Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Des tablettes pour les écoliers

    Des tablettes pour les écoliers

    040720114e12d9a924699Question qu’aujourd’hui tous les enseignants se posent et qui sera débattue lors de l’Université d’été de Ludovia.

    En matériel, 15 iPads, 1 ordinateur, 3 bornes WiFi et 1 réseau local (Ethernet et courant porteur) ont été nécessaire pour l’expérimentation.

    L’organisation pour l’usage du matériel s’est fait sous différentes formes : en classe entière (1 iPad pour 2), en petit groupe (1 iPad par élève), en aide personnalisée (1 iPad par élève), en autonomie (1 iPad pour 1 ou 2).

    Première constation : que d’utilisations pour un même outil !

    En effet, l’iPad peut être :
    •    un outil de vérification ou d’aide ponctuelle (Calculator, le conjuguiste ou le conjugueur)
    •    un accès pour consulter des documents (sur Internet grâce à Safari, à partir de liseuses type Ibooks, grâce au partage de fichiers avec Dropbox)
    •    un exerciseur (itooch Français CM2, Conjugation Nation French, AB math, itooch Maths CM2, Math Board, L’heure de la jungle, Les fractions de la jungle, iCardSort…)
    •    un outil de production (iCardSort, Pages)
    •    un lecteur multimédia (iPod VLC Ressources en ligne type Youtube)
    •    un enregistreur (Quick Voice)
    •    un outil tactile : (Mirror paint Tactilis)

    Petite synthèse plutôt positive de Pierre Tourette sur l’attitude des élèves face à l’iPad :

    –    un outil ludique et attractif
    –    une prise en main assez rapide
    –    une mise au travail rapide
    –    une utilisation possible en autonomie
    –    ergonomie de certaines applications

    Du côté des enseignants, malgré certaines étapes chronophages, cet outil offre un réel potentiel.

    La mise à disposition de documents en couleur, la possibilité de différenciation  et la mobilité du support en font des atouts incontestables.
    Par contre, la recherche, l’installation et la mise à jour des applications prennent beaucoup de temps, tandis que la manipulation des fichiers est impossible.

    Pierre Tourette, pour conclure brièvement, nous donne son point de vue : «L’iPad est plutôt un outil personnel. Il peut devenir « le couteau suisse » de l’élève : manuel, outil de vérification, exerciseur, outil de production (…)»

    et il ajoute : «Pour que cela devienne vrai, il y a la nécessité de voir arriver sur l’Appstore des applications exploitant les spécificités de l’iPad et proposant des contenus pédagogiques adaptés».

    Même si cela est possible doit-on tout faire avec une tablette numérique?

    Plus d’infos : rendez vous sur l’Université d’été de Ludovia pour débattre du sujet www.ludovia.org/2011

  • Usages pédagogiques des tableaux numériques eInstruction dans les écoles de Clichy

    Usages pédagogiques des tableaux numériques eInstruction dans les écoles de Clichy

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    La mairie de Clichy a équipé en trois ans les écoles élémentaires et maternelles de 80 TNI. L’Inspectrice et l’équipe de circonscription ont accompagné les enseignants dans les usages de cet outil par le biais d’actions de formation. Accompagnés par le CRDP de Versailles et le CDDP du 92, aidés aussi par la société eInstruction, les enseignants ont appris à utiliser le TNI et le logiciel Workspace.

    L’Inspection a impulsé un réseau d’enseignants-référents TNI qui sont réunis régulièrement par l’équipe de circonscription. Ces réunions sont l’occasion d’échanges de pratiques et de séquences, échanges qui se poursuivent ensuite grâce aux outils numériques.

    Onze enseignants se sont investis dans l’opération « Fête de l’école numérique » destinée à montrer les usages en cours et les valoriser en accueillant une classe invitée. Familles et partenaires ont été aussi conviés à assister aux séances. Ainsi, 25 parents et une douzaine d’institutionnels ont pu observer l’usage du TNI dans les écoles de Clichy.

    Un exemple d’usage – Vendredi 20 mai dans la classe de M. Romain DUPUIS, école Pasteur A
    Ce vendredi après-midi, R. Dupuis a d’abord fait classe à la moitié de ses élèves et a accueilli la moitié des élèves d’une classe d’une école voisine. Puis, à la fin de la séance, les deux autres demi-classes ont pris la place des premières. Par groupes de 4 à 8, les élèves ont abordé à travers différentes activités un chapitre de l’histoire des Gaulois, la bataille d’Alésia.

    Le groupe au TNI a été composé d’élèves qui ont l’habitude de manipuler ce matériel et d’autres qui n’y ont jamais touché. En quelques minutes les élèves des 2 écoles ont eu une connaissance et une utilisation égales du tableau interactif. Ils ont surligné en différentes couleurs les mots pour analyser le texte, distingué les armements des guerriers romains et gaulois, classé les images en les faisant glisser dans différentes cases, et enfin, légendé les dessins. Chacun leur tour, ils ont tenu le stylet en main et su changer la couleur, utiliser la gomme, changer de page extrêmement aisément.

    Les élèves aiment visiblement utiliser cet outil de travail qui comprend un aspect ludique et permet de les faire réfléchir et réagir en direct sur la leçon du jour.

    Clôture d – Vendredi 27 mai
    La clôture e la Fête de l’école numérique qui a réuni organisateurs, partenaires et participants a été l’occasion de faire la synthèse des différentes séquences réalisées pendant les 10 jours.

    Un des principaux points soulignés lors du bilan de cette Fête du Numérique et de l’utilisation du TNI en classe en général a été l’évolution de l’espace de la classe : avec un tableau noir, l’enseignant notait les consignes, l’organisation de la journée, tandis que le TNI est davantage employé pour utiliser des documents pédagogiques.

    Le TNI force l’attention des élèves, les élèves peuvent agir sur le tableau, l’enseignant comme l’élève y gagnent en autonomie. L’enseignant est plus libre de ce qu’il peut proposer à la classe et les élèves peuvent se tromper sans que cela ne soit trop stigmatisant. Tous les concepts sont visibles sous différentes facettes, les enfants ont des points d’accroche qui leur sont plus personnels. De plus, le TNI permet de faire facilement des sauvegardes, il change le statut de l’erreur. Il permet une aide personnalisée, et une différenciation pédagogique.

    «Le TNI est un outil pour une pédagogie créative, il permet la création de documents propres, puis le partage de ressources, de documents», précise Dominique Garcia, conseillère pédagogique de la 4ème circonscription de Clichy. La direction générale de l’éducation scolaire (DGESCO) parle d’un «outil de classe intégré comme un autre, dans une logique de complémentarité». Le TNI sert de «support de langage entre les enfants».

    Ces échanges ont permis aux uns de découvrir les usages du TNI chez les autres et il est déjà prévu comme perspective d’associer davantage les enseignants des classes invitées dans la préparation des séances des «classes numériques ouvertes» afin de tirer un meilleur profit de ces échanges tant pour les élèves que pour les professeurs.

    Pour plus d’infos :
    Pour mieux voir les usages faits des TNI dans les classes de Clichy, un blog a été créé par Dominique Garcia : blog.crdp-versailles.fr

    De plus, 2 vidéos ont été faites :
    DEGESCO / European Schoolnet : « Utiliser un tableau numérique et des tablettes pour apprendre les mathématiques » (Maternelle – Nathalie Kuhn)
    DEGESCO / European Schoolnet : « Utiliser un tableau numérique et des tablettes pour apprendre l’histoire » (CM1 – Mathieu Claure)

    Pour contacter eInstruction : emeamarketing@einstruction.com / www.einstruction.fr

  • Apprentissage réussi des langues avec le « labo » tout numérique et la « balado »

    Apprentissage réussi des langues avec le « labo » tout numérique et la « balado »

    200620114dff0e0181603Avec l’enseignement de l’anglais obligatoire depuis 2005 dès le cycle 2, les enfants du premier degré sont censés acquérir les bases pour être au même niveau que leurs voisins et «rentrer dans le moule» du Cadre Européen commun de référence pour les langues. Dans les faits, des témoignages de parents d’élèves affirment que les heures attribuées à l’anglais à l’école primaire sont épisodiques : la machine n’est donc pas en marche partout de manière homogène. Et alors que Luc Châtel déclarait en janvier, vouloir «réinventer l’apprentissage de l’anglais», en suggérant un enseignement dès l’âge de trois ans, il va bien falloir trouver des moyens d’apprentissage novateurs pour faire apprendre les langues à nos bambins…

    Les Nouvelles Technologies peuvent-elles répondre à ce défi ? Quels sont les atouts du Laboratoire de langues tout numérique et de la baladodiffusion pour cet apprentissage « obligatoire« .

    Gain de temps et plus de pratique pour le laboratoire tout numérique

    Autrefois, il y avait le laboratoire de langues classique, les cassettes à bandes qui déroulaient et qu’on rembobinait ; maintenant le labo est tout numérique, le labo du futur, super moderne. Mais avec son nouveau look très «design», il  compte aussi dans sa valise un bon nombre d’atouts comme nous l’expliquent les enseignantes du collège du Sacré Cœur à Thonon les bains.

    La salle où enseigne Emily Yon, professeur d’anglais, comporte 32 ordinateurs en réseau sur lesquels est installé le laboratoire de langues tout numérique. Avec cet outil, elle passe des activités écrites aux activités orales en un seul clic. Cela lui permet de faire beaucoup plus d’exercices en une heure de cours. Le Labo classique était trop compliqué, trop archaïque et donc moins efficace. «Un exercice de présentation qui nécessitait quatre heures pour faire passer tous les élèves de la classe, ne prend plus que quinze minutes avec le logiciel», nous explique t-elle. Sa collègue, Viviana Michaux ajoute : «il nous est possible de réaliser une quantité impressionnante d’exercices, écouter des fichiers, les répéter, décrire des images, réaliser des chats, créer des podcasts, faire des dictées, utiliser des flashcards…».

    Le laboratoire de langues permet donc un gain de temps, dans la mesure où, sur la même heure, l’enseignant peut réaliser plusieurs choses.

    «Un laboratoire de langues permet à l’enseignant de superviser la salle de classe, de la gérer par groupe et/ou individuellement, de contrôler les accès internet, d’écouter et même d’apporter une aide individualisée. Il peut varier le type d’exercice en combinant texte, audio, vidéo sous des formes actuelles de communication comme « le chat » écrit, le sous-titrage, le doublage, les jeux de rôles ; évaluer les besoins de chacun et faire évoluer leurs scénarios pédagogiques et mesurer les progrès très rapidement. Une véritable immersion dans la langue enseignée est possible en respectant le rythme de tous», déclare Dominique Dupuy de Kallysta.

    Quand baladodiffusion rythme avec prolongation

    Prolongation, sous-entendu prolongement du travail de l’élève en dehors de la classe, car là est tout l’intérêt de la baladodiffusion.

    Au départ, nous retrouvons les mêmes méthodes de travail que «le labo de langues» : le professeur fournit à l’élève un document audio ou vidéo avec une activité à réaliser. Le matériel informatique «standard» peut suffire à utiliser la baladodiffusion (ordinateur + enceintes), mais il est judicieux de prévoir un baladeur numérique par élève pour parfaire l’équipement.

    Aniella Lebeau est professeur d’anglais au Collège d’Ancemont dans la Meuse, département dynamique pour l’apprentissage des langues vivantes où le Conseil Général a investi pour que tous les élèves entrant en 6ème soient équipés d’un baladeur MP4. Elle nous parle de son expérience en baladodiffusion : «nous travaillons de temps en temps avec les baladeurs en classe, mais le plus gros du travail se fait en dehors de la salle de classe. Certains écoutent leurs fichiers dans la cours de récréation, en salle de permanence, au CDI et à la maison bien sûr» ! «Le temps de parole, qui est quand même dérisoire en classe, est plus que doublé avec les baladeurs ; imaginez ce que cela change sur une scolarité» !

    Pour les deux usages : plus de motivation, moins de timidité

    Le baladeur ou le laboratoire de langues affichent les mêmes atouts en terme de travail : les élèves peuvent s’écouter, recommencer avant de soumettre leur travail au groupe ou à l’enseignant, comme en témoignent Douglas et Camille, élèves au collège de Thonon les bains : «on a le droit à l’erreur, on peut effacer et on peut recommencer jusqu’à l’instant où il faut rendre nos travaux au professeur. On a moins de stress de parler devant tout le monde comme en pleine classe. Si notre accent est mauvais, il n’y a que le prof qui l’entend (…)».

    Du côté des élèves, pas de doutes, ces nouvelles technologies font l’unanimité. Ils se l’approprient aisément car ce genre d’appareils les motive plus qu’un nouveau manuel scolaire, par exemple. Elles réduisent aussi le handicap d’expression orale qui peut exister entre les élèves. «L’utilisation du labo de langues lève la timidité de certains adolescents. Il débloque et désinhibe ceux qu’on n’entend pas habituellement en classe», nous confie Sylvie Kuhn, enseignante d’anglais au Collège de Thonon les bains.

    «J’ai des élèves que je n’entends pas en classe, non pas parce qu’ils ne sont pas attentifs, mais parce qu’ils n’osent pas. Avec les baladeurs, ces élèves là me rendent leurs exercices d’expression orale comme les autres et les réussissent», témoigne Aniella Lebeau.

    Meilleure expression orale, allongement de la durée d’exposition à la langue, motivation des élèves… suivis de meilleurs résultats ?

    Il n’y a pas de miracles, l’utilisation de ces outils dernières générations oblige quand même l’élève à travailler. Passé le cap de la nouveauté, les enseignants remarquent souvent une stagnation des progrès. «Le premier mois d’utilisation a été surprenant, les progrès ont été spectaculaires ; mais, durant les deux mois suivants, nous avons assisté à un palier, voire une mini régression», précise Emily Yon.

    Au professeur de maintenir les élèves en haleine, pour suivre la progression. Et pour cela, il doit organiser son temps de préparation et trouver des ressources variées et diversifiées. «Le laboratoire de langues, c’est une boîte vide qu’il faut remplir de médias. Heureusement, il y a de nombreuses ressources sur Internet et de plus en plus de contenus numérisés», nous confient les enseignantes du collège de Thonon les bains. Point de vue partagé par leur collègue de la Meuse «Internet représente un mine d’or ; le plus long, c’est de chercher des podcasts adaptés à la séquence étudiée».

    En dehors de la formation que l’enseignant a la possibilité de recevoir pour utiliser ces outils, il lui faut donc compter un temps de préparation important mais aussi un temps pour l’écoute et la correction des enregistrements des élèves, mais, pour ces enseignants «le jeu en vaut la chandelle». «Mes élèves sont plus confiants lors des évaluations orales, obtiennent des meilleurs résultats lors de ces évaluations et leur diction est meilleure», conclut Aniella Lebeau.

  • Scolariser un enfant handicapé grâce à la visioconférence

    L’exemple de Charles, 10 ans, atteint d’une maladie génétique qui le rend immobile, sous assistance respiratoire et avec des difficultés d’élocution nous le prouve. Ses parents, convaincus qu’il est un enfant comme tous les autres, ont décidé dès le CP, d’entrer dans les démarches pour le faire scolarisé. Avec l’équipe pédagogique de l’école primaire Jules Ferry à Montpellier, ils se sont mis en relation avec la MATICE du Rectorat de Montpellier pour assurer ensemble ce projet de visioconférence. Il a débuté il y a cinq ans et a permis à Charles de suivre l’école en « présence » des autres élèves.

    Charles est aujourd’hui un très bon élève de CM2, ses camarades nous disent même qu’il est bien meilleur qu’eux dans certaines matières : il est très rapide en mathématiques, il a toujours fini avant tout le monde !

    Alors que l’enseignant est entrain de faire son cours sur le TBI, Charles est concentré sur la webcam depuis chez lui, installé dans son fauteuil de 1m50 de long et 80m de large. La mise en place du projet a veillé au matériel utilisé car il fallait que la qualité d’image soit bonne ; l’utilisation du TBI répond à cette exigence.

    Du côté de Charles, pas de matériel sophistiqué ni de coûts démesurés, juste un ordinateur portable, une webcam et une connexion internet haut débit.

    Pour l’image, Charles a la « visio » et pour le son, un micro est placé sur la table de ses camarades, une manière interactive d’être présents avec lui pour qu’il participe aux exercices de toute la classe. Son handicap ne lui permet pas de taper sur le clavier d’ordinateur ; pour répondre aux questions et participer ou pour faire ses devoirs, Charles utilise la souris avec son index droit. Un auxiliaire de vie sociale est là pour l’assister en cas de besoin, mais Charles se débrouille tout seul, il est autonome ; ce n’est vraiment qu’en cas de souci «technique» qu’il a besoin d’une assistance.

    La vision du handicap de la part des enseignants mais aussi des enfants a vraiment changé. Le comportement des camarades de Charles a aussi évolué au fil du temps : ils font par exemple très attention à ne pas faire de bruit lorsque Charles est présent avec eux. Et ils le disent eux même, leur camarade est un enfant comme les autres.

    Plus d’infos sur «l’école de Charles» :
    Rendez vous sur le site de la MATICE : reportage en images réalisé par France 3 Languedoc Roussillon, du 11/05/2009, intitulé « l’école de Charles »

  • Le Tableau Blanc Interactif fixe n’est pas une option, c’est le quotidien !

    Le Tableau Blanc Interactif fixe n’est pas une option, c’est le quotidien !

    250520114dddf1c6f30feEn 2003, à Limoges, est né un projet d’équipement informatique de toutes les écoles : une classe mobile, composée de 16 ordinateurs portables, 1 imprimante, 1 scanner, 1 appareil photo numérique et 1 vidéoprojecteur, ont été installés dans chaque école élémentaire. En 2006, forte de son expérience en mobilité, la Ville de Limoges décide d’acquérir des TBI nomades. Chaque classe mobile sera donc complétée par un TBI à roulettes qui pourra circuler entre les classes.

    «Chaque enseignant qui souhaite donc utiliser ce matériel doit amener le tableau dans sa classe, installer le vidéoprojecteur comme il peut (en le surélevant avec des livres, plus ou moins en équilibre…) et ensuite doit calibrer le TBI afin que les repères soient fixés. L’utilisation en classe se complique énormément car ni le vidéoprojecteur, ni le tableau ne doivent bouger sinon il est nécessaire de re-calibrer le tout à chaque fois. Quand les élèves interviennent au tableau, il est aussi nécessaire de faire très attention à ne pas s’enchevêtrer les pieds dans les fils», nous explique Angélique Gorce.

    Résultat de cette expérience : des enseignants démotivés par l’outil, qui est vite relégué dans un coin de salle d’activités derrière des cartons, «un avant-goût plutôt médiocre de l’interactivité en classe».

    Néanmoins, comme le besoin en TBI se fait de plus en plus ressentir, la Ville de Limoges étudie à nouveau la question et décide d’équiper tous les enseignants de CP volontaires, en TBI fixes. «L’apprentissage de la lecture n’en est que plus attractif et motivant pour les élèves», nous a précisé une enseignante qui avait persisté à utiliser un TBI mobile. « L’arrivée du fixe dans sa classe est encore plus positive: pas de pré-installation avant l’arrivée des élèves, ni de calibrage intempestif tout au long de la séance« . “En plus, on peut adapter la hauteur du tableau à la taille de l’enfant”, souligne-t- elle.

    La Ville de Limoges, d’un commun accord avec l’Inspection Académique, décide de continuer les équipements de chaque enseignant, pour atteindre, au bout de 3 ans, 90% de classes équipées en élémentaire. «Avant de lancer cette expérimentation, nous, Ville de Limoges et Inspection Académique, avons rencontré plusieurs constructeurs de tableaux et testé leurs différents produits. Le logiciel associé au tableau Promethean répondait pleinement aux attentes de chacun, notamment en terme d’ergonomie et d’éventail de manipulations pédagogiquement intéressantes. Désormais, afin de respecter une certaine homogénéité, nos classes sont équipées avec la même marque de tableaux. Un enseignant, qui change de classe ou d’école, n’est pas dépaysé, ses contenus fabriqués les années précédentes peuvent être réutilisés. Il peut aussi exister une certaine mutualisation, l’échange de pratiques et de fichiers étant plus aisé grâce au site Promethean Planet».

    Une enseignante de CM2 précise que les élèves ont besoin de repère dans leur classe ; «un TBI fixe est présent toute la journée et est utilisé pour chaque matière ou activité. Il n’est pas question de dire : aujourd’hui, on fait TBI« ! « Nos classes sont équipées de manière homogène, le TBI est installé à la place du tableau noir, en devant de classe et de chaque côté on rajoute un tableau blanc à feutre qui permet à l’enseignant d’afficher plus longtemps les informations à retenir», ajoute Angélique Gorce.

    Autre point de vue, celui de Michelle Rouveyrolle, Enseignante en CP à l’école élémentaire La fontaine d’Annemasse et ATICE (formatrice informatique) à l’inspection de circonscription d’Annemasse 1, qui a testé le TBI mobile et qui utilise maintenant le TBI fixe :

    «J’ai utilisé plusieurs TBI dit «mobiles». Même si au départ, cela permet de rendre l’outil plus accessible et de le manipuler, les contraintes d’installation matérielle entrainent très vite une perte de motivation des enseignants. En effet, avant de commencer la classe, il est nécessaire d’installer 3 éléments : le TBI, le vidéoprojecteur et l’ordinateur.  Et comme le vidéoprojecteur est posé sur la table, il faut couvrir les fils qui le relient au TBI par un tapis afin que les élèves ne se prennent pas les pieds dedans. Un autre point, l’ombre projetée du vidéoprojecteur sur le TBI mobile ne permet pas une utilisation optimale. Les élèves doivent se contorsionner pour pouvoir écrire sans être gênés par leurs ombres».

    «Aujourd’hui, j’ai un TBI fixe Promethean dans ma classe, avec un vidéoprojecteur fixé au plafond. C’est un élève de service qui le met en route, le calibre et ouvre le travail de la journée. Je vais parfois dans les écoles, conseiller des collègues dans l’achat de matériel. Je les oriente toujours vers une solution fixe plutôt que mobile».

  • Le multimédia comme remède à un quotidien difficile

    Le multimédia comme remède à un quotidien difficile

    L’association a mis en place une plateforme, appelée « Kolibri« , sorte d’internet privé, qui permet aux enfants d’échanger avec les «cyber-reporters» de l’association qui envoient régulièrement des messages, des reportages mais aussi des énigmes, des quizz pour faire travailler les enfants.

    Depuis peu, « Radio Kolibri » complète les forums de Kolibri. Il s’agit d’une radio podcast sur mesure destinée à stimuler l’imaginaire en favorisant la concentration auditive. Les jeunes malades et handicapés peuvent également s’exprimer au cours d’ateliers d’écriture, de dessin et de photo numérique.

    A partir de septembre, une nouvelle plateforme intitulée « Kolibri2« , encore plus performante, va voir le jour. Elle offrira aux enfants la possibilité de mettre eux aussi en ligne des vidéos, du son…

    Les nouvelles technologies à travers le multimédia sont au service des enfants pour qu’ils aient, eux aussi, leur «petite université à eux». L’association intervient dans toute la France auprès des enfants malades par un réseau de volontaires et de jeunes bénévoles qui visite très régulièrement les enfants. Cet accompagnement de proximité favorise une relation qui répond à la demande particulière exprimée par chaque enfant. Il permet également une appropriation de Kolibri et Radio Kolibri par les jeunes malades.

    Depuis début 2011, l’association a ouvert sa plateforme à d’autres publics : elle intervient maintenant, sur le même principe, auprès des jeunes des quartiers défavorisés mais aussi des jeunes détenus en établissements pénitentiaires…qui s’étonnent de voir quelqu’un –comme par exemple un aventurier en vélo au bout du monde– s’intéresser à eux : un remède pour les sortir «un peu» de leur quotidien difficile.

    Plus d’infos : www.enfant-hopital.org

  • Au lycée Pardallhan d’Auch, le papier laisse place à l’ENT

    Au lycée Pardallhan d’Auch, le papier laisse place à l’ENT

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    «Concernant la partie administrative, j’ai recherché les points forts de cet outil, mon but étant de remplacer le papier par le numérique. Actuellement, nous n’utilisons plus du tout de papier, même les documents officiels (ex : les circulaires) sont sur l’ENT», nous explique Pierre Martin.

    Sur la partie pédagogique, il nous confie s’être appuyé sur un enseignant tout aussi motivé que lui ; ils ont créé ensemble un comité d’enseignants comprenant un représentant de chaque discipline.

    Ce chef d’établissement a souhaité «imposer» une nouvelle façon de travailler avec l’ENT. Il ajoute «personne ne peut dire qu’il n’avait pas telle ou telle information, tout est sur l’ENT et tout le monde sait l’utiliser et a l’obligation de l’utiliser s’il veut être informé».

    Comment cette révolution a t-elle été ressentie par l’équipe enseignante ?
    Apparemment ces bouleversements ont été bien perçus par les professeurs car l’ENT permet le travail à domicile. «Les profs préfèrent travailler chez eux, ils peuvent consulter les agendas de l’établissement et de la direction, noter les absences, regarder les devoirs des élèves…., l’enseignant peut tout faire de chez lui et ça lui plaît» !
    D’un point de vue pédagogique, certains enseignants mettent leur cours sur l’ENT, les devoirs, les corrigés… «C’est un outil qui a permis le travail en équipe ; les enseignants échangent leur ressource, travaillent beaucoup plus ensemble», nous confie Pierre Martin.

    «La communication a franchi les murs du lycée», déclare Pierre Martin. Et c’est bien là tout l’intérêt de l’ENT.

    Concernant les parents, il nous confie que certains ont des difficultés à adhérer à l’ENT ; aucune formation ne leur a été proposée, car les parents avouent manquer de temps ; par contre, des explications leur sont apportées à chaque réunion. L’établissement essaie de convaincre les plus réfractaires, en leur montrant, par exemple, qu’ils peuvent consulter l’ENT pour connaître les absences de leur enfant. Chaque parent se voit attribuer, par le Rectorat, un mot de passe dans le courant du mois d’août.

    Sur environ 1300 élèves au lycée, on compte 1400 à 1500 parents. Un rapide clin d’œil sur la proportion d’utilisation de l’ENT par les différentes communautés nous confirme que l’engouement des parents pour cette nouvelle technologie n’est pas à son maximum. Le mercredi 20 avril, par exemple, sur 600 connexions, on note 63% d’élèves, 26% d’enseignants et 6% de parents !

    «L’adhésion des parents est la partie la plus délicate à traiter», souligne Pierre Martin.

    Concernant les élèves, les chiffres ne trompent pas ; ce sont bien eux qui s’approprient le plus facilement ce nouvel outil.  Pour Pierre Martin «il faut faire en sorte que les élèves aient une utilisation intelligente d’internet. Nous devons réussir à captiver avec l’ENT les enfants qui, à la maison, passent leur temps sur internet et les réseaux sociaux. L’Education doit surfer sur cette vague, c’est un passage obligé».

    Pour conclure, ce chef d’établissement convaincu nous livre son sentiment sur l’ENT : «c’est une révolution dans les comportements des élèves, des parents et des enseignants, mais l’ENT est un outil qui demande à être simplifié et amélioré».

    Et comme cet établissement tient à «rester dans la course» en matière de TICE, il étudie la possibilité de s’équiper, dès la rentrée prochaine, en tablettes numériques.

  • Une cabine d’essayage en Réalité augmentée

    La Réalité Augmentée, c’est ce qui se trouve entre la réalité et le monde virtuel. Il s’agit en fait de superposer en temps réel des informations graphiques ou textuelles aux images réelles qui nous parviennent d’une webcam ou d’une caméra.

    Cela permet de percevoir l’image autrement, elle devient interactive. La démarche vise à compléter notre perception du monde réel.

    Les élèves de BTS Modélisme du Lycée professionnel Gabril Péri de Toulouse ont initié un projet consistant à mettre en œuvre cette nouvelle technologie.  Ils ont travaillé seuls ou à plusieurs sur des créations vestimentaires en réalisant 15 chemises. Les modèles ont été  réalisés et photographiés. Ces photos ont ensuite été  traitées pour produire les aplats et les intégrer pour apparaître en Réalité Augmentée.

    Lors de la première présentation, qui a eu lieu le 23 mars 2011 à l’ensemble de la communauté éducative, étudiants, professeurs, représentants de l’académie, et aux partenaires, les élèves ont montré comment essayer virtuellement ces vêtements,  pour se voir les porter sans avoir eu à se dévêtir.

     

  • Les nouvelles technologies, pour une accessibilité culturelle pour tous

    Les nouvelles technologies, pour une accessibilité culturelle pour tous

    110420114da6922596a2cParce que les nouvelles technologies offrent de réelles opportunités pour enrichir des parcours d’apprentissage et renouveler les formes de médiation, parce que chacun peut comprendre un geste, une image, parce que le handicap peut être une source d’innovation pour tous…parce que tous les enfants doivent pouvoir accéder à la culture et aux savoirs, quelles que soient leurs compétences de départ :
    « Signes de sens » a lancé Muséo.
    L’originalité de ce programme : la médiation est accessible aux enfants sourds grâce à une pédagogie visuelle & évaluation en partenariat avec le LSC Dream.

    Il s’agit d’une alternative ludique et sensorielle pour accéder à la culture grâce à une pédagogie visuelle novatrice issue de la langue des signes française (LSF). Grâce aux NTIC (visioguide interactif sur iPad, écran tactile, re- connaissance de gestes), les enfants découvrent des populations de 2 continents à travers les objets du quotidien.

    Le dispositif a été rendu possible grâce au soutien du programme Create Joy de Vivendi, du Ministère de la Culture et de la Communication et à l’engagement du musée du quai Branly.
    L’expérimentation est conçue spécifiquement pour les enfants sourds mais profite à tous les enfants. Elle s’est déroulée au musée du quai Branly du 7 au 17 décembre 2010, dans le cadre de la semaine de l’Accessibilité organisée du 3 au 12 décembre 2010.

    Plus d’infos sur « Signes de sens »:
    Signes de sens est une association lilloise qui travaille depuis 7 ans sur l’accès aux Savoirs et à la culture pour les personnes sourdes, public méconnu et à la marge. Elle intervient sur la médiation culturelle, la production de supports multimédias avec vidéo et langue des signes et réfléchit à l’usage social des nouvelles technologies. Elle produit pour les personnes sourdes et au profit de tous.

    Plus d’infos sur le programme muséo : http://museo-lsf.com