Les cours sont donnés par vidéos-bulles, ce qui fait qu’il est possible d’apprendre ou d’enseigner depuis chez soi : vous n’aurez besoin que d’une connexion Internet.
Sur LearningShelter, les cours sont donnés par vidéo-bulle, c’est-à-dire en direct et par webcam. Plus précisément, la vidéo-bulle est un outil de visioconférence développé par Google, qui dispose de fonctionnalités avancées, très utiles pour un usage pédagogique. Il est notamment possible de prendre des notes ou d’éditer un document à deux ainsi que de partager son écran.
A partir de là, le fonctionnement de LearningShelter est assez simple : les mentors décrivent le cours qu’ils proposent, fixent librement le prix auquel ils souhaitent être payés et disposent d’un calendrier pour indiquer leurs disponibilités. Si un élève est intéressé, il prend rendez-vous avec lui en deux clics et, le cas échéant, le paie en ligne par carte bancaire. Dix minutes avant le cours, une URL est envoyée au mentor et à l’élève pour qu’ils se retrouvent sur une vidéo-bulle.
Restaurer la relation mentors/apprenants
LearningShelter veut restaurer la relation mentor/apprenant, qui a disparu des salles de classe. Dans l’Odyssée, Mentor est l’ami d’Ulysse qui guide son fils, Télémaque, à travers la Grèce et le prépare à gouverner l’Ithaque. Aujourd’hui encore, les meilleurs professeurs que nous avons eus connaissaient nos prénoms. Mais cette relation individualisée professeur/élève est trop rare à l’Ecole et tend à s’effacer.
Sur LearningShelter, il ne s’agit ainsi pas d’initiation ou de découverte : le mentor est là pour dispenser un cours entièrement personnalisé, guider l’apprenant sur le long terme et lui faire acquérir une véritable autonomie sur la matière.
Cette vision répond à l’expérience directe des trois co-fondateurs. Etudiants dans le supérieur à Paris, les cours particuliers étaient pour eux un moyen simple et valorisant de financer leurs études. Pour eux, le constat est clair : on n’apprend jamais mieux que lorsqu’on a la chance de pouvoir être confronté à quelqu’un. Ce quelqu’un n’a pas forcément besoin d’être diplômé : il ne s’agit pas de remplacer le professeur, mais de lui apporter un complément stimulant.
En un mot, l’interaction est la clef. Pour les fondateurs de LearningShelter, c’est ce que n’ont pas su développer les pionniers de l’éducation en ligne (KahnAcademy, Udemy, OpenYale…). Sur CodeAcademy, par exemple, vous pouvez apprendre à coder. Mais, vous ne pouvez pas montrer votre code à un autre, investiguer un domaine en particulier, ni travailler sur un projet qui vous tient vraiment à cœur.
Cette interaction, ce sont les mentors qui vont l’apporter sur LearningShelter. Ils sont là pour poser des questions à l’élève, lui faire faire des exercices, l’aider à comprendre ses erreurs et à faire des liens dans la multitude d’éléments théoriques qu’il a appris.
Inspiré du modèle de l’enseignement Peer to Peer, le mentor n’a pas besoin de diplômes d’enseignant. Il passe à un élève le savoir qu’il a lui-même appris quelques années avant. La plupart du temps, il s’agit d’étudiants qui maîtrisent une matière dont ils ont fait l’apprentissage récemment. Ils connaissent les difficultés de leurs élèves pour les avoir surmontées eux-mêmes.
Révolutionner les cours particuliers
Aujourd’hui, les processus de mise en relation entre un « professeur » et un « élève » existent. LearningShelter veut rompre avec ce modèle :
• déjà parce que le rôle des mentors ne se limitent pas au soutien scolaire. Les mentors sont là pour guider les élèves dans leurs études ou dans leur apprentissage, les écouter, leur donner du travail en amont et en aval…
• de plus, on peut apprendre beaucoup de chose sur LearningShelter. Sur le modèle de l’Open University, vous pouvez choisir ce que vous voulez étudier, depuis chez vous, quel que soit votre diplôme ou votre cursus : le webdesign, la programmation informatique, monter son entreprise, le montage vidéo…
• ensuite parce que les cours s’opèrent par vidéo-bulle, autrement dit on peut donner ou prendre un cours en tout lieu, avec une personne habitant à l’autre bout de la France, mais en étant sûr qu’il y a une place pour l’interaction et la discussion.
• enfin, parce que les élèves choisissent leur mentor, sur la base des informations disponibles sur LearningShelter (biographie des mentors, profils linkedin, facebook, twitter, description de leurs cours…)
Pour le moment, les cours peuvent porter sur trois grandes catégories de savoir : matières académiques (mathématiques, économie, langue étrangère…), arts créatifs (Photoshop, Illustrator…) et technologie (apprendre à coder une page web, à organiser une campagne facebook…).
Lancé il y a deux semaines, LearningShelter compte déjà une trentaine de mentors. Parmi les classes les plus populaires comptent « Construire sa startup : de l’idée à la version beta« , « Coder son premier site Internet« , « Réussir l’épreuve de maths aux concours HEC« , « La maîtrise de photoshop pour tous« .