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  • Le CoCon, c’est quoi ?  Coup de projecteur sur le Collège Connecté de Yutz en Moselle

    Le CoCon, c’est quoi ? Coup de projecteur sur le Collège Connecté de Yutz en Moselle

    La fibre optique : une des conditions indispensables pour devenir CoCon.

    Parmi cinq établissements proposés par l’académie de Nancy-Metz au titre de cette expérimentation nationale, c’est celui de Yutz qui a été choisi par le Ministère de l’Education Nationale pour devenir CoCon.

    A l’instar de l’ensemble des 90 collèges mosellans, cet établissement bénéficie, depuis plusieurs années maintenant, d’une liaison à internet en fibre optique lui assurant un débit de 200 Mégabits symétrique.

    Comme le rappelle Patrick Weiten, Président du Conseil Général de la Moselle :

    « le département de la Moselle présente en effet la particularité de s’être préoccupé très tôt de la mise en place d’un réseau très haut débit sur son territoire et a inscrit, dans les objectifs de cette réalisation, d’y raccorder l’ensemble des établissements d’enseignement placés sous sa responsabilité ».

    Bien que la liaison à la fibre optique soit un des principaux critères de choix,  notamment pour  permettre un accès rapide aux ressources mais aussi faciliter les différents usages de l’ENT, Pascal Faure, Délégué Académique au Numérique, insiste sur la notion de culture du numérique.

    « Nous avons aussi choisi les collèges de l’académie où la culture du numérique était déjà développée et où nous savions que nous pouvions encore progresser sur un certain nombre de domaines ».

    Avoir une culture du numérique dans les établissements, c’est aussi fondamental pour être Collège Connecté.

    « Un Collège Connecté, c’est un collège où, au quotidien, on utilise le numérique dans les salles de classe », définit Nathalie Cedat-Vergne, chef d’établissement du collège Jean Mermoz à Yutz.

    CoconYutz3_160514« J’utilise toujours le numérique dans mes cours de technologie car nous travaillons comme en entreprise, de manière mutualisée et où le numérique est présent tout le temps », témoigne Olivier La Neve, enseignant en technologie.

    Pour Dulce Araujo, enseignante en anglais, le numérique a complétement modifié sa manière d’enseigner et elle témoigne, non seulement de son intérêt pour faire cours, mais aussi de ses effets bénéfiques sur les résultats des élèves : « lorsque j’utilise par exemple les baladeurs MP3 pour des évaluations, je me rends compte du bénéfice qu’a apporté l’utilisation de ces outils sur les compétences de mes élèves ».

    CoconYutz2_160514Mais au-delà des cours, Mme le Principal tient à souligner la dimension, au sens large, du Collège Connecté.
    L’ENT, autre élément fondamental du CoCon, avec ses pratiques courantes (d’ordre administratif ou scolaire) mais aussi variés : dépôt de documents par les enseignants sur des groupes de travail dans l’ENT, correspondance par mails entre tous les membres (enseignants, personnels de l’administration, parents d’élèves et élèves), permet une vraie ouverture de l’établissement « sur le monde extérieur ».

    Il ne s’agit plus uniquement que de pédagogie ; un point également défendu par Pascal Faure.

    « Le Collège Connecté, c’est aussi un moyen d’aller plus loin ; parce que tout le monde utilise le numérique, comment peut-on faire pour mieux l’utiliser, comment peut-on évaluer, comment peut-on améliorer les relations avec les familles etc ? Bref, on entre dans la périphérie des pratiques pédagogiques ».

    Une culture du numérique qui va très loin à Jean Mermoz où Nathalie Cedat-Vergne prône la politique du « zéro papier » ; politique qui est aussi valable pour les élèves qui n’ont aucun manuel papier à transporter dans leur cartable. Tous les manuels scolaires de l’établissement sont numériques, dans toutes les disciplines et à tous les niveaux.

    Pour cette chef d’établissement convaincue, c’est aussi cela être Collège Connecté.

    Côté parents, plus qu’adhérer à cette politique du tout numérique, on y participe !

    Comme en témoignent deux représentants, Caty Cardoso, Présidente de l’Association des Parents d’Elèves (APE) et Marc Tabouret, Président de la FCPE Moselle :

    « Les parents avaient déjà investi le numérique du fait de la mise en place de l’ENT PLACE il y a quelques années et le fait d’entrer aujourd’hui dans le tout numérique s’est fait naturellement ; nous pouvons même dire qu’ils s’investissent dans les techniques informatiques pour pouvoir suivre ce modèle ».

    D’autre part, l’allègement du poids des cartables, qui a constitué le combat des parents d’élèves sur ces vingt dernières années, a enfin trouvé écho par la suppression des manuels papier comme l’indique Marc Tabouret de la FCPE :

    « Avec le collège tout numérique, le problème des manuels papier et des cartables trop lourds ne se pose plus ».

    Ainsi, au fil des années, la culture du numérique s’est développée au collège Jean Mermoz grâce aux efforts de tous les acteurs ; sans oublier – et Pascal Faure tient à apporter un bref historique – l’implication depuis plusieurs années,  du Conseil Général et les liens étroits qui se sont tissés avec le Rectorat.

    Il décrit un moment « clé » qui a aidé à faire entrer les établissements dans le numérique.

    « En 2003 l’appel à projet ENT a lancé l’académie dans « l’aventure ENT », « avec laquelle nous vivons cela en lien étroit avec la région Lorraine et les quatre Conseils Généraux, dont le Département de la Moselle qui est partenaire de l’expérimentation Cocon », décrit Pascal Faure.

    Un investissement fort de la part des collectivités locales concernées : un autre élément important dans la politique d’un établissement qui affiche l’étiquette « Collège Connecté ».

    En 2012, le collège de Yutz a bénéficié d’investissements importants de la part du Conseil Général de la Moselle dans le cadre de la déclinaison de son opération « Cartable numérique ».

    L’extension du câblage informatique de l’établissement, le déploiement d’une quinzaine de vidéoprojecteurs interactifs et l’allocation d’une subvention départementale de l’ordre de 3 000 € par an pour l’acquisition de ressources et manuels numériques ont contribué à créer un environnement matériel encore plus propice à la mobilisation du numérique.

    Enfin, outre les matériels déjà en place avant septembre 2013, date à laquelle le collège Jean Mermoz de Yutz est devenu CoCon, la nécessité de réfléchir à de nouvelles pratiques et de tester des outils nouveaux, fait aussi partie des challenges.

    Nathalie Cedat-Vergne donne l’exemple de l’achat récent d’une imprimante 3D et de l’acquisition de tablettes, dont elle précise « être aidée par le Rectorat et le Conseil Général de la Moselle ».

    Une dynamique d’évolution et de recherche de nouveautés qui anime également les enseignants que nous avons rencontrés comme Yannick Geangoult, enseignante en SVT qui se réjouit de pouvoir utiliser prochainement les tablettes dans ses cours, en complément du TNI et des ressources de l’ENT PLACE comme NIPIB , par exemple.

    « Un Collège Connecté, c’est aussi de pouvoir mettre en place des outils nouveaux qui apparaissent sur le marché et dont on peut penser qu’ils pourraient être généralisés dans les années qui viennent », conclut Pascal Faure.

  • Utilisation de l’ENT en contexte de mobilité en EPS

    Utilisation de l’ENT en contexte de mobilité en EPS


    « Au moment de la création et de l’arrivée des ENT, nous nous sommes posés la question sur « quelle peut être la structure des ENT dans notre discipline : l’EPS », explique Martial Pinkowski. « Et pourquoi pas envisager comme un livret de l’élève, une mémoire physique des activités qu’ils auraient accomplies« .

    Une des particularités de l’Education Physique est d’être sur le terrain sans avoir la possibilité d’être connecté à internet.

    Après avoir réfléchi aux activités et aux applications qu’ils pourraient associer à l’ENT – au départ l’équipe de Martial est parti de l’existant à savoir les chronométrages, les mesures, les relevés statistiques simples dans les sports collectifs -, l’équipe de Martial a envisagé un principe de fonctionnement.

    « Nous nous alimentons à partir de la base élèves d’un établissement, base hébergée sur un serveur qui va la conditionner sous un format particulier permettant d’être rapatriée sur des applications ; une fois que la base est à l’intérieur des applis, celles-ci n’ont plus besoin de connexion pour fonctionner« .

    Pour utiliser ces applications sur le terrain, Martial est équipé notamment de tablettes, ce qui lui permet de démultiplier les ateliers et les exercices sur une même séance.

    Une fois la séance terminée où tout s’est déroulé en mode non connecté, Martial rassemble les données recueillies dans un espace commun dans lequel il peut lister les élèves d’une classe et analyser le travail de chacun et « pour chaque élève un espace spécifique avec ses données personnelles », précise t-il.

    Le serveur donne accès aujourd’hui uniquement à une page web consultable à partir d’un PC ou une tablette. L’idée d’une application qui peut permette à l’élève d’abonder son espace serveur en dehors du cours d’EPS est un projet actuellement en réflexion.

    « Avec le numérique, il y a un avant, un pendant et un après la séance et c’est une vraie nouveauté pour l’EPS ».

    Côté parents d’élèves, le fait de pouvoir consulter sur une tablette le travail réalisé dans cette discipline est également une nouveauté. « On ramène ses réalisations à la maison sur un support nouveau tel que la tablette, comme on ramènerait un devoir de maths », poursuit Martial.

    Avec le numérique et l’ENT, on peut ramener des « devoirs » d’EPS à la maison mais du travail que Martial suggère à ses élèves pour améliorer leur progression et il  est parfois surpris de constater que, sans rien imposer, les élèves se prêtent au jeu de s’entraîner, en allant courir ensemble le week-end par exemple, et en entrant leurs performances sur l’application dédiée sur la tablette ; une vraie révolution et des comportements nouveaux pour cet enseignement.

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

     

  • Rendez-vous aux rencontres de l’Orme 2.14

    Rendez-vous aux rencontres de l’Orme 2.14

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    L’École numérique à l’honneur

    L’École numérique apporte-t-elle une réelle plus-value pédagogique ? Procure-t-elle aux élèves, dans le cadre scolaire et périscolaire, toutes les clés pour s’intégrer dans cette société fortement marquée par le numérique ? Comment l’École et ses différents partenaires peuvent-ils ensemble relever ce défi ? Ainsi, à l’heure de « l’entrée de l’école dans l’ère du numérique », une question essentielle se pose : « École numérique : une école augmentée ? ».

    Responsables d’éducation, professionnels de la formation, collectivités, chercheurs, enseignants, élèves et industriels échangeront pendant deux jours sur cette grande thématique, au cours d’un colloque dédié.

    À ne pas manquer 

    La table-ronde inaugurale, le mardi 27 mai de 11h15 à 12h45,
    autour du thème fort de la manifestation, « École numérique : une école augmentée ? »

    Sous la présidence de :
    Ali Saïb, Recteur de l’académie d’Aix-Marseille

    Et avec l’intervention de :
    Catherine Becchetti-Bizot, Directrice du projet « Stratégie numérique »
    au ministère de l’Éducation nationale
    Rémi Bachelet, Maître de conférences à l’École centrale de Lille,
    Sophie Pène, Professeur à l’Université Paris Descartes
    et chargée du groupe de travail « Éducation et numérique » au Conseil national du numérique,
    François Taddei, Directeur de recherche à l’Inserm.

    Zoom sur… quatre espaces dynamiques et novateurs

    1. L’École communicante®

    l’espace de démonstration des usages pédagogiques, rencontre chaque année un franc succès auprès des décideurs, des enseignants, des formateurs, mais aussi des élèves et des étudiants venus témoigner de leurs pratiques concrètes en classe.

    À ne pas manquer :

    « Quand les élèves développent une application pour tablettes et deviennent médiateurs culturels… Gréasque a bonne mine ! ». Classe de sixième. Collège Moustier à Gréasque (13). Le mardi 27 mai de 14h à 15h.

    Les élèves conçoivent un parcours interactif pour tablettes visant à valoriser le patrimoine minier. Ils décrivent, commentent, photographient les sites. Des textes littéraires, sons, chansons, sont enregistrés.
    À terme, l’objectif est de rendre accessible cette application au grand public, gratuitement.

    2. IntégraTice

    l’espace d’échanges et de démonstration des outils numériques dans le cadre de l’accompagnement des élèves à besoins spécifiques, fête sa 10e édition. Il mettra l’accent notamment sur l’apport des outils tactiles pour les élèves présentant des troubles spécifiques des apprentissages.

    À ne pas manquer : Nao, le robot humanoïde. Société ERM. Le mercredi 28 mai de 14h à 15h

    Présentation de Nao, le robot humanoïde, outil innovant pour accompagner les enfants atteints d’autisme. ASK Nao est un projet développé par la société française Aldebaran Robotics, en collaboration avec des thérapeutes. Il a pour but de proposer des applications qui permettent aux enfants autistes de stimuler leur apprentissage des relations sociales et d’améliorer leur niveau d’indépendance.

    3. Les acteurs culturels

    l’espace qui met en lumière l’offre éducative des structures culturelles et les productions des enseignants et des artistes. Rencontres entre créateurs et usagers pour renforcer les collaborations entre éducation, arts et culture ; échanges autour de produits et services éducatifs ; découverte de productions artistiques, diffusées sur différents supports… Autant d’occasions de comprendre en quoi le numérique est un vecteur de création artistique et d’accès à la culture !

    À ne pas manquer : Table-ronde « En quoi le numérique peut-il favoriser l’égalité d’accès aux arts et à la culture ? » Le mardi 27 mai de 14h30 à 16h

    L’éducation artistique et culturelle, vecteur de réussite et d’épanouissement, est une priorité réaffirmée par les ministères de l’Éducation nationale et de la Culture. Cette table-ronde interrogera la manière dont le numérique peut y contribuer, qu’il s’agisse de la formation des équipes, de l’accès aux ressources ou de la créativité des élèves. Sera présenté à cette occasion le nouveau portail Éduthèque.

    4. Le Bocal

    où s’organiseront des entretiens radiophoniques avec des acteurs du numérique présents à Orme 2.14, diffusés en streaming pendant les deux jours, en partenariat avec Radio Grenouille et la radio lycéenne Radio-Mix. Chercheurs, industriels, enseignants, artistes… le Bocal donne à la parole aux porteurs de projets numériques !

    Orme1_200514Gros plan sur le « college connecté »

    Le collège de la Belle-de-Mai à Marseille fait partie des vingt-trois « collèges connectés » sélectionnés par le ministère de l’Éducation nationale pour développer les usages pédagogiques du numérique. Il présentera sur son stand les différentes actions engagées au sein de l’établissement pour intégrer le numérique dans les pratiques des équipes éducatives et des élèves.

    Des formations et séminaires associés

    Cette année encore, les Rencontres de l’Orme accueillent différentes structures nationales et régionales qui ont souhaité inscrire leurs actions dans la dynamique marseillaise, avec des temps de travail en groupe fermé et des moments de réflexion ouverts à tous les publics intéressés.

    Parmi les événements au programme, le séminaire national sur l’Éducation aux médias et à l’information organisé par le ministère de l’Éducation nationale, séminaire auquel participeront 130 personnes.

    Deux manifestations sur une plate-forme commune

    Orme2_200514Grande nouveauté de cette édition 2014, les Rencontres de l’Orme se tiendront pour la première fois en parallèle du Salon des Éditeurs, le rendez-vous annuel des éditeurs scolaires et jeunesse. Produits pédagogiques, manuels scolaires, outils pour la classe… les professionnels  du secteur présenteront en avant-première toutes les nouveautés de la rentrée.

    À propos du CRDP de l’académie d’Aix-Marseille, organisateur de l’événement

    Le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille (réseau Canopé) agit pour le développement des usages du numérique dans l’éducation. Dans le cadre de partenariats régionaux et nationaux, il conduit des observations d’usages auprès des enseignants ; développe des prestations d’expertise et de conseil auprès des collectivités territoriales ; fait connaître l’offre de produits et de services ; met en relation concepteurs, décideurs et usagers pour une meilleure adéquation entre les besoins et les offres.

    Suivez en live l’événement sur notre fil d’infos Twitter #orme2014

    Plus d’infos sur : www.orme-multimedia.org/r2014

    L’intégralité du programme à retrouver ici

    Retrouvez les rencontres de l’Orme sur LudoMag grâce à notre correspondante sur place, Marie-France Bodiguian, AmoTice

  • Retour du Sommet de l’iPad à Montréal par un enseignant, « artisan tâtonneur »

    Retour du Sommet de l’iPad à Montréal par un enseignant, « artisan tâtonneur »

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    Le thème qui nous réunit est la réflexion sur un outil technologique de plus en plus présent dans les salles de classe : la tablette iPad.

    Comment intégrer ce nouvel outil dans les établissements scolaires ? Comment concevoir des séquences de cours efficientes ? Quels sont les usages dans les classes ? Quels sont les défis rencontrés ? Quelles modifications apporte-t-il au niveau de l’enseignement et de l’apprentissage ?

    Plus de 90 chercheurs, enseignants et praticiens québécois et internationaux seront présents pour faire partager leurs analyses, leurs pratiques, leurs résultats.

    C’est à ce titre, d’enseignant – « Artisan tâtonneur » (un « bricoleur », tel que le définissait Jean-Paul Moiraud dans un de ses articles http://www.ludovia.com/2014/03/bricolage-bricoleurs-dans-leducation-cest-du-serieux), que je pars dans quelques heures outre-Atlantique, présenter mes résultats et mes avancées.

    Pour ma part, je reste dans l’esprit du collaboratif qui m’habite depuis la mise en place d’un Environnement Numérique de Travail (ENT, mis en place en 2010, récompensé par le trophée d’innovation pédagogique en 2012 au printemps du numérique).

    L’atelier présenté est nommé :

    L’iPad, catalyseur d’intelligence collective : un apprentissage individuel pour un enrichissement collectif, (Atelier pratique de 30 minutes)

    Dans cet atelier, nous allons découvrir comment l’iPad peut être un outil de production individuel, mais aussi un outil de collaboration et de partage. La tablette est souvent utilisée comme un outil de production individuel pour un usage propre.

    Cependant, l’iPad peut développer des capacités habituellement retrouvées en travail de groupe et permettre secondairement de faire progresser l’ensemble des utilisateurs par la mutualisation des stratégies d’apprentissage, au-delà même des résultats.

    La production finale n’est plus le seul objectif pour l’élève ni pour l’enseignant. Une métacognition sur l’apprentissage devient plus évidente à mettre en place pour l’enseignant et donc plus simple à utiliser par les élèves les plus jeunes comme par les plus expérimentés. Des stratégies pédagogiques doivent être mises en place au préalable pour réaliser ce type d’activité.

    Grâce à l’outil, qui nous affranchit d’un certain nombre de contraintes matérielles, une nouvelle réflexion s’engage alors pour l’enseignant, qui peut proposer des activités qui ne sont limitées que par son imagination et sa pertinence pédagogique.

    Voici un exemple d’activité :

    Cet atelier accueillera une centaine d’enseignants ou de chercheurs. Lorsque je ne serai pas moi-même au pupitre pour présenter, je serai donc à mon tour dans la salle pour écouter et participer à d’autres conférences.

    Je tenterai de vous faire vivre à distance cet événement mondial à travers les colonnes de Ludovia Magazine et sur mon compte twitter @verbert_seb

    Quelques photos et prises de son permettront de s’immerger dans les lieux afin de profiter indirectement des avancées de nos collègues.

     

  • Les effets du numérique en EPS

    Les effets du numérique en EPS

    MartialP_230414Ce qui exprime le mieux ces questionnements divers est la capacité à proposer des réponses sans cesse nouvelles et originales qui ne se limitent plus aux textes qui régissent les programmes et leur accompagnement, et qui prennent en compte les logiques des environnements et des personnes.

    C’est tout naturellement que le numérique s’est imposé parmi les outils du professeur d’EPS, alliant aux contenus et stockages dynamiques un atout de premier ordre : la mobilité !

    Il n’est pas nécessaire de faire un historique de la technologie, mais se rappeler que tout a démarré sur un ordinateur domestique, loin du terrain, pour élaborer des fiches, et que ces fiches se sont invitées sur des supports mobiles, périphériques portables (ordinateurs, PDA, tablettes aujourd’hui) qui sont sortis des salles de classe pour investir les salles de sport et les stades.

    Un nouvel élan est né alors : le traitement immédiat des données.

    C’est là que réside un des aspects fondamentaux de la création d’outils numériques éducatifs dans le domaine de l’éducation physique et sportive. Car la force de l’enseignement réside dans la mise en avant des progrès individuels.

    Les effets du numérique sont de plusieurs ordres ; principalement deux  : agir et s’interroger.

    Avec le traitement immédiat de l’information et la possibilité de la restituer rapidement, on en arrive à créer des outils de plus en plus performants. Ces outils se concentrent sur la gestion de masse et cette gestion de masse implique la multiplication des occurrences.

    Pour les utilisateurs assidus du numérique en EPS, des problèmes d’un nouvel ordre sont nés. Un exemple trivial : la fatigue ! La possibilité offerte d’enchainer la prise de performance (athlétisme, natation) ou toute forme de réalisation motrice (danse, gymnastique, matchs) en optimisant la prise d’information et en s’assurant de sa conservation et de sa synthèse, génère des enchainements plus nombreux, une somme de répétitions, actives, dont l’engagement moteur connait ses limites dans les capacités individuelles.

    Nous nous sommes livrés malgré nous à une petite expérience dans mon établissement scolaire. Lors de l’utilisation de la tablette pour des chronométrages en athlétisme, au moment de la création de l’application CHRONOPerf, un de mes collègues a émis l’idée d’avoir un retour immédiat de deux ordres pour l’élève : comparer le temps venant d’être effectué à sa meilleure performance, et comparer ce temps avec celui effectué précédemment.

    A l’origine, il s’agissait de donner une information rapide visant à avoir un retour sur les effets immédiats des consignes liées au niveau de réalisation et de la régulation (en complexification ou simplification) apportée par l’élève. Et de manière tout à fait empirique est venue se greffer une information importante qui nous a obligé à redéfinir nos séances de manière tout à fait précise. En constatant une forte répétition de valeurs moins performantes dans le temps et ce, non pas sur un élève, mais sur un groupe complet d’élèves, il s’avère qu’il n’est absolument pas nécessaire de poursuivre, et peut-être revoir à l’avenir les objectifs, car les élèves fatiguent…

    De ce fait, un pictogramme initialement prévu sous la forme d’un plus ou d’un moins s’est transformé en véritable message d’alerte dont la fréquence de répétition dans une même série a pour vocation d’avertir le juge/observateur (qui peut être un élève le cas échéant).

    Qu’est-ce qui est interrogé dans cette démonstration ? Il s’agit de l’accroissement du temps ou du volume de pratique ! Car sous l’effet de l’accélération des traitements, il devient alors possible d’en produire plus.

    La consommation de numérique, dans des cas très précis, n’est-elle pas à prendre avec précaution ?

    Notre logique de vouloir toujours mieux faire, surmonter les difficultés et produire des outils performants pour rendre les élèves performants, ne nous éloigne-t-elle pas parfois des réalités liées à l’intensité optimale qui nous est permise et que nous dépassons en toute honnêteté sans véritablement nous en rendre compte ?

    De ce fait, par des créations très performantes, ne sommes-nous donc pas en mesure aujourd’hui de nous attacher à des aspects plus fondamentaux ? C’est un fait. Et la précaution à prendre réside dans la manière dont on finalise un outil. Un des effets inattendu de cette profusion de possibilités nouvelles est dans la conservation de la place du professeur.

    Car une machine ne pourrait-elle, en allant trop loin, le tenir à l’écart ?

    Je ne ferai pas de philosophie facile sur ce sujet car le débat est très large et la réalité loin d’être alarmante, mais il m’est arrivé de me confronter, lors de la création d’outils, à des attentes hypertrophiées. Nous avions par exemple, entrepris de travailler sur un outil simple d’observation en sport collectif. Un relevé de statistiques basé sur le nombre de fois où une équipe entre en possession du ballon, un des joueurs tire et marque, ou non. Deux statistiques importantes : le taux de tirs, par rapport au nombre de possessions (pour une vision collective du jeu) et le taux de buts marqués, par rapport au nombre de tirs (pour des aspects de situations favorables).

    Deux formes de demandes sont apparues :
    – Détailler les fonctions (zone de tir, tir en situation favorable,…). Cet outil ayant été créé pour des élèves de collège, il a été fortement investi par les professeurs eux-mêmes, plus exigeants et entrant avec force dans le numérique, et peut effectivement se montrer insuffisant.

    – Interpréter les résultats ! C’est sur ce point que les attentes sont intéressantes.
    D’abord indissociable de la première attente, l’interprétation demande un niveau d’analyse conséquent, et pas forcément à investir sous la forme d’automatismes. Les chiffres ne sont pas une fin en soi. C’est au professeur, à l’enseignant, de s’appuyer sur eux pour illustrer ce qu’il a pu voir.

    Et c’est important, car les tâches d’observation sont à déléguer aux élèves pour les aider à s’approprier ce qui détermine les éléments constituant les informations relevées (qu’est-ce qu’une perte de balle ? quand doit-on considérer que la balle est perdue ? de la même manière justifier que l’action est bien un tir (fonction de la position des défenseurs, des options offertes par les partenaires, etc…).

    Dans un précédent article, je m’attachais à souligner le côté simple des outils numériques.  Nous renforçons ici leur côté efficace. La simplicité est vite consommée au regard de la puissance de ce que permettent les outils actuels. La création qui en découle rend leur utilisation plus complexe.

    Complexe car plus performante d’un côté, impliquant une forte créativité des concepteurs et des demandes et attentes en amont. Complexe car compliqué dans la mesure où ils ne sont pas adaptés aux publics concernés malgré un affichage vantant la qualité du concept.

    De la création à la consommation s’impose un passage obligé par le regard des enseignants. Le numérique s’est imposé comme un outil forçant à s’adapter. L’étape suivante est acquise aujourd’hui, c’est aux créateurs d’applications de comprendre les enjeux du terrain et de proposer des outils polyvalents et aux réelles plus-values pour les publics concernés.

  • Les ressources numériques pour faciliter les apprentissages

    Les ressources numériques pour faciliter les apprentissages


    Aujourd’hui, nous avons bien conscience qu’il ne suffit pas que des services et des ressources existent pour qu’ils soient utilisés ; il faut bien mobiliser l’ensemble des acteurs pour arriver à un usage et un apprentissage avec ces ressources.

    ecritech_alainthillayAlain Thillay positionne la problématique ressources autour du thème de cette édition d’écritech à savoir le focus sur les établissements et les écoles au coeur de cette mobilisation, thème plutôt fédérateur d’après lui.

    La DNE met maintenant à disposition des ressources gratuites et en ligne tels que le portail Eduthèque, English for schools, D’COL etc que les enseignants peuvent utiliser également via les ENT. Il souligne que toutes ces ressources sont toujours associées à des services.

    Nous cherchons à la fois des usages collectifs, une personnalisation possible des parcours à travers les outils qui sont mis à disposition ; nous souhaitons également que ces ressources soient multi-supports à savoir la tablette, l’ordinateur etc.

    Alain Thillay rappelle le rôle de la DNE à ce sujet qui est bien « de faciliter le jeu entre tous les acteurs, aussi bien au niveau national qu’au niveau académique tel que nous l’avons commencé avec les DAN et fédérer l’ensemble des acteurs avec les observatoires, les Canopés et les collectivités territoriales« .

     

  • La classe inversée en sciences-physiques

    La classe inversée en sciences-physiques

     

    Yves est parti du constat qu’il devait faire en sorte d’optimiser son temps de présence avec les élèves pour mieux répondre aux exigences du baccalauréat à savoir : la mise en œuvre dans des exercices complexes.

    En cherchant comment il pourrait atteindre cet objectif, il est tombé sur des exemples de classe inversée et s’est décidé à se lancer dans la création de capsules vidéos, « afin de mettre à disposition des élèves le contenu théorique avant la classe pour leur permettre de mutualiser en classe et gagner du temps en application », décrit-il.

    Au delà des capsules vidéos, un besoin de scénarisation

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    Pour ne pas se contenter de capsules vidéo qui, parfois, laissent l’élève encore assez passif, Yves a décidé de scénariser son cours.

    Pour se faire, il utilise la plateforme Moodle mise à disposition par l’académie ; avant d’accéder au module vidéo, les élèves ont un accès obligé à un certain nombre de ressources qu’ils doivent étudier.

     

     

    « J’essaie d’obtenir de mes élèves, une phase active avant qu’ils visionnent la vidéo ».

    Pour la réalisation de ces supports, Yves Castel utilise des outils sur tablettes, très accessibles et très simples, même si il avoue que cette pratique est très chronophage lorsqu’on démarre.

  • Canopé, une nouvelle ère numérique pour le réseau, par JM Merriaux

    Canopé, une nouvelle ère numérique pour le réseau, par JM Merriaux

    Cette nouvelle marque permet aussi de repositionner le réseau dans le cadre de la Refondation de l’Ecole au tour de deux axes que sont la question de la ressource pédagogique et comment accompagner les enseignants dans leurs pratiques.

    Il explique que l’enjeu est vraiment de se positionner en tant qu’éditeur et de répondre aux attentes des enseignants autour de l’évolution de la pratique pédagogique.
    Avec près de 52 collections dans le réseau, qui offrait une vraie diversité mais aussi une hétérogénéité, le réseau Canopé va ouvrir aujourd’hui trois grands univers.

    Sans oublier notre métier « d’opérateur de proximité »… comme avec les ateliers Canopé qui seront de vrais laboratoires de l’innovation (…)

     

  • Grande enquête sur les usages des enfants sur tablettes : premiers résultats !

    Grande enquête sur les usages des enfants sur tablettes : premiers résultats !

    Sourisgrise_enquetetablettes_180214Livre numérique Jeunesse : petits usages pour grandes créations

    Qu’en est-il des usages du livre numérique Jeunesse ? Le lire numérique est une évidence pour les adultes depuis des dizaines années déjà, qu’il s’agisse de SMS, de documents PDF, d’e-mails, de posts Facebook, de lecture sur liseuse ou de consultation d’applications.
    Si vous allez jusqu’au bout de cet article, vous aurez lu pendant environ 1 minute 30 sur écran.

    Enquete_sourisgrise_070414L’enquête lancée

    Le lire numérique est une chose, la lecture une autre. En terme de lecture numérique, les chiffres progressent chez les adultes.
    Comment ça se passe du côté des enfants ? Lisent-ils sur les nouveaux supports tactiles ?  Une grande enquête de Souris a été lancée,comme l’annonçait l’article du 18 février de LudoMag  pour comprendre les usages des petits francophones sur tablettes.

    L’enquête est à mi-parcours, avec aujourd’hui 800 réponses enregistrées aux questionnaires de La Souris Grise en ligne. Vous pouvez encore y participer ici.
    Et des premières tendances se dessinent.

    L’histoire du soir numérique

    Quand les enfants savent lire , ils sont ainsi presque 69% à ne jamais utiliser la tablette pour lire seuls.

    Les parents, en grande majorité, ne considèrent pas non plus la tablette comme un support de lecture : plus de 86% des parents ne l’utilisent pas pour lire des histoires du soir – que leur enfant sache ou non déjà lire.

    Néanmoins, la lecture pointe le bout de son nez sur tablette. Par exemple plus de 13% des parents des 3/6 ans utilisent la tablette pour l’histoire du soir. Et presque 62% des enfants, tous âges confondus, ont déjà lu sur tablette.

    Quand l’enquête sera terminée, des résultats bien plus complets seront disponibles. Les premières tendances montrent surtout à quel point les produits culturels numériques de qualité sont encore peu connus.

     

    Plus d’infos : Premiers résultats et article à lire sur www.souris-grise.fr

    Visuels : crédit La Souris Grise