Catégorie : COLLECTIVITÉS LOCALES

  • Construction et équipement des lycées : près de 71 M€ engagés en Aquitaine

    Construction et équipement des lycées : près de 71 M€ engagés en Aquitaine

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    Accessibilité, restructuration, maîtrise de l’énergie… : près de 68 M€ soit 65% des programmes annuels de maîtrise d’ouvrage dans les lycées sont lancés

    Depuis plus de 20 ans, les travaux de construction, rénovation et restructuration des lycées sont engagés par des programmes prévisionnels d’investissement, dits PPI. Ces programmes fixent les grandes orientations de l’action régionale pour l’aménagement des lycées et permettent d’anticiper les besoins en terme démographiques, éducatifs et économiques pour garantir aux jeunes Aquitains leur réussite scolaire, leur épanouissement personnel et leur insertion professionnelle.

    65% des programmes annuels dédiés aux lycées dans le cadre du PPI4 sont ici engagés. Au-delà des mesures de pérennisation du parc immobilier des lycées, la Région souhaite notamment poursuivre et amplifier les adaptations nécessitées par la lutte contre les discriminations afin de favoriser l’égalité des chances.

    Cet engagement massif dès la première commission permanente permet d’une part de répondre plus rapidement aux attentes de la communauté éducative, et d’autre part de s’inscrire dans la continuité du plan de relance économique mis en place par le Conseil régional d’Aquitaine face à la crise.

    Aussi, dans le cadre du programme annuel d’adaptation du patrimoine et dans la continuité des premières opérations lancées en 2011, l’accessibilité (pour tout type d’handicap) est au cœur des priorités. La mise en accessibilité de 29 lycées est par exemple prévue, avec une affectation de 13 M€ correspondant aux études et à une part des travaux nécessaires.

    Plusieurs opérations d’amélioration de la performance énergétique et de développement des énergies renouvelables dans divers lycées sont aussi prévues, à hauteur de 3,5 M€.

    La Région soutient aussi l’équipement des lycées : 1.543.900 € pour compléter ou renouveler du matériel non pédagogique

    930.800 € pour poursuivre l’équipement des laboratoires dans le cadre de la réforme des baccalauréats STI2D

    Dans le cadre de la réforme des baccalauréats Sciences Techniques et Industrielles Développement Durable, la Région Aquitaine s’est montrée réactive en accompagnant la création et l’équipement de laboratoires dans 26 lycées dès la rentrée scolaire 2011.

    Et le numérique dans tout ça ?

    260.000 € pour poursuivre la modernisation du réseau informatique, notamment en vue du déploiement des solutions d’ENT

    Dans le cadre de la mise en place du Lycée Numérique et afin de préparer les établissements à l’arrivée de l’Environnement Numérique de Travail (ENT), des travaux de restructuration des réseaux informatiques sont engagés.
    Car pour exploiter pleinement ces infrastructures, il est nécessaire d’adapter les équipements actifs des réseaux des lycées. L’acquisition de nouveaux matériels et accessoires est indispensable à un fonctionnement performant du réseau.

  • Expérimentations tablettes-ultraportables dans le Rhône : des résultats intéressants pour la communauté éducative

    Expérimentations tablettes-ultraportables dans le Rhône : des résultats intéressants pour la communauté éducative

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    Au terme de deux trimestres d’expérimentation, plusieurs études ont été conduites par la société TNS-Sofrès dans le but d’identifier des axes de travail et de bonnes pratiques pour le déploiement et la généralisation des usages pédagogiques numériques ainsi que l’équipement des collèges.

    Ces études font un constat général : le numérique s’intègre naturellement dans la salle de classe quel que soit le matériel utilisé, mini PC ou tablettes tactiles. Plus précisément, elles sont orientées autour de différents axes de réflexion selon les visions des enseignants, des élèves et des parents :
    •    L’intégration du numérique dans les salles de classes pour une pédagogie active et individualisée
    •    Les enjeux d’une intégration technique optimale du numérique dans les salles de classes
    •    Les atouts et les freins engendrés par la mobilité du matériel

    L’équipe de Ludovia Magazine vous offre un bref résumé de l’étude, en pointant certains aspects généralistes, atouts et points négatifs qui nous ont interpelé.

    Une mobilité contrariée

    Sur les perceptions spontanées, la mobilité du dispositif est particulièrement appréciée, «Avec la classe mobile, ce n’est pas nous qui allons vers l’informatique, c’est l’informatique qui vient vers nous».

    Mais une mobilité contrariée quand même par des contraintes structurelles ; un collège qui a plusieurs étages sans ascenseur ou un autre qui a plusieurs bâtiments, cela ne facilite pas le passage du chariot d’une classe à l’autre. D’où la conclusion d’une nécessité de démultiplication des classes mobiles pour assurer sa mobilité effective.

    Des bénéfices pour les élèves incontestables

    L’usage individuel est vu comme un avantage certain  «Le grand avantage, c’est : un poste, un élève» !

    Travail en autonomie, posture active, levier de motivation, facilitation de concentration, effet désinhibant, «On a des élèves qui se livrent plus devant l’ordinateur», sont des atouts relevés par les enseignants. Mais aussi une gratification et une valorisation ressentie par les élèves, d’autant plus importante pour des populations marquées par un sentiment global de dévalorisation.
    Enfin, ces outils offrent l’opportunité aux élèves d’apprendre à se responsabiliser et à respecter le matériel mis à disposition.

    Des bénéfices aussi pour les enseignants

    Parmi eux, on soulignera une facilité de gestion de classe, une souplesse pédagogique avec la possibilité d’improviser «C’est possible de prévoir un cours du jour au lendemain», facilitation pédagogique grâce à certains logiciels qui permettent aux élèves de visualiser quelque chose et donc de favoriser leur compréhension. Et une réduction de la routine !

    Sur des aspects négatifs, on retiendra une dimension chronophage de la préparation des cours qui est fréquemment relevée, notamment en l’absence de cadre pédagogique bien défini. «On n’a pas que ça à faire de s’occuper des mini-PC, il faut du temps» ; ainsi que le «temps d’installation», unanimement souligné par les enseignants que certains optimisent en prévoyant systématiquement une activité de début de séance (rappel du cours précédent, exercices, correction d’exercices fait à la maison…).

    Au final, des temps d’utilisation minimum de 20 mn.


    Une étude intelligemment réfléchie

    Les technologies ultramobiles (PC ultraportables, tablettes, smartphones) semblent à priori être très adaptées à un usage au quotidien par les collégiens. Faible poids, faible encombrement, autonomie, facilité d’utilisation, mise en route rapide inviteraient à les glisser dans chaque cartable de collégien en complément de l’utilisation de manuels scolaires numériques.

    Avant d’avancer dans des investissements qui vont être pris en charge par les familles ou la puissance publique, Erasme, conduit par le Département du Rhône, a souhaité s’interroger sur les véritables possibilités pédagogiques de ces appareils ou contenus et les confronter aux pratiques réelles d’établissements.

    C’est dans ce cadre qu’ont été conduites ces expérimentations autour des tablettes et ultraportables au collège.
    (Christophe Monnet, Erasme, janvier 2012)

    Plus d’infos :
    Retrouvez tous les détails de cette étude, notamment le bilan par collège, les attentes des enseignants sur : www.erasme.org/

  • Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

    Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

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    Une organisation territoriale très hétérogène

    Le département du Puy-de-Dôme se caractérise par le nombre le plus important en France de petits collèges. Etrange, non, que ce soit lui qui remporte la palme ? En effet, département à l’image rurale, il n’est pourtant pas l’exception unique en son genre à avoir des collèges regroupant moins de 100 élèves ; des départements ruraux, qui  ont subi «l’exode», il y en a d’autres !

    Mais le Puy-de-Dôme, à la différence de certains peut-être, a conservé ses tout petits collèges. Tout petits car sur 58 au total, un tiers ont entre 40 et 200 élèves (37 élèves, le plus petit, pour être exact), un tiers entre 200 et 500 élèves et le dernier tiers entre 500 et 800.

    Bravo, dirons nous, d’avoir su maintenir ces établissements, d’autant que, nous le verrons un peu plus loin, ils bénéficient de la même qualité de services qu’en zone urbaine. Mais leur existence pose une véritable problématique de territoire, comme nous l’explique Paul Chapouly, Directeur de l’Education et des Collèges au Conseil Général du Puy-de-Dôme.

    Cela pose un certain nombre de difficultés de devoir maintenir des établissements en état : coût du transport scolaire, coût de fonctionnement et d’entretien des bâtiments, coût d’équipement…
    L’Education Nationale répartit les moyens par académie ; ceux qui sont mobilisés sur des petites structures ne sont pas mis sur les autres… Des enseignants sont sur deux, voire trois établissements en même temps…
    Les efforts portés en matière d’équipement matériel, de normalisation et de mise à niveau des collèges est le même partout, c’est dire le coût de maintien de ces petits établissements pour le Conseil Général.

    «La politique actuelle du Département est fortement liée à celle de notre partenaire qu’est l’Etat», nous confie le Directeur Education. Les élus sont très attachés à leur territoire respectif et ne veulent pas prendre la décision d’une fermeture de leur collège. Le Conseil Général a donc pour mission de répartir les moyens «équitablement».

    Une mission : répartir les moyens pour maintenir à niveau tous les Collèges du département

    Depuis les années 80, période à laquelle les collèges ont été confiés aux départements, le Conseil Général du Puy-de-Dôme a beaucoup investi, d’abord pour du «curatif» et ensuite vers du «qualitatif».
    «L’Etat nous a laissé des bâtiments en triste état et il a fallu 10 ans pour les remettre à niveau. Maintenant, nous pouvons repenser l’établissement dans son fonctionnement, dans sa pédagogie, dans la qualité de ses espaces et dans ses aspects normatifs», déclare Paul Chapouly.

    C’est donc un «lifting» total que tous les établissements du Puy-de-Dôme ont subi, toujours dans le respect de l’équilibre. Mais maintenant, au delà de la problématique de territoire, le département est confronté à une autre forme «d’exode».

    La crise économique n’a pas favorisé les populations de la classe moyenne à rester en ville. Clermont-Ferrand, la «capitale», s’est peu à peu «vidé» de ses habitants, privilégiant dans un premier temps la «première couronne» puis, sous la pression foncière, la «deuxième couronne» de l’agglomération clermontoise.

    «Sur les quatre collèges concernés par cet afflux de population, nous avons maintenant une grosse pression d’effectifs ; nous avons assez mal anticipé ces déplacements.
    Globalement nous avons suffisamment de place dans nos collèges, mais la répartition est différente
    ».

    Avec la Carte des collèges et la compétence «sectorisation», le Département avait prévu ces changements. En effet, dans cette carte des collèges, on définit quelles sont les communes (les rues pour une ville) qui sont rattachées à tel ou tel établissement. On peut donc faire des prospectives.
    Mais, alors que le déplacement de population en pleine crise économique peut se faire très rapidement, l’extension d’un collège ne peut se faire en un mois !
    «Nous pouvons décider de revoir la carte des collèges pour rééquilibrer les effectifs, mais cela n’est pas aussi simple», nous confie Paul Chapouly.

    Entre problématique de territoire et problèmes d’exode, le Département a créé un groupe de réflexion sur «ce que pourrait être le collège idéal», regroupant différentes institutions (élus, Rectorat…). Des questions comme :
    – «Quelle est la taille minimum à envisager pour un collège pour qu’il y ait une émulation pédagogique» ? Afin qu’il n’ y ait pas une seule classe par niveau (dans ce cas, les élèves se retrouvent toujours ensemble d’année en année)
    – «Quelle est la distance à ne pas dépasser du domicile de l’élève pour le transport scolaire» ?
    – «et si la durée est excessive, y a t-il les structures d’internat pour accueillir les élèves» ?

    Autant de questions pour faire avancer le Département sur sa problématique de territoire…

    Autre aspect de la politique volontariste du département du Puy-de-Dôme : la restauration scolaire.

    Des produits locaux dans les assiettes des collégiens ?

    Evidemment quand on pense Puy-de-Dôme, on pense «L’Auvergne, un grand plateau de fromages». Alors qu’en est-il des repas servis à la cantine ?

    Le Département assure la restauration scolaire dans tous ces collèges ; ce qui est un atout mis en avant par le Directeur Education, sachant que cette compétence sort du champ obligatoire.
    «C’est une façon d’éduquer les enfants à l’hygiène alimentaire et à l’équilibre des repas et c’est donc essentiel d’avoir une action dans ce domaine là», nous confie t-il.
    Et quand on connaît la problématique évoquée précédemment, on comprend l’effort financier fourni par la collectivité pour assurer ce service. Encore une fois, c’est l’équité qui prime, aussi bien dans la qualité que dans le prix de la demi-pension.

    «Nous avons été l’un des premiers départements à mettre un tarif unique de demi-pension dans tous nos collèges», souligne Paul Chapouly.
    Pour aider les personnels des restaurants scolaires, souvent en place depuis de très nombreuses années, une personne référente, (un ancien cuisinier, ce qui lui assure une certaine crédibilité) a été engagée depuis cinq ans pour réaliser les contrôles sanitaires des demi-pensions mais aussi avoir un rôle d’accompagnement, pour le service, pour toute la démarche de traçabilité des produits.

    Produits locaux, filière bio… le Département du Puy-de-Dôme tient à être dans le «mouv» et réfléchit aux pistes des «circuits courts» ; mais, encore une fois, il se heurte à des difficultés inhérentes au territoire. Les producteurs locaux sont souvent des petits producteurs (lait, fromages, viande…), non organisés en filières de distribution qui pourraient répondre aux exigences de quantité, de qualité et surtout de prix de la restauration scolaire.

    «Pourtant, nous pourrions tout à fait envisager d’associer d’autres structures comme les maisons de retraite, les entreprises, les communes et autres qui ont des besoins de restauration collective», nous confie Paul Chapouly.
    «Les filières locales ne viennent pas vers nous non plus. Je pense qu’il y a une méconnaissance des deux milieux».

    Une restauration scolaire pas encore faite de viande Salers, de St Nectaire et de pommes du Limousin mais une restauration «collaborative» sous un aspect : les collèges ont un intranet intitulé «Spidi collèges» dans lequel on retrouve le «Spidi cuisine» qui permet à tous les chefs cuisiniers de pouvoir échanger leurs idées de menus.

    L’usage des Nouvelles Technologies pour mutualiser les restaurants scolaires, mais pas seulement. Le Puy-de-Dôme investit aussi dans l’e-éducation. Il a fait rentrer ses collégiens,  avec ses moyens et dans le maintien de l’équité, dans l’ère du numérique.

    Du numérique pour l’éducation des collégiens

    Le budget éducation représente environ 3,5% du budget global de la collectivité. Et le numérique, environ 3% du budget éducation.
    Pas de choix exclusif pour un matériel en particulier, pas non plus de grosse opération ponctuelle telle que l’opération iPad en Corrèze. Investir en masse dans des tablettes ou des netbooks n’est pas la politique du Conseil Général du Puy-de-Dôme.  «Il ne faut pas non plus changer sans arrêt de produit, car l’appropriation d’un matériel se fait sur 2 à 3 ans», souligne Gilbert Taillandier, Référent informaticien à la Direction Education.

    L’essentiel est d’équiper petit à petit  les collèges et surtout de renouveler le matériel. «Les établissements ne pensent pas à ce genre de détails, alors que les réseaux, les câblages et les ordinateurs ont besoin d’être renouvelés. Il faut donc prévoir ce budget qui est non négligeable», ajoute Gilbert Taillandier.

    L’équipe de la Direction Education n’impose pas de matériel aux établissements. C’est une politique de concertation.
    «Les enseignants font une demande d’équipement discipline par discipline ; au chef d’établissement ensuite de prioriser et de le présenter à la Direction Education du Conseil Général, sous forme d’un projet d’établissement», nous explique Isabelle Dequiedt, Responsable du service équipement des collèges.

    Les enseignants font donc des demandes de matériel en fonction de la formation qu’ils ont reçu et en fonction de leur motivation ; cela laisse supposer que le matériel sera bien plus utilisé que s’il était amené dans une classe sans projet pédagogique derrière…. 
    La concertation est bien le maître mot.

    Des collèges équipés de manière hétérogène, en fonction de leurs besoins et qui adhèrent aussi depuis maintenant 5 ans à l’ENT…
    En effet, c’est une opération qui monte en puissance d’année en année. Les quatre départements auvergnats et la Région se sont lancés dans la course pour doter collèges et lycées de la même solution ENT (pratique pour assurer la continuité). Le déploiement ne s’est pas fait de la même façon partout…

    Un déploiement de l’ENT «à la carte»

    Pour le Puy-de-Dôme,  c’est le choix d’un déploiement d’ENT «à la carte» qui a été retenu.
    «Certaines collectivités ont décidé que 100% des établissements devraient être déployés en une fois. Le département du Puy-de-Dôme a fait le choix d’un déploiement progressif», nous explique Isabelle Dequiedt.

    Les établissements qui le souhaitaient ont donc fait acte de candidature, en mettant en évidence une personne ressources, une équipe porteuse du projet d’établissement et surtout une motivation certaine.
    Isabelle Dequiedt : «Pour nous, il nous semblait indispensable de vérifier en amont que le câblage, les réseaux et  le débit soient assurés et que nous puissions accompagner financièrement et matériellement les candidats avant de valider la mise en place d’un ENT. Ainsi, 10 établissements environ ont été retenus par an».

    «Et nous ne pouvions décemment pas promettre aux 58 collèges en même temps d’être à niveau pour accueillir l’ENT»! ajoute t-elle.
    «On peut penser que les établissements, en faisant acte de candidature, étaient intéressés par l’ENT et qu’ils feront l’effort de l’utiliser», souligne Gilbert  Taillandier.

    C’est donc sur la base du volontariat des établissements que s’est mis en place l’ENT dans le Puy de dôme, sur une phase de cinq années depuis 2007.  Le déploiement à l’intérieur même des collèges s’est fait différemment. Certains ont décidé d’ouvrir toutes les fonctionnalités en même temps et d’autres petit à petit. «Chacun a pu s’approprier l’outil comme il l’entendait», souligne Isabelle Dequiedt.

    Aujourd’hui, dans 75% des collèges du Puy-de-Dôme, l’ENT fonctionne bien.  

    Alors, un déploiement «à la carte» et un bon relationnel avec les établissements, est-ce la méthode à retenir ?

    En tout cas, sur ce territoire, malgré des critiques sur la «lenteur du déploiement», comme nous le font remarquer Gilbert Taillandier et Isabelle Dequiedt, l’ENT affiche de bons résultats, au vu des chiffres de fréquentation et d’utilisation.

    Sur l’année scolaire 2011-2012 – du 1er septembre au 14 octobre, comparé à la période identique de l’année scolaire 2010-2011, on note une augmentation de 130 % des visites, à hauteur égale pour les enseignants, élèves et parents. Et ces publics ne vont pas sur l’ENT que pour y découvrir les notes ou enregistrer des absences. Chaque usage est concerné ; pour preuve les rubriques vie scolaire, usages pédagogiques et information-communication se répartissent équitablement le nombre de pages chargées (environ un tiers pour chacune).

    Même si la réussite ne va pas sans la motivation du chef d’établissement et de son équipe, comme conclusion de Gilbert Taillandier : «Cela dépend beaucoup du Principal, c’est lui qui définit la politique éducative de son établissement».

  • Le Conseil Général du Gard encourage la créativité des jeunes

    Le Conseil Général du Gard encourage la créativité des jeunes

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    Ce concours s’adresse à tous les jeunes de 11 à 25 ans qui pourront partager leur vision de demain dans des domaines aussi variés que le monde du travail, l’enseignement (collège, lycée, université), la famille, les amis, les sports et loisirs, les transports.

    Pour concourir, les participants doivent réaliser une vidéo de 3 minutes maximum («pocket film ») à l’aide d’un téléphone portable ; la poster sur youtube ou dailymotion et s’inscrire sur notre site gardmotion.com (il est possible de participer seul ou en équipe).

    10 vidéos seront récompensées : une pour le prix du public et 9 pour le prix du jury.
    Le «Prix du Public» récompensera le candidat ou l’équipe du pocket film qui aura remporté le plus de votes sur le site gardmotion.com et se verra remettre une tablette numérique d’une valeur de 700 €. Les votes seront comptabilisés jusqu’au 17 février 2012 à 17h.

    Les «Prix du Jury» récompenseront 3 vidéos dans chacune des 3 catégories (11 à 15 ans, 16 à 20 ans et 21 à 25 ans) :
        1er Prix : un ordinateur portable d‚une valeur de 1500 €,
        2ème Prix : une tablette tactile d’une valeur de 700 €,
        3ème Prix : un appareil photo numérique ou une console de jeu d’une valeur de 300 €

    Le jury appréciera les pocket films sur des critères d’esthétisme, d’originalité, de composition, de cadrage et de cohérence avec la thématique «Vivement Demain». Il sera composé d’élus du Conseil général du Gard, de professionnels de l’audiovisuel et de notre parrain, l’acteur Nassim Si Ahmed.
    Les lauréats seront récompensés lors d’une cérémonie de remise des prix le 30 mars 2012 au cinéma Kinépolis à Nîmes.

  • Les collectivités territoriales récompensées sur EDUCATICE

    «Rentrer dans l’économie de la connaissance n’est pas facile, aucune institution ne connaitra le monopole de la connaissance, dans le futur ils travailleront avec des partenaires cognitifs  et où les collectivités territoriales seront le point central. Le futur sera basé sur la connaissance et la créativité. Nous espérons que nous utiliserons plus intelligemment les financements européens. Une partie de ces savoirs seront partagés par les porteurs de projet apprenant, ils vont apprendre vers les autres, avec les chercheurs mais ainsi les citoyens qui apportent leur savoir, leur observations et leur demande. C’est en se concentrant sur ces aspects que le jury s’est orienté dans ses choix et sa sélection» déclare Laura Garci présidente du Jury

    «Pour les prochaines éditions nous allons ouvrir à l’international et pourquoi pas l’Afrique. Nous comptons créer une grand famille» conclue-t-elle avant la présentation des lauréats.

    Le palmarès des Trophées des Technologies éducatives

    Mention spéciale : Le Cube projet GamePlay
    Le projet consistait en la mise en place d’un programme «connectons nos écoles» au sein des établissements scolaires de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest. L’objectif  est la création de Serious Game sur tablettes tactiles par les élèves et les enseignants.
    Medon, Issy les moulineau, Chaville, ont participé au programme. Les classes ont créé le scénario, les élèves ont travaillé sur la jouabilité, créés les décors et à la fin de l’année, ils ont joué avec leur jeu. Il y a aussi un site collaboratif pour partager leur expérience, les enfants ont présentés le jeu lors d’une soirée (voir reportage sur le site lecube.com). L’année prochaine l’équipe du Cube évoqiue un projet de travaille sur la réalité augmentée dans la continuité de ce jeu.
    En matière d’innovation, ce projet était le plus innovant des projets présentés.

    Mention spéciale : Ecole centrale de Nantes – Projet « MarKus PROJECT »
    Le projet MarKus est un site collaboratif qui permet de partager des documents, des comptes rendus de TP collaboratif, permet de réduire le nombre de rapport remis en retard, consultation des corrections par les enseignants et n’importe quel membre du groupe, et génère une économie de dizaine de millier de copie par an.
    MarKus Project s’ouvre à tout ce qui permet de publier des rapports. C’est une application web destinée à simplifier le tâche de correction des schémas et de compte rendu par les étudiants dans le cadre de TP ou projets (initialement d’informatique, mais il s’étend à dautres domaine) ; l’amélioration des processus de correction des devoirs est un enjeu crucial dans l’amélioration des prises de notes par les étudiants.

    4eme prix Conseil Général des Alpes-Maritimes – laboratoire d’évaluation de l’innovation et des usages
    Enjeux du projet : la confiance dans le parc informatique des collèges du département des alpes-maritimes, le désir des enseignants de trouver de nouvelles voies pédagogiques et l’appétence des élèves pour utiliser les TICE ont conduit les partenaires CG, académie, CRDP avec la participation de certains collèges. Il s’agissait de construire le chaînon manquant susceptible d’évaluer et d’accompagner les nombreuses initiatives des collèges et des enseignants en apportant une démarche d’innovation, le partage d’informations, et une meilleure sécurisation et un bon usage des financements publics.

    3eme prix : la région Auvergne – Expérimentation de manuels numériques en région Auvergne
    Enjeux du projet :  Expérimenter les manuels scolaires de demain, les manuels numériques dans 12 lycées de la Région Auvergne. Différents équipements ont été testés, afin d’évaluer ceux qui sont les plus efficients et complémentaires des manuels numériques : vidéo-projecteurs interactifs, classes mobiles, netbook, tablettes, tablettes PC, boitiers de vote, etc.

    2ème prix : Conseil Régional d’Aquitaine – SENS – Système Numérique pour les Sciences
    Enjeux du projet : Le Conseil Régional d’Aquitaine généralise sur son territoire l’usage d’un outil scientifique permettant de former les élèves aquitains à l’utilisation de systèmes d’expérimentation numérique pour les sciences et ce à destination de l’ensemble des lycées généraux et technologiques, ainsi qu’aux lycées professionnels dispensant une formation dans le secteur industriel.

    1er Prix : Conseil Régional de Basse Normandie – Education aux Usages des écrans
    Une action d’éducation aux usages des écrans par les jeunes qui se déroule en 3 volets :
    –  des ateliers de sensibilisation des jeunes
    –  des actions de formation des formateurs
    – l’organisation de conférence-débat avec un grand témoin sur les enjeux de l’éducation numérique

    Animateur de la conférence : Gilbert AZOULAY, Directeur délégué AEF,

    Intervenants :
    Présidente du jury, Laura GARCIA VITORIA, vice-présidente et directrice scientifique de Fondation des Territoires de Demain,
    Pascale LUCIANI BOYER, Maire-adjointe de Saint-Maur des Fossés, AMIF,
    Cyril DUCHAMP, journaliste AEF ,
    Ghislaine de CHAMBINE, Directrice de pôle, Tarsus ,
    Valérie KLEIN, chargée de communication, Direction générale de l’enseignement scolaire Sous-direction des programmes d’enseignement, de la formation des enseignants et du développement numérique Ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative,
    Laurent BRISSET, Conseiller éducation, ARF ,
    Jean-Pierre QUIGNAUX, chargé de mission, ADF.

  • Les Régions demandent à l’Etat de relever le défi du numérique au lycée

    Ainsi, une grande majorité de Régions investissent fortement dans la maintenance technique des équipements informatiques et des réseaux, qui ne relève pourtant pas de leurs responsabilités. De plus, la moitié dʼentre elles prennent en charge lʼassistance aux usagers que sont les enseignants, voire organisent des formations aux usages des ENT.

    Pourtant, la France est très mal placée (24ème rang sur 27 dans lʼUnion Européenne) dans la maîtrise de lʼoutil numérique en milieu scolaire. Les équipements existent. Encore faut-il que les enseignants et les élèves les utilisent, dʼoù lʼimportance de la formation et de lʼassistance aux usagers, responsabilités du Ministère en charge de lʼEducation nationale. Or, les moyens réellement accordés dans les lycées à lʼassistance de proximité aux enseignants et aux élèves sʼeffondrent. Sans même parler de la réforme catastrophique de la formation initiale des enseignants, les crédits consacrés à leur formation continue étant en constante diminution.

    Un an après lʼannonce de son «Plan numérique», lʼARF demande au ministre de lʼEducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative dʼassurer pleinement ses responsabilités. La réduction de la fracture numérique, la lutte contre lʼéchec scolaire et la préparation à lʼinsertion dans la vie professionnelle des lycéens sont à ce prix.

    «Les investissements numériques en éducation sont des investissements majeurs pour aller vers la société de la connaissance et ce, dès la formation initiale et dans la formation professionnelle, pour qu’elle soit une chance pour tous et une possibilité pour notre pays de franchir des étapes importantes» déclare François Bonneau, Président de la Région Centre et Vice Président de l’ARF.

    «Notre étude se situe dans le cade de l’enseignement présentiel et classique mais aussi pour la formation ouverte et à distance : le numérique constitue une opportunité extraordinaire du moment que ce n’est pas doubler ce qui existe par ailleurs sur le papier, mais la possibilité de mette en oeuvre des stratégies pédagogiques plus performantes, qui permet un suivi personnel et un travail collectif»

    «En tant que Région en responsabilité de la formation tout au long de la vie, nous avons fait des efforts d’investissement très importants depuis quelques années : cette réalité se traduit par un taux d’équipement  de 2,7 élèves par ordinateurs et de 2,3 si on prend en compte les lycées professionnels, en 2010 on était à 3, 1 donc une progression de la densité des équipements dans les établissements.»

    «Il est important de dire que la quasi totalité des salles sont équipées de vidéoprojecteurs. Sont posés dans cette enquête le problème du matériel, mais aussi des usages et la question est de savoir s’ils sont à la hauteur des investissements effectués et nous posons donc la question de la responsabilité des investissements et de la maintenance et du rapport Etat/Région et avec les éditeurs : il y a en effet des enjeux intellectuels et financiers considérables.»

    Les principaux enseignements de l’enquête ARF :

    (réalisée de juin à juillet 2011, sur 26 régions, 22 régions essentiellement métropolitaines ont répondu à cette enquête):

    Premiers constats : Il y a beaucoup d’investissement dans l’accompagnement humain!

    Trois points principaux sont évoqués dans l’enquête :
    – la maintenance technique
    – l’assistance des usagers
    – la formation continue des personnels`

    Autres constats

    Il est difficile pour les Régions de savoir ce que font les rectorats notamment sur les 3 principaux points de l’enquête ; on évoque que ce sont souvent les enseignants qui s’occupent de la maintenance, alors que dans les établissement agricoles, les moyens sont plus conséquents (c’est le Ministère de l’Agriculture qui finance).

    On note au niveau des rectorats que les moyens sont en baisse pour la formation des enseignants aux usages du numérique, notamment à cause de la RGPP : corollaire, les régions investissent de plus en plus car les rectorats investissent moins.

    Coté Région, on mesure l’engagement de moyens en ETP (Equivalent Temps Plein), pour les rectorats, ce sont des heures supplémentaires ou des décharges horaires : pas d’homogénéité selon les rectorats, «c’est comme s’il y avait 30 ministères de l’éducation nationale !» clame François Bonneau.

    La France est le 4ème pays sur 27 en Europe sur l’équipement informatique des établissements : câblage des lycées, TBI, ordinateurs, tablettes, mais au 24ème rang sur les usages !

    En ce qui concerne les ENT : 17% seulement disposent de cahiers de texte, 12% des enseignants utilisent les TICE en France et pourtant 65% en Grande Bretagne (Rapport Fourgous).

    Les Régions n’ont reçu aucun financement de l’Etat pour assurer le maintenance du numérique, elles financent donc seules ces efforts sur leurs fonds propres. 

    Les heures supplémentaires sont remplacées aujourd’hui par des indemnités pour usage du numérique : il faut clarifier les responsabilités. Interrogeons nous : A quoi cela sert-il de s’occuper de la maintenance si les usages ne bougent pas. Pas de formation initiale des enseignants et très peu de formation continue, une formation de 3 heures va t-elle suffire aux enseignants pour se mettre au numérique ?

    «Ainsi, annoncer un « Plan numérique » ne sert, dans ce contexte, à rien», souligne François Bonneau, qui ajoute : «Nous n’avons pas vocation à nous substituer à l’Etat pour assumer la formation au numérique».

    En matière de support pédagogique, il y a aujourd’hui multiplicité et juxtaposition des supports ; il faudrait faire des choix ou élaborer des stratégies, «le papier ne va pas disparaitre et nous ne le souhaitons pas, mais nous souhaitons une cohérence au niveau du Ministère. L’autonomie des Rectorats, au niveau des ENT, n’est pas une bonne chose pour la cohérence dans les formats des ressources, notamment pour permettre aux éditeurs de pouvoir développer une offre cohérente nationale comme ils le font sur le support papier».

    En dernier point, ajoutons que l’ARF a mis en place un groupe de travail sur le sujet avec le Ministère de l’Education Nationale avec la volonté d’avancer, mais les décisions mettent du temps à venir…

  • OrdiLib’ : la Région Midi-Pyrénées offre l’égalité des chances à ses lycéens

    La procédure est simple : les élèves ont eu à remplir un formulaire pour accéder à l’opération ; ce sont 11 000 demandes qui ont été adressées à la Région et donc 11 000 ordinateurs qui vont être distribués d’ici le 13 décembre dans 85 lycées régionaux.

    «Cette année nous avons un peu de moins de demandes que l’an dernier, 11 000 au lieu de 13 000 ; déjà il y a 6 % de redoublants, qui ont déjà un ordinateur. Et surtout, ce qu’il y a de nouveau cette année, c’est que le pourcentage d’ordinateurs commandés par des familles qui ont entre 830 et 1300 € mensuels pour un couple avec deux enfants représentent 70% de ce qui nous a été demandé. Ce qui prouve bien que l’objectif de la démarche sociale est atteint», souligne Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées.

    La participation financière demandée aux familles est variable en fonction du quotient familial, allant de 30 € à 480 €.

    «C’est une mesure sociale, l’offre est sous conditions de ressources, ce qui ne veut pas dire que les catégories plus aisées ne peuvent pas acquérir un ordinateur mais ils le paient au tarif qui est le nôtre », ajoute Martin Malvy

    L’ordinateur est fourni avec un système d’exploitation Windows 7 pro et des logiciels. Il n’y a pas d’abonnement internet prévu pour les familles mais, dans chaque lycée, les élèves peuvent utiliser des connexions gratuites ; «en réalité  il y a 400 lieux publics internet (dont les 146 lycées, des cyberbases…) qui proposent une connexion internet fournie par la Région», souligne Martin Malvy .

    «L’objectif c’est bien de ne pas imaginer qu’il puisse y avoir côte à côte deux enfants qui font les mêmes études, l’un qui a l’ordinateur comme outil de travail et l’autre qui ne l’a pas parce que ses parents n’ont pas les moyens de lui acheter. C’est l’égalité des chances», conclut Martin Malvy

  • Plus de 250 millions d’euros par an dans le numérique éducatif

    Quel est le poids des investissements dans les nouvelles technologies éducatives des collectivités territoriales ? Que coûte le renouvellement des matériels chaque année ?  Quels choix stratégiques entre Tableaux Blancs Interactifs fixes ou mobiles, vidéoprojecteurs ?  Doit-on équiper des classes informatiques ou équiper des élèves en ordinateurs portables ou tablettes numériques ? Que coûte à la collectivité le raccordement des établissements en haut-débit et quels frais de fonctionnement et d’abonnement cela implique t-il ?

    Voici quelques-unes des questions que l’étude a tenté d’élucider et qui permet de mettre au jour le poids des TIC dans l’éducation au regard des investissements dans les collèges, supportés par les départements.

    Plus de 250 millions d’euros par an pour le numérique dans les collèges !

    Sur la base des réponses données lors de cette enquête, et après extrapolation, les collectivités départementales dépenseraient chaque année 257 millions d’euros* pour le numérique dans les collèges avec une croissance forte** de ces budgets depuis 2009. La part du numérique dans ces actions serait donc conséquente.

    Pour rappel, les départements français dépensent chaque année 4,565 milliard d’euros pour les collèges qui se répartissent en 2,099 milliard pour le fonctionnement  et 2, 466 milliard pour l’investissement (source OFL 2010)
    Un regard critique mais constructif sur le numérique en classe

    Ce sont les directions éducation des conseils généraux qui, à 69% qui pilotent les politiques en matière d’investissement et d’usage du numérique dans les collèges, bien que souvent les Directions des Services Informatiques soient également dans la boucle. Les principaux interlocuteurs des collectivités sont les missions TICE des rectorats et des autres collectivités territoriales notamment à l’échelle des Régions pour le déploiement des Espaces Numériques de Travail.

    En ce qui concerne l’évaluation des usages et des politiques d’appui au développement et à l’équipement, la plupart des départements, dans leur grande majorité, disposent d’outils de suivi ou d’analyse, soit élaborés en interne, soit fournis par leurs partenaires, mais un nombre important de départements soulignent que les collèges ne leur fournissent pas suffisamment de données significatives leur permettant d’évaluer l’usage réel par les professeurs et les élèves des équipements ou des ressources qu’ils financent  ! Un véritable dispositif d’évaluation des usages des TICE doit être mis en place.

    Pour l’avenir, face aux projets d’évolution des compétences et aux incertitudes budgétaires, 59% des départements interrogés pensent que les investissements dans le numérique seront affectés, ce qui pourrait se traduire par une diminution des lignes d’actions « expérimentations et investissements » dans le futur.

    Les partenariats public-privé sont des solutions qui sont parfois envisagées pour pallier à ces possibles évolutions, cependant les départements restent convaincus  pour la plupart qu’il faut garder la maîtrise dans ces domaines qu’ils pensent indispensables à la cohérence et au développement de leurs territoires. Ce qui ne les empêche pas de souhaiter également à la quasi-unanimité, un renforcement de l’Etat vis à vis de ses engagements financiers, et de son investissement dans la formation initiale et continue des enseignants et de l’ensemble des personnels impliqués dans le numérique.

    Forts de leur expertise, les directions éducation qui pilotent les actions de développement du numérique dans les collèges proposent plusieurs pistes d’actions qui pourraient doper les usages du numérique en classe :
    –    Equiper toutes les classes en matériels (Internet, TNI,..)
    –    Consolider l’existence et les moyens des référents numériques des établissements
    –    Développer et renforcer la formation continue des enseignants sur l’utilisation des TICE
    –    Développer une politique d’incitation aux usages au niveau de la hiérarchie (Etablissement et Ministère)
    –    Adapter l’organisation de l’établissement en fonction du numérique et non le contraire.

    Quelques données chiffrées (premières estimations)
    • Part des budgets éducation dans le budget général des départements : 11,7%
    • Part du numérique dans le budget éducation : 4,9% (4,86% pour 2011)
    • La part du numérique a évolué de 2008 à 2010 de 3,5% à presque 5% aujourd’hui
    • Investissement moyen par élève : 835 euros(budgets général éducation)
    • Investissement« numérique » par élève : 40,30 euros

    Poids et échantillon représentatif constituant cette première évaluation.

    Cette première étude devra s’achever en décembre 2011, les premiers résultats de l’enquête sont estimés selon un échantillon de réponses qui représentent :
    – 2391 établissements publics et privés (collèges)
    – 1 123 276 élèves en collège (en croissance chaque année)
    Soit 35% des élèves en France scolarisés en collège (Chiffre Ministère de l’éducation nationale 2009-2010 : 3 206 112 élèves – source : http://www.education.gouv.fr/pid338/l-education-nationale-en-chiffres.html)

    Les partenaires de l’étude
    L’étude est gérée par l’équipe de Ludovia Magazine sous la responsabilité de la Mission Numérique de l’ADF.

    Des partenaires constructeurs et éditeurs ont souhaité s’associer à cette initiative et apportent leur soutien financier, qui permet la réalisation effective de l’étude : INFOSTANCE/IT’S LEARNING, éditeurs d’ENT, PROMETHEAN et SMART TECHNOLOGIES, fabricants de Tableaux Interactifs et SFR, fournisseurs de services et solutions liés à la téléphonie et à l’Internet pour l’enseignement scolaire.

    L’Assemblée des départements de France : www.departements.org

    Nota :
    * 129 millions en investissement et 128 millions en fonctionnement
    ** + 25% de 2009 à 2010, +9% de 2010 à 2011

  • Expérimentation du manuel numérique en Région Auvergne

    Expérimentation du manuel numérique en Région Auvergne

    lyceebrugieremanuelnumerique17101132Rencontre avec M. Le Proviseur Adjoint Didier Delville et des membres de la Délégation académique aux TICE (DATICE), Mme Jeanine Closset, CTICE adjoint et M. Peter Steck, professeur d’allemand à l’IUFM chargé de mission pour les usages pédagogiques du numérique à la DATICE, présents pour assurer l’accompagnement pédagogique du projet ; le Rectorat étant partenaire de la Région pour cette opération.

    L’expérimentation concerne 12 établissements de la Région Auvergne (lycées d’enseignement général, lycées professionnels, technologiques et agricoles), 825 élèves de classe de seconde et première et 48 enseignants.

    Le lycée Ambroise Brugière compte 1068 élèves dont 75 sportifs de bon et haut niveau (pôle espoir judo mixte, pôle espoir handball filles, pôle France lutte garçons et l’ASM rugby, football et basket).  Cette population de sportifs a un emploi du temps assez morcelé entre les heures d’entraînement, les séjours à l’étranger… et pour la plupart, ils sont internes. «Ces jeunes gens sont souvent là sur une période allant de vacances à vacances», nous confie Didier Delville.  «Ils ont des périodes d’entraînement qui sont prises sur les heures de cours donc ils loupent certains cours».

    C’est donc pour les «aider» à suivre leur cours quasi normalement et bénéficier d’un accès aux ressources numériques quel que soit leur lieu d’entrainement que le lycée a choisi de tester les manuels numériques avec eux.
    Comme ils ne sont pas tous dans la même classe, les élèves de leur classe bénéficient eux aussi de l’expérimentation.

    Mise en place de l’expérimentation

    Quatre matières vont êtres dispensés avec les manuels numériques : l’espagnol, les mathématiques, les sciences économiques et sociales et la physique chimie. Le matériel est fourni par la Région. Le lycée Ambroise Brugière a choisi des netbooks (54), mais le choix du matériel était libre (tablettes, ordinateurs portables,…).

    Trois vidéoprojecteurs interactifs sont également fournis pour ce lycée qui comporte déjà beaucoup d’équipements, de par son utilisation permanente de l’ENT (cahier de textes, appel des élèves, notations, actualités, ressources en ligne…) : chaque salle est équipée d’un ordinateur et le lycée possède 15 vidéoprojecteurs à focale courte émulation TBI… et surtout, les enseignants sont déjà familiarisés avec l’outil numérique et ont bénéficié de formations.

    Pour cette expérimentation, ils ont choisi les manuels numériques avec lesquels ils veulent travailler.
    Enfin, pour améliorer le réseau, la Région va connecter l’établissement à la fibre optique.
    C’est donc dans un «e-environnement» que l’expérimentation se met en place.

    Fonctionnement au quotidien

    Didier Delville nous explique : «Les netbooks vont être réservés au prêt. Un prêt de jour dans deux salles d’étude qui seront à la disposition des trois classes de seconde retenues pour le projet, dans lesquelles les élèves pourront compléter leur cours pendant les heures d’étude. Un prêt du soir pour les sportifs qui sont internes et qui pourront utiliser les netbooks dans des salles équipées d’internet à l’internat et enfin un prêt de week-end pour les sportifs de bon niveau. Enfin, comme les netbooks seront disposés sur trois chariots, l’utilisation pourra se faire en classe selon les besoins des enseignants». De plus,  Les professeurs participant au projet sont affectés dans des salles déjà équipées d’un vidéoprojecteur interactif.

    Les objectifs recherchés dans l’utilisation du manuel numérique

    •    Accéder aux manuels numériques dans la classe, pour une meilleure animation et interactivité du cours.
    «Comment est ce que je peux impliquer davantage l’élève dans le travail en classe»,  est un des objectifs comme nous l’indique Peter Steck.

    •    Accéder aux manuels numériques dans l’établissement et à l’internet pour un travail hors du temps «obligatoire»
    «Etudier comment organiser le travail hors de la classe. Nous allons regarder comment nous allons pouvoir utiliser ces ressources pour améliorer le travail personnel», ajoute Peter Steck

    •    Accéder aux manuels numériques dans les locaux annexes du lieu d’entraînement des sportifs
    «Le samedi par exemple, deux assistants d’éducation de l’ASM les récupèrent et ils peuvent travailler sur leur netbook dans une salle mise à disposition, sur la plage horaire qu’ils auront définie au préalable avec le conseiller d’éducation du lycée ; l’internat du lycée étant fermé le samedi, la prise en charge de ces élèves est réalisée par des éducateurs de l’ASM», nous explique Didier Delville.

    •    Prise de contact possible à tout moment et à distance avec le professeur.
    «L’élève peut récupérer une leçon qui aura été faite en classe et il pourra poser des questions à son enseignant via l’ENT. On peut tout à fait imaginer l’élève qui va faire un exercice du manuel numérique et qui pourra l’envoyer à l’enseignant via l’ENT. Un échange peut facilement s’établir, à distance (…)», déclare Didier Delville.

    «L’enseignement à distance demande une ergonomie pédagogique différente et le manuel numérique va peut être s’avérer plus adapté», ajoute Peter Steck.

    Enfin, le manuel numérique devrait favoriser le travail collaboratif ; travail facilité par le fait que tous les lycées qui font partie de l’expérimentation ont le même ENT.
    «Ce qui devrait ressortir aussi de cette expérimentation, c’est que les professeurs vont pouvoir faire des commentaires sur ce qui marche ou pas, des propositions d’évolution dont ils vont pouvoir faire bénéficier tout le monde», confie Peter Steck et il ajoute «des groupes collaboratifs inter-établissements par discipline ont déjà été créés sur l’ENT».

    Au delà des objectifs élèves-enseignants, Jeanine Closset nous explique que l’expérimentation va être suivie de près par tous les corps d’inspection, les inspecteurs pédagogiques, «pour voir ce que sera l’apport du manuel numérique dans les différentes matières».

    Le but de l’expérimentation est bien de juger de l’utilité et des apports du manuel numérique mais pas seulement. «La Région Auvergne a voulu expérimenter le manuel numérique mais aussi le matériel lié au manuel ; plusieurs types de matériel sont testés (netbooks, tablettes, ordinateurs portables) , afin de tirer des conclusions sur le matériel le plus adapté au manuel numérique», nous explique Jeanine Closset.

    Une expérimentation «manuels numériques» en marche pour que «le jeune devienne acteur de sa formation».

    Rendez-vous dans quelques semaines sur Ludovia magazine pour un retour d’usages…