Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • La tablette dans tous ses états à l’école maternelle de Flornoy

    La tablette dans tous ses états à l’école maternelle de Flornoy

    Des tablettes prises d’assaut

    L’expérimentation a été lancée à la rentrée 2011 par le rectorat qui a fourni quatre tablettes numériques iPads, à l’école maternelle de Flornoy. Tous les enseignants les utilisent et le matériel «tourne» entre les classes. De la petite section où l’on travaille sur des imagiers ou sur les instruments de musique à la grande section où l’on construit un abécédaire, ces nouveaux outils font l’objet d’une utilisation «intensive».

    Un outil de liaison entre les niveaux

    Dans la classe de Carole Lopez, les enfants produisent un abécédaire, ce qui les prépare au passage vers le CP. «C’est un outil créé par les enfants qui pourra être ensuite utilisé au cours élémentaire». En effet, dans cette école, il y a un TNI dans chaque classe du primaire ce qui permet à l’enseignante de CP, par exemple, d’assurer une continuité avec la maternelle en projetant le travail de Carole.

    Un travail en véritable autonomie

    Un groupe de six enfants s’est regroupé en binôme autour de Carole pour 20 minutes d’atelier sur les tablettes. Avec le logiciel «Bookcreator», tout est vraiment intuitif, souligne Carole. «Les élèves trouvent tout de suite les icônes correspondant au son, à l’image… ».

    «L’intérêt de la tablette numérique pour produire un abécédaire par rapport à l’outil papier est la possibilité pour les élèves d’intervenir sur la prise de photo, la prise de son et l’écriture, c’est un « tout en un« ».

    Chaque élève choisit une lettre en début de séance ; grâce à un code couleur, il repère facilement les lettres qu’il a déjà travaillées. Ensuite, il peut s’amuser à écrire en utilisant le mode tactile.

    Des enfants très appliqués à réussir leur « mission »

    L’élève cherche ensuite un mot commençant par sa lettre et va s’enregistrer en énonçant le mot sur sa tablette, de manière à permettre l’association du son à l’écrit. «L’intérêt est que les enfants peuvent recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent», ajoute Carole. Lors des enregistrements, tous les enfants font «statue», comme le présente la maîtresse, et sont très attentifs au camarade qui est en train de prononcer son mot sur «la machine».

    Pour les images, les enfants ont la possibilité d’aller dans une banque d’images mais peuvent aussi prendre eux-mêmes la photo de leur lettre. Ce jour-là, ils ont choisi de créer la forme de leur lettre à l’aide de petits objets. Une fois la photo prise, ils s’amusent à l’agrandir et à la déplacer sur la tablette, toujours grâce au mode tactile.

    «Avec la tablette, c’est vraiment l’enfant qui travaille et qui crée son abécédaire», nous fait remarquer Carole, allusion au travail qu’elle pouvait faire auparavant avec des ordinateurs où les enfants étaient plus spectateurs qu’acteurs.

    La tablette vue comme une «banque de données» du travail collectif

    Carole aimerait bien n’avoir des tablettes que pour sa classe car, en plus du travail au quotidien, elle voit ce matériel comme un outil collectif de la classe ; à tout moment, les élèves peuvent aller dessus pour revenir sur ce qu’ils ont accompli ou pour consulter les travaux de leurs camarades. Comme le matériel est partagé entre plusieurs enseignants, elle n’y a pas accès à tout moment, seulement sur les périodes réservées.

    «L’idéal serait d’en avoir au moins une par classe, pour pouvoir l’utiliser comme l’outil de référence qui fait le lien avec le passage en élémentaire».

    Par contre, elle ne voit pas l’intérêt d’une tablette par élève à son niveau. Le travail en binôme développe la coopération et les interactions entre élèves. «Rester seul sur sa tablette isole l’élève. A deux, cela permet de partager avec l’autre».

    «Nous visons une grande autonomie par cet outil», ajoute Carole.

    Et quand on évoque avec elle le sujet de la formation des enseignants face à ce nouvel outil, elle confie qu’elle trouve intéressant le fait de ne pas être trop formée, «car cela crée de la collaboration entre enseignants»

    et elle conclut «l’informatique nous enfermait chacun devant notre écran alors que la tablette est un outil d’ouverture, de discussion, et d’échange. Cet outil permet vraiment la mutualisation des pratiques d’enseignants».

  • Des outils magiques pour accroître les savoirs à l’école de Biesles

    Des outils magiques pour accroître les savoirs à l’école de Biesles

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    Une forêt de mains s’agite dans la classe de CM de Benoît Deparpe. Décidément, la leçon sur les nombres décimaux rencontre un franc-succès. Tous les élèves veulent aller au tableau. Pour qui se souvient de ses années d’école primaire, l’enthousiasme affiché est vraiment saisissant. Benoît a même du mal à choisir le prochain élève.

    La classe est en train de «ranger» des centièmes : une douzaine de nombres à un, deux ou trois chiffres après la virgule attendent leurs sorts. «Alors, qui vient classer 3,65 sur notre axe ?», demande Benoit à la cantonade.

    C’est au tour de Julie de placer le nombre sur l’échelle construite en commun par les élèves. Son professeur a tracé un axe sur le Tableau Numérique Interactif (TNI) de la classe et jeté en désordre les chiffres à organiser. Julie pointe du doigt le nombre en question et le glisse jusqu’à la graduation qu’elle juge bonne.

    L’étiquette du nombre «3,65» suit comme par magie le mouvement de son doigt sur la surface éclairée par le vidéoprojecteur. Mais l’élève s’arrête un cran trop loin. «Qu’est-ce que vous en pensez ?», intervient Benoît. Les petits camarades de Julie réagissent au quart de tour : les yeux pétillent, les mains se lèvent, certaines paraissent vouloir toucher le plafond d’impatience ; quelques élèves ont même du mal à attendre que la parole leur soit donnée. Une discussion s’engage sur les graduations.

    Laura semble avoir trouvé une solution. «Tu peux expliquer comment tu fais ?», demande Benoit. La controverse a eu du bon : certains enfants avaient du mal à percevoir la différence entre dixièmes et centièmes. Les explications de Laura remettent les idées de ses petits camarades en place.

    Une classe tactile et interactive

    «Nos élèves sont tous motivés pour aller au tableau», confirme Maryse Chrétien, la directrice de l’Ecole de Biesles. «Même ceux qui ont un peu de mal en classe n’hésitent pas ; il n’y a plus le stress du tableau vert».

    Benoît Deparpe renchérit : «Pour nous enseignants, il n’y a plus la crainte du manque d’espace. Avant il fallait préparer son tableau pour la journée, le matin, une demi-heure avant la classe. Tout cela pour demander à un enfant de venir au tableau une fois. Difficile d’en faire venir trois ou quatre sur le même exercice : il n’y avait pas assez d’espace, ni d’ailleurs de temps pour la discussion autour de la résolution d’un problème.

    Avec le tableau numérique interactif, nous n’avons plus ces limites : inutile d’effacer ce qu’on est en train de faire ; on peut ajouter autant de pages que nécessaire.

    En français par exemple, pour souligner le sujet et le verbe dans un texte, il suffit de le «cloner» autant de fois que l’on veut pour que chaque élève vienne proposer sa réponse ;

    le logiciel SMART Notebook facilite ce type d’interaction avec la classe. Surtout, il favorise la discussion et permet de proposer plusieurs approches de compréhension. Au tableau vert, il n’est pas facile de recommencer un exercice avec plusieurs élèves ; on perd du temps. On manque également de place pour faire de grands schémas. Il faut tout effacer pour revenir sur des notions mal comprises. En revanche, l’utilisation du TBI nous permet de faire facilement tout cela».

    Les élèves de CM et de CE qui utilisent des tableaux numériques interactifs SMART Board depuis l’année dernière confirment les propos de leurs professeurs. «Le TBI est plus facile à utiliser que le tableau
    vert
    », répondent en choeur les élèves.

    «On peut y ajouter des images, faire des traits droits en géométrie ; c’est plus difficile sur le vieux tableau : on fait des zigzags, on ne peut pas faire apparaître des images pour mieux comprendre. Et c’est plus rapide avec le tableau blanc interactif. On fait plus de choses. C’est plus précis, plus rapide, on voit ce que fait le maître… peut-être parce qu’il y a plus de technologie dans le tableau blanc que dans le tableau vert», glisse malicieusement une fillette.

    En classe de maternelle, les plus jeunes élèves utilisent le centre d’apprentissage interactif SMART Table.

    «Avec le tableau numérique interactif, il est possible de répondre à une question d’élève immédiatement sans reporter à la semaine suivante. On ne diffère pas un apprentissage : cela peut passer par la recherche de termes, d’images ou de vidéos. Et pour nos élèves, les apports sont fondamentaux : ils voient, entendent et peuvent toucher ce dont on parle. Nous essayons d’activer ainsi tous leurs sens».
    Ingrid Lemonnier, enseignante, Ecole de Biesles

    Des élèves qui en font plus, et qui comprennent mieux ? «Vous travaillez plus, alors ?», demande Benoît Deparpe en aparté à sa classe. «Oui, parce qu’on travaille mieux», répond Lou, 8 ans.

    Une Petite Section aux doigts dégourdis

    Même son de cloche dans le bâtiment d’à côté : la maternelle. Ingrid Lemonnier, la maîtresse de petite section, s’est emparée elle aussi des outils SMART pour l’éducation. «Le matin, mes élèves arrivent et font immédiatement l’appel sur le tableau numérique interactif. Cela nous permet de voir qui est là et qui n’est pas là. On complexifie cette activité en utilisant différentes graphies, différentes polices et tailles de caractères. Cela permet aux enfants de reconnaître leurs prénoms en variant les types d’écritures.

    On leur demande aussi de retrouver les prénoms des autres enfants. Sur le TNI, les étiquettes se bougent et se changent comme on veut, ce qui facilite ce type d’activité».

    Les enseignants de Biesles ont mis six mois à maîtriser leur nouvel outil de travail.

    «Maintenant, ce sont des idées originales pour nos activités que nous recherchons.

    La présentation, les situations d’échange, de collaboration avec les enfants. Nous n’avons pas peur des idées les plus folles. Nous venons de réaliser un travail sur l’Afrique. Le TNI nous a permis d’afficher des images à mesure que nous évoquions les animaux et les plantes, des choses que les enfants ne connaissaient pas. Les élèves ont développé un lexique bien plus riche que ceux que nous avons travaillé par le passé. Sans cet outil, nous devrions utiliser les ressources traditionnelles, qui sont longues et lourdes à mettre en oeuvre. Il faut penser à tout à l’avance.

    Avec le TNI, il est possible de répondre à une question d’élève immédiatement sans reporter à la semaine suivante. On ne diffère pas un apprentissage : cela peut passer par la recherche de termes, d’images ou de vidéos. Et pour les enfants les apports sont fondamentaux : ils voient, entendent et peuvent toucher ce dont on parle. Nous essayons d’activer ainsi tous leurs sens», insiste Ingrid Lemonnier.

    Les effets se font sentir sur tous les élèves, même ceux qui connaissent des difficultés spécifiques. Depuis que l’école est équipée de tableaux numériques interactifs et d’une SMART Table, le premier centre d’apprentissage interactif, une table tactile sur laquelle tous les élèves de l’école (maternelle et élémentaire) collaborent, la petite Camille a osé se lancer, malgré ses retards de langage. Les autres élèves aident et soutiennent les progrès de la petite fille.

    «Ces outils font disparaître l’effet tableau ou l’effet classe, qui inhibe les enfants et empêche certains d’entre eux de progresser», souligne Maryse Chrétien.

    «Les technologies tactiles modifient le statut de l’erreur. On a le droit de se tromper, on peut effacer et repartir de zéro : il ne reste pas de traces de craie oubliées par le tampon ou de zone de papier déchirée par une gommette.
    Le TNI et la SMART Table permettent «d’oublier» les erreurs précédentes pour se concentrer sur ce qu’on réussit
    ».

    Les enseignants de Biesles ne tarissent pas d’éloge. Ils mesurent l’augmentation des activités réalisées et perçoivent la transformation induite sur l’implication des élèves.

    «Certains effets sont surprenants : ils écrivent plus et plus vite, connaissent une palette beaucoup plus étendue de vocabulaire descriptif, savent lire et analyser des images», s’étonne Benoit Deparpe.

    Quant aux parents et aux élus, ils sont conquis. Ingrid, Maryse et Benoît alimentent régulièrement le blog de l’école. Malgré quelques réticences initiales, tous ont mesuré les effets bénéfiques induits. Biesles est devenue une référence et conseille même certains élus pour la réussite des projets d’équipement numérique des écoles des villes et des villages alentours.

  • Le Collège de Sèvres dans les Hauts de Seine séduit par l’ère numérique

    Le Collège de Sèvres dans les Hauts de Seine séduit par l’ère numérique

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    L’établissement accueille l’ensemble des élèves des écoles primaires de la ville de Sèvres scolarisés dans l’enseignement public, ainsi que les élèves bilingues admis dans les Sections Internationales. En quelques années, le collège de Sèvres est devenu l’un des établissements les mieux équipés en nouvelles technologies, transformant progressivement l’univers des élèves et des enseignants.

    Pour Pierre Branchard, professeur de SVT (Science de la Vie et de la Terre) d’une classe de 5ème, «l’introduction du numérique dans les classes apporte une complémentarité et une évolution de ses pratiques pédagogiques».

    Au programme de cette année, il aborde la géologie externe avec le concours du TNI. Il s’agit de faire comprendre à ses élèves comment s’est formé le paysage de leur environnement proche au cours des temps géologiques. Ces notions compliquées nécessitent de recourir à des visuels présentant le paysage.

    Pour faciliter cette visualisation, Pierre Blanchard a rapidement pris en main le système interactif MimioTeach, transformant ainsi son tableau noir en un tableau 100% interactif. Combinée à un projecteur et un ordinateur, la barre MimioTeach lui permet de faire évoluer positivement sa méthode d’enseignement. «L’avantage majeur du TNI est que l’élève participe davantage. Il n’a aucunement peur de cet outil et se révèle même très motivé pour aller au tableau», déclare Pierre Branchard.

    L’utilisation du TNI permet de dynamiser le cours et d’apporter des compléments visuels, comme l’utilisation de Google Earth pour identifier les reliefs de Sèvres. «Si mes élèves ont des questions qui dépassent le cadre du cours, je peux, grâce à l’Internet m’adapter rapidement et être réactif en utilisant les différentes ressources qui sont à ma disposition».

    Pierre Branchard utilise régulièrement le TNI nomade que ce soit pour mettre en évidence les différentes notions que ses élèves doivent acquérir ou bien pour corriger un exercice. La participation active des élèves au contrôle permet à chaque enfant d’aborder sereinement sa correction et de dédramatiser, le cas échéant, les échecs. Par ailleurs, les élèves s’approprient rapidement les outils numériques favorisant ainsi le travail en équipe, la créativité et l’échange, tout en développant l’esprit critique.

    Le principe de la barre Mimio pour le collège de Sèvres, consistait à déployer un outil nomade, afin que chaque enseignant puisse avoir accès à un TNI lorsqu’il le désirait. «Je change régulièrement de classes, mais cela ne me pose aucun problème. En fait, je peux emporter la barre avec moi, et la mettre dans mon sac puis l’accrocher dans une autre classe. C’est très pratique», note l’enseignant.

    Selon Sandrine Roux-Campagne, responsable du développement de marchés chez DYMO/Mimio, «Cette expérimentation souligne à nouveau la souplesse et l’adaptabilité de la solution à l’environnement de classe déjà en place et le nomadisme de la barre de capture qui permet de transformer n’importe quelle surface de travail en tableau interactif».

    En savoir plus sur DYMO/Mimio

  • Déroulement d’un cours de français au collège Chantereine de Sarcelles

    Déroulement d’un cours de français au collège Chantereine de Sarcelles

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    Le collège Chantereine est entré dans le numérique grâce au plan 2009/2013 lancé par le Conseil Général du Val d’Oise et financé avec le concours de la région Île-de-France. Le département a ainsi équipé 36 de ses 108 collèges de 700 tableaux numériques et de centaines d’ordinateurs portables.
    La salle d’Olivier Godet a été dotée d’un TNI auquel nous a été djoint en expérimentation un Tableau Numérique Interactif mobile, le Mobi View.

    Ses 24 élèves de 5e ont travaillé sur la bande originale américaine d’Avatar, séance de synthèse d’une séquence de travail sur le récit d’aventure.

    La classe avait auparavant réalisé une carte mentale autour du récit d’aventure, en reprenant ses éléments distinctifs, notamment la présence régulière des thèmes du voyage, de ses étapes du voyage, de la découverte.
    Une fois installés, et l’effervescence de voir une vidéo en classe passée, les élèves regardent avec attention la bande annonce. Une discussion s’instaure, les élèves devant relier ce qu’ils ont étudié sur le récit d’aventure à ce qu’ils viennent de visionner.

    Pendant cet échange, l’enseignant se trouve à côté des élèves, en fond de classe, et pilote son tableau à distance grâce au Mobi View. Les élèves, même les plus timides, lui font part de leurs commentaires. Certains d’ailleurs semblent ne s’adresser qu’à leur professeur tandis que d’autres rebondissent sur les remarques des uns et des autres, créant ainsi le cours au fur et à mesure des participations. Les concepts évoqués dans la carte mentale, qui a été extraite et copiée sur une page du logiciel Workspace, sont illustrés par des captures d’image de la bande annonce.

    Les élèves deviennent complètement et collectivement acteurs de leur cours.

    L’enseignant se déplace dans la classe, tous les élèves sont concernés. Il n’y en a pas un seul qui reste dans son coin, qui ne suive le cours et qui n’y participe pas.

    À la question de leur professeur de savoir comment le réalisateur symbolise le voyage, comment il le met en image, les élèves parlent du transfert mental représenté par un tunnel, qui évoque un voyage à la fois imaginaire et lointain. Ce voyage est également une découverte, comme le montre le regard attentif du personnage principal sur son environnement, élément que les élèves perçoivent en illustrant le mot «découverte» avec deux images du personnage qui regarde vers le haut à droite et à gauche quand il arrive dans ce nouveau monde.

    Les images capturées et associées à des mots peuvent ensuite être annotées en fonction des indications des élèves. Des éléments sont ajoutés tout au long de la séance, telle la référence à l’amour, invoquée par des élèves et qui permet alors d’introduire un parallèle à une leçon précédente sur l’étude de Michel Strogoff.

    Lorsqu’on demande aux élèves de définir le film en un mot, des «extraordinaires», «fantastiques» et «merveilleux» fusent de tous côtés, repris par l’enseignant et notés sur le travail réalisé «au tableau», avec la possibilité de mettre en gras un terme particulier pour faire réagir les élèves plus spécifiquement sur celui-ci.

    Comme le précise Olivier Godet, ce genre d’outil «change le rapport à l’élève, ce n’est plus le professeur que l’on regarde mais le contenu pédagogique».

    Cela est également vrai pour la seconde classe d’Olivier Godet, une classe de 23 élèves de 3e qui corrigeait un exercice sur le vocabulaire du temps et de l’espace.

    Les élèves vont corriger l’exercice au tableau interactif. Certains «ne sont pas sûrs», mais restent malgré tout volontaires, ce qui induit une perception plus souple du statut de l’erreur, autorisée par le tableau numérique interactif et par sa simplicité de correction.

    L’usage du Mobi View permet à l’enseignant qui se déplace au milieu de ses élèves d’extraire un mot de l’exercice, lorsque celui-ci est par exemple mal accordé, et de le copier sur une nouvelle page du logiciel Workspace. Le terme est alors mis en évidence et analysé par les élèves : sa nature, son genre, sa racine… La recherche immédiate, réalisée par l’élève au TNI, dans un dictionnaire en ligne donne la possibilité de dissiper un doute.

    Le Mobi View permet à l’enseignant de se déplacer dans sa classe et de faire participer tous les élèves, tout en maintenant leur concentration focalisée sur le tableau et les contenus pédagogiques.

    Retrouvez le partage et la construction de ressources en lettres sur le blog : www.lab-lettres.fr

    Plus d’infos sur les outils eInstruction : www.einstruction.fr

  • Les ENT, un chantier informatique titanesque pour faciliter la communication scolaire

    Les ENT, un chantier informatique titanesque pour faciliter la communication scolaire

    Même si de nombreux établissements n’ont pas encore franchi le pas et si les parents ou certains élèves utilisateurs ont le sentiment, dans certains cas, qu’il n’a pas encore rempli sa mission et qu’il y a trop peu d’informations fournies par les établissements, les équipes académiques font tout leur possible pour faire de l’ENT, « la boîte à outils numériques » de l’éducation de demain.

    Un chantier imaginé il y a bientôt 10 ans

    L’idée de l’ENT est née en 2003, sous l’impulsion de la Caisse des Dépôts et de la Documentation Française avec l’édition de son livre «Du cartable numérique aux Espaces Numériques de Travail». Déjà en 2001, on pouvait noter des premières expérimentations de services en ligne par le Conseil Général de Savoie ou des territoires comme l’Aquitaine ou la Bourgogne. Mais c’est bien en 2003 que le Ministère de l’Education Nationale a affiché sa réelle volonté d’entamer cette «révolution silencieuse».

    Le rôle d’un ENT était de faire communiquer ensemble tous les acteurs de la communauté scolaire, y compris les parents d’élèves, par le biais d’une plateforme en ligne. Il devait permettre de gérer toute la vie scolaire, mais pas seulement. L’ENT avait aussi pour vocation d’ouvrir l’établissement et donc la sphère éducative vers d’autres univers parascolaires (centres de loisirs, structures culturelles, établissement de santé,…).

    Au démarrage du projet, le Ministère n’avait que trois exigences en termes de cahier de charges : les services de vie scolaire, la vie de l’établissement et la pédagogie. Mais comme rien n’est figé dans les nouvelles technologies, on note depuis 2003 une tendance vers l’ouverture de l’ENT à la vie locale, car comme le disait le proviseur d’un lycée d’Auch lors de la dernière Université d’été Ludovia  «l’établissement ne doit pas être un sanctuaire».

    Un projet qui commence à structurer la vie des établissements scolaires

    Pascal Faure, Conseiller TICE du recteur de l’académie de Nancy-Metz depuis 2003, dévoile dans son livre «Guide pratique des usages des ENT en collège»  un certain nombre de pratiques intéressantes. Pour lui, «les usages possibles des ENT dans l’enseignement sont aujourd’hui d’une diversité impressionnante et vont se développer à l’avenir». Et il ajoute «que cette diversité est le fruit de l’utilisation du même support par une variété d’usagers».

    Comprendre ce qu’est un ENT

    L’ENT est un outil à choix multiple : il permet à la fois un travail collaboratif tout en étant personnel et unique ; chaque utilisateur ayant une authentification qui lui est propre, il est également accessible depuis n’importe quel poste connecté à internet, donc aussi potentiellement par les familles et les élèves depuis leur domicile.

    Analogie avec  l’automobile (D’après le guide de Pascal Faure : «Guide pratique des usages ENT en collège»)
    – Le moteur de l’ENT, ce sont les outils de vie scolaire,
    – l’espace personne est le siège du conducteur, et les autres sièges sont les espaces d’échanges,
    – l’authentification est symbolisée par la clé de contact,
    – les ressources numériques sont dans le coffre et on y accède en l’ouvrant,
    – les outils de communication sont comparables à la radio, au GPS, au téléphone,
    des indicateurs proposent un tableau de bord différent entre l’usager de base et le chef d’établissement,
    – le garagiste est l’équivalent du prestataire mettant en place l’ENT,
    – une communauté des usagers sera construite comme une association d’usagers de la route,
    – enfin, le carburant du véhicule est l’internet

    Un outil fédérateur qui promet d’améliorer les échanges élèves-professeurs

    L’ENT n’est pas seulement un espace qui permet aux élèves et aux parents de consulter les notes ou les devoirs à faire. Même si ces outils de vie scolaire sont potentiellement très pratiques, économiques et font gagner beaucoup de temps à leurs utilisateurs. La communication possible en théorie, mais peu mise en pratique à ce jour, entre enseignants et élèves, permet d’assurer une continuité entre la vie en classe et la vie à la maison.

    Yves Nivelle, chef de projet ENT à la Direction des Lycées du Conseil Régional des Pays de la Loire évoquant l’ENT Pays de la Loire : «l’ENT n’est pas l’outil qui va tout solutionner, mais c’est l’outil qui va permettre, par l’intégration de toutes les parties concernées, d’atteindre une homogénéité qu’aucun établissement ne pourra mettre en place seul».

    Ainsi, dans le futur, quand l’intensité des pratiques des enseignants sur l’ENT aura évolué, Il sera aussi plus facile à un élève «timide» d’échanger avec son professeur via une messagerie personnelle que devant tous ses camarades. «Par conséquent, on peut dire que l’ENT fait sauter deux verrous des échanges pédagogiques : le cadre matériel de la salle de classe et le cadre temporel de l’heure de cours» selon Pascal Faure.

    Suivre les élèves tout au long de leur scolarité avec le Numérique

    En Pays de Loire, l’ENT s’est progressivement déployé en cinq ans depuis janvier 2010, pour un budget global de 20 millions d’euros. En s’engageant dans une démarche commune, La Région Pays de la Loire, les cinq départements et l’Académie de Nantes ont privilégié la continuité scolaire entre collège et lycée à partir d’une même solution d’environnement numérique.

    «L’association des partenaires institutionnels s’est fait en très bonne entente, au-delà des clivages politiques», nous confie Yves Nivelle.

    «Le maillage du territoire qui est proposé aux utilisateurs est un des points forts», ajoute t-il.

    Ainsi, en 2014, un enseignant, où qu’il soit nommé dans l’académie, disposera d’un ensemble de services identiques ; Les parents auront la possibilité de suivre la scolarité de leurs enfants quels que soient leur affectation et leur niveau de scolarisation, de la 6ème à la terminale, jusqu’aux formations post-bac des lycées !

    Pour autant, rares sont les écoles du premier degré dotées d’un ENT : les pratiques pédagogiques sont différentes, l’organisation des établissements également, et surtout le niveau de responsabilité et d’investissements est nettement plus complexe : chaque commune est potentiellement capable de se doter de son propre ENT et libre de choisir une solution différente de celle choisie par le second degré sur un même territoire.

    Le suivi des élèves tout au long de leur scolarité n’est donc pas encore totalement acquis, même si le Ministère de l’Education Nationale entame un programme d’expérimentation pour les écoles depuis la rentrée 2011 et réfléchit aux usages et à la continuité des pratiques et des outils comme pour le second degré.

    Où en est-on en terme de déploiement dans les établissements en France ?

    Aujourd’hui, les deux tiers des académies ont entrepris de généraliser les ENT, processus qui prendra entre deux et quatre ans. A la rentrée 2011, 1800 établissements du second degré étaient entrés dans le dispositif (soit 2 millions de comptes utilisateurs). En 2012, 5 000 établissements disposeront d’un ENT. Certains départements ou régions, pionniers ou non, sont déjà bien avancés dans leur déploiement, certains autres démarrent à peine ou n’ont pas encore commencé. Alors pourquoi de telles différences sur le territoire national?

    Les solutions proposées par les éditeurs privés ou publics sont diverses et variées, tout comme la manière d’aborder l’ENT et de le déployer dans les établissements sur son territoire.

    La Région Auvergne , par exemple, a fait le choix d’un même ENT pour tous les départements ; mais chacun d’entre eux l’a mis en place à sa façon.  Dans l’Académie de Toulouse, une des académies les plus importantes de France, 7 départements ont commencé expérimentation et déploiement avec une même solution et plus ou moins au même rythme ; le département de la Haute-Garonne, le plus dense en terme d’établissements et d’élèves, n’a raccroché les wagons que quelques années plus tard en 2011.

    Dans le Puy de Dôme, on a laissé le choix aux établissements de poser leur candidature pour l’ENT, un ENT « à la carte », qui permet aux établissements de se préparer à ce nouvel outil, sans être imposé ; mais aussi au Conseil Général financeur de pouvoir étaler ses dépenses dans le temps,…Malgré tout, c’est le même ENT sur toute la Région Auvergne qui va être opérationnel,…de quoi favoriser les échanges dans toute l’Académie.

    Cette stratégie a été également retenue par la Région Pays de la Loire qui, avec l’ENT e-lyco, a misé sur l’homogénéité pour ses collèges et ses lycées. Cela représente, pas moins de 732 établissements, 321 000 élèves, 25 000 enseignants, soit 1 million d’utilisateurs !

    On voit donc que compte tenu des enjeux financiers, de l’immensité des projets et du nombre de personnes ou personnels à connecter, il n’est pas simple de se lancer dans une telle aventure, surtout qu’i n’y a pas d’obligation et que les projets sont basés sur le volontariat.

    De plus, si les collectivités n’ont pas anticipé ce type d’usage par la dotation ou l’équipement en matériel informatique ou en réseau internet, les projets ENT sont difficilement envisageables : l’usage de l’ENT est indissociable de la création d’un véritable écosystème qui passe par l’équipement des établissements en outils informatiques.

    Sur certaines zones notamment rurales, c’est souvent là que le bât blesse, car le câblage, l’internet haut-débit et l’investissement, entretien et maintenance des ordinateurs n’est pas négligeable et que l’équipement fait souvent défaut. C’est ce que nous faisait remarquer récemment Gilbert Taillandier, Référent informaticien à la Direction Education du Puy de Dôme.  Certaines zones (notamment rurales) ne sont pas du tout équipées.

    Pascal Faure, avoue également que les réseaux de certains établissements étaient encore incomplets et que  «l’ENT ne peut fonctionner que s’il y a des réseaux, des accès internet, des équipements et là, c’est plus hétérogène».

    Organisation de l’établissement, dynamisme, pouvoir des chefs d’établissements, motivations des enseignants, manque de moyens : la dure réalité des ENT

    La politique du chef d’établissement est une autre condition de la réussite de l’ENT. C’est lui qui va impulser la dynamique, notamment vers son équipe d’enseignants.
    Les enseignants, avec les parents, sont les maillons forts de la chaîne. Apprendre à un élève à utiliser le numérique ne semble pas être un obstacle, vu que c’est aujourd’hui le quotidien de nos «digital natives».

    Par contre, convaincre un parent de se mettre sur l’ordinateur le soir en rentrant chez lui pour aider son enfant à faire ses devoirs ou répondre à un mot d’un enseignant, c’est déjà plus compliqué…même si, pour certains établissements qui ont mis en place l’ENT depuis quelques années, les pratiques évoluent favorablement.

    Par exemple,  en ce qui concerne les services du cahier de texte : «l’augmentation du nombre de connexions au cahier de textes numérique des parents et des élèves traduit l’intérêt pour l’outil. Elles sont passées d’environ 900 connexions mensuelles pour 126 parents et élèves utilisateurs en octobre 2009, au moment du lancement, à 6920 connexions mensuelles pour 745 parents et élèves utilisateurs, en novembre 2011», témoigne Véronique Gasté, principale du collège Denecourt à Bois-le-Roi en Seine-et-Marne, qui compte 515 élèves.

    Convaincre un enseignant de préparer ses cours en prenant en compte l’existence de l’ENT, n’est pas chose facile non plus, car l’ENT a fondamentalement des répercussions sur son métier d’enseignant, ce qui nécessite formation et accompagnement aux usages. Les budgets de l’Education Nationale connaissant des restrictions depuis quelques années, il devient délicat d’assurer dans certains cas la formation accélérée des personnels des établissements.

    Pour autant les enseignants restent motivés par l’évolution de leurs pratiques pédagogiques et l’utilisation des outils numériques. L’utilisation des TNI, des tablettes numériques, des ressources ou manuels numériques sont en forte progression en France depuis quelques années et nombreux s’engagent dans une pratique au quotidien de ces nouveaux outils, «l’ENT devient désormais un dispositif d’articulation parmi d’autres dispositifs numériques (ressources pédagogiques, TNI, cahier de textes, etc.). Dans une ère de nomadisme numérique, l’ENT devient le connector» précise Sylvain Genevois, maître de conférences à l’Université de Cergy-Pontoise.

    Références : «Guide pratique des usages ENT en collège», Pascal Faure, édité par ITOP.

  • Des programmes AAA pour l’apprentissage de la lecture

    Dans beaucoup de familles, les parents n’ont pas besoin de se forcer. Ils ne songent pas à enseigner la lecture à leur enfant — ou alors seulement pendant quelques heures de sieste, au cours des vacances qui précèdent son entrée au CP. Il leur suffit de transmettre, depuis toujours, de la façon la plus naturelle, leur goût de la langue et des livres.

    Tandis que dans d’autres familles, les parents voudraient bien mais ne savent pas comment s’y prendre. En conséquence de quoi, ils s’en remettent à l’école.

    Cette position a pu paraître longtemps la plus prudente. La seule raisonnable. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

    Les nouvelles technologies, dont tout le monde se sert pour communiquer, proposent aussi des outils pour apprendre.

    Grâce à elles, l’apprentissage de la lecture peut devenir l’affaire de tous.

    Chacun (ou presque) est désormais capable de réserver, depuis chez lui, une place de train ou d’avion, et même d’enregistrer son billet. D’échanger des recettes de cuisine sur Facebook, ou de commenter les photos tout fraîchement publiées par sa vieille tante qui habite à l’autre bout du monde. De commander des meubles, de remplir sa feuille d’impôt, de payer ses amendes. Et, avec cela, on hésiterait à affirmer que chacun est en mesure d’apprendre à lire à son enfant ! Ou, du moins, de l’aider à le faire ! De l’accompagner dans cet apprentissage, et de faire en sorte, chacun pour soi, qu’il réussisse !

    Notre époque autorise enfin une appropriation sociale de l’apprentissage de la lecture. Cela ne se fera pas en un jour, mais le processus est déjà bien enclenché et il s’imposera plus vite qu’on ne pense.

    Les programmes AAA (Aider à apprendre / Apprendre à aider) comportent 3 réunions annuelles, organisées au niveau local (quartier, commune) et ouvertes à tous ceux qui souhaitent aider d’autres personnes (enfants ou adultes) à apprendre à lire en français.

    Les réunions AAA durent deux heures trente chacune et s’organisent en trois moments:

    (1) On échange: Table ronde d’une heure. Elle est conduite par un psychologue et porte sur les aspects relationnels de l’aide aux apprentissages. On confronte les expériences de lecture partagée. On produit des idées pour améliorer les conduites.
    (2) On prend des contacts: Temps non-contraint d’une demi-heure. On recherche ou propose des compétences particulières. On note des numéros de téléphone et des adresses pour étendre son réseau personnel. On prévoit de se revoir.
    (3) On découvre: Cours d’une heure. On est assis devant un tableau blanc. Un formateur présente les Moulins à paroles (m@p) et les autres ressources numériques d’accès gratuit, proposées par le site VoixHaute.net, qui permettent l’apprentissage de la lecture en famille ou en milieu associatif.

    Mise en réseau élargi
    Les sites AAA sont répertoriés sur la carte et sur l’agenda numériques de l’atelier Voix Haute.

    Objectifs:
    ❉ Favoriser l’implication des familles dans l’apprentissage des enfants.
    ❉ Favoriser l’apprentissage de la lecture et de la langue tout au long de la vie.
    ❉ Renouer le lien social (refaire société) à la fois au plan local (par des contacts directs noués au niveau du quartier, de la commune) et à distance (grâce aux outils numériques).

    Plus d’infos sur les programmes AAA de l’atelier VoixHaute.net :
    Vous souhaitez organiser un programme AAA dans votre commune, dans votre quartier contactez Christian Jacomino, cjacomino@gmail.com.

  • Intégration des Tice dans les pratiques pédagogiques de plusieurs disciplines

    Intégration des Tice dans les pratiques pédagogiques de plusieurs disciplines

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    Différents outils numériques avaient été mis à disposition dans une salle du collège :
    –    Un TNI eInstruction, un tableau numérique mobile MOBI, des systèmes de réponse CPS Pulse eInstruction.
    –    16 ordinateurs fixes (DELL) avec des casques,
    –    une connexion WiFi, une classe nomade de 15 ordinateurs fixes et une imprimante,
    –    un visualiseur AverMédia,
    –    le logiciel Netop School de gestion de classe,
    –    et la suite Microsoft Office,
    dont les 9 enseignants – expérimentateurs pouvaient librement en disposer.

    Voici leurs témoignages dans les différentes disciplines : Lettres, Anglais, Espagnol, Histoire Géographie, Maths, SVT, ainsi que ceux d’autres enseignants utilisateurs occasionnels (Éducation musicale).

    Focus sur l’utilisation prédagogique du TNI eInstruction

    En cours de lettres, l’enseignante travaille sur la croyance au Moyen Âge, et projette sur le TNI la photo de 2 églises. Elle n’aurait pas pu les avoir dans un manuel classique, aller les chercher sur internet lui offre une incroyable diversité de ressources.
    L’image est projetée sur le TNI et sur les écrans des élèves, ce qui apporte plus de précision. L’utilisation du TNI lors des dictées apporte un regard différent sur les erreurs, le côté ludique dédramatise l’orthographe.

    L’enseignante a utilisé le Tableau pour envoyer des informations, récupérer des documents, faire des corrections en direct ; « on peut contrôler à distance et donc couper pour recentrer l’élève si besoin« . Le fait d’avoir le document affiché à la fois sur le TNI et sur les écrans des ordinateurs des élèves leur donne l’impression d’avoir un cours pour eux seulement.

    Les élèves travaillent presque à un par poste. Ils sont très à l’aise avec le maniement des ordinateurs, ils trouvent des outils informatiques que l’enseignante ne connaissait pas, ce qui les met en valeur, ils sont autonomes. L’utilisation de ces outils est à la fois stimulante et enrichissante.

    En SVT, l’enseignant a utilisé le TNI et précise que le logiciel Workspace permet de rendre plus interactif les PowerPoint d’origine.
    Les élèves sont plus autonomes grâce aux ordinateurs, ils utilisent internet, Word.
    « On peut récupérer facilement des documents des élèves« .

    Les ordinateurs à écran tactile permettent de faire des recherches notamment sur Google Earth, surtout en géologie. « Ils ont pu utiliser les caméras pour filmer des expériences, avec la possibilité d’un grossissement. Le TNI leur a permis de colorier des cellules, par exemple. Les élèves sont très demandeurs avec cet outil« .

    Dans le cours d’histoire géographie, l’enseignante travaille sur la notion d’absolutisme avec ses élèves, et notamment sur la mise en scène du pouvoir par le roi, avec à l’appui pour cette séance, une photo du château et des jardins de Versailles.
    Sur cette photo, les élèves vont tracer des traits, hachurer des parties, révéler une symétrie. Ils construisent un savoir, ils sont les acteurs de leur cours.

    Le but vers lequel tend l’enseignante est de faire disparaître le cours magistral. Le TNI permet vraiment cette interaction avec les élèves. « Avec cet outil, on peut annoter, reformuler, surligner des textes ou des images, ce qui rend la présentation claire pour tout le monde. Ça permet de travailler autrement, de varier les activités pour les élèves« .

    Malheureusement, la configuration de la salle rendait l’utilisation du TNI moins pratique, mais il serait bien d’en avoir un dans la salle de cours habituelle. Le TNI permet des travaux de recherche en direct, de manière spontanée. Le côté visuel est plus sollicité, ce qui motive les élèves.

    En technologie, les élèves ont utilisé le TNI et les boîtiers de réponse eInstruction. Ils utilisent une plateforme Moodle avec un accès individuel, sur laquelle ils trouvent les consignes de l’exercice demandé et où ils envoient leurs résultats en fin de séance.

    Pour commencer le cours, 5 petites questions de révision leur sont posées en un temps limité afin de vérifier que les notions vues précédemment, sont bien assimilées. Le logiciel permet d’avoir un aperçu en temps réel du nombre de personnes ayant répondu, le temps de réponse peut être augmenté, et les résultats s’affichent sous forme de graphique sur le tableau. Les boîtiers permettent à l’enseignant de recueillir instantanément et d’analyser les réponses des élèves.

    Avec ces outils les élèves sont autonomes et ils produisent leur propre contenu.

    A la suite de cette évaluation, il leur a été demandé, par groupe de 3, d’établir le schéma de fonctionnement d’un objet usuel qu’ils vont étudier (d’un aspirateur par exemple). L’élève peut  d’accéder en ligne à des éléments du cours en classe aussi bien que chez lui. Il peut alors assimiler l’information à son propre rythme, s’auto-évaluer à l’aide de QCM ou déposer leurs fichiers de travail.

    Pour l’enseignant, l’outil informatique permet de développer l’autonomie chez les élèves. Il s’agit à la fois d’un outil de recherche, d’expression et de formalisation du contenu.

    En langues, en espagnol notamment, le TNI a été utilisé dans le cadre d’un échange avec une classe de Malaga, via de la visio-conférence avec l’Espagne, et la création d’un blog, où les élèves sont fiers de pouvoir montrer leur travail.

    En mathématiques, l’enseignant a utilisé des logiciels de géométrie dynamique (géogébra, géoplan…) sur le TNI, ce qui a permis une meilleure compréhension pour certains élèves.

    L’usage de différents outils (TNI fixe et mobile, ordinateurs, boîtiers de réponse, caméras, etc…) montre que les élèves gagnent en autonomie avec les nouvelles technologies.

    Les évaluations faites avec les boîtiers de réponse, à la fois sommative, diagnostique et formative, donnent à l’enseignant un retour immédiat sur les connaissances de ses élèves. La présentation des documents sur le TNI rend les choses claires et précises pour tous les élèves de la classe, permet d’effectuer des schémas propres et lisibles, de distinguer différents plans. La possibilité d’aller sur internet donne accès à une multitude de ressources en ligne.

    Les élèves sont motivés par le travail sur les outils informatiques qui les met en valeur car c’est pour la plupart un environnement qui leur est familier. Ils sont plus autonomes et ils sont très demandeurs de ces nouvelles technologies.

    Retrouvez une présentation de l’expérimentation sur la WebTv du CRDP de l’académie de Versailles :

    Plus d’infos sur les outils eInstruction : www.einstruction.fr
  • Faire apprivoiser les TICE par les formateurs des enseignants, une étape incontournable

    Faire apprivoiser les TICE par les formateurs des enseignants, une étape incontournable

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    Chargée de l’accompagnement de la scolarisation des élèves sans maîtrise suffisante de la langue française ou des apprentissages scolaires, l’antenne académique du CASNAV est pilotée par M. Bianchi, Inspecteur de l’Éducation Nationale.

    À travers une aide pédagogique ou des actions de formation, les personnels du CASNAV, principalement des formateurs, apportent aux enseignants les outils pour faciliter l’accueil et la prise en charge pédagogique des élèves.

    Dès son arrivée en septembre 2009, M. Bianchi souhaitait que les formateurs intègrent les technologies de l’information et de la communication appliquées à l’enseignement (TICE) dans leur formation. Selon lui, l’utilisation des TICE reste minoritaire et les possibilités offertes par ces supports technologiques, qui sont de plus en plus conviviaux et performants, ne sont pas pleinement exploités.

    Il se fixe alors comme objectif d’initier les formateurs à une utilisation des outils que les évolutions technologiques mettent à la disposition des enseignants et de donner les meilleures chances de réussite aux élèves. Il s’agit également d’exploiter la puissance des TICE dans le cadre des enseignements traditionnels et de les mettre au service de l’enseignement des disciplines. En novembre 2011, M. Bianchi dote son service de la solution TNI de DYMO/Mimio constituée de la barre MimioTeach, du logiciel MimioStudio et d’un vidéo projecteur, l’idée étant de créer et de mettre rapidement à disposition des salles de formation nomade pour les formateurs.

    Des formateurs pour les enseignants « formés » aux TICE

    Ainsi, toute salle de cours équipée d’un simple tableau blanc classique, se transforme rapidement en classe numérique interactive. Il décide aussi de les équiper d’ordinateurs portables qui seront également disponibles dans les salles de formation nomades.

    «L’usage des TBI présente des avantages non négligeables» déclare M. Bianchi. «Les nouvelles technologies permettent aux enseignants d’être plus efficaces et nous voulons que la formation ait le plus d’impact possible. Mon objectif est de faire entrer les TICE dans la pratique courante de la classe pour mieux éduquer les nouveaux arrivants, les enfants de familles gitanes ou les voyageurs. En effet, si les formateurs ne s’approprient pas les outils technologiques, il est illusoire de demander aux enseignants de le faire. C’est d’abord aux formateurs d’acquérir la connaissance de ces outils pour que l’on puisse les proposer ensuite aux enseignants».

    Précédemment, M. Bianchi était chargé de la mission TICE pour le département des Bouches-du-Rhône. Il avait été l’initiateur de la création de 6 salles de formation nomades afin de former les enseignants depuis n’importe quel lieu. Il a établi un planning de formation pour le 1er degré sur l’ensemble du département, découpé en 6 zones de formation.

    Tout au long de la période scolaire et dans chaque zone, M. Bianchi a mis à disposition une salle de formation nomade comprenant un TBI DYMO/Mimio et un vidéoprojecteur. Ainsi, tous les formateurs chargés d’organiser les stages de formation avaient accès à un TBI en permanence.

    «J’ai pu ainsi constater que la dynamique de formation était modifiée par le contenu. Nous sommes dans des échanges qui s’appuient sur des traces écrites. Le formateur est debout face à un groupe d’enseignants comme un professeur face à ses élèves. Il écrit au tableau tout en exploitant les ressources numériques, tandis que les élèves n’ont plus besoin de recopier manuellement les notes de l’enseignant», souligne M. Bianchi.

    «Le TNI est à mon sens un outil de formation dont les avantages outrepassent largement les inconvénients, dont celui de devoir rechercher des ressources pédagogiques numérisées. Toutefois, pour l’enseignant qui souhaitait auparavant enrichir son cours par des illustrations ou des documents papiers, la recherche était encore plus fastidieuse».

    Le programme de formation sera mis en place en juin 2012 et va concerner 4 départements.
    Dans un premier temps, M. Bianchi présentera la solution à l’équipe départementale pour leur montrer le fonctionnement du TNI dans la pratique de formation. À terme, ce seront plus de 12 formateurs qui pourront utiliser cet outil pour leurs cours.

    M. Bianchi souhaite également équiper chaque département d’une salle de formation nomade disponible à tout moment, sans avoir à réserver le matériel deux semaines à l’avance, comme c’est le cas encore aujourd’hui. La souplesse de la solution TNI choisie apporte en effet au formateur une mise en œuvre très rapide, quelle que soit la salle de cours qui lui est affectée.

    Pour en savoir plus sur DYMO/Mimio ITT : www.mimio.dymo.com

  • Des étudiants développent la réalité augmentée

    Des étudiants développent la réalité augmentée

    À l’aide de lunettes spéciales, elle permet d’afficher des images qui se superposent à la vision réelle de l’utilisateur. Cette solution se destine aux architectes, aux archéologues et au grand public pour visualiser de futures constructions ou des bâtiments à présent disparus ou détériorés.

    Realeyes utilise des techniques avancées de reconnaissance d’environnement.

    Dans un premier temps, les images sont capturées par une caméra fixée sur les lunettes. L’application calcule en temps réel des points de contrôles. Cela permet de savoir où insérer des modèles en 3D définis au préalable, puis de les projeter au travers des verres des lunettes de l’utilisateur (deux écrans à cristaux liquides).

    Les éléments virtuels apparaissent comme réels, il est même possible de se déplacer et de les voir sous tous les angles.