Catégorie : POINT DE VUE

  • Laurent Wauquiez, nouveau vrp d’orange?

    Laurent Wauquiez annonçait il y a quelques jours le lancement de l’opération « de la tablette à un euro par jour » réservée aux étudiants en partenariat avec Orange.

    Les Jeunes Radicaux de Gauche (JRG) notent l’effort du Gouvernement de vouloir assurer à tous un accès libre à Internet. Cependant ils s’indignent de l’obligation faite aux étudiants de devoir choisir un opérateur pour profiter de l’opération et du prix élevé des tablettes proposées.

    Selon les Jeunes Radicaux de Gauche cette mesure aurait pu être l’occasion de dessiner une réelle politique d’accès aux savoirs numériques pour les étudiants tout en favorisant les solutions « Open Source ».

    Une occasion manifestement manquée par un gouvernement qui multiplie les déclinaisons des opérations de type « 1 euro par jour » sans pour autant améliorer la condition de vie des étudiants ni réduire les inégalités.

    MAZZOLENI R.
    Président des JeunesRadicaux de Gauche de l’Ariège

  • Promethean, les clés de la réussite

    Promethean, les clés de la réussite

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    Une place de choix que cette société, à la base créée par un groupement d’enseignants, conscients des besoins du secteur, a assis dans un environnement concurrentiel au milieu des Vidéoprojecteurs Interactifs et des matériels mobiles… Quels sont les clés d’un tel succès ?

    Eléments de réponse avec Emmanuel Pasquier, Directeur Général Promethean France et Vice-Président Europe du Sud & Afrique.

    Aujourd’hui en France on estime à plus de 40 000, le nombre de TBI installés sur le territoire, tous fabricants confondus et les prévisions sont optimistes puisque 15 000 Tableaux supplémentaires devraient être installés cette année et 30 000 en 2012 (Données FutureSource 2011).
    Du TBI, tout le monde en veut !

    Emmanuel Pasquier nous confie : «on constate un effet boule de neige qui se met en place entre les différentes collectivités, particulièrement dans le primaire pour lequel on sent véritablement un sursaut depuis l’opération ENR».
    Des petites villes donc, des villages en milieu rural mais aussi des grandes villes comme Limoges, Nîmes ou encore Bordeaux qui a prévu de généraliser le TBI dans toutes les salles de classes de ses écoles.

    Généralisation du TBI

    Emmanuel Pasquier se réjouit de cette avancée, mais pour lui, il invite les décideurs à être prudents dans leurs choix.

    Le but d’un TBI est d’obtenir «une solution qui puisse être utilisée quotidiennement et qui soit pérenne, et non pas de s’offrir le dernier joujou à la mode».

    Pour lui, la stratégie adoptée est une clé de la réussite : «proposer une solution complète, qui s’inscrive dans le concept de classe numérique totalement intégrée».

    L’offre Promethean comprend en effet le matériel et son installation, la garantie (avec une attention particulière sur les délais d’intervention…), l’environnement logiciel, le contenu numérique, la formation et l’accompagnement des utilisateurs,  (pour s’assurer que l’enseignement démarre sur une bonne utilisation du matériel et du logiciel).

    «Nous fournissons un environnement d’usage complet et pédagogique qui puisse permettre à l’enseignant de s’approprier aisément notre solution interactive» et il ajoute : «nous sommes dans un usage pédagogique et non pas dans un environnement uniquement technologique».

    Et si on l’interroge sur le choix crucial entre mobile et fixe, il ne part pas dans un argumentaire long et compliqué mais nous cite simplement quelques exemples concrets d’enseignants ou de chefs d’établissement qui ont opté en premier lieu pour le TBI mobile, mais qui, face aux contraintes techniques (temps de connections en début de cours, sécurité-vol,…), ont préféré revenir sur une installation fixe.

    «Nous avons installé des matériels mobiles dans des écoles ; quelque temps après nous avons été rappelés pour que ces équipements soient fixés de manière définitive dans la salle de classe (par exemple à Limoges)».

    Le TBI a un usage collectif, mais pas seulement. La stratégie Promethean inclut aussi la «personnalisation des savoirs».

    La question posée est : «pendant un cours magistral et collectif, comment s’assurer que l’enseignement délivré soit compris par tous et comment peut-on délivrer un enseignement plus personnalisé» ?

    Chaque élève n’a pas les mêmes besoins et ne progresse pas de la même façon. Avec les boîtiers d’évaluation «Activexpression», «on permet une interaction entre l’environnement collectif et l’environnement individuel». L’enseignant peut adapter son cours en fonction des réponses des élèves.

    Des plateformes web sont également à disposition de l’enseignant ou du chef d’établissement sur lesquelles ils peuvent intégrer les résultats des élèves et créer ensuite des groupes de niveau.

    Les boîtiers d’évaluation sont un outil précieux et facile d’utilisation pour individualiser l’enseignement mais aussi un gain de temps pour l’enseignant.

    Emmanuel Pasquier nous donne l’exemple d’un professeur d’histoire-géographie en classe de Terminale, qui estime avoir gagné environ 1 mois de temps d’enseignement grâce aux boîtiers. Il ne fait plus d’épreuve de bac blanc ; à cela il préfère interroger ses élèves plus régulièrement et au fil de l’eau.

    En résumé, une solution complète et pédagogique pour un enseignement aussi bien collectif qu’individualisé, deux facteurs clés dans la stratégie de Promethean.

    Et ça marche !  En 2011, ce sont 8000 TBI qui vont être installés dans les écoles italiennes (équivalent niveau 6ème et 5ème ), soit le plus gros déploiement en Europe.

    Même en période de crise sévère, le choix italien se porte vers le Numérique dans les écoles ; il en va de même pour l’Espagne.

    La France creuse t-elle son écart ?

    Pour Emmanuel Pasquier, «les freins viennent essentiellement du manque de communication entre les collectivités et les services de l’Etat. Le projet ENR est un cas d’école, qui démontre que cela peut fonctionner».  En effet, comme il le souligne, les collectivités ont, pour la plupart, suivi l’élan ENR mis en place et financé par l’Etat, en investissant au-delà des budgets alloués par le programme.

    L’Etat, un conseiller auprès des collectivités ?

    Emmanuel Pasquier pense que «le rôle du Ministère devrait être de guider les collectivités dans les besoins d’équipements dans les écoles ; Aujourd’hui, tout le monde  parle de TBI car c’est à la mode, … mais une tablette, un vidéoprojecteur… ce n’est pas un Tableau Interactif  et ça ne conduit pas aux mêmes usages» !

    Il propose de clarifier ce que sont les différentes technologies pour donner une visibilité aux enseignants, mais aussi aux décideurs.

    Il conclut : «si la décision d’équipement revient uniquement à la Direction informatique d’une collectivité, quel recul a t-elle pour faire son choix ? Comment s’assurer que l’investissement prendra aussi en compte le projet pédagogique et les besoins d’usages des enseignants» ?

    Une étude anglaise dévoile : «le « 1 euro » que vous ne mettez pas dans le premier degré pour qu’un enfant acquiert les bases de la lecture et du calcul, ce sont 2 ou 3 euros que la collectivité devra mettre plus tard pour le traitement social de cet élève».

    Cela devrait faire réfléchir nos décideurs quant aux choix d’investissement qu’ils ont à faire dans l’éducation pour assurer l’avenir de nos enfants…

  • Le manuel numérique comme locomotive des ressources numériques ?

    Le manuel numérique comme locomotive des ressources numériques ?

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    « L’offre de KNE comporte 60% de manuels numériques (au nombre de 700 environ) pour 40% d’autres ressources« , nous confie Pierre Garnier. La part attribuée aux ressources «hors manuels numériques» est donc non négligeable.

    Alors pourquoi a t-on l’impression que le manuel numérique est la « locomotive » des ressources numériques ?

    L’arrivée du numérique est une véritable révolution pour les enseignants : d’abord de nouveaux supports avec le matériel (vidéoprojecteurs, TBI, classe mobile…), ensuite de nouveaux contenus avec les ressources. C’est peut-être beaucoup de choses en même temps !

    Comme nous l’explique Pierre Garnier, «l’arrivée du manuel numérique où l’enseignant retrouve le contenu de son manuel papier, qu’il a validé, a un facteur rassurant. Pas besoin pour lui de changer la pédagogie de son cours et il a, en plus, l’interactivité et toutes les fonctionnalités qu’offre le numérique».

    A priori, pas trop de nouveauté pour le corps enseignant à utiliser ce nouvel outil…

    De plus, les manuels numériques sont proposés par de grandes marques, connues et reconnues grâce aux éditions papiers en circulation depuis de nombreuses années. Pas besoin donc aux éditeurs d’user d’une importante force de persuasion pour convaincre les établissements. «Le manuel numérique a permis d’avoir beaucoup de clients, établissements et enseignants, qui n’étaient pas auparavant sur le marché du numérique», ajoute Pierre Garnier. Pour lui, «la réussite du manuel numérique a fait disparaître ce qui pouvait encore freiner l’évolution du numérique».

    Pour Charles Sol d’Edumedia, «une collectivité va se positionner avec le manuel numérique car le terme « manuel » est rassurant».  Il ajoute «qu’ il n’y a qu’en France où le manuel numérique existe et fonctionne bien ; le choix du manuel numérique a été fait car c’est un outil presque « traditionnel »».

    Serait-ce grâce au «conservatisme français» que le manuel numérique a fait son entrée et comme il s’avère être l’élément déclencheur au développement des ressources numériques,  c’est plutôt positif…?

    A propos d’eduMedia :
    eduMedia est née en 2003 sous l’impulsion du projet ENS (Espace Numérique des Savoirs) du ministère de l’Éducation Nationale ; disponible en 6 langues dont l’Arabe, les ressources eduMedia, innovantes pour l’apprentissage des sciences et réellement interactives, sont distribuées dans plus de 30 pays.
    eduMedia c’est à la fois une banque de ressources pédagogiques pour l’enseignant, un outil de travail et de révision pour l’élève, une encyclopédie scientifique multimédia à destination du grand public et des bibliothèques.

    A propos du Kiosque Numérique de l’éducation :
    Crée en 2004 par le Groupe Hachette-Livre, le Kiosque numérique de l’éducation propose un catalogue commun de près de 600 ressources numériques pédagogiques issues d’un regroupement de 31 éditeurs de contenus scolaires et de référence.
    Aujourd’hui très attentifs à la demande des enseignants, des académies et des collectivités locales et territoriales , les éditeurs du KNE, avec des manuels numériques personnalisables, des bases de données de ressources, des dictionnaires, des encyclopédies et des atlas couvrent toutes les matières et tous les niveaux scolaires.
    Le Kiosque numérique de l’éducation est également un portail gratuit d’accès aux ressources acquises par et pour les établissements scolaires, les enseignants et les élèves. Il permet un usage en classe ou à la maison et est accessible depuis Internet ou un Intranet scolaire ou toute solution d’Espace Numérique de Travail déployé dans les établissements.

  • Une classe du futur pour un établissement du XXIème siècle

    Une classe du futur pour un établissement du XXIème siècle

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    Thème large s’il en est, qui restera en toile de fond tout au long des 4 jours de l’université d’été, il fallait une mise en perspective. C’est Marc Geoffroy – consultant éducation chez Smart Technologies qui s’y est collé en nous faisant un court historique de l’éducation, mettant en avant les limites des modes éducatifs actuels trop centrés sur la parole, la vue et la présentation linéaire des concepts.

    Il a alors ouvert sur l’opportunité de développer sur les autres sens et sur des activités favorisant la créativité, que tout le monde s’accorde à considérer comme compétence clé du XXIème siècle.

    Julien Llannas a alors eu la redoutable charge de recueillir les idées des participants dans un chapiteau surchauffé dans lequel les boissons arrivaient sur des plateaux (offerts par Smart Technologies). Le bouillonnement d’idées qui a fusé, permet de faire ressortir les préoccupations liées à la classe numérique.

    Noté à la volée : après 2012 – la classe virtuelle – le tableau blanc partagé – la mobilité du mobilier pour varier les situations pédagogiques – la place de l’enseignant dans la classe du futur – la dynamique des groupes d’élèves (comment les constituer, quel rythme d’évolution, quel effectif dans la classe (entre 5 et 100 000) ) – c’est quoi le mauvais élève et comment on le gère ? – la formation de l’enseignant pour la classe du futur ? – Nouvelles humanités, quels objectifs curriculaires ? – quelle participation des autres acteurs de l’éducation ? – la classe du futur : self service ? – La classe dérégulée – voire oublier l’école, oublier l’unité de temps, de lieu et d’espace.

    Quatre groupes se mettent au travail pendant quelques minutes pour approfondir un thème choisi, en même temps que pleins d’échanges en off ont lieu dans une foule manifestement heureuse de se retrouver.
    Finalement, les quatre groupes nous livrent quelques idées supplémentaires :

    •    Le thème classe virtuelle pose ainsi les questions suivantes que Stéphanie Simpson, reformule ainsi : La classe virtuelle est avant tout un lieu virtuel qui permet à des élèves de différentes villes voir pays d’assister au même cours. Les professeurs et les élèves peuvent créer un « avatar », un personnage virtuel pour être représente dans la classe.

    Tout comme une classe « physique », la classe virtuelle a des horaires définis et toutes les matières peuvent y être enseignées. Cependant, à quel niveau scolaire s’adapte-t-elle le mieux? Certainement pas à la maternelle ni au primaire, peut-être en fin de collège, mais pas évident de responsabiliser les enfants. Aussi, comment pourrait s’organiser la socialisation dans une classe virtuelle? Le but de l’école étant de favoriser la socialisation des enfants et adolescents. Quel est le nombre de participants idéals pour le bon fonctionnement d’une classe virtuelle? 10-15 ou des dizaines d’élèves? Enfin, la classe virtuelle pourrait venir en classe « support » et le mode d’enseignement passerait par l’utilisation des serious games, de réalité augmentée, de cours de biologie en 3-D, etc…

    •    Du thème mobilité ressort 2 idées : que la mobilité peut aussi se traduire par la mobilité de son avatar ou d’un robot avatar, et qu’il est nécessaire de penser au collaboratif au delà des des équipements mobiles individus ;

    •    le rôle de l’enseignant peut se résumer autour de l’idée que l’enseignant du futur devient médiateur entre connaissances et diversité de situation d’apprentissage, pour développer les compétences (savoir-faire …) de l’élève ;

    •    et pour finir les participants du dernier groupe voient des groupes classe plus flexibles, qui évoluent au cours de l’année. Les élèves choisissent leurs projets dans un cadre de menus, plusieurs parcours. On imagine qu’un élève participe à plusieurs groupes classes autour d’une progression.

    Pour les autres questions, il faudra attendre la suite des débats !
    Synthèse rédigée par Jean Marie Gilliot et Aurélie Julien

    Un Barcamp, c’est quoi ?

  • La mort annoncée du Tableau Blanc Interactif fixe …

    La mort annoncée du Tableau Blanc Interactif fixe …

    PROFETIC

    Principalement parce que  la France s’est équipée tardivement et a donc eu accès à des technologies plus récentes (contrairement au Royaume-Uni, par exemple, qui s’étant équipé au début des années 2000, n’a eu accès qu’aux technologies fixes). Ensuite parce que des sociétés françaises (dont Speechi), se sont focalisées sur le développement de ces technologies nomades et ont inventé des outils et des usages spécifiques. A titre d’exemple, une mallette nomade ITsac, totalement pré-câblée, permet aujourd’hui à un professeur de déployer l’ensemble des outils d’une classe interactive en moins de 2 minutes.

    Les marchés du TBI mobile et du TBI fixe sont bien séparés, avec des caractéristiques différentes, mais nous constatons depuis quelques mois que le marché du TBI fixe se déplace de plus en plus vers l’utilisation des vidéoprojecteurs interactifs. Le vidéoprojecteur interactif, récemment arrivé sur le marché français, intègre l’interactivité du tableau interactif dans le vidéoprojecteur lui-même. Comme le TBI mobile, il peut donc être utilisé sur toute surface (table, tableaux blancs émaillés, etc.).

    Aujourd’hui, la demande sur le fixe a donc chuté de façon brutale. Seul le TBI mobile, fort de ses nombreux avantages, résiste face au vidéoprojecteur interactif.  Le TBI mobile se partage notamment entre enseignants, réduisant ainsi d’un facteur 5 à 10 le coût d’acquisition d’un équipement numérique (source interne Speechi), qui reste onéreux pour les collectivités.

    Selon moi, nous allons arriver à une situation où le TBI mobile occupera un tiers des parts de marché de l’interactif, et le vidéoprojecteur interactif à peu près 50% de ce marché. Le reste du marché est réservé aux TBI fixes traditionnels et ira decrescendo.

    Comment évoluera, selon vous, le marché français d’ici un an ?
    En fait, ce sont les collectivités ont le plus besoin, c’est d’une offre mixte. Lorsque la collectivité est en cours d’équipement (taux d’équipement de moins de 30%), le TBI mobile est irremplaçable car, comme il se partage entre enseignants, il donne à tous les enseignants l’accès à la technologie interactive, instantanément.

    Lorsque l’on dépasse 50% de taux d’équipement -ce qui n’arrivera peut être jamais en France !- il devient nécessaire d’équiper certaines salles de façon permanente, avec du matériel fixe. Celui-ci sera, dans le cas de la France, plutôt un vidéoprojecteur interactif à cause de l’avantage matériel et logistique qu’il présente sur le tableau fixe. En effet, son installation est extrêmement simple et il se réduit ainsi à une sorte de cube très facile à installer par rapport à un TBI classique.

    Je pense donc que, dans les prochaines années (phase d’équipement), la part de matériel mobile va continuer à augmenter. Puis diminuera (en part de marché) si le taux d’équipement dépasse 50% – nous en sommes actuellement à 10% environ en France.

    Comment imaginez-vous l’équipement de la classe de demain ?

    L’approche «couplée» fixe et mobile présente un triple avantage. Cela laisse la possibilité d’équiper en vidéoprojecteur fixe – ou tableau fixe – quelques salles «stratégiques» ou quelques enseignants désireux d’utiliser le matériel en continu, puis d’équiper le reste, en tableau mobile. Les établissements scolaires peuvent ainsi à tout moment faire évoluer leur parc matériel en «mobilisant» ou en «immobilisant» quelques TBI, selon les usages et les moyens. Car le TBI mobile est totalement reconvertible, à tout moment, en une version fixe !  Autrement dit, une école peut très bien commencer par investir dans un nombre réduit de TBI mobiles et décider d’équiper ensuite les  salles en vidéoprojecteurs interactifs fixes, en fonction de l’accroissement des demandes.

  • Baladodiffusion, pour un meilleur apprentisage d’une langue étrangère

    Baladodiffusion, pour un meilleur apprentisage d’une langue étrangère

    130520114dcd4c109708aAJ : Quels sont les apports d’un tel outil pour l’apprentissage d’une langue étrangère ?
    XS : Concrètement, il s’agit de fournir aux élèves un document audio ou vidéo avec une activité à réaliser afin de prolonger hors de la classe le temps d’exposition à la langue. L’élève peut ainsi développer ses propres stratégies de décodage et d’acquisition du sens de la « chaine parlée« .
    «En plus de la richesse des supports authentiques dans les différentes variétés d’une langue étrangère qui représente une plus-value», la baladodiffusion prolonge donc le cours de l’enseignant et aide l’élève à s’impliquer personnellement dans son travail. «C’est aussi un apprentissage de l’autonomie que nous développons chez les élèves».

    Et pour les élèves qui manquent d’assurance, le fait de pouvoir écouter leur enregistrement et recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent, leur fait oublier leur timidité, ils sont plus motivés et les résultats s’en ressentent. «Pour ce qui est de la motivation des élèves, la richesse, l’actualité et l’authenticité des supports audio et vidéo disponibles est un facteur indéniable. De plus, l’exploitation de ces supports à travers des activités vivantes proches des situations de la vie réelle présente un intérêt supplémentaire. Cette plus grande adhésion aux activités se traduit très souvent par de meilleurs résultats».

    Utiliser la baladodiffusion pour les élèves s’avère être incontestablement positif. Mais qu’en est-il de l’enseignant ? Est ce plus compliqué pour lui ?

    «Hormis un temps de formation initial pour l’enseignant, je dirais que le temps de préparation des séances n’est pas plus long, c’est simplement une préparation différente de ce que l’on pouvait faire par le passé. De plus, des stages sont mis en place au Plan Académique de Formation et  les interlocuteurs académiques et formateurs peuvent aussi répondre à des demandes ponctuelles des établissements ou de groupements d’établissements. Pour ce qui est de la formation initiale des enseignants (Université et IUFM), le volet TICE fait partie intégrante du cursus».

    Combien de temps faut-il alors envisager pour bien maîtriser cet outil ?

    «Cela dépend de chacun et des possibilités et solutions offertes par les établissements. Quand les bonnes conditions sont réunies, c’est en général assez rapide car il y a un effet addictif une fois qu’on a découvert cette façon de travailler. Je dirais qu’avec une bonne formation, un projet de baladodiffusion peut se mettre en place en quelques semaines. Je conseillerais de s’y mettre progressivement et si possible en équipe».

    En termes de ressources, Xavier Soltysiak nous confie que «l’assouplissement progressif  du cadre légal, les accords sectoriels,  ainsi que l’existence sur le marché de produits RIP (Reconnus d’Intérêt Pédagogique) offrent à l’enseignant un large choix de ressources».

    D’un point de vue financier, car il en est toujours question lorsqu’il s’agit d’équiper un établissement avec des TICE, Xavier Soltysiak nous rassure «dans la plupart des cas, la mise en place de la baladodiffusion  n’entraine pas un surcoût notable pour l’établissement ; parfois même aucun, selon les équipements présents». «Le matériel informatique « standard » (ordinateur et enceintes) constitue une base. Il est judicieux de prévoir quelques baladeurs numériques avec fonction enregistreur pour les quelques élèves qui n’auraient aucun équipement chez eux. Ce matériel peut être prêté à la journée; ainsi il ne quitte pas l’établissement. Si l’établissement dispose d’une salle informatique ou d’un réseau c’est tout de suite beaucoup plus simple. Ensuite, il est vrai que disposer d’un ENT (Environnement Numérique de Travail) est le nec plus ultra car il permet à l’enseignant d’échanger des documents et travaux en ligne avec ses élèves».

    Pour un établissement déjà équipé en ordinateurs, les frais engagés concernent donc l’acquisition de quelques baladeurs pour pallier à la fracture numérique (élèves sans équipement à la maison), des enceintes pour une amplification de qualité et un éventuel abonnement à un site de ressources en ligne.

    «Il est à noter que tout ceci reste abordable et qu’il est judicieux de travailler sur un projet interlangues afin de partager les frais (le matériel utilisé étant le même), ainsi que les bonnes idées» !

  • Cartable et manuel Numérique : le point de vue d’Alain Laurent – vice-président du GEDEM

    Cartable et manuel Numérique : le point de vue d’Alain Laurent – vice-président du GEDEM

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    Alain Laurent, en tant qu’éditeur « multimédia » historique en France et également fournisseur de manuels papier, vous avez connu l’émergence et l’évolution des ressources et applications numériques interactives. Sommes-nous à un tournant historique ?

    Alain Laurent : «Nous avons effectivement une longue pratique du multimédia éducatif puisque Génération 5 existe depuis plus de 20 ans. Nous sommes d’ailleurs aujourd’hui le premier éditeur français de ressources numériques pour l’Éducation, ainsi qu’en témoigne le récent plan Écoles Numériques Rurales : Génération 5 est largement en tête en termes de « parts de marché », comme on dit dans la presse économique !

    En vingt ans, nous avons connu de nombreux supports et formats : disquettes (et même cassettes informatiques !), CD et DVD-ROM, applications Internet, PC et Netbooks, et maintenant tablettes tactiles. À cet égard, il me semble que la tablette marque une évolution très intéressante.»

    En quoi les tablettes tactiles constituent-elles une évolution ?

    «Le tactile induit une nouvelle ergonomie et de nouveaux usages. On le voit bien avec les smart phones. Dans l’Éducation, une tablette est certainement plus « portable » (en tous cas, plus transportable) qu’un mini PC. Elle est aussi plus rapide à l’allumage, si je puis dire, ce qui est fondamental dans un contexte scolaire. Le tactile est également plus immédiat, plus intuitif, etc.

    Et en même temps, la tablette se situe dans la continuité d’un support familier qui reste aujourd’hui encore très utilisé. Je veux parler du support papier et notamment du livre. La tablette ressemble au livre, elle se « feuillette », elle n’érige pas non plus la barrière d’un écran entre le professeur et l’élève comme c’est le cas pour les ordinateurs portables.»

    Vous parlez là du support physique. Mais qu’en est-il des contenus présents sur les tablettes ?

    «La question des contenus est centrale. Nous en sommes aujourd’hui aux balbutiements. Il y a beaucoup d’applications américaines mais très peu d’applications spécifiques au système éducatif français. Ou alors, il faut utiliser sa tablette comme un terminal Internet. Pourquoi pas mais la vraie mobilité, cela signifie qu’une application doit être disponible partout et à tout moment, sans aucun souci de connection ou de débit. Cela est loin d’être le cas dans les établissements scolaires du premier et du second degré.

    C’est dans cette optique que nous avons voulu développer des applications scolaires sur tablettes. Nous avons ainsi réalisé les premiers manuels scolaires sur iPad, en l’occurrence les manuels Sésamath que nous proposons par ailleurs en version papier. Il s’agit d’applications spécifiquement dédiées à cet environnement, qui sont disponibles gratuitement dans l’Apple Store.

    Notre objectif était de fournir à l’élève et au professeur des versions très proches du support imprimé qui leur est familier. C’est une formidable réponse à la problématique du poids des cartables.

    Nous complèterons prochainement ces premières versions par des compléments numériques interactifs. Ces applications seront proposées à des prix très accessibles, suivant en cela la logique des manuels « papier » Sésamath.»

    Avez-vous d’autres développements en cours ? Et travaillez-vous sur les autres environnements tactiles ?

    «Sur iPad, nous avons sorti « Multi Tables », une application simple et attractive pour l’apprentissage des tables de multiplication. Nous avons eu de bons retours de la part d’un certain nombre de parents et nous sommes en train d’ajouter à cette application des fonctionnalités très intéressantes pour un usage en classe.

    En termes de développement, nous nous sommes concentrés sur l’iPad car c’est un standard qui domine le marché. Mais nous sommes très attentifs aux autres environnements : par exemple, nous travaillons actuellement à des applications sous Android.»

    Vous êtes vice-président du GEDEM (Groupement des Éditeurs et Diffuseurs d’Éducatif Multimédia) et à ce titre, vous êtes en relation avec les pouvoirs publics. Comment vous accompagnent-ils dans cette évolution du numérique éducatif ?

    «Le GEDEM regroupe les principaux acteurs du numérique dans l’Éducation et nous sommes en contact régulier avec les instances publiques, notamment au niveau du Ministère. Nous trouvons que les initiatives récentes vont dans la bonne direction car elles impliquent réellement les enseignants, on l’a vu pour le plan ENR.

    Ce plan s’est aussi manifesté par une forte mobilisation des mairies. Les collectivités jouent en effet un rôle de plus en plus important dans l’équipement numérique des établissements scolaires. Et elles ont pris conscience que le véritable enjeu se situe maintenant au niveau des ressources. À quoi bon avoir le plus bel équipement matériel possible si vous n’avez pas de ressources éducatives associées ? Certaines collectivités prévoient désormais un budget consacré aux produits numériques. C’est très positif.

    Un autre aspect fondamental consiste dans l’accompagnement et la formation des enseignants. Nous avons là quelques inquiétudes : on supprime actuellement de nombreux postes de référents et d’animateurs informatiques dans les établissements. Le numérique éducatif devrait être considéré comme une priorité nationale : c’est une clé de l’avenir, la France est très en retard dans ce domaine. Cela implique d’engager un minimum de moyens et en tous cas, pas d’en enlever.»

    On observe la position des éditeurs de livres actuellement vis à vis de l’ibook, des liseuses, les freins par rapport au marché, les droits d’auteurs, les marges, …peut-on faire le parallèle dans le monde du manuel numérique ?

    «Nous avons une position beaucoup plus « décomplexée » que nos confrères de l’édition « traditionnelle » car le numérique est notre cœur de métier. Et même quand Génération 5 fait de l’édition « papier », comme c’est le cas pour les Manuels Sésamath ou pour des fichiers pédagogiques, il y a toujours un lien avec le numérique : outils logiciels complémentaires pour l’enseignant, déclinaisons pour les Tableaux Interactifs, etc.

    C’est un marché difficile. Mais le secteur du numérique éducatif a toujours été très difficile. Il est souvent ingrat, il demande de s’inscrire dans la durée. Il faut beaucoup d’expérience pour bien en saisir la complexité et adopter les bonnes stratégies.

    Cette expérience, nous l’avons acquise au fil des ans, parfois durement. Cela nous permet aujourd’hui de regarder l’avenir avec confiance !»

  • La tablette numérique : une solution pour alléger les cartables de nos enfants ?

    La tablette numérique : une solution pour alléger les cartables de nos enfants ?

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    Une tablette ou un Notebook semble au premier abord plus léger que le poids moyen actuel des manuels scolaires et autres cahiers que l’on peut voir chaque matin et chaque soir sur le dos de nos enfants. Mais encore faut-il que les manuels scolaires puissent y être hébergés, les ressources numériques compatibles, pour faire du rêve une réalité, L’éducation nationale n’en est pas à ses premiers essais et bon nombre d’expérimentations, de tentatives, même si elles n’ont pu être généralisées, auront peut-être montrer la voie du futur cartable « numérique » tant attendu.

    30 ans que la question du poids du cartable est posée

    Depuis plus de 30 ans, la question du poids du cartable est régulièrement posée, en général cette question revient toujours à l’occasion de la rentrée scolaire.
    Le cartable, en effet, selon les directives, les préconisations des médecins, ne devrait pas « en théorie » dépasser 20% du poids des élèves, ce qui n’est, hélas, pas le cas bien trop souvent. Afin de régler cette question, en 2007, le ministre Xavier Darcos a présenté un plan pour imaginer un  cartable plus léger et les manuels scolaires du futur ceux-ci représentant l’essentiel du poids *
    Ainsi, le manuel scolaire du futur devrait être numérique, et son aboutissement permettra, en tout cas c’est le souhait qui est émis, d’alléger le poids des cartables. L’idée paraît simple, mais sa concrétisation semble plus complexe qu’il n’y paraît.

    Historiquement, les tentatives de passer au « numérique », n’ont pas semble t’il eu comme objectif premier l’allègement du cartable, mais simplement une volonté d’entrer dans la modernité, d’éviter la fracture numérique d’un point de vue social et économique, ce qui a été le cas par exemple d’une opération grandeur nature lancée par le Conseil Général des Landes et sous l’impulsion forte d’Henri Emmanuelli
    « La première expérimentation de dotation d’ordinateurs portables à des collégiens et des lycéens a démarré il y a juste…. 20 ans ! » rappelle Gilles Braun de Ministère de l’Education Nationale.
    « Elle a été suivie ensuite, en France, d’opérations d’envergure dont les plus connues en France sont celles des départements des Landes « un collégien, un ordinateur portable » (2001) citée ci-dessus et celle des Bouches du Rhône quelques temps après, en 2002, « Ordina 13 ». Depuis, il n’y avait pas eu de nouvelles dotations de cette ampleur. »

    Les tablettes numériques proposées par de nombreux constructeurs en 2010, engendrent de nouvelles initiatives et une attente pour permettre un véritable basculement vers le manuel « tout numérique »
    Depuis la rentrée scolaire 2010, on note la volonté de collectivités territoriales de renouer avec ce type d’opération. Sans doute l’effet « tablette tactile » comme par exemple le plan d’équipement de tous les collégiens dans le Val de Marne annoncé, il y a quelques semaines, ou l’opération du département de la Corrèze annoncée en grande pompe il y a quelques mois et qui prévoit, entre autre, de doter plus de 2500 6ème en iPad et en ressources numériques « embarquées»

    D’un point de vue technique, l’offre actuelle des constructeurs n’est pas entièrement satisfaisante et reste à adapter pour un usage scolaire intense et sécurisé.
    « C’est un nouvel outil qui nécessite une prise en main spécifique, il ne faut pas le comparer à d’autres outils, le facteur de l’immédiateté est important sur l’iPad, il est proche du livre et de l’ardoise mais ça ne ressemble à rien de connu. » précise  Élie Allouche Directeur du CDDP de Versailles

    Il reste du chemin à parcourir, car même si les matériels de type iPad sont très séduisants aux premiers abords, « pour le moment il y a peu d’applications de niveau « Collège », alors qu’il existe une offre importante sur le niveau primaire. Nous sommes très satisfait des caractéristiques techniques et la bonne qualité de lecture sur iPad et le faible poids de la tablette notamment pour les élèves de 6éme, mais on espère l’arrivée des manuels numériques de 6ème sur iPad !!! » clame Bernard Roussely du Conseil Général de la Corrèze.

    Le cartable numérique ? Les éditeurs semblent adhérer, mais ne croient pas à l’eldorado, selon eux, pour le moment la France doit d’abord combler son retard.
    Nathan, Hachette, le Canal Numérique des Savoirs, qui font partie des plus gros diffuseurs en milieu scolaire, ne s’y sont pas trompés, tous ont initié des programmes de développement pour porter leurs ressources et leurs manuels sur ces nouveaux supports. Même si la route semble encore longue, l’espoir d’un tout numérique est toujours en ligne de mire.

    Les tablettes numériques et plus généralement « le tactile » induisent une nouvelle ergonomie et de nouveaux usages. En tout cas c’est ce que pense Alain Laurent de Génération 5 et vice-président du GEDEM, un éditeur historique qui a connu les débuts des premières ressources et application multimédia dans les années 90 « Dans l’Éducation, une tablette est certainement plus « portable » (en tous cas, plus transportable) qu’un mini PC. Elle est aussi plus rapide à l’allumage, si je puis dire, ce qui est fondamental dans un contexte scolaire. Le tactile est également plus immédiat, plus intuitif, etc. »

    Et en même temps, la tablette se situe dans la continuité d’un support familier qui reste aujourd’hui encore très utilisé. « Je veux parler du support papier et notamment du livre. La tablette ressemble au livre, elle se « feuillette », elle n’érige pas non plus la barrière d’un écran entre le professeur et l’élève comme c’est le cas pour les ordinateurs portables » ajoute Alain Laurent.
    Alors, pourquoi une telle inertie dans le développement de ces fameux cartables ou manuels numériques ?

    N’oublions pas que les 215 millions d’euros que représente le marché des manuels scolaires est un marché très lucratif et bien rodé, les méthodes de financement sont déjà établies et ce qui n’est pas toujours le cas pour le numérique ou la question du financement par les collectivités reste notamment posée.

    Si on compare le marché du livre et la bataille qui s’engage autour du livre numérique, on comprend pourquoi les éditeurs ou les auteurs avancent à pas comptés : l’enjeu est de taille et les risques de « copies » et de téléchargements sauvages sont un risque que la profession, même si ceux-ci s’en défendent, hésite à prendre sans une analyse économique préalable.
    Produire un véritable manuel numérique (et non pas un simple copier coller en pdf d’un  manuel traditionnel) reste encore plus cher à produire et les niveaux d’investissement, au regard d’un marché qui ne semble pas vouloir résolument basculer vers le numérique, comportent un risque non négligeable.

    « Nous avons une position beaucoup plus « décomplexée » que nos confrères de l’édition « traditionnelle » car le numérique est notre cœur de métier. Et même quand Génération 5 fait de l’édition « papier », comme c’est le cas pour les Manuels Sésamath ou pour des fichiers pédagogiques, il y a toujours un lien avec le numérique : outils logiciels complémentaires pour l’enseignant, déclinaisons pour les Tableaux Interactifs, etc. » précise Alain Laurent

    « C’est un marché difficile. Mais le secteur du numérique éducatif a toujours été très difficile. Il est souvent ingrat, il demande de s’inscrire dans la durée. Il faut beaucoup d’expérience pour bien en saisir la complexité et adopter les bonnes stratégies. Cette expérience, nous l’avons acquise au fil des ans, parfois durement. Cela nous permet aujourd’hui de regarder l’avenir avec confiance ! » précise Alain Laurent de Génération 5.

    Passer des « outils » aux « usages » par la formation des enseignants, une règle essentielle pour atteindre un cercle vertueux

    Si les technologies existent, l’intégration du numérique dans l’enseignement modifie sensiblement la manière d’enseigner, les habitudes doivent changer, les enseignants qui ne sont pas tous de la génération « Internet » sont en demande de formation et d’accompagnement. Quand on mesure le nombre d’enseignant à former et la quantité de dotations en matériel à fournir pour une généralisation du « tout numérique », on comprend mieux la position des experts du Ministère

    « Depuis les premiers plans « numériques », on connaît l’équation : formation des enseignants (technique mais surtout pédagogique) – mise à disposition dans de bonnes conditions de matériel et de ressources pédagogiques adaptée et de qualité – maintenance efficace des matériels – accompagnement de l’encadrement par les corps d’inspection et de direction. Ces conditions n’ont pas changé. On les retrouve posées dans la mise en œuvre des dernières expérimentations autour des tablettes tactiles » argumente Gilles Braun, qui résume bien les recettes pour développer les pratiques et les usages. Il reste que les moyens financiers, notamment aujourd’hui avec les restrictions budgétaires engagées par l’Etat et les collectivités locales, resteront insuffisants pour aborder sereinement cette révolution numérique. Sans un « Plan Marshall » pour le tout numérique, les espoirs de rattrapage par rapport à d’autres pays européens et la volonté de changement, risquent fort de rester lettre morte.

    Au vu de ces constats, arrivera-t-on un jour « enfin » à l’allègement des cartables, faudra t’il attendre encore une vingtaine d’année pour que cette « révolution numérique » tant souhaitée, diminue la lourde charge qui pèse encore sur les épaules de nos enfants ? Difficile de faire de la prospective, même si le chemin est tracé. Comme nous le rappelle Gilles Braun qui a connu et suivi la plupart de ces dossiers « Les prédictions sont souvent (voire toujours) fausses mais elles permettent d’interroger le présent et d’étudier les possibles ! »

  • Les Tablettes électroniques pour l’éducation, point de vue et analyse technologique

    Les Tablettes électroniques pour l’éducation, point de vue et analyse technologique

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    Parmi les autres phénomènes ressentis sur ce salon, c’est l’évolution de l’interface homme machine, avec des présentations de technologies sans contact comme la KINEC et ceci dans d’autres univers que le jeu, comme par exemple les gestes qui remplacent la télécommande. La réalité augmentée aussi fait une percée et les technologies permettent aujourd’hui de reconnaître en temps réel votre visage, ses principales caractéristiques pour l’intégrer sous la forme d’un avatar qui vous ressemble.

    Petite analyse de la mission en ce qui concerne les tablettes électroniques

    « Tout d’abord essayons par donner une définition de ce qu’est une tablette, les différentes catégories et différentes catégories d’usage. Ces technologies sont de mon point de vue encore immatures, mais laissent espérer une évolution dans le futur qui soit plus satisfaisante de celles que nous disposons aujourd’hui. »

    A quoi servent ces outils ? Historiquement ces produits servent à trois grandes familles de fonction : consommer / communiquer / créer / produire.

    Ces nouveaux produits sont intéressants aujourd’hui pour les deux premiers points (consommer et communiquer) mais sont peu adaptés à la troisième fonction qui est la création de documents, de vidéo, …) Il est vrai qu’avec le doigt, la création est limitée, et le clavier numérique intégré la plupart du temps reste utile pour des messages courts mais posent des questions qu’en à la possibilité de créer des compte rendus complets et un peu plus longs.

    On passe du « Clic au Touch » avec l’interface tactile, mais le stylet présent sur certaines machines était plus adapté à la création que le « Touch »
    L’utilisation en situation de mobilité est pratique, mais la création est plus propice lors d’une station assise. La taille des écrans, amenuise également la possibilité de création, une taille plus importante de l’écran reste plus adaptée, la surface de travail est donc importante ce qui n’est pas la force des tablettes.

    Par rapport au manuel numérique, la tablette peut cependant apporter un plus par rapport aux autres produits de type papier, ebooks (liseuses) qui permettent de communiquer avec un inconvénient par rapport aux ebook : le prix et l’autonomie !

    Un marché en forte croissance malgré tout !

    Quelques données de marché données par GfK lors du CES, montrent que le marché des tablettes en moins d’un an, a quasiment atteint le marché des Netbook (200 milliards d’euros contre 331 milliards d’euros pour les Netbook, En décembre 2010 le marché se diversifie par rapport au leadership d’Apple et de son iPad notamment avec l’arrivée de l’OS Android.

    En France, selon le cabinet GFK, 435 000 tablettes (tous modèles confondus) auraient en effet été vendues l’année dernière. Samsung, concurrent unique de l’iPad en France avec sa Galaxy Tab a de son côté vendu moins de 50 000 exemplaires de sa tablette. Lancée en octobre 2010, elle s’est essentiellement vendue grâce aux fêtes de fin d’année.

    «En terme d’usages, les ados utilisent essentiellement les tablettes pour se connecter à Facebook !! Comme quoi si l’outil propose un usage multiple, les consommateurs ne l’utilisent parfois que pour un usage restreint. Paradoxe, les nomades se retrouvent avec une tablette et un Laptop lors de leurs déplacement ce qui laisse penser que la tablette ne remplace pas les autres produits nomades.»

    Toujours selon GFK, le décollage des ventes de tablettes en fin d’année 2010 (160 000 unités ont été vendues en France au cours du seul mois de décembre) s’est accompagné d’une baisse des ventes d’ordinateurs portables, de netbooks et d’ordinateurs de bureau. Les ventes de tablettes ont d’ailleurs été supérieures aux ventes d’ordinateur de bureau au cours du dernier mois de 2010

    Les évolutions technologiques des tablettes dans le futur
    Aujourd’hui, Il n’ y pas de taille standard d’écran de 2,8 au 14 pouces, différences et pas de standard aussi dans le format : il y a le 4/3 ou le 16/9 en fonction de la cible d’usage (l’écrit en 4/3 ou le 16/9 pour la vidéo.

    Les technologies, sont soit en LCD ou e-paper, la plupart sont Multitouch, les livres électroniques d’entrée de gamme n’ont pas pour le moment ce mode qui paraît intuitif.

    Présentation des différentes technologies d’écrans et leur différence en terme de rendu pour la luminosité, la consommation de courant. Et le confort de lecture.

    Deux modes principaux : l’émissif et le réflectif, seule une entreprise PixelQi propose une technologies hybride. Il semblerait que les technologies d’encres numériques qui commencent à proposer de la couleur pourraient faire évoluer le marché dans le futur. (voir dans blog de Oezraty une vidéo. (Qualcomm Mirasol)

    Corolaire au développement du marché des tablettes, l’apparition d’une offre pléthorique de mini claviers Bluetooth pour suppléer à la faiblesse des tablettes y copris à la possibilité de commander sa TV nouvelle génération. Autres technologies qui ne semblent pas être promise à un avenir certain, les tablettes à double écran.

    Rapide bilan d’une mission au Consumer Electronic Show de Las Vegas par Olivier Ezratty conseillers en stratégie de l’innovation (www.oezratty.net olivier@oezratty.net)