Catégorie : POINT DE VUE

  • Education : Quand les collèges n’auront plus de profs !

    « Les dotations horaires globales affectées à chaque collège pour la rentrée 2011-2012 sont officielles depuis le Comité Technique Paritaire départemental, présidé par le rectorat. Le couperet est tombé : les collèges de Seine-Maritime sont privés de 1 372 heures d’enseignement, alors qu’ils compteront 837 collégiens de plus cette année. Depuis cette annonce, les principaux et représentants des personnels ont passé la semaine à tenter de résoudre cette équation impossible pour les présenter et les faire voter lors de leurs conseils d’administration.

    Enseigner moins, pour économiser plus ! Cette démarche du gouvernement est révoltante. Les principaux des collèges sont habitués à l’exercice périlleux qui consiste déjà depuis plusieurs années à concocter un emploi du temps avec un volume d’heures de plus en plus réduit, mais ils se retrouvent aujourd’hui face à pénurie d’une telle gravité qu’ils ne savent plus faire. Les seules solutions menacent l’éducation des jeunes : sacrifier les options, supprimer tous les travails en groupe et regrouper des classes, supprimer les heures de soutien, supprimer les itinéraires de découverte en 5e, augmenter les effectifs des classes
    jusqu’à 30 élèves, etc.

    A CANTELEU, par exemple, le Collège le Cèdre est privé de 22 heures d’enseignement cequi menace les options, les heures de soutien et les IDD encore existants en 5e. Au TRÉPORT, le Collège Rachel Salmona perd 7h, soit un demi-poste de français et un demiposte de maths alors qu’il attend une augmentation de 17 élèves. A FLEURY SUR ANDELLE, le Collège Guy de Maupassant perd 14 heures alors qu’il attend 19 élèves de plus et a déjà perdu une classe cet été. Au HAVRE, le Collège Romain Rolland ne reçoit que 27.5 heures de plus contre 60 attendues et l’augmentation des effectifs de 40 élèves. A ISNEAUVILLE, le Collège Lucie Aubrac s’attend à augmenter ses effectifs par classe mais à devoir supprimer des IDD, des regroupements de classes et 4 postes. A LA FEUILLIE, le Collège de La Hêtraie aura 26 heures de moins pour 30 élèves de plus et prévoit des classes surchargées à 28-30 élèves. La liste est longue.

    L’entreprise de destruction du système éducatif en Seine-Maritime doit cesser. A quoi servent nos efforts financiers pour maintenir le niveau de nos dotations de fonctionnement (+44,67% depuis 2004) et d’investissement, à quoi sert notre action pour construire des collèges modernes, à quoi sert notre volonté d’innover pour offrir une chance égale de réussite pour tous s’il n’y a plus de profs dans nos collèges ?Le Gouvernement doit renoncer à puiser dans le budget de l’Education pour atteindre ses objectifs d’économie, sacrifiant les collégiens de Seine-Maritime. Je m’associe à la mobilisation des parents d’élèves et des personnels qui refusent la casse de l’éducation en Seine-Maritime. Je défends à leurs côtés l’avenir de nos enfants et élèves. Je les encourage à s’opposer, au sein des Conseils d’Administration des établissements, à l’adoption de cette mesure budgétaire irresponsable. »

    Rouen, jeudi 27 janvier 2010

  • Pour une éducation «cognitive» à l’école élémentaire

    Les programmes actuels intègrent le B2I qui est « central » de l’école primaire au  lycée, pour la formation de l’élève dans le domaine des TIC. Au fil des cycles, l’élève doit acquérir des compétences dans cinq domaines, selon des orientations données par les textes officiels.

    Si on se réfère aux derniers textes de référence de 2006, les cinq domaines et leurs connaissances associées sont identiques pour les 3 niveaux école, collège, lycée. L’objectif est néanmoins adapté à chaque niveau.

    Les textes insistent sur les compétences et nous constatons qu’ils prennent en compte des notions générales dont les contours mériteraient d’être inscrits  dans un curriculum progressif, en s’inscrivant dans un processus de construction de connaissances à acquérir tout au long de la scolarité.

    Quelle est la place à accorder aux activités de programmation en 2008 ?
    Dans quelles mesure permettent-elles de construire une culture informatique pour l’école  dans le cadre du socle de compétences et des connaissances ?

    Historique des programmes  « TIC » de 1985 à nos jours

    1985 !
    Il y a vingt-trois années, dans les programmes et instructions pour le cours moyen de 1985 p.53, l’élève devait « acquérir les rudiments d’une culture informatique ». Dans ces programmes de 1985,  l’informatique a un statut spécifique, comme matière d’enseignement. « L’informatique peut donc être considérée, comme un domaine exemplaire de la technique et de la technologie moderne, et, partant, comme un accès privilégiée à une culture technique d’aujourd’hui et pour demain ». Il s’agit de «donner au pays une école forte, active, ouverte sur le futur … « , de former l’adulte du XXIème siècle.

    Pour résumer, les instructions de 1985, indiquent dans le détail les orientations des activités à mener avec les élèves, autour de cinq pôles :

    – l’aide aux disciplines apprentissage, renforcement, entraînement
    – la programmation : l’enfant est producteur d’informatique, il utilise le langage LOGO notamment.
    – le traitement de texte : l’élève peut rédiger un compte rendu, résumer un texte, écrire un article pour le journal scolaire grâce aux logiciels de traitement de textes
    – la technologie des machines informatiques : l’enfant manipule des robots et automates programmables comme la tortue de sol.
    – l’informatique dans la société : l’élève est sensibilisé à l’importance de l’informatique dans la vie quotidienne et dans les activités professionnelles

    1995 !
    L’enseignement de l’informatique  est présent  dans les programmes de 1995.

    2006 !
    Le B2I est mis en place et vise le développement de compétences selon 5 axes .

    2008 !
    Les programmes du primaire prennent en compte la mise en place du B2I . La culture numérique impose l’usage raisonné de l’informatique, du multimédia et de l’internet. Dès l’école primaire, une attitude de responsabilité dans l’utilisation de ces outils interactifs doit être visée. Le programme du cycle des approfondissements est organisé selon cinq domaines déclinés dans les textes règlementaires définissant le B2i :
    – s’approprier un environnement informatique de travail ;
    – adopter une attitude responsable ;
    – créer, produire, traiter, exploiter des données ;
    – s’informer, se documenter ;
    – communiquer, échanger.

    Des langages  de programmation pour créer,  construire et penser sur sa propre pensée
    La programmation  à l’école a toute sa place et peut avoir des effets bénéfiques sur les apprentissages.. Que dit la recherche à ce propos? Selon Papert (1981) , «parce qu’il fournit un exemple bien concret, bien terre à terre d’un mode de pensée très spécial, le travail sur l’ordinateur peut faciliter l’accès à la notion de mode de pensées», ce qu’il appelle le «Style of thinking»

    Versachaffel, De Corte et Schooten ont analysé la signification et la nature des transferts que l’on peut attendre de LOGO sur différentes aptitudes critiques en résolution de problèmes, comme la planification de la démarche ou l’analyse des erreurs.

    «  L’informatique permet de construire des univers dans lesquels un enfant peut par un comportement actif et constructif acquérir des méthodes d’analyse et de résolution de problèmes »  [Vivet 79], [Wertz, Perolat, Mathieu 79]. Valcke, préfère utiliser la « méta-analyse » et propose une synthèse des travaux de recherche sur l’évaluation des effets de LOGO. Différents langages de programmation peuvent être abordés à l’école. Ils  permettent des activités de métacognition qui  est la représentation que l’élève a de ses connaissances et de la façon dont il peut les construire et les utiliser.

    Une des clés de la réussite est  justement la capacité de l’élève à réfléchir sur ses connaissances et à comprendre les raisonnements qu’il active pour utiliser et construire de nouvelles connaissances. Les élèves doivent être conscients des stratégies d’apprentissages pour appréhender le monde, le comprendre et c’est par la médiation cognitive que l’enseignant donne à l’élève les moyens d’apprendre et donc les clés pour sa réussite scolaire ” (Barth, 1993).

    Langage Logo
    Le logo est un langage qui a été développé dans les années 70. C’est un langage pour débuter avec la programmation. L’utilisateur doit déplacer un objet appelé « tortue » sur l’écran à l’aide de commande aussi simples que avance, recule, tournedroite …. A chaque déplacement, la tortue laisse un trait derrière elle et ainsi on peut créer des dessins. Ex : « avance 100 tournedroite 90 » provoquera le déplacement de la tortue de 100 pas vers l’avant puis fera tourner la tortue de 90° vers la droite.

    Pour en savoir plus : http://www.logiciels-libres-tice.org/spip.php?article228

    Logo est un environnement de productivité pour l’élève qui doit anticiper et prévoir un programme pour mener une action.. L’élève est en activité. Il prévoit construit, programme, vérifie, évalue le résultat de son programme en regard de ce qu’il avait prévu. La simplicité de l’interface permet son utilisation dès le CP. La puissance de son langage structuré et récursif  en fait un outil de pensée pour  les  collégiens, les lycéens.  Colette Girardot dans sa thèse pose la question suivante : « les concepts spécifiques aux langages à objets peuvent-ils servir de support à l’initiation à l’informatique chez les enfants de 8 ans à 11 ans ? ».

    Elle montre l’apport  des langages objets pour l’apprentissage des mathématiques mais aussi de la  grammaire. Voir lien http://collette.girardot.free.fr/

    Si LOGO a été très utilisé depuis les années 80, on ne peut néanmoins faire l’impasse sur d’autres langages « Objet », comme Smalltalk  qui a toute sa place à l’école. On y trouve tout un art de bâtir des modèles intellectuels pour amener de jeunes enfants aux premiers stades de la programmation par objets et de penser sur sa pensée. Comme le précise Papert [Papert 81] : « Penser sur sa pensée c’est devenir épistémologue, c’est entrer dans une étude critique de sa propre réflexion. Une expérience que bien des adultes ne vivent jamais.» !

    Logiciel  Scratch
    Scratch est un environnement de programmation visuelle et multimédia basé sur Squeak. Le media lab du Massachussetts Institute of Technology (MIT), a mis au point un langage de programmation qui permet de créer de manière très simple des histoires interactives, des animations, des jeux, de la musique et des œuvres d’art pouvant être échangées via le web Le logiciel est utilisable dès l’école primaire. Scratch est disponible sous Windows, Mac OS X et Linux et il est diffusé sous une licence libre MIT. Les utilisateurs doivent assembler des blocs qui représentent les différents commandes et actions. Le langage est axé sur l’objet. Le logiciel est construit à partir de Smalltalk et Squeak,  avec   un environnement simple exploitable dès les petites classes.

    Voir : http://www.logiciels-libres-tice.org/spip.php?article670

    En travaillant avec des projets Scratch, les élèves peuvent aborder différents concepts mathématiques, concevoir des productions multimédias. Ils peuvent appréhender d’une façon directe le processus de création et du design de ce  logiciel. Ils apprennent à «parler» à la machine pour la commander et ils décident eux-mêmes de ce qu’elle exécutera pour eux. Une façon de « dompter la machine »!

    SCRATCHUn site francophone est disponible: http://squeaki.recitmst.qc.ca/wakka.php?wiki=PageAccueil

    Questions et perspectives
    Avec les nouveaux programmes 2008, « l’élève commence à s’approprier un environnement numérique ».

    Le B2I. fixe les repères pour atteindre les différentes compétences selon différents axes. Il est important de dépasser  les simples compétences du B2I  pour aborder des notions progressives en informatique et développer les bases d’une culture numérique. Pour former les futurs acteurs numériques éclairés de demain on pourra dégager et construire  une « grammaire informatique » en lien et en cohérence avec les différents environnements numériques et interfaces utilisés au quotidien..

    Une façon  de développer des aptitudes à décrypter les enjeux des nouvelles applications informatiques dans la société et  à  utiliser les TIC d’une façon raisonnée.

    Encore faut-il que l’Ecole soit convaincue d’ intégrer Logo, Scratch, des langages « objets » pour le développement d’objectifs métacognitifs, un  tiercé gagnant pour  «apprendre à apprendre»,  une clé  pour   la réussite scolaire !

  • Logiciels libres, ressources libres et partage : un tiercé gagnant pour la solidarité numérique

    Internet , un lieu de partage de connaissances
    Le Web  est devenu un espace d’informations par excellence où les utilisateurs  peuvent communiquer, partager leurs connaissances.  Plus que technique, le Web est bien devenu une  innovation sociale avec des informations accessibles pour tous.  Le Web qui permet d’annuler les barrières de l’espace et du temps  peut être considéré comme une plate-forme vivante de transmission et de partage des connaissances, « un  des lieux  où la solidarité entre les hommes peut prendre le plus de sens » selon Michel Authier.

    Selon Pierre Lévy, l’intelligence collective peut se développer  dans ce cybersespace. «Le langage oral porte l’intelligence collective de la tribu, l’écriture porte l’intelligence collective de la ville, et le futur Web sémantique exprimera l’intelligence collective de l’humanité mondialisée interconnectée dans le cyberespace». Le web facilite «La vision du savoir partagé» qui est si chère à  Michel Serres. «Ce qui caractérise la façon dont le savoir s’organise maintenant, c’est qu’au-delà même du réseau, il fait espace. Le plus important n’est pas tant le tuyau, c’est-à-dire l’interconnexion, mais bien plutôt d’imaginer des systèmes de circulation, ainsi que de cartographie de l’espace : les premiers permettant d’aller très vite d’un savoir à l’autre, les seconds permettant de s’y  » retrouver  » sur un territoire».

    Internet, un bien universel, au service de l’intérêt général
    Comme le souligne Tim-Berners-Lee Père du World Wide Web, le Web existe grâce à la création du protocole TCP-IP dans les années 60 qui a permis d’interconnecter virtuellement des réseaux de conceptions différentes, et qui grâce à  la nouvelle norme technique créée  a permis le développement d’Internet. Le Web, qui est un prolongement d’Internet, était aussi une norme à l’origine: le protocole de transfert de documents (HTTP) créé en 1990 au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire pour rendre rapide et bon marché le partage des données scientifiques à l’échelle internationale. Pour lancer ce système, le CERN a développé le langage HTML  qui permet aux utilisateurs de se connecter facilement à une infinité de sites et de services en ligne. On parle désormais du Web pour désigner cette collection mondiale de textes et de fichiers interconnectés.

    Tim Berners-Lee  a lancé un appel en faveur de l’ouverture et de la neutralité de la Toile mondiale. «J’ai tenté de faire du Web, une plate-forme universelle et neutre qui ne doit pas entrer en conflit avec du matériel spécifique, un logiciel, un réseau, un langage, une culture, un handicap, ou encore des données spécifiques», a rappelé Tim Berners-Lee, mardi 8 juillet 2008, lors d’une intervention à Londres sur l’avenir du Web.

    Pour  Berners-Lee, la neutralité de la Toile  est primordiale. «C’est la base d’une économie de marché compétitive, la base de la démocratie, à travers laquelle une communauté peut décider ce qu’elle veut faire, la base de la science, qui permet au genre humain de décider où se trouve la vérité». Les gouvernements, les scientifiques et les entreprises doivent faire plus d’efforts pour garantir que le Web reste « un standard ouvert utilisable par tous », a déclaré Berners-Lee.  Pour lui, «les développements du Web auront des implications sociales, économiques et politiques majeures sur notre vie future. L’engagement à maintenir les principes d’ouverture et de neutralité d’une plate-forme dédiée au partage de l’information doit être respecté»,  (Tim Berners-Lee, 2008)
    Voir le lien : http://www.clubic.com/actualite-150598-tim-berners-lee-appelle-web-ouvert.html

    Le partage de la connaissance et l’éducation avec des ressources libres
    Dans ce Web, l’Unesco a  essayé d’identifier les bénéfices  apportés par les OER (open educative resources). Les ressources éducatives libres sont sous licence libre et sont accessibles pour tout le monde avec la possibilité de les re-mélanger, d’améliorer et de les redistribuer. Le professeur Moustapha Diack directeur de MERLOT Afrika Network, note le déploiement efficace des OER avec les objectifs  associés de sensibilisation , de   promotion, du renforcement des compétences , de recherche de guides des meilleures pratiques.
    Voir le lien : http://www.elearning-africa.com/newsportal/english/news118.php

    Les creative commons, une réponse de choix  pour les OER.
    La production et le partage des connaissances soulèvent ipso facto des questions sur les droits d’auteur et sur le cadre juridique proposé par de nombreuses licences notamment par les Creative Commons.
    L’organisation Creative Commons créée en 2001 aux États-Unis, par un groupe de spécialistes du droit sur internet et d’experts en droits d’auteur, s’est penchée sur le problème juridique. Elle a proposé la licence Creative Commons qui permet à l’auteur d’autoriser par avance certains usages et d’en informer la sphère publique. Les Creative Commons se présentent sous la forme d’une famille de contrats créée afin de rendre aisée la diffusion d’oeuvres en accordant certains droits à l’utilisateur. Leur philosophie peut être résumée par «Share what you want, keep what you want» («Partagez ce que vous voulez, réservez ce que vous voulez»).

    Aujourd’hui au nombre de six, ces contrats comportent tous un tronc commun visant à accorder plus de libertés que le régime minimum du droit d’auteur en informant le public que certaines utilisations sont autorisées à l’avance. Ils offrent une autorisation non exclusive de reproduire, distribuer et communiquer l’ oeuvre au public à titre gratuit, y compris dans des oeuvres dites collectives. Ils font apparaître clairement au public les conditions de mise à disposition de cette création, à chaque utilisation ou diffusion.
    Voir lien article : http://www.framasoft.net/article4396.html

    Les logiciels libres…  pour redonner une nouvelle vie aux ordinateurs.
    Si les ressources libres éducatives sont une alternative intéressante pour la réduction de la fracture numérique, on ne peut ignorer aussi les logiciels libres qui peuvent être reproduits sans problèmes et qui peuvent être mis à la disposition des élèves, des familles ou encore être intégrés dans des solutions de recyclage des ordinateurs. Voir article sur le Cloudcomputing.(Ludovia)
    Le partage : des communautés libres pour partager du Wifi gratuitement

    SOLIDARITE NUMERIQUE WIFIFON est   une communauté « libre »  pour du partage  du Wifi gratuit dans le monde. Les membres de la communauté, les Foneros, partagent un peu de leur connexion Internet à la maison et en échange ont un accès gratuit au WiFi FON partout dans le monde. Le dispositif  permet d’ établir un réseau WIFI partagé par une communauté d’utilisateurs.

    Source  image sur  http://www.klaxxx.com/post/2006/12/23/Fon-un-reseau-WIFI-collaboratif

    Une façon de partager Internet. Voir interview du  Président de Fon France

    Pour mieux comprendre : Télé Voisins-tout sur Fon sur dailymotion et sur youtube

    Partager … des fréquences  et des infrastructures
    La radio cognitive peut réduire à la fracture numérique
    Cette technologie permettrait d’utiliser les fréquences – dont les chaînes de télévision ou les radios ont habituellement l’usage exclusif – pour distribuer le haut débit dans les pays du sud.

    Les technologies  «satellites»
    L’Université de Tsinghua  de Pékin a été la première à avoir moderné  l’enseignement à distance entre les universités en Chine. Avec plusieurs années d’investigation, l’Université de Tsinghua a développé avec  succès une  plate-forme d’enseignement à distance couvrant l’ensemble du pays avec plusieurs technologies combinées et  avec  beaucoup de ressources pédagogiques à la clé. Il existe  16 stations d’ éducation à distance au titre de l’éducation et l’aide aux régions pauvres dans l’ouest du pays.  Une grande quantité de ressources éducatives est  ainsi disponible sur le territoire chinois.

    Partager … avec le travail en réseaux
    Web2solidarité est le réseau social des acteurs de la solidarité numérique créé par l’Agence mondiale de solidarité numérique. Ce réseau permet d’informer, de réunir et favorise la collaboration de tous ceux qui œuvrent pour un développement solidaire et durable du numérique. http://www.web2solidarite.org/

    «La solidarité numérique ne doit pas être perçue comme une œuvre caritative, mais comme un enjeu primordial de développement économique. Nous, pays africains, ne pouvons pas rater notre révolution numérique…Ce qui manque le plus à l’Afrique et aux pays du Sud, ce sont des ordinateurs, pas de l’argent. Le numérique est capital pour nos pays dans la mesure où c’est un levier transversal puissant pour résoudre l’ensemble des problèmes liés au développement. Si on résorbe notre déficit numérique, on résoudra d’autant mieux l’ensemble de nos fractures dans tous les domaines.» Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal.

    Cette solidarité ne pourra se faire qu’à travers des projets de partage, un travail en réseaux facilités par les TIC avec des visions partagées. . Il ne s’agira pas seulement d’avoir des « ordinateurs » mais également d’avoir des «ordinacoeurs » comme le précisait le président  Abdoulaye Wade dans son discours du 24 Novembre à Lyon…