Catégorie : COLLECTIVITÉS LOCALES

  • Une rentrée numérique pour les collèges du Doubs

    Une rentrée numérique pour les collèges du Doubs

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    La complexité croissante de la gestion d’une demi-pension (prévision du nombre des repas, gestion des stocks…) et la généralisation de la mise en place de forfaits conduisent les établissements à devoir se doter d’équipements informatiques plus complets pour mener à bien cette mission.

    Le Conseil général du Doubs a donc mis en place un plan sur trois ans pour équiper les établissements demandeurs.

    Deux systèmes ont été retenus : un «biométrique» (de la société marseillaise ALISE) ou un badge informatique (de la société orléannaise INCB).

    Dans le système biométrique, le collégien vient placer sa main sur un appareil qui reconnaît le contour et doit ensuite « confirmer » en tapant un code personnel à 4 chiffres. S’il est bien inscrit pour le repas du jour, le plateau sort automatiquement.

    Le second système invite l’élève à présenter son badge avec un code barre à une borne ; le seul inconvénient est qu’il ne faut pas oublier son badge à la maison !

    Avantages pratiques aux deux systèmes : outre une meilleure gestion des quantités et une simplification de la comptabilité, les flux aux heures de pointe sont fluidifiés et la surveillance de la présence des élèves améliorée.

    Une quinzaine d’établissements dans le Doubs sont pour l’instant équipés. Le Conseil général a prévu une enveloppe de 100 000€ par an pour pendant trois ans pour poursuivre cet équipement. Dès cette année, huit collèges verront leur demi-pension informatisée puis autant en 2013 et en 2014.

    L’Espace Numérique de Travail (ENT), c’est parti !

    Recherche d’une harmonie et d’une continuité dans la scolarité de l’élève

    «La mise en place de cet outil informatique se fait en collaboration entre les conseils généraux du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône, du Conseil régional et du rectorat afin de pouvoir assurer solution académique qui permette une continuité collège-lycée et une harmonie d’utilisation entre tous ces établissements», explique Gilles Chartraire, Directeur de l’éducation au Conseil général.

    Il poursuit : «Pour les élèves (et les parents), c’est par exemple la possibilité de consulter depuis le domicile le cahier de texte et les devoirs à faire.

    Pour les parents, c’est l’accès aux bulletins de note, l’information quasi en temps réel de l’éventuelle absence de son enfant.

    Les professeurs peuvent par exemple voir si d’autres interrogations écrites sont programmées dans la semaine où ils prévoient la leur, etc».

    Dix sites fonctionnent ainsi dans le Doubs et huit de plus dès cette rentrée. Dix nouveaux collèges les rejoindront en 2012.

    Dans cette aventure, le Conseil général prend en charge le matériel (le serveur, les postes informatiques, le câblage) ; l’Etat, quant à lui, se charge de la formation du personnel, de la gestion du logiciel et de la sécurisation des accès.

    Dans sa politique dynamique vers le Numérique, le Conseil général poursuit l’équipement des classes en visioconférence, vidéoprojecteurs et Tableaux Blancs Interactifs. Il veille au matériel des salles multimédia dont 5 200 postes informatiques, ce qui est non négligeable puisqu’un budget de 200 000 € par an est consacré spécifiquement à leur renouvellement.

    Source : données et photos Conseil Général du Doubs

  • TELISS : l’outil en ligne indispensable pour une rentrée scolaire zen

    TELISS : l’outil en ligne indispensable pour une rentrée scolaire zen

    080920114e68b5954a0ceAvec TELISS, Issy met à disposition des parents isséens un portail en ligne facile d’accès et pratique.

    La solution de gestion et de facturation des activités périscolaires isséennes, TELISS (Télé-services d’Issy-les-Moulineaux), a été repensée et améliorée. Cette nouvelle version est plus ergonomique, plus stable et plus simple d’utilisation.

    Les familles peuvent ainsi préinscrire leurs enfants aux activités :
    –       la restauration du midi
    –       les goûters
    –       l’étude du soir
    –       les garderies élémentaires et maternelles matin et soir
    –       les classes d’environnement
    –       les ateliers langues
    –       les accueils de loisirs du Clavim

    Au début de chaque mois, une facture – également téléchargeable – est envoyée par e-mail pour les consommations du mois précédent.

    Elle peut être réglée par plusieurs moyens de paiement : prélèvement automatique, Internet, carte bleue, chèque, espèces, CESU.

    Plus d’infos : sur Issy.tv

  • Les politiques e-éducatives à mettre en place face aux enjeux de la mobilité et de l’ouverture


    Introduction par Jean Pierre Quignaux– Assemblée des Départements de France et présentation des intervenants de la table ronde :

    Augustin Bonrepaux, président du Conseil Général de l’Ariège, Nicole Belloubet – Vice présidente du Conseil Régional Midi-Pyrénées, Anne Marie Gros Rectorat de l’Académie de Toulouse, Claudio Cimelli CTICE de l’Académie de Créteil «région» à l’honneur Ludovia 2011, Patrick Mpondo Dicka Président du Colloque Scientifique Ludovia 2011, Albert-Claude Benhamou Délégué Interministériel à l’éducation en Afrique et Gilles Braun DGESCO Ministère de l’éducation nationale.

    Parole à  A. Bonrepaux :

    Il s’interroge : Comment les collectivités locales vont pouvoir poursuivre leurs politiques éducatives et d’innovation dans le contexte économique actuel aussi difficile et les restrictions budgétaires annoncées?

    Une seule réponse : les Collectivités locales vont mal ! La réflexion engagée aujourd’hui avec le développement du numérique est encore viable? Elle est encore envisageable? Cette réflexion dépasse-t-elle la réalité actuelle?

    Il évoque le cas d’un collège public où on a refusé des élèves  car trop plein dans les classes. Il s’interroge sur des mesures comme la suppression de l’école le  samedi matin.

    Il s’interroge sur la devise française de l’égalité : certains départements cumulent tous les problèmes économiques et sociaux. Il y a de vrais contrastes entre les départements. Il explique que l’Ariège ne peut pas se permettre des grosses dépenses matérielles.

    Parole à Nicole Belloubet :

    les collectivités territoriales vont mal. Les  restrictions budgétaires sont importantes ont une incidence directe sur les budgets alloués à l’éducation. Elle note tout de même que l’envie d’innover n’est pas perdue pour autant.

    Elle présente l’opération ordilib, www.ludovia.com/news-605

    Parole à Claudio Cimelli

    Il pose un constat à propos de l’équipement : les  élèves hyper motivés, les nouveaux outils très faciles en prise en main. Le problème de la sauvegarde est abordé : quel accès à la bibliothèque  en ligne très riche mais il est difficile de discerner le bon du moins bon.

    Il aborde le problème de la sauvegarde: quelle sauvegarde dans le cloud et comment gérer les problèmes de connexion à l’ENT ?

    Mise en perspective : doit-on envisager la différenciation pédagogique grâce à ces nouveaux outils ? L’enseignant deviendrait il plus animateur amenant l’élève à être acteur. Se pose ici le problème de l’espace classe: à redéfinir?

    Se pose aussi la question d’une couverture wifi intelligente et celle de la mobilité de la classe.

    JP Quignaux demande si on en est à ce point de maturité dans les usages tant ce tableau des usages et des problématiques numériques de l’académie de Créteil lui semblent idylliques !

    Parole à A. M. Gros

    Présentation  de l’ENT de l’académie de Toulouse et du bilan. La connexion encore largement insuffisante: malgré une augmentation de 54%, les usages et taux de connexion aux ENT restent très insuffisants.

    Place des smartphones : comment intégrer ces outils ?

    La réponse est-elle dans l’individualisation?

    Elle espère la baisse du prix des tablettes. Qui prend en charge le coût?

    Question du Wifi sécurisé et totalement couvert. Quid du principe de précaution ?

    1ère Question / boitier de vote (des boîtiers de vote sont mis à la disposition du public, par le partenaire Promethean, afin de rendre la Table Ronde interactive) :
    les établissements scolaires sont parmi les établissements publics connectées au très haut débit. Doivent-ils devenir à cette occasion des lieux de ressources numériques ouverts au public?

    Parole à Patrick Mpondo Dicka

    Le problème de financement évoqué est visible aussi à l’université. Un système de prêt d’ordinateurs a été mis en place dans l’université de Toulouse pour les étudiants les plus défavorisés.

    L’étudiant vit avec son portable : c’est «une extension de moi» = l’usage éducatif est toujours plus contraignant que l’usage personnel. Faire reculer la frontière du personnel pour gagner de l’usage pédagogique dans l’outil.

    Il aborde le problème des discriminations sociales et culturelles : Ce sont encore les élèves les plus formés qui encore une fois sont les plus favorisés !

    Parole à Albert-Claude Benhamou

    La technologie ne changera pas tout le processus éducatif. Ce n’est pas avec une prothèse qu’on progresse : il faut créer le contexte éducatif, à travers les nouveaux outils, entrainer de nouveaux contextes ! Il faut créer l’envie comme le mur interactif et des écosystèmes de partage solidaire. L’ ENT ne permet pas une maison commune.

    Il annonce qu’il ne faut pas se plaindre en riche: l’installation d’une classe numérique en Afrique coûte 1000 euros et contre 10 000 euros en France. En Afrique, les classes sont de 100 à 150 élèves.
    Il faut réfléchir au «low cost high-tech»

    Parole à Gilles Braun

    Il constate la rapidité du changement du matériel  en classe.

    Rappel : le Collège de Montmorillon a fourni dès  991 un portable pour chaque élève.

    Parole à Nicole Belloubet

    On ne va pas assez vite. Urgence dans la révolution de l’école.

    Qu’attend-on des enseignants face à ces nouveaux outils? Urgence de la formation des maîtres !

    Question de Mario Asselin : les politiques font ils partie du problème ou de la solution ?

    Question du public : Et si on réorganisait les moyens?

    Enorme budget mais quid de l’utilisation?

    Réponse de Nicole Belloubet qui n’est pas d’accord. Le rapport Argent de l’Etat/Collectivités territoriales n’est pas simpliste et manichéen. «Nous ne raisonnons qu’en termes de moyens. Il n’y a pas trop d’argent pour  l’Education Nationale. Beaucoup de moyens mais très mal répartis = le problème de l’entretien du matériel est une question fondamentale dans le budget».

    Le débat s’est conclu sur l’ouverture de l’école, des enseignants et des élèves aux réseaux sociaux.

  • ObserTice 92, Issy pionnière dans les ENT

    ObserTice 92, Issy pionnière dans les ENT

    060720114e1471b21d81fLes Environnements Numériques de Travail sont des plateformes collaboratives mettant en relation les utilisateurs et leur permettant de travailler à l’extérieur de l’établissement dans des conditions optimales. Outre l’organisation de la vie scolaire, notamment via un espace personnel, le but est d’ouvrir davantage les établissements vers l’ensemble des membres de la communauté scolaire : parents d’élèves, conseillers d’orientation, centres de loisirs, structures culturelles…

    Si les Environnement Numériques de Travail sont assez répandus dans l’enseignement secondaire et dans le supérieur, les expériences dans des classes de primaires restent exceptionnelles.

    A Issy-les-Moulineaux, 5 classes d’élémentaire participent à l’expérimentation (2 classes de CM2 à l’école élémentaire Doisneau, 2 classes de CM2 à l’école élémentaire La Fontaine et 1 classe de CP/CE1 à l’école des Chartreux). D’ici 2013, l’objectif est de généraliser le dispositif à toutes les écoles de la Ville.

    L’autre originalité du projet isséen est que – en amont du déploiement technique – il associe de nombreux partenaires en relation avec les écoles (services de la Ville, structures culturelles comme l’espace ludique Marcel Aymé ou les médiathèques…, CLAVIM) et initie une large réflexion afin d’inciter les éditeurs à s’adapter aux besoins des utilisateurs.

    Si l’expérience isséenne est concluante, elle servira de modèle aux autres villes des Hauts-de-Seine.

  • Usages pédagogiques des tableaux numériques eInstruction dans les écoles de Clichy

    Usages pédagogiques des tableaux numériques eInstruction dans les écoles de Clichy

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    La mairie de Clichy a équipé en trois ans les écoles élémentaires et maternelles de 80 TNI. L’Inspectrice et l’équipe de circonscription ont accompagné les enseignants dans les usages de cet outil par le biais d’actions de formation. Accompagnés par le CRDP de Versailles et le CDDP du 92, aidés aussi par la société eInstruction, les enseignants ont appris à utiliser le TNI et le logiciel Workspace.

    L’Inspection a impulsé un réseau d’enseignants-référents TNI qui sont réunis régulièrement par l’équipe de circonscription. Ces réunions sont l’occasion d’échanges de pratiques et de séquences, échanges qui se poursuivent ensuite grâce aux outils numériques.

    Onze enseignants se sont investis dans l’opération « Fête de l’école numérique » destinée à montrer les usages en cours et les valoriser en accueillant une classe invitée. Familles et partenaires ont été aussi conviés à assister aux séances. Ainsi, 25 parents et une douzaine d’institutionnels ont pu observer l’usage du TNI dans les écoles de Clichy.

    Un exemple d’usage – Vendredi 20 mai dans la classe de M. Romain DUPUIS, école Pasteur A
    Ce vendredi après-midi, R. Dupuis a d’abord fait classe à la moitié de ses élèves et a accueilli la moitié des élèves d’une classe d’une école voisine. Puis, à la fin de la séance, les deux autres demi-classes ont pris la place des premières. Par groupes de 4 à 8, les élèves ont abordé à travers différentes activités un chapitre de l’histoire des Gaulois, la bataille d’Alésia.

    Le groupe au TNI a été composé d’élèves qui ont l’habitude de manipuler ce matériel et d’autres qui n’y ont jamais touché. En quelques minutes les élèves des 2 écoles ont eu une connaissance et une utilisation égales du tableau interactif. Ils ont surligné en différentes couleurs les mots pour analyser le texte, distingué les armements des guerriers romains et gaulois, classé les images en les faisant glisser dans différentes cases, et enfin, légendé les dessins. Chacun leur tour, ils ont tenu le stylet en main et su changer la couleur, utiliser la gomme, changer de page extrêmement aisément.

    Les élèves aiment visiblement utiliser cet outil de travail qui comprend un aspect ludique et permet de les faire réfléchir et réagir en direct sur la leçon du jour.

    Clôture d – Vendredi 27 mai
    La clôture e la Fête de l’école numérique qui a réuni organisateurs, partenaires et participants a été l’occasion de faire la synthèse des différentes séquences réalisées pendant les 10 jours.

    Un des principaux points soulignés lors du bilan de cette Fête du Numérique et de l’utilisation du TNI en classe en général a été l’évolution de l’espace de la classe : avec un tableau noir, l’enseignant notait les consignes, l’organisation de la journée, tandis que le TNI est davantage employé pour utiliser des documents pédagogiques.

    Le TNI force l’attention des élèves, les élèves peuvent agir sur le tableau, l’enseignant comme l’élève y gagnent en autonomie. L’enseignant est plus libre de ce qu’il peut proposer à la classe et les élèves peuvent se tromper sans que cela ne soit trop stigmatisant. Tous les concepts sont visibles sous différentes facettes, les enfants ont des points d’accroche qui leur sont plus personnels. De plus, le TNI permet de faire facilement des sauvegardes, il change le statut de l’erreur. Il permet une aide personnalisée, et une différenciation pédagogique.

    «Le TNI est un outil pour une pédagogie créative, il permet la création de documents propres, puis le partage de ressources, de documents», précise Dominique Garcia, conseillère pédagogique de la 4ème circonscription de Clichy. La direction générale de l’éducation scolaire (DGESCO) parle d’un «outil de classe intégré comme un autre, dans une logique de complémentarité». Le TNI sert de «support de langage entre les enfants».

    Ces échanges ont permis aux uns de découvrir les usages du TNI chez les autres et il est déjà prévu comme perspective d’associer davantage les enseignants des classes invitées dans la préparation des séances des «classes numériques ouvertes» afin de tirer un meilleur profit de ces échanges tant pour les élèves que pour les professeurs.

    Pour plus d’infos :
    Pour mieux voir les usages faits des TNI dans les classes de Clichy, un blog a été créé par Dominique Garcia : blog.crdp-versailles.fr

    De plus, 2 vidéos ont été faites :
    DEGESCO / European Schoolnet : « Utiliser un tableau numérique et des tablettes pour apprendre les mathématiques » (Maternelle – Nathalie Kuhn)
    DEGESCO / European Schoolnet : « Utiliser un tableau numérique et des tablettes pour apprendre l’histoire » (CM1 – Mathieu Claure)

    Pour contacter eInstruction : emeamarketing@einstruction.com / www.einstruction.fr

  • Ariège : 185.000 euros pour améliorer l’équipement informatique des collèges

    Lors de la réunion de la Commission permanente du 16 mai, les conseillers généraux ont décidé de renforcer l’équipement des collèges ariégeois en matériel informatique. 185.000 euros ont ainsi été affectés à cet investissement. L’objectif du Département est notamment d’améliorer le ratio d’un ordinateur pour cinq élèves, et de permettre aux collégiens de bénéficier des outils technologiques et pédagogiques nécessaires à leur formation. 93 ordinateurs et 61 vidéo-projecteurs seront notamment déployés dans le cadre de cette opération.

    Le Conseil général poursuit ainsi l’effort consenti depuis plusieurs années dans la prise en charge de l’acquisition des ordinateurs mis à la disposition des collégiens, avec la volonté de doter équitablement tous les établissements. Une démarche confortée par la mise en place conjointe des environnements numériques de travail, dont le déploiement s’est achevé en 2010 par l’équipement des collèges du Girbet à Saverdun, Victor-Hugo à Mazères et Joseph-Rambaud à Pamiers.

    Plus d’infos sur : http://www.cg09.fr/v2/win_communiques.asp?ADR=Pdf/

  • Economie locale et «durable» : le fil rouge de la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées.

    Economie locale et «durable» : le fil rouge de la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées.

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    Des lycées rénovés et des lycées tout neufs pour tout le territoire

    Dans un territoire plus grand que la Belgique, avec huit département étendus sur plus de 45 000 km2, voilà un vaste chantier que de maintenir des équipements en bon état pour tous les lycéens. Dans le cadre de ses compétences légales, la Région Midi-Pyrénées a donc pris soin d’entretenir les lycées et de rendre l’enseignement et l’accueil des jeunes, le plus agréable possible.

    Hormis l’investissement porté sur les laboratoires de langues et l’ENT (Environnement Numérique de Travail), une politique ambitieuse de rénovation, d’entretien et même de construction de neuf lycées depuis 2003 (Foix-Ferrières, Caussade, Tournefeuille…) a été engagée ; et pas seulement dans l’agglomération toulousaine car, nous le verrons, la Région s’attache particulièrement à entretenir son réseau d’enseignement à travers tout le territoire pour ne pas privilégier sa «capitale», déjà impulsée par un développement naturel.

    Après le dernier plan pluriannuel de travaux entre 2007-2012, qui prévoit notamment la construction d’un lycée neuf à Villefranche de Lauragais, presque 800 millions d’euros auront été consacrés à la rénovation et la construction d’établissements scolaires.

    Budget en berne : halte aux dépenses énergétiques trop lourdes !

    La Région vient d’adopter un plan «Midi Pyrénées Energies», doté de 150 millions d’euros, qui montre l’implication de la collectivité pour trouver des solutions pour réduire sa facture énergétique, comme par exemple, les énergies renouvelables.

    Les Lycées sont de gros consommateurs d’énergie avec 55% de leur budget englouti par la facture «chauffage». «Cette charge représente une part lourde et qui n’est pas directement productive pour le système éducatif», nous confie Nicole Belloubet
    Du dynamisme encore sur ce volet énergétique avec comme exemple : des bilans énergétiques mis en place dans les établissements ; un appel à projets lancé il y a environ six mois pour équiper l’ensemble des toitures des lycées de Midi-Pyrénées, soit 300 000 m2, en panneaux photovoltaïque ! Projet, qui, malheureusement, est en attente du fait des changements instaurés par l’Etat sur les aides accordés pour la mise en place  d’énergies renouvelables.

    Ecologie, développement durable et si on parlait «bio»

    La Région a en charge la restauration scolaire de ses établissements et sert 20 millions de repas par an. Et comme il faut être aussi «en phase» avec les évolutions sociétales et au besoin de manger mieux, la «cantine» doit adopter un nouveau look.

    Après l’avènement des «self» à l’école, il y a maintenant plusieurs années, il est temps de s’intéresser de plus près à ce que nous servons à nos enfants. Plus question de se contenter du classique «steak haché-frites», pourtant encore trop plébiscité par les destinataires… et bienvenue à l’éducation au goût. Vaste chantier là encore, que nous détaille Nicole Belloubet. «Nous essayons d’entraîner les établissements à proposer, au moins une fois par semaine, un repas avec des produits bio ou sous signe de qualité. L’intérêt de la démarche est multiple : rôle de santé publique, d’éducation au goût mais aussi enjeux pour l’agriculture locale».

    C’est ainsi qu’après deux programmes successifs «Lycées gourmands» et «Mangez bien», est née en 2009 l’opération «Adopte label attitude». La Région a choisi d’engager une action forte et volontariste capable de modifier les comportements quotidiens en matière de restauration (valoriser la production agricole de qualité, privilégier les circuits de proximité, créer des liens producteurs-consommateurs,…) mais aussi d’utiliser la restauration scolaire comme levier de développement (développement durable, amélioration de la santé publique…).

    En pratique, la composition des menus doit compter au moins trois éléments SIQO (Signe d’Identification de Qualité d’Origine) avec des labels tels que AOC, AOP, IGP, AB Label rouge… Les lycées qui y adhérent reçoivent une petite contrepartie financière, soit 1€/déjeuner/élève. En 2011, une enveloppe de 2M€ de la Région est dédiée à la politique «Label Attitude» et au financement des surcoûts liés à l’utilisation de produits bio ou SIQO.

    Sur 2010, 1100 menus ont été identifiés «Adopte label attitude», dans 89 lycées soit 87 450 élèves qui ont bénéficié du programme (soit une moyenne de 12,3 jours par lycée, qui était de 4 en juillet 2010, soit une accélération du dispositif sur la période de septembre à décembre 2010).

    Une plateforme régionale a ainsi été lancée pour organiser les circuits courts : www.offrealimentairemidipyrenees.compermet aux petits producteurs de s’inscrire et de se faire connaître auprès des restaurateurs scolaires car, comme le souligne Nicole Belloubet «la réussite de ce programme dépend beaucoup de la volonté de l’établissement».

    C’est aussi un programme qui se fait en concertation avec les principaux intéressés : les élèves. Ainsi, une enquête a été effectuée auprès des lycéens sur les produits de qualité. Sur 570 élèves interrogés en avril et mai 2010, il semble que les lycéens soient particulièrement sensibles aux questions liées à la qualité de leur alimentation. La qualité est, pour eux, identifiée en premier lieu par l’apparence du produit (forme, couleur, odeur), ensuite par l’appartenance du produit à un label puis par sa qualité nutritionnelle. Les produits les plus identifiés par les lycéens sont la viande (le poulet label rouge) et les produit laitiers (yaourts bio).

    D’autre part, 71% de ces élèves ont déclaré être satisfaits de la présence de produits bio dans leur cantine et 73% à répondre que le terroir est synonyme de «qualité». Cela confirme le bien fondé d’introduire des produits régionaux qui font sens aux yeux et aux assiettes des lycéens.

    La Région tisse sa «toile»

    La Région Midi-Pyrénées ne se limite pas à ses compétences légales en matière d’éducation, elle poursuit une politique volontariste qui vise à permettre à chaque jeune où qu’il soit, d’avoir la possibilité d’accéder à un enseignement.

    Nous avons vu les récents investissements dans la rénovation et la construction de lycées neufs ; la Région a également investi dans des établissements qui peuvent connaître une perte démographique d’élèves. Comme le souligne Nicole Belloubet, «les établissements scolaires sont des pôles de développement des territoires».

    Elle prend l’exemple du lycée d’Aubin dans l’Aveyron, petit lycée professionnel et technologique essentiellement centré sur le bois (spécialisé dans les métiers du bâtiment et de l’habitat). «Nous avons fait des travaux pour maintenir en place la filière bois ; cela conduit maintenant le lycée à vouloir participer à la création d’une école d’ingénieurs bois. Le lycée est donc en contact avec l’INSA (Institut des Sciences Appliquées de Toulouse, école qui diplôme environ 500 ingénieurs par an, dans huit spécialités), pour essayer de monter une filière bois qui comporterait, par exemple, une année d’études à Aubin»(…). «Toute cette dynamique contribue à maintenir des jeunes sur le territoire, c’est cela que nous recherchons». L’idée est d’avoir un réseau de formation sur l’ensemble du territoire.

    Il s’agit bien là de «tisser sa toile» et non d’un développement en «étoile» depuis le pôle toulousain, nuance sur laquelle insiste Nicole Belloubet. «Dans notre idée un peu idéale et peut être un peu naïve, nous pensons qu’un jeune qui veut faire une formation bois peut commencer ses études à Toulouse, passer un an à Aubin puis terminer à Millau ou ailleurs… c’est l’idée de construire un maillage des formations où les jeunes puissent circuler sur notre territoire».

    Les internats et le logement étudiant au cœur du débat

    Mais pour que ce maillage fonctionne, il faut «s’attaquer» à un deuxième volet : les internats. La Région a lancé dans ce domaine une campagne pour leur rénovation mais pas seulement ; elle engage également une réflexion sur l’internat alterné.

    Explications de Nicole Belloubet : «un jeune qui fait une formation en alternance et qui est un mois en formation et un mois en entreprise ; entreprise qui est située à l’autre bout du territoire, comment fait-il pour s’héberger ? Nous réfléchissons actuellement à un système d’hébergement alterné (…). Nous devons trouver, en collaboration avec le CROUS, qui habituellement loue du 1er septembre au 30 juin, des systèmes plus souples qui correspondent aux nouveaux parcours d’étude».

    Cette souplesse dont nous parle Nicole Belloubet ne s’applique pas qu’aux apprentis ; elle est aussi valable pour des étudiants qui vont passer un semestre à l’étranger et qui ont besoin de se loger l’autre semestre.

    L’Enseignement Supérieur et la Recherche, maillon de la chaîne «vertueuse» que s’attache à construire la Région sur son territoire.

    Enfin, dernier volet «à la une» en Région Midi-Pyrénées : l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Des pistes de réflexion sont proposées dans le Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui n’est encore qu’au stade de projet mais qui promet de faire avancer l’idée directrice de la politique de la Région en matière d’éducation, «une mise en réseaux des activités en toile mais pas en étoile».

    Ambitions de ce projet : Assurer la démocratisation de l’accès et de la réussite, être un acteur majeur dans l’économie de l’innovation et garantir un aménagement plus équilibré du territoire régional.

    Avant toute analyse, il est important de signaler que la Région souffre d’un taux de réussite au Bac en dessous de la moyenne nationale (66% en Midi-Pyrénées contre 72%), socle indispensable aux poursuites d’études supérieures. «Nous devons comprendre pourquoi nous avons ce résultat et nous avons l’ambition d’amener le plus de jeunes possible à un diplôme d’enseignement supérieur», souligne Nicole Belloubet.

    En effet, d’après le CEREQ (enquête génération 2007), plus un jeune est diplômé, mieux il s’insère professionnellement. «Accroître la réussite dans l’enseignement supérieur suppose désormais de travailler sur l’accès des jeunes issus des classes populaires qui sont 36% seulement à accéder à l’enseignement supérieur, là où les enfants de cadres sont plus de 70%. Il y a donc bien nécessité pour l’intérêt collectif de démocratiser l’accès et la réussite dans l’enseignement supérieur».

    D’autre part, elle évoque la nécessité pour l’étudiant d’avoir une bonne visibilité de son avenir, une fois le Bac en poche et parle d’une meilleure «fluidité» des parcours. Pour cela, la Région prévoit l’élaboration d’une cartographie de l’ensemble de l’offre d’enseignement supérieur. «Cette cartographie sera conçue pour répondre à un double objectif : d’une part, constituer un outil d’information pour les futurs étudiants, d’autre part, mieux connaitre et appréhender les parcours de formation, pour les professionnels de la formation» (…).

    «Je suis sur l’idée d’un continuum Bac-3/Bac+3, pour donner la possibilité aux jeunes de se projeter».

    Autre aspect du programme : la Recherche.

    Par ses chercheurs et ses laboratoires, la Région Midi-Pyrénées est dotée d’un potentiel exceptionnel. D’après la dernière analyse de l’INSEE (avril 2011), l’économie de l’innovation en Midi-Pyrénées n’a pas d’équivalent en France avec 4,2% du PIB consacrés aux dépenses publiques et privées de recherche et développement.

    Objectifs de la Région face à ce constat : contribuer au rayonnement de la recherche régionale, intensifier la valorisation économique de la recherche et renforcer l’innovation. Nous retrouvons le vecteur commun à tout ce que nous avons vu précédemment : l’aménagement du territoire. «Il faut construire une mise en réseaux et en cohérence des activités de recherche» ; et Nicole Belloubet nous donne l’exemple d’Auch, dans le Gers, territoire agricole sur lequel un laboratoire toulousain s’est installé pour mesurer les applications satellitaires qui peuvent être utiles à l’agriculture.

    «Cela ne veut pas dire d’implanter à Foix ou à Auch des grands laboratoires mondiaux, mais de faire en sorte qu’il y ait sur l’ensemble du territoire des plateformes d’accueil, qui ont une légitimité à être présent sur tel territoire». C’est bien le cas dans l’exemple cité ci-dessus.

    Ambition, justice et aménagement du territoire, voilà pour résumer la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées avec un petit clin d’œil de notre interlocutrice sur le dernier point : «aménagement du territoire, car je suis persuadée que si les 2,5 millions d’habitants de la Région, venaient vivre à Toulouse, ça serait l’enfer !»

    crédit photo de Nicole Belloubet : Philippe Grollier

  • 20 millions d’euros pour la ville numérique

    Doté de 20 millions d’euros, l’appel à projets ville numérique n°2 vise à soutenir «20 à 30 projets» de grandes agglomérations en matière de transports intelligents (autopartage, billettique sur mobile, stationnement…), de services publics mobiles (accès aux services et bâtiments publics, gestion de flottes de véhicules…) et d’information contextuelle (parcours touristique et culturel, visites de musées, informations adaptées en fonction du lieu et du moment…).

    Cette aide de l’État va permettre aux grandes villes d’accélérer la mise en œuvre de leurs projets de services mobiles sans contact et contribuer à créer les conditions de la généralisation de ces services à l’échelle nationale.

    Michel Destot, Président de l’AMGVF, député-maire de Grenoble, souhaite que ce premier appel à projets, qui cible exclusivement les services basés sur la technologie sans contact NFC, soit suivi d’un autre appel à projets pour aider les collectivités à bâtir la cité numérique de demain.

    Plus d’infos sur l’appel à projet :
    www.telecom.gouv.fr

  • CLOE, une solution tournée vers le web 2.0

    CLOE, une solution tournée vers le web 2.0

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    A l’origine, ce socle commun a été mis en place grâce au travail du pôle national EOLE basé au Rectorat de Dijon. Les projets actuels des quatre académies, basés sur ce socle commun sont :

    • CLOE (Cartable en Ligne Ouvert et Evolutif) pour l’académie de Dijon
    • ENOE (Etablissement Numérique Ouvert et Evolutif) pour l’académie de Besançon
    • Le Cartable en Ligne pour l’académie de Créteil
    • L’environnement numérique de travail i-cart pour l’académie de PoitiersFrançois Bouard, conseiller TICE au rectorat de Dijon, nous parle de CLOE. A titre d’information, CLOE est implanté sur l’académie de Dijon dans dix collèges en Côte d’Or, cinq collèges en Saône et Loire, un collège dans l’Yonne et trois lycées. «Environ 10 % des établissements sont concernés par cette phase expérimentale et les déploiements doivent débuter l’année prochaine en fonction de la position des collectivités territoriales concernées».Les grandes familles de services de CLOE sont :

    •    Les outils de communication : mel, bogs, réseaux sociaux …
    •    La «vie scolaire» avec les notes et les absences.
    •    Les services pédagogiques avec le cahier de textes, les espaces de travail (personnels, de travail, de groupe …) et les réseaux sociaux.
    «Les outils de vie scolaire sont les plus rapidement actifs et appréciés. Un accompagnement est nécessaire pour aller vers une utilisation pédagogique qui est plus subtile et modifie quelque peu la relation professeur élèves. Par exemple, les outils, les documents sont fournis à l’élève qui doit se montrer plus autonome mais il peut interroger son professeur à d’autres moments que dans la classe».

    CLOE étant un portail de services, François Bouard insiste sur l’adaptabilité, qui en fait un de ses points forts ; en effet l’établissement ne peut retenir que les outils qu’il souhaite dans un premier temps et pourra progressivement ajouter de nouvelles fonctionnalités.

    Un autre point fort de CLOE est la notion d’intégration de réseaux sociaux.Explications concrètes de François Bouard, avec des exemples d’usages.
    Cas N°1 : «Dans l’enseignement technologique tertiaire, un professeur a traité une étude de cas comportant des dimensions organisationnelle, financière et mercatique avec des groupes composés à partir de trois classes de terminales. Les élèves étaient obligés de communiquer, ils ont réalisé le projet en utilisant le réseau et ses outils».
    Cas N°2 : «En lycée les élèves doivent réaliser des travaux personnels encadrés (TPE) en groupe. N’étant pas nécessairement de la même classe, ils utilisent le réseau social comme outil de communication et d’échange pour réaliser ce travail qui doit avoir une forme numérique».
    Cas N°3 : «En langue, les professeurs utilisent CLOE pour distribuer des documents sonores ou audiovisuels et le réseau pour un travail en commun sur l’écoute des documents».
    «Il faut aussi souligner que le fait d’utiliser un réseau social est un point d’entrée très intéressant pour mieux faire comprendre les règles de fonctionnement de ces outils mais aussi les risques et les chemins conduisant à une utilisation d’un Internet citoyen».

    AJ : Les propositions des constructeurs d’ENT ne manquent pas. Pourquoi avoir fait le choix de CLOE ?
    FB : «La solution retenue s’appuie sur un socle (ENVOLE) qui constitue la brique de base de la solution préconisée par le ministère lorsqu’aucune solution n’a pu être trouvée avec la collectivité territoriale. En Bourgogne, un projet commun avec les 5 collectivités concernées a vu le jour mais il n’a pas abouti principalement pour des raisons financières. Le projet CLOE est né dans ce contexte et dans le cadre d’un premier partenariat avec l’académie de Créteil. Les difficultés financières actuelles de nombre de collectivités expliquent le succès de cette solution».

    En conclusion sur la solution CLOE, François Bouard ajoute : «L’espace numérique de travail CLOE est adapté aux évolutions des usages du numérique généralement qualifiées de web 2.0.
    Cette avance par rapport aux ENT plus classiques est un atout non négligeable pour répondre aux défis que représente la formation des jeunes aux usages numériques de la société et pour leur donner les outils pour évoluer sereinement dans cet univers
    ».