Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Vision Outre-Atlantique : que font nos amis québécois pour l’éducation numérique ?

    Grâce à un reportage réalisé par Radio-Canada le dimanche 30 septembre dans le magazine « Découverte », nous avons un aperçu de comment s’organise la « révolution numérique » dans les écoles de nos compagnons francophones Outre-Atlantique. TNI, tablettes numériques et ordinateurs portables investissent peu à peu les classes. Mais tous se posent la même question que nous en France, quel est l’impact de ces outils sur la pédagogie ?

    Le reportage nous montre comment les TNI sont arrivés dans les classes pour peu à peu éliminer définitivement le tableau « vert » et la craie. C’est une décision politique qui a mis le processus en marche ; à l’hiver 2011, le Premier Ministre de l’époque, Jean Charest, déclara  » que toutes les écoles du Québec devraient être équipés d’un tableau intelligent« . D’ici 5 ans, le gouvernement a prévu d’investir dans 43 000 TNI, pour 240 millions de $. Il semblerait que le gouvernement croit au numérique à l’école pour « augmenter la réussite scolaire« .

    c’est bien sur ce sujet que le reportage de Radio-Canada se pose la question : Ces technologies vont-elles permettre la réussite scolaire de nos enfants ? Pour cela, ils ont interrogé des enseignants.

    « C’est un outil qui visuellement est très stimulant, très attrayant, donc c’est plus facile pour moi de capter l’attention des élèves et de la maintenir tout au long de l’activité« , déclare l’une d’elle. et elle ajoute « les élèves sont beaucoup plus actifs dans leurs apprentissages (…) ils perçoivent cela comme un grand jeu vidéo« .

    Un autre enseignant vient modérer les propos précédents ; pour lui, la nouveauté et l’attrait que la technologie peut avoir au départ va se perdre au fil des mois.

    Pour Thierry Karsenti, Directeur de la Chaire de Recherche sur l’intégration des TIC à l’Université de Montréal, souligne que les aspects positifs du TNI sont nombreux (motivation, concentration…) mais pour l’heure, aucune étude n’a encore prouvé que ces technologies amélioraient les résultats scolaires.

    Ensuite, le reportage montre une autre école, une « Commission Scolaire« *, loin d’être une image de réussite au Québec puisqu’elle se situait au 65ème rang sur 67. Au vue de cette situation, les membres de la Commission Scolaire ont décidé de modifier les apprentissages. Pour cela, elle a acheté 4500 ordinateurs portables à tous les élèves. « Même les élèves de la maternelle apprennent à lire et à compter avec des ordinateurs« . Une des membres de la Commission témoigne « la tablette ou l’ordinateur portable est un outil de création » ; Pour elle, c’est la grosse différence avec le TNI.

    Dans cet exemple on peut parler de réussite scolaire grâce aux nouvelles technologies par un simple bilan. La Commission Scolaire est passé, en neuf ans, de la 65ème place à la 23ème place !

    Autre retour d’expérience intéressant : la mise en place du programme PROTIC à l’école « Les compagnons-de-cartier » près de Québec permet à près de 400 élèves qui sont inscrits au programme de faire leur apprentissage avec des ordinateurs portables. Et ce programme n’est pas nouveau puisqu’il est en place depuis une quinzaine d’années. Comme le fait remarquer un enseignant « l’objectif final est toujours de faire des projets en collaboration et d’utiliser différents concepts, différentes connaissances« . Dans cette école, les enseignants ne donnent presque jamais de cours magistraux, une véritable révolution sur les apprentissages !

    Jean-Philippe Caron, Directeur adjoint du programme PROTIC témoigne,  » Aujourd’hui le modèle gagnant est celui de l’enseignant qui est gestionnaire de projets« , sous-entendu ce n’est plus l’enseignement en frontal avec le prof qui « sait tout » et qui diffuse ses connaissances, qui doit prévaloir…

    Pour en savoir plus, sur l’éducation numérique découvrez la vidéo réalisée par Radio-Canada, Daniel Carrière journaliste et Pierre Gagné réalisateur, ici.surtout la dernière partie, à partir de la 9ème minute, sur le modèle d’enseignement, à priori réussi, du programme PROTIC, très très intéressant !

    Plus d’infos :
    sur le programme PROTIC : www.protic.net

    *Une commission scolaire est, au Québec, une forme de gouvernement local qui gère l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire public sur une portion de territoire déterminée et dans une des langues officielles du Canada (le français et l’anglais)- définition Wikipédia

  • La technologie des élèves bientôt dans les classes ?

    Le premier sujet porte sur le comportement de l’élève au travers du Mobile Learning (apprentissage mobile), sans se limiter à l’environnement scolaire ; le deuxième présente le concept de « BYOD » ou « AVAN » en français qui signifie « apporter votre appareil numérique » et qui suppose de tirer profit de l’usage quotidien du numérique par une utilisation intelligente à l’école. En troisième point, il est question de la formation des enseignants à qui sont offerts ces nouveaux outils ; enfin, les questions de « leadership » et de décideurs sont abordées en guise de conclusion.

    L’accélération de l’évolution fait en sorte que les élèves ne peuvent plus continuer à dépendre des achats nationaux ou locaux. En outre, l’uniformité des appareils numériques dans les institutions scolaires sert mal les élèves, lesquels doivent apprendre à composer avec la diversité des outils numériques. La plupart des élèves, de toute façon, possèdent déjà des ordinateurs qu’ils ont personnalisés, tant sur le plan de l’environnement de travail que de la méthode, voire les compétences. L’imposition d’un appareil numérique dont l’environnement et les fonctions sont limités est perçue par les élèves non comme un moyen d’autonomisation (empowerment), mais une forme de ralentissement des possibilités (power down).

    Profitant de l’essor fulgurant des mobiles personnels, certaines écoles adoptent une nouvelle stratégie TICE qui repose sur l’utilisation des dispositifs des élèves. Le phénomène, auquel on a donné le nom « BYOD » (Bring Your Own Device), est désigné en français par l’acronyme AVAN (apportez votre appareil numérique). Au Canada comme ailleurs, malgré les hésitations des services informatiques et des directions, le mouvement gagne des adeptes. Le plus souvent, les écoles qui ont mis en place des programmes d’un ordinateur par élève se sont laissées envahir par les dispositifs des élèves. On citera, en guise d’exemples, le Centre d’apprentissage du Haut Madawaska.

    Tout utilisateur du numérique reconnaît les avantages d’un appareil qu’il s’est approprié. Dès lors que les technologies du numérique sont là pour rester, et du fait de leur indispensabilité, il importe d’éduquer les enfants à leur consommation. Par consommation, nous entendons ici non seulement l’achat et l’utilisation personnelle d’un bien, mais l’analyse critique, l’utilisation citoyenne, le partage, la préservation, l’entretien, la réutilisation et le recyclage de ce bien. Ainsi, mieux que les TICE gérées par l’institution, l’AVAN fait que les élèves apprennent à devenir des consommateurs responsables et contributeurs avertis du numérique.

    Par souci d’objectivité, l’AVAN n’a pas que des avantages pour un système scolaire. Online Colleges résume bien les avantages et les inconvénients de l’AVAN, que nous traduisons ci-dessous :

    Avantages :
    • les élèves utilisent des appareils qui leur sont familiers ;
    • économies pour les écoles qui n’ont pas à payer les appareils ;
    • les élèves sont plus enclins à prendre soin du matériel et à ne pas l’oublier ;
    • les élèves sont plus engagés et en contrôle de l’apprentissage ;
    • ils ont accès à des technologies plus d’avant-garde.

    Désavantages :
    • les TIC ne sont pas à la portée de tous les budgets familiaux ;
    • les élèves sont plus enclins aux distractions sur leurs propres appareils ;
    • les applications ne sont pas compatibles avec tous les systèmes d’opération ;
    • il peut être difficile de communiquer entre les appareils ;
    • coûts additionnels sur le plan de la sécurité et des services informatiques.

    Les désavantages de l’AVAN varieront considérablement en importance selon le contexte et les conditions d’utilisation. La stratégie fait peu de sens dans une classe où les élèves sont constamment sous l’empire de l’enseignant. L’AVAN nécessite une pédagogie particulière centrée sur l’apprenant, sur la différenciation, sur l’autonomisation et sur la collaboration, des considérations dont les spécialistes de l’éducation reconnaissent aujourd’hui l’importance.

    L’AVAN ne favorise pas nécessairement les riches. Puisque les jeunes sont aujourd’hui plus enclins à partager, ils se prêtent et s’échangent volontiers les appareils numériques, de sorte que ceux qui en sont dépourvus ont néanmoins l’occasion d’apprendre à utiliser les appareils avant d’en acquérir. Les plus fortunés jouissent déjà de l’avantage des mobiles à l’extérieur de l’école. En les admettant à l’école on permet à tous de faire certains apprentissages, ne serait-ce que par observation.

    On assiste à une plus grande ouverture face aux initiatives AVAN de la part des responsables en services informatiques. Des stratégies de gestion des appareils qui accèdent aux réseaux (liste « blanche », meilleurs points d’accès sans fil, logiciels de gestion de mobiles, concertation avec les éducateurs, politiques d’utilisation) font en sorte que les écoles s’ouvrent à cet influx d’appareils. Conséquemment, il y a une responsabilité accrue qui revient à chaque utilisateur, en soi une forme d’éducation associée à la gestion de l’identité numérique.

    Devant ces considérations pédagogiques, techniques, administratives et d’équité d’accès, il convient de lister quelques conseils (tirés de cet article en anglais) pour les instigateurs de l’AVAN en milieu scolaire :
    1.    Soyez explicites quant aux buts et aux options et affichez les bénéfices pédagogiques. Ceci aidera à la mesure de vos progrès.
    2.    Un plan clairement articulé favorisera l’engagement des autorités et des parents, ainsi que l’appui de partenaires.
    3.    Déterminez si vous permettrez les appareils en connexion wifi ou 3G/4G.
    4.    Mettez à jour (ou générez) une charte d’usages appropriés en employant un ton proactif. mais qui balise clairement les usages. Avec la liberté vient la responsabilité.
    5.    Établissez les protocoles d’appui et de soutien technique par les services informatiques de votre institution.
    6.    Accompagnez les enseignants dans leur appropriation professionnelle de l’AVAN : approches pédagogiques qui intègrent judicieusement les mobiles, soutien technique de premier niveau (troubleshooting).
    7.    Ayez un plan clair qui s’adresse aux questions d’équité d’accès : une flotte d’appui pour ceux et celles qui n’ont pas d’appareil, représentant une fraction de ce qu’un programme 1:1 coûte.
    8.    Préparez votre réseau sans fil pour l’influx d’AVAN afin que ces appareils soient dirigés vers un LAN distinct (séparé du réseau sécurisé principal, genre ‘Invité’) à bande large.
    9.    Offez une plateforme mobile, collaborative et sécurisée afin que les élèves, les parents et enseignants puissent y télécharger travaux, messages, ressources et discussions, etc.
    10.   L’AVAN est un changement énorme pour une école : soyez préparés, mais soyez flexibles. Les pépins de parcours font aussi partie du processus d’apprentissage.

    L’AVAN ne doit pas être évalué au regard de quelques difficultés actuelles, mais comme une éducation à l’avenir. Apprendre à apprendre, c’est voir à la formation continue; or, si on ne forme pas aux réseaux et à l’autonomie, alors on est en formation discontinue.

    Apprendre, ou dépendre, là est la question de l’éducation.

    Crédit image : http://www.onlinecolleges.net

  • Une course d’orientation en EPS «numérique»

    270920125064160e07610C’est à Noyon, cité natale de Jean Calvin, que Bernard Dancoisne, enseignant d’EPS au collège Paul Éluard a organisé une Course d’Orientation avec sa classe de sixième.

    En début d’année, les 27 élèves de la 6° Socrate ont réalisé une course d’orientation, version papier. Ils ont dû poser puis trouver les balises. Ce 20 juin, il s’agit désormais d’une course d’orientation réalisée avec des boîtiers de réponse et lors de laquelle il faut retrouver des balises indiquées sur le plan. L’avantage d’utiliser les boîtiers réside en ce qu’ils offrent une correction immédiate et les élèves ont instantanément leurs résultats. Les élèves ont essayé les boîtiers la veille, pour que tous en connaissent le fonctionnement et ils les prennent en main sans tarder.

    Même s’ils les ont déjà utilisés pour des évaluations en gymnastique, ils ne sont qu’en 6° et une répétition ne fait jamais de mal ! La marge d’erreur permise est faible. Le but de la séance de course d’orientation est de faire correspondre le plan et le terrain, passer de la 2D à la 3D, c’est-à-dire travailler sur la liaison carte-terrain :   à chaque balise, trois plots sont espacés d’un mètre environ. Il faut trouver le bon en faisant coïncider les indices du terrain et les repères de la carte. Le fonctionnement de l’exercice est bien compris par tous.

    Chaque élève connaît déjà le numéro de son boîtier. Lors de l’appel, ils le récupèrent, l’allument et se connectent. On vérifie ensuite le nombre de boîtiers détectés. Certains boîtiers tombent sur le macadam, mais sont suffisamment robustes ! Lors de cette course d’orientation, une vidéo est réalisée avec Dartfish. Les élèves y sont habitués et savent utiliser le logiciel.

    5 circuits ont été préparés avec chacun 4 à 5 balises, symbolisées par des nombres sur les plans. Chaque élève se voit confier un plan. Une fois rendu sur le numéro de la balise, il doit taper sur le boîtier la couleur de la balise à trouver : A pour Jaune, B pour Bleu et C pour Rouge. Ils sont répartis sur les différents circuits de manière à ne pas être tous en même temps à une balise. Après chaque circuit, l’enseignant note le circuit effectué et envoie l’élève sur un autre. L’élève doit se présenter et indiquer sur quel circuit il travaille. Ils prennent ainsi l’habitude de faire des phrases construites, d’user de formules de politesse et de mémoriser les parcours déjà effectués.

    En attendant que tous aient réalisé l’ensemble des circuits, ceux qui ont terminé avant les autres sont nommés responsables des tâches de rangement du matériel. Les élèves sont ensuite rassemblés et les données des boîtiers sont récupérées.

    Pour les élèves, les boîtiers, c’est « mieux que le papier, plus pratique ». Notamment parce que « si on se trompe, on peut changer, même si on n’a pas de gomme ». Pour d’autres toutefois, ce n’est pas très évident, les consignes n’ont pas toujours été respectées et certains ont tapé un chiffre au lieu d’une lettre, ce qui discrédite leur résultat immédiat. Néanmoins, l’enseignant dispose des réponses qu’il sauvegarde et il peut ensuite réajuster les points. On dispose ainsi à la fois d’une vision de la classe, de l’élève et de la note de l’élève. C’est tout de même pratique parce que « ça tient dans la poche », bien que ce ne « soit pas tactile » ! L’ère des tablettes et smartphones est bel et bien arrivée !

    L’année prochaine, lorsque le repérage sur un plan sera une compétence acquise, peut-être pourra-t-on envisager de coupler cette activité avec une autre discipline, réviser les contenus d’une leçon, par exemple sur chaque balise une phrase à compléter en français ou encore effectuer une opération simple, vérifier les tables de multiplication, les dieux grecs etc…

  • Réalisation de tutoriels vidéo en physique-chimie à l’aide de smartphones

    L’origine du projet

    L’enseignant avait réfléchi à l’utilisation de smartphones et d’outils de baladodiffusion dans un cadre scolaire quand il a choisi de participer au projet iTEC (innovative Technologies for an Engaging Classroom). Ce projet européen est une expérimentation à large échelle de scénarios pédagogiques pour la classe du futur, à laquelle participent 14 pays. Les enseignants qui s’y engagent choisissent un scénario pédagogique et l’expérimentent en l’adaptant à leur classe. Les scénarios proposés font appel à des idées innovantes et à l’usage des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation.
    Le déroulement de l’activité

    La classe est divisée en deux groupes de TP de 9 et 10 élèves sur deux temps différents d’une heure et demie pour chaque groupe. Chaque groupe de TP est ensuite réparti en 2 groupes de 4 ou 5 élèves. Les élèves effectuent leurs tâches en autonomie.
    Cette séance a lieu après plusieurs étapes au cours desquelles les élèves ont utilisé le logiciel Team up, qui leur permet de former des groupes, d’écouter les consignes de la séance, d’y enregistrer des descriptions orales de leurs travaux. Ils préparent une timeline à l’aide d’un logiciel de cartes mentales (Bubbl.us), écrivent les étapes de réalisation de l’expérience puis valident leurs travaux avec l’enseignant. Chaque groupe réalise ainsi deux tutoriels d’une minute qu’ils déposent sur un site de vidéos en ligne puis, après concertation, en choisissent un comme produit final.

    Les aspects techniques

    La suite de l’article et la vidéo sur www.cndp.fr/agence-usages-tice/temoignages



  • L’ENT au service de la production d’écrits


    Détails des fonctionnalités utilisées

    Le cahier de textes est donc une des fonctionnalités beaucoup utilisée par Zahia ; le cahier de liaison lui semble aussi maintenant indispensable et très efficace puisque tous les parents d’élèves consultent régulièrement l’ENT (sauf une famille dont elle précise qu’elle a mis en place un autre système de communication). Elle peut, grâce à l’ENT, avoir une vision globale des signatures des parents sur une même page de son ordinateur : un gain de temps évident par rapport à l’époque où elle devait vérifier les carnets un par un.

    Le calendrier est une autre fonctionnalité intéressante qui permet à l’enseignante et aux parents d’avoir une vision globale des activités de la classe et de pouvoir anticiper, par exemple en cas de sortie, la préparation d’un pique-nique.

    Enfin, le blog, mis en place plus récemment, «permet de partager avec les familles des choses plus « conviviales » comme les photos ou les vidéos». «Les parents apprécient tout particulièrement cette fonctionnalité car les textes sont écrits par leurs enfants et ils peuvent voir des photos ; très vite, ils se le sont appropriés», ajoute Zahia.

    Les « plus » pédagogiques

    Les enfants écrivent plus et mieux quant il s’agit d’écrire sur le blog de la classe. Ils savent que beaucoup de monde va lire ce qu’ils écrivent et qu’ils peuvent même obtenir des commentaires sur leurs articles. En les interrogeant, on peut noter une certaine «excitation» à l’idée de découvrir justement les commentaires laissés par leurs parents ou camarades.
    D’autres se sont lancés dans la rédaction d’une «charte d’utilisation des moyens informatiques et de l’internet de l’école», quelque chose de peu palpitant aux premiers abords mais dont on sent la motivation et la fierté des rédacteurs qui ont conçu ce document numérique à destination de toute l’école !

    Plus de quantité et plus de qualité pour le travail écrit qui encourage Zahia à utiliser cet outil «prometteur» encore plus souvent l’année prochaine.

    Des parents unanimes pour continuer l’aventure ENT

    Pour les parents, l’ENT est un nouvel attrait qui permet à leurs enfants de voir l’école de manière plus « ludique ». Ils expliquent cela en partie par «le retour direct sur investissement», pourrait-on dire, du travail réalisé par chacun, ce qui les encourage à s’impliquer davantage. «Mon fils s’est senti valorisé grâce à l’ENT», souligne une maman.

    Les trois mamans qui ont témoigné s’accordent à dire que les rapports avec leurs enfants ont changé lorsqu’ils parlent de l’école à la maison. Il ne s’agit plus uniquement de notes, de maths ou de français, «on participe avec eux aux débats qu’il peut y avoir en classe ; cela amène d’autres sujets d’échanges».

    L’ENT ouvre l’école sur l’extérieur et ouvrirait donc des portes au sein même des familles…

  • L’apprentissage mobile, un succès garanti ?

    Le premier sujet porte sur le comportement de l’élève au travers du Mobile Learning (apprentissage mobile), sans se limiter à l’environnement scolaire ; le deuxième présente le concept de « BYOD » ou « AVAN » en français qui signifie « apporter votre appareil numérique » et qui suppose de tirer profit de l’usage quotidien du numérique par une utilisation intelligente à l’école. En troisième point, il est question de la formation des enseignants à qui sont offerts ces nouveaux outils ; enfin, les questions de « leadership » et de décideurs sont abordées en guise de conclusion.

    De tout temps, l’apprentissage a été mobile. Tous deux dans la nature de l’homme, voire nécessaires à sa survie, la mobilité et l’apprentissage sont intimement liés. Le cerveau est le fruit de sa capacité à interagir avec l’environnement, et par conséquent de l’aptitude à apprendre en fonction du lieu. Cela explique pourquoi le contexte s’avère un facteur si déterminant de l’apprentissage.

    Tout dans l’histoire tend à la mobilité de la connaissance, du papier à l’imprimerie, jusqu’aux réseaux numériques.

    Le livre  — et particulièrement le livre de poche — a longtemps constitué le principal instrument de mobile learning.

    Après plus d’un millénaire du livre, l’évolution devait inévitablement mener à une autre révolution de l’information, à laquelle nous assistons, en temps réel, depuis l’avènement d’Internet. Le code binaire, ce nouvel alphabet, offre des possibilités insoupçonnées non seulement de communication, mais de création. À la lumière d’un bouleversement si éclatant, l’absence de dispositif mobile nous rend captifs d’un savoir que l’on peut en quelque sorte qualifier d’immobile, c’est-à-dire figé dans le lieu où il est consigné. Le papier n’a fait qu’alléger la pierre.

    Le statisme de l’information, d’une certaine façon, handicape la pensée, considérant que la connaissance réside par ailleurs dans la dynamique des données et le maillage social.

    À l’empowerment que procure l’ordinateur, le mobile confère une forme de libération.

    L’apprentissage mobile, ou nomade, comme certains préfèrent l’appeler, donne lieu à deux interprétations. Soit qu’il réfère aux apprentissages informels des utilisateurs de mobiles dans leurs déplacements, soit qu’il désigne les applications pédagogiques des dispositifs mobiles dans un cadre institutionnel, notamment le milieu scolaire. Au Canada, comme dans plusieurs pays, la seconde tend à inclure la première, car les écoles reconnaissent de plus en plus les avantages d’arrimer les apprentissages scolaires à l’environnement habituel des jeunes.

    L’être humain étant fondamentalement social, on ne s’étonnera pas de la popularité des médias sociaux et des réseaux sociaux Internet. Du coup, en raison de la dimension sociale de l’apprentissage, on voit apparaître une multitude d’usages pédagogiques de ces nouveaux médias.

    Les mobiles ne changent pas seulement comment enseigner, mais quoi enseigner.

    L’avenir de l’éducation est forcément mobile et social. Malheureusement, les compétences associées aux dispositifs mobiles, parmi les plus nécessaires à l’avenir des jeunes, restent en bonne partie exclues des écoles.

    L’apprentissage mobile nous ramène à une forme naturelle d’apprentissage, augmentée par de nouveaux dispositifs. Il se produit de manière informelle chez tous les jeunes qui les utilisent, le plus souvent hors des murs de l’école. Leur interdiction par l’école n’est pas sans rappeler la censure dont certains livres ont été frappés et qui, en fin de compte, n’a fait que discréditer l’autorité, car un esprit curieux n’est point dupe.

    Plusieurs écoles et enseignants ont néanmoins commencé à explorer les possibilités du mobile learning en milieu scolaire. Les résultats sont généralement probants, dès lors que l’on sait refonder les méthodes pédagogiques en fonction des nouvelles caractéristiques des mobiles, plutôt que d’adapter les mobiles aux pratiques existantes.

    En quoi, se demande-t-on, l’apprentissage mobile est-il différent?

    • Il est centré sur l’apprenant ;
    • il est contextuel : pertinent au moment et fait sens ;
    • il permet la production de contenu (user-generated-content) ;
    • il est plaisant (voir le serious gaming, par exemple) ;
    • il est gestuel et sensitif ;
    • il est aidant (assistant personnel, maillage social, etc.) ;
    • il déborde des limites physiques de la classe.

    Non contente d’avoir raté le virage informatique, l’école risque de rater la révolution des smartphones.

    Le refus des mobiles dans les écoles, plutôt que de préserver l’équité sociale, ne fait qu’exacerber la fracture numérique entre les riches et les pauvres, ces derniers étant privés d’un environnement riche en dispositifs. Au-delà de la démystification du potentiel des mobiles pour apprendre, il reste cependant beaucoup à faire pour la formation et l’accompagnement pédagogiques des enseignants dans leur bon usage. En fin de compte, le succès d’initiatives d’intégration judicieuse des mobiles devra, comme le dit Charles Hadji, se mesurer à celui des élèves.

    Malgré le retard qu’accusent les écoles dans l’adoption du mobile learning, nous restons optimistes quant à son immixtion. Elles n’ont guère plus le choix.

    Ou l’école se fait mobile, ou les mobiles s’approprient l’école.

    Heureusement, plusieurs enseignants ont la perspicacité de faire en sorte que l’un et l’autre soient inclusifs, c’est-à-dire d’intégrer les mobiles dans les pratiques d’enseignement en misant sur les possibilités d’apprentissage liées à la mobilité.

    Source : interview réalisée par Eric Fourcaud lors de l’Université d’été de Ludovia.

  • ENT et Sankoré font la paire à l’école primaire

    Bénéficiant d’une salle très bien équipée en ordinateurs, micros et casques, il a souhaité mettre à profit ces outils pour la création de podcasts en classe, que les enfants peuvent ensuite récupérer à la maison sur l’ENT, pour assurer ainsi la continuité de la classe à la maison. C’est vers Sankoré que son choix s’est tourné pour réaliser ce projet associé à l’ENT Beneylu School.

    Prolonger le travail de l’école à la maison
    «Ce qui m’a intéressé dans l’utilisation de l’ENT, c’est de pouvoir prolonger le travail réalisé en classe, à la maison». Pour ce faire, Kristophe Léonard souhaitait utiliser tous les outils numériques (vidéos, éléments sonores, images…) mis à sa disposition.

    Pour réaliser son projet, il explique qu’il a dû résoudre deux problèmes ; le premier est le stockage des éléments et le second est de faire en sorte que les élèves puissent y avoir accès.
    «Pour que les enfants aient accès aux créations, ils devaient avoir accès au logiciel de la classe» ; pour répondre à cette contrainte, il a trouvé une solution libre au travers du logiciel de TNI Sankoré.  Pour ce qui est du stockage, Kristophe utilise la médiathèque proposée par l’ENT Beneylu school. Cette «paire gagnante» lui a permis de rendre son projet de classe réalisable.

    Créer ses propres cours, modifiables et réutilisables
    «L’idée est de proposer une médiathèque qui comporte à la fois les leçons classiques  mais aussi d’utiliser le numérique pour profiter des supports sons, vidéos et animations», souligne t-il.

    «J’ai d’abord créé des enregistrements concernant des savoirs procéduraux (poser une opération en colonne, tracer un triangle équilatéral avec un compas). De ce fait, les élèves ont pu visionner à nouveau les vidéos concernant ce type de capacités via l’ENT de la classe».

    Il y a donc deux parties distinctes dans la médiathèque de la classe de Kristophe ; l’une plutôt « enseignant » et l’autre plutôt « élèves » où l’on peut retrouver leurs productions. En effet, voyant que les enfants appréciaient cet outil, l’enseignant leur a proposé de créer eux mêmes des enregistrements concernant les compétences qu’ils pensaient maîtriser. Il argumente son choix en expliquant que certaines compétences à acquérir sont très procédurales ; d’après lui, un texte ne suffirait pas à maintenir l’attention des élèves.

    C’est pourquoi il a eu l’idée de leur faire « raconter » ce qu’ils font au travers de la création de podcasts. L’avantage aussi du numérique c’est le droit à l’erreur. Les élèves savent qu’ils peuvent recommencer et ils savent aussi que le « maître » va les corriger avant de valider leur enregistrement.

    Valoriser les élèves par leurs propres créations
    «Avec ce travail, on va changer le rapport au savoir ; ce n’est plus seulement l’enseignant qui apporte l’information mais un élève qui sait faire une chose particulière va pouvoir le montrer et ce qu’il aura fait servira de base à ses camarades (..)», souligne Kristophe.

    «Ainsi, on les aide à se positionner en tant qu’observateur de leur propre parcours d’apprentissage».

    On sent particulièrement la motivation de ces élèves à vouloir réussir ; tout en travaillant, ils s’appliquent à produire quelque chose de pertinent pour leurs camarades pour avoir la fierté d’entrer dans le groupe des « producteurs de connaissances» de la classe qui sont ensuite diffusés sur l’ENT de l’école.

  • Apprendre à lire en famille de façon ludique avec le numérique

    Les deux premiers rendez-vous de l’année sont :
    > à Nice, 26 rue Saint François de Paule, le mercredi 12 septembre, de 10.00 à 11.30,
    > au Cannet, 291 avenue du Général De Gaulle, le mercredi 26 septembre, de 10.00 à 11.30.

    Ces réunions sont ouvertes à tous, que l’accès en est gratuit, et qu’elles s’adressent tout particulièrement aux parents et grands-parents accompagnés de leurs (petits) enfants.

    L’idée: « nous travaillons ensemble sur un Moulin à paroles (m@p) de telle manière que nous pourrons reprendre et prolonger cette activité à la maison« , indique Christian Jacomino.

    Dans la mesure du possible, il est recommandé de réserver sa place en téléphonant au (numéro unique pour les deux sites): 04.97.20.18.84.

    Plus d’infos : www.voixhaute.net/2012

  • Le Cloud Computing, Dropbox et les QR Codes au service de la pédagogie

    Les élèves flashent les fameux QR Codes avec leur tablette ou leur smartphone, qui leur donne une consigne ou fait le lien vers un nouveau support pédagogique (texte, image, audio, vidéo) …

    Si l’on peut aisément créer un QR Code à partir d’une URL (adresse Internet d’une ressource existant déjà sur le www) ou d’un texte simple, il faut nécessairement trouver des solutions pour les ressources personnelles de l’enseignant (fichiers de texte éditables, pdf, images …).

    Lorsqu’il est déchiffré par l’outil mobile, la consigne ou le document numérique doit apparaître instantanément. Un hébergement sur ENT nécessitant une identification avec mot de passe semble à priori exclu.

    C’est logiquement que nous nous sommes tournés vers les solutions du Cloud Computing et notamment Dropbox et les documents Google+ qui peuvent offrir à l’enseignant des « solutions pratiques de première urgence » pouvant rendre de nombreux services.

    Ce dossier comprend un tutoriel décrivant dans le détail l’utilisation de Dropbox. Bien sûr Dropbox peut être détourné de différentes autres façons pour des usages pédagogiques (hors QR Codes). Vous extrapolerez ces usages aisément lorsque vous aurez passé le cap de sa prise en main. L’utilisation des documents Google+ (formulaires pour éditer des QCM en ligne, textes éditables à plusieurs mains etc …) feront vraisemblablement l’objet d’un prochain tutoriel …

    L’exemple des QR Codes comme technologie d’interfaçage entre classe et ressources numériques en ligne.
    Le Cloud Computing et Dropbox comme solution pratique.

    Utiliser le QR Code comme trait d’union entre les activités pédagogiques et des ressources associées grâce aux services du « Cloud computing » est un principe à retenir. Il ouvre en effet des perspectives très intéressantes quant à son exploitation comme outil complémentaire du dispositif pédagogique. Ainsi, le QR Code « flashé » par la tablette numérique ou le smartphone peut déclencher la lecture d’un fichier de ressource se trouvant sur un compte Dropbox ou Google+.

    Le fichier (de texte, d’image, de son, de vidéo) vers lequel pointe le QR Code va arriver dans la situation vécue par la élèves (en classe ou en extérieur lors d’une activité jeu de piste, de visite de musée etc…) pour se faire le support via la lecture des outils mobiles d’une consigne, d’une ressource pédagogique supplémentaire ou complémentaire.

    On peut tout à fait envisager leur utilisation pour la construction de parcours pédagogiques différenciés.

    Dans ce support, nous prendrons toutefois pour illustrer note propos le seul exemple de Dropbox.

    Si vous ne connaissez pas encore ce service, lire notre article dédié et en préalable, ouvrir un compte Dropbox.
    Plus d’infos : www.cndp.fr/crdp-toulouse