Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • L’e-école du spectateur pour des étudiants de l’IUFM de Foix

    L’e-école du spectateur pour des étudiants de l’IUFM de Foix

    Les constats sur la réflexion à apporter dans le cadre de leur enseignement :

    Les étudiants et la fréquentations des oeuvres culturelles en général :
    +++ la musique, la micro vidéo
    + le cinéma, les séries TV (le film)
    – la littérature, les arts vivants (théâtre, danse, cirque)
    – – : l’art contemporain, les musées

    Conséquences sur le département de l’Ariège ou surlignage de quelques enjeux :
    – Faibles fréquentations des lieux de cultures en dehors des orientations de prédilections
    – Faible connaissance des lieux et acteurs cultures sur le département
    –> un usage réduit pour de futurs pratiques professionnelles (enseignants ou autres)

    Les constats sur les usages du numérique mobile en général :
    ++ utilisations des réseaux sociaux (échange de “bon plan”, récit de vie, clavardage, égo-promotion, …)
    + profil de digital natives, mais …
    –  faible diversité des ressources numériques utilisés
    – – conscience faible d’une identité numérique en train de se construire

    Conséquences sur le département ou surlignage de quelques enjeux :
    –> accompagner les usages, les amener dans de nouveaux terrains (celui de la culture et des blogs)
    –> digital humanities

    En intégrant les remarques précédentes il est proposé aux étudiants de participer avec des outils numériques aux “dégustations de saison” organisées par la scène nationale de Foix (www.lestive.com). Leur participation est envisagée sous l’angle de la contribution.

    Le principe est relativement simple, au dispositif organisé par l’Estive, l’équipe de l’IUFM et les étudiants rajoute une “enveloppe communicante” par le biais de 2 réseaux sociaux (facebook et twitter). Sur le côté pratique, cela veut dire qu’en plus du public habituel, un second groupe constitué de 6 à 10 étudiants sera présent dans le lieu des dégustations et à l’aide de machines (ordinateurs, tablettes ou smartphone) fabriquera du micromessage en direct.

    Ces micromessages pourront renvoyés à des ressources web associées aux artistes ou aux produits proposés (vidéos, textes, images, blogs…) ou pourront exprimer ce qui se passe en direct (microjournalisme) et le partager via le réseau social.

    Ce dispositif permet donc au final :
    – d’exposer à des personnes non présentes ce qui se passe (–> il se passe des choses en Ariège !)
    – de conserver quelques microtraces de ces moments (–> école du spectateur avec une mémoire)
    – d’enrichir la dégustation par des médias associés (–> vers une réalité augmentée)
    – de mettre les étudiants dans un posture distincte de celle de spectateur traditionnel (–> interroger son regard, le partager, contribuer, exercer une nouvelle responsabilité)

    Les conditions de réussite du projet
    Il apparait évident que des moments de préparations sont nécessaires en amont de la performance microjournalistique.

    Maitrise de la réalisation de micromessage : (IUFM)
    – entrainement et questionnement sur la fabrication de ces micromessages
    – connaissance et appropriation des logiciels (les grains fin de Facebook, les interfaces liées à Twitter …)

    Se documenter en amont : (IUFM et Estive)
    sur les univers et les travaux des artistes récus
    sur la connaissance des dispositifs et d’écritures théâtrales
    se questionner sur le regard du spectateur

    @Ludomag était présent pour suivre et participer à l’expérience sur twitter le mardi 6 décembre de 19H00 à 21h00. Tous les tweets sont à retrouver sur le fil #degustationsFoix

  • L’approche pas à pas pour les TNI : Une méthode simple pour réussir l’introduction du numérique en milieu scolaire

    L’approche pas à pas pour les TNI : Une méthode simple pour réussir l’introduction du numérique en milieu scolaire

    L’approche pas à pas vise à laisser le soin aux enseignants de gravir les échelons à leur rythme et en fonction des expériences qu’ils acquièrent, aussi bien dans leur pratique pédagogique, que dans l’usage des outils technologiques proposé par DYMO/Mimio.

    Cette approche pas à pas suggérée par DYMO/Mimio, s’appuie notamment sur l’expérimentation menée avec l’éducation nationale dans le département de la Seine et Marne avec l’appui du Pôle numérique de l’Académie de Créteil. Elle décrit les étapes à franchir pour bénéficier de chacun des atouts de la solution TNI de DYMO/Mimio.

    Première étape : le mode capture
    Placée à gauche du tableau classique, présent dans la classe (quelle que soit sa taille), une barre de capture MimioTeach enregistre tous les écrits et dessins effectués manuellement par l’enseignant ou l’élève. Les stylos particuliers employés pour cette opération peuvent accueillir aussi bien des feutres de couleur que des craies standard afin de permettre la capture, aussi bien sur un tableau blanc que sur les tableaux verts ou noirs classiques.
    Toutefois, ces derniers sont moins adaptés que les tableaux blancs en termes de surface de projection et de luminosité pour convenir à tous les types de vidéoprojecteurs du marché.

    Le premier service rendu par le mode capture est d’accroître l’attention et la participation des élèves en évitant ainsi qu’ils se concentrent exclusivement sur la prise de notes (même si celle-ci, à petite dose, reste un facteur d’assimilation qu’il ne faut pas négliger). En effet, l’enseignant conserve ses habitudes de travail sans changer ni d’outil d’écriture ni de support d’écriture ! La technologie employée permet d’enregistrer tout ce qui est écrit, dessiné (en rouge, bleu, vert ou noir – blanc sur tableau noir ou vert- et dans un futur proche avec la craie 4 couleurs) et d’effacer. Elle sauvegardera le tout en couleurs réelles.

    En enregistrant les notes au tableau, l’enseignant peut constituer une bibliothèque de contenus précieux pour éviter, si nécessaire, de réécrire les mêmes notes dans toutes les classes.

    Deuxième étape : la projection
    Passer au mode de vidéoprojection, suppose de réagencer le processus de cours élaboré par l’enseignant sur son micro-ordinateur et transférer son contenu sur le logiciel MimioStudio (Windows, Mac ou Linux à équivalences de fonctionnalités) afin d’exploiter ses particularités au tableau. Jugé comme intuitif et donc aisé par les enseignants qui participent à l’expérimentation en Seine et Marne, le logiciel MimioStudio contribue à une prise en main facilitée compte tenu de sa proximité avec les logiciels bureautiques standards tels que Microsoft Word et Power Point.

    En réalité, le pilotage du logiciel va s’effectuer de manière extrêmement simple : la souris est remplacée par le stylo pointeur qui va opérer de manière équivalente sur le tableau projeté : clic pour ouvrir un document ou le fermer, copier-coller, etc. L’enseignant peut écrire et dessiner au tableau tout comme avant, mais en sachant qu’il peut en plus profiter d’une bibliothèque de ressources pédagogiques et multimédias.

    Les Médiafiches conçues par l’Académie de Créteil constituent un point de référence pour identifier des possibilités d’intégration du TBI dans le quotidien des classes. Autre exemple, le CD ROM d’histoire des arts en référence au manuel de la classe est à présent exploité collectivement dans le cadre de l’expérimentation alors qu’il ne l’était pas auparavant.

    Troisième étape : l’interactivité
    L’interactivité au sein d’une classe vise avant tout à créer une dynamique et un engagement chez les élèves. Ces derniers participent au contenu du cours en intervenant régulièrement dans un processus collaboratif. L’enseignant propose un environnement d’apprentissage radicalement différent de ceux qui sont décrits dans les étapes précédentes.

    Il accompagne et guide les élèves pour découvrir une notion et acquérir les clés de sa compréhension. Le cours pouvant alors s’apparenter à un acte théâtral où l’enseignant devient le metteur en scène et les élèves, des acteurs.

    Pourquoi le TNI peut faciliter l’accès à cette méthode pédagogique ?
    L’expérience montre que le contrôle d’un processus éducatif où l’on introduit de l’interactivité, demande à l’enseignant un effort de recadrage fréquent des élèves et un scénario de cours structuré par l’usage du TNI. Si les étapes successives du processus éducatif sont en effet bien agencées par le cours modélisé sur le logiciel du TNI, la maîtrise de son déroulement est bien plus aisée par l’enseignant. Il va notamment pouvoir observer les réactions des élèves sans être assujetti à ses notes écrites.

    «La prise en main des outils MimioStudio par les élèves ne semble pas poser de problème particulier. Cela permet aux enseignants de concentrer les temps d’apprentissage sur l’axe pédagogique sans que la technique influe sur le déroulement prévu», relève Patrick Arceluz, IEN, Conseiller TICE adjoint à l’Académie de Créteil.

    «Comme le démontre, les différentes expérimentations menées en Seine et Marne et dans les Yvelines, l’introduction du tableau numérique interactif en classe avec la solution DYMO/Mimio ne présente pas de difficultés d’ordre technologiques. La prise en main de l’outil aussi bien par les enseignants que par les élèves s’effectue en douceur et les valeurs ajoutées du dispositif employé sont manifestement positives, comme le souligne le dernier bilan établi par le pôle numérique de l’Académie de Créteil», indique Sandrine Roux-Campagne, responsable du développement de marchés chez DYMO/Mimio.

  • Un poème, deux élèves et trois outils nomades

    Début d’après-midi dans la classe de 4e de Madame Gaggelli (merci pour l’accueil), au collège Pierre Bonnard du Cannet (06). J’étais venu avec ma tablette et, dans la poche, mon smartphone. Je ne connaissais pas les élèves. Deux d’entre eux, des garçons, acceptent de s’installer avec moi à une table, au fond de la classe. J’ouvre sans trop y réfléchir L’allée de Jules Supervielle. La photo du Playmobil en page d’accueil les fait ricaner.

    C’est le moment difficile. Les trois ou quatre premières minutes. Faut retenir leur attention, les accrocher très vite. Mais cinq minutes ne se sont pas écoulées que Robin (nom inventé) dit : « Cette application, elle est trop bien, ce soir je la télécharge… » Je ne relève pas, nous poursuivons, mais en même temps qu’il continue de lire en écho avec son camarade (je suis assis entre les deux), je le vois qui sort de sa poche un smartphone et pianote d’une main.

    Deux minutes plus tard : « Je ne trouve pas cette application. » Je lui réponds alors qu’il ne s’agit pas d’une application, qu’il ne la trouvera pas sur Apple Store, mais qu’il faut aller sur un site et télécharger les m@p un à un. Qu’ils sont gratuits. Il me demande quel site. Je vais écrire l’adresse au tableau et je reviens lire avec eux.

    Les deux compères sont maintenant très volontaires à la tâche, ils bataillent, si bien que je sors mon smartphone de ma poche et le mets dans les mains de l’un (Robin), avec le m@p ouvert dans ma bibliothèque iBooks, tandis que l’autre élève s’accapare la tablette. Robin remarque que mon smartphone est de la même marque que le sien. Tout en lisant, il ouvre sur son propre smartphone le site VoixHaute.net qui s’affiche en version mobile (il a alors un smartphone dans chaque main). « Que dois-je faire ? », veut-il savoir. Je lui réponds qu’il trouvera bien comment s’y prendre, ce soir, à la maison. Mais j’ajoute : « Si tu veux, en attendant, je t’envoie ce m@p sur ton smartophone... » Il sourit.

    Cela commence à beaucoup lui plaire. Et pour qu’il voie comment je procède, je lui demande d’entrer lui-même son adresse email. « Je peux? – Mais oui, tu peux...! » La PJ est un peu lourde, il s’impatiente, puis voici qu’il reçoit le courriel dans l’autre main. Le PDF s’ouvre tout seul. Il le déroule très vite. Je l’interromps : « Attends ! tu dois maintenant l’ouvrir dans ta bibliothèque iBooks ! »

    Il n’a jamais entendu parler de cela. Il me fait répéter. J’écris iBooks au tableau, et je lui montre comment faire, où elle est. Et Robin est ravi. « Ce soir, je montre cela à mes parents ! » Pendant ce temps (vingt minutes grand maximum), son camarade n’a pas lâché la tablette au-dessus de laquelle je le vois qui marmonne comme un vieux moine. Une pensée pour Steve Jobs.

    Par Christian Jacomino, retrouvez tous les billets sur www.voixhaute.net/2012
    Retrouvez également François Guité et Jacques Cool et leur vision Outre-Atlantique du BYOD
    ici, causerie canadienne à propos d’e-éducation

  • Des outils interactifs pour un enseignement captivant

    Des outils interactifs pour un enseignement captivant

    C’est parti pour le cours sur la réfraction de la lumière avec, en prime, l’utilisation pour la 2ème fois de la tablette (tableau numérique interactif mobile Mobiview), pour aider les élèves à mieux comprendre le phénomène.

    Bien entendu, il y a toujours les fameux Travaux Pratiques avec l’utilisation du matériel classique ; mais cette nouvelle technologie semble apporter une vraie valeur ajoutée pour la compréhension mais aussi une interactivité évidente dans la classe, qui semble plus concentrée sur le sujet abordé.

    Autre avantage : la tablette se déplace dans la classe et cela n’oblige pas l’enseignant à rester dans une position frontale et permet également à chaque élève de participer au cours tout en restant à sa place ; un argument non négligeable pour les personnalités à tendance timides ou gênées pour intervenir devant tout le monde.

    La tablette permet également à Isabelle de suivre sur l’écran tactile les résultats des élèves en temps réel et de tout piloter à distance grâce au clavier virtuel intégré.

    Pour Maxime, «la tablette nous permet de réaliser des schémas que tout le monde peut voir» ; «c’est plus propre», d’après Victor ou encore Jérémy qui aime le côté mobile : «on n’a pas besoin de se déplacer au tableau, c’est sans fil».

    Alors que certains élèves hésitent encore sur l’outil (mais il faut dire qu’ils ne l’utilisent que pour la deuxième fois), cela semble presque «inné» chez d’autres.
    Et surtout, l’outil apporte le «fun» sur un sujet plutôt complexe ; il donne envie aux élèves de venir en cours, comme le déclare Victor «Comme je savais qu’on allait faire le cours avec la tablette, j’avais envie de venir en physique, alors que des fois (…)» ;  «c’est mieux de participer avec une tablette», ajoute Sarah.

    Quant à l’évaluation de connaissances, pas forcément «notée», Isabelle utilise régulièrement les boîtiers de réponses de manière impromptue, ou préparée sur un exercice fait à la maison par exemple, ce qui lui permet dans tous les cas de juger de la compréhension des élèves. Elles les utilise habituellement pour des questions à réponses multiples, et a introduit ce jour-là, la possibilité de répondre par des réponses courtes, ce qui n’a semblé poser problème à aucun élève.

    Et comme chacun d’entre eux s’est vu attribué son boîtier personnel avec un numéro, l’enseignante peut aisément flécher les élèves en difficulté et leur apporter un soutien adapté (elle conserve un suivi sur un fichier excel qui collecte les réponses sur son ordinateur, qu’elle peut ensuite analyser).

    Les boîtiers s’avèrent être aussi un bon moyen de capter l’attention des élèves, qui aiment les utiliser : plus besoin de lever la main pour répondre devant tout le monde avec l’appréhension de se tromper : la réponse est confidentielle et, avec les résultats de toute la classe affichés en fin de questionnement, l’élève peut se positionner par rapport à ses autres camarades.

    «Ils ont une participation active quand ils ont les boîtiers dans les mains, alors que les questions posées dans la classe sans les boîtiers ont finalement moins d’impact pour chacun», souligne Isabelle Tarride.

    «C’est aussi un facteur de motivation pour nous d’utiliser les boîtiers», confie Jérémy

    Ces outils dernière génération ne semblent poser aucun problème d’appropriation à notre enseignante en physique chimie qui avoue «trouver leur utilisation assez simple».

    Avec une classe de 34 élèves et des sujets abordés tels que la réfraction de la lumière ou la classification périodique, pas facile de faire cours dans une ambiance souvent «dissipée».
    Tablette, TNI et boîtiers de vote se révèlent être ici des outils idéaux pour focaliser l’attention, permettre la concentration, créer de l’interactivité dans la classe et enfin améliorer la compréhension des élèves.

    Utilisation dans le reportage des matériels eInstruction : Le Mobiview (la «tablette») associé à un écran et un vidéoprojecteur simple et fonctionnant avec le logiciel Workspace. Utilisation des boîtiers de vote avec le logiciel Response.

  • Mariage réussi entre enseignement traditionnel et numérique au CP

    La journée démarre comme toutes les autres ; les « rituels » du matin sont de rigueur. Date du jour, météo et emploi du temps et activités sont détaillés par un élève désigné qui change chaque jour. Le but, faire parler l’enfant, lui faire compter le nombre de présents et lui faire faire des phrases complètes et construites… bref, des méthodes « classiques » pour commencer la classe.

    Des objectifs différents dans l’utilisation des boîtiers

    Tout de suite après, les élèves récupèrent leur boîtier personnel qui va leur servir tout au long de la matinée. Au programme ce matin en mathématiques, une activité de numération : définir le nombre le plus grand ou le plus petit parmi 3 propositions. Pour ce faire, le TNI et les boîtiers simplifient la tâche de Bernard.

    « J’utilise les boîtiers dans cette session car je peux voir en temps réel leur manière de réfléchir, voir ce qu’ils vont répondre et surtout analyser ensemble comment ils ont fait pour trouver », explique l’enseignant.

    Tous les élèves participent, même les plus timides ou ceux qui seraient moins à l’aise devant une feuille blanche.
    De plus, les élèves sont moins stigmatisés s’ils font une erreur que par écrit ; les boîtiers permettent de discuter plus facilement autour d’une erreur sans qu’elle ne semble pénalisante pour l’élève.

    On peut, pour les expliquer, utiliser des méthodes traditionnelles  au moyen de petits cubes qui s’emboîtent ou d’une frise accrochée au mur positionnant les nombres par ordre croissant. Les élèves, après avoir répondu  avec leur boîtier, écoutent attentivement leur « maître » qui s’active, le Mobiview dans une main et une grande règle dans l’autre.
    Le Mobi View permet à Bernard de ne pas être en permanence au tableau, de pouvoir se déplacer dans la classe tout en maintenant l’attention des élèves sur le TNI.

    L’enseignant  utilise également les boîtiers pour une évaluation « diagnostique » du niveau de compréhension des enfants. Par exemple, dans ce même exercice de numération, il propose des nombres supérieurs à 20, encore jamais étudiés depuis le début de l’année. Il peut donc se rendre compte si les élèves sont déjà à l’aise ou pas. C’est donc une utilisation en guise de travail préparatoire.

    La lecture emboîte le pas aux mathématiques. Le travail commence par une distribution d’étiquettes papier représentant différentes syllabes. Les élèves vont devoir retrouver les mots énoncés par Bernard et replacer les syllabes dans le bon ordre puis les coller sur une feuille. Le travail avec les boîtiers suit : trois mots sont proposés aux enfants et ils doivent retrouver celui demandé oralement par l’enseignant.

    « L’usage des boîtiers dans ce cas précis me permet de faire une évaluation, de voir quels élèves sont à l’aise avec ces mots-là et ceux qui ne sont encore à regarder que le début du mot (…) ».

    De plus, l’utilisation du Mobi View lui permet de voir en temps réel les réponses des élèves, ce qui peut les aider à corriger leur réponse si le maître leur demande s’ils sont sûrs de ce qu’ils ont répondu et permet à l’enseignant de voir ceux qui prennent le temps de réfléchir, ceux qui répondent rapidement, etc Les élèves savent que l’enseignant a les réponses sous les yeux et ont conscience qu’ils doivent faire attention à ce qu’ils répondent.

    Le logiciel Flow permet, par ailleurs, une sauvegarde des résultats et des questions sous forme de fichier Excel ou html, ce qui pour l’exploitation des résultats, autorise un suivi individualisé des élèves.

    Une utilisation presque « innée » de la technologie par les enfants

    Bernard Liberman nous précise : ses élèves, alors même qu’ils n’utilisent les boîtiers que depuis 1 mois, sont tout à fait à l’aise avec tous les outils numériques présents dans la classe. Ces enfants, tout juste sortis de la maternelle, ont intégré, dès la première séance, comment se servir de ces nouvelles technologies.

    « Au bout d’une séance, ils étaient déjà aptes et ce n’était même pas une séance pour jouer mais bien du travail (…). Les boîtiers sont très ergonomiques, ils ont bien compris qu’il fallait appuyer (…) Et ils connaissent par cœur le numéro de leur boîtier, ce qui prouve bien leur motivation » !

    Chaïma, Naila, Hasadia et Abdramane que nous avons interrogés nous confirment « en chœur » cet engouement : « Nous aimons bien utiliser les boîtiers, nous aimons les mots et les questions (…).C’est pas compliqué pour nous d’utiliser les boîtiers (…). C’est sympa de travailler avec le Tableau (TNI) et les boîtiers, nous aimons avoir un écran».

    Un enseignant convaincu qui aimerait bien convaincre les collègues…

    Bernard Liberman ne travaille que sur TNI ; pour lui, pas d’hésitation, avec le TNI,  le Mobiview,et les boîtiers, il capte plus facilement l’attention de tous ces élèves en même temps.
    « Souvent dans les exercices que nous faisons, ils ont la même chose sur leur cahier que sur le TNI, ça les aide à être plus concentrés ».

    Il ne pourrait pas dire si le TNI améliore les résultats de ses élèves mais il reste persuadé que les outils numériques facilitent la concentration et la motivation, surtout pour les élèves en difficultés.

    Bernard nous rapporte que dans la même école, sa collègue qui enseigne aussi au CP, suit les méthodes traditionnelles. Bien que n’utilisant pas le numérique, elle avoue à Bernard que pour certaines activités la numérique peut être un «plus». Elle faisait même le constat qu’elle passait plus d’énergie en explications alors qu’avec le numérique cela semblait évident.

    Il utilise également ces différents outils numériques en remédiation, pour des petits groupes ou dans le cadre de l’aide individualisée.

    En début d’année, Bernard invite les parents et leur présente les outils numériques qu’il va utiliser pendant l’année, ce qui leur permet de mieux comprendre quand les élèves reviennent de classe et expliquent qu’ils ont utilisé les boîtiers de réponse. Il a également créé un blog de classe pour mieux correspondre avec les parents d’élèves.

  • De l’échange scolaire en classe virtuelle

    De l’échange scolaire en classe virtuelle

    Ce programme est une particularité dans le domaine de l’échange scolaire puisqu’il s’appuie sur les nouveaux médias et l’élaboration d’un projet commun pour permettre à tous les élèves qui le désirent, de l’école élémentaire au lycée professionnel, de rencontrer leurs camarades allemands.

    091120114ebbc15a59023Les élèves des écoles partenaires se rencontrent d’abord virtuellement par visioconférence par exemple, par chat ou par mail et se mettent d’accord sur le projet qu’ils souhaitent réaliser ensemble. Grâce à la Tele-Tandem- plaTTeform.e, l’OFAJ leur offre une salle de classe virtuelle.

    La réalisation du projet se poursuit et se concrétise lors d’un échange scolaire au cours duquel toutes les pièces du puzzle réalisées séparément sont assemblées. Après la rencontre, les projets sont archivés, la rencontre évaluée et les contacts établis, entretenus.

    L’objectif du programme Tele-Tandem est de familiariser les participants aux nouveaux médias et de réactiver les échanges déjà existants entre les écoles partenaires, en France et en Allemagne.

    Le prix Tele-Tandem est décerné chaque année depuis 2008 et récompense la qualité d’un projet qui témoigne d’une coopération intense et d’un échange linguistique dans la langue du pays partenaire. L’adéquation entre le projet, l’âge et le niveau linguistique ainsi que l’intégration des nouveaux médias font également partie des critères de sélection. Le prix, doté de 600€, est partagé entre l’école française et l’école allemande, afin de renforcer la coopération entre les écoles partenaires.

    Cette année, le jury a tenu à récompenser un projet Tele-Tandem placé sous le signe du jeu : un jeu de Memory, un jeu de dominos et un quizz ayant permis aux élèves de mieux connaitre le pays voisin. Il a retenu aussi le projet impliquant la réalisation de marionnettes qui ont servi la mise en scène de contes librement adaptés. Et enfin, une pièce de théâtre sur la vie à Versailles du temps de Louis XIV fait également partie des projets qui seront récompensés :
    Jeudi 10 novembre, à partir de18h Office franco-allemand pour la Jeunesse 51, rue de l’Amiral Mouchez – 75013 Paris M° Cité Universitaire

    Plus d’informations : www.tele-tandem.net

  • L’informatique, une tradition dans l’enseignement scolaire grec

    Ici, l’informatique est une discipline autonome au collège et au lycée. C’est une véritable tradition qui remonte aux années 80 où cet enseignement est apparu dans les filières techniques. Aujourd’hui, près de 7000 enseignants sur les 150 000 que compte ce pays, dispensent l’informatique.

    L’enseignement de l’informatique au collège relève de l’alphabétisation numérique, la programmation y est enseignée en héritage notable des années logo*.
    Au lycée, cet enseignement est optionnel. L’école élémentaire est également concernée mais à titre expérimental à ce jour.

    Pour les grecs, cette discipline doit faire partie de la culture générale de tout citoyen.

    Vassilis Komis souligne l’existence d’une certaine indépendance entre cette discipline et les usages des TIC dans les autres champs disciplinaires. Surprenant ? Pas tant que ça ; en effet si l’informatique occupe cette place prépondérante dans l’enseignement, il n’y a pas de lien véritablement formalisé entre celle-ci et les usages des TIC.

    A cet égard, l’institution a mis en place un programme national «P2», destiné à valoriser les usages pédagogiques des TIC dans tous les enseignements. Une campagne de formation de formateurs à l’échelon national est actuellement en cours ; ces derniers démultiplieront ces formations en direction de leurs collègues dans leur contexte professionnel.

    Plus d’infos : *le logo est un langage de programmation simple inventé au début des années 80 par Seymour Papert (http://fr.wikipedia.org/wiki/Seymour_Papert)
    Interview réalisé par Françoix Villemonteix, Maître de Conférences à l’Université de Cergy-Pontoise lors de Didapro 4, tous les articles sur www.ludovia.com

  • Compte rendu d’usage des boîtiers de réponse

    Compte rendu d’usage des boîtiers de réponse

    201020114e9fd22697dddLes enseignants sont parfois sceptiques à la vue de ces systèmes de réponse, qu’ils considèrent dans un premier temps simplement comme des boîtiers d’évaluation type QCM. Une fois les boîtiers en main cependant, nombre d’entre eux s’aperçoivent rapidement qu’ils peuvent être la source de multiples utilisations, ne se réduisant pas à la simple évaluation-sanction.

    Les boîtiers eInstruction, Pulse, Spark ou CPS IR, sont utilisés de la maternelle au lycée dans des disciplines variées. Ces trois types de boîtiers robustes fonctionnent avec le logiciel Response, qui peut être utilisé seul ou avec un tableau numérique interactif (TNI), fixe ou mobile (Mobi), et le logiciel Workspace ou Powerpoint. Associé à un Mobi KWIK ou un MobiView, Response donne un retour instantané sur ce que les élèves répondent et permet de savoir sur quels points ils ont besoin d’aide.

    Les boîtiers de réponse constituent un moyen de capter les élèves.

    Les enseignants qui ont fait partie de ces expérimentations ont tous souligné que les élèves sont très motivés par l’utilisation des boîtiers, les systèmes de réponse ont un côté ludique. Les élèves en donnant leur opinion par le biais des boîtiers ont véritablement l’impression de participer à l’élaboration du cours. De plus, comme le dit un conseiller pédagogique de Haute-Marne, « tous les enfants participent, car le logiciel Response permet de savoir en temps réel s’ils ont répondu« . L’usage des systèmes de réponse aide l’enseignant à différencier sa pédagogie et à multiplier ses ressources.

    Une enseignante de CM1-CM2 a pu ainsi se rendre compte que même les élèves en difficulté n’ont pas peur de répondre car ils ne sont pas confrontés à l’angoisse de l’écrit. C’est peut-être aussi dû à une émulation du groupe. En effet, une autre enseignante de CM1 précise à son tour que ses élèves, après avoir vu les diagrammes de présentation des résultats, cherchent à améliorer leurs résultats pour améliorer les résultats du groupe. Une autre encore a pu constater que les résultats de ses CM1 en grammaire ne s’améliorent pas directement par l’utilisation des boîtiers, mais que l’analyse et la correction se font plus rapidement. Les élèves acquièrent des automatismes.

    Tous insistent sur le fait que les boîtiers diminuent la stigmatisation de l’erreur. Une erreur faite n’est plus un instant où l’on est montré du doigt mais l’occasion pour la classe de rechercher et d’expliquer la cause de cette erreur. L’appréhension de l’erreur est du coup moins grande.

    Certains boîtiers de réponse permettent aux élèves d’écrire des mots.

    Dans une école du Maine et Loire, les élèves de CM1 lors d’une séance sur le cinéma tapent sur leurs boîtiers les mots qui leur viennent à l’esprit en rapport avec le cinéma. Cette activité leur permet ensuite de travailler sur le vocabulaire et les champs lexicaux et sémantiques.

    Les boîtiers sont souvent utilisés en fin de séance, pour vérifier en quelques questions que tous les élèves ont bien saisi la leçon et pour permettre d’identifier les élèves qui sont en difficulté.

    Des élèves CM1-CM2 expliquent qu’ils apprécient l’immédiateté des résultats pour s’auto-évaluer. C’est aussi l’avis d’élèves de 1ère L en Sciences-Physiques car cela leur permet d’évaluer objectivement l’état de leurs connaissances avant le jour J.

    Quant aux enseignants, cette utilisation des systèmes de réponse leur donne la possibilité de réagir plus vite, d’adapter leurs propos en fonction de ce qu’ont compris les élèves et de reprendre ce qui ne va pas, et de faire participer tout le monde, même les élèves les plus timides, qui n’auraient pas levé le doigt pour dire qu’ils n’ont pas tout à fait saisi un point de la leçon.

    Les boîtiers sont aussi utilisés dans le cadre d’évaluations diagnostiques.

    Un enseignant en technologie au collège indique en effet que ce type d’évaluation lui permet de savoir ce que connaissent ses élèves avant de commencer un sujet ou de savoir ce qu’ils ont retenu d’un cours sur l’autre. D’autre part, les élèves qui savent qu’ils vont être interrogés à chaque cours se montrent plus motivés pour apprendre leur leçon même si les résultats de ces questionnaires n’entrent pas dans leur moyenne.
    Cette utilisation est partagée par une enseignante de sciences physiques dans un lycée du Vaucluse. Elle interroge ses élèves avec les boîtiers pour connaître l’état de leurs connaissances et adapte son cours au plus près de leurs besoins.

    De plus, certains enseignants se servent des boîtiers pour faire travailler leurs élèves par petits groupes afin qu’ils discutent de leur réponse avant de l’envoyer.

    Les boîtiers de réponse peuvent en effet requérir et favoriser le travail collaboratif :

    lors de la Finale du concours « Que savez-vous de l’Europe ? » organisée le 23 mai dernier dans l’Académie de Rouen, pour les écoles, collèges et lycées, chaque groupe de 5 élèves possédait un boîtier et les enfants devaient se concerter avant d’envoyer leur réponse.

    Ainsi petit à petit en France, les boitiers de réponse entrent dans les classes. Même s’ils restent encore peu répandus pour le moment, les perspectives qu’ils offrent sont suffisamment intéressantes pour qu’il soit utile de se pencher sur les avantages qu’ils peuvent offrir à une classe aujourd’hui.

    Plus d’infos sur les boîtiers de réponse eInstruction : www.einstruction.fr

  • Compte-rendu d’usages de Tableaux interactifs mobiles

    Compte-rendu d’usages de Tableaux interactifs mobiles

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    À la découverte des Mobi

    Les Mobi sont des tableaux interactifs mobiles développés par eInstruction.
    Ils peuvent se substituer à un tableau interactif fixe ou être utilisés de manière complémentaire.

    En effet, comme le précise un enseignant de lycée de la région rouennaise, « le Mobi peut totalement remplacer le TNI en cours ou lors de formations. Il ne demande pas de salle avec un équipement particulier et peut s’utiliser avec n’importe quel vidéoprojecteur pour faire une présentation ou un cours interactifs« .

    Pour stimuler la concentration des élèves, les aider à mieux comprendre et à réussir, le professeur peut leur distribuer jusqu’à 9 Mobi Learner en même temps. Le Mobi leur offre la possibilité d’agir directement sur le cours, à plusieurs ou en groupe, chacun leur tour ou en même temps depuis leur place.

    Le Mobi, comme le soulignent plusieurs enseignants, permet de travailler sur tout type de contenu. Il peut notamment être utilisé lors de TP : il permet de faire le cours, d’annoter les différents documents obtenus lors de la réalisation des expériences (photos, vidéos…)…

    Les apports des Mobi

    Plusieurs points ressortent de ces exemples d’utilisation.

    • Un des premiers éléments qui ressort concerne la mobilité, bien entendu. Le Mobi permet de se déplacer dans la classe et d’aller voir ce que font les élèves. Il permet un accès au tableau à distance.

    Un enseignant d’Arts Plastiques en collège raconte que quand ses élèves dessinaient, il allait les voir chacun leur tour avec un calepin et faisait des croquis pour leur montrer et leur expliquer certains points. Désormais, avec le Mobi, les croquis profitent à toute la classe. C’est en effet la possibilité de se mouvoir qui est mise en avant, comme le reprend un enseignant de CM1-CM2, le fait de pouvoir aller voir chaque élève, au lieu de rester au tableau.

    • Du côté des élèves, c’est à la fois le travail collaboratif et la participation qui ont été cités. Une enseignante de CM1 indique que cela socialise les élèves en leur apprenant à travailler les uns avec les autres. De plus, ils participent davantage, font plus d’activités.

    Par ailleurs, la possibilité d’avoir plusieurs utilisateurs en même temps introduit une notion de travail individualisé.
    Pour cette enseignante de CM1, l’utilisation des Mobi facilite la mise en place d’une organisation différenciée, d’activités simultanées et favorise la concentration. Elle a également observé dans sa classe que les élèves prennent plus d’initiatives dans les processus d’apprentissage. Ils apprennent à organiser leur travail, ils gagnent en autonomie.

    • En terme de pédagogie, concernant le traitement de l’information, les élèves accèdent plus facilement aux informations et apprennent à les catégoriser.

    De plus, les Mobi permettent de traiter rapidement les erreurs et de les expliquer.

    • De plus, d’un point de vue purement économique, cette gamme de tableau interactif mobile permet de tirer avantage de configurations de classe déjà existantes, disposant notamment déjà d’un vidéoprojecteur. Le Mobi permet également d’accéder aux mêmes fonctionnalités qu’un tableau numérique fixe, à moindre coût.

    Plus d’infos : www.einstruction.fr