Qui pilote la politique de développement du numérique éducatif dans les collectivités ?
La direction de l’éducation est le pilote général des besoins et projets dans le secteur de l’éducation, la DSI est le pilote opérationnel bien souvent. Le tandem le plus courrant est la Direction Education et la DSI. Parfois les projets peuvent prendre en compte un nombre important de services. Exemple pour une région : Direction de l’Education/ Pôle Equipement, Assurance et systèmes Numériques des EPLE, Direction du Développement Durable/Service du Développement technologique /Direction des Bâtiments/Service des Bâtiments d’Enseignement.
Par ailleurs, l’étude montre que le partenaire naturel des collectivités en matière de développement et d’investissement sur le numérique éducatif reste bien entendu l’Education Nationale et ses différents services. A part égale, le réseau CANOPE comme les autres échelons de collectivités sont également des partenaires essentiels (notamment sur les projets d’ENT dans le secondaire). Viennent ensuite les prestataires de services et industriels et parfois la CDC ou la DRAAF. Les parents d’élèves sont rarement associés en tant que partenaire sur les projets.
Les collectivités entre « leaders » et financeur « passif »
La collectivité est généralement plus réactive sur les actions de généralisation que l’académie. L’académie cherche à se positionner comme « prescripteur« . Cependant, il est difficile de déterminer une position unique pour la collectivité :selon les thématiques le positionnement de la collectivité peut être différent. Les collectivités sont parfois dubitatives sur leur capacité à prendre en charge financièrement le numérique…
Cependant nombreuses sont celles par obligation statutaire, qui réfléchissent aujourd’hui au financement de la maintenance des matériels alors qu’elles ne souhaitaient pas s’y impliquer quelques années auparavant.
Les Collectivités souhaitent investir pour la généralisation des usages !
Lassées des expérimentations à répétition depuis plusieurs années, les collectivités souhaitent aujourd’hui être sollicitées pour investir pour la généralisation des usages du numérique. Pourtant certaines acceptent encore de co-financer les expérimentations proposées par l’Education Nationale.
Les collectivités restent nombreuses à ne pas être satisfaites de la mesure des usages sur les investissements ou matériels utilisés. Si une petite moitié dispose d’un outil de mesure (en propre, Educ. Nationale ou mutuel), une autre moitié sinon la majorité considère qu’elles n’ont pas de visibilité sur les usages réels…et pourtant la demande existe (20%). A noter que quand on parle d’évaluation des usages, les outils de fréquentation des ENT sont parfois cités (monitoring CDC-EN ou autre dénombre de connexion) comme moyen d’évaluation ! Les observatoires d’évaluation sont souvent en projet. Certaines collectivités font appel à la recherche pour faire de réelles évaluations scientifiques des usages, mais elles sont rares.
Pris au hasard des commentaires un directeur éducation précise «Les usages et leurs évaluations doivent permettre un retour d’expérience pour en tirer les leçons. Certaines expérimentations doivent naturellement déboucher sur une généralisation. Sans ces évaluations, les actions correctives et les évolutions se trouvent freinées. Les collectivités doivent être présentes sur le partage des diagnostics pour adapter les actions ultérieures.»
L’étude passe en revue les critères d’achat des collectivités ainsi que les principales tendances en matière de technologies prioritaires depuis 2013 et jusqu’en 2015.
Ce qui est certain, c’est que les projets de réformes territoriales, les rythmes scolaires et les difficultés budgétaires ont mis un frein aux projets les plus ambitieux et certains investissements s’en trouvent décalés. Pour l’avenir, les collectivités dans un contexte budgétaire très contraint ne pourront donc consacrer beaucoup plus de moyens supplémentaires.
Aujourd’hui, l’objectif n’est pas de faire plus mais de faire mieux !
Etude réalisée par Ludomag en partenariat avec l’ANDEV, l’AREF et l’ADF avec le soutien de Microsoft, Promethean, Smart Technologies, SFR et Intel.