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Promethean, les clés de la réussite

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Une place de choix que cette société, à la base créée par un groupement d’enseignants, conscients des besoins du secteur, a assis dans un environnement concurrentiel au milieu des Vidéoprojecteurs Interactifs et des matériels mobiles… Quels sont les clés d’un tel succès ?

Eléments de réponse avec Emmanuel Pasquier, Directeur Général Promethean France et Vice-Président Europe du Sud & Afrique.

Aujourd’hui en France on estime à plus de 40 000, le nombre de TBI installés sur le territoire, tous fabricants confondus et les prévisions sont optimistes puisque 15 000 Tableaux supplémentaires devraient être installés cette année et 30 000 en 2012 (Données FutureSource 2011).
Du TBI, tout le monde en veut !

Emmanuel Pasquier nous confie : «on constate un effet boule de neige qui se met en place entre les différentes collectivités, particulièrement dans le primaire pour lequel on sent véritablement un sursaut depuis l’opération ENR».
Des petites villes donc, des villages en milieu rural mais aussi des grandes villes comme Limoges, Nîmes ou encore Bordeaux qui a prévu de généraliser le TBI dans toutes les salles de classes de ses écoles.

Généralisation du TBI

Emmanuel Pasquier se réjouit de cette avancée, mais pour lui, il invite les décideurs à être prudents dans leurs choix.

Le but d’un TBI est d’obtenir «une solution qui puisse être utilisée quotidiennement et qui soit pérenne, et non pas de s’offrir le dernier joujou à la mode».

Pour lui, la stratégie adoptée est une clé de la réussite : «proposer une solution complète, qui s’inscrive dans le concept de classe numérique totalement intégrée».

L’offre Promethean comprend en effet le matériel et son installation, la garantie (avec une attention particulière sur les délais d’intervention…), l’environnement logiciel, le contenu numérique, la formation et l’accompagnement des utilisateurs,  (pour s’assurer que l’enseignement démarre sur une bonne utilisation du matériel et du logiciel).

«Nous fournissons un environnement d’usage complet et pédagogique qui puisse permettre à l’enseignant de s’approprier aisément notre solution interactive» et il ajoute : «nous sommes dans un usage pédagogique et non pas dans un environnement uniquement technologique».

Et si on l’interroge sur le choix crucial entre mobile et fixe, il ne part pas dans un argumentaire long et compliqué mais nous cite simplement quelques exemples concrets d’enseignants ou de chefs d’établissement qui ont opté en premier lieu pour le TBI mobile, mais qui, face aux contraintes techniques (temps de connections en début de cours, sécurité-vol,…), ont préféré revenir sur une installation fixe.

«Nous avons installé des matériels mobiles dans des écoles ; quelque temps après nous avons été rappelés pour que ces équipements soient fixés de manière définitive dans la salle de classe (par exemple à Limoges)».

Le TBI a un usage collectif, mais pas seulement. La stratégie Promethean inclut aussi la «personnalisation des savoirs».

La question posée est : «pendant un cours magistral et collectif, comment s’assurer que l’enseignement délivré soit compris par tous et comment peut-on délivrer un enseignement plus personnalisé» ?

Chaque élève n’a pas les mêmes besoins et ne progresse pas de la même façon. Avec les boîtiers d’évaluation «Activexpression», «on permet une interaction entre l’environnement collectif et l’environnement individuel». L’enseignant peut adapter son cours en fonction des réponses des élèves.

Des plateformes web sont également à disposition de l’enseignant ou du chef d’établissement sur lesquelles ils peuvent intégrer les résultats des élèves et créer ensuite des groupes de niveau.

Les boîtiers d’évaluation sont un outil précieux et facile d’utilisation pour individualiser l’enseignement mais aussi un gain de temps pour l’enseignant.

Emmanuel Pasquier nous donne l’exemple d’un professeur d’histoire-géographie en classe de Terminale, qui estime avoir gagné environ 1 mois de temps d’enseignement grâce aux boîtiers. Il ne fait plus d’épreuve de bac blanc ; à cela il préfère interroger ses élèves plus régulièrement et au fil de l’eau.

En résumé, une solution complète et pédagogique pour un enseignement aussi bien collectif qu’individualisé, deux facteurs clés dans la stratégie de Promethean.

Et ça marche !  En 2011, ce sont 8000 TBI qui vont être installés dans les écoles italiennes (équivalent niveau 6ème et 5ème ), soit le plus gros déploiement en Europe.

Même en période de crise sévère, le choix italien se porte vers le Numérique dans les écoles ; il en va de même pour l’Espagne.

La France creuse t-elle son écart ?

Pour Emmanuel Pasquier, «les freins viennent essentiellement du manque de communication entre les collectivités et les services de l’Etat. Le projet ENR est un cas d’école, qui démontre que cela peut fonctionner».  En effet, comme il le souligne, les collectivités ont, pour la plupart, suivi l’élan ENR mis en place et financé par l’Etat, en investissant au-delà des budgets alloués par le programme.

L’Etat, un conseiller auprès des collectivités ?

Emmanuel Pasquier pense que «le rôle du Ministère devrait être de guider les collectivités dans les besoins d’équipements dans les écoles ; Aujourd’hui, tout le monde  parle de TBI car c’est à la mode, … mais une tablette, un vidéoprojecteur… ce n’est pas un Tableau Interactif  et ça ne conduit pas aux mêmes usages» !

Il propose de clarifier ce que sont les différentes technologies pour donner une visibilité aux enseignants, mais aussi aux décideurs.

Il conclut : «si la décision d’équipement revient uniquement à la Direction informatique d’une collectivité, quel recul a t-elle pour faire son choix ? Comment s’assurer que l’investissement prendra aussi en compte le projet pédagogique et les besoins d’usages des enseignants» ?

Une étude anglaise dévoile : «le « 1 euro » que vous ne mettez pas dans le premier degré pour qu’un enfant acquiert les bases de la lecture et du calcul, ce sont 2 ou 3 euros que la collectivité devra mettre plus tard pour le traitement social de cet élève».

Cela devrait faire réfléchir nos décideurs quant aux choix d’investissement qu’ils ont à faire dans l’éducation pour assurer l’avenir de nos enfants…

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