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Les téléphones « Touch Screen » peuvent-il doper le marché du multimédia mobile ?

Cette version haut débit « 3G » du terminal de la célèbre marque à la pomme était très attendue car compatible haut débit. C’est une évolution majeure dans le monde de la téléphonie car il permet de mieux accéder à la diversité des contenus multimédias disponibles.

Désormais de nombreux constructeurs lui emboîtent le pas en proposant à leur tour des modèles à écran tactile «Full Touch Screen». Cette nouvelle génération de terminaux saura-t-elle stimuler un marché des contenus encore en devenir, et par la même occasion, développer l’usage de l’Internet sur le mobile, dont la pratique est encore limitée ?

L’avènement annoncé des smartphones à écran tactile
Le marché des téléphones mobiles voit sa croissance dorénavant déterminée par la contribution des terminaux haut de gamme, de type smartphones. Sur les 24,3 millions de mobiles qui seront acquis en 2008, GfK prévoit 1,8 million de smartphones. «En valeur, avec 420 millions d’euros TTC, les smartphones représenteront 25% du chiffre d’affaires total du marché français à la fin de l’année», indique François Klipfel, directeur IT/Télécom chez GfK France. Au sein des smartphones, les modèles à écran tactile représentent d’ores et déjà 80% des ventes en volume.

GFK

Le téléchargement de contenus et l’usage de l’Internet mobile augmentent
Si certains segments des contenus mobiles ont vu leurs ventes en téléchargement se développer fortement au premier semestre 2008, tels que la musique «full track» et les jeux (respectivement x2 et +39% en volume), il n’en demeure pas moins que les segments de consommateurs sont restreints. «Ce sont en effet les plus jeunes qui sont les gros consommateurs de contenus de divertissement et de personnalisation. Au global, on ne constate pas un accroissement de la part des utilisateurs de mobiles qui s’adonnent au téléchargement de contenus» constate Frédéric Patissier, chef de groupe marketing contenus mobiles chez GfK m2 France.

L’arrivée de ces nouveaux terminaux apparaît donc salutaire pour accélérer la croissance du marché du multimédia mobile : GfK m2 estime à 1 million le nombre de contenus (musique,
jeux…) téléchargés en France pour l’Apple iPhone 3G* de juillet à septembre 2008. Au sein de ces téléchargements, la part des contenus gratuits a été prédominante lors de cette phase de lancement. Mais le modèle évolue rapidement vers la commercialisation de contenus et de services payants. De plus en plus d’éditeurs développent des applications dédiées à ce terminal, via iTunes/Apple Store*. Ainsi, sans parler de l’offre de titres musicaux, il en existerait déjà environ 3 000.

Un usage de l’Internet mobile encore limité
GfK m2 note que l’usage de l’Internet mobile reste limité. A ce phénomène, il y a de nombreuses explications, notamment ergonomiques. Par exemple, sur un mobile, la taille de l’écran détermine en grande partie le contenu de l’information. Or, l’affichage d’un mobile est peu adapté à une écriture longue. Bien souvent, il faut aussi adapter le contenu éditorial du Web vers le mobile, ce qui génère des coûts additionnels.

GFK mobile
Les revenus publicitaires des portails d’Internet mobile sont à l’heure actuelle insuffisants pour assurer leur rentabilité ; parfois jusqu’à 100 fois inférieurs à ceux d’un site Web équivalent. La rareté de l’espace disponible (ex. bannières publicitaires), combinée au manque d’audience expliquent ce ratio. Aussi, les annonceurs inscrivent le plus souvent les services mobiles dans le cadre d’un prolongement de leurs services interactifs existants.

Les professionnels des services mobiles constatent cependant que l’apparition des téléphones Touch Screen favorise sensiblement l’utilisation de services mobiles. Cela s’illustre notamment par la possibilité de référencer les liens vers ses portails favoris directement sur l’écran d’accueil de son smartphone.

Conclusion
On peut donc prévoir une évolution favorable de l’Internet sur le mobile : d’une part, grâce aux nouveaux terminaux et au déploiement attendu des services « off-portal » (qui ne
passent pas par le portail de l’opérateur) ; d’autre part, grâce au développement des formules d’abonnement « data » illimitées. A date, on estime qu’il y a déjà près d’un million
d’abonnés à ces forfaits, tous opérateurs confondus. A titre de comparaison, la diffusion de l’Internet sur PC s’est effectuée grâce aux formules d’abonnements illimités ADSL…

 

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