Catégorie : COLLECTIVITÉS LOCALES

  • Lancement d’une étude sur l’éducation numérique par Ludovia Magazine et l’ADF

    Quel est le poids des investissements dans les nouvelles technologies éducatives des collectivités territoriales ? Que coûtent le renouvellement des matériels chaque année ?  Quels choix stratégiques entre Tableaux Blancs Interactifs fixes ou mobiles, vidéoprojecteurs,… ?  Doit on équiper des classes informatiques ou équiper des élèves en ordinateurs portables ou tablettes numériques ? Que coûte à la collectivité le raccordement des établissements en haut-débit et quels frais de fonctionnement et d’abonnement cela implique t’il ?

    Voici quelques unes des questions que l’étude tentera d’élucider et qui permettra de mettre au jour le poids des TIC dans l’éducation au regard des investissements dans l’éducation globalement supportés par les collectivités (adaptation des établissements, modernisation des cantines scolaires, transports,…). La plupart de ces résultats devraient permettre d’évaluer les niveaux d’investissement national, effectué chaque  année par les collectivités locales et leurs évolutions, par type d’équipement, par Académie et par Région administrative française.

    Au delà des aspects quantitatifs qui seront mesurés sur une période de 6 années, (2008-2012) l’étude envisage de mesurer les écarts de politiques, les points de vues sur les méthodes de gouvernance, les limites à ne pas franchir ou à explorer en fonction des compétences devenues de plus en plus précises et restrictives des collectivités dans le cadre des projets de réforme attendus.

    Des partenaires constructeurs et éditeurs ont souhaité s’associer à cette initiative en apportant leur soutien financier, qui permet la réalisation effective de l’étude : FRONTER et INFOSTANCE/IT’S LEARNING, éditeurs d’ENT, PROMETHEAN et SMART TECHNOLOGIES, fabricants de Tableaux Interactifs et SFR, fournisseurs de services et solutions liés à la téléphonie et à l’Internet pour l’enseignement scolaire.

    Les premiers résultats de cette grande enquête seront présentés et commentés en avant-première lors des Universités d’été Ludovia à Ax-les-Thermes du 29 aout au 1er septembre, lors de la deuxième édition du séminaire «Etablissement du XXIème siècle et numérique» organisé en partenariat avec l’ADF où seront invités les responsables éducation des départements de France.

    Plus d’infos sur :
    L’Assemblée des départements de France : www.departements.org
    L’Université d’été Ludovia : www.ludovia.org/2011
    Ludovia Magazine : www.ludovia.com

  • Le Conseil Général de la Nièvre poursuit sa politique dynamique pour le numérique

    Ce projet poursuit trois objectifs majeurs : couvrir les zones blanches rurales, élargir le dégroupage à un plus grand nombre de foyers nivernais et apporter le très haut-débit par fibre optique aux professionnels et aux principaux services publics.

    Une politique volontariste de raccordement des collèges nivernais
    Parallèlement et afin de permettre le développement de nouveaux usages éducatifs et pédagogiques, la collectivité départementale a investi, entre 2004 et 2009, plus de 1 M€ dans un programme de câblage voix-données-images au sein de ses 30 collèges. Ainsi, l’ensemble des salles des collèges sont désormais connectées sur un réseau Gigabit. «Il ne s’agit plus seulement d’initier les enfants à l’usage de l’informatique, mais d’utiliser celle-ci, associée à Internet, comme un outil pédagogique afin de gagner en efficacité dans la transmission des savoirs. Visioconférence avec des classes à l’étranger pour rendre les cours de langue plus vivants, manuels scolaires en ligne, tableaux interactifs… tels sont quelques exemples des usages qui se développent désormais dans les collèges nivernais», indique Fabien Bazin Vice-président du Conseil général de la Nièvre, en charge des territoires et des TIC et Président du Syndicat Mixte Niverlan.

    Poursuivant son effort d’investissement à l’occasion de la rentrée 2010, le Conseil général a désormais raccordé 100% des collèges nivernais à la boucle haut-débit départementale. Chaque établissement bénéficie, dans ce cadre, d’un accès Internet de grande qualité avec des débits garantis compris entre 4 et 10 Mb/s.

    De manière complémentaire, la collectivité départementale a également investi près de 800 000 €uros dans l’équipement informatique des collèges publics et a ouvert, en moins de 6 ans, plus de 20 cyber-bases (intégrant notamment un Tableau Numérique Interactif).

    Le développement des usages pédagogiques dans les collèges nivernais
    Les cyber-bases constituent, pour l’ensemble de la communauté éducative, une solution permettant d’élargir ses connaissances en termes de Technologies de l’Information et de la Communication. Des interactions entre les Etablissements Publics Locaux d’Enseignement (EPLE) et les cyber-bases ont déjà été observées comme par exemple la sensibilisation à l’utilisation des réseaux sociaux, la conception du bulletin de communication du collège ou encore la réalisation de clips vidéo dans le cadre de voyages scolaires…

    L’arrivée du haut débit voire du très haut-débit est un élément déterminant pour le développement des usages pédagogiques au sein des collèges. En effet, les nombreuses ressources numériques en ligne, qu’elles soient sous format texte, audio ou vidéo, sont désormais totalement intégrées dans le déroulement des séquences pédagogiques préparées par les enseignants. Cette évolution n’aurait pu se faire sans la qualité des accès Internet en termes de débit mais aussi de garantie de fonctionnement.

    L’autre apport majeur de l’augmentation des débits d’accès se situe sans conteste au niveau de la communication à distance au travers d’outils de visioconférence notamment. Les établissements scolaires ont désormais la possibilité grâce à de ce type d’installation, de faire converser en direct des élèves avec d’autres élèves, étrangers ou non, avec des intervenants dans le cadre de l’orientation scolaire, ou dans le cadre d’activités culturelles, avec des artistes, sans que cela nécessite la mobilisation de moyens onéreux supplémentaires pour la prise en charge des déplacements.

    Le Conseil général de la Nièvre fait confiance au Réseau d’Initiative Publique de Nivertel
    Avec 76 sites interconnectés dont 31 en fibre optique, le Conseil général de la Nièvre représente la collectivité ayant le plus de sites connectés en très haut-débit parmi tous les usagers des RIP d’Axione. Cette politique volontariste place d’ailleurs la Nièvre en tête des départements de la région Bourgogne dans le développement des infrastructures et des usages numériques.
    L’impact du réseau en quelques chiffres :
    –        Plus de 22 000 foyers nivernais surfent sur internet quotidiennement grâce au dégroupage par Nivertel des 38 principaux centraux téléphoniques du département,
    –        1 400 foyers initialement sans haut-débit peuvent désormais y accéder grâce au WiMax,
    –        Près de 80 sites publics et entreprises sont déjà connectés en très haut-débit par fibre optique.

    Les acteurs du réseau public numérique de la Nièvre :
    Le Syndicat Mixte ouvert Niverlan regroupe à parité le Conseil Général de la Nièvre et l’Agglomération de Nevers (ADN) qui lui ont transféré leurs compétences. Il a pour mission de veiller techniquement, financièrement et juridiquement au bon fonctionnement des dispositifs prévus de la concession ainsi que préparer les futures évolutions, notamment par la rédaction du SDANT (Schéma Départemental d’Aménagement Numérique du Territoire).
    NiverTel SAS est la société ad hoc créée pour cofinancer, construire, exploiter et commercialiser le réseau public de télécommunication de la Nièvre. Elle assure également une action de promotion des usages innovants. NiverTel est une filiale d’Axione Infrastructures détenue à 55% par le Fonds d’investissements des Caisses d’Epargne (FIDEPPP), à 30% par la Caisse des Dépôts et Consignations et 15% par ETDE / Axione.

  • e-lyco : un cahier de textes à deux versions

    e-lyco : un cahier de textes à deux versions

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    L’élément indispensable, fondamental à tout ENT est le cahier de textes numérique. A ce sujet, Patrick Ducler, tient à souligner que : «l‘appellation «cahier de texte» a malheureusement été proposée par les premiers créateurs d’une transposition numérique, souvent simpliste, des cahiers de textes papier que l’on trouve dans les classes. Si bien qu’aujourd’hui le terme «cahier de textes» est ce qu’en langue on appelle un faux ami. Le cahier de textes numérique est, au-delà d’une fonctionnalité, un environnement qui s’articule à de nombreuses autres fonctionnalités telles que : le blog, la réservation de ressources, l’agenda et bien entendu l’emploi du temps».

    Dans le projet e-lyco, «le cahier de textes occupe une place prépondérante pour les enseignants et les élèves». Cependant, notre interlocuteur tient à souligner qu’il est très important de «retravailler» les fonctionnalités du cahier de textes avec l’éditeur de l’ENT, de manière à le rendre optimal et adapté aux besoins de chaque communauté (enseignants, élèves, parents).

    «Le nouveau cahier de textes sera mis en service dès la fin de l’année scolaire pour être opérationnel dès la rentrée. Ce sera une évolution majeure dans notre dispositif. Tout cela confirme qu’effectivement le cahier de textes est bien central dans notre ENT».
    et il ajoute : «Il est un des instruments essentiels de la relation pédagogique et de ce fait un levier pour la réussite scolaire des élèves».

    Qu’a t-il donc de si spécial, ce cahier de textes e-lyco ?

    La particularité d’e-lyco sera de disposer d’un cahier de textes offrant de multiples fonctionnalités. Retenons qu’il propose deux versions, l’une plus simple, dite version de «saisie simple», qui permet de noter l’essentiel en quelques instants. L’autre, dite «saisie avancée», propose de nombreuses fonctionnalités supplémentaires. 

    La version «avancée» est celle qui retient toute notre attention puisqu’elle permettra l’utilisation du cahier de textes en relation étroite avec le «classeur pédagogique». Ce dernier est utilisé par l’enseignant pour organiser les contenus de ses cours, structurer des séquences, préparer les ressources qu’il pourra intégrer dans son enseignement.

    «Il faut donc imaginer que le professeur disposera d’une part d’un espace de gestion de ses contenus d’enseignement, le classeur pédagogique qu’il conservera d’une année sur l’autre, et d’autre part du cahier de textes. Il pourra très aisément faire glisser les éléments de l’un vers l’autre,  dans les deux sens », ajoute Patrick Ducler.

    Du côté des élèves, ce cahier de textes «multifonctions» est un véritable outil d’information qui va leur permettre bien entendu de relire les cours et les fichiers joints (texte, son, vidéo, saisies d’actions sur tableau numérique…), de connaître les devoirs à faire, et ce pour chaque matière ; de même pour les enseignants, ils peuvent évaluer la charge de travail de chaque classe. C’est donc un outil qui doit aider l’élève à s’organiser dans son travail.

    En résumé, «E-lyco favorise l’édition, la communication, la discussion,  le travail collaboratif. A partir des fonctionnalités offertes soit dans le cahier de textes ou au travers d’autres configurations (groupes de travail, club, ateliers, etc.) et les nombreuses mises en relation avec des ressources (chacun peut récolter des données et les enregistrer ou bien se créer des favoris vers certains sites), l’enseignant peut orchestrer de nombreuses situation de travail », nous confie Patrick Ducler.

    Et il conclut «Nous faisons déjà un pas dans e-lyco avec le cahier de textes en deux versions. Il en faudrait davantage : de la classe de sixième à la classe préparatoire aux grandes écoles, les besoins ne sont pas identiques. Les compétences se complexifient avec l’âge et l’expérience. Nous sommes encore dans une phase de mise en exploitation de dispositifs très généralistes ».

    « C’est le début d’une aventure dont je suis bien certain qu’elle révolutionnera la pédagogie, qu’il s’agisse des modes d’enseignement aussi bien que des modes d’apprentissage».

  • e-lyco, un ENT ambitieux en Pays de la Loire

    e-lyco, un ENT ambitieux en Pays de la Loire

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    Inscrit dans les orientations nationales et dans les axes du projet d’académie de Nantes, CAP 2015, le projet e-lyco est à ce jour unique quant à son ampleur puisqu’il s’applique à tous les collèges et lycées publics et privés sous contrat d’association et les établissements agricoles de l’académie. Cela représente pas moins de 732 établissements, 321 000 élèves, 25 000 enseignants, soit 1 million d’utilisateurs. Il est progressivement déployé sur cinq ans depuis janvier 2010.

    Le budget global du projet est estimé à 20 millions d’euros.
    Le coût de la plate-forme et des frais de déploiement associés s’élève à 10 millions d’euros pris en charge par les collectivités territoriales au prorata de leurs effectifs d’élèves respectifs ( Région 46%, Loire-Atlantique 19,5%, Maine et Loire 12%, Mayenne 4,5%, Sarthe 9%, Vendée 9%). L’académie prend à sa charge le financement du dispositif de formation et d’accompagnement dont le coût est estimé à 10,6 millions d’euros répartis sur 5 ans.
    Le fonds FEDER apporte une subvention couvrant 30% du coût de la plate-forme.

    Les «plus» d’e-lyco : 
    Outre les aspects positifs qu’un ENT peut apporter, il est important de mettre en évidence les spécificités d’e-lyco :
    en s’engageant dans une démarche commune, La Région Pays de la Loire et les cinq départements et l’Académie de Nantes ont privilégié la continuité scolaire entre collège et lycée à partir d’une même solution d’environnement numérique. «L’association des partenaires institutionnels s’est fait en très bonne entente, au-delà des clivages politiques», nous confie Yves Nivelle, chef de projet ENT à la Direction des Lycées du Conseil régional des Pays de la Loire.

    «Le maillage du territoire qui est proposé aux utilisateurs est un des points forts», ajoute t-il.

    En 2014, un enseignant, où qu’il soit nommé, disposera d’un ensemble de services identiques ; Les parents auront la possibilité de suivre la scolarité de leurs enfants quels que soient leur affectation et leur niveau de scolarisation, de la 6ème à la terminale, jusqu’aux formations post-bac des lycées !

    Et cela va bien au-delà du cadre scolaire, ce qui fait tout l’intérêt d’e-lyco et plus généralement d’un ENT. Tous les partenaires institutionnels se sont engagés ensemble pour qu’e-lyco devienne un outil d’information et de communication. Comme le souligne Yves Nivelle, «e-lyco n’est pas un ENT, c’est un réseau d’ENT».

    Il nous explique que chaque partenaire (Région des Pays de la Loire, Départements, Académie) a souhaité disposer d’un portail afin de pouvoir interagir avec les établissements de sa compétence.
    Pour exemple, la Région des Pays de la Loire a mis en place sur son portail :
    – Des informations sur les politiques publiques menées (établissements éco-responsables par exemple ou toute nouvelle action)
    – Un espace d’échange et de travail collaboratif entre les services régionaux et chaque établissement
    – Un espace dédié aux enquêtes électroniques en faveur des établissements, permettant de recueillir de manière organisée et sécurisée un ensemble d’éléments difficiles à consolider auparavant.

    Autre aspect positif de ce système d’information global : «nous espérons qu’il permettra prochainement d’afficher des informations sur les transports scolaires pour une meilleure information du public. E-lyco a vocation à être le lieu de toutes les informations et de donner accès à toutes les télés procédures à destination des élèves ou familles».

    Une véritable révolution dans les habitudes des foyers : imaginez qu’en inscrivant votre enfant au collège, il soit automatiquement inscrit à la cantine et au transport scolaire…ça vous laisse rêveur…

    Pour conclure, Yves Nivelle ajoute : «E-lyco n’est pas l’outil qui va tout solutionner, mais c’est l’outil qui va permettre, par l’intégration de toutes les parties concernées, d’atteindre une homogénéité qu’aucun établissement ne pourra mettre en place seul».

    A propos d’e-lyco :
    Le projet e-lyco s’appuie sur les solutions logicielles et l’accompagnement de Kosmos.
    Le nom choisi reflète le caractère numérique du projet par le préfixe « e » aujourd’hui assimilé aux technologies de l’information et de communication.
    Le terme « lyco », contraction de « lycées et collèges » souligne le périmètre du projet qui concerne l’ensemble de la sphère du second degré.

  • Généralisation des ENT : clin d’oeil sur le département du Doubs

    Généralisation des ENT : clin d’oeil sur le département du Doubs

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    A travers cet exemple, cherchons à comprendre quelles sont les raisons de ces disparités. Rencontre avec Bruno Costantini, responsable énergie et systèmes d’information 
au Conseil Général du Doubs.

    Avec l’évolution que connaît le monde de l’éducation, le Conseil Général du Doubs a entrepris une politique d’investissement en matériel (ordinateurs, serveurs…) pour ses collèges, car «la partie matériels et infrastructures constitue le socle inévitable subséquent à toute implantation de solutions logicielles», nous confie Bruno Costantini.
    D’ici 2013, l’objectif est la couverture intégrale (100% du référentiel, soit 6000 postes).

    D’autre part, «afin de maintenir notre territoire à un niveau correct en matière d’usage des TICE, le Conseil Général du Doubs s’est engagé, depuis trois ans, avec les départements 70 et 39, dans un partenariat avec la région Franche-Comté et le rectorat d’académie».

    Premier problème mis en avant : la gestion du parc. En effet, une fois le matériel installé, il faut des moyens humains pour assurer la maintenance. Pour l’instant, le Conseil Général n’a pas les moyens financiers d’embaucher du personnel pour cette mission, qu’il juge être celle de l’Etat. Bruno Costantini ajoute qu’actuellement, «nous avons 60 000 € au budget pour de l’infogérance» ; en clair, ce sont des sociétés extérieures qui sont appelées quand il y a un problème.

    Le bilan matériel étant établi, que se passe t-il dans le département du Doubs en matière d’ENT ?
    La solution choisie et qui devrait être mise en place dès la rentrée de septembre 2011 dans des collèges pilotes, est la solution Enoé. 

    C’est une «solution maison», nous confie Bruno Costantini, «qui ne coûte rien aux collectivités».

    Et Bruno Costantini ajoute «Les personnes vont être formées pour utiliser cette solution et si nous ne sommes pas satisfaits, nous pourrons toujours revenir vers un prestataire privé, puisque nous n’aurons pas engagé d’argent». «Nous ne voulions pas utiliser de l’argent public pour une solution privée alors qu’il existe une solution gratuite fournie par l’académie». Ce choix a d’ailleurs dores et déjà été adopté par les académies de Poitiers, Créteil et Dijon.

    Un aspect technique, mais qui a son importance, nous signale Bruno Costantini : «les serveurs d’Enoé sont hébergés à l’intérieur de l’établissement».

    Une fois Enoé installée, c’est avec les budgets alloués par le Conseil Général que chaque collège pourra faire son marché, où il le souhaite, pour l’achat de ressources numériques.

    Après cet état des lieux sur un département français «tiré au sort», un certain nombre de questions se pose : mais alors, pourquoi n’y a t-il que quatre académies qui ont ont adhéré à cette solution ? Le choix du Doubs porté sur «Enoé» plutôt qu’un ENT d’une société privée, est-il uniquement d’ordre financier ? et que doit-on attendre en terme de performances et de services associés à ce type de solution ?

  • Val d’Oise : 130 millions/an, de la restauration scolaire à la prise en charge du numérique

    Val d’Oise : 130 millions/an, de la restauration scolaire à la prise en charge du numérique

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    25 ans après la « mise en route » de la décentralisation, il est bien difficile aujourd’hui de définir instantanément ce qui constitue désormais les lignes de force prioritaires des politiques éducatives départementales tant les domaines d’intervention sont devenus vastes. En prenant l’exemple du département du Val d’Oise, nous découvrons comment au delà la diversité des actions que ces institutions sont amenées à gérer. Pourtant, les projets de réformes et les contraintes budgétaires pourraient remettre en cause une dynamique territoriale engagée depuis lors.

    Avec 109 collèges publics et une moyenne légèrement supérieure à 500 élèves par établissement, le Val d’Oise se situe au niveau des Départements urbains millionnaires dans la moyenne basse. Il y a 10 ans, la moyenne valdoisienne était voisine de 650 collégiens par établissement, ce qui le classait pratiquement en dernière position au niveau national. Ce gain a été possible grâce à la construction d’une dizaine de collèges et aux efforts du département dans la période 2000/2010.

    Le département qui a en charge la construction et l’adaptation des établissements à des nouveaux contexte (notamment l’apport du numérique) se doit également de gérer dans le moyen et long terme la cohérence et l’équilibre des capacités de ses établissements sur le territoire, s’adapter à l’évolution des effectifs, prendre en compte les modifications de la carte scolaire, agir et investir pour permettre une mixité sociale au sein de chaque établissement pour éviter les ghettos et respecter un équilibre nécessaire au territoire.

    Une démarche de rationalisation et de mixité sociale pour respecter l’équilibre du  territoire

    Dans le cadre du programme pluriannuel d’investissement des collèges, qui privilégie les structures de taille moyenne, le département du Val d’Oise s’est attaché à assurer un équilibre global des effectifs entre les différents collèges du secteur, sachant qu’un établissement dont les effectifs sont inférieurs à 450 élèves ne peut répondre à un fonctionnement pédagogique satisfaisant.

    « Nous avons également  veillé à ce que la nouvelle sectorisation des collèges ait une certaine pérennité ; la modification fréquente du secteur de recrutement d’un collège ne peut, en effet, être le moyen privilégié pour ajuster les effectifs accueillis dans l’établissement »,
- respecter le souci de la mixité sociale, dans le cadre d’une sectorisation communale ou intercommunale, et ce en veillant à éviter tout effet ségrégatif,
- garantir aux collégiens des conditions de transport raisonnables (en durée comme en fréquence),
- conduire la démarche de sectorisation de manière participative » rappelle François Jollivet Directeur du service éducation et sport au Conseil Général.

    Un rôle important dans la gestion de la restauration scolaire

    Depuis 2004, les Départements ont également en charge la restauration des collégiens. Ainsi pour le Val d’oise,  chaque jour,  les 109 établissements distribuent plus  de 30 000 repas aux demi-pensionnaires inscrits. Conformément à sont engagement de régulateur social, le département a lancé deux opérations emblématiques pour assurer une certaine équité auprès des familles. La première opération « Rest’O Collège » s’est préoccupé de mettre en place un tarif unique avec quotient familial (6 tranches entre 0,85 € et 2,60 €), elle a permis d’assurer un meilleur équilibre entre les moyens financiers des familles et couches sociales du département, le résultat a été  une hausse de la fréquentation de 10 % en quatre ans (57 % contre 47 %).

    Au delà de la rationalisation et de l’accueil du plus grand nombre à des tarifs adaptés, le département s’engage aussi dans une démarche qualité des services et produits proposés à la restauration. Ainsi, l’opération  « Nos collèges ont du goût » entamée en mai 2010,  a mis la question de la qualité des produits dans l’assiette au cœur des préoccupations de la collectivité.

    Cette opération, grâce en particulier au concours de Chefs prestigieux comme Guy Martin, a permis d’aborder concrètement pour ce qui est des approvisionnements en denrées alimentaires, des thématiques comme le circuit court, le commerce équitable, les fromages de nos terroirs et les produits bio.

    La prise en compte des difficultés scolaires au titre d’une démarche territoriale

    La seconde loi de Décentralisation a également confié aux Conseils généraux le soin de déterminer la sectorisation des collèges. De son côté, l’Etat a facilité très nettement les dérogations à la carte scolaire.

    « En pratique, peu de tensions sont survenues sur le territoire départemental et nous n’avons pas constaté de désaffection marquée par rapport à un certain nombre de collèges publics. Il n’en demeure pas moins que la question de la grande difficulté scolaire doit être abordée avec une efficacité renforcée » précise François Jollivet

    « Notre démarche territoriale démarrera prochainement autour du Grand Est valdoisien qui jouxte la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne. Plusieurs points seront examinés comme les stratégies d’évitement des familles, la place des parents dans l’école, la prise en compte de la diversité et son corollaire l’intégration par l’Education sans oublier l’accès en fin de cursus scolaire aux emplois de la plate-forme aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle. »

    Le développement de l’attractivité, de la performance et de la gouvernance des établissements grâce aux activités éducatives

    Dans un contexte de chute des effectifs et de renforcement des démarches projets, il s’est avéré logique pour la collectivité valdoisienne de contribuer au développement de l’attractivité, de la performance et de la gouvernance des établissements.

    Ainsi, depuis quelques années, les collèges ont progressivement formalisé des projets d’établissement de plus en plus structurés et tendant à favoriser l’animation et les échanges au sein de la communauté éducative.

    Pour accompagner cette démarche, le département a mis en ligne une plateforme Internet qui permet d’animer et de dynamiser un programme d’actions éducatives autour de différentes thématiques comme la citoyenneté, l’environnement, la prévention, l’information et l’orientation, sans oublier la culture… Grâce au concours de cinq chargés de développement éducatif, 900 actions sont diligentées chaque année scolaire au profit de tous les établissements. La mise en place de ce site Internet facilite grandement cette dévolution des actions éducatives.

    Une personnalisation de la réponse du département auprès de chaque usager de l’enseignement

    L’action des collectivités au côté de celle prépondérante de l’Etat s’inscrit dans la rupture de la massification de l’Ecole et donc dans la personnalisation progressive de la réponse apportée à chaque élève. Personnaliser une réponse ne vaut pas individualisation au-delà des règles collectives répondant aux principes républicains qui régissent l’Ecole.

    « Le Département du Val d’Oise, comme d’autres collectivités de taille importante, a mis en place en particulier des bourses aux collégiens, et détermine pour chaque élève des tarifs de demi-pension. Elle va désormais à titre expérimental au-delà depuis fin 2010 en proposant un système de bourses de stage au profit des élèves en grandes difficultés sociales (500 stages de découvertes offertes aux élèves de troisième), ce dans une démarche partenariale structurée avec les deux principales fédérations patronales valdoisiennes ».

    Un rôle important du département dans le développement de l’e-éducation

    Pour finir, le département, convaincu que le numérique peut contribuer à rendre l’acte scolaire plus séduisant et attractif pour les élèves, tout en contribuant au changement des pratiques professionnelles des enseignants, a décidé de généraliser la démarche dans le cadre de son « Plan Numérique des Collèges ».

    « En ce début du XXIème siècle, il faut aussi réfléchir activement à la nouvelle conception des établissements qui devra intégrer plus nettement le numérique et leur ouverture sur le monde extérieur. Des réflexions sont actuellement menées par la collectivité » ajoute François Jollivet.

    Après l’ouverture du premier collège tout numérique Georges-Charpak de Goussainville en septembre 2008, le département du Val d’Oise  a décidé de généraliser cette action à tous les établissements. Cette démarche, bien entendue se fait progressivement et par appel à projet.

    « D’un point de vue méthodologique, chaque collège est amené à déposer un projet numérique d’établissement qui fait l’objet d’une validation puis de la mise en place de différents équipements au profit d’un usage renforcé et de la réussite scolaire des adolescents ».

    Depuis le lancement du « Plan numérique », plusieurs initiatives ont vu le jour comme, la gestion des abonnements des collèges à Internet via un groupement d’achat, l’info-gérance du parc informatique des établissements dans le cadre d’un partenariat avec le Rectorat, la mise en place d’un E.N.T. (Espace Numérique de Travail), la promotion et la production de ressources numériques locales (programme ANPER 95) et la création de 12 postes de techniciens informatiques.

    L’avenir  de l’action départementale potentiellement compromise pour des raisons budgétaires et conjoncturelles

    A l’avenir, le département qui doit gérer une demande sociale et sociétale croissante, fortement exprimée par les citoyens usagers (et renforcée par les résultats décevant du classement PISA de la France) se voit confronté à un retrait de l’Etat accompagné d’une montée en puissance du rôle qui lui est dévolu. Elle se trouvera à moyen terme, confrontée de manière croissante à des questions budgétaires.

    En 25 ans, les frontières qui séparaient les domaines d’intervention de l’Etat de ceux de la collectivité départementale en matière d’éducation ont ainsi été abolies. Mais, pour répondre à leurs nouvelles obligations et au contexte de crise économique dont le département supportent une partie des conséquences – au titre de l’aide sociale – , le Conseil général réfléchit avec acuité à une réorganisation interne et son rôle vis à vis de ses multiples partenaires associatifs et publics, voire privés.

    A n’en pas douter, les politiques publiques départementales vont se transformer autour d’un nombre limité de thématiques comme le territoire, la mutualisation, la transversalité, la personnalisation de la réponse, le numérique, sans oublier les questions de développement durable. Les politiques Education vont donc s’en trouver affectées logiquement…

     

    Les chiffres clés du Val d’Oise :

     

    109 collèges publics

    31 700 élèves demi-pensionnaires

    Budget annuel consacré au secteur éducatif : 135 M€

    dont

    –       fonctionnement courant 25, 22 M€

    –       Rest’O collège 3,8 M€

    –       Actions éducatives 1,6 M€

    –       Investissements immobiliers et mobiliers 44,69 M€

    –       Plan numérique des collèges et TICE 6 à 8 M€

    –       Masse salariale ETTEE (Ex TOS) 34 M€

    –       Transport Scolaire 7,8 M€

     

    Les sites Internet qui concernent la politiques éducative du Val d’Oise :

    Le site dédié aux actions éducatives : http://actions-educatives.valdoise.fr/

    Le site du projet ANPER 95 pour les ressources numériques http://anper95.valdoise.fr/

  • Rôle des collectivités territoriales et avenir du système éducatif au XXIe siècle ?

    Rôle des collectivités territoriales et avenir du système éducatif au XXIe siècle ?

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    Jean-Pierre Quignaux, le système éducatif français est-il véritablement en crise ?

    « La crise du système éducatif français a fait l’objet de montagnes de rapports et de livres. Les grandes études comparatives internationales la confirment.
    L’enquête PISA 2010 de l’OCDE, par exemple, montre que sur 65 pays, en lecture et en maths,  le niveau des élèves français de 15 ans se situe au 22ieme rang et en sciences au 27ieme. Depuis 2000, malgré une augmentation des dépenses d’éducation, ces résultats moyens, pour ne pas dire médiocres, ne se sont pas améliorés en lecture et se sont dégradés en maths et en sciences. Cette enquête démontre aussi que notre pays est l’un de ceux où l’écart s’accroit entre les « 
    meilleurs élèves »  et les « moins bons élèves».

    Ainsi, le système éducatif français produit d’un coté une super-élite  issue des classes sociales les plus avantagées et, de l’autre, un échec scolaire de masse. 20% des enfants sortent du système scolaire sans diplôme. C’est toute la conception pyramidale, centralisée et ultra-sélective de l’enseignement scolaire et de l’éducation en France qui est en cause d’autant que depuis une dizaine années la démocratisation des outils numériques, de l’internet et des mobiles transforment à très grande vitesse, les moyens d’accès aux savoirs et les modes de diffusion et de partage des connaissances.

    La France se place au 12ème rang européen pour les connexions des établissements scolaires au haut débit, au 9ème rang européen pour l’équipement en ordinateurs des lycées, au 7ème rang pour l’équipement des collèges, au 8ème rang de l’équipement de l’ensemble de ses établissements scolaires. Plus grave, nous sommes au 21ème rang sur 25 pays pour l’utilisation de l’ordinateur en classe et au 24ème rang pour l’usage des TIC dans le contexte pédagogique. »

    Face à ce constat, quel rôle nouveau peuvent avoir les collectivités territoriales, un rôle de régulateur, d’initiateur de compensateur ?

    « Au rythme répété des lois de décentralisations, les collectivités territoriales ont été progressivement chargées de l’équipement et du fonctionnement des établissements scolaires, chacune à leur niveau, le primaire pour les Communes, le collège pour les Départements, les lycées pour les Régions.

    Ces collectivités territoriales ont jusqu’à maintenant ont été spectatrices de l’avalanche des textes et instructions déclenchée  par chacune des Réformes Nationales.

    Au premier rang, les élus territoriaux ont pu constater sur le terrain l’impuissance de celles-ci  à enrayer le mal-être scolaire grandissant des enseignants, des parents et des élèves.  C’est peu connu car peu médiatisés mais sans les collectivités territoriales la situation du système scolaire et éducatif de la France serait bien plus dramatique qu’elle ne l’est !

    Aujourd’hui, les collectivités territoriales sont le deuxième financeur du système d’éducation français. Sur les 130 milliards de dépenses d’éducation, l’Etat finance environ 60 % de celles-ci  (ce sont pour l’essentiel les salaires des personnels), les collectivités un peu moins de 25 %, les ménages environ 8 %, les entreprises 6 % et les Caisses d’Allocations Familiales 1%.
    Tous les enseignants et chefs d’établissements en conviendront : sans les investissements que les collectivités territoriales ont consentis au cours des dix dernières années dans la rénovation ou la construction d’établissements, dans leur modernisation les conditions de la scolarité en France seraient encore plus dégradées et notre pays serait bon dernier en Europe pour l’usage pédagogique des technologies de l’information et de la communication. »

    Quel défi pourraient-elles relever les, peuvent-elles être maitre d’œuvre dans la conception d’un nouveau socle pour l’école de demain ?

    « Le défi qui est devant nous est de concevoir l’Ecole du XXIe siècle, l’école pour tous et pour chacun, une école pour apprendre, comprendre  et vivre ensemble tout au long de la vie et non pour sélectionner depuis l’enfance une élite conformiste destinée à se reproduire.

    De ce point de vue, c’est le niveau moyen de tous les élèves qu’il convient désormais d’élever – non plus par le seul moyen d’un système scolaire partout identique, vérifié, contrôlé, ajusté par une hiérarchie unique –  mais par la constitution et la mobilisation de communautés éducatives se donnant comme objectif de n’oublier personne pendant tout le temps d’une scolarité obligatoire réinventée qui pourrait s’étendre sans discontinuité, pourquoi pas de 3 à 18 ans,  dés lors que des temps d’éveil aux solidarités et d’alternance y sont incorporés et que l’école de demain soit pensé comme un système d’hybridation des apprentissages collectifs et individuels en présentiel et à distance.

    De ce point radical, et au regard de leur impuissance passée, le constat doit être fait que les réformes globales, par le haut, par le National, seront inopérantes parce que toujours programmées pour tous et ne laissant que qu’une faible autonomie aux communautés  éducatives pour s’organiser afin que chaque enfant trouve sa trajectoire de réussite.

    C’est le Haut Conseil pour l’Education qui l’affirme : « les pays dont le système éducatif fonctionnent le mieux en termes d’équité et de performance partagent au moins trois caractéristiques : « Ils sont parvenus à définir pour leur école un objectif clair faisant l’objet d’un large consensus parmi la population ; ils ont su mettre en place une formation des maîtres et des enseignants visant à développer des pratiques éducatives qui favorisent la réussite de chaque élèves, ils ont en général octroyé à leurs établissement scolaires des marges d’autonomie rendant possible une organisation souple… »

    La conception puis la mise en œuvre d’une école républicaine rénovée pour le XXIe siècle ne sont envisageables  qu’à la condition qu’une grande autonomie et des moyens soient accordés aux chefs d’établissements, aux enseignants, aux collectivités territoriales mais aussi aux parents et aux élèves pour se constituer « en bassin intergénérationnels d’éducation tout-au-long-de la vie » sur la base d’un nouveau socle commun scolaire.

    Il est illusoire de penser que le niveau national soit le plus apte pour conduire les politiques publiques innovantes qui permettront de faire face avec plus de sérénité et d’optimisme à l’avenir.

    Cette transformation, à l’image de celle des modes de transmission culturelles par les nouvelles technologies, ne peut aujourd’hui s’opérer qu’en réseau et de façon collaborative et ascendante, par les nouvelles pratiques de terrain.

    A cet égard les collectivités territoriales dont le développement local est la priorité doivent avoir la conviction qu’elles ont le devoir de tout faire pour inventer l’école du XXIe dans le cadre d’une nouvelle étape de la décentralisation et de la déconcentration de la République. »

    Jean-Pierre Quignaux
    Economiste et Diplômé d’Etudes Supérieures de Défense, Jean Pierre Quignaux a travaillé au Secrétariat Général de la Défense Nationale auprès du Premier Ministre puis pour le Centre de Prospective et d’Evaluation du Ministère de la Recherche et de la Technologie. Fondateur de l’Agence pour la Diffusion de l’Information Technologique, il a contribué au développement de la veille prospective technologique internationale et de l’intelligence économique pour le compte de plusieurs ministères notamment de la Recherche, des Affaires Etrangères et de l’Industrie. Depuis mars 2010, il est responsable de la Mission « Usages et Services numériques, Innovation et  Aménagement Numérique du Territoire » de l’Assemblée des Départements de France.

  • PLACE, un ENT performant qui envahit la Lorraine

    PLACE, un ENT performant qui envahit la Lorraine

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    Rencontre avec Pascal Faure, Inspecteur Pédagogique Régional et Conseiller TICE auprès du Recteur.
    «Nous avons actuellement 270 établissements qui utilisent le même ENT, PLACE»

    Les objectifs sont clairs : il espère qu’entre 2012 et 2013, tous les établissements du secondaire utiliseront PLACE. Qu’en est-il de la «formation» et de «l’accompagnement» de la sphère enseignante ?
    «Je préfère parler d’accompagnement que de formation», rectifie Pascal Faure.

    «Nous avons dépassé les 110 000 personnes  qui utilisent l’ENT PLACE depuis la rentrée de septembre 2010, c’est donc de l’accompagnement de masse pour un outil de masse. Nous ne travaillons pas pour les 5% de gens qui sont en avance et qui trouveront toujours qu’il y a des défauts sur les outils ENT, ni pour les 5% de réfractaires qui ne veulent pas, pour des raisons idéologiques ou de principe,  utiliser l’ordinateur. Nous travaillons pour les 90% des autres. C’est notre objectif».

    Nous l’interrogeons sur le financement d’un tel programme. Il nous répond qu’il y a une réelle volonté politique de développer le numérique (la région Lorraine et le Conseil Général de la Meurthe et Moselle ont financé PLACE) mais «l’ENT ne peut fonctionner que s’il y a des réseaux, des accès internet, des équipements et là, c’est plus hétérogène».

    En Lorraine, tous les collèges de Moselle et Meurthe et Moselle soit 72 collèges sont reliés avec une fibre optique, donc du très haut débit (100 Mo). Un plan d’équipement des collèges de Meuse vient d’être lancé ; et la région prévoit, qu’avant l’été, 210 lycées et collèges de Moselle et Meurthe-et-Moselle soient raccordés en fibre optique. Dans de nombreux établissements, il faudrait augmenter le parc machines, les réseaux sont encore incomplets… : «il y a donc tout un chantier sur cette partie là», conclut Pascal Faure.

    A propos de PLACE :
    PLACE est un ENT d’ITOP éducation, intégré par ATOS Origin.
    plus d’infos sur www.placedulycee.fr

  • Retour sur 10 ans d’investissement dans les TICE dans les Alpes Maritimes

    Retour sur 10 ans d’investissement dans les TICE dans les Alpes Maritimes

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    Avant d’en arriver aux ENT, un certain nombre d’actions sont nécessaires. C’est ainsi que nous l’explique Michel Cador, chargé de mission TICE au CG 06 : «les TICE sont une fusée à trois étages».

    L’environnement, au départ, c’est de la technologie que tout le monde connaît, des ordinateurs, des vidéo-projecteurs, des TBI : tout un ensemble de matériel que l’on peut avoir dans les PME les plus performantes. En 3 ou 4 ans, le Conseil Général a donc équipé techniquement ses collèges ; soit 1 ordinateur pour 5 élèves, ce qui représente 10 000 ordinateurs pour l’ensemble des établissements Toutes les classes ont un système de vidéo-projection, ce qui permet d’afficher en classe, par exemple, des manuels numériques.

    «Ceci représente le socle technique, c’est le premier étage de la fusée», nous précise Michel Cador. 

    Tous les collèges des Alpes Maritimes sont donc équipés en matériel.

    Le «deuxième étage de la fusée» est caractérisé par la notion d’ Espace Numérique de Travail, qui représente finalement l’intranet du Collège avec ses différents volets, volet gestion de la vie scolaire (notes des élèves, absences, cahier de texte, messagerie, …tout ce qui permet de connaître et de communiquer), volet pédagogique…

    Aujourd’hui, 85 des 90 collèges ont déjà mis en place ce deuxième étage de la fusée et sont équipés d’un ENT.

    Mais pour que cela fonctionne, il faut aussi que les enseignants s’emparent des technologies et il faut donc leur proposer des outils pour travailler : ce sont les ressources numériques représentées par la partie la plus emblématique, le manuel numérique.

    «Aujourd’hui dans les Alpes Maritimes, nous sommes au deuxième étage et demi de la fusée, le troisième étage est en phase de gestation».
    Il nous explique que la ressource numérique est détenue par des éditeurs, qui, eux, n’ont pas encore franchi le pas pour offrir leurs documents sous forme numérique. C’est la raison pour laquelle il parle de «gestation». En l’absence de solutions données par les éditeurs, les enseignants se mobilisent et développent eux même des solutions pédagogiques, et partagent entre eux. Mais ce sont des solutions qui sont non commerciales, qui se passent par la bonne entente entre les collèges et les professeurs des établissements.

    Face à ce bilan positif avec des usages de l’ENT quantitativement remarquables, comme le souligne André Marcant, Conseiller TICE auprès du Recteur en nous signalant qu’«il y a dans les collèges qui ont démarré il y a deux ans, autant d’accès à l’ENT chaque jour qu’il y a d’élèves présents dans l’établissement», les Alpes Maritimes ne comptent pas en rester là.

    «Nous sommes confrontés à toujours faire de la veille technologique pour évoluer», ajoute Michel Cador.

    Axes principaux de développement : le thème de la mobilité (ipad, ipod,…) et des expériences d’enseignement non présentiels (par des systèmes de vidéoconférences), pour créer, à terme, des ENT de bassin (de la mer à  la montagne) mais aussi des ENT qui couvriraient tous les niveaux de l’école primaire au lycée.