A l’origine, ce socle commun a été mis en place grâce au travail du pôle national EOLE basé au Rectorat de Dijon. Les projets actuels des quatre académies, basés sur ce socle commun sont :
- CLOE (Cartable en Ligne Ouvert et Evolutif) pour l’académie de Dijon
- ENOE (Etablissement Numérique Ouvert et Evolutif) pour l’académie de Besançon
- Le Cartable en Ligne pour l’académie de Créteil
- L’environnement numérique de travail i-cart pour l’académie de PoitiersFrançois Bouard, conseiller TICE au rectorat de Dijon, nous parle de CLOE. A titre d’information, CLOE est implanté sur l’académie de Dijon dans dix collèges en Côte d’Or, cinq collèges en Saône et Loire, un collège dans l’Yonne et trois lycées. «Environ 10 % des établissements sont concernés par cette phase expérimentale et les déploiements doivent débuter l’année prochaine en fonction de la position des collectivités territoriales concernées».Les grandes familles de services de CLOE sont :
• Les outils de communication : mel, bogs, réseaux sociaux …
• La «vie scolaire» avec les notes et les absences.
• Les services pédagogiques avec le cahier de textes, les espaces de travail (personnels, de travail, de groupe …) et les réseaux sociaux.
«Les outils de vie scolaire sont les plus rapidement actifs et appréciés. Un accompagnement est nécessaire pour aller vers une utilisation pédagogique qui est plus subtile et modifie quelque peu la relation professeur élèves. Par exemple, les outils, les documents sont fournis à l’élève qui doit se montrer plus autonome mais il peut interroger son professeur à d’autres moments que dans la classe».
CLOE étant un portail de services, François Bouard insiste sur l’adaptabilité, qui en fait un de ses points forts ; en effet l’établissement ne peut retenir que les outils qu’il souhaite dans un premier temps et pourra progressivement ajouter de nouvelles fonctionnalités.
Un autre point fort de CLOE est la notion d’intégration de réseaux sociaux.Explications concrètes de François Bouard, avec des exemples d’usages.
Cas N°1 : «Dans l’enseignement technologique tertiaire, un professeur a traité une étude de cas comportant des dimensions organisationnelle, financière et mercatique avec des groupes composés à partir de trois classes de terminales. Les élèves étaient obligés de communiquer, ils ont réalisé le projet en utilisant le réseau et ses outils».
Cas N°2 : «En lycée les élèves doivent réaliser des travaux personnels encadrés (TPE) en groupe. N’étant pas nécessairement de la même classe, ils utilisent le réseau social comme outil de communication et d’échange pour réaliser ce travail qui doit avoir une forme numérique».
Cas N°3 : «En langue, les professeurs utilisent CLOE pour distribuer des documents sonores ou audiovisuels et le réseau pour un travail en commun sur l’écoute des documents».
«Il faut aussi souligner que le fait d’utiliser un réseau social est un point d’entrée très intéressant pour mieux faire comprendre les règles de fonctionnement de ces outils mais aussi les risques et les chemins conduisant à une utilisation d’un Internet citoyen».
AJ : Les propositions des constructeurs d’ENT ne manquent pas. Pourquoi avoir fait le choix de CLOE ?
FB : «La solution retenue s’appuie sur un socle (ENVOLE) qui constitue la brique de base de la solution préconisée par le ministère lorsqu’aucune solution n’a pu être trouvée avec la collectivité territoriale. En Bourgogne, un projet commun avec les 5 collectivités concernées a vu le jour mais il n’a pas abouti principalement pour des raisons financières. Le projet CLOE est né dans ce contexte et dans le cadre d’un premier partenariat avec l’académie de Créteil. Les difficultés financières actuelles de nombre de collectivités expliquent le succès de cette solution».
En conclusion sur la solution CLOE, François Bouard ajoute : «L’espace numérique de travail CLOE est adapté aux évolutions des usages du numérique généralement qualifiées de web 2.0.
Cette avance par rapport aux ENT plus classiques est un atout non négligeable pour répondre aux défis que représente la formation des jeunes aux usages numériques de la société et pour leur donner les outils pour évoluer sereinement dans cet univers».