Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Le championnat départemental d’orthographe à l’heure du numérique à Alençon

    Le championnat départemental d’orthographe à l’heure du numérique à Alençon

    140520124fb0fc212f63a
    Comme l’an dernier, une centaine d’élèves de 4ème et 3ème de 17 collèges de l’Orne qui ont passé les quart et demi-finales se sont présentés pour une épreuve en deux parties :
    –    Une dictée qui est immédiatement corrigée par des enseignants présents ;
    –    Et un quizz, qui pour la première fois cette année s’est passé avec des boîtiers de réponse et le logiciel Flow !

    Les boîtiers de réponse CPS Pulse ont été distribués aux élèves de manière nominative, rendant le quizz interactif.

    Sous la diction du texte d’Albert Cohen, les plumes remplissent les feuilles qui sont ramassées pour être corrigées dans une autre salle, pendant que démarre la correction sur l’écran.

    Après la présentation des quelques pièges de la dictée, les élèves concentrés écoutent les rapides explications de prise en main du boîtier de réponse.
    Le quizz peut commencer. 12 questions se succèdent portant à la fois sur l’orthographe et sur la langue et littérature françaises. Chaque question posée donne lieu à un choix d’une seule solution parmi les 3 réponses proposées. L’affichage des numéros des participants permet d’identifier les personnes qui tardent à répondre.

    Le questionnaire se termine et les élèves peuvent faire une pause avec un goûter servi hors de la salle.

    À la pause, quelques élèves livrent leurs impressions sur l’épreuve. Beaucoup ont, semble-t-il, manqué de temps de relecture pour la dictée mais aucun ne l’a trouvée excessivement difficile. Les questions posées lors du quizz étaient pour la plupart en lien avec le programme de français suivi en classe.

    Pour Clémence, une des finalistes du quizz et pour Clotilde et Juliette, du collège Foch (l’Aigle), l’utilisation des boîtiers est simple ; elles trouvent cela très bien et pratique et les verraient bien dans le cadre d’un cours. De plus, cela fait des économies de papier, précisent-elles.

    Chayma, Perrine et Alexandre avouent avoir eu peur de potentiels bugs et du retour au papier, mais ont trouvé rassurant de voir les numéros et les pourcentages de réponse s’afficher. S’ils avaient cette technologie au collège, ce serait «super plus moderne», innovant. Un des avantages soulignés est le fait de pouvoir participer sans prendre la parole devant tout le monde.

    Les élèves reviennent dans l’amphithéâtre et le championnat se termine avec une explication des réponses du quizz, et enfin la remise des prix offerts par Ouest France, la librairie Le Passage et le Crédit Agricole.

    Félicitations au gagnant Max Ferrier, du collège François Truffaut d’Alençon, ainsi qu’aux autres gagnants et participants et aux organisateurs pour s’être lancés dans cette aventure, et rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

    Plus d’infos :
    Retrouvez la dictée dans l’article de Ouest France

    Toutes les solutions eInstruction, boîtiers de réponse et le logiciel Flow! sur eInstruction.fr

     

  • L’ENT, un travail d’équipe

    L’ENT, un travail d’équipe

    «Vous voyez, je peux constater quelle a été la fréquentation sur toute la semaine ; par exemple sur mardi, je vois qu’il y a eu 3000 pages vues», déclare Pascale Petitjean, Principale du Collège Daniel Argote d’Orthez lorsqu’elle aborde le sujet du nouveau module de vie scolaire Scolastance que son équipe a adopté depuis la dernière rentrée.

    Un tableau de bord du vécu de l’élève

    En tant que chef d’établissement, elle trouve très pratique de pouvoir accéder depuis son ordinateur à plusieurs données d’ordre administratives ou pédagogiques sur la vie de l’élève à un instant donné, sans avoir recours à un de ses collaborateurs. «C’est un concentré de toutes les données (notes, absences…), un véritable tableau de bord du vécu de l’élève à l’instant T», ajoute t-elle.

    Ce lieu commun à tous mais en accès unique (chaque membre de la communauté éducative a son propre code qui lui donne un accès limité à ce qui le concerne directement), est aussi un espace qui simplifie la vie de Joël Beney, enseignant d’anglais. Pour lui, pas de doute, l’ENT lui permet un gain de temps sur chaque séquence de cours.

    Avec l’ENT, tout le monde gagne du temps

    L’appel qui se faisait auparavant sur papier, sans parler du dérangement que cela occasionnait lorsque les surveillants venaient chercher les «billets» en pleine séance, est maintenant réglé en quelques secondes et Joël Beney sait instantanément sur son ordinateur quel élève va être absent et pourquoi. Avant, «j’étais inondé de papiers ; aujourd’hui, tout se trouve au même endroit et je peux vérifier les choses très rapidement ; le gain de temps et d’efficacité en plein cours est indéniable. En gros, les papiers, on ne les lit jamais».

    Après l’appel, il  fait venir un élève sur l’ordinateur de la classe pour rechercher, sur l’ENT, l’Agenda à la date du jour. L’élève a directement accès au document de travail pour la séance, visible par tous sur le Tableau Numérique Interactif. En effet, notre enseignant convaincu utilise beaucoup la fonction «cahier de textes». Il y dépose, à chaque heure de cours, les devoirs à effectuer et très souvent une «trace» du travail réalisé en classe (sous format PDF, par exemple).
    Avec l’ENT et la mise en ligne de toutes ces données, plus d’excuses pour les élèves d’avoir oublié de faire leur travail ; même s’ils n’ont pas le temps de noter quelque chose, ils peuvent retrouver en se connectant avec leur propre mot de passe, à la maison ou sur un ordinateur de la salle informatique, le travail que Joël Beney leur a donné.

    Quant à Lucien Nozzi, Principal Adjoint, il s’occupe, entre autres, de saisir les notes des élèves dans l’ordinateur et avec ce nouveau module de vie scolaire, sa tâche est largement simplifiée, comme il nous l’indique, «tout se fait pratiquement tout seul et c’est pour moi un très gros gain de temps».
    Il utilise également l’ENT pour informer les parents sur toutes les actions qui sont proposées aux élèves  sur la fonction «agenda».
    Il souligne qu’au début, les parents se connectaient à l’ENT par curiosité ; désormais, ils regardent tous les jours et c’est un vrai média qui se crée entre les personnels du collège mais aussi les personnes extérieurs comme les parents.

    Gain de temps également pour le personnel de la Vie Scolaire. Avec l’ENT c’est instantané, «avant, le surveillants devaient passer toutes les heures dans les salles de classe pour récupérer les billets d’absence», précise Stéphanie Orré, Conseillère Principale d’Education. «Le soir, nous devions vérifier la concordance des absences entres les billets et les cahiers». Tout ce travail n’est plus à faire.

    Et autre avantage, les parents ont accès en temps réel aux données de leur enfant, comme les absences, heure par heure.
    Pour Stéphanie Orré,le «plus» de ce module par rapport au logiciel utilisé avant est que les absences sont maintenant gérées heure par heure ; avant, c’était jour par jour.

    Elle indique enfin que les motifs d’absence peuvent être notifiés par les parents directement sur l’ENT mais doivent également être envoyés par courrier (pour le cas où un enfant aurait récupéré le code de ses parents, précise la CPE !).

    Le numérique, via la brique Vie scolaire de l’ENT, est bel et bien entré dans les mœurs de chaque membre de la communauté éducative du collège Argote d’Orthez. L’ordinateur en classe associé au Tableau Numérique Interactif sont deux  outils qui se révèlent complémentaires à l’utilisation de l’ENT, comme l’a démontré notre enseignant d’anglais.

    Zoom sur l’action du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques avec Dominique Provot, Chargée de mission e-éducation à l’Agence Départementale du Numérique dont le principal objectif est le développement des usages numériques sur le territoire.

    Le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, qui gère 49 collèges publics et  33 collèges privés développe une politique e-éducation sur plusieurs plans. Cela passe par la mise en réseaux très haut débit des établissements et l’amélioration du réseau interne dans chaque collège. Le CG 64 a également largement contribué à la fourniture en matériels numériques complétée par des dotations sur appels à projets (baladeurs MP3, TNI,…) ; aujourd’hui, il s’oriente vers la contractualisation avec les établissements, ce qui permet à chacun de choisir de manière cohérente le type de matériel en fonction de  son projet.

    La mise en place d’un réseau d’ATI (Agents Techniciens Informatiques) est engagée depuis peu, pour répondre à la problématique de la maintenance : une personne ressource  sera présente dans chaque collège !

    Sans oublier l’ENT Argos64 (déclinaison de l’ENT Argos du Rectorat de Bordeaux) ! Son élément essentiel est le module pédagogique Ilias, utilisé depuis plusieurs années. Argos64 vient donc de s’enrichir de la brique vie scolaire d’Infostance, expérimentée avec succès dans trois établissements du département depuis la rentrée et proposée à tous les établissements désireux de l’utiliser à la prochaine rentrée.

    Remerciements : au Collège Daniel Argote et son équipe, Mme Pascale Petitjean, Principal, M. Lucien Nozzi, Principal Adjoint, Mme Stéphanie Orré, CPE et M. Joël Beney, enseignant d’anglais. Ainsi que Mme Domnique Provot, représentante de l’Agence Départementale du Numérique.

  • Les industries culturelles face au défi du numérique : le cas du livre

    Les industries culturelles face au défi du numérique : le cas du livre

    L’avenir des libraires, des bibliothèques, de l’édition va peut-être être remis en cause avec l’avènement du numérique ; en tout cas ces acteurs traversent une période de turbulence.  Le numérique leur impose de devoir envisager leur avenir différemment.

    En 2001 avec l’arrivée de l’iPod nous avons connu une ère où la production et l’édition musicale ont fortement évolué. Depuis plus de 10 ans on a vu l’industrie musicale mourir ou évoluer et le monde l’édition de livre n’a visiblement pas regardé ces évolutions pour préparer d’éventuels changement. La question posée, est-ce que ce qui est arrivé à la musique va se reproduire sur l’édition des livres papier ?

    Christian Thorel : «comme l’a dit Marcel Vaucher (libraire), le monde de demain promet une évolution de l’intermédiation et notamment de la chaîne du livre (réalisation , edition et distribution/diffusion) via les libraires, pour créer le lien entre le lecteur et auteur, avec de plus en plus nombreuses animations autour des oeuvres et des livres». Quel sera le modèle économique ? «Si nous devons disparaître ou évoluer ce ne sera pas un problème du moment que nous remplissions cette chaine de valeur et de services».

    Il n’y a aucun endroit aujourd’hui d’accès à la connaissance de certaines musiques dans le cas du secteur musical (par exemple musique expérimentale ou classique) ; pour le secteur du livre ce sera également le danger : nous n’aurons que l’accès à une édition «commerciale» où l’offre sera plus restreinte, d’où notre rôle et le gage de notre survie.

    FM : expliquons le passage du «produit» culturel qui peut être comptabilisé ou taxé au «service» culturel qui n’est plus transporté ou taxé  et analysé par l’OMC (ces statistiques sont toutes fausses car il n’y a plus les moyens de les comptabiliser).

    Ce chemin vers le numérique, est-ce que cela affecte la librairie mais aussi l’éditeur lui-même ?

    Les questions fusent… Y a t’il une véritable solidarité entre les libraires et les éditeurs, ne sommes-nous pas dans le monde de la « langue de bois » ; le jour ou l’éditeur se trouvera en danger est-ce que la partie distribution disparaîtra ou encore existerez-vous dans 10 ans ou 20 ans ??

    Réponse d’Alban Cerisier : « Nous avons du mal à faire la frontière avec le bien ou le service culturel notamment quand on parle du livre numérique. Les grands opérateurs globaux du livre numérique maitrisent les conditions d’accès et des usages  ou des comportement des lecteurs en plus des acheteurs de livres (temps passé, jusqu’à quelle page, potentiellement une traçabilité très forte du lecteur) la question centrale est donc la maitrise des fichiers d’acheteurs et de lecteur pour les éditeurs. Ce qui est moins évident c’est d’identifier les pratiques illicites (téléchargement de fichiers Peer to Peer, etc.)« .

    Mais il est vrai que les tensions dans la chaîne de valeur se jouent aujourd’hui sur la distribution.

    Certains éditeurs trouvent leur rentabilité sur la fonction d’édition et pas forcement sur la fonction distribution. Ainsi, ce n’est pas parce qu’on doit dans l’avenir trouver des nouveaux équilibres que l’édifice s’effondre. Mais de nouvelles compétences doivent être trouvées, et elles sont parfois développées notamment sur les fonctions de la diffusion numérique.

    Les nouveaux diffuseurs même les «pure players» sont en demande d’une intermédiation comme par exemple des animations autour de l’œuvre et de l’auteur.

    Ainsi, de nouveaux métiers se mettent en place chez les éditeurs.

    Si le livre numérique décolle, est que ce sera parce qu’il deviendra un peu plus qu’un livre normal ?

    L’analyse sur ce point de Virginie Clayssen : « jusqu’à présent les livres ou produits numériques qui sont vendus ne sont pas forcément les ouvrages qui comportent un enrichissement. En effet, même si techniquement on peut, mais le besoin de plus d’apport technique n’est visiblement pas le souci du consommateur ou du lecteur ; l’exemple de la période des CD-ROM interactif a à ce titre est très riche d’enseignement. Ludique à concevoir mais pas forcément ludique à utiliser plusieurs fois« .

    Avec l’arrivée des tablettes les champs techniques s’ouvrent mais ce ne sont pas aux éditeurs d’ajouter une couche technique mais aux auteurs d’envisager un enrichissement de l’œuvre avec ces potentiels techniques.

    Une des grandes questions est l’articulation entre le web et la fourniture de l’objet livre. Les nouveaux formats (comme l’iPub) se rapprochent des langages ou des standards du web. On a maintenant une forte attraction pour les images et les échanges (Exemple du service de curation PINTEREST autour de l’image).

    La problématique n’est pas celle du livre numérique, mais celle des livres numériques : car nous n’avons pas les mêmes enjeux et utilisations d’un roman, du livre scolaire…

    Analyse de Anne-Elisabeth Buxtorf, responsable du bureau du livre à l’Ambassade de France à Rabat, qui précise les enjeux sur les bibliothèques et les bibliothécaires

    Les Bibliothèques sont à la fois producteur (numérisation des fonds) et consommateur de livres.

    Elles sont aujourd’hui fortement consommatrices de fonds en ligne ou de ressources et abonnements en ligne. Elles sont donc un élément important de la chaîne du livre, parfois oubliées car elles ne sont pas des institutions qui décident. Mais elles doivent être au coeur du débat.

    Les usages les plus simples sont les plus nécessaires et les plus utiles. Les Bibliothèques sont aussi un lieu de médiation : leur rôle est de faire connaître auprès de lecteurs pour que le plus grand nombre est accès à ces ressources pour des raisons d’équité et d’égalité des chances par apport à la culture et la connaissance.

    Elle ajoute que le numérique est une véritable chance pour le Maroc. Le débat de l’ère numérique pour le livre est dépassé, car il permet à des auteurs de s’exprimer facilement mais aussi aux utilisateurs d’y avoir accès. Le numérique ôte plusieurs obstacles.

    Virginie Clayssen ajoute que la question de la gratuité du tout numérique est un «mythe». Ce sont des personnes qui prennent du plaisir à faire penser que le numérique est immatériel, ce qui n’est pas le cas. «Google n’est pas gratuit, il vit en vendant de la publicité et en utilisant la recherche de chacun.
    Nous ne devons pas rester naïfs devant des leaders mondiaux comne Google et Apple
    ».

    Frédéric Martel ajoute qu’il est nécessaire de regarder comment les jeunes fonctionnent pour comprendre les attentes des lecteurs.

    Alban Cerisier poursuit : « il faut nous laisser le temps d’observer les usages« . Et Frédéric Martel  conclut « il va falloir faire vite, car d’ici quelques années, il sera peut être trop tard » !

  • Le numérique vu par des enseignants et étudiants marocains : ressenti à la Faculté pluridisciplinaire de Larrache

    Le numérique vu par des enseignants et étudiants marocains : ressenti à la Faculté pluridisciplinaire de Larrache

    Au niveau équipement, cette faculté jeune (2009), de 1500 étudiants environ, est dotée de 3 salles informatiques équipées et connectées qui sont utilisées pour les Travaux Pratiques informatiques (travaux de programmation…) mais également des travaux en laboratoire de langues ou en visioconférence (pour l’échange de cours entre universités) ; d’autres salles sont équipées en TNI. 80% des étudiants ont un ordinateur personnel et les enseignants ont aussi leur équipement personnel. Tout le campus dispose du WIFI.

    C’est donc un véritable espace de liberté que nous montre la faculté de Larrache.

    Au niveau de la continuité pédagogique, M. le Doyen nous explique qu’il y a deux niveaux. D’un côté il y a la relation pédagogique entre l’enseignant et l’élève ; ensuite l’enseignant peut tout à fait correspondre avec l’élève par facebook mais cela reste du domaine privé. Cette absence de plateforme collaborative, type ENT, est compensée, d’après M. le Doyen par la présence physique sur le campus de chaque enseignant qui permet à l’élève de rencontrer ses enseignants au moment où il le souhaite, favorisant la relation humaine. Un enseignant rapporte son expérience personnelle ; il dit utiliser facebook pour passer de l’information à ses étudiants et il juge que ce moyen est beaucoup plus rapide et efficace que les canaux traditionnels.

    Au cours des échanges, on ressent une ambiance générale plutôt tournée vers la crainte et l’ angoisse devant l’ouverture qu’offre la société numérique, ouverte à tout, sans aucunes limites. Les questions posées par la salle aux intervenants français tournent autour de cela.

    Un élève s’interroge sur l’arrivée du livre numérisé. Est-ce une bonne chose ? Dans sa question, nous sentons son angoisse de voir «périr» le travail des ancêtres comme il le dit, ceux qui ont écrit les livres. Cela signifie t-il l’extinction du livre ?
    A cela, Maxime Lejeune, un des intervenants, répond qu’on a jamais autant lu et autant écrit sur papier depuis l’arrivée du numérique (d’après des études menés au Canada par exemple).

    Témoignage d’un enseignant qui s’inquiète de voir qu’avec le numérique, les limites sont transparentes. On part de l’individuel, de l’anonymat pour aboutir dans le domaine public. Où sont les frontières ? Car elles semblent perméables…

    Autre questionnement : l’abondance de l’information constitue t-il une chance pour nos enfants ou bien un danger ?

    Et enfin une dernière réflexion sur la collaboration dans un système scolaire où il est absolument nécessaire d’associer l’élément sécurité information, protection de la vie privée…

    Un questionnement autour de la sécurité et la protection de la vie privée et la disparition du livre semblent être les deux principales préoccupations de ce public marocain.

    Alors qu’en France, le débat s’oriente actuellement autour des usages après avoir suivi des politiques d’équipement massif, le Maroc semble loin de la problématique «trop d’équipement tue l’équipement».  Privé de cela, Il s’attache à des sujets autres, non négligeables par ailleurs, à savoir l’accompagnement des élèves à l’usage du numérique, une éducation au numérique, accompagnement qui pourrait être fait par les enseignants…

  • Exercices intéractifs en Français

    Exercices intéractifs en Français

    260420124f98e5ede1901La tablette se prête bien à la réalisation de courts exercices interactifs réalisés à l’aide du logiciel gratuit HotPotatoes.

    Leçon de conjugaison

    Ici, j’ai choisi la fonction « JQuiz » pour entrer dans une leçon de conjugaison. Les élèves doivent retrouver le sujet qui convient. Le logiciel permet une correction automatique. Après avoir corrigé et commenté l’exercice grâce au TNI, on procède aux caractéristiques du temps travaillé, ici le passé composé.

    Homophones grammaticaux

    Un autre contenu s’y prête bien aussi : les homophones grammaticaux (à/a, ou/où…).

    L’utilisation de la tablette et des pages .htm permettent à l’élève une bonne autonomie. Dans le cas d’un groupe hétérogène, on peut proposer de nombreux exercices de difficultés croissantes, pour que chaque élève y trouve son compte. Je passe quand même discuter avec l’élève entre chaque exercice pour m’assurer qu’il a compris ses erreurs.

    La tablette apporte du confort (pas besoin d’aller en salle informatique) et de l’autonomie (par rapport au TNI, où seul un élève à la fois peut faire l’exercice).

    Source, Tablette Elève Nomade par Franck Dubois, CRDP de l’Académie de Versailles, jeudi 29 mars 2012.

  • Majobaventure.fr utilisé en classe de terminale

    Majobaventure.fr utilisé en classe de terminale

    230420124f9566ee205c5
    En effet, il est utilisé depuis peu par Jonathan Kerleau, du Lycée Le Grand Chênois à Montbéliard qui a décidé de découvrir, avec sa classe de Terminale, la gestion des resssources humaines et le droit du travail à travers le jeu « MaJobAvenure ».

    Petit rappel sur le jeu : Imaginez un jeu vidéo, dans lequel vous êtes salarié d’une PME familiale aéronautique (Aérotaf) et êtes confronté à de nombreux problèmes pour lesquels vous devrez faire les bons choix. Pour que votre exploration se passe bien, vous devrez répondre à une série de questions sur la GRH et le droit du travail : conditions de travail, style de leadership, évolution de carrière, rémunération…

    Tout y passe. Et selon votre rapidité et le choix de votre réponse, votre score augmentera ou diminuera ! MaJobAventure est donc un jeu de parcours qui permet de tester vos connaissances sur les droits et devoirs au travail. Il vous faudra franchir les 3 niveaux pour devenir « Champion Job Aventurier » !

    Pour chaque niveau, 5 problématiques liées à la vie au travail sont à traiter. Pour chaque problématique, il vous faudra visionner la scène posant un problème de gestion et choisir la meilleure solution, le plus rapidement possible, pour accumuler le maximum de points !

    Les documents pédagogiques sont téléchargeables sur http://missiontice.ac-besancon.fr/ecogest/spip.php?article484

    L’expérience et la ressource sont également référencées sur Eduscol

    Voir le site Majobaventure et tenter l’expérience : www.majobaventure.fr

  • La tablette tactile, le «doudou numérique» de la classe

    La tablette tactile, le «doudou numérique» de la classe

    La tablette a été choisie comme lien physique entre la classe et les parents. Plus qu’un blog, elle permet une meilleure consultation des travaux de la classe hors de l’école. Facilement transportable et peu encombrante, l’enfant la ramène chez lui avec fierté pour montrer ce qu’il fait à l’école, alors qu’il ne raconterait peut être rien sans l’aide de cet outil «magique».

    La tablette tactile, une composante pédagogique pour les apprentissages

    Philippe Guillem nous explique que l’idée de départ était d’amener la tablette dans la classe pour le travail de l’écrit. Au mois de mars, il constate déjà les progrès.

    «Des automatismes sont en place dans l’emploi des pronoms par exemple ou dans la précision du vocabulaire»(…). «Cet accompagnement permettra à la fin de l’année à chaque élève d’écrire de courts textes en français correct et de penser déjà à l’écrit», argumente Philippe.

    Le travail avec la tablette fait prendre conscience aux enfants qu’un texte écrit peut se transformer, qu’on peut changer les mots et les phrases. Grâce à cet apprentissage, ils seront déjà familiarisés avec l’écrit.
    Ce processus n’est pas nouveau ; habituellement, il est fait sur un cahier papier qui part dans les familles pour être consulté. Philippe a juste eu l’idée de le faire sous format numérique.

    Une autre utilisation de la tablette consiste à mettre en ligne les sorties effectuées par la classe avec des photos et des vidéos. On retrouve également quatre thématiques que sont danse, arts plastiques, poésie et musique qui permettent de stocker toutes les recherches effectuées en classe. Philippe nous montre l’exemple d’une vidéo sur la danse «du Menuet». C’est très pratique lorsqu’il veut apprendre cette danse aux enfants ; il la montre sur la tablette et leur fait ensuite pratiquer en salle de jeu. Une réalisation concrète de leur travail de recherche.

    La tablette tactile, une composante psychologique pour amener l’école dans la famille

    Ce qui est tout aussi important pour Philippe, l’enseignant, c’est que la tablette permet la communication vers la famille. La tablette fait le lien entre la classe, l’enfant et ses parents, c’est le cahier de vie de la classe.
    A cet âge-là, pas facile de raconter à la maison ce qu’on a fait pendant la journée. Philippe nous confie avoir reçu plusieurs parents «se plaignant que leur enfant ne raconte rien».

    Il explique que pour un enfant, il est très difficile de parler de sa journée car il ne sait pas quel détail choisir (doit-il parler de ce qu’il a fait en classe ou est-ce le moment de la journée où il a joué avec son copain qui est important à raconter ?). La tablette facilite la communication et le travail de sélection pour l’enfant. Il pourra donc raconter ce qui tourne autour des sujets retenus par la classe qui apparaissent sur la tablette.

    La tablette tactile, plusieurs atouts en un seul outil

    En dehors du cahier de vie de la classe que les enfants ramènent chez eux en guise de «trophée»,  ils sont amenés à manipuler la tablette pour des travaux de musique, pour des petits jeux le matin à l’accueil ou pour aller chercher des documents faits en classe. Elle a donc d’autres fonctionnalités intéressantes.
    «Ils utilisent la tablette avec une facilité déconcertante, il n’y a pas besoin de mode d’emploi», ajoute l’enseignant.

    C’est un outil technologique d’adulte que l’enfant amène à la maison. «Au départ, c’est l’enfant qui montre à ses parents comment manipuler cet outil (…) Au début de l’année, seuls 2 ou 3 foyers étaient équipés d’une tablette ; maintenant, ça se généralise».

    En termes de sécurité et protection des enfants contre toutes les informations qui circulent sur la toile, la tablette a aussi une mission. Philippe nous raconte qu’un grand frère avait utilisé la tablette pour aller sur internet, lire ses mails… et qu’une fois de retour en classe, Philippe avait accès à tous les sites consultés. Il a donc été nécessaire de clarifier les choses avec les parents et avec les frères et sœurs ! Dès que la tablette sort de l’école, une charte s’applique.

    Pour autant, l’enseignant ne veut pas «brider» l’usage de la tablette, en installant des systèmes de sécurité, car c’est aussi pour lui un moyen d’éduquer, parents et enfants, à l’utilisation d’internet.

    Entre les temps de mise à jour et les vacances, la tablette circule dans les familles 3 à 4 fois dans l’année scolaire, «l’équivalent d’un magazine qui paraît tous les deux mois», précise Philippe.

    Un cahier de liaison «papier» a été mis en place pour recueillir les impressions des parents. ; par les commentaires qu’on peut y lire, la tablette fait l’unanimité. Même les parents plutôt sceptiques face au numérique, voient un intérêt dans ce cahier de vie, car leurs enfants racontent enfin ce qu’ils font à l’école.

    Dans la classe de Philippe Guillem, le numérique est quotidien ; pour exemple, il fait travailler les élèves sur twitter sous forme d’ateliers d’écriture collective ou par deux, qui proposent ensuite un message à toute la classe ; messages qui permettent aussi aux parents, et parfois même aux grands-parents , de suivre, à distance, ce que fait la classe.

    Près de 85% des parents d’élèves de la classe de Philippe se sont inscrits sur ce média social et l’utilisent régulièrement pour suivre les activités réalisées.

    Les petits amènent souvent quelque chose à l’école qui leur permet de se rassurer, un «doudou» ; Philippe considère la tablette comme le «doudou numérique» des enfants.

    Et pour sûr, ils ne sont pas prêts de le lâcher si l’on en juge leur enthousiasme et celui de leurs parents !

  • Un tableau numérique interactif distrayant et collaboratif

    Un tableau numérique interactif distrayant et collaboratif

    180420124f8e6839f0c1aDans le cadre du partenariat conclu entre le pôle numérique de l’académie de Versailles et DYMO/Mimio, l’Ecole élémentaire Le Nôtre (78) a récemment mis en oeuvre un projet d’intégration des TICE (Technologie de l’Information de la communication pour l’enseignement) à travers la solution TNI de DYMO/Mimio.

    M. Messic, directeur de l’École élémentaire Le Nôtre et fer de lance de cette politique en faveur des nouvelles technologies pour l’enseignement, a donc décidé de mettre en place un nouvel outil de travail dans la classe de CE2 fondé sur le tableau numérique interactif. En adoptant cette technologie, M. Messic souhaite que ses élèves utilisent l’outil comme un moyen de découverte et d’apprentissage. L’intégration des TICE dans l’école élémentaire permet également aux enfants âgés de 7 à 10 ans de se familiariser avec des outils modernes et de pouvoir ainsi les préparer à leur utilisation en classes supérieures.

    «Au sein de l’école, nous nous passons la barre Mimio comme un témoin», déclare M. Messic. «En moins de 5 minutes, la barre est installée et prête à l’emploi». Utilisée quotidiennement, la barre MimioTeach aimantée, est appliquée sur le tableau blanc classique et communique à l’ordinateur via une liaison sans fil. Ce dernier est connecté à un vidéo projecteur qui affiche au tableau l’image du logiciel de pilotage. Enfin, le stylet agissant comme une souris, permet de cliquer, d’écrire et de dessiner directement sur le tableau blanc. «L’intérêt de cet outil réside principalement dans sa capacité à pouvoir facilement manipuler les commandes du logiciel», ajoute M. le directeur.

    Le système MimioTeach facilite l’interactivité dans la classe.

    «Cet outil permet d’avoir un véritable confort visuel que nous n’avons pas avec un livre ou une feuille. Les élèves interagissent plus facilement ou peuvent exposer leurs idées clairement à l’ensemble de la classe», précise M. Messic.

    Parmi les nombreux avantages liés à l’utilisation du TNI, on observe principalement une nette amélioration de la participation en classe des élèves. En effet, l’interactivité offerte par la solution DYMO/Mimio a un impact très positif sur la motivation des élèves qui se sentent davantage impliqués. Perçu par les élèves comme attrayant, l’outil a décuplé leur motivation et a renforcé leur intérêt pour le contenu pédagogique. De plus, pour les élèves qui rencontrent des difficultés de compréhension, la barre interactive leur permet de représenter et de matérialiser l’image.

    Enfin, la technologie MimioCapture permet d’enregistrer les notes et les dessins réalisés pendant le cours. «Tous les précieux contenus élaborés pendant la classe sont enregistrés et les élèves peuvent ainsi conserver une trace. À travers cette fonctionnalité, il est plus facile de mesurer le niveau de compréhension de l’élève : repérer ce qui a bien ou mal été acquis ; comprendre pourquoi et essayer d’améliorer l’approche de l’apprentissage», conclut M. Messic.

    Plus d’infos :
    En savoir plus sur DYMO/Mimio

    Voir également la vidéo réalisée par le CRDP de Versailles

  • Des usages variés des boîtiers de réponses

    Des usages variés des boîtiers de réponses

    180420124f8e63e99bafc
    Au-delà de l’utilisation bien connue des boîtiers pour l’évaluation (par exemple des interrogations de type QCM), ces machines peuvent être utilisées à tout moment du cours, et de ce fait, permettent d’une part d’amener les élèves à exprimer rapidement et tous ensemble, une réponse à une question donnée, et d’autre part de transmettre immédiatement au professeur les réponses de façon synthétique.

    Le pilotage du logiciel de gestion des boîtiers peut se faire à partir d’une tablette sans fil, ce qui permet au professeur de circuler dans la classe et d’échanger avec les élèves.

    Plusieurs activités ont été proposées aux élèves :

    Interrogation de calcul mental

    Deux questions sont simultanément projetées au tableau (présentation type powerpoint), deux élèves voisins ne répondent pas à la même question. Ils donnent leurs réponses sous forme numérique sur les boîtiers. Les « diapos » sont ponctuées de bruitages, la première consigne est donnée oralement, puis les questions s’enchaînent. L’interrogation ne dure que quelques minutes, la concentration des élèves est maximale, notamment du fait qu’ils sont sollicités sur du calcul mental, et ont peu de temps pour répondre sur les boîtiers ; le boîtier et le tableau sont donc les deux pôles d’attention des élèves. C’est une très bonne activité de début de séance.

    Correction d’un exercice d’application d’une leçon, fait à la maison

    En très peu de temps, les élèves donnent -tous- leurs réponses aux questions, et au fur et à mesure de la correction, à l’aide des graphiques de synthèse des résultats donnés par le logiciel, le professeur peut savoir si la leçon a été comprise par l’ensemble de la classe, et/ou quels points sont à revoir.

    Exercice de recherche, donné sous forme de problème ouvert

    Le texte du problème est projeté au tableau. Il ne s’agit pas d’un exercice d’application du cours, il va falloir mettre en oeuvre une stratégie de recherche.

    Première étape, les élèves sont invités à chercher individuellement, avec tous les moyens à leur disposition : calculatrice, livre, cahier, opérations, schémas,… A la fin de cette période de recherche, ils ont une minute pour se déterminer, et exprimer leur réponse avec le boîtier. Les indécis peuvent être sollicités directement par le professeur, car l’ordinateur permet de savoir en temps réel qui n’a pas répondu.
    L’affichage des résultats permet une première discussion sur le sujet.

    Deuxième étape, les élèves reprennent leur recherche en binômes, puis sont de nouveau sollicités individuellement pour répondre avec les boîtiers.
    Une nouvelle discussion s’engage, qui aboutira à la résolution du problème.

    L’apport des boitiers est ici évident. Les élèves se sont nettement plus impliqués dans la démarche de recherche que lors d’un déroulement plus classique de ce type d’activité. Les élèves timides, ceux qui ne sont pas sûrs d’eux, qui craignent le regard des autres, ont tous répondu, par l’intermédiaire du boîtier, alors qu’ils n’auraient sans doute pas levé la main pour s’exprimer. Et du fait qu’ils étaient obligés de se déterminer, se sont également davantage investis dans la recherche proposée.

    Après une période d’adaptation au matériel (au début les élèves avaient tendance à jouer avec…), les boîtiers ont finalement trouvé leur place dans l’environnement de travail des élèves, comme la calculatrice, la trousse, les livres,…

    Cette expérimentation a été particulièrement appréciée des élèves, qui ont même revendiqué lorsque certaines séances de maths se déroulaient sans boîtiers !

    Témoignage d’Isabelle Perucho, professeure de mathématiques au collège Georges-Pompidou, Orgerus
    Matériel prêté dans le cadre de Créatice par la société eInstruction.

    Source : publié le lundi 2 avril 2012 par le CRDP de Versailles

    Plus d’infos :
    Retrouvez la totalité de l’article, la vidéo et les témoignages des élèves sur www.creatice.ac-versailles.fr