Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Le Web 2.0, pratique pour l’enseignement des langues

    Le Web 2.0, pratique pour l’enseignement des langues

    051020114e8c72c6b3948Et ce, car il ne nécessite pas «trop» de matériel et il est simple d’utilisation pour tout le monde. C’est en tout cas ce que croit Emilie Fournier, professeur d’anglais au lycée Montchapet de Dijon, grande utilisatrice du web 2.0, que nous avons interviewé.

    Ludovia Magazine : comment se concrétise l’utilisation du web 2.0 dans vos classes (1ère, Terminale et BTS) ?
    Emilie Fournier : J’ai créé un blog  qui s’appelle  «a Piece of Cake» car quand on dit que quelque chose est «a piece of cake», c’est que «c’est facile comme bonjour», donc l’anglais c’est facile !

    Bon résumé de cette jeune enseignante qui a souhaité d’entrée de jeu «dédramatiser» l’apprentissage des langues, souvent vu comme quelque chose d’insurmontable par les Français.

    LM : D’où vous est venue l’idée de créer un blog pour faire travailler l’anglais à vos élèves ?
    EF : C’est lors d’un master en didactique des langues vivantes étrangères et TICE  qu’un formateur m’en avait parlé. J’ai aussi eu la chance de travailler en tant que professeur de français dans un établissement  étranger (via le programme Jules Verne qui vise à la mobilité des professeurs en Europe).
    Mon expérience au  lycée Lysander High School, en  Grande Bretagne, m’a aidé à comprendre l’intérêt de cet outil car le lycée avait une plateforme éducative que toute la communauté éducative appréciait. J’utilise le blog depuis 4 ans pour environ 150 élèves mais tout le monde peut y avoir accès sur internet.

    LM : En quoi consiste ce blog ?
    EF : Je dépose sur le blog articles, documents, vidéos par niveau de classe ; j’utilise des documents libres de droit telles que les vidéos sur Youtube et dailymotion qui ne posent pas de problème de copyright. Les élèves peuvent ensuite se perfectionner quand ils le souhaitent (à la maison ou pendant les vacances). Chaque année, je vide les dossiers par classe pour les rendre vierges et je complète au fur et à mesure de l’année mais je laisse à disposition d’autres dossiers pour les révisions.

    LM : Quelles compétences cela développe t-il pour les élèves ?
    EF : la compréhension écrite et orale : lire des articles et écouter des documents audio (conversation téléphonique, enregistrements radio, vidéos) qui sont authentiques. D’autant que ce sont des sources fiables qui ont été vérifiées et approuvées par l’enseignant. Il n’y a pas de perte de temps pour l’élève à chercher des informations sur internet.

    LM : Le blog prévoit il également une forme d’évaluation des compétences ?
    EF : En effet, la mise en ligne d’une ressource s’accompagne d’un travail de vocabulaire, grammaire… sous forme de QCM par exemple. L’élève peut donc vérifier si il a compris le texte ou la vidéo qu’il vient de lire ou d’écouter. Il peut s’auto-évaluer ! Cette partie du blog est encore en construction mais j’espère parvenir à créer de nombreux supports assez vite.

    Une méthode plus dynamique, plus riche pour apprendre les langues… qu’en pensent les élèves ?

    LM : Est ce que vous pouvez en déduire une meilleure motivation de vos élèves à apprendre l’anglais ?
    EF : Les TICE rendent la langue étrangère plus «vivante» à leurs yeux. D’autant que l’activité du blog permet une implication de l’élève.

    Emilie nous explique qu’elle met à disposition des élèves une «webquest» en ligne (recherche sur internet d’informations précises sur un sujet, le tout guidé).

    Avec cette méthode, l’élève est acteur.

    « En classe de BTS notamment, je  traite de moins en moins un sujet sans que les élèves aient eux même cherché de l’information sur ce sujet (comme en situation réelle de la vie quotidienne).
    La démarche est heuristique, c’est eux qui font la découverte du thème abordé pour ensuite creuser dans les détails en cours, de façon quelquefois plus traditionnelle
    « .

    LM : Quels sont les «+» pour un élève de travailler sur un blog ?
    EF : Outre les compétences que nous avons déjà évoqué, Il y a la  possibilité de mettre en ligne des supports différents selon les niveaux des élèves ; par exemple, on peut penser à une «webquest» en pédagogie différenciée, qui aide les plus faibles. Les élèves travaillent à leur rythme et selon leurs facilités alors que dans un cours traditionnel la pédagogie différenciée est plus difficile à mettre en place.

    Un blog bien alimenté et vivant, les clés de la réussite de cet outil. Mais combien de temps faut-il pour y parvenir ?

    LM : La création d’un blog demande quand même un gros travail de préparation en amont pour l’enseignant ?
    EF : C’est en effet assez chronophage de mettre des documents sur le blog mais cela permet de le faire vivre et on peut garder les infos et liens glanés au fil des années ; donc à long terme, on gagne du temps car les ressources pour les élèves sont toutes répertoriées.
    Et c’est tellement pratique d’arriver le matin et cliquer sur notre blog dans nos favoris et d’avoir tous les documents sous le coude !

    LM : Justement, ce temps de «démarrage» risque de provoquer quelques réticences de la part de certains enseignants. Qu’en pensez-vous ?
    EF : il faut savoir s’adapter aux changements car les élèves le font très vite, eux, et nous devons suivre et même anticiper les tendances.
    Le web pédagogique m’a aidé à créer mon blog ;  de plus, il propose un forum pour les profs qui veulent échanger sur les problèmes techniques ou sur leur pratique. Je n’aurais jamais conçu un site moi-même, je n’ai pas les compétences !

    LM : Travailler sur un blog nécessite d’avoir un minimum de matériel, en classe et à la maison. L’équipement n’est pas toujours suffisant dans les établissements et dans les familles. Quel est votre point de vue sur la question.
    EF : J’ai la chance de travailler dans un établissement bien équipé (établissement pilote pour les TICE) donc je peux travailler dans de bonnes conditions.
    Il est vrai que tous les élèves ne possèdent pas le matériel nécessaire mais ils ont la possibilité de l’utiliser au lycée (des ordinateurs sont mis à leur disposition) et par ce biais ils se servent souvent de la plateforme numérique en ligne du lycée qui est indispensable elle aussi.

    En conclusion sur la notion de «partage» qui fait tout l’intérêt du web 2.0, on note des atouts incontestables pour l’apprentissage des langues :

    •    Pour un élève en difficultés : possibilité de revoir un document vidéo étudié en cours si il a besoin de le réentendre plus de fois que ses camarades.
    •    Pour un élève absent : possibilité de regarder en ligne le document étudié en classe.
    •    Pour tous : possibilité de revoir les documents étudiés en cours  avant d’apprendre sa leçon, pour éclaircir un doute ou revoir un détail.
    •    Possibilité de contacter le professeur par le biais du blog, «partie commentaires».
    •    Ou de laisser des commentaires à propos des documents, des questions, ou des suggestions…  le professeur les publie ensuite.

    En bref, c’est un travail d’équipe qui a l’air de bien fonctionner pour Emilie Fournier qui, très modeste, ne parle qu’un «début» quant à l’usage des TICE dans son enseignement. Début très prometteur dirons-nous…

    Plus d’infos :
    Blog d’Emilie Fournier : lewebpedagogique.com/emilie8
    Le web pédagogique : lewebpedagogique.com
    Lycée de Montchapet de Dijon :  lyc21-montchapet.ac-dijon.fr

  • eInstruction met le MobiView à la disposition des IEN

    eInstruction met le MobiView à la disposition des IEN

    eInstruction remercie d’ailleurs le Ministère de l’Éducation nationale et les IEN-Tice de leur disponibilité pendant l’université d’été de Ludovia.

    031020114e89b4cc5201bLes MobiView ont été remis aux IEN-Tice présents à l’issue d’une présentation de ses différentes fonctionnalités et en association avec des boîtiers de réponse.

    Le MobiView offre les mêmes fonctionnalités qu’un tableau interactif fixe. Associé à un vidéoprojecteur, il transforme toutes les salles en classes interactives. Parce que le MobiView est portable, il donne à l’enseignant une grande mobilité dans sa classe et la possibilité de passer d’une pédagogie frontale à une pédagogie individualisée ou collaborative.

    Son écran tactile LCD couleur permet de piloter toutes les activités de la classe à distance et, éventuellement, de se passer d’un tableau interactif fixe ou au contraire d’en renforcer l’interactivité.
    Pour faciliter la préparation des cours, le logiciel Workspace est livré avec chaque MobiView.

    Plus d’infos : www.einstruction.fr

    Regardez nos tutoriels en ligne : www.youtube.com/user/TVeInstruction ou www.dailymotion.com/TVeInstruction

  • Bilan sur l’expérimentation autour du TNI pour l’Académie de Créteil

    Démarrée en février 2011, l’expérimentation a donné lieu à de nombreux retours de la part des enseignants formés à l’usage des solutions DYMO/Mimio.

    D’un point de vue matériel, ils apprécient principalement la souplesse et l’adaptabilité de la solution à l’environnement de classe déjà en place et le nomadisme de la barre de capture qui permet de transformer n’importe quelle surface de travail en tableau interactif.

    Ils notent que parmi les solutions déjà expérimentées au sein de l’Académie de Créteil, les responsables TICE et les enseignants qui ont mis en œuvre la solution considèrent que l’installation est la plus rapide et la plus simple à réaliser.

    Quant au logiciel MimioStudio, ils soulignent notamment sa simplicité et son intuitivité de façon globale.

    Concernant la formation, les supports pédagogiques proposés, l’un pour l’école élémentaire, l’autre pour les collèges, ont été jugés parfaitement adaptés à leurs attentes. Enfin, la qualité du support technique assuré après la formation a fait l’unanimité des participants. Elle a apporté une réelle mise en confiance de l’usage des outils.

    Pour mémoire, le projet d’expérimentation consiste, à partir d’outils numériques (individuels et collectifs) de la gamme DYMO/Mimio, à participer à la déclinaison de solutions numériques du point de vue pédagogique, matériel et didactique pour favoriser l’égalité des pratiques, la réussite des élèves et le développement de l’école numérique.

    Le pôle numérique de l’Académie de Créteil, opérateur de la stratégie académique de Monsieur le Recteur de l’Académie de Créteil, a pour objectif de développer et accompagner le développement des usages pédagogiques des TICE (Technologies de l’information et de la communication pour l’Éducation), dans lequel s’inscrit le projet d’expérimentation.

    Plus précisément, le projet vise à tester et valider les solutions numériques de DYMO/Mimio dans une approche d’évaluation des usages pédagogiques des produits dans la classe. Il a également pour ambition de créer des supports de formation et de former une communauté d’enseignants testeurs pour utiliser les solutions matérielles et le logiciel MimioStudio (Windows/Mac/Linux), fourni avec les matériels de la gamme MimioClassroom.

    Le contexte

    Afin de soutenir le projet, DYMO/Mimio s’est engagé à doter l’Académie de Créteil en matériels nécessaires à la réalisation du projet et à accompagner les enseignants dans la prise en main des outils. Les solutions mises à la disposition de l’Académie permettent d’équiper trente lieux d’éducation ou de formation, dont sept écoles par département.

    DYMO/Mimio assure également la formation initiale des formateurs aux matériels et au logiciel liés à la réalisation du projet et aide les établissements scolaires demandeurs, à la prise en main de la solution, soit en formation en mode présentiel dans l’établissement, soit à l’aide de dispositifs d’apprentissage à distance (Webséminaire et Quicklearn proposant des modules de formation en ligne).

    Par ailleurs, DYMO/Mimio prend en charge l’accompagnement des actions du projet à travers l’organisation de bilans d’étapes à la mise en place et au cours de l’évaluation du projet.

    De son côté, le pôle numérique de l’Académie de Créteil s’est engagé à créer une collection de MédiaFiches afin d’accompagner la formation des enseignants aux technologies numériques dans les établissements scolaires.

    Elles sont disponibles en accès libre depuis le mois de juin 2011 à l’adresse mediafiches.ac-creteil.fr

    Selon François Villemonteix, ex-conseiller TICE adjoint au rectorat de Créteil et initiateur du projet d’expérimentation, «les médiasFICHES apportent le complément indispensable à la formation et au support assurés par DYMO/Mimio. Elles ne se limitent pas à des modes d’emploi du fabricant, mais sont corrélées à des scénarios et des pratiques pédagogiques. C’est l’ensemble de cette articulation qui constitue l’accompagnement indispensable à l’adoption de ces technologies dans l’enseignement».

  • Usage du TNI dans une classe de CP

    Usage du TNI dans une classe de CP

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    La découverte du TNI

    A la suite d’une animation pédagogique proposée par Eddy Maréchal, le conseiller pédagogique de la circonscription, Isabelle Boivineau, qui n’avait jusqu’alors jamais eu l’occasion d’utiliser un TNI, s’est portée volontaire pour expérimenter cet outil dans sa classe. eInstruction lui a aussi proposé une formation pour lui permettre de prendre en main le TNI et le logiciel Workspace.

    L’enthousiasme d’Isabelle Boivineau est perceptible : «Le côté interactif est ce qui donne au TNI cet aspect magique, c’est ce qui permet de donner une autre dimension à des séances d’apprentissage.

    Projeter des documents numérisés, c’est bien, mais pouvoir écrire dessus, annoter, compléter, enregistrer, changer au gré des difficultés de la classe ou des élèves la présentation, les exercices, différencier un travail en direct avec toutes les possibilités qui s’offrent à nous grâce à l’ordinateur…

    C’est enfin pouvoir s’offrir la joie de présenter des séquences pédagogiques avec les moyens technologiques actuels ! Enfin une école d’aujourd’hui avec des outils d’aujourd’hui : des outils qui ressemblent aux élèves».

    Et il est certain que les élèves baignent aujourd’hui dans les nouvelles technologies (écrans hyper présents dans leur quotidien : télévisions, consoles de jeux, publicités interactives, etc.). Ils n’ont aucune peine à s’habituer à ce nouvel outil, ils en repèrent rapidement les commandes et s’en servent de manière intuitive.

    Le TNI est également un biais, un outil entre l’enseignant et les élèves.

    Il permet à l’enseignant de différencier sa pédagogie, de multiplier ses ressources.

    «En tant qu’enseignante, je peux dire qu’il est mon partenaire, mon assistant pédagogique, le médiateur entre mes élèves, les apprentissages et moi.

    Il n’est pas magique, il est réel, il réalise tout ce que mon imagination a pu construire autour des outils dont il dispose. Je l’ai rêvé, il le fait».

    Le TNI offre une variété de supports de travail infinie. Il autorise la création et l’adaptation de chaque idée et de chaque développement de cours. Le tableau est un outil quotidien, il peut servir pour et dans toutes les matières.

    Les apports du TNI

    Un des premiers éléments que souligne Isabelle Boivineau est le gain d’autonomie des élèves.

    En effet, le tableau permet de travailler en groupe, de faire des ateliers. Les élèves apprennent à gérer leur activité, à prendre des initiatives.

    Ensuite, il offre la possibilité aux élèves de travailler sur n’importe quel document numérisé. Les documents interactifs captent l’attention des élèves et permettent de varier les situations d’apprentissage.

    Les élèves aiment visiblement utiliser cet outil de travail qui comprend un aspect ludique et permet de les faire réfléchir et réagir en direct sur la leçon du jour.

    Le statut de l’erreur est un autre élément intéressant que le TNI permet de changer. Les élèves peuvent faire et refaire un exercice jusqu’à ce qu’ils trouvent la solution. Le tableau reste net et propre et les élèves sont fiers de leur travail.

    Mais on peut aussi conserver la trace écrite de l’erreur et l’analyser avec les élèves. On réfléchit alors sur les causes de l’erreur, on ne la stigmatise pas.

    Plus d’infos sur cette expérimentation : retrouvez le blog de l’école Pasteur d’Ermont et tous les produits eInstruction sur www.einstruction.fr

  • Des jeunes d’Issy installent une classe numérique à Dapaong, au Togo

    Bel exemple de solidarité numérique : huit jeunes d’Issy-les-Moulineaux ont participé, l’été dernier, à un voyage solidaire à Dapaong, ville jumelle du Togo, pour y installer une classe numérique.

    Une initiative menée dans le cadre du programme Sankoré d’éducation numérique pour tous en Afrique, qui s’inscrit dans la contribution française au partenariat franco-britannique destiné à atteindre les objectifs du Millenium en matière d’éducation sur le continent africain.

    Grâce à cette initiative, les jeunes Isséens ont permis aux enseignants de l’école primaire Bodjopal de Dapaong  d’utiliser un Tableau Numérique Interactif (TNI) et d’accompagner leurs cours de ressources numériques éducatives (exercices interactifs, illustrations, vidéos…) de très grande qualité pédagogique.

    Cette école, située dans le centre de Dapaong, accueille 1 230 élèves, répartis dans 24 classes. Dès cette rentrée scolaire, les enseignants locaux peuvent mettre à profit cet outil avec leurs élèves afin d’améliorer leurs conditions d’apprentissage.

    A noter qu’ils ont été spécialement formés par les jeunes à la création de contenus, ce qui leur permettra d’adapter leurs propres ressources et de les échanger !

    La ville d’Issy-les-Moulineaux est encore une fois pionnière puisqu’elle est l’une des premières en France à s’engager dans ce projet.

    Elle continuera à apporter tout son soutien pour développer encore le programme Sankoré afin d’accompagner l’éducation des jeunes générations de Dapaong et tenter ainsi de réduire, à son niveau, la fracture numérique mondiale.

    Pour André Santini, Député-maire d’Issy-les-Moulineaux, il s’agit «d’offrir aux enseignants togolais de Dapaong, les meilleurs outils et contenus éducatifs que nos enfants utilisent à Issy-les-Moulineaux».

    Le programme Sankoré, l’éducation en partage

    A l’heure où la transmission des connaissances se transforme avec le mariage du numérique et de l’éducation, il devient possible d’équiper des classes numériques à faible coût. Les ressources éducatives les plus élaborées peuvent être partagées gratuitement. En accompagnant cette révolution, le programme Sankoré d’éducation numérique pour tous contribue à répondre aux défis de l’éducation de masse en Afrique.

    Plus d’infos : www.sankore.org / www.educationnumeriquepourtous.com

  • Formation à distance, Serious Games, les nouveaux outils numériques pour la formation continue

    Petit compte rendu et vidéo sur le sujet « Formation à distance, Serious Games, les nouveaux outils numériques pour la formation continue des enseignants et agents territoriaux et le supérieur », dernière Table Ronde de l’Université d’été de Ludovia.

    Les apprenants utilisent de plus en plus des technologies numériques au quotidien, les formateurs et enseignants ont ils intégré ces usages dans leur enseignement ? La formation continue est-elle plus en avance d’un point de vue technologique, est-ce parce qu’elle est plus proche du monde l’entreprise ?

    Retours d’expériences sur des actions emblématiques. Les projets de formation à distance pour permettre un meilleur accès sur tout le territoire, Utilisation des boitiers de vote en cours, le Serious Game. Les innovations et les pistes de progrès / plusieurs exemples dans l’éducation nationale ou dans d’autres secteurs.

    Synthèse, en images

  • Utilisation des boîtiers de réponses en classe

    Utilisation des boîtiers de réponses en classe

    200920114e78439693934À la suite d’une formation en circonscription  (en présence de l’équipe de l’école et de tous les ATICE du département), illustrant les usages possibles des boîtiers, Mme Marie Dufour s’est lancée dans l’expérimentation.

    Il ne s’agissait pas de se servir seulement des systèmes de réponse pour répondre à des QCM (Questions à Choix Multiples), mais aussi d’écrire de réelles réponses ou phrases courtes. Mme Dufour et M. Vautrot ont utilisé ces différentes possibilités offertes par les boîtiers Pulse pour travailler notamment sur la notion de fraction.

    La leçon sur les fractions a été préparée sur le tableau numérique interactif (TNI).
    Les boîtiers sont confiés aux élèves répartis par groupe de deux afin qu’ils puissent se concerter avant d’envoyer leur proposition. Les réponses demandées sont des réponses ouvertes. Les élèves prennent facilement les boîtiers en main et taper des réponses courtes est un exercice qui leur est majoritairement familier car similaire à l’écriture sur les téléphones portables.

    Les élèves répondent et leurs propositions s’affichent nominativement sur l’écran de la tablette, le Mobi, à l’attention de l’enseignant puis, à la fin du temps imparti, sur le TNI de manière anonyme. Les différentes propositions sont alors discutées par toute la classe car chaque élément de réponse est un outil de réflexion et un moyen d’éclaircir les réponses, mettant en évidence parfois une compréhension partielle de la leçon.

    Comme le souligne Francis Vautrot : «les hypothèses sont toujours considérées comme des marques de la réflexion et de l’apprentissage des élèves».

    Dans le déroulé de la séance, c’est vraiment la classe entière qui est sollicitée pour réagir aux différentes propositions de réponses, et c’est par l’ensemble des élèves que ces différentes propositions sont expliquées. Un enfant peut tout à fait expliquer la réponse d’un autre.

    Un des premiers éléments mis en évidence avec l’utilisation des boîtiers est l’aspect participatif.
    Tous les élèves participent et ils montrent plus d’intérêt et de motivation.

    Pour aider à dynamiser les activités, le logiciel de question Response permet d’afficher divers paramètres pour suivre l’évolution des réponses : le nombre d’élèves connectés, le nombre de réponses en temps réel, le décompte du temps et le compte à rebours des  dix dernières secondes.

    Le fait d’avoir immédiatement les résultats aide à la «prise de conscience et à la remise en cause des représentations initiales» (Francis Vautrot) des élèves. Ils réagissent en direct aux réponses des uns et des autres.
    Les systèmes de réponse changent le statut de l’erreur. L’élève qui s’est trompé n’est pas stigmatisé, sa réponse est anonyme, et son erreur sert de base à la réflexion de la classe.

    De plus, toutes les réponses sont enregistrées, ce qui permet à l’enseignant de les reprendre à la fin de la séance et de bâtir son prochain cours en fonction des besoins des élèves. Ainsi c’est à partir des réponses des élèves que se construit le cours, donc à partir des difficultés qui ont émergé des réponses données.

    Comme le précise Francis Vautrot : «La mémorisation des résultats autorise l’enseignant, à l’issue de la séance, à différencier son enseignement et à imaginer les remédiations envisageables».

    Plus d’infos :
    La séance de travail sur les fractions a fait l’objet d’un témoignage vidéo réalisé par l’Agence nationale des usages du CNDP et qui est visible ici : www.cndp.fr/agence-usages-tice.

    La séance de cette séance de travail et d’expérimentation s’inscrit dans le prolongement d’un parcours de formation à distance proposé sur Pairform@nce.

  • Classe mobile, élève mobile ou enseignant mobile, faut-il faire un choix ?

    Classe mobile, élève mobile ou enseignant mobile, faut-il faire un choix ?

    120920114e6dabdfc5057Plusieurs questions découlent du titre :

    Un portable, une tablette pour chacun ?

    Des équipements en classes mobiles ?

    Des dotations pour chaque enseignant ?

    Comment permettre la fluidité et la continuité des politiques ?

    Les équipements évoluent trop vite , les dotations vieillissent également ?

    Laurent Charon, de SFR, présente la modélisation de 2 expériences (En savoir plus sur l’expérience SFR ) :

    Le smartphone à Rouen

    Le projet a été long à mettre en place à cause de soucis administratifs pour l’utilisation en cours de langue de l’outil (chaque élève avait son smartphone, y compris à domicile).

    Classe ultra mobile dans le Rhône

    Le projet existe depuis 2009. La classe équipé de  mini PC 10 et de tablettes 10  disponible pour chacun des élèves, afin qu’ils puissent accéder en toute simplicité aux manuels numériques et à leur ENT. Le numérique s’intègre dans la classe (il n’y a plus de salle informatique).

    Sur la première question posée, qu’est ce qui est (doit) être mobile : la classe, l’enseignant ou l’élève ?

    Rapidement, la discussions s’engagent pour savoir si une classe composée d’élèves mobiles devient automatiquement une classe mobile ou la classe est-elle obligatoirement composée d’un enseignant et d’élèves mobiles.

    De même, le contenu doit-il être figé ? En effet, en corollaire de l’enseignement mobile, le contenu devient-il ou est-il mobile lui aussi…

    Mario Asselin, animateur du débat, demande au public de lui donner des indicateurs permettent de reconnaître ou de caractériser les enseignants, les élèves et les classes que l’on pourrait qualifier de mobiles.

    Restitution des groupes de travail :

    L’enseignant mobile doit être équipé d’un dispositif mobile et formé à l’usage des outils. Il emploie, en permanence, les outils dans et en dehors de l’établissement.

    Peut-on mesuré qualitativement et quantitativement le temps d’utilisation pour évaluer l’efficacité de sa mobilité, par exemple en mesurant la production de travail ou sur résultat (atteinte d’objectifs) ?

    Classe mobile : équipements informatiques identiques nomades et mis a disposition d’une classe d’élèves a un moment donné en nombre suffisant pour un usage individuel, utilisé de façon ponctuelle comme l’usage actuel des tv et magnétophones.

    Mode de gestion organisé pour les utiliser ?

    Logique de collectivisation ou de mutualisation ?

    Cet équipement n’est pas affecté à un lieu.

    Elève mobile : celui qui a accès avec lui à ces ressources et son réseau (sa/ses communautés).

    Les échanges entre les différents groupes émergèrent rapidement vers de nouvelles questions. Quid de l’enseignement mobile, de l’école mobile… sur les différentes formes de mobilité  (pas seulement géographique).

    Parfois avec des réponses comme par exemple, dans l’institution scolaire, a-t-on besoin de peu, beaucoup, moyennement, de mobilité ? Réponse du public :  plutôt moyennement !

    Beaucoup de situations d’apprentissage se retrouvent dans un modèle qui s’est adapté aux outils utilisés. La connaissance désormais est partout et aujourd’hui l’enseignant n’est pas le seul media de l’apprentissage avec de nombreux débats houleux sur ces sujets.

    Le barcamp se termine par un tour de table avec comme question : «qu’est ce qui m’a interpellé ; ai-je appris ou changé d’avis ?» Voici quelques éléments de réponse :

    Le rapport à la ressource, la mobilité de l’enseignement, théoriser la mobilité est difficile.

    L’espace temps bouge, on est dans un « entre deux« .

    Le numérique et la mobilité trouvent des résistances dans l’enseignement.

    La manière dont on apprend différemment n’est pas évoquée.

    Apprendre ensemble, en communauté, c’est en cohérence avec la mobilité.

    Comment induire de la mobilité ?


  • Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T.

    Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T.

    120920114e6daa6822808Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T. ? Sujet débattu lors du troisième BarCamp de l’Université d’été de Ludovia.

    «L’établissement n’est pas un sanctuaire», phrase de Pierre Martin,  proviseur d’un lycée d’Auch dans le Gers. L’ouverture est nécessaire pour ne pas dire un passage obligé pour nos écoles de demain.  L’ENT et l’ouverture sur la vie locale, tel est le sujet de ce BarCamp, mais est-ce la solution pour sortir du santuaire ?

    La société Kosmos nous fait une démonstration de sa solution K-d’école, choisie par la Midi-Pyrénées pour la généralisation de l’ENT en région. Deux exemples d’ouverture sur la vie locale : informations remplies sur l’ENT par le chef d’établissement à destination de la collectivité, qui peut permettre à cette dernière de connaître rapidement les moyens à débloquer.

    Autre exemple : un parent d’élève peut consulter des informations sur l’ENT sur les transports scolaires au lieu d’aller sur le site de la collectivité. On le comprendra, un seul et unique portail offert à l’ensemble de la communauté éducative pour une meilleure fluidité.

    Bruno Roussel du Conseil Régional Midi-Pyrénées, confirme cet enjeu. «L’engagement des collectivités est bien d’englober l’ensemble des fonctions et des missions d’un établissement. Nous avons passé le cap des tuyaux. La vie de l’établissement, c’est L’ENT».

    Mais attention, comme il le souligne, «l’optique de l’ENT n’est pas d’être utilisé comme une sorte de propagande» ! Alors ouverture, mais quelles frontières» ?

    Quatre questions au débat et quelques éléments de réponse :

    –       Quels sont les instruments et règles qui permettent d’organiser les flux d’informations ?

    Dans le schéma actuel du système éducatif c’est très compliqué, alors faut-il changer le système ?

    –       Qui fait quoi dans l’ENT ?

    Plusieurs questions découlent de la première : quels contenus, quels choix, quelles limites d’information ?

    Faire des liens institutionnels éducatifs qui ne soient pas des redites des sites institutionnels. Créer des espaces sur l’ENT, car chaque partie concernée n’aspire pas aux mêmes informations.

    –       Qu’est ce qui est hors périmètre usagers ?

    Encore une fois, cela engendre plus de questions que de réponses. L’organisation scolaire est très fragmentée.

    L’ENT est peut-être un moyen d’ouvrir une porte. Il doit y avoir des charnières entre la MJC, le CLAE… du coup l’ENT dépasse le champ éducatif de l’école.

    Parlons davantage d’ENE (Education Numérique d’Echange) ; le périmètre des ENT, c’est la communauté éducative (les associations, la famille, le conservatoire..), mais il faut un coordinateur des acteurs de la communauté éducative, une refondation de ce qu’est la communauté educative, il n’y a pas vraiment de limites en fait…

    L’enseignant dépasse l’institutionnel avec l’ENT ; «J’ai appris quelque chose hors de l’école et je vais en parler dans l’ENT».

    L’ENT comme cheval de Troie ?

    –       L’ENT n’est-il pas un outil d’aide à l’apprentissage de la citoyenneté ?

    Mais si, mais si !

    L’ENT ne peut pas être qu’un site institutionnel et il a toute sa place dans la vie de la société. Il faut laisser de l’autonomie aux collectivités et au chef d’établissement pour valoriser les expériences locales sur le territoire.

    Exemple du lycée d’Auch de Pierre Martin où l’ENT permet d’accéder à des informations  culturelles mais qui est aussi en partenariat avec la Mairie pour les élèves internes, partenariat avec l’hôpital….

    En bref conclusion, l’ENT est un réceptacle pour valoriser toutes les expériences de la vie locale.

    Synthèse réalisée par Aurélie Julien