Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Le blog de l’école : une entrée en douceur vers l’ENT

    Il fait partie du décors de l’école de Serres sur Arget, petit village de la vallée de la Barguillère en Ariège. Qui est-ce ? le blog de l’école appelé « la vie de l’école » par les enfants. Mais ce n’est pas un blog comme les autres ; celui-là se trouve sur l’ENT qui est expérimenté depuis septembre 2011 par les trois classes de l’école. D’après les échos et les témoignages, entrer dans l’ENT via le blog semble être un moyen de faire adopter l’outil progressivement par tous les membres de la communauté éducative.

    «Au départ, nous avions l’envie d’avoir notre propre site internet de manière à diffuser aux parents le travail qui était fait en classe, écrit ou autre… pour proposer une « vitrine » de la classe», confie Marie Damès, enseignante en classe de CP-CE1. Le site internet est devenu blog et le blog est venu s’intercaler dans le projet d’expérimentation de l’ENT Iconito dès la rentrée de septembre.

    une motivation certaine des enfants à communiquer sur le blog
    Cette mise en relation collaborative manquait beaucoup, d’après Marie Damès et pour les enfants « c’est très motivant pour écrire, pour expliquer, pour montrer… ».
    Cette enseignante utilise l’outil pour le travail écrit mais aussi pour l’oral en utilisant un logiciel d’enregistrement. Les enfants s’enregistrent sur un thème donné (par exemple une sortie avec la classe), ils racontent une histoire et peuvent recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent. «Ils ont le droit à l’erreur et c’est cela qui leur plaît beaucoup», insiste Marie Damès.

    La finalité de chaque travail est de le mettre sur le blog pour que les parents et les familles au sens large, parfois éloignées géographiquement, puissent prendre connaissance de l’activité de la classe. «Le travail de l’enfant ne reste pas dans le cahier ; l’enfant sait que lorsqu’il écrit un texte, il va être lu donc cela prend une autre dimension», ajoute t-elle.

    Atouts pédagogiques
    D’un point de vue pédagogique, les outils numériques comme le blog apportent beaucoup pour la lecture, l’écriture et l’expression orale.  De plus, il leur permet d’appréhender ces nouveaux outils par étape, «les enfants prennent l’habitude d’utiliser l’outil informatique d’un côté pratique car il faut taper les textes à l’ordinateur pour pouvoir les publier, il faut enregistrer sa voix pour la diffuser (…) ». C’est que nous fait remarquer Marie Damès.

    Elle nous donne aussi l’exemple du mini film d’animation qu’elle a créé dans sa classe cette année. Au départ, elle a pris une histoire existante, celle des « trois petits cochons ». Pour s’imprégner de l’histoire, les enfants ont eu à la lire, tout en connaissant la finalité, «ce qui les a encore plus motivés pour lire». Au fil de l’année,  les enfants se sont replongés dans le livre et dans la lecture plusieurs fois pour connaître chaque détail et imaginer les décors et les effets « spéciaux » qu’ils pourraient envisager pour leur film d’animation.

    Un ENT pour toute l’école
    Pour le Directeur, Marc Rudeau, «l’ENT crée une dynamique pour l’école car il permet de montrer à chaque classe ce qui est réalisé tout au long de l’année». C’est pourquoi l’ENT est expérimenté dans les trois classes de l’école.

    Prochaine étape à la rentrée de septembre 2012 : l’agenda et le cahier de textes pour «rendre l’ENT encore plus ouvert», ajoute Marc Rudeau.
    Enfin, il y voit un intérêt aussi pour la municipalité qui pourrait retrouver sur l’ENT le compte-rendu des conseils de classe et s’informer plus facilement des activités de l’école.

  • L’ENT, un outil de médiation culturelle

    De par sa spécificité, l’ENT permet :
    –    D’informer les élèves ainsi que les enseignants sur la programmation culturelle locale (cinéma, théâtre, expositions, conférences….) par l’intermédiaire de l’espace établissement visible par l’ensemble de la communauté éducative ainsi que de l’espace « Actualités du CDI » où les informations sont essentiellement ciblées pour les élèves.
    –    De créer une interaction entre les élèves ou entre les élèves et les enseignants, grâce à des discussions dans un forum ou en utilisant la messagerie. A partir d’un spectacle, d’un film, d’un thème, etc,  les élèves sont amenés à échanger leur point de vue, leurs impressions. Cette interaction, cette possibilité que donne l’ENT permet à l’élève d’avoir des relations sociales et ainsi de pouvoir prendre du plaisir en échangeant et en apprenant.
    –    D’animer, de mettre en place des concours, des quiz, au sein de l’établissement scolaire (sur l’art, l’actualité, le patrimoine local…).
    –    De mettre en valeur le fonds documentaire d’un CDI, en présentant par exemple les dernières acquisitions sous la forme d’un diaporama réalisé par les élèves avec leur avis.
    –    De diffuser des publications d’élèves, des exposés, des bulletins thématiques, des journaux scolaires… Cela permet de valoriser le travail des élèves et de le diffuser largement.
    –    De créer une dynamique autour d’un projet en créant un groupe de travail sur un thème transversal s’adressant à l’ensemble de la communauté éducative (sur le développement durable par exemple)  où chaque acteur peut apporter sa contribution. Cette dynamique peut également être envisagée sur plusieurs établissements avec un groupe inter-établissement.
    –    De donner un accès à des ressources culturelles. L’ENT est ainsi perçu comme un portail  qui permet aux élèves de s’ouvrir sur le monde puisqu’il peut mettre à disposition des élèves  des liens vers des « jeux sérieux », des vidéos documentaires, des médias,  des quiz de culture générale… Tout ce qui peut aiguiser leur curiosité personnelle et leur permettre d’acquérir une culture personnelle de manière ludique.

    L’ENT permet de faire le lien entre ce que l’on apprend à l’école et ce que « l’on apprend en grandissant (André Tricot) » puisqu’il permet à l’élève d’élaborer des connaissances nouvelles à son gré lorsqu’on met à sa disposition des ressources culturelles qu’il peut consulter s’il le souhaite, quand il le souhaite et où il le souhaite. L’objectif étant d’amener l’élève à éprouver du plaisir et de la motivation dans une situation d’apprentissage.

  • l’EduGameLab de l’Académie de Créteil

    De nombreux projets voient le jour autour de l’utilisation des Serious Games en classe. Dans l’Académie de Créteil, un projet important existe : EduGameLab. Ce projet européen d’études et d’expériences, lancé en mars 2010 à l’initiative de Julien Llanas, engage 6 pays ainsi que 12 partenaires (CRDP Créteil, Microsoft, Serious Game Institute…). Dans le sixième axe (WP6) de ce projet deux approches sont identifiées : l’apprentissage par la pratique du jeu vidéo, et la création de jeux vidéo pour enseigner. Dans le premier cas, il s’agit de définir le concept de Serious Game et de proposer aux enseignants des recommandations pour les utiliser. Dans le deuxième cas, les Serious Games peuvent être créés par les enseignants ou par les élèves. Cette seconde possibilité est une source de motivation, et permet aux élèves d’acquérir des compétences transversales et disciplinaires.

    Dans le cadre de ce projet, l’académie de Créteil organise un concours de création de jeu vidéo depuis 4 ans. Mais, il existe peu de ressources, et l’ampleur du projet peut-être décourageante et ce type de projet est ambitieux et nécessite d’accompagner et d’encourager les enseignants qui souhaitent se lancer. C’est pourquoi l’académie de Créteil réfléchit à des pistes d’accompagnement des enseignants au cours de la création de Serious Games par leurs élèves.

    Afin d’identifier les besoins et les difficultés des enseignants lors de ce type de création, les participants au concours ont été sondés. A partir de leurs réponses, plusieurs pistes sont étudiées. D’une part, la mise en place d’un site qui propose des ressources pour créer un jeu vidéo (graphiques, sonores, tutoriels, exemples de jeux…). Ce site permet également de présenter les principaux outils de création adaptés aux élèves, d’identifier les compétences développées lors de la création d’un Serious Game, de communiquer et d’informer les participants au concours. D’autre part, la description d’un parcours pédagogique  pour réaliser des jeux vidéo qui proposent un message sérieux (Serious Games). Enfin, une formation des enseignants participants au concours afin de leur présenter les projets précédents, les aider à prendre en main les outils de création et à gérer leur projet.

    La création de Serious Games en classe est une approche pédagogique pertinente et permet de développer des compétences multiples. Néanmoins, elle demande beaucoup de temps et il est difficile de l’envisager autrement que sous forme d’un club informatique. Mais, la participation à un concours constitue un challenge qui permet de fédérer et de motiver un groupe d’élèves autour d’un projet tout au long de l’année scolaire. Enfin, il est important de garder à l’esprit que la réalisation du Serious Game n’est pas le principal objectif. Certes le jeu doit être fonctionnel, le message doit être sérieux, les graphismes agréables et la programmation minutieuse, mais il doit surtout permettre au professeur d’atteindre ses objectifs pédagogiques. En effet, le plus important reste ce que les élèves apprennent quand ils créent un Serious Game.

    Image : Exemple de projet présenté au concours, collège Evariste Gallois 2012

  • Usages pédagogiques avec les tablettes numériques dans le domaine des sciences au collège

    En matériel, 36 iPads, une imprimante, 1 ordinateur, une AppleTV 2 bornes WiFi et 1 réseau local (Ethernet) ont été nécessaire pour l’expérimentation.
    L’organisation pour l’usage du matériel s’est faite sous différentes formes :
    – une tablette a été attribuée à chaque élève en début d’année (mais le matériel reste au collège)
    – lorsque les tablettes étaient disponibles, d’autres classes ont pu en profiter

    Le matériel permet d’abord une motivation et un gain de temps pour la mise au travail, et l’enseignant sait qu’il n’aura pas de discipline à faire. (Paroles d’élève)

    Quels progrès techniques permettent de changer nos pratiques?
    Une ergonomie simple qui va à l’essentiel.
    Le tout sans fil permet :
    –    de suivre le travail d’un élève.
    –    de confronter les travaux de différents élèves, d’animer un débat.
    –    de partager et d’argumenter une recherche.
    –    d’assister un élève déficient visuellement.
    –    un échange de ‘’petits’’ documents rapide.
    Le travail réalisé par les élèves est propre et en couleur.

    Quels changements apportent l’outil nomade en sciences dans la classe?
    –    de filmer en direct l’expérience de l’élève ou de l’enseignant.
    –    de changer le mode de rédaction.
    –    de garder la mémoire des étapes cruciales d’une expérience.
    –    de travailler en gardant les codes couleurs pour les différents modèles scientifiques.

    Les ebook dans le domaine des sciences n’existant pas en français pour les niveaux collège, il très simple à l’enseignant d’en créer, et d’intégrer des widgets permettant à chaque élève de progresser à son rythme. Ces livres peuvent être présentés sous la forme de tâche complexe et permettent d’évaluer les compétences du socle.

    Un seul regret, les développeurs tardent à créer des applications disciplinaires pour le collège, on trouve des applications qui font tout ce que veut mais qui ne permettent  pas de construire les apprentissages, et pourtant les idées sont là.

    Il ne faut pas chercher dans la tablette un outil qui permette de reproduire ce que l’on fait avec un ordinateur depuis 10 ans, mais plutôt un outil qui permet de faire de nouvelles choses permettant ainsi d’améliorer nos pratiques et donner le plaisir de faire et d’apprendre à nos élèves.

  • Passage au tout numérique avec la tablette

    Passage au tout numérique avec la tablette

    Le cartable numérique de l’enseignant
    Si la notion de cartable numérique est souvent appliquée à l’élève, il ne faut pas oublier non plus le cartable de l’enseignant, lui aussi accablé par un poids non négligeable, le sac chargé de manuels, copies et préparations de cours.

    Si la tablette peine encore à alléger le sac de l’élève complètement, elle a par contre fait gagner l’enseignant en mobilité. Les préparations de cours sont réalisées sur la tablette et synchronisée directement à l’aide de différents outils (iCloud, Evernote…). Ces solutions ont pour avantage de ne conserver qu’une seule version du cours identique, d’éviter les oublis d’impression ou de transfert de clé USB…Les documents utilisés sont souvent scannés en cas de source papier, ou directement intégrés en numérique dans les préparations.

    Ainsi depuis quelques années le cartable a été remisé au profit d’un sac plus léger. L’objet de travai peut donc se transformer et apporter du plaisir à l’enseignant qui devient plus mobile et peut donc venir en vélo certains jours par exemple.

    L’ENT permet une conservation des traces du cours et de la progression (diapositives de TNI, cahier de texte…), évitant là aussi la multiplication des préparations et une mobilité accrue, la saisie du cahier de texte pouvant se faire à tout moment en amont du cours.

    Les applications pédagogiques ?
    Il existe sur les tablettes une multitude d’applications qui peuvent être simplement utilisés en classe pour faciliter l’acquisition de connaissances. Ces applications peuvent être disciplinaires et porter sur un point particulier du programme mais de nombreuses applications sont utilisables dans toutes les disciplines et permettent de favoriser l’accès à l’information, le travail collaboratif et la production de documents riches et variés par les élèves.

    Certaines applications utilisées dans les matières ont été crées dans le cadre de l’expérimentation de l’académie de Toulouse en collaboration avec une école d’ingénieur de Toulouse Epitech.
    La prise de notes par les élèves :
    La tablette permet également de développer l’autonomie des élèves. Le choix leur est ainsi laissé dans plusieurs cours de prendre leurs notes sur le support qui leur convient le mieux. Ainsi au collège en cours d’histoire-géographie, une moitié des élèves choisit la tablette pour prendre le cours pour des raisons de rapidité, de propreté… Les applications utilisées sont en majorité la suite bureautique mais aussi l’application de partage de notes Evernote.

    Le but est d’utiliser la tablette lorsqu’elle apparaît plus efficace ou plus plaisante pour l’élève
    La question de la gestion des notes est également à envisager car les notes s’accumulent dans la tablette sans véritable gestion. Après avoir essayé plusieurs solutions le choix a été fait de faire déposer les notes sur le réseau de l’établissement afin de faciliter le dépôt des documents. Ces répertoires sont accessibles depuis l’extérieur de l’établissement au travers de l’ENT.

    Le travail hors la classe : ?
    Par sa mobilité et les outils qu’elle contient notamment l’appareil photo  ou la caméra vidéo, la tablette permet d’étendre le champ d’apprentissage à l’extérieur de la classe. Elle est ainsi utilisée pour les sorties de terrain, pour réaliser des expériences en dehors de la classe mais également par les élèves pour réviser dans la cour ou dans les transports scolaires.

    Freins et obstacles techniques ?
    L’absence de manuels numériques constitue pour l’instant un obstacle majeur au passage au tout numérique à travers une tablette car la grande majorité des enseignants à besoin d’un manuel papier dans sa forme traditionnelle. Toutefois certains outils Apple comme iBooks author permet de contourner cette absence.
    Il convient de se poser la question du manuel sous sa forme numérique. Est-il pour l’enseignant ou pour l’élève ? Ne peut-on pas concevoir à partir de la version de l’enseignant une synthèse que l’élève prendra plaisir à lire, voire à construire ?

    De nombreux obstacles techniques se posent aussi au quotidien. Mais c’est autant de défis qui créent une émulation entre les acteurs du projet.

  • QR Code et Smartphones en géographie

    Il part de la problématique : comment l’humanité peut-elle atteindre la sécurité alimentaire et la maintenir de façon durable ? Les cas spécifiques de deux espaces géographiques : l’Inde et l’Afrique subsaharienne (étude de PED).
    Ses Objectifs méthodologiques sont les suivants :
    –    Problématiser une question de dimension mondiale à partir d’événements « médiatiques ».
    –    Repérer un lieu ou un espace sur des cartes en fonction de différents phénomènes étudiés.
    –    Modéliser graphiquement des données brutes grâce à un tableur.
    –    Prélever, hiérarchiser et confronter des informations selon des approches spécifiques en fonction du document ou corpus documentaire ; prendre des notes.
    –    Produire un tableau construit et argumenté en utilisant le vocabulaire géographique spécifique.
    –    Utiliser ordinateurs et logiciels usuels pour produire des tableaux, des schémas de synthèse (carte heuristique), prendre part à une production collective.
    –    Rendre compte oralement devant la classe d’investigations réalisées par groupe de deux élèves.
    –    Utiliser les nouveaux outils de communication (smartphone ou téléphone « intelligent ») à des fins pédagogiques, passer par un objet quotidien et «ludique» des élèves  pour atteindre au savoir et une « connexion » réfléchie au monde qui les entoure.

    Les ressources numériques et outils informatiques mobilisés sont un vidéoprojecteur et connexion à internet en salle de classe avec la possibilité d’utiliser un TBI ; une salle informatique connectée à haut-débit, smartphone des élèves, Diaporama (Power point), Tableur (Excel), Word, Freemind (carte heuristique), Mobiletag, Netquiz, les sites internet : Kaywa, FAO, Youtube.

    Les Pistes d’évaluation
    –    De nombreuses évaluations formatives peuvent avoir lieu lors du déroulement de la séquence. Le public de lycée professionnel a souvent besoin de stimulations qui peuvent passer par des notes qui ne sanctionnent pas mais qui valorisent la mise au travail et le sérieux dans l’exécution des tâches demandées. Ces évaluations concernent les aptitudes techniques en lien avec le B2i, le savoir-faire en terme de synthétisation de corpus documentaires et les compétences concernant le rendu d’information à l’écrit et à l’oral :
    –    Réalisation de graphique sur tableur ;
    –    Réalisation d’un tableau de synthèse ;
    –    Présentation orale des résultats obtenus ;
    –    Réalisation d’un schéma de synthèse (carte heuristique) sur la problématique de la séquence.
    –    Une évaluation sommative sur table de forme « classique », type évaluation du diplôme de BEP en fin de première Bac Pro, est envisagée.
    –    L’ensemble des compétences TIC évaluées (acquises au collège ou lors de la séquence) seront réinvesties tout au long des trois années de formation : traitement de texte, maîtrise du réseau de l’établissement, tableur / production de graphique, carte heuristique (logiciel Freemind), utilisation « intelligente » des smartphones.

    Déroulement de la séquence
    La durée est de six ou sept heures.
    La proposition de séquence concerne le sujet d’étude n°1 « Nourrir les hommes » du programme de seconde baccalauréat professionnel. La séquence est construite autour des deux situations suivantes : « l’Inde : plus d’un milliard d’hommes à nourrir » et « la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne« .

    Le cours se déroule dans une salle de cours équipée d’un vidéoprojecteur et de postes informatiques. Après avoir débuté la séquence via une photographie de journal concernant les émeutes de la faim de 2008, les élèves suivent sur des fiches papiers un cours vidéoprojeté (diaporama) et des connexions à des sites internet. Suite à la localisation des espaces étudiés et une première approche de la notion de sous-nutrition et d’insécurité alimentaire, les élèves se rendent sur poste pour produire des graphiques sur tableur à partir d’un tableau (fichier excel) déposé dans l’espace de partage du réseau du lycée. Après une validation des travaux effectués et une synthèse collective, les élèves retournent sur poste pour travailler en binôme sur un corpus documentaire et remplissent une fiche numérique sous forme de tableau dans un traitement texte. Après présentation des travaux des élèves devant la classe et la rédaction d’une synthèse commune les élèves retournent sur poste pour produire des cartes heuristiques de synthèse.

    Pour les révisions les élèves peuvent reprendre leur cours en imprimant l’ensemble des documents étudiés ou produits, en les téléchargeant sur le réseau ou sur leur smartphone. Avec ce dernier outil, ils peuvent aussi approfondir le sujet de façon « ludique ».

    Révisions et proposition de poursuite « ludique » du cours via les smartphones et l’utilisation de flashcode (tag)

    De l’utilisation pédagogique des smartphones :
    Nous sollicitons souvent les élèves à se rendre, suite au cours, sur des sites internet référencés ou sur des blogs réalisés par nous-même spécialement pour le cours. L’idée, est ici d’utiliser l’un des moyens de communication en cour de démocratisation chez nos élèves, le smartphone. Nous ne cherchons pas à faire utiliser nos moyens de communication par nos élèves mais à utiliser les moyens de communication des élèves pour les amener au savoir et à la connaissance. Ce nouvel outil de communication se démocratise très rapidement. Les élèves passent 1/2 heure à 2 heures par jour dans les transports en commun, ils peuvent utiliser ce temps à des fins pédagogiques via l’outil nomade que représente le smartphone. L’utilisation de code barre 2D (Tag, QR-Code ou Flash Code) répond à ce souhait.

    Le QR-Code permet de se rendre très simplement au diaporama proposé pendant le cours accompagné de l’ensemble des documents étudiés, notamment les cartes animées en flash, ainsi que les graphiques et les cartes de synthèses (cartes heuristiques) réalisées par les élèves. En effet, les smartphones peuvent lire tous types de fichiers : diaporama (.ppt), traitement de texte (.doc), tableur (.xls), et tous types de vidéos et de photos. Cela permet aux élèves de réviser « en toute liberté ».
    Ainsi, le tag propose des vidéos (l’image animée est l’un des plus ancien TICE) pour poursuivre, via son smartphone, dans les transports en commun ou chez soi la thématique abordée en cours. Si les élèves ne possèdent pas de smartphone, nous leur donnons une adresse internet permettant de se rendre sur les documents proposés ou bien ils les récupèrent sur le réseau de l’établissement (ou ENT).

    Manipulations à effectuer pour la production des supports :
    Production du blog de révision.
    Création du quiz de révision via le logiciel de production gratuit canadien Netquiz
    Créer les QR-Code gratuitement en lien avec le blog et le quiz de révision. C’est la plateforme gratuite en ligne Kaywa qui permet de les créer en ligne : « Kaywa QR-Code Generator »

    Manipulations  simples à effectuer par les élèves pour visualiser le contenu multimédia associé aux deux code-barres 2D:
    Télécharger un lecteur de QR Code gratuit à partir de la plateforme de leur smartphone (i-nigma, Lynkee, Beetagg, Mobiletag)
    Flasher (ou Taguer) ce code à l’aide du lecteur téléchargé : lancer l’application, puis positionner l’objectif de l’appareil sur le QR-Code. C’est fait, vous pouvez naviguer !

  • En quoi utiliser les TICE et les réseaux sociaux participe au plaisir d’une pédagogie renouvelée

    Cela demande beaucoup de créativité : jusqu’à présent on était dans le même paradigme que nos prédécesseurs (le prof qui sait et qui est à l’origine de la connaissance), on appliquait des modèles pédagogiques que nous avions connus, ou en dessinions de nouveaux en réaction aux modèles pédagogiques auxquels nous avions été exposés.
    Aujourd’hui il faut changer de paradigme : la connaissance peut s’acquérir ailleurs, en plus la société d’aujourd’hui demande de nouvelles compétences (technologiques mais pas seulement ; travailler ensemble, être créatif etc…). Nous n’avons pas été formés dans cet esprit. Les parents de nos élèves non plus. Cette situation très particulière fait souvent disparaître le plaisir d’enseigner : les enseignants le sont devenus parce qu’ils aimaient l’image du prof qu’ils avaient connue. Cela crée des décalages et de l’insécurité à même de provoquer de la souffrance chez les profs et  chez les élèves aussi.

    Les outils numériques peuvent nous aider à dépasser ce changement de paradigme et à retrouver le plaisir d’enseigner.

    Réfléchir ensemble à de nouvelles formes de pédagogies
    – rompre l’isolement : échanger avec des collègues stimulants dans une salle des profs idéale et élargie (inter-degrés et inter-disciplines) et aussi s’encourager, s’amuser, se raconter… se donner de l’énergie
    – réfléchir ensemble, trouver des ressources, ne pas tout refaire seul, avoir des bases de départ à “mettre à sa main”
    – partager son travail, l’exposer pour pouvoir prendre du recul et l’améliorer, élaborer ensemble, collaborer, devenir experts à plusieurs et avoir le plaisir de construire un enseignement validé par ses pairs

    Plaisir de découvrir
    – enrichir le champ des possibles au gré de la sérendipité, notamment en échangeant aussi avec des personnes extérieures au monde enseignant qui ont d’autres centres d’intérêts et permettent de s’ouvrir à d’autres approches, d’autres points de vue
    – découvrir des outils ouvrant de nouvelles possibilités (ex : outils collaboratifs)

    Plaisir de se ré-approprier les contraintes d’espace et de temps
    – travailler en synchrone ou asynchrone quand on est disponible, quand on en a envie ou besoin
    – travailler de chez soi, sans se déplacer
    – échanger avec des personnes géographiquement éloignées

    En classe : le plaisir d’amener les élèves à l’autonomie, de lâcher prise, de laisser de la place à l’imprévu
    – laisser de l’autonomie aux élèves, la possibilité de nous montrer ce qu’ils savent faire (qu’on ne sait pas forcément)
    – leur donner les outils pour évoluer dans le monde d’aujourd’hui en toute sécurité, avec les moyens de leurs ambitions
    – collaborer : apprendre à travailler ensemble, mettre en place des méthodes pour se respecter et avancer à plusieurs
    – utiliser les réseaux sociaux qui permettent d’ouvrir les murs de la classe : faire entrer le monde (des “experts” extérieurs par ex, des données, des infos…) dans la classe, faire sortir la classe dans le monde (blogs, publications…), faire le lien entre la classe et l’extérieur (les parents, …).

    C’est pour toutes ces raisons que nous avons créé e.l@b
    L’association e.l@b est née d’échanges sur Twitter, du plaisir d’échanger autour de nos expériences et de nos réflexions, du désir de construire ensemble (enseignants de la maternelle à l’université, chercheurs, parents, étudiants…) l’école du 21ème siècle.

  • Construire une frise chronologique collaborative

    Construire une frise chronologique collaborative

    090720124ffad2579d862Cette application est née d’une co-élaboration menée par l’association « la boîte à fabriques », en collaboration avec des enseignants pour leur point de vue de praticiens et les expérimentations en classe, le monde universitaire pour ce qui est des technologies de l’information (IUT de Bayonne), et le monde de la recherche (laboratoire LIUPPA) pour les aspects réflexifs autour des usages.

    Construites à partir d’une plateforme web dédiée, les frises réalisées par les enseignants et les élèves sont des objets qui peuvent être exploités, partagés, fusionnés au rythme de la vie de la classe. Le projet global consiste également à identifier et formaliser les pratiques pédagogiques autour de cet objet « frise ».

    Le générateur de frises vise à aider les élèves à construire des repères temporels, à travailler une représentation particulière du temps ainsi qu’un outil qui permette de placer dans le temps des références historiques. Les frises sont générées par défaut avec une légende situant les périodes historiques de références, cette référence peut être supprimée permettant alors le travail de périodisation. Ceci peut permet alors aux élèves de travailler à la manière que l’historien et les amener à comprendre les temps de rupture dans le fil de l’Histoire.*

    Nous voulions également une application qui permette, de travailler les relations entre les évènements, qui favorise le travail thématique, par critères.
    Les utilisateurs peuvent donc créer des thèmes et y rattacher des évènements : ceci peut permettre par exemple un travail de recherche thématique avec fusion des différentes frises créées à l’issue de la phase de recherche. Une fois les frises conçues, les recherches critériées peuvent permettre de visualiser des relations entre des évènements.

    Dernier point, cette application  permet de géolocaliser les évènements mentionnés sur la frise créée, ce qui permet par exemple de visualiser les déplacements.

    L’atelier proposé permettra à 5 ou 6 enseignants prêts à s’engager à tester dans leur classe de tester cet outil. Nous proposerons un atelier de prise en main donc l’objectif sera la construction d’une frise en mode coopératif. A l’issue de cet atelier nous proposerons aux enseignants volontaires de rejoindre le projet de test pour l’année 2012-2013.

    * Voir sur ce point l’article de Lyonel Kaufmann selon qui « Le premier travail de l’historien est bien la chronologie qui consiste en un premier dégrossissage de son objet historique. Dans un deuxième temps, il procède à une périodisation de son sujet. La périodisation permet de penser à la fois la continuité et la rupture ; la continuité à l’intérieur des périodes et les ruptures entre elles. » [Lyonel Kaufmann]

  • Tic’Ethique à Ris Orangis avec eInstruction

    Tic’Ethique à Ris Orangis avec eInstruction

    090720124ffad6414e94c
    Lors de la première phase du projet, un état des lieux des pratiques numériques des élèves à la maison avait été dressé à partir d’un questionnaire auquel les élèves avaient répondu avec les boîtiers de réponse eInstruction. Pendant les mois qui ont suivi, les élèves, sous l’impulsion de Sophie Nagot, documentaliste au collège, ont travaillé avec leurs professeurs sur la problématique des usages d’internet.

    80 parents se sont inscrits pour assister à la présentation du projet où ils ont retrouvé les élèves, les personnels de l’établissement, le directeur du CDDP de l’Essonne, Mouloud Irbah et l’équipe eInstruction.
    Pendant la première partie de la soirée, l’équipe à l’origine du projet a expliqué comment il s’était déroulé  : les interventions qui ont eu lieu avec la venue d’un major de la Police nationale, celle de l’association eEnfance et celle de la troupe de théâtre Andromède, composée de lycéens ; et les réalisations des élèves, blog, quiz, panneaux d’exposition et dépliants sur les thèmes suivants :
    –    « La vérité sur Facebook », en en montrant les avantages et inconvénients ;
    –    « Tout dire sur les réseaux sociaux, est-ce bien ou mal ? », avec la Netiquette aux 5 règles d’or (Prudence, Respect, Clarté, Concision et Courtoisie) ;
    –    Un guide d’usage d’internet pour les Parents ;
    –    « L’utilisation d’images sur Internet », avec un rappel de la loi ;
    –    « Facebook, MSN : qui se cache derrière ? », avec différentes questions/réponses et conseils.

    Ainsi qu’un supplément au Guide d’usage d’Internet pour les Parents, énonçant 10 règles de prudence.

    Ensuite, le public a dû répondre avec les CPS Pulse au quiz créé par les élèves avec le logiciel Flow afin de tester ses connaissances et de se sensibiliser aussi aux différents sujets traités.

    La mairie de Ris Orangis a d’ores et déjà annoncé son intention de reprendre les panneaux d’exposition créés par les élèves pour les afficher dans les écoles primaires pour ainsi initier, dès le 1er degré, des réflexions sur l’environnement numérique des élèves, tandis que le principal du collège, M. Sédouga a rappelé l’importance des nouvelles technologies dans la vie quotidienne et la nécessité de travailler autour de ce thème. Le CDDP a, quant à lui, émis le souhait de voir cette initiative essaimer dans d’autres établissements du département.

    La soirée s’est terminée par un buffet convivial et les parents ont pu féliciter le travail des enseignants et de leurs élèves.