«Nous fabriquons des débiles», telle est la conclusion de l’enquête intitulée «la jeunesse dans la famille et la société moderne», menée par deux universitaires, portant sur le niveau intellectuel et l’état médico-social d’une population d’apprentis originaires de Midi-Pyrénées. Les constats sont très préoccupants : dégradation constante du niveau intellectuel dans toutes les matières, troubles nerveux, instabilité de l’attention, défauts de mémoire… Les causes de cette situation ? un état de conditionnement à des modèles stéréotypés, un envahissement de l’image et du bruit, un martèlement continu de trois thèmes récurrents : la violence, le sexe et l’argent.
De quoi inquiéter aujourd’hui sérieusement les chargés de recrutement sur la qualité des jeunes diplômés… Heureusement… cette étude date de 1961 ! Mais cette dernière marque tout de même le début d’une profonde mutation, marquée par l’arrivée incessante de nouveaux outils de communication virtuelle, où la communication peut être facteur d‘«excommunication» avec perte de sens, de valeurs et de repères.
Lors du cercle de réflexion du 12 février, l’ensemble des participants débattra et échangera sur l’arrivée de la e-génération en milieu scolaire et professionnel et à comment former à des métiers qui n’existent pas (aurait-on pensé au métier de concepteur de jeux vidéos ?), dans un environnement imprévisible, en faisant appel à des technologies que l’on ne connait pas encore.
Cette rencontre, sous l’égide du grand témoin Bernard Stiegler, se déroulera sous la forme de 3 ateliers en mode collaboratif et de regards croisés. 12 pistes de réflexion pour l’institution éducative, le formateur, l’entreprise, les managers et DRH seront abordées.
*Philosophe français qui axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles – sociales, politiques, économiques – portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques. Directeur de l’Institut de Recherche et d‘Innovation (IRI) au sein du centre Georges Pompidou depuis 2006, il préside également un groupe de réflexion philosophique Ars Industrialis («Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit») dont il est à l’initiative.
Plus d’infos sur Le Campus toulousain – Groupe IGS :
Créé en 1975 à Paris, le Groupe IGS cultive et développe depuis toujours une expertise dans la liaison emploi-formation. Basé sur un concept d’Université Professionnelle Internationale, il gère des établissements d’enseignement supérieur et des formations professionnelles (continue, en alternance ou en apprentissage) à de nombreux métiers dans 8 filières de compétences spécialisées.
Né en 1989, le Campus toulousain du Groupe IGS compte aujourd’hui plus de 800 étudiants. Implanté à Blagnac avec 4 000 m2 entièrement dédiés à la formation et à l’enseignement, il rassemble 4 écoles et 2 centres de formation dans les filières RH.