Catégorie : Espaces Numériques de Travail

  • Les ENT, un chantier informatique titanesque pour faciliter la communication scolaire

    Les ENT, un chantier informatique titanesque pour faciliter la communication scolaire

    Même si de nombreux établissements n’ont pas encore franchi le pas et si les parents ou certains élèves utilisateurs ont le sentiment, dans certains cas, qu’il n’a pas encore rempli sa mission et qu’il y a trop peu d’informations fournies par les établissements, les équipes académiques font tout leur possible pour faire de l’ENT, « la boîte à outils numériques » de l’éducation de demain.

    Un chantier imaginé il y a bientôt 10 ans

    L’idée de l’ENT est née en 2003, sous l’impulsion de la Caisse des Dépôts et de la Documentation Française avec l’édition de son livre «Du cartable numérique aux Espaces Numériques de Travail». Déjà en 2001, on pouvait noter des premières expérimentations de services en ligne par le Conseil Général de Savoie ou des territoires comme l’Aquitaine ou la Bourgogne. Mais c’est bien en 2003 que le Ministère de l’Education Nationale a affiché sa réelle volonté d’entamer cette «révolution silencieuse».

    Le rôle d’un ENT était de faire communiquer ensemble tous les acteurs de la communauté scolaire, y compris les parents d’élèves, par le biais d’une plateforme en ligne. Il devait permettre de gérer toute la vie scolaire, mais pas seulement. L’ENT avait aussi pour vocation d’ouvrir l’établissement et donc la sphère éducative vers d’autres univers parascolaires (centres de loisirs, structures culturelles, établissement de santé,…).

    Au démarrage du projet, le Ministère n’avait que trois exigences en termes de cahier de charges : les services de vie scolaire, la vie de l’établissement et la pédagogie. Mais comme rien n’est figé dans les nouvelles technologies, on note depuis 2003 une tendance vers l’ouverture de l’ENT à la vie locale, car comme le disait le proviseur d’un lycée d’Auch lors de la dernière Université d’été Ludovia  «l’établissement ne doit pas être un sanctuaire».

    Un projet qui commence à structurer la vie des établissements scolaires

    Pascal Faure, Conseiller TICE du recteur de l’académie de Nancy-Metz depuis 2003, dévoile dans son livre «Guide pratique des usages des ENT en collège»  un certain nombre de pratiques intéressantes. Pour lui, «les usages possibles des ENT dans l’enseignement sont aujourd’hui d’une diversité impressionnante et vont se développer à l’avenir». Et il ajoute «que cette diversité est le fruit de l’utilisation du même support par une variété d’usagers».

    Comprendre ce qu’est un ENT

    L’ENT est un outil à choix multiple : il permet à la fois un travail collaboratif tout en étant personnel et unique ; chaque utilisateur ayant une authentification qui lui est propre, il est également accessible depuis n’importe quel poste connecté à internet, donc aussi potentiellement par les familles et les élèves depuis leur domicile.

    Analogie avec  l’automobile (D’après le guide de Pascal Faure : «Guide pratique des usages ENT en collège»)
    – Le moteur de l’ENT, ce sont les outils de vie scolaire,
    – l’espace personne est le siège du conducteur, et les autres sièges sont les espaces d’échanges,
    – l’authentification est symbolisée par la clé de contact,
    – les ressources numériques sont dans le coffre et on y accède en l’ouvrant,
    – les outils de communication sont comparables à la radio, au GPS, au téléphone,
    des indicateurs proposent un tableau de bord différent entre l’usager de base et le chef d’établissement,
    – le garagiste est l’équivalent du prestataire mettant en place l’ENT,
    – une communauté des usagers sera construite comme une association d’usagers de la route,
    – enfin, le carburant du véhicule est l’internet

    Un outil fédérateur qui promet d’améliorer les échanges élèves-professeurs

    L’ENT n’est pas seulement un espace qui permet aux élèves et aux parents de consulter les notes ou les devoirs à faire. Même si ces outils de vie scolaire sont potentiellement très pratiques, économiques et font gagner beaucoup de temps à leurs utilisateurs. La communication possible en théorie, mais peu mise en pratique à ce jour, entre enseignants et élèves, permet d’assurer une continuité entre la vie en classe et la vie à la maison.

    Yves Nivelle, chef de projet ENT à la Direction des Lycées du Conseil Régional des Pays de la Loire évoquant l’ENT Pays de la Loire : «l’ENT n’est pas l’outil qui va tout solutionner, mais c’est l’outil qui va permettre, par l’intégration de toutes les parties concernées, d’atteindre une homogénéité qu’aucun établissement ne pourra mettre en place seul».

    Ainsi, dans le futur, quand l’intensité des pratiques des enseignants sur l’ENT aura évolué, Il sera aussi plus facile à un élève «timide» d’échanger avec son professeur via une messagerie personnelle que devant tous ses camarades. «Par conséquent, on peut dire que l’ENT fait sauter deux verrous des échanges pédagogiques : le cadre matériel de la salle de classe et le cadre temporel de l’heure de cours» selon Pascal Faure.

    Suivre les élèves tout au long de leur scolarité avec le Numérique

    En Pays de Loire, l’ENT s’est progressivement déployé en cinq ans depuis janvier 2010, pour un budget global de 20 millions d’euros. En s’engageant dans une démarche commune, La Région Pays de la Loire, les cinq départements et l’Académie de Nantes ont privilégié la continuité scolaire entre collège et lycée à partir d’une même solution d’environnement numérique.

    «L’association des partenaires institutionnels s’est fait en très bonne entente, au-delà des clivages politiques», nous confie Yves Nivelle.

    «Le maillage du territoire qui est proposé aux utilisateurs est un des points forts», ajoute t-il.

    Ainsi, en 2014, un enseignant, où qu’il soit nommé dans l’académie, disposera d’un ensemble de services identiques ; Les parents auront la possibilité de suivre la scolarité de leurs enfants quels que soient leur affectation et leur niveau de scolarisation, de la 6ème à la terminale, jusqu’aux formations post-bac des lycées !

    Pour autant, rares sont les écoles du premier degré dotées d’un ENT : les pratiques pédagogiques sont différentes, l’organisation des établissements également, et surtout le niveau de responsabilité et d’investissements est nettement plus complexe : chaque commune est potentiellement capable de se doter de son propre ENT et libre de choisir une solution différente de celle choisie par le second degré sur un même territoire.

    Le suivi des élèves tout au long de leur scolarité n’est donc pas encore totalement acquis, même si le Ministère de l’Education Nationale entame un programme d’expérimentation pour les écoles depuis la rentrée 2011 et réfléchit aux usages et à la continuité des pratiques et des outils comme pour le second degré.

    Où en est-on en terme de déploiement dans les établissements en France ?

    Aujourd’hui, les deux tiers des académies ont entrepris de généraliser les ENT, processus qui prendra entre deux et quatre ans. A la rentrée 2011, 1800 établissements du second degré étaient entrés dans le dispositif (soit 2 millions de comptes utilisateurs). En 2012, 5 000 établissements disposeront d’un ENT. Certains départements ou régions, pionniers ou non, sont déjà bien avancés dans leur déploiement, certains autres démarrent à peine ou n’ont pas encore commencé. Alors pourquoi de telles différences sur le territoire national?

    Les solutions proposées par les éditeurs privés ou publics sont diverses et variées, tout comme la manière d’aborder l’ENT et de le déployer dans les établissements sur son territoire.

    La Région Auvergne , par exemple, a fait le choix d’un même ENT pour tous les départements ; mais chacun d’entre eux l’a mis en place à sa façon.  Dans l’Académie de Toulouse, une des académies les plus importantes de France, 7 départements ont commencé expérimentation et déploiement avec une même solution et plus ou moins au même rythme ; le département de la Haute-Garonne, le plus dense en terme d’établissements et d’élèves, n’a raccroché les wagons que quelques années plus tard en 2011.

    Dans le Puy de Dôme, on a laissé le choix aux établissements de poser leur candidature pour l’ENT, un ENT « à la carte », qui permet aux établissements de se préparer à ce nouvel outil, sans être imposé ; mais aussi au Conseil Général financeur de pouvoir étaler ses dépenses dans le temps,…Malgré tout, c’est le même ENT sur toute la Région Auvergne qui va être opérationnel,…de quoi favoriser les échanges dans toute l’Académie.

    Cette stratégie a été également retenue par la Région Pays de la Loire qui, avec l’ENT e-lyco, a misé sur l’homogénéité pour ses collèges et ses lycées. Cela représente, pas moins de 732 établissements, 321 000 élèves, 25 000 enseignants, soit 1 million d’utilisateurs !

    On voit donc que compte tenu des enjeux financiers, de l’immensité des projets et du nombre de personnes ou personnels à connecter, il n’est pas simple de se lancer dans une telle aventure, surtout qu’i n’y a pas d’obligation et que les projets sont basés sur le volontariat.

    De plus, si les collectivités n’ont pas anticipé ce type d’usage par la dotation ou l’équipement en matériel informatique ou en réseau internet, les projets ENT sont difficilement envisageables : l’usage de l’ENT est indissociable de la création d’un véritable écosystème qui passe par l’équipement des établissements en outils informatiques.

    Sur certaines zones notamment rurales, c’est souvent là que le bât blesse, car le câblage, l’internet haut-débit et l’investissement, entretien et maintenance des ordinateurs n’est pas négligeable et que l’équipement fait souvent défaut. C’est ce que nous faisait remarquer récemment Gilbert Taillandier, Référent informaticien à la Direction Education du Puy de Dôme.  Certaines zones (notamment rurales) ne sont pas du tout équipées.

    Pascal Faure, avoue également que les réseaux de certains établissements étaient encore incomplets et que  «l’ENT ne peut fonctionner que s’il y a des réseaux, des accès internet, des équipements et là, c’est plus hétérogène».

    Organisation de l’établissement, dynamisme, pouvoir des chefs d’établissements, motivations des enseignants, manque de moyens : la dure réalité des ENT

    La politique du chef d’établissement est une autre condition de la réussite de l’ENT. C’est lui qui va impulser la dynamique, notamment vers son équipe d’enseignants.
    Les enseignants, avec les parents, sont les maillons forts de la chaîne. Apprendre à un élève à utiliser le numérique ne semble pas être un obstacle, vu que c’est aujourd’hui le quotidien de nos «digital natives».

    Par contre, convaincre un parent de se mettre sur l’ordinateur le soir en rentrant chez lui pour aider son enfant à faire ses devoirs ou répondre à un mot d’un enseignant, c’est déjà plus compliqué…même si, pour certains établissements qui ont mis en place l’ENT depuis quelques années, les pratiques évoluent favorablement.

    Par exemple,  en ce qui concerne les services du cahier de texte : «l’augmentation du nombre de connexions au cahier de textes numérique des parents et des élèves traduit l’intérêt pour l’outil. Elles sont passées d’environ 900 connexions mensuelles pour 126 parents et élèves utilisateurs en octobre 2009, au moment du lancement, à 6920 connexions mensuelles pour 745 parents et élèves utilisateurs, en novembre 2011», témoigne Véronique Gasté, principale du collège Denecourt à Bois-le-Roi en Seine-et-Marne, qui compte 515 élèves.

    Convaincre un enseignant de préparer ses cours en prenant en compte l’existence de l’ENT, n’est pas chose facile non plus, car l’ENT a fondamentalement des répercussions sur son métier d’enseignant, ce qui nécessite formation et accompagnement aux usages. Les budgets de l’Education Nationale connaissant des restrictions depuis quelques années, il devient délicat d’assurer dans certains cas la formation accélérée des personnels des établissements.

    Pour autant les enseignants restent motivés par l’évolution de leurs pratiques pédagogiques et l’utilisation des outils numériques. L’utilisation des TNI, des tablettes numériques, des ressources ou manuels numériques sont en forte progression en France depuis quelques années et nombreux s’engagent dans une pratique au quotidien de ces nouveaux outils, «l’ENT devient désormais un dispositif d’articulation parmi d’autres dispositifs numériques (ressources pédagogiques, TNI, cahier de textes, etc.). Dans une ère de nomadisme numérique, l’ENT devient le connector» précise Sylvain Genevois, maître de conférences à l’Université de Cergy-Pontoise.

    Références : «Guide pratique des usages ENT en collège», Pascal Faure, édité par ITOP.

  • Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

    Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

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    Une organisation territoriale très hétérogène

    Le département du Puy-de-Dôme se caractérise par le nombre le plus important en France de petits collèges. Etrange, non, que ce soit lui qui remporte la palme ? En effet, département à l’image rurale, il n’est pourtant pas l’exception unique en son genre à avoir des collèges regroupant moins de 100 élèves ; des départements ruraux, qui  ont subi «l’exode», il y en a d’autres !

    Mais le Puy-de-Dôme, à la différence de certains peut-être, a conservé ses tout petits collèges. Tout petits car sur 58 au total, un tiers ont entre 40 et 200 élèves (37 élèves, le plus petit, pour être exact), un tiers entre 200 et 500 élèves et le dernier tiers entre 500 et 800.

    Bravo, dirons nous, d’avoir su maintenir ces établissements, d’autant que, nous le verrons un peu plus loin, ils bénéficient de la même qualité de services qu’en zone urbaine. Mais leur existence pose une véritable problématique de territoire, comme nous l’explique Paul Chapouly, Directeur de l’Education et des Collèges au Conseil Général du Puy-de-Dôme.

    Cela pose un certain nombre de difficultés de devoir maintenir des établissements en état : coût du transport scolaire, coût de fonctionnement et d’entretien des bâtiments, coût d’équipement…
    L’Education Nationale répartit les moyens par académie ; ceux qui sont mobilisés sur des petites structures ne sont pas mis sur les autres… Des enseignants sont sur deux, voire trois établissements en même temps…
    Les efforts portés en matière d’équipement matériel, de normalisation et de mise à niveau des collèges est le même partout, c’est dire le coût de maintien de ces petits établissements pour le Conseil Général.

    «La politique actuelle du Département est fortement liée à celle de notre partenaire qu’est l’Etat», nous confie le Directeur Education. Les élus sont très attachés à leur territoire respectif et ne veulent pas prendre la décision d’une fermeture de leur collège. Le Conseil Général a donc pour mission de répartir les moyens «équitablement».

    Une mission : répartir les moyens pour maintenir à niveau tous les Collèges du département

    Depuis les années 80, période à laquelle les collèges ont été confiés aux départements, le Conseil Général du Puy-de-Dôme a beaucoup investi, d’abord pour du «curatif» et ensuite vers du «qualitatif».
    «L’Etat nous a laissé des bâtiments en triste état et il a fallu 10 ans pour les remettre à niveau. Maintenant, nous pouvons repenser l’établissement dans son fonctionnement, dans sa pédagogie, dans la qualité de ses espaces et dans ses aspects normatifs», déclare Paul Chapouly.

    C’est donc un «lifting» total que tous les établissements du Puy-de-Dôme ont subi, toujours dans le respect de l’équilibre. Mais maintenant, au delà de la problématique de territoire, le département est confronté à une autre forme «d’exode».

    La crise économique n’a pas favorisé les populations de la classe moyenne à rester en ville. Clermont-Ferrand, la «capitale», s’est peu à peu «vidé» de ses habitants, privilégiant dans un premier temps la «première couronne» puis, sous la pression foncière, la «deuxième couronne» de l’agglomération clermontoise.

    «Sur les quatre collèges concernés par cet afflux de population, nous avons maintenant une grosse pression d’effectifs ; nous avons assez mal anticipé ces déplacements.
    Globalement nous avons suffisamment de place dans nos collèges, mais la répartition est différente
    ».

    Avec la Carte des collèges et la compétence «sectorisation», le Département avait prévu ces changements. En effet, dans cette carte des collèges, on définit quelles sont les communes (les rues pour une ville) qui sont rattachées à tel ou tel établissement. On peut donc faire des prospectives.
    Mais, alors que le déplacement de population en pleine crise économique peut se faire très rapidement, l’extension d’un collège ne peut se faire en un mois !
    «Nous pouvons décider de revoir la carte des collèges pour rééquilibrer les effectifs, mais cela n’est pas aussi simple», nous confie Paul Chapouly.

    Entre problématique de territoire et problèmes d’exode, le Département a créé un groupe de réflexion sur «ce que pourrait être le collège idéal», regroupant différentes institutions (élus, Rectorat…). Des questions comme :
    – «Quelle est la taille minimum à envisager pour un collège pour qu’il y ait une émulation pédagogique» ? Afin qu’il n’ y ait pas une seule classe par niveau (dans ce cas, les élèves se retrouvent toujours ensemble d’année en année)
    – «Quelle est la distance à ne pas dépasser du domicile de l’élève pour le transport scolaire» ?
    – «et si la durée est excessive, y a t-il les structures d’internat pour accueillir les élèves» ?

    Autant de questions pour faire avancer le Département sur sa problématique de territoire…

    Autre aspect de la politique volontariste du département du Puy-de-Dôme : la restauration scolaire.

    Des produits locaux dans les assiettes des collégiens ?

    Evidemment quand on pense Puy-de-Dôme, on pense «L’Auvergne, un grand plateau de fromages». Alors qu’en est-il des repas servis à la cantine ?

    Le Département assure la restauration scolaire dans tous ces collèges ; ce qui est un atout mis en avant par le Directeur Education, sachant que cette compétence sort du champ obligatoire.
    «C’est une façon d’éduquer les enfants à l’hygiène alimentaire et à l’équilibre des repas et c’est donc essentiel d’avoir une action dans ce domaine là», nous confie t-il.
    Et quand on connaît la problématique évoquée précédemment, on comprend l’effort financier fourni par la collectivité pour assurer ce service. Encore une fois, c’est l’équité qui prime, aussi bien dans la qualité que dans le prix de la demi-pension.

    «Nous avons été l’un des premiers départements à mettre un tarif unique de demi-pension dans tous nos collèges», souligne Paul Chapouly.
    Pour aider les personnels des restaurants scolaires, souvent en place depuis de très nombreuses années, une personne référente, (un ancien cuisinier, ce qui lui assure une certaine crédibilité) a été engagée depuis cinq ans pour réaliser les contrôles sanitaires des demi-pensions mais aussi avoir un rôle d’accompagnement, pour le service, pour toute la démarche de traçabilité des produits.

    Produits locaux, filière bio… le Département du Puy-de-Dôme tient à être dans le «mouv» et réfléchit aux pistes des «circuits courts» ; mais, encore une fois, il se heurte à des difficultés inhérentes au territoire. Les producteurs locaux sont souvent des petits producteurs (lait, fromages, viande…), non organisés en filières de distribution qui pourraient répondre aux exigences de quantité, de qualité et surtout de prix de la restauration scolaire.

    «Pourtant, nous pourrions tout à fait envisager d’associer d’autres structures comme les maisons de retraite, les entreprises, les communes et autres qui ont des besoins de restauration collective», nous confie Paul Chapouly.
    «Les filières locales ne viennent pas vers nous non plus. Je pense qu’il y a une méconnaissance des deux milieux».

    Une restauration scolaire pas encore faite de viande Salers, de St Nectaire et de pommes du Limousin mais une restauration «collaborative» sous un aspect : les collèges ont un intranet intitulé «Spidi collèges» dans lequel on retrouve le «Spidi cuisine» qui permet à tous les chefs cuisiniers de pouvoir échanger leurs idées de menus.

    L’usage des Nouvelles Technologies pour mutualiser les restaurants scolaires, mais pas seulement. Le Puy-de-Dôme investit aussi dans l’e-éducation. Il a fait rentrer ses collégiens,  avec ses moyens et dans le maintien de l’équité, dans l’ère du numérique.

    Du numérique pour l’éducation des collégiens

    Le budget éducation représente environ 3,5% du budget global de la collectivité. Et le numérique, environ 3% du budget éducation.
    Pas de choix exclusif pour un matériel en particulier, pas non plus de grosse opération ponctuelle telle que l’opération iPad en Corrèze. Investir en masse dans des tablettes ou des netbooks n’est pas la politique du Conseil Général du Puy-de-Dôme.  «Il ne faut pas non plus changer sans arrêt de produit, car l’appropriation d’un matériel se fait sur 2 à 3 ans», souligne Gilbert Taillandier, Référent informaticien à la Direction Education.

    L’essentiel est d’équiper petit à petit  les collèges et surtout de renouveler le matériel. «Les établissements ne pensent pas à ce genre de détails, alors que les réseaux, les câblages et les ordinateurs ont besoin d’être renouvelés. Il faut donc prévoir ce budget qui est non négligeable», ajoute Gilbert Taillandier.

    L’équipe de la Direction Education n’impose pas de matériel aux établissements. C’est une politique de concertation.
    «Les enseignants font une demande d’équipement discipline par discipline ; au chef d’établissement ensuite de prioriser et de le présenter à la Direction Education du Conseil Général, sous forme d’un projet d’établissement», nous explique Isabelle Dequiedt, Responsable du service équipement des collèges.

    Les enseignants font donc des demandes de matériel en fonction de la formation qu’ils ont reçu et en fonction de leur motivation ; cela laisse supposer que le matériel sera bien plus utilisé que s’il était amené dans une classe sans projet pédagogique derrière…. 
    La concertation est bien le maître mot.

    Des collèges équipés de manière hétérogène, en fonction de leurs besoins et qui adhèrent aussi depuis maintenant 5 ans à l’ENT…
    En effet, c’est une opération qui monte en puissance d’année en année. Les quatre départements auvergnats et la Région se sont lancés dans la course pour doter collèges et lycées de la même solution ENT (pratique pour assurer la continuité). Le déploiement ne s’est pas fait de la même façon partout…

    Un déploiement de l’ENT «à la carte»

    Pour le Puy-de-Dôme,  c’est le choix d’un déploiement d’ENT «à la carte» qui a été retenu.
    «Certaines collectivités ont décidé que 100% des établissements devraient être déployés en une fois. Le département du Puy-de-Dôme a fait le choix d’un déploiement progressif», nous explique Isabelle Dequiedt.

    Les établissements qui le souhaitaient ont donc fait acte de candidature, en mettant en évidence une personne ressources, une équipe porteuse du projet d’établissement et surtout une motivation certaine.
    Isabelle Dequiedt : «Pour nous, il nous semblait indispensable de vérifier en amont que le câblage, les réseaux et  le débit soient assurés et que nous puissions accompagner financièrement et matériellement les candidats avant de valider la mise en place d’un ENT. Ainsi, 10 établissements environ ont été retenus par an».

    «Et nous ne pouvions décemment pas promettre aux 58 collèges en même temps d’être à niveau pour accueillir l’ENT»! ajoute t-elle.
    «On peut penser que les établissements, en faisant acte de candidature, étaient intéressés par l’ENT et qu’ils feront l’effort de l’utiliser», souligne Gilbert  Taillandier.

    C’est donc sur la base du volontariat des établissements que s’est mis en place l’ENT dans le Puy de dôme, sur une phase de cinq années depuis 2007.  Le déploiement à l’intérieur même des collèges s’est fait différemment. Certains ont décidé d’ouvrir toutes les fonctionnalités en même temps et d’autres petit à petit. «Chacun a pu s’approprier l’outil comme il l’entendait», souligne Isabelle Dequiedt.

    Aujourd’hui, dans 75% des collèges du Puy-de-Dôme, l’ENT fonctionne bien.  

    Alors, un déploiement «à la carte» et un bon relationnel avec les établissements, est-ce la méthode à retenir ?

    En tout cas, sur ce territoire, malgré des critiques sur la «lenteur du déploiement», comme nous le font remarquer Gilbert Taillandier et Isabelle Dequiedt, l’ENT affiche de bons résultats, au vu des chiffres de fréquentation et d’utilisation.

    Sur l’année scolaire 2011-2012 – du 1er septembre au 14 octobre, comparé à la période identique de l’année scolaire 2010-2011, on note une augmentation de 130 % des visites, à hauteur égale pour les enseignants, élèves et parents. Et ces publics ne vont pas sur l’ENT que pour y découvrir les notes ou enregistrer des absences. Chaque usage est concerné ; pour preuve les rubriques vie scolaire, usages pédagogiques et information-communication se répartissent équitablement le nombre de pages chargées (environ un tiers pour chacune).

    Même si la réussite ne va pas sans la motivation du chef d’établissement et de son équipe, comme conclusion de Gilbert Taillandier : «Cela dépend beaucoup du Principal, c’est lui qui définit la politique éducative de son établissement».

  • Perspectives de l’ENT pour la société Kosmos

    « A l’instar de ces grands projets ENT, vous nous faites confiance depuis plusieurs années pour mettre en œuvre d’importants projets au forfait et en assurer le maintien en condition opérationnelle, dans la durée et avec un fort engagement de qualité de service« , confie Jean Planet, Président de Kosmos.
    Aussi et depuis 2009, la société s’est structurée autour de 4 domaines de compétence : le conseil, l’intégration, l’infogérance/hébergement et l’édition logicielle.

    A compter de janvier 2012, la société poursuit donc son évolution en définissant une organisation autour de 3 lignes métiers avec des équipes dédiées :
    •    collectivités et entreprises
    •    enseignement supérieur, formation professionnelle et orientation,
    •    enseignement scolaire.

    « Notre objectif est d’améliorer votre satisfaction en étant en capacité de définir et concevoir des solutions à valeur ajoutée, qui s’appuient sur notre connaissance de vos métiers. Cet objectif implique une imbrication forte de nos équipes sur le long terme dans vos problématiques – ce que permet l’organisation par ligne métier, – afin de co-définir des solutions adaptées à vos enjeux », ajoute Jean Planet.

    Prochainement des offres clés en main
    L’actualité de Kosmos sur le plan des projets que de l’innovation : lancement de plusieurs offres clés en main qui permettront d’enrichir vos services web efficacement : mobilité, community management, référencement, flipbook, usine à sites etc.

    « L’ENT fait désormais partie intégrante de la vie de nos étudiants. Prochaine étape : une application mobile très attendue« , déclare Christine Ollendorff, Arts et Métiers ParisTech, chef de projet ENT.

    « Nous avons décidé de rationaliser notre système d’information en uniformisant nos outils autour d’une même solution« , souligne Eric Castex, Université Toulouse II – Le Mirail, responsable de l’ENT

  • L’ENT pour les Landes

    Au delà des usages traditionnels de ce type de plateforme, en particulier liés à la vie scolaire et administrative (emploi du temps, résultats des évaluations, absences, carnet virtuel de liaison, relation avec les collectivités locales …), cette journée a pu mettre en avant d’autres pratiques prometteuses utilisant l’ENT, comme l’opération «Plantons pour la planète. Ecole et Forêt solidaire», initiée par l’Unicef, à laquelle avait participé avec succès l’école de Saugnac, ainsi que quelques 40 autres classes dans les Landes, département forcément très concerné par ces questions.

    Ce genre d’initiative démontre que l’ENT est un instrument qui peut contribuer à la valorisation des travaux et des projets pédagogiques, ainsi qu’au développement des compétences des élèves en matière de NTIC.

    Rappelons que l’Alpi met à disposition un certain nombre de ses ressources pour que vive ce projet : elle assure notamment la mise à disposition de la plate-forme technique d’hébergement sécurisé, la formation de collectivités concernées, et enfin la maintenance et le support du produit. Enfin, il est à noter que l’Alpi a contribué à apporter des améliorations substantielles au logiciel initialement proposé…

  • Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T.

    Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T.

    120920114e6daa6822808Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T. ? Sujet débattu lors du troisième BarCamp de l’Université d’été de Ludovia.

    «L’établissement n’est pas un sanctuaire», phrase de Pierre Martin,  proviseur d’un lycée d’Auch dans le Gers. L’ouverture est nécessaire pour ne pas dire un passage obligé pour nos écoles de demain.  L’ENT et l’ouverture sur la vie locale, tel est le sujet de ce BarCamp, mais est-ce la solution pour sortir du santuaire ?

    La société Kosmos nous fait une démonstration de sa solution K-d’école, choisie par la Midi-Pyrénées pour la généralisation de l’ENT en région. Deux exemples d’ouverture sur la vie locale : informations remplies sur l’ENT par le chef d’établissement à destination de la collectivité, qui peut permettre à cette dernière de connaître rapidement les moyens à débloquer.

    Autre exemple : un parent d’élève peut consulter des informations sur l’ENT sur les transports scolaires au lieu d’aller sur le site de la collectivité. On le comprendra, un seul et unique portail offert à l’ensemble de la communauté éducative pour une meilleure fluidité.

    Bruno Roussel du Conseil Régional Midi-Pyrénées, confirme cet enjeu. «L’engagement des collectivités est bien d’englober l’ensemble des fonctions et des missions d’un établissement. Nous avons passé le cap des tuyaux. La vie de l’établissement, c’est L’ENT».

    Mais attention, comme il le souligne, «l’optique de l’ENT n’est pas d’être utilisé comme une sorte de propagande» ! Alors ouverture, mais quelles frontières» ?

    Quatre questions au débat et quelques éléments de réponse :

    –       Quels sont les instruments et règles qui permettent d’organiser les flux d’informations ?

    Dans le schéma actuel du système éducatif c’est très compliqué, alors faut-il changer le système ?

    –       Qui fait quoi dans l’ENT ?

    Plusieurs questions découlent de la première : quels contenus, quels choix, quelles limites d’information ?

    Faire des liens institutionnels éducatifs qui ne soient pas des redites des sites institutionnels. Créer des espaces sur l’ENT, car chaque partie concernée n’aspire pas aux mêmes informations.

    –       Qu’est ce qui est hors périmètre usagers ?

    Encore une fois, cela engendre plus de questions que de réponses. L’organisation scolaire est très fragmentée.

    L’ENT est peut-être un moyen d’ouvrir une porte. Il doit y avoir des charnières entre la MJC, le CLAE… du coup l’ENT dépasse le champ éducatif de l’école.

    Parlons davantage d’ENE (Education Numérique d’Echange) ; le périmètre des ENT, c’est la communauté éducative (les associations, la famille, le conservatoire..), mais il faut un coordinateur des acteurs de la communauté éducative, une refondation de ce qu’est la communauté educative, il n’y a pas vraiment de limites en fait…

    L’enseignant dépasse l’institutionnel avec l’ENT ; «J’ai appris quelque chose hors de l’école et je vais en parler dans l’ENT».

    L’ENT comme cheval de Troie ?

    –       L’ENT n’est-il pas un outil d’aide à l’apprentissage de la citoyenneté ?

    Mais si, mais si !

    L’ENT ne peut pas être qu’un site institutionnel et il a toute sa place dans la vie de la société. Il faut laisser de l’autonomie aux collectivités et au chef d’établissement pour valoriser les expériences locales sur le territoire.

    Exemple du lycée d’Auch de Pierre Martin où l’ENT permet d’accéder à des informations  culturelles mais qui est aussi en partenariat avec la Mairie pour les élèves internes, partenariat avec l’hôpital….

    En bref conclusion, l’ENT est un réceptacle pour valoriser toutes les expériences de la vie locale.

    Synthèse réalisée par Aurélie Julien

  • Espace numérique de travail…et le premier degré ?

    Une dizaine d’intervenants présents sur le débat, d’univers différents (éditeurs de solutions ENT, Ministère de l’éducation nationale, élue des collectivités, retours d’usages avec des enseignants…) sont présents pour exposer un certain nombre de problématiques variées.

    Quelque soit l’issue du débat, «après l’ENR qui a déjà donné un véritable essor au premier degré, la prochaine étape de modernisation de l’école est bien l’usage des ENT», déclare Jean-Loup Burtin.

    Laurence Barthe de l’ARDESI Midi-Pyrénées ajoute que «les TICE sont déjà très présentes dans les écoles ; pour exemple, les cyberbases (lieux d’accueil multimédia dans les communes) et leurs animateurs accueillent de plus en plus d’enseignants et d’élèves, avec toujours plus de projets vidéo, photos, ateliers de préparation au B2I…». Des publics très motivés donc mais avec une grande disparité de connaissances chez les enseignants.

    Une problématique récurrente aux TICE et pas seulement à l’ENT pointe le bout de son nez…que prévoit-on pour l’accompagnement du corps enseignant lors de la mise en place des ENT dans le primaire ?

    Il est aussi question des parents dans cette mise en place. D’un côté, ils ne sont jamais plus proches de leurs enfants que dans le premier degré, une bonne motivation pour eux de les impliquer dans l’ENT. Aux dires de certains témoignages, les parents aiment «avoir accès aux travaux en cours, au cahier de textes… », mais leur taux de connexion à l’ENT reste encore faible. Pour exemple, Bruno Nibas, Directeur d’école à l’Académie d’Amiens, nous annonce un chiffre d’environ 20%. Alors comment les impliquer davantage dans l’ENT premier degré ?

    Pour Bruno Nibas, «Le premier jalon à poser est celui de l’école maternelle, il faut donner envie aux parents d’aller sur l’ENT et d’y retourner». Teddy Gracia de l’école d’Artigat dans l’Ariège utilise l’ENT dans son école maternelle depuis avril 2011 et pour lui c’est une réussite ; «Les parents peuvent par exemple retrouver sur l’ENT les chansons que leurs enfants fredonnent en classe et sont heureux de pouvoir avoir cet échange».

    L’ENT dans le premier degré est beaucoup moins déployé que dans le second degré. une approche : doit-on partir de l’expérience du second degré ou faut-il bâtir un ENT primaire de toutes pièces ?

    De cette réflexion découle cette question, posée au public (des boîtiers de vote ActivExpression de la société Promethean ont été mis à disposition pour récolter les réponses) :
    Le premier degré est-il mieux préparé que le second degré pour le déploiement de l’ENT (équipement, formation, usages des TICES) ? Réponse «Non» à 42 %

    Pour Yannick Joly, d’ITOP Education et leur solution «NetEcole», « dans les écoles on en est encore à un niveau «artisanal». Quelque soit le déploiement choisi (il nous parle d’ENT de circonscription, d’ENT de bassin, d’ENT isolé), «l’ENT dans le premier degré doit s’installer dans une démarche pédagogique, afin que tout le monde se l’approprie».

    Hubert Hoetzel, de la société CAP TIC et leur «Iconito école Numérique», ajoute : «la gestion des usagers est un vrai problème de l’ENT premier degré».

    Anne Marie Gros, Conseillère TICE auprès du recteur  de l’Académie de Toulouse dresse le portrait de l’expérimentation lancée en région Midi-Pyrénées, «pour un continuum numérique de la maternelle au supérieur, même si nous accusons un certain retard dans le premier degré que nous espérons rattraper».
    Alors pour ou contre l’utilisation de l’expérience acquise dans le secondaire pour le transposer au primaire ?

    Mme Luciani-Boyer, représentante de l’Association des Maires de France, souligne que pour les collectivités territoriales, pourtant principaux financeurs des ENT, ne voient pas toujours l’intérêt des outils qu’on leur propose pour leur population et leur territoire.  Elle plaide pour des Espaces Numériques d’Echanges qui permettraient des interactions entre l’école et le territoire, en commençant par les parents. Car pour l’instant, «le parent reçoit mais à aucun moment il ne participe, on est dans le Web 1» !

    Débat varié donc autour de l’ENT premier degré avec enjeux d’implication, enjeux de territoire… Ne faut-il pas tenter d’impliquer toutes les parties concernées pour que ça marche ?

  • ObserTice 92, Issy pionnière dans les ENT

    ObserTice 92, Issy pionnière dans les ENT

    060720114e1471b21d81fLes Environnements Numériques de Travail sont des plateformes collaboratives mettant en relation les utilisateurs et leur permettant de travailler à l’extérieur de l’établissement dans des conditions optimales. Outre l’organisation de la vie scolaire, notamment via un espace personnel, le but est d’ouvrir davantage les établissements vers l’ensemble des membres de la communauté scolaire : parents d’élèves, conseillers d’orientation, centres de loisirs, structures culturelles…

    Si les Environnement Numériques de Travail sont assez répandus dans l’enseignement secondaire et dans le supérieur, les expériences dans des classes de primaires restent exceptionnelles.

    A Issy-les-Moulineaux, 5 classes d’élémentaire participent à l’expérimentation (2 classes de CM2 à l’école élémentaire Doisneau, 2 classes de CM2 à l’école élémentaire La Fontaine et 1 classe de CP/CE1 à l’école des Chartreux). D’ici 2013, l’objectif est de généraliser le dispositif à toutes les écoles de la Ville.

    L’autre originalité du projet isséen est que – en amont du déploiement technique – il associe de nombreux partenaires en relation avec les écoles (services de la Ville, structures culturelles comme l’espace ludique Marcel Aymé ou les médiathèques…, CLAVIM) et initie une large réflexion afin d’inciter les éditeurs à s’adapter aux besoins des utilisateurs.

    Si l’expérience isséenne est concluante, elle servira de modèle aux autres villes des Hauts-de-Seine.

  • ITOP intègre la technologie de Texas Instruments dans son E.N.T

    ITOP intègre la technologie de Texas Instruments dans son E.N.T

    040720114e11c3058a3fd«La technologie s’intègre naturellement dans l’Environnement Numérique de Travail ITOP. Elle permet aux enseignants de mettre à disposition de leurs élèves des activités ou expériences scientifiques dynamiques réalisées pendant ou en dehors des cours. Les élèves y ont accès directement depuis l’ENT, sans avoir aucun logiciel installé sur son ordinateur et depuis n’importe quelle connexion Internet», indique Alexandre Titin-Snaider, responsable de la Division Education Europe du Sud de Texas Instruments.

    Conformément à l’accord, TI fournira une bibliothèque de ressources numériques interactives dédiées aux mathématiques et aux sciences, disponibles pour les enseignants et élèves de 1500 établissements actuellement équipés de l’ENT ITOP. Ces ressources ont été créées sur la base du logiciel TI-Nspire de Texas Instruments, spécialement conçu pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques et des sciences, du collège au lycée.

    Toutes ces ressources sont gratuites pour ces établissements et accessibles depuis n’importe quel ordinateur connecté à l’ENT.

    L’accès ne nécessite aucun logiciel à installer ou de matériel dédié pour visionner les activités dynamiques : la technologie TI-Nspire est intégrée à l’ENT.

    « Texas Instruments a développé une solution logicielle qui s’intègre facilement dans notre ENT tout en offrant à nos utilisateurs un accès riche en activités pour les mathématiques et les sciences« , explique Hervé Borredon, Président du groupe ITOP.

    ITOP sera présent sur l’Université d’été de Ludovia, en tant que partenaire VIP, www.ludovia.org/2011

     

  • CLOE, une solution tournée vers le web 2.0

    CLOE, une solution tournée vers le web 2.0

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    A l’origine, ce socle commun a été mis en place grâce au travail du pôle national EOLE basé au Rectorat de Dijon. Les projets actuels des quatre académies, basés sur ce socle commun sont :

    • CLOE (Cartable en Ligne Ouvert et Evolutif) pour l’académie de Dijon
    • ENOE (Etablissement Numérique Ouvert et Evolutif) pour l’académie de Besançon
    • Le Cartable en Ligne pour l’académie de Créteil
    • L’environnement numérique de travail i-cart pour l’académie de PoitiersFrançois Bouard, conseiller TICE au rectorat de Dijon, nous parle de CLOE. A titre d’information, CLOE est implanté sur l’académie de Dijon dans dix collèges en Côte d’Or, cinq collèges en Saône et Loire, un collège dans l’Yonne et trois lycées. «Environ 10 % des établissements sont concernés par cette phase expérimentale et les déploiements doivent débuter l’année prochaine en fonction de la position des collectivités territoriales concernées».Les grandes familles de services de CLOE sont :

    •    Les outils de communication : mel, bogs, réseaux sociaux …
    •    La «vie scolaire» avec les notes et les absences.
    •    Les services pédagogiques avec le cahier de textes, les espaces de travail (personnels, de travail, de groupe …) et les réseaux sociaux.
    «Les outils de vie scolaire sont les plus rapidement actifs et appréciés. Un accompagnement est nécessaire pour aller vers une utilisation pédagogique qui est plus subtile et modifie quelque peu la relation professeur élèves. Par exemple, les outils, les documents sont fournis à l’élève qui doit se montrer plus autonome mais il peut interroger son professeur à d’autres moments que dans la classe».

    CLOE étant un portail de services, François Bouard insiste sur l’adaptabilité, qui en fait un de ses points forts ; en effet l’établissement ne peut retenir que les outils qu’il souhaite dans un premier temps et pourra progressivement ajouter de nouvelles fonctionnalités.

    Un autre point fort de CLOE est la notion d’intégration de réseaux sociaux.Explications concrètes de François Bouard, avec des exemples d’usages.
    Cas N°1 : «Dans l’enseignement technologique tertiaire, un professeur a traité une étude de cas comportant des dimensions organisationnelle, financière et mercatique avec des groupes composés à partir de trois classes de terminales. Les élèves étaient obligés de communiquer, ils ont réalisé le projet en utilisant le réseau et ses outils».
    Cas N°2 : «En lycée les élèves doivent réaliser des travaux personnels encadrés (TPE) en groupe. N’étant pas nécessairement de la même classe, ils utilisent le réseau social comme outil de communication et d’échange pour réaliser ce travail qui doit avoir une forme numérique».
    Cas N°3 : «En langue, les professeurs utilisent CLOE pour distribuer des documents sonores ou audiovisuels et le réseau pour un travail en commun sur l’écoute des documents».
    «Il faut aussi souligner que le fait d’utiliser un réseau social est un point d’entrée très intéressant pour mieux faire comprendre les règles de fonctionnement de ces outils mais aussi les risques et les chemins conduisant à une utilisation d’un Internet citoyen».

    AJ : Les propositions des constructeurs d’ENT ne manquent pas. Pourquoi avoir fait le choix de CLOE ?
    FB : «La solution retenue s’appuie sur un socle (ENVOLE) qui constitue la brique de base de la solution préconisée par le ministère lorsqu’aucune solution n’a pu être trouvée avec la collectivité territoriale. En Bourgogne, un projet commun avec les 5 collectivités concernées a vu le jour mais il n’a pas abouti principalement pour des raisons financières. Le projet CLOE est né dans ce contexte et dans le cadre d’un premier partenariat avec l’académie de Créteil. Les difficultés financières actuelles de nombre de collectivités expliquent le succès de cette solution».

    En conclusion sur la solution CLOE, François Bouard ajoute : «L’espace numérique de travail CLOE est adapté aux évolutions des usages du numérique généralement qualifiées de web 2.0.
    Cette avance par rapport aux ENT plus classiques est un atout non négligeable pour répondre aux défis que représente la formation des jeunes aux usages numériques de la société et pour leur donner les outils pour évoluer sereinement dans cet univers
    ».