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  • Les cours d’éducation musicale revisités grâce à l’ENT

    Les cours d’éducation musicale revisités grâce à l’ENT

    « Dans ma salle, il n’y a plus de tables ; nous nous plaçons en « U « . Les élèves sont debout pour faire de la musique, s’enregistrer ou se filmer. Il est derrière nous le temps où on enseignait la musique en frontal ».

    C’est la quatrième année qu’Hervé applique cette méthode de travail avec ses élèves comme le fait d’ailleurs l’ensemble du groupe de travail mis en place sur l’Environnement Numérique de Travail PLACE, qui lui sert de support à tous ses cours.

    « Actuellement je travaille sur un projet musical qui rassemble cinq établissements ; nous avons donc créé un groupe de travail inter-établissements sur l’ENT et nous mettons à disposition des enseignants et des élèves, les morceaux en mp3 de ce que nous allons chanter au cours du spectacle ».

    Cet accès rapide aux partitions et aux enregistrements partageables entre tous évite de se déplacer, « soit un gain de temps et d’argent inestimable par rapport à la confection du projet ».

    Un projet pédagogique réalisable grâce à l’ENT

    Ce projet pédagogique inter-établissements existe déjà depuis quatre années et il fonctionne merveilleusement bien ; à chaque fin d’année scolaire, les choristes concernés, au nombre de 180 cette année, réaliseront un concert auprès de 500 spectateurs : parents bien entendu, chefs d’établissement, (amis, élus, professeurs, inspecteurs, personnels de vie scolaire) ; une vraie reconnaissance du travail fourni tout au long de l’année.

    Si ce projet a pu voir le jour, c’est grâce à la facilité des échanges et les nombreuses opportunités d’apprentissage rendues possible par les fonctionnalités de l’ENT.

    « Le groupe de travail permet à chaque établissement d’aller puiser dans l’ENT pour récupérer partitions, paroles, ainsi que toutes les informations sur les dates et lieux des répétitions ».

    Il permet également un travail individualisé avec les élèves, « on peut piocher dans telle ou telle classe pour donner à chaque élève des objectifs précis avec sa partition, ses paroles etc », ajoute Hervé.

    En tant que coordinateur du projet, Hervé peut aussi échanger très rapidement avec les autres enseignants du groupe mais aussi avec chaque chef d’établissement : « avec l’ENT, la communication est facilitée via la messagerie pour parler budget, organisation du concert… »

    Au quotidien, ça marche comment l’ENT en classe d’éducation musicale ?

    Prenons l’exemple d’un cours où l’objectif est l’apprentissage d’un chant.

    Sur l’ENT, Hervé met à disposition des élèves l’accompagnement, qui, précise t-il « peut être de deux sortes, avec la voix ou sans la voix ».

    L’élève aura donc la possibilité de s’entraîner de plusieurs manières. C’est donc un travail beaucoup plus précis que l’enseignant peut entreprendre sur ce type d’activité et le gros avantage, « c’est que l’élève peut s’entraîner 24h sur 24 et 7 jours sur 7, avec les bandes orchestres qui sont déposées sur l’ENT ».

    On peut isoler les voix et les instruments à sa guise, ce qui permet à l’élève de s’habituer à tous les sons.

    « Et comme je peux isoler les voix, je peux mettre les basses et les ténors ensemble et je peux réaliser un autre accompagnement avec un instrument ; quand ils arrivent sur scène le jour J, les élèves ont pris des habitudes d’écoute qu’ils n’auraient pas acquises sans l’accès à ce type de ressources », ajoute t-il.

    Une progression des élèves incontestable

    Le « plus », d’après lui, c’est bien la création.
    Sur une heure de cours, l’enseignant peut se rendre sur la page du groupe de travail pour écouter les productions de chaque élève et il peut même comparer avec des élèves d’un autre établissement.

    Il crée aussi des vidéos ; Hervé donne l’exemple de l’apprentissage des gestes d’un chef d’orchestre qu’il souhaite faire acquérir aux élèves. Dans ce cas, il demande à un élève de le filmer en pleine action, enregistre ensuite la vidéo sur l’ENT qui servira à l’ensemble du groupe de travail soit les 180 choristes.

    Enfin, cela désinhibe beaucoup le jeune qui n’ose pas chanter. « Là, il peut s’entraîner tout seul chez lui dans sa chambre ; il y a encore du travail à faire de ce côté-là mais on progresse beaucoup plus vite ». Ce constat, Hervé ne l’aurait pas fait il y a quatre ans.

    D’après lui, il est important que l’enseignement de la musique ne se résume pas à une heure de cours par semaine où professeur et élèves se retrouvent dans la même salle mais bien à un entraînement régulier de l’élève via le groupe de travail en ligne sur l’ENT.

    Contrôle et évaluation du travail des élèves

    Une fois qu’il a envoyé toutes les ressources aux élèves avec les objectifs à atteindre, Hervé s’assure que chacun d’eux les a bien ouvertes et a travaillé dessus via la réalisation d’un quizz de questions.
    Une fois complété, l’élève renvoie directement le quizz sur la messagerie ENT de l’enseignant.

    Co-création entre enseignants

    La formation d’un groupe de travail sur l’ENT permet aussi une création de cours en commun avec les autres enseignants de musique des établissements impliqués dans le projet.

    « Mon collègue enregistre des voix, il me les dépose sur l’ENT ; de mon côté je les « remixe » et à tout moment on peut agir facilement et rapidement sur une création commune grâce à l’ENT », explique Hervé.

    Vous rêvez de faire comme Hervé ?

    Hervé n’a pas l’impression de faire quelque chose « d’unique en son genre ».

    Bien sûr, l’indispensable ingrédient à la recette est d’avoir un ENT dans son établissement – une pratique presque courante en collège et en lycée sur le territoire national, si l’on s’en réfère aux dernières statistiques de la Caisse des Dépôts et Consignations, à ce sujet voir l’article http://www.ludovia.com/2013/12/deploiement-des-ent-larrivee-en-force-de-parents-convaincus/, « 1 élève du secondaire sur 3 a accès à un ENT » – et que l’ENT permette ce genre de pratique (ici, nous avons l’exemple de PLACE qui a été développé par ITOP éducation).

    Au niveau matériel, Hervé n’a rien d’extraordinaire dans sa classe qui lui permette d’enseigner de cette façon, comme il le résume « j’ai un ordinateur et un logiciel de musique qui me permettent de faire mes enregistrements ; mais je crois que tout enseignant de musique au jour d’aujourd’hui a ce type d’outils dans sa classe ».

    Hervé se plaît à enseigner de cette façon et ça se sent : « après 35 ans de métier, j’avoue que de pouvoir utiliser des outils comme la vidéo ou l’enregistrement sonore, c’est un vrai soulagement, un gain de temps et d’énergie ».

    Pour son futur quatrième concert prévu en mai 2014, il est confiant car cette méthode de travail a déjà fait ses preuves.

    Avant l’ENT, le travail collaboratif était possible, « on s’envoyait les mp3 par messagerie classique… mais la lenteur de la messagerie ne rendait pas nos échanges très opérationnels ; et surtout les élèves n’avaient pas accès aux ressources ! ».

    Il nous explique de quelle manière il se hasardait à transmettre les mp3 aux élèves sur leur messagerie personnelle aux adresses plus ou moins « fantasques », ce qui lui prenait un temps infini.

    « Avec l’ENT, on a un accès rapide à toutes les personnes de la communauté », résume t-il.

    Et justement, quand on lui demande de résumer son usage de l’ENT dans sa discipline, voici ce qu’il nous répond :

    « l’ENT permet un vrai travail d’équipe, beaucoup de temps de gagné et donc plus de production et de meilleurs apprentissages pour mes élèves et enfin un potentiel de stockage largement appréciable » et il ajoute : « et tout cela avec un seul mot de passe » !

    Pour Hervé, il faut dépasser l’image plutôt négative du cours de musique d’il y a quelques années où les élèves apprenaient à jouer de la flûte.
    Aujourd’hui, il faut leur donner envie d’apprendre et pour cet enseignant, le numérique est la clé de leur motivation.

    « Les jeunes s’identifient à ce qu’ils voient à la télévision ou sur Youtube ».

    Il donne l’exemple de l’émission « Nouvelle star » : «  A nous de déceler les qualités et les défauts de l’émission pour faire progresser nos élèves », conclut-il.

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  • Tablettes tactiles en classe par Nicolas, enseignant en collège à Pont Saint Esprit

    Tablettes tactiles en classe par Nicolas, enseignant en collège à Pont Saint Esprit

    Cela débute le 27 Novembre 2012, 17h30, une demi-heure avant un conseil de classe qui terminera vers 19h…

    Moi, au téléphone:

    En fait, j’ai un projet, j’aimerais enseigner avec des tablettes tactiles. Je ne l’ai pas encore formalisé mais je voudrais le mettre en place pour la rentrée 2013« .
    Mon interlocuteur (quelque part dans les bureaux du CRDP de Montpellier) : « Très bien. j’ai une réunion demain matin, je vais essayer de présenter votre idée. Rédigez un projet et envoyez-le par mail« .
    Moi (angoissé): « Euh… Ce soir« ?
    Mon interlocuteur: « Oui. Enfin, ne vous inquiétez pas, si je le reçois demain un peu en retard, disons pour 9h30, ce n’est pas très grave, la réunion ne commencera sans doute pas avant 10h« .

    Voilà comment je me retrouve, un an plus tard, avec 29 tablettes tactiles en classe au Collège G.Ville à Pont-Saint-Esprit (Gard).

    Et si je dois forcément refonder mes cours pour les adapter, je savoure mes heures en me remémorant les blocages des années précédentes (quantité et qualité limitée de photocopies, nombre limité de documents disponibles dans le manuel, impossibilité de projeter à l’ensemble de la classe des productions d’élèves etc).

    NBerthos_tablettes5

    Génèse du projet

    Voici le projet tel qu’il fut présenté à ma direction et au conseil général : projet enseignement avec tablettes.

    Contrairement aux autres années, la subvention TICE du Conseil Général du Gard a été votée tardivement (environ mi-juin), ce qui a posé de nombreux soucis d’organisation.

    Après avoir vainement tenté de réunir une équipe pédagogique pour donner 30 tablettes à une classe, le choix s’est porté sur une organisation différente:
    – Les tablettes restent en classe et sont à utiliser comme un manuel ; lorsque les élèves en ont besoin ils prennent la tablette puis au moment de la leçon ils reprennent leur cahier.
    – L’équipe pédagogique est donc composée de moi seul (professeur d’Histoire-Géographie). Je reste cependant ouvert à tout prêt de tablette, à toute intervention de la part d’autres professeurs dans mon cours, à toute visite ou expérimentation. Je suis aussi très motivé pour former d’autres collègues sur ce matériel.

    Je suis donc seul responsable des tablettes, ce qui rend plus flexible leur utilisation (tests pour des exercices, rechargement chez moi, téléchargement d’applications, organisation générale du cadre de l’expérimentation). J’utilise les tablettes lors de chaque cours et l’ensemble de mes cours sont adaptés à cet enseignement.

    – Les niveaux concernés sont des 5ème et des 4ème (je garde donc les mêmes classes que l’an dernier) et je touche au final beaucoup plus d’élèves que lors des dispositifs 1:1: environ 170 (1/4 du collège) contre 30 élèves habituellement.

    – Après avoir longuement pesé le pour et le contre (iPad ou Galaxy note), mon choix de tablette s’est porté sur une galaxy note 8 ». Le matériel est volontairement du haut de gamme pour disposer de toutes les fonctionnalités possibles ainsi que prévenir au maximum l’obsolescence programmée du produit. La tablette a de nombreux avantages: la taille et le poids sont « parfaits » pour mon utilisation, la tablette dispose d’un stylet (je ne pensais pas que les élèves s’en serviraient autant, 70 à 80% environ) et d’applications performantes (Par exemple Snote, spécifique à Samsung).

     Matériel (les prix sont arrondis)

    Les devis demandés auprès des différents entreprises (Ordysis, Maskott) avoisinaient les 20.000€. La subvention du Conseil Général étant d’environ 14.400€, j’ai du effectuer certains choix. Je dispose donc de:
    Nberthos_tablettes2– 29 galaxy note 8 » (élèves), 1 galaxy note 10″ (professeur) sous android 4.1.2. Le tout avec des housses de protection et des écouteurs. (12.000€ + 1150€ environ).

    – Un Hub all share cast (100€) permettant de diffuser sur un vidéoprojecteur HDMI l’écran de ma tablette.
    – Un point d’accès internet DAP 2360 Dlink (500€)
    – Un vidéoprojecteur HDMI vivitek (450€).
    – Le logiciel frog manager (Maskott) pour la gestion de fichiers avec l’ensemble de la flotte.
    – 3 Hub USB pour effectuer le rechargement (ma salle ne compte qu’une seule prise murale disponible)
    – Une armoire pour ranger les tablettes.

    J’ai donc du me passer de:

    – L’extension de garantie 1 an supplémentaire (1000€): pour être rentable, il aurait fallu que au moins 4 tablettes tombent en panne la deuxième année d’utilisation.
    – Le paramétrage des tablettes par l’entreprise qui les a fournies (1000€). Ce choix est très discutable mais les budgets étaient serrés.
    – La formation pédagogique sur site pour 3x3h proposée par l’entreprise Maskott (900€).
    – Le chariot de rangement (2.350€).

    Mise en route et Paramétrage des tablettes (« un long moment de solitude« )

    C’est un point crucial dans ce type d’expérimentation. Je m’étais passé volontairement (pour faire des économies) du paramétrage par l’entreprise qui a vendu les tablettes. J’avais réfléchi à un dispositif me permettant d’économiser un maximum de temps, étant seul à gérer cette tâche fastidieuse (l’allumage d’une tablette + rentrer les paramètres de comptes pour certaines applications me prenaient environ 15 minutes).

    J’ai donc pensé à paramétrer toutes les tablettes sur un même compte, nommé prof2pont@gmail et créé pour l’occasion. Le compte étant anonyme, il pouvait donc être partagé par d’autres professeurs dans l’éventualité où certains voudraient emprunter une partie du matériel. J’ai donc téléchargé des applications (uniquement gratuites) sur la première tablette et lors de la mise en route des tablettes suivantes, il me suffisait de rentrer à nouveau le même nom de compte pour que le magasin d’applications de google (play store) télécharge automatiquement les applis sur la nouvelle tablette (environ 45 minutes tout de même).

    Devinez quoi…
Cela n’a pas fonctionné.

    A partir de 3 tablettes qui téléchargent en simultané les mêmes applications sur le même compte, le play store affiche un message d’erreur. Il faut alors réinitialiser la tablette, vider le cache, bref, passer une heure de plus sur chacune. Le souci, c’est que la tablette doit être reliée à un compte personnel gmail pour fonctionner correctement (téléchargement des applications par exemple). Je me suis mis en tête de créer un compte élève anonyme eleveapont@gmail.com (puisque les tablettes n’appartiennent pas à un élève en particulier dans mon projet).

    Devinez quoi… Cela n’a pas fonctionné.

    Pour créer un compte Gmail il faut envoyer son numéro de téléphone à google qui limite ainsi le nombre de comptes par personne.
    J’ai donc, dans un premier temps, laissé les tablettes sous le compte prof2pont@gmail.com et téléchargé les applications tablette par tablette. Laisser les tablettes avec ce nom de compte me permettait aussi de synchroniser très facilement toutes les applications et donc de récupérer rapidement les productions des élèves, d’utiliser une seule dropbox (service de cloud) pour rapatrier les documents etc.

    Et bien devinez quoi… Cela n’a pas fonctionné.

    Une fois les 29 tablettes connectées en même temps (ce que je n’ai pu vérifier qu’à la rentrée), le galaxy note affiche un message d’erreur (qui ne la bloque heureusement pas). Mes tablettes n’étant pas connectées à internet (à cause d’Android qui ne gère pas le proxy de l’établissement) mais seulement à la même box (la Dlink 2360), elles ne se synchronisent pas. Je suis donc actuellement en train de rapatrier les tablettes une par une et d’en changer le compte de sauvegarde sur des comptes anonymes gmail (eleve1apont@gmail, eleve2apont@gmail.com etc) en ayant demandé dans mon entourage des numéros de téléphones pour recevoir le code confirmation google à la création du compte.

    Trucs et astuces

    Un autre souci est cependant en train de se retourner en avantage: android ne gère pas le proxy de l’établissement, il n’est donc pas possible pour mes élèves d’aller sur internet avec les tablettes. Concrètement, impossible d’afficher certains sites (google, wikipedia,…), de se servir des services qui réclament une connexion sécurisée (dropbox, google drive…). Dans un premier temps, suivant les conseils d’un collègue, j’ai installé l’application drony qui permet de mieux gérer l’accès au réseau.

    Cependant, l’application demande un paramétrage particulier qui, en cas d’erreur, requiert des compétences en informatique que je n’ai pas. Par contre, il est possible, sans aucune application, de se rendre sur ces mêmes sites internet via des hyperliens insérés dans un simple document texte que je transmets aux élèves. Ainsi, je contrôle encore plus le cadre dans lequel ils évoluent. Je peux leur demander par exemple de se rendre sur le site http://www.histoire-image.org/ et ensuite d’y effectuer une recherche. Il me semble qu’en contrôlant ainsi l’accès aux sites visités j’enrichis leur sitographie (je leur propose plusieurs sites pour la même activité).

    Cette démarche est plus efficace, selon moi, que de leur demander d’effectuer une simple recherche sur internet (95% des élèves vont alors se tourner vers wikipedia). Ayant découvert cette astuce uniquement récemment, je n’ai pour l’instant jamais fait cours avec internet sur les tablettes.

    J’ai téléchargé beaucoup d’applications en me disant que dans le pire des cas, je ne m’en servirai pas. C’est une erreur, ce qui pose problème maintenant, ce sont les mises à jour trop fréquentes.

    Applications et ressources

    Concernant les applications : je n’ai téléchargé que peu d’applications spécifiquement disciplinaires. Ma volonté étant de montrer que dans chaque discipline on peut se servir des tablettes et en faire un outil efficace si on se donne un temps pour adapter sa pédagogie. Je compte écrire bientôt un billet spécifique aux activités que je mène en classe, en détaillant les applications que j’utilise etc.
    Toujours dans le volet applications: je n’ai téléchargé que des applications gratuites (dont la passerelle Amon bloque les publicités!!). Etant rarement convaincu par les manuels scolaires, je ne suis pas du tout intéressé par les applications « à contenu » (très présentes avec les produits Apple), je préfère le créer moi-même.

    Voici les applications que je recommande de télécharger (en gras), ainsi que certaines dont j’espère me servir par la suite et qui ont un potentiel intéressant (italique). Schématic mind (cartes heuristiques), frog manager, evernote (prise de notes), superbeam (transfert de fichiers), Opendocuments reader (lire les docs odt), App defender (blocage d’applications), Es Explorateur (explorateur de fichiers), recforge Lite (enregistreur audio), magisto (retouche vidéo), Art Museum (tableaux et biographies d’artistes), skitch (retouche de documents), Syncspace (tableau blanc), Qr droid (QR codes), Google EarthAndro Vid (retouche de vidéos), sketchbookXadobe reader (pdf), apk manager (gestion d’applications), géoportail (géo), world newspaper (géo et éducation aux médias), datafinder poverty (géo), datafinder WDI (géo), brevet histoire (révisions brevet).

    Toutefois, cette liste d’applications est fortement réduite en raison des applications déjà présentes sur la tablette (par exemple google maps, dropbox), et en particulier Snote (prise de notes, retouche de docs, annotations etc) qui se révèle être très polyvalente mais uniquement disponible avec les appareils Samsung.

    L’écran principal de la tablette élève est composé des raccourcis suivants : Galerie, Snote, Evernote, Schématic mind, le dossier cours, superbeam, recforgelite, appareil photo.

    Réglages et paramètrages

    Pour paramétrer les tablettes, j’utilise l’application Appdefender qui bloque l’utilisation de certaines fonctionnalités de la tablette avec un code. Je bloque l’accès à : Alarme, Apk manager, dropbox, google play musique, google play store, paramètres (très important), services google play.

    Dans l’onglet paramètres de la tablette, voici les réglages que j’utilise :
    •    mode économie d’énergie : activé;
    •    sécurité > administrateur de périphérique > autoriser le gestionnaire d’appareils Android à verrouiller l’appareil;
    •     mobile géolocalisé par samsunglive;
    •    clavier samsung avec texte intuitif désactivé (TB pour stopper les fautes mais donne les réponses à l’avance!);
    •     comptes de synchronisation: dropbox et evernote ont un compte commun pour l’ensemble de la classe;
    •    Spen Airview désactivé et économie de batterie ON.
    •    Pour ma tablette, j’utilise aussi les options de développement (entrée: afficher les touches et aff. l’emplacement du pointeur) pour que les élèves voient où j’appuie sur ma tablette.

    La galaxy note 10.1 a un port usb et micro Sd, la galaxy note 8″ un port micro sd mais je ne me suis jamais servi ni de l’un ni de l’autre, tout a été réalisé grâce au même compte dropbox et son système de cloud.

    Mise en place et utilisation en classe

    Je me surprends parfois à regarder mes élèves travailler et à sourire intérieurement. Je prends énormément de plaisir à imaginer des situations pédagogiques variées et nouvelles : « cours dont vous êtes le héros« , différenciation pédagogique et individualisation des parcours, comparaison de plusieurs documents, réalisation de productions au format varié (gif, vidéos), intérêt des élèves pour des détails du document iconographique (zoom et capture d’écran), annotation retouche et augmentation d’un texte etc.

    Je me prends à rêver qu’un de mes élèves va dessiner directement sur la Joconde un LHOOQ ou une paire de lunettes.

    Malgré cela, la mise en place fut parfois laborieuse.

    Les tablettes sont arrivées dans l’établissement le 4 Juillet 2013, soit un jour avant les vacances d’été. Ayant économisé sur le paramétrage des tablettes, j’ai donc rapatrié les 29 Galaxy Note chez moi pour la mise en route, avant de les ramener dans l’établissement la semaine suivante. J’ai toutefois gardé durant l’été 2 tablettes afin d’adapter et de refonder l’ensemble de mes cours et de les tester.

    Dans mon établissement, le débit internet est très faible et souvent insuffisant. N’ayant pas pu tester « en condition » le réseau avec 30 tablettes connectées, j’ai décidé de créer dans un premier temps des activités sans avoir recours à internet. Je reviendrais sur ce point dans un billet futur mais j’y vois beaucoup d’effets positifs.

    Premièrement, j’ai pu me débarrasser rapidement des soucis de distraction que peut créer l’accès au web. Deuxièmement, cela m’a permis de me recentrer sur la nature spécifique des tablettes tactiles (c’est ce qui était à l’origine de mon projet). Troisièmement, je ne suis donc pas dépendant d’un réseau que je sais peu sûr et peu fiable.
    Je me suis vu attribuer une salle de classe spécifique dans mon établissement.

    En effet, j’avais plusieurs demandes:Nberthos_tablettes1

    •    J’enseigne depuis l’an dernier avec des tables en îlots et non en organisation frontale. Ces îlots permettent le travail de groupe (que je compte renforcer avec les tablettes), la sécurisation des tablettes (qui sont placées au centre des îlots) et plus globalement un changement de posture de l’enseignant avec (et non plus face à) ses élèves. Mon but étant de faire collaborer les élèves, qu’ils partagent leurs productions et augmentent les productions de leurs camarades, cette disposition est la plus adaptée à ma pédagogie.
    •    Les tablettes étant placées dans une armoire, elles ne sont pas prêtes à être déplacées de salle en salle. Je devais donc avoir ma salle personnelle.
    •    J’ai aussi demandé à ce que, dans la mesure du possible, ma salle ne soit pas occupée lorsque je n’y suis pas (le lundi). En effet, je viens très souvent au collège pour faire des tests (nouvelles applications, mise à jour des tablettes, rechargement etc) et je dois pouvoir accéder à l’ensemble de la flotte le plus facilement possible.
    •    Le rechargement des tablettes est problématique car ma salle ne dispose que d’une seule prise. Les multiprises étant interdites, il a alors été envisagé de recharger les tablettes via 3 hub usb. Cela ne fonctionne pas correctement, c’est à proscrire à tout prix.
    En effet, le rechargement en basse tension induit des temps de chargement plus longs. Or, de cette manière, les tablettes « chauffent« … Et se déchargent parfois.

    Rechargement des tablettes : un des soucis majeurs relevé par Nicolas

    Le chargement des tablettes est aujourd’hui mon principal souci, le plus chronophage (20 minutes par jour après les cours, 20 minutes à la pause méridienne) et le moins efficace (tablettes qui chauffent, se déchargent, charge trop lente). Ce problème n’est pas réglé mais doit absolument être pensé avant la mise en place de l’expérimentation.

    NBerthos_tablettes3J’utilise en classe à la fois mon ordinateur et ma tablette. L’ordinateur est branché au vidéoprojecteur en VGA, il affiche mon cours (word, prezi). La tablette est connectée au allshare cast par wifi (petit boitier placé au dessus du vidéoprojecteur, branché en hdmi) et qui me permet de récupérer les productions des élèves via l’application superbeam et ainsi de vidéoprojeter une ou plusieurs corrections. Ce dispositif me permet aussi de montrer aux élèves l’activité lorsqu’elle est nouvelle.

    Les tablettes sont utilisées de plusieurs manières en classe et viennent en complément du cahier et du manuel (à compléter avec les billets à venir faire cours avec…).

    Au début de l’heure, je distribue les tablettes et les manuels (qui restent eux aussi en classe). Les élèves font les exercices puis notent la leçon sur leur cahier. Voici quelques configurations que j’ai utilisé:
    1.    Document étudié : tablette. Questions : tableau. Réponses des élèves: cahier.
    2.    Document étudié : manuel. Questions : tableau. Réponses: tablette.
    3.    Document étudié : tableau. Questions : tablettes. Réponses: cahier.
    4.    Documents étudiés : manuel + tablette (perspective comparatiste ou complémentaire). Questions : tableau. Réponses : cahier.
    5.    Documents étudiés: manuel ou tablette. Questions tableau. Réponses: cahier. Dernière réponse de l’exercice (analyse et explications) ou exercice de synthèse (carte mentale par exemple): tablette.
    6.    Exercices: au choix. Reformulation dans une vidéo ou à l’oral (enregistreur vocal) par groupes de 3 élèves avec la tablette.
    7.    Prise de photo de croquis que je dessine au tableau ou qu’un élève a dessiné sur son cahier.

    Comme vous pouvez le constater, cette utilisation n’est pas exclusivement disciplinaire et peut aisément être adaptée à d’autres matières que l’Histoire-Géographie.

    Il est navrant de constater que lorsqu’on parle de numérique à certains professeurs, ceux-ci préfèrent répondre : « Oui, mais dans ma matière, je ne crois pas que cela soit faisable » (histoire malheureusement vécue des dizaines de fois).

    Je n’utilise presque aucune application spécifique à l’histoire géographie (billet à venir : faire cours avec…).

    Le point qui me paraît le plus crucial, est que l’élève apprend à partir du moment où il s’implique dans la réalisation de tâches. Une fois la tablette en main, je lui laisse donc le choix de la forme de la production (utiliser telle ou telle application, utilisation ou non de vidéos, du micro etc).

    Pour transférer les fichiers sur les tablettes ou sur mon ordinateur, je me sers de l’application frog manager (maskott) (importance de l’outil de gestion de classe, que Michèle Monteil, experte à la DGESCO a déjà évoqué dans LudoMag ici ).
    L’application est très efficace et je la recommande. Attention cependant, elle ne convient pas à tous les types de dispositifs puisque l’application fonctionne avec une « clé » qui n’est valable que sur un appareil.

    J’utilise l’arborescence suivante afin que les élèves puissent annoter les documents sans que la classe suivante n’en pâtisse:

    •    A l’aide de l’application ES explorateur, je créé un dossier « cours » que je place sur le bureau.
    •    A l’intérieur de Cours: dossiers 4e, 5e et vidéos.
    •    A l’intérieur de chaque dossier de niveau: le numéro de la classe puis le numéro des chapitres et enfin les documents. (Exemple: Cours > 4e > 4e3 > chapitre 1).
    •    Les documents annotés de 4e3 ne sont donc pas visibles par la 4e4 (en version 4.1.2 d’android il n’existe pas de multicompte mais il apparaît à partir de la version 4.2.2).

    J’ai prévu de faire évoluer les apprentissages des élèves sur la tablette au fur et à mesure de l’avancée de l’année.

    •    Dans un premier temps (Septembre-Novembre): utilisation de Snote, recforgelite, adobe reader (surligner et annoter les documents), captures d’écran, schématic mind (cartes mentales), evernote. Ce premier temps est consacré à l’histoire en classe. En effet, je veux que les élèves maîtrisent la tablette lorsqu’ils devront réaliser des cartes en géographie. De plus, les captures d’écran se prêtent à l’étude de tableaux et de documents iconographiques.

    •    Dans un deuxième temps (Décembre – Mars?): importation de documents dans Snote pour les retoucher et les augmenter, utilisation de QR codes, partage instantané de fichiers entre élèves (à tester avec hangouts par exemple), utilisation d’app spécifiques (exemples à tester: géoportail, applications de la banque mondiale, eurostat), découpage de vidéos, utilisation progressive et encadrée d’internet.

    •    Enfin, et uniquement si l’ensemble des facteurs les permettant sont réunis (maîtrise totale de la tablette par les élèves, accès à internet etc): crowdsourcing, création de cartes, augmentation de documents créés par d’autres élèves, création et partage des problématiques et des réponses par les élèves, création de fiches de révisions sous forme de carte heuristique augmentée, réalisation de webdocumentaires (sans le web jusqu’à présent mais avec le contournement du proxy cela ne devrait pas poser de souci), éducation aux médias, création de gifs pour expliquer des situations en Histoire-Géo-Education civique, retouche photo… J’aurais espéré pouvoir les publier sur des réseaux sociaux (Pinterest, tumblr) mais le proxy du collège empêche cette démarche.

    Freins et premiers bémols après 2 mois d’utilisation : stylets fragiles, manque de soin apporté au matériel par les élèves,…

    – 2 tablettes ont chacune une petite zone sur l’écran (1cm² max) où le stylet n’écrit plus (élèves qui appuient trop fort avec le stylet?)

    – Le côté un peu fragile des stylets: les élèves l’utilisent tout le temps et s’en servent comme un stylo: le mettent à la bouche, dans les cheveux etc.Nberthos_tablettes4

    – 3ème bémol plus grave: les élèves ne prennent pas soin du matériel (bien sûr je leur ai bien expliqué la chance qu’ils avaient). Alors que j’ai passé mon temps à expliquer qu’il fallait leur faire un peu confiance, je me retrouve avec des stylets qui tombent fréquemment par terre par exemple. Aujourd’hui, un élève a dessiné sur la pointe du stylet… Je pense sérieusement à arrêter les activités de captures d’écran (que je trouve pourtant très efficaces sur le plan pédagogique) car je ne suis pas certain que les stylets restent opérationnels jusqu’à la fin de l’année.

    – J’espérais confronter les élèves aux réseaux sociaux (par exemple tumblr ou surtout pinterest) en y publiant leurs productions dans un souci d’éducation aux médias.
    En effet, le partage est très grandement facilité par les tablettes : presque toutes les applications comportent un bouton « partager » menant directement à l’application. Cette pratique se rapproche de l’usage que les élèves (mais pas qu’eux) ont de leurs appareils mobiles (smartphones et tablettes). Cependant, cette idée est irréalisable car nous annotons et retouchons des documents frappés du droit d’auteur. Ne pas pouvoir éduquer mes élèves à la pratique de la publication et du partage est un de mes plus grands regrets car ce sont des comportements actuels soumis à de réels dangers sur lesquels l’école a du mal à se positionner : lors des leçons nous leurs expliquons les risques de ces publications mais à aucun moment ils n’expérimentent par eux-mêmes l’exposition que représente un partage sur un réseau social ou même un simple like.

    – J’espérais pouvoir utiliser l’application flipboard pour tenir un journal de classe mais il faut pour cela une connexion internet fiable et sécurisée en classe, ce dont je ne dispose pas.

    – Un des freins les plus sérieux que je rencontre est l’absence d’accès à internet de la part de certains élèves chez eux (4 parmi mes 170) ainsi que l’absence d’habitude qu’ils ont d’aller récupérer des ressources sur internet. Je désigne par exemple à chaque heure un « journaliste« , qui ne prend pas la leçon (je lui fournis sous forme de photocopie) mais qui doit noter ce qu’il se passe durant le cours. Cette tâche est nouvelle pour eux, les productions sont donc inégales. Je publie dès la fin du cours ce travail sur l’adresse mail que j’ai créé pour la classe (eleve19apont@gmail.com). Mais lorsque je regarde le nombre de vues…

    Or, il arrive assez souvent que la tablette soit le support d’une production (Snote, evernote ou autre) ou simplement le support sur lequel les élèves rédigent leurs réponses. Dans ce cas là, ils n’ont pas de moyen de réviser (ou simplement de récupérer) les exercices effectués en classe. De même, je mets chacun de mes cours en ligne sur Youtube. Ici aussi, si les premières vidéos ont été regardées (environ 70 vues pour la première), ni les absents ni ceux qui veulent réviser leur leçon ne s’y rendent régulièrement (les dernières culminent à… 3 vues).

    – Naturellement se pose alors la question de l’ENT, censé centraliser les informations des élèves et donc de rendre leurs démarches plus accessibles et intuitives. Dans mon collège, au mois de novembre, les élèves n’ont toujours pas leurs codes permettant de s’identifier. Mais le souci va plus loin: depuis ma tablette, il est très facile pour moi de partager le travail des élèves via le bouton partager.

    L’ENT n’est pas encore opérationnel de ce point de vue et rajoute une charge de travail supplémentaire (transférer le travail des élèves sur mon ordinateur, m’identifier, créer le lien). Il ne fait cependant pas de doute qu’à terme l’ENT sera l’outil indispensable par son rôle centralisateur et deviendra un prolongement de l’espace d’apprentissage des élèves. Peut-être en créant une application ENT accessible depuis l’appareil mobile (et non uniquement depuis le web)?

    – Enfin, dernière déception (ou manque de précaution?): la galaxy note 10.1 (professeur) et la galaxy note 8″ ne sont pas les mêmes appareils. La galaxy note 10.1 devrait bientôt être remplacée par une version actualisée… Cela ne lui fera pas de mal: sa batterie n’est pas très résistante (largement suffisante pour 1 journée de cours toutefois) et ne se recharge efficacement que sur secteur.

    Eléments de conclusion…

    Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Cependant, certaines leçons me semblent notables dès à présent.

    – Comme décrit dans la plupart des retours d’expérimentations, je pense qu’il ne faut pas négliger les aspects techniques: rechargement des tablettes, stockage, mobilité, pannes éventuelles etc.

    – Je suis très satisfait du matériel acheté par mon établissement: haut de gamme pour la tablette, système Android. Le stylet constitue le seul bémol à mon enthousiasme.

    – Je conseillerais de ne s’engager dans ce type de projet, très chronophage, qu’avec des professeurs réellement prêts à changer totalement leur pédagogie. La tablette ne sert pas qu’à aller sur internet. Je pense que cette nécessité est déjà en train de s’imposer à nous (avec plus ou moins de rapidité ou de résistance) mais certains collègues préfèrent bloquer cette évolution plutôt qu’essayer de la comprendre et de s’en emparer.

    – Avec ce type d’outil, c’est une fois de plus le mythe des digital natives qui tombe.

    – J’insiste sur le côté non disciplinaire de l’utilisation de la tablette. J’ai trop souvent vu des professeurs penser que le numérique n’est pas fait pour leur matière par méconnaissance de l’outil. C’est une lapalissade mais la formation dans ce domaine est essentielle et nécessaire.

    – J’insiste aussi sur la nécessité d’acquérir la compétence « contourner les problèmes » (que les enseignants ont déjà largement développé pour des soucis non numériques).

    – Le fait de ne pas utiliser internet (pour l’instant) est très intéressant mais le but final de mon expérimentation est bien de former les élèves aux nouveaux usages et enjeux d’un monde connecté.

    – Enfin, même s’il tend à se banaliser au fur et à mesure de l’expérimentation, le plaisir d’enseigner avec ce type de matériel, de créer des séances innovantes, de voir les élèves s’impliquer est immense. Ce plaisir me semble partagé par les élèves que je vois très impliqués dans la réalisation des tâches que je leur donne. J’ai par exemple du mal à réussir mes corrections d’exercice car les élèves veulent à tout prix terminer leur tâche, la personnaliser au maximum (police, couleur etc).

    Les prochains billets seront consacrés au fonctionnement des cours: faire cours avec Snote, Faire cours avec Evernote, Faire cours avec Schématic mind etc.

    Nicolas Bertos.

    Plus d’infos :
    Le blog de Nicolas : http://theraphproject.blogspot.fr/

    Le projet d’enseignement avec tablettes ici
    Pourquoi utiliser les tablettes en classe ? argumentaire par Nicolas Bertos sur Prezi

  • Kamskool, la start-up qui s’attaque au géant des cours particuliers

    Kamskool, la start-up qui s’attaque au géant des cours particuliers

     

    Qu’est-ce que Kamskool ?

    Kamskool est une plate-forme internet de mise en relation instantanée entre des élèves et des professeurs créée en janvier 2013. Les élèves et leurs parents ont accès à une solution complète de soutien scolaire 24h/24, 7j/7 allant des cours à domicile de 2 heures aux cours d’urgence en ligne de 15 minutes. Sur Kamskool tous les petits cours de France et d’ailleurs peuvent être échangés à tous les prix et à toutes les heures.

    Interview de Nicolas, son fondateur :

    Comment vous est venue l’idée ?

    « De ce MMS envoyé à 20h par une de mes élèves à Sydney ».

    « Je donnais des cours de mathématiques à domicile à Rachel, une élève du lycée français de Sydney. Bloquée à la question 5, elle m’envoie à 20h un MMS montrant son exercice. J’étais moi-même bloqué, mais à une soirée, et ne pouvais lui répondre. Je me suis dit que si les cours en ligne ne remplaceraient pas les cours à domicile, ils les complèteraient merveilleusement tant par leur instantanéité que par leur flexibilité. L’originalité de Kamskool tient en cette double offre domicile / en ligne« .

    Est-ce que c’est cher ?

    Pas du tout ! Nous proposons à la plupart des élèves de Kamskool de tester le service en ligne gratuitement. Après cela les tarifs sont les mêmes que dans votre boulangerie : ils sont fixés par les professeurs qui s’inscrivent auxquels s’ajoute une commission décroissante de 15 à 9% selon le nombre d’heures prises dans le mois. Ainsi si vous avez juste besoin d’aide pour quelques minutes, vous ne paierez que quelques euros. Mais si vous devez travailler une heure ou plus avec votre professeur, cela sera abordable également !

    Comment ça marche ?kamskol2_151113

    Les élèves se connectent sur Kamskool et nous disent dans quelle matière ils ont besoin d’aide. A partir de là, ils voient les professeurs connectés et ceux hors ligne. Quand un professeur est contacté, nous le prévenons par SMS, par Gtalk et par Facebook pour garantir une réponse immédiate !

    L’élève peut choisir d’être facturé sur la base d’un prix par minute, mais il peut aussi convenir en avance du temps à passer avec le professeur. Notre interface de cours en ligne comprend un chat-vidéo, un paint, un éditeur simultané de texte, et un partage de documents. De plus, après chaque cours un rapport est envoyé par le professeur aux parents.

    Comment recrutez-vous vos professeurs et qui sont-ils ?

    Tout le monde peut s’inscrire sur Kamskool : de la personne bilingue en espagnol, au polytechnicien en passant par le professeur à la retraite. Nous vérifions les diplômes de nos professeurs, et les sensibilisons à l’utilisation de la plate-forme. Après chaque cours, les élèves ont la possibilité d’évaluer leur professeur sur différents critères (pédagogie, méthodologie, communication, et ponctualité), il est donc facile de voir si un professeur n’est pas compétent, auquel cas nous déterminons s’ils sont faits pour rester sur Kamskool ou travaillons avec eux pour résoudre les éventuels problèmes.

    Quel est la portée sociale de Kamskool ?

    Démocratiser les cours particuliers ! Le but de Kamskool est de se rapprocher d’un idéal de méritocratie en France. J’ai été sensibilisé via mon passage à la prépa Sainte-Geneviève à l’égalité des chances, qui disons-le franchement est une utopie dans notre pays : les élites ne se renouvellent pas. Mais ce n’est pas une fatalité.

    En période de crise, l’éducation reste le principal espoir de parents soucieux pour l’avenir de leurs enfants. J’ai créé Kamskool pour briser le clivage géographique et permettre à tous d’apprendre au contact des meilleurs professeurs à des prix deux fois inférieurs en moyenne à ceux d’Acadomia. Chaque élève doit pouvoir trouver les moyens de sa réussite sur notre espace communautaire.

    Vous dites que vous démocratisez les cours particuliers mais cela reste payant…

    Oui, « mais » ! Pour ceux pour qui même à 50% du tarif Acadomia, les cours restent trop chers, Kamskool a créé le programme « Dreamstudent ». Ce programme permet à des élèves doués mais issus d’un milieu social non favorisé de prendre des cours gratuits avec les professeurs participant au projet (environ 30% des professeurs de Kamskool). Kamskool établit un partenariat avec l’association des Colis de l’Espoir de M. Jean Hennin pour des cours avec les orphelins de Madagascar.

    Est-ce facile de commencer avec Kamskool ?

    Oui ! Pour les cours à domicile, c’est évident, et pour les cours en ligne maintenant toutes les connexions internet fonctionnent ! Venez tester gratuitement nos cours de maths !

     Plus d’infos : www.kamskool.com

    kamskol_151113

  • Lancement de la deuxième édition de l’étude sur le numérique éducatif dans les collectivités territoriales

    Lancement de la deuxième édition de l’étude sur le numérique éducatif dans les collectivités territoriales

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    Quel est le poids des investissements des collectivités territoriales dans les nouvelles technologies éducatives? Que coûte le renouvellement des matériels chaque année ?
    Quels choix stratégiques entre Tableaux Blancs Interactifs fixes ou mobiles, écrans plats interactifs, vidéoprojecteurs interactifs ou non ?
    Doit-on équiper des classes informatiques et classes mobiles ou équiper des élèves en ordinateurs portables ou tablettes numériques ?
    Que coûte à la collectivité le raccordement des établissements en haut débit et quels frais de fonctionnement et d’abonnement cela implique-t-il ?
    Combien d’établissements sont sur le point d’être connectés à l’ENT ?
    Le BYOD est-il une solution à terme pour la collectivité ?

    Voici quelques-unes des questions auxquelles la deuxième édition de cette étude tentera de répondre ce qui permettra de mettre au jour le poids du numérique dans l’éducation, au regard des investissements dans l’éducation globalement supportés par les collectivités (adaptation des établissements, modernisation des cantines scolaires, transports,…).

    Ces résultats doivent permettre d’apprécier le niveau d’investissement national, consenti chaque année par les collectivités territoriales et son évolution dans le temps, par élève, par Académie et par région administrative française.

    Au delà des aspects quantitatifs qui seront mesurés sur une période de 4 années (2010-2014), l’étude cherche à mesurer les écarts entre les politiques, les points de vues sur les méthodes de gouvernance et les limites à ne pas franchir ou à explorer en fonction des compétences, devenues de plus en plus précises, des collectivités.

    Des constructeurs et éditeurs ont souhaité s’associer à cette initiative en apportant leur soutien pour la réalisation effective de l’étude : MICROSOFT, INTEL deux entreprises leaders de l’informatique mondiale, PROMETHEAN et SMART Technologies, fabricants de Tableaux Interactifs et de solutions interactives pour l’éducation et SFR, fournisseurs de services de télécommunication et solutions liées à la téléphonie et à l’Internet pour l’enseignement scolaire.

    Les premiers résultats de cette grande enquête seront présentés et commentés en avant-première
    le 19 Novembre 2013
    lors d’un Afterwork et d’une table ronde sur le sujet : « Numérique à l’école, un enjeu partagé »
    qui aura lieu à Issy-les-Moulineaux, dans les locaux de Microsoft.

    Si vous souhaitez être invité à participer à l’Afterwork « Numérique à l’école, un enjeu partagé » et à la présentation des premiers résultats, veuillez contactez Aurélie à redaction@ludovia.com ou vous inscrire directement en ligne.

    Plus d’infos sur les partenaires de cette étude :


    L’Assemblée des départements de France : www.departements.fr

    L’Association des Régions de France : www.arf-regions.org

    L’Association des Maires de France : www.amf.asso.fr

    L’Association Nationale des Directeurs de Grandes Villes ANDEV : www.andev.fr

    Ludovia Magazine : www.ludovia.com

     

    Les partenaires industriels :

    MICROSOFT France www.microsoft.fr

    INTEL www.intel.fr

    PROMETHEAN www.promethean.fr

    SMART Technologies www.smarttech.com/fr

    SFR www.sfr.fr

  • Jeux pédagogiques multi-joueurs pour l’enseignement de l’économie

    Jeux pédagogiques multi-joueurs pour l’enseignement de l’économie

    Ludovia2013_economicgamesLes enseignements d’introduction à la microéconomie ou à l’économe industrielle sont souvent vécus par les étudiants de L1 comme trop abstraits, irréalistes ou trop techniques. Sans doute parce qu’il n’existe pas une théorie unifiée mais différentes théories qui se complètent.

    Pour ne pas rentrer trop vite dans des modèles techniques, on présente aux étudiants des modèles introductifs trop simples pour être vraiment réalistes, trop compliqués pour être rapides à expliquer et qui peuvent parfois sembler se contredire : face à ces modèles, le néophyte est alors souvent un peu perdu, en particulier par rapport aux différents ensembles d’hypothèses (jamais complètement réalistes) qui valident les conclusions de telle ou telle théorie.

    Pourtant ces modèles sont des outils puissants et ont de nombreuses applications pratiques quand on sait les utiliser et les relier entre eux.

    Les deux sites que nous avons conçus, economics-games.com et aireconsim.com, permettent de découvrir ces notions et théories par la mise en situation, à travers des jeux.

    Economics-games.com propose des jeux multi-joueurs online courts (15-30 min), à utiliser en amphi ou en classe afin d’illustrer les notions et les théories d’un cours « classique ». Le site est conçu de manière à être le plus rapide possible à utiliser : gratuit, sans inscription, sans paramétrage, sans installation.

    AirECONsim.com est aussi un jeu online multi-joueur, mais lui se déroule en continu sur une ou plusieurs demi-journées. Il permet de faire le tour des principales notions d’un cours d’économie industrielle, les étudiants les découvrant pour la première fois en jouant. Au cours du jeu, des débriefings théoriques réguliers permettent de relier l’expérience des joueurs aux outils et théories de l’analyse économique.

    Les étudiants sont tout de suite plus impliqués et intéressés quand on les met en situation. Ils observent les stratégies des concurrents ou des robots, cherchent à comprendre pourquoi certaines marchent mieux, font des essais et commettent des erreurs dans un contexte où les erreurs sont dédramatisées.

    Pendant les phases de débriefing, ils discutent et reformulent les notions comprises intuitivement en jouant, ce qui consolide leur apprentissage.

    Ils cherchent également à anticiper les changements de comportement des autres joueurs face à une modification de l’environnement du jeu (ce qui est peut-être le premier objectif pédagogique de l’économie industrielle). Les étudiants « sentent », par leur vécu, quels sont les mécanismes en action derrière les différentes théories, quelles forces d’adaptation font converger (ou pas) certains comportements vers des équilibres abstraits (par exemple les équilibres de Nash en théorie des jeux) à force de tâtonnements, ainsi que les facteurs qui soutiennent ou ébranlent les différentes théories (l’objectif de certains jeux étant précisément de faire varier ces facteurs).

    Plus d’infos : http://economics-games.com et http://aireconsim.com
     les détails sur le jeu principal sont ici

     

     

     

     

  • Le Petit Jeu Sérieux explique l’intelligence économique

    Le Petit Jeu Sérieux explique l’intelligence économique

    A ce jour, Le Petit Jeu Sérieux a été présenté aux inspecteurs académiques du Rectorat de Poitiers qui ont apprécié tant sa forme innovante autour du « game » que le fond « sérieux » proposant, au delà du jeu, quelques méthodes et outils.

    Ces premiers retours encourageants ont permis de valider l’objectif visé de vulgarisation du message Intelligence Economique vers les étudiants (les entrepreneurs de demain).  Pour information, la discipline devrait entrer au programme des étudiants de niveau licence à la rentrée 2014, si on s’en tient à l’objectif fixé par le gouvernement sur proposition de la D2IE et repris par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

    Sur la forme, Le Petit Jeu Sérieux  est construit autour de scènes illustrées « décalées » et néanmoins très concrètes (la salle de réunion, la machine à café, le club de gym, le salon professionnel, etc…). Sur le fond, Le Petit Jeu Sérieux  se différencie des autres outils par son intention de « faire » de l’intelligence économique, via des missions à remplir (exemple : trouver les fautes de protection dans 3 scènes de la vie d’entreprise).

    En cela « Le Petit Jeu Sérieux » se veut innovant…

    . sur la forme : il existe beaucoup d’ouvrages écrits de qualité (livres, guides, questionnaires, sites web, …) mais peu ou pas d’outils ludiques numériques « modernes » et d’accès facile.

    . sur le fond : les approches de l’intelligence économique sont souvent partielles et « pointues » (atelier sur la sécurité, conférence sur la veille,…). « Le Petit Jeu Sérieux » propose une approche globale, simple et concrète avec pour intention de faire comprendre de quoi on parle avant de se lancer dans le détail !

    C’est QUOI ?
    Un outil de sensibilisation à l’intelligence économique : Aapprentissage ludique et vulgariser le message

    POURQUOI on l’a fait ?
    Parce que le message intelligence économique est mal compris
    Outil « simple », facile et abordable
    Rendre attrayante une discipline « sérieuse » Inverser la tendance : on fait pour apprendre
    Donner envie !

    COMMENT ça marche ?
    Comme un logiciel de jeu sur le concept du Serious Game
    Mises en situation concrètes, s’amuser avec des scènes « décalées », remplir des missions, découvrir les explications, profiter des bonus

    Rendez-vous sur le plateau de jeu
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    Entrez en scène !
    Lepetitjeuserieu2

    Zoom sur la salle de réunionlepetitjeuserieu3

    Votre mission : trouver les erreurs !

    Après le jeu? On explique!

    • des définitions pour comprendre
    • des cartes pour décoder

     

     

     

     

    lepetitjeuserieu4Rendez-vous à la bibliothèque pour des petites histoires, des outils, des jeux à découper

    Plus d’infos sur Le Petit Jeu Serieux :
    Contact : Michelle GUERINEAU
    mguerineau@tribu.fr

  • Mobilité des corps dans l’espace réel ou mobilité dans les espaces numériques  ?

    Mobilité des corps dans l’espace réel ou mobilité dans les espaces numériques ?

    La problématique définie par les organisateurs étaient la suivante : « il y a dix  ans les premiers bricolages [1] arrivaient sur le marché, les ordinateurs et TNI sur roulette étaient invités ! Aujourd’hui, passées les expérimentations, de distribution de portables aux collégiens, les opérations tablettes, le BYOD. Et si la mobilité c’était les MOOC, les univers virtuels ou l’apprentissage à distance ? »

    J’ai choisi de ne pas assoir mon propos en décrivant les avantages réels ou supposés des tablettes numériques, j’ai préféré centrer ma réflexion sur la notion de mobilité pédagogique. Que recouvre le concept de mobilité ? Est-il un concept lié à l’arrivée des technologies numériques ? la mobilité est –elle celle des corps ou celle des espaces ? mobilité des corps, mobilité des ressources, mobilité des outils, mobilité des cloisons dans les établissements scolaires. Il est nécessaire de baliser ces champs.

    Définition

    Avant toute analyse il convient de s’interroger sur le sens des mots utilisés en pédagogie de façon générale [2], sur la mobilité en particulier, sur son étymologie. Il est assez fréquent que nous employions à longueur de billets, d’articles et de discussions des termes sans en cerner parfaitement les contours et les subtilités [3].

    Alors même que nous sommes enclins à envelopper la mobilité dans une gangue positive, l’étymologie nous invite à un peu plus de prudence :

    Dans le dictionnaire étymologique en ligne il est dit :

    « Le Dialoge Grégoire, éd. W. Foerster, p.92, 9); b) 1667 le définit ainsi « inconstance et instabilité » c’est aussi selon Bossuet, Premier sermon pour le dimanche de la quinquagésime, 1 ds Littré Add. 1872) la «facilité à passer d’un état psychologique à un autre» [4].

    Là où la technologie semble vouloir nous parler de libération des méthodes, l’étymologie nous engage à observer avec prudence le propos, nous aurons l’occasion d’interroger la notion d’état psychologique plus avant.

    L’introduction des tablettes et autres solutions mobiles nous fera-t-elle entrer dans l’ère de l’inconstance et de l’instabilité ? Ce n’est certes pas ma conclusion mais il est évident que la question mérite d’être approfondie. J’ai, à propos du temps de travail des enseignants, commencé à poser des jalons [5].

    Historiquement

    La tablette et la mobilité, à juste titre, ont été largement évoquées dans les débats et ont été associées à la nouveauté. Est-ce une évidence ? Ce n’est pas sûr, il suffit pour cela d’interroger l’histoire.

    JPMoiraud_180913La tablette est à la source de notre histoire, les sumériens écrivaient sur des tablettes d’argiles, le musée du Louvre nous donne l’immense joie de pouvoir les admirer. Certes, entre les tablettes contemporaines et les inscriptions sur argile existe un gouffre technologique mais la passerelle de la mobilité est un lien fort. Cela doit nous interroger.

    Je me plais très souvent à citer Alberto Manguel et son livre une histoire de la lecture. Il cite le cas de ce Prince Perse qui avait dressé ses chameaux (transportant ses ouvrages) à se déplacer selon l’ordre alphabétique : « Au Xème siècle, par exemple, le grand vizir de Perse, Abdul Kassem Isma’il, afin de ne pas se séparer durant ses voyages de sa collection de cent dix-sept mille volumes, faisait transporter ceux-ci par une caravane de quatre cents chameaux entraînés à marcher en ordre alphabétique [6]»

    Les moines Irlandais de Kells créaient des mini bibles pour le lecteur itinérant. Les exemples foisonnent car la mobilité et le savoir ont, me semble-t-il toujours été associés.

    De façon plus contemporaine, dans les années soixante, la génération du Baby-boom a appris la poésie, la musique classique grâce à la radio scolaire sous l’ égide de l’OFRATEME [7]. En raison de l’ajum de l’âge de l’obligation scolaire il fallait former en masse des instituteurs et des élèves. La radio scolaire s’est inscrite comme élément technologique fort pour la formation. Une mobilité réelle de savoirs via les ondes.

    La mobilité est donc bien inscrite dans notre histoire de l’enseignement et de l’apprentissage, le numérique lui a donné une tournure sans précédent, nous pouvons apprendre et enseigner « everywhere and anytime ». Le rapport Bardi-Bérard [8], en 2002, a mis en évidence le phénomène de porosité de l’espace éducatif. Nous sommes devenus mobiles, il est de bon ton d’être mobile, la mobilité est devenue une compétence exigée dans les fiches de poste des DRH, le contrat de travail peut prévoir une clause de mobilité [9]

    Mobile certes, mais s’agit-il de la mobilité du corps ou de la mobilité dans les espaces ? il s’agit bien de savoir si la mobilité influe nos pédagogies, si elle la rend plus efficace ?

    Mobilité des corps et mobilité dans les espaces

    La mobilité des corps

    Avec la généralisation des tablettes dans les classes, il est normal d’interroger le concept de mobilité. Il nous est loisible de nous déplacer et d’avoir accès en permanence au savoir, aux ressources pédagogiques. L’ère de l’informatique avait spatialement organisée le corps : un Homme assis devant un écran, lui-même installé sur un bureau.

    JPMoiraud2_180913Le numérique nous fait entrer dans l’ère des écrans multiples et de la mobilité des corps. Nous pouvons nous déplacer avec l’écran (tablettes, smartphones, lunettes),  poser notre corps dans des endroits protéiformes pour accéder aux informations, au savoir. Nous entrons dans un système où apparaît la posture de la consultation multi-écrans.

    Qui ne s’est pas allongé dans son canapé pour regarder la télévision tout en consultant sa tablette ?. Cela favorise-t-il la pédagogie [10] ? Nous sommes entrés résolument dans l’ère de la mobilité exacerbée, les espaces se diluent, le temps s’accélère.

    Cet ensemble de questions nous oblige à penser le corps mobile via divers prismes. Quelle architecture à l’heure de la mobilité, comment place t-on le corps des apprenants et des enseignants dans un environnement contraint par le numérique ?

    Le design social s’est emparé de cette question délicate en formalisant des scénarios [11]. Le corps dans la classe, le corps hors la classe expression de la mobilité est un sujet que nous ne pouvons plus ignorer.

    Cependant qu’elle est la plus-value pédagogique ? Le corps libéré des murs aide-t-il à mieux apprendre ?

    Cette question doit (devra) être menée par les collectivités locales qui ont en charge les bâtiments scolaires. Elles ont à mener une réflexion sur deux axes, les bâtiments à venir et les bâtiments existants.

    Il semble acquis, à l’aune des technologies existantes, que l’acte d’enseignement n’est plus seulement organisé sur le principe de la tragédie grecque (unité de temps et de lieu). Nous devons nous interroger sur la définition contemporaine à donner au concept d’ établissement scolaire.

    D’une certaine façon il faut libérer les corps de l’enceinte classe, le lycée d’Orestad [12] tente de donner des réponses à cette question.

    Dans la mesure où les technologies font voler en éclat les murs de la classe,  déconstruisent, d’une certaine façon, la conception traditionnelle de l’établissement, faut-il tenter de redéfinir ses contours ?

    L’établissement scolaire, à fortiori l’université, est-il uniquement délimité par des murs ? Le corps apprenant est il cantonné à circuler, apprendre dans un espace physique unique ? l’apprentissage en ligne (pour les apprenants et les enseignants) étend l’école à l’espace privé.

    On peut aprendre chez soi, le numérique n’est-il pas en train de professionnaliser l’espace privé en des temps déterminés ? L’espace public dans la sphère privée et la sphère privée dans l’espace public, [13].

    La vraie mobilité n’est-elle pas celle des espaces ? Nous disons fréquemment « accéder à internet », nous pénétrons de nouveaux espaces dans lesquels nous nous mouvons. Nous les nommons ENT, world of warcraft [14], second Life, cyber espace, e. mail …

    La mobilité dans les espaces numériques

    Il devient très difficile d’opposer le réel et le virtuel puisque notre activité sociale s’y exerce alternativement. Le numérique nous permet d’investir d’autres espaces dans lesquels nous circulons, nous nous socialisons [15].

    Je voudrais à ce titre, citer un passage du livre de Milad Doueihi [16] : « après une longue absence, le corps fait donc irruption dans notre environnement numérique. « « On ne peut penser et écrire qu’assis (Gustave Flaubert). – Je te tiens nihiliste ! Être cul de plomb, voilà, par excellence, le péché, contre l’esprit ! Seules les pensées que l’on a en marchant vâlent quelque chose. » Il semble que notre réalité numérique soit plutôt Nietzschéenne, mais au lieu de se promener dans la nature, on se balade dans les espaces urbains, investis par le numérique. C’est précisément ce mouvement continu vers la mobilité qui caractérise l’urbanisme virtuel au cœur de l’humanisme numérique » (Milad Doueihi page 21)

    Je pense que les tablettes et autres solutions mobiles ne sont que des artefacts qui nous ouvrent de nouveaux horizons pour explorer ce «far web [17]».

    Je pose la question (convaincu que je n’ai pas de réponses) : La vraie mobilité ne réside-t-elle pas dans la capacité des enseignants à élaborer des scénarios pédagogiques instrumentant le numérique [18] ?

    La tablette n’est mobile que si elle permet d’explorer les vastes étendues numériques. L’enseignant est un bâtisseur, il norme des espaces, il les agence, il donne à ses élèves une cartographie numérique, il plante des panneaux qui indiquent la direction de la coopération, de la collaboration et peut être de l’intelligence collective. Là est la vraie mobilité, en tout cas j’ai la faiblesse de le croire.

    Ce n’est, me semble t-il qu’à cette condition, que l’on peut commencer à penser la mobilité dans le monde réel.

    Les mondes virtuels qui structurent mes activités sont un bon exemple pour illustrer cette mobilité numérique [19]. Les scénarios qui se construisent  intègrent une réflexion sur le sens à donner aux espaces [20] (exemple, quel sens donner à une ville virtuelle), à la façon dont on se déplace, aux interactions qui s’y exercent. On doit imaginer comment le corps réel s’exprime sous sa forme métaphorisée de l’avatar [21].

    La mobilité en tant qu’objet d’analyse pédagogique doit dépasser le simple slogan fédérateur,  car elle engage des transformations profondes. Elle nous amène à penser le temps et l’espace et ses enjeux de scénarisation [22], à réintroduire des instruments d’interaction comme la voix [23].

    En conclusion de ce début de réflexion, je voudrais souligner le risque à s’engager dans une réflexion uniquement centrée sur un outil, même s’il représente un tournant technologique évident. Être mobile c’est plus une posture intellectuelle, qu’une adaptation à un outil. C’est probablement Stefana Broadbent qui jalonne le mieux ces enjeux pour la pédagogie (même si ce n’est pas son propos central) dans son livre l’intimité au travail [24]

    Nous devons poursuivre cette réflexion, car la mobilité est un enjeu fort pour les années à venir, des concepts émergent comme le BYOD (bring your own device), en fait ne s’agit-il pas plutôt du BYSE ? (Bring Your Space Everywhere)

     


    [3] C’est pour cette raison que j’ai tenté de cerner les  termes de coopération et de collaboration – http://moiraudjp.wordpress.com/2011/06/09/terminologie-cooperatif-collaboratif/

    [4] http://www.cnrtl.fr/lexicographie/mobilité

    [5] Le temps aveugle des enseignants  http://moiraudjp.wordpress.com/2011/07/08/temps-aveugle-des-enseignants/ et la perruque comme métaphore du temps de travail des enseignants http://moiraudjp.wordpress.com/2012/12/19/perruque-inversee/

    [6] Edward G. Browne, A literary historic of Persia, 4 vol. (Londres,  1902-1924)

    [8] Rapport Bardi – Bérard ( 2002) L’école et les réseaux numériques  http://www.epi.asso.fr/revue/docu/d0210b.htm

    [10]Ce qui est en train de se passer, explique-t-il, avec la montée en puissance des systèmes de sur-stimulation, de sur-attention, de sur-information, de sur-investissement, détruit l’appareil psychique de l’enfant et rend impossible le travail éducatif. Car ce dernier – et les pédagogues le savent depuis longtemps – travaille précisément sur le sursis à la réalisation immédiate de la pulsion, pour permettre l’émergence du désir dans la temporalité” in Philippe  Meirieux – “Quelle stratégie pour les militants pédagogiques aujourd’hui ?”  http://meirieu.com/ARTICLES/militants_pedagogiques.pdf

    [11]  La 27ème Région – Mon lycée demain : premiers scénarios – http://blog.la27eregion.fr/Mon-lycee-demain-premiers

    [12] Le lycée d’Orestad, Educavox,  http://www.acteurs-ecoles.fr/contact/le-lycée-d-orestad/

    [13] L’intimité au travail, Stefana Broadbent

    [14] Jean-Paul Moiraud – South Park et les mondes virtuels – http://moiraudjp.wordpress.com/2011/11/16/south-park-et-les-mondes-virtuels/

    [15] Les liaisons numériques –Antonio Casili

    [16] Pour un humanisme numérique, la librairie du XXI siècle, Seuil (2011)

    [18] Les scenarios de pédagogie embarquée (SPE)  – http://eductice.ens-lyon.fr/EducTice/recherche/scenario/spe

    [19] Le tutorat dans les monde virtuels Jean-Paul Moiraud et Jacques Rodet – http:// tutvirt.blogspot.com

    [21] Tutorat immersif et avatar – Jean-Paul Moiraud et Jacques Rodet – http://moiraudjp.wordpress.com/2013/01/08/e-learning-temps-et-espace-elements-de-reflexion-pour-une-scenarisaion-operationnelle/

    [22] Temps et espace pour une scénarisation opérationnelle – http://moiraudjp.wordpress.com/2013/01/08/e-learning-temps-et-espace-elements-de-reflexion-pour-une-scenarisaion-operationnelle/

    [23] Le numérique, la reconquête de la voix, la reconquête de l’espace – http://moiraudjp.wordpress.com/2013/04/04/le-numerique-la-reconquete-de-la-voix-la-reconquete-de-lespace/

    [24] Sefana Broadbent – l’intimité au travail, la vie privée et les communications personnelles dans l’entreprise , éditions FYP (2011). Voir notamment page 152 l’école.

  • Les transports scolaires d’Ille et Vilaine assurent en ligne grâce à e-Citiz

    Les transports scolaires d’Ille et Vilaine assurent en ligne grâce à e-Citiz

    Le service des transports réfléchissait depuis 2010 à une évolution significative de son service de prise et renouvellement d’abonnement. Jusqu’alors traité manuellement, il mobilisait de nombreux travailleurs manuels et ne mettait pas à l’abri d’erreurs lors de l’intégration des données saisies au sein du système d’administration.

    Vincent Vesvard, chef de projet au sein de la DSI du Département d’Ille-et-Vilaine détaille les étapes clé du projet de mise en œuvre du téléservice.

    La mise en place d’un module d’inscription en ligne pour le Transport Scolaire s’est inscrit à partir de 2010 dans un double objectif visant, d’une part à faciliter les démarches pour les usagers dans le cadre de la politique d’amélioration de la relation au citoyen et le développement de services en ligne (e-administration) menés par le Département, et , d’autre part, à optimiser le traitement des dossiers pour le service Transport, en substituant la gestion des formulaires papier par une chaine de traitement automatisée des demandes.

    Une première étude menée par le Service Transport dite « d’opportunité » a permis d’effectuer un benchmarking des initiatives similaires entreprises dans des départements voisins.

    A l’issue, les facteurs de succès ont été identifiés : Fournir une traçabilité complète des demandes et proposer une interface utilisateur permettant d’afficher des informations personnalisées tout en garantissant une qualité optimale des données saisies.

    Fort de ces constatations, un cahier des charges a été établi début 2012 fruit de la collaboration du service transport et de la DSI.

    Une mise en concurrence via un MAPA a démarré au Printemps 2012, pour aboutir à la sélection du module e-Citiz de l’éditeur Genigraph.
    En Novembre 2012, une première réunion de cadrage a permis de valider un calendrier opérationnel autour de deux grandes étapes. En 2013, le projet concernerait uniquement le renouvellement des abonnements existants. En 2014, tous les abonnés (anciens et nouveaux) seront concernés.

    Suite à cette réunion de cadrage, des ateliers fonctionnels ont permis de présenter le projet et de recueillir les attentes des utilisateurs opérationnels (gestionnaires de transports chargés d’exploiter les données collectées). Ces réunions ont permis de préparer le changement et vérifier l’ergonomie des écrans de saisie.

    Un grand « plus » de l’outil e-Citiz tient en la simulation très en amont du workflow et des champs de saisie sur écran. Grâce à ce module, il a été possible d’établir dès Novembre/Décembre les spécifications détaillées souhaitées par les équipes, ainsi que les données à injecter au Back Office et les référentiels métiers à relier au système d’information.

    A l’issue des phases de spécifications, une première démonstration de l’outil a été présentée début janvier 2013 auprès des utilisateurs métiers. Même si l’outil n’avait pas encore acquis de charte graphique, le workflow était très proche du téléservice final.

    « Les premiers retours sont très positifs », a déclaré Vincent Vesvard chef de Projet du Conseil Général,« je suis très optimiste pour la suite ».

    Une fois le projet présenté et les dernières demandes de modifications prises en compte, les services communication du Département ont lancé une grande campagne d’information à partir de mars 2013 afin de préparer les usagers à l’évolution de leur service.

    En avril 2013, l’outil a été présenté aux chefs de services des agences et aux élus avec également un retour positif. La mise en production a été fixée au 15 mai et complètement respectée.

    Bilan

    Avant la mise en ligne du service, 20 000 demandes de renouvellement étaient saisies une à une. Actuellement environ 30% passent par le service en ligne, ce qui est considéré comme un très bon taux d’adhésion pour une première année.

    Cela correspond à 6000/7000 formulaires ne passant plus par une gestion manuelle.

    Le contrôle à posteriori n’est également plus fait manuellement, les champs conçus par Genigraph permettant d’éviter les erreurs de saisies.

    Les demandes sont ensuite automatiquement intégrées dans l’outil « back-office » de gestion des transports scolaires par le biais d’un protocole sécurisé. En cas d’identification de statuts particuliers des alertes sont renvoyées aux agents.
    L’efficacité du système a été mesurée par la rapidité avec laquelle les usagers remplissent le formulaire et le très faible taux d’erreur.

    Quelques problèmes d’incompatibilité vis-à-vis de navigateurs ou de fournisseur de mails ont été identifiés et rapidement corrigés.

    Parmi les prochaines étapes
    – Paiement en ligne
    – Prise en compte des demandes initiales
    – Formulaire dédié aux transports adaptés pour les élèves et étudiants en situation de handicap

    Comme le rappelle Vincent Vesvard , chef de projet à la DSI du Département d’Ille-et-Vilaine, le grand « plus » de l’outil e-Citiz tient en la simulation très en amont du processus et de ses écrans de saisie et à son approche AGILE de conception et de déploiement de téléservices.
    Il a permis d’établir et de valider dès Décembre 2012, soit moins de 2 mois après le démarrage du projet, les spécifications souhaitées par les équipes métiers et de respecter parfaitement le calendrier de déploiement. Au final, le projet a emporté l’adhésion des personnels, usagers et élus du département.

    Plus d’infos sur le projet e-Citiz : www.e-Citiz.fr

  • Les atouts « cachés » du dictionnaire électronique : révélations d’un enseignant

    Les atouts « cachés » du dictionnaire électronique : révélations d’un enseignant

    Le dictionnaire électronique : l’outil de référence

    Au début de l’expérimentation, Jean-Grégoire a débuté l’aventure en « défrichant ». Le dictionnaire électronique apparaît aux premiers abords, pour celui qui ne le connaît pas, comme un « simple » dictionnaire ; mais notre enseignant s’est vite rendu compte qu’il pouvait facilement dépasser ce stade.

    « L’idée que tout le monde se fait d’un dictionnaire est bien enracinée, c’est une roue de secours ; lorsqu’on bloque sur un mot, on va toujours chercher dans le dictionnaire ».

    L’intérêt du dictionnaire électronique est de pouvoir chercher la traduction d’un mot français en anglais, par exemple, mais aussi d’aller compléter cette recherche dans un dictionnaire monolingue.

    Après trois ans d’utilisation, c’est désormais LE support privilégié de cet enseignant pour faire travailler ses élèves, tout en précisant qu’en classes prépa, « il n’y a pas vraiment de manuels » et que le dictionnaire électronique occupe aussi cette fonction.

    Un objet multifonctions

    C’est pour l’outil riche en contenus que Jean-Grégoire a choisi d’utiliser le dictionnaire électronique mais pas seulement. Comme il l’explique, il a bien d’autres fonctions intéressantes :

    « Il y a un moteur de recherche qui est spécifique à l’objet lui-même qui permet des recherches par arborescence, des recherches multi-dictionnaires, des recherches sur le sens du mot mais aussi de l’emploi du mot dans des locutions (…) ».

    Comme l’indique cet enseignant, l’outil permet une recherche à la fois extrêmement fine et large.

    Une invitation à la réflexion et à la collaboration en classe

    Autour de l’objet se crée une émulation de classe, nous explique t-il. Allant au-delà de la traduction, les élèves peuvent trouver, pour un seul mot, plusieurs sources fiables qui se complètent et confronter alors leurs recherches. C’est un bon moyen d’ouvrir des débats de classe, de faire confronter les idées.

    «  L’outil n’est donc plus une roue de secours mais un moteur qui crée une dynamique de classe », conclut Jean-Grégoire. « Il aide à réfléchir ».

    De la collaboration active entre enseignants autour de l’objet numérique

    Les collègues de Jean-Grégoire sont désormais équipés en dictionnaires électroniques pour leurs élèves et, même si les pratiques ne sont pas toutes similaires, chacun ayant sa propre manière de s’approprier l’outil, Jean-Grégoire se réjouit de pouvoir partager son expérience.

    A l’avenir, des expérimentations d’usages vont être faites en commun, entre plusieurs classes, ce qui démontre encore une fois tout l’intérêt de l’apport du numérique.

    « Quand je parle d’explorer cet inconscient collectif, l’arrière plan culturel qui nourrit le langage, c’est pour moi un continent à explorer et on ne peut pas le faire tout seul ; à plusieurs, cela permet à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice », confie Jean-Grégoire.

    Côté élèves, le dictionnaire électronique est une évidence !

    Comme le souligne cet enseignant, tout objet numérique qui arrive en classe est accueilli à bras ouvert par les élèves ; pas besoin non plus de notice d’utilisation, « en une heure ils ont compris comment ça fonctionne ».

    Et sur le concept « le prof ne sait pas tout », Jean-Grégoire voit bien qu’en l’espace d’une semaine, ses élèves réalisent des choses que lui-même n’a pas encore découvert ! Et il avoue « humblement », « ils m’apprennent des choses aussi », un échange à double sens particulièrement apprécié.

    Devenir autonomes pour un meilleur apprentissage

    Avec un dictionnaire entre les mains, les élèves sont donc « détenteurs du savoir ». On se demande donc : « mais alors, que vont-ils apprendre ? » C’est bien là tout l’enjeu de Jean-Grégoire et de ses collègues : faire réfléchir les élèves sur ce qu’ils vont faire de ce savoir.

    Leur faire gagner en autonomie, voilà la réponse de notre enseignant.

    Il donne l’exemple des listes de vocabulaire à apprendre. Il a tout simplement exclu cette méthode de son enseignement et, plutôt que de distribuer des listes, il les fait créer aux élèves eux-mêmes.

    « Certains vont proposer une liste de 25 mots et d’autres plus de 100. Peu importe le chiffre exact, ce qui compte c’est que c’est adaptable en fonction du niveau de l’élève, de ce qu’il perçoit du dictionnaire ».

    Et il ajoute « on apprend jamais aussi bien que lorsqu’on a soi-même fixé les limites de ce que l’on doit apprendre ».

    Plus d’infos :

    Voir aussi la sujet : « Le dictionnaire électronique : la machine à rêver », ici

     

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