Cette étude mondiale, conduite par l’Economist Intelligence Unit (EIU), s’appuie sur un nouvel indicateur, l’Indice mondial des compétences cognitives et de la réussite scolaire, élaboré à partir des statistiques recueillies par les enquêtes internationales du Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA), du Timms (Trends in International Mathematics and Science Study) et du PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) et de statistiques nationales sur le taux de littératie et les taux de réussite scolaire et universitaire.
La Finlande et la Corée arrivent en tête du nouvel indice. Hong Kong, le Japon et Singapour les suivent de près, sans surprise.
Sur les quarante pays entrant dans la composition de l’Indice, les économies émergentes du Mexique, du Brésil et de l’Indonésie ferment la marche.
Outre des enseignements sur les politiques d’éducation, The Learning Curve réunit des données chiffrées sur l’éducation et des données socio-économiques sur 50 pays dans une nouvelle base de données en libre accès, « The Learning Curve Data Bank » .
Grâce à la Banque de données, chercheurs et pouvoirs publics disposeront d’un outil privilégié pour relier les caractéristiques des systèmes éducatifs et les performances des politiques d’éducation à des facteurs socio-économiques plus larges. Y figurent notamment les indicateurs suivants :
– systèmes éducatifs : dépenses publiques consacrées à l’éducation, âge d’entrée à l’école, niveau de rémunération des enseignants et degré de liberté dans le choix de l’établissement d’enseignement.
– Résultats des politiques d’éducation : taux de littératie et pourcentage de diplômés.
– Données socio-économiques : taux de chômage, PIB, espérance de vie et population carcérale.
Performance des politiques publiques
La Finlande et la Corée du Sud s’imposent comme les incontestables « superpuissances de l’éducation » de l’Indice mondial des compétences cognitives et de la réussite scolaire. À bien des égards, on ne saurait imaginer deux systèmes plus différents : d’un côté, la Corée du Sud, avec son système souvent qualifié de rigide et sa culture des examens, qui impose aux élèves un rythme de travail effrené ; de l’autre, le système finlandais, beaucoup plus flexible et décontracté.
Pourtant, à y regarder de plus près, on observe que les deux pays ont en commun de former des enseignants de grande qualité, de valoriser la responsabilisation individuelle et d’assortir leurs politiques d’éducation d’une forte dimension éthique.
Les résultats sur les compétences cognitives, qui intègrent les résultats d’enquêtes internationales (PISA, TIMSS et PIRLS) sur les acquis et les compétences des élèves en mathématiques, lecture et sciences réalisées en classe de 4e et en CM1, sont sans surprise. Les cinq pays en tête du classement – la Finlande, Singapour, Hong Kong, la Corée du Sud et le Japon – enregistrent tous des résultats supérieurs d’un écart-type à la moyenne.
Il en va différemment sur la dimension de la réussite scolaire, évaluée à partir du taux de littératie et du pourcentage de diplômés. La Corée du Sud arrive en tête, suivie par le Royaume-Uni, la Finlande, la Pologne et l’Irlande.
• Les revenus comptent mais peut-être moins que la culture
L’analyse proposée dans le rapport suggère que le niveau de soutien apporté à l’éducation dans la culture environnante est plus important que l’argent. S’il ne fait aucun doute que l’argent investit dans l’éducation porte des fruits, l’évolution des pratiques et des mentalités par rapport à l’éducation et l’ambition est tout aussi importante que les ressources financières, sinon plus, pour l’élévation du niveau scolaire.
• Les bons enseignants sont essentiels et doivent être respectés et reconnus
Rien ne remplacera jamais des enseignants de qualité. L’impact d’un bon enseignant ne se mesure pas seulement aux résultats scolaires. Il transparaît également dans certaines évolutions sociétales positives, comme un taux de grossesse plus bas chez les adolescentes et une tendance accrue à épargner pour la retraite. Pour avoir les meilleurs enseignants, il ne suffit pas de leur verser un bon salaire. Les pays qui enregistrent les meilleurs résultats sont ceux qui attirent les meilleurs talents, forment les enseignants tout au long de leur carrière et savent aussi leur laisser de la liberté.
John Fallon, Chief Executive designate, Pearson, déclare :
« L’éducation est un facteur de réussite individuelle et collective. Chacun doit avoir à cœur de la faire progresser mais trop souvent, ceux qui ont le pouvoir de changer les choses travaillent dans le noir. Avec The Learning Curve, Pearson veut apporter sa pierre à une meilleure compréhension de ce qui marche, et pourquoi (…).
« Nous devons ouvrir la boîte noire des données sur l’éducation pour comprendre quels sont les facteurs qui influencent réellement la performance de l’apprentissage et apporter aux enseignants et aux pouvoirs publics des faits sur lesquels ils puissent s’appuyer dans leur travail ».
Sir Michael Barber, Chief Education Advisor, Pearson, déclare :
« The Learning Curve permettra des analyses beaucoup plus pointues de ce qui fonctionne en matière d’éducation. L’étude montre qu’il n’y a pas de recette miracle. Pour que les progrès soient au rendez-vous, l’ensemble du système éducatif requiert une attention sur le long terme, cohérente et ciblée (…).
« Nous encourageons tous les gouvernements à prendre des mesures volontaristes pour collecter et partager davantage de données, afin que nous puissions, à l’échelle mondiale, réellement comprendre ce qui marche et apporter aux enseignants et aux établissements les outils dont ils ont besoin pour former les étudiants qui façonneront avec succès les économies et les sociétés de demain. Et nous mettons ces données à la disposition d’autres chercheurs et experts afin qu’eux aussi participent au débat ».
Denis McCauley, Executive Editor, business research, Economist Intelligence Unit, déclare :
« The Learning Curve fait œuvre novatrice en matière de collecte et d’analyse des données, mais il y a encore beaucoup à faire. Nous espérons que notre étude servira de catalyseur à d’autres projets impliquant universitaires, praticiens et décideurs publics, qui continueront à faire progresser notre compréhension de ce qui contribue à rendre les systèmes éducatifs plus performants et à améliorer le niveau d’éducation ».
Enfin, Hélène Dennery, DG, Pearson International, France, déclare :
« Cette étude met en évidence des aspects souvent peu évoqués en France. Pearson, et Pearson France tout particulièrement, espèrent que cette mise en lumière aidera nos responsables dans le domaine de l’éducation à faire progresser le niveau de connaissances et de compétences de nos enfants ».
Plus d’infos :
Base de données « The Learning Curve Data Bank » ici