Catégorie : Espaces Numériques de Travail

  • Usages pédagogiques dans un ENT : illusion ou réalité ?

    Usages pédagogiques dans un ENT : illusion ou réalité ?

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    En Lorraine, nous travaillons depuis le lancement de l’appel à projet de 2003 sur les ENT. Au début, ce n’était qu’un concept. Aujourd’hui de PRISME Lorraine à PLACE nous en avons fait une réalité. L’ensemble des lycées, LP et CFA lorrains et 75% des collèges ont à disposition de l’ensemble des membres de leur communauté éducative des comptes dans l’ENT PLACE. La généralisation sera terminée en septembre 2013 avec le même ENT de la 6ème au lycée sur l’ensemble du territoire de l’académie.

    La question de la place des usages pédagogiques a été posée très tôt, lors d’une visite d’inspecteurs généraux dans une de nos cités scolaires vosgiennes en 2005. Il est maintenant très clair que l’ENT, en fournissant des services de communication et d’échanges entre les élèves et leurs professeurs, permet des relations pédagogiques continues. L’ENT fait sauter deux verrous : l’espace de la salle de cours et le temps de l’heure de cours. Il y a donc bien un avant et un après dans l’apparition de l’ENT et donc de l’internet.

    Cela ne signifie pas que les enseignants vont devoir travailler 24h/24 mais qu’en revanche, ils vont devoir intégrer cette dimension dans leur temps de travail. Si une certaine appréhension est naturelle au début, on constate que la maîtrise de ces outils arrive assez vite. Chaque enseignant va peu à peu prendre en compte un temps pour répondre aux messages des élèves, un temps pour remplir ses cahiers de textes et un autre pour utiliser les groupes de travail.

    L’augmentation du temps de prise en main des services numériques, souvent incontournable, peut être limitée si les outils utilisés sont suffisamment conviviaux. En effet, cette charge de travail est rapidement compensée par un gain de temps sur des activités répétitives, par des possibilités de mise en mémoire, par plus de souplesse de fonctionnement, par une facilité de communication inégalée et par une qualité professionnelle accessible des documents utilisables.

    L’intégration des usages d’un ENT aboutit inéluctablement à des évolutions de pratiques pédagogiques des enseignants à court ou moyen terme.

    L’illusion des usages est portée le plus souvent par les services de vie scolaire qui, avec les notes et les absences, sont une source visible d’usages en nombre, pour les enseignants, les élèves et les parents. Bien évidemment ce ne sont pas ces usages qui vont changer les pratiques pédagogiques. Une première réalité qui nous entraîne vers le domaine pédagogique est le développement des usages des cahiers de textes des classes et des groupes. Si au départ le cahier de textes reste un document administratif qui retrace les activités pédagogiques de la classe, sa traduction numérique lui donne une autre dimension, celle d’échanges multiples entre enseignants et élèves et c’est donc en cela qu’il touche à la pédagogie.

    La réalité des usages peut être concrétisée par les propos que nous a tenu une élèves de sixième il y a quelques mois : «Pouvez-vous demander à mes professeurs de se mettre d’accord : en mathématiques, ils nous envoient des documents dans le cahier de textes, alors qu’en SVT ils nous les envoient dans le groupe de travail de la classe et qu’en lettres, ils le font par la messagerie»? Cela illustre d’une part, que chaque enseignant doit trouver les outils qui lui conviennent le mieux et que d’autre part, la diversité des usages sera la règle dans tout ENT.

    L’évolution des pratiques viendra de la multiplication des micro-usages au fil du temps. On voit déjà aujourd’hui différents exemples d’usages permettant à des enseignants de préparer un cours soit en envoyant un document ou un lien à lire, soit en lançant un forum sur le sujet qui va provoquer des réactions qui seront utilisées pendant le cours. Ce sont aussi des usages pendant le cours : aller chercher un document en début de séance et en rendre un à la fin, ou encore, accéder aux ressources et manuels numériques de l’établissement. C’est aussi tout un ensemble d’exemples autour du travail à la maison ou de la remédiation qui sera réalisée en dehors de l’heure de cours. La réalité des usages, c’est aussi l’élève qui ose envoyer un message à son enseignant pour demander une précision sur le cours suivi.

    Enfin, il ne faut pas négliger les usages entre enseignants qui, devenant plus faciles, vont permettre une mise en commun plus forte de leurs documents ou préparations de cours. Cela aussi va influencer les pratiques pédagogiques.

  • Les premiers pas de l’ENT dans une école rurale de l’Ariège

    Côté parents, pas de réticences apparentes
    Pour la majorité des parents qui ont répondu aux questionnaires, 80% sont connectés et trouvent l’outil utile. Pour les 20% « non connectés », il s’agit, pour la majorité d’entre eux, de foyers ne disposant pas d’internet à la maison ; il faut en effet souligner que le RPI (St Quirc, Lissac et Canté) est en zone rurale, en limite frontalière de département. L’école de St Quirc n’a la connexion internet que depuis 3 mois !

    La fonctionnalité que les parents apprécient le plus est la possibilité d’avoir accès aux devoirs, notamment en cas d’absence de leur enfant à l’école. L’idée du mini mail entre enfants, sans le regard ni de la maîtresse, ni des parents, leur plaît aussi, même si certains se sentent un peu « bridés » de ne pas savoir ce que leur enfant raconte… Néanmoins, l’idée d’un mini réseau social sécurisé entre enfants les rassure.

    Ils apprécient de voir la vie scolaire de leur enfant au travers des sorties et photos illustrées sur l’ENT. Du côté du droit à l’image, tout est prévu ; les parents ont rempli en début d’année une autorisation qu’ils donnent ou non, pour que leur enfant apparaisse ou pas sur le blog de l’école.

    Interrogés sur les fonctionnalités qu’ils aimeraient trouver sur l’ENT, les parents ne se prononcent pas franchement ; il faut dire qu’en même pas deux mois d’expérimentation, ils n’ont pas eu le temps de la réflexion ! Certains ont juste signifié qu’ils aimeraient bien pouvoir échanger entre parents du RPI sur l’ENT. Côté contenu, ils jugeraient utile de pouvoir retrouver une synthèse des sujets qui ont été abordés en classe sur une semaine.

    Enfin, les parents trouvent profitable le fait d’avoir un ENT à l’école primaire qui permet à l’enfant de se familiariser avec ces pratiques. Pour la plupart, ils iront au collège de Saverdun, équipé de l’ENT. L’entrée en 6ème, qui représente déjà un grand bouleversement dans la vie de ces enfants qui n’ont connu, pour la plupart, que des petites écoles rurales, sera facilité par la connaissance qu’ils auront acquise de l’outil ENT dans leur école.

    Côté enseignante, une fluidité dans l’utilisation
    Lucie expérimente aussi la solution et elle avoue ajouter de plus en plus de contenu sur l’ENT, comme par exemple les leçons en ligne avec les devoirs à faire, «ce qui est très pratique pour les enfants qui ont été absent ; cela évite aux parents de devoir appeler d’autres parents pour récupérer les leçons et les devoirs». Pour l’instant, afin de s’assurer que les enfants aient le réflexe d’aller chercher les informations sur l’ENT, elle envoie des « mini mails » aux enfants absents pour leur signifier que telle leçon est en ligne. Il lui arrive aussi d’en recevoir de la part des enfants « j’ai oublié mon livre de maths, que dois-je faire ? ». Lucie envoie alors la page d’exercice scannée et le problème est réglé rapidement.

    Côté pratique, Lucie va 2 fois par semaine sur l’ENT : le mercredi, elle met les devoirs en ligne et une fois dans le week-end, « pour voir si les enfants ont des questions sur les devoirs qui ont été données le vendredi ».
    D’après Lucie, le rapport temps/ bénéfice pédagogique est largement récompensé ; elle nous explique que lorsqu’elle met une leçon en ligne par exemple, cela lui facilite la tâche puisqu’elle n’a plus à se poser la question de qui était là ou pas, « ça lui évite d’avoir des post’it partout » ! Avec l’ENT, tout est en ligne et elle a une trace de tout ce qu’elle fait.

    Par rapport à l’orthographe, Lucie est assez satisfaite car elle sent que les enfants font vraiment des efforts pour limiter les fautes lorsqu’ils écrivent des mini mails ou sur le blog dans les commentaires. Elle suggère néanmoins un correcteur d’orthographe qui soulignerait les fautes en rouge par exemple, comme nouvelle fonctionnalité pour l’ENT. « Cela les obligerait à être encore plus attentifs à ce qu’ils écrivent », ajoute t-elle.

    Côté élèves, l’ENT donne aussi du plaisir
    L’ENT plaît : retrouver les photos de leurs sorties de classe sur l’ENT et pouvoir les montrer chez eux, retravailler une chanson écoutée en classe en espagnol (dans la légalité puisque cette utilisation a été déclarée et payée à la SACEM !), et bien sûr pouvoir échanger avec leurs copains via les mini-mails en racontant des évènements sur l’école ou à l’extérieur… autant d’exemples que nous citent les enfants. C’est d’ailleurs plus souvent des conversations sur la vie quotidienne que sur les devoirs à faire, comme le précise Maxime, « c’est plus souvent des discussions avec les copains que parler des devoirs à faire ».

    Quand on leur parle de Facebook, ils ne se sentent pas concernés car pour eux, « il y a beaucoup trop de monde sur Facebook ». D’ailleurs, ils n’ont pas le droit, à leur âge, de s’abonner à Facebook. L’ENT leur suffit et apparemment ils préfèrent cet espace plus intimiste dans lequel ils correspondent librement et essaient même de ne pas faire de fautes d’orthographe, de ne pas écrire par « texto », comme le précisent Aude et Maxime.
    Leur souhait : « que la maîtresse mette un quizz  sur l’ENT ». Tout simplement, ils aimeraient remplir en ligne un QCM les interrogeant sur une sortie réalisée par exemple « pour voir si tout le monde a bien écouté », ajoute Maxime.

    C’est en fait l’idée même d’être interrogé sous forme de « quizz » qui plaît aux enfants ; comme quoi, le numérique a du bon puisqu’il rendrait presque les enfants heureux d’être « évalués », tout en ayant l’impression de « jouer ».

  • La mise en place d’un ENT dans le premier degré

    La mise en place d’un ENT dans le premier degré

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    Elle abordera le cadre général de cette mise en place en apportant quelques données chiffrées sur le projet DUNE dans l’académie d’Aix Marseille. Elle évoquera aussi la mise en place du partenariat entre les collectivités territoriales et l’Education Nationale et le rôle  qu’elle a joué en tant qu’IEN TICE dans cette démarche.

    Les implications pédagogiques
    Quelques thèmes pourront être exploités,  avec possibilité d’illustration avec de petites vidéos filmées dans des classes impliquées dans le projet DUNE, en particulier sur le projet ENT ville de Marseille.

    A travers la première année de mise en place, quelques problématiques pourront être abordées sous forme de retours d’usage (deux expériences dans le département des Bouches du Rhône : Marseille et La Ciotat, respectivement utilisation de BENEYLU school et Ecolweb).

    Les questions soulevées dans cette intervention seront les suivantes :
    –    quels sont les apports de l’ENT dans l’acquisition des fondamentaux scolaires, dans l’acquisition du B2i ? quelles fonctionnalités utiliser ?
    –    les inquiétudes et les attentes par rapport à la mise en place et les retours du terrain
    –    quelle communication avec les familles ?, l’apprentissage est-il davantage partagé ?

  • L’ENT, un travail d’équipe

    L’ENT, un travail d’équipe

    «Vous voyez, je peux constater quelle a été la fréquentation sur toute la semaine ; par exemple sur mardi, je vois qu’il y a eu 3000 pages vues», déclare Pascale Petitjean, Principale du Collège Daniel Argote d’Orthez lorsqu’elle aborde le sujet du nouveau module de vie scolaire Scolastance que son équipe a adopté depuis la dernière rentrée.

    Un tableau de bord du vécu de l’élève

    En tant que chef d’établissement, elle trouve très pratique de pouvoir accéder depuis son ordinateur à plusieurs données d’ordre administratives ou pédagogiques sur la vie de l’élève à un instant donné, sans avoir recours à un de ses collaborateurs. «C’est un concentré de toutes les données (notes, absences…), un véritable tableau de bord du vécu de l’élève à l’instant T», ajoute t-elle.

    Ce lieu commun à tous mais en accès unique (chaque membre de la communauté éducative a son propre code qui lui donne un accès limité à ce qui le concerne directement), est aussi un espace qui simplifie la vie de Joël Beney, enseignant d’anglais. Pour lui, pas de doute, l’ENT lui permet un gain de temps sur chaque séquence de cours.

    Avec l’ENT, tout le monde gagne du temps

    L’appel qui se faisait auparavant sur papier, sans parler du dérangement que cela occasionnait lorsque les surveillants venaient chercher les «billets» en pleine séance, est maintenant réglé en quelques secondes et Joël Beney sait instantanément sur son ordinateur quel élève va être absent et pourquoi. Avant, «j’étais inondé de papiers ; aujourd’hui, tout se trouve au même endroit et je peux vérifier les choses très rapidement ; le gain de temps et d’efficacité en plein cours est indéniable. En gros, les papiers, on ne les lit jamais».

    Après l’appel, il  fait venir un élève sur l’ordinateur de la classe pour rechercher, sur l’ENT, l’Agenda à la date du jour. L’élève a directement accès au document de travail pour la séance, visible par tous sur le Tableau Numérique Interactif. En effet, notre enseignant convaincu utilise beaucoup la fonction «cahier de textes». Il y dépose, à chaque heure de cours, les devoirs à effectuer et très souvent une «trace» du travail réalisé en classe (sous format PDF, par exemple).
    Avec l’ENT et la mise en ligne de toutes ces données, plus d’excuses pour les élèves d’avoir oublié de faire leur travail ; même s’ils n’ont pas le temps de noter quelque chose, ils peuvent retrouver en se connectant avec leur propre mot de passe, à la maison ou sur un ordinateur de la salle informatique, le travail que Joël Beney leur a donné.

    Quant à Lucien Nozzi, Principal Adjoint, il s’occupe, entre autres, de saisir les notes des élèves dans l’ordinateur et avec ce nouveau module de vie scolaire, sa tâche est largement simplifiée, comme il nous l’indique, «tout se fait pratiquement tout seul et c’est pour moi un très gros gain de temps».
    Il utilise également l’ENT pour informer les parents sur toutes les actions qui sont proposées aux élèves  sur la fonction «agenda».
    Il souligne qu’au début, les parents se connectaient à l’ENT par curiosité ; désormais, ils regardent tous les jours et c’est un vrai média qui se crée entre les personnels du collège mais aussi les personnes extérieurs comme les parents.

    Gain de temps également pour le personnel de la Vie Scolaire. Avec l’ENT c’est instantané, «avant, le surveillants devaient passer toutes les heures dans les salles de classe pour récupérer les billets d’absence», précise Stéphanie Orré, Conseillère Principale d’Education. «Le soir, nous devions vérifier la concordance des absences entres les billets et les cahiers». Tout ce travail n’est plus à faire.

    Et autre avantage, les parents ont accès en temps réel aux données de leur enfant, comme les absences, heure par heure.
    Pour Stéphanie Orré,le «plus» de ce module par rapport au logiciel utilisé avant est que les absences sont maintenant gérées heure par heure ; avant, c’était jour par jour.

    Elle indique enfin que les motifs d’absence peuvent être notifiés par les parents directement sur l’ENT mais doivent également être envoyés par courrier (pour le cas où un enfant aurait récupéré le code de ses parents, précise la CPE !).

    Le numérique, via la brique Vie scolaire de l’ENT, est bel et bien entré dans les mœurs de chaque membre de la communauté éducative du collège Argote d’Orthez. L’ordinateur en classe associé au Tableau Numérique Interactif sont deux  outils qui se révèlent complémentaires à l’utilisation de l’ENT, comme l’a démontré notre enseignant d’anglais.

    Zoom sur l’action du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques avec Dominique Provot, Chargée de mission e-éducation à l’Agence Départementale du Numérique dont le principal objectif est le développement des usages numériques sur le territoire.

    Le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, qui gère 49 collèges publics et  33 collèges privés développe une politique e-éducation sur plusieurs plans. Cela passe par la mise en réseaux très haut débit des établissements et l’amélioration du réseau interne dans chaque collège. Le CG 64 a également largement contribué à la fourniture en matériels numériques complétée par des dotations sur appels à projets (baladeurs MP3, TNI,…) ; aujourd’hui, il s’oriente vers la contractualisation avec les établissements, ce qui permet à chacun de choisir de manière cohérente le type de matériel en fonction de  son projet.

    La mise en place d’un réseau d’ATI (Agents Techniciens Informatiques) est engagée depuis peu, pour répondre à la problématique de la maintenance : une personne ressource  sera présente dans chaque collège !

    Sans oublier l’ENT Argos64 (déclinaison de l’ENT Argos du Rectorat de Bordeaux) ! Son élément essentiel est le module pédagogique Ilias, utilisé depuis plusieurs années. Argos64 vient donc de s’enrichir de la brique vie scolaire d’Infostance, expérimentée avec succès dans trois établissements du département depuis la rentrée et proposée à tous les établissements désireux de l’utiliser à la prochaine rentrée.

    Remerciements : au Collège Daniel Argote et son équipe, Mme Pascale Petitjean, Principal, M. Lucien Nozzi, Principal Adjoint, Mme Stéphanie Orré, CPE et M. Joël Beney, enseignant d’anglais. Ainsi que Mme Domnique Provot, représentante de l’Agence Départementale du Numérique.

  • Réseaux pédagogiques,réseaux sociaux dans les pratiques pédagogiques et ENT

    Réseaux pédagogiques,réseaux sociaux dans les pratiques pédagogiques et ENT


    Animation par Nicolas Collet Directeur Général ITOP Education et Anita Rollot-Hacquard Académie de Nancy Metz au cours des Netjournées.

    Anita Rollot-Hacquard utilise Facebook dans un EREA pour handicap moteur ; ce type d’élèves a plus de mal à avoir des relations sociales compte tenu de leur handicap. L’idée est d’utiliser un réseau social qui est fortement utilisé par ces élèves. Anita est professeur de comptabilité. «Sur 250 amis Facebook, j’ai 200 amis qui sont des anciens élèves». Cette activité sur Facebook est centrée sur la recherche de stage, et via ces anciens élèves, elle trouve aujourd’hui un appui pour trouver des stages pour ses élèves actuels.

    Elle a également utilisé Facebook pour que ces anciens élèves puissent intervenir en établissement sur des choses du type «comment trouver un logement, un emploi, ...» Facebook sert dans ce cas de lien entre les anciens et les nouveaux, l’enseignante aide à la mise en relation, et progressivement un réseau d’entraide s’est constitué.

    Par contre, compte tenu de la discipline, elle n’utilise pas le réseau social dans un cadre pédagogique.

    Autre témoignage, Pascal Michel, chef d’établissement en Meurthe et Moselle (voir la vidéo ci-dessus) : l’établissement utilise un compte Facebook et Twitter dans le cadre d’un cours de technologie et on prend appui sur les comptes de l’établissement pour expliquer le mode opératoire de ces médias, comment les configurer. Twitter sert également de moyen de communication auprès des parents.

    En réalité, le compte a été créé par un élève de 5ème, et l’établissement a proposé la récupération du compte et se fait en association avec lui ; la page est donc co-administrée par l’administration de l’établissement et l’élève qui avait eu cette initiative. Le pôle multimédia de l’établissement a accompagné cette démarche..

    La gestion du compte prend peu de temps, à noter que l’établissement n’avait pas de site web en dehors du site Place (ENT). Twitter sert de relai de communication, notamment sur des communication «d’urgence» : problème de transport scolaire, de neige, ..)

    Pour l’instant, il n’y a pas de dérive, mais les dérives sur ce type de réseau ne peuvent être réglées de l’intérieur, cela demande un regard de tous les jours. Il n’ y a pas plus de problème de «dérive» que sur l’ENT au vu de la quantité de messages échangés sur ces deux types d’outils, les «problèmes» sont négligeables.

    «Quand on intervient sur des élèves de collèges, on a encore une influence et il y a une écoute de leur part» : plus les élèves sont jeunes, plus on est contraignants. Il y a dans l’équipe pédagogique un professeur de technologie qui est assez féru dans ce domaine. Un travail auprès des parents est envisagé, car on constate que les parents sont très ignorants de la réalité et des pratiques à avoir, mais notre rôle est encore à ce jour centré sur les élèves.

    «Avec Facebook et Twitter, on rentre dans leur monde ; en étant aussi sur Facebook, on est plus regardé et plus écouté. On autorise Facebook pendant les temps d’apprentissage, mais l’accès n’est pas ouvert sur l’ensemble de la journée, mais on ne s’interdit pas dans l’avenir d’ouvrir le Wi-Fi dans le collège sur des périodes plus importantes».

    L’idée de création d’un réseau social interne sur l’ENT n’est pas une bonne idée, car le réseau social sera fermé et les élèves n’iront pas échaner sur ce réseau, car ils vont «nativement» sur Facebook : on rentrera dans le même cas d’un réseau d’entreprise fermé où il y a beaucoup moins d’échanges et d’informations que sur le réseau Facebook : rien ne vaut l’original.

    Le Groupe Facebook «si les cons étaient des fleurs, la classe serait un jardin», pose également le problème de l’exposition numérique des élèves ou des enseignants; ne pas interdire mais apprendre à être vigilant, c’est une des orientations du nouveau B2i.

    Voir le site eduscol sur les réseaux sociaux pour approfondir cette dernière analyse.

  • ENT et ressources numériques en situation de mobilité

    Le sujet de la mobilité en lien avec l’ENT nous amène rapidement sur le sujet de l’utilisation des tablettes et leur capacité à communiquer avec un Environnement Numérique de Travail.

    Dans le contexte de l’ENT, la problématique des tablettes c’est que ce sont des outils « nativement » non sécurisés et la plupart des utilisateurs ne mettent pas en place le mot de passe de sécurité.

    Les élèves n’ont pas, en général, une culture de la confidentialité et un regard sur la sécurisation de leurs données et de leur environnement de travail ; ce phénomène est d’autant plus flagrant sur tablette numérique, même si ce problème existe sur des machines classiques (emprunt d’email d’un camarade, etc.)

    C’est de la responsabilité de l’enseignant ou de l’établissement de ne pas fournir de matériels non sécurisés pour éviter ce type de problème notamment en contexte d’utilisation de l’ENT !

    Les outils de mobilité comme les tablettes, posent donc problème aujourd’hui en contexte d’utilisation de l’ENT dans les établissements.

    Du point de vue des OS, Windows 8 apporte une interface tactile, mais l’approche sur les outils de type ENT ne changera pas.

    Problème de compatibilité avec les iPads et le navigateur safari intégré avec des applications web développées sous Windows.

    Quelques exemples de situations de mobilité et l’utilisation de tablettes 

    Situation des élèves hospitalisés ; avec la tablette, les élèves ont pu avoir accès aux ressources, peuvent lire la tablette alors qu’avec un livre ils ne pouvaient pas manipuler seuls les pages (handicap lourd). Pour gérer la relation avec la classe, les ressources sont partagées avec un outil de type Cloud Computing, qui met à jour les fichiers proposés par l’enseignant et qui se synchronisent dès qu’une connexion WI-FI est possible (en général, lors du retour à la maison).

    En EPS : Acquisition d’un parc de tablettes pour une classe ; les élèves peuvent avoir des ressources en situation (exemple : consignes de sécurités pour un mur d’escalade,..), les élèves peuvent se filmer avec iMovie en situation, dans le gymnase pour corriger leurs gestes ou sur tout site sportif en extérieur, qu’il y ait une couverture Wi-fi ou non. D’ailleurs le wifi n’est généralement pasdéployé sur les stades dans les établissements.

  • Rompre l’isolement avec un ENT dans un réseau d’écoles

    Rompre l’isolement avec un ENT dans un réseau d’écoles

    Le réseau en question, ce sont 10 écoles à la limite du département des Alpes de Haute-Provence ; 360 élèves, des écoles rurales situées dans un périmètre de 40 km de distance.

    Dans cette espace large, il y a  de petites écoles composées souvent de classes uniques ; entre 1 à 4 classes par établissements, soit 19 classes au total dans le réseau. Elles ont été réunies en 1999, sous la forme d ‘un réseau d’école de part la volonté d’un inspecteur de circonscription ; l’idée était de faire travailler ensemble et rompre l’isolement des élèves et des enseignants pour créer une émulation entre classes uniques.

    «On a créé ce réseau à travers un projet commun qui engage toutes les écoles du réseau», précise Christophe Broussard, animateur.

    «On a essayé d’harmoniser les démarches et les outils, on a travaillé avec les élus (sur 3 cantons) ; on a joué l’intercommunalité avant l’heure, on a acheté du matériel commun entre les communes».

    La zone est un «désert» en terme d’infrastructure de soin, de culture. Au départ, les moyens de ces communes ne sont pas les mêmes car d’une taille différente : le réseau va jouer dans l’équité en matière de transport. Sur ce réseau il y a un ½ ETP animateur.

    Le début de l’année démarre sous la forme d’un stage entre école, il y a une réunion une fois par mois des enseignants ; de nombreux échanges de documents entre enseignants se sont instaurés. Dans le cadre des ENR, il y a eu une acquisition de 2 classes mobiles et de 2 TNI. Chaque école dispose aujourd’hui d’un TNI (le reste, soit 6 TNI, a été acheté par les autres communes).

    Le activités projets dans les classes du réseau: Cycle 1, le théâtre, Cycle 2, le cirque et le Cycle 3, un rallye Math.

    Comment cela est géré et financé : via une association, ADERRE.

    La place de l’ENT dans le dispositif 

    «Nous disposons d’un ENT réseau et chaque école a un ENT qui est dans l’ENT de circonscription« . L’ENT est l’outil de collaboration, les ENT écoles sont en phase d’expérimentation : soit ouverture vers les parents, soit dirigés vers les élèves avec les aides aux devoirs.

    Première difficulté : le réseau d’école n’a pas de RNE (identifiant du Répertoire National des Etablissements) pour installer l’ENT : il a fallu créé un RNE fictif.

    Exemple d’usage : le rallye math du Cycle 3

    Via l’ENT : compte rendu des réunions, définition du projet, les écoles travaillent en asynchrone. Outils utilisés : les documents et le forum. Chaque élève et enseignant dépose les docs à son rythme. le forum aide les enseignants à échanger des bonnes pratiques et des idées. Au final, l’animateur rassemble les problèmes et produit un seul document des problèmes de mathématiques communs à l’ensemble.

    Les Limites avant l’ENT au réseau d’écoles : l’espace de stockage par groupe de travail. l’ENT du réseau permet de s’affranchir de ces limites.

    Cela engendre la collaboration au niveau des exercices et problèmes entre enseignants : par rapport aux pratiques anciennes qui existaient par email, l’ENT s’évère plus pratique pour les enseignants. Cet espace «groupe» n’est pas encore ouvert pour les élèves.

    Par contre, il existe un projet science et correspondance entre deux écoles : des défis scientifiques et il y a beaucoup de production entre classes (à noter que vu l’âge des élèves, la production est entre classes et non entre élèves).

    A noter également que la «stabilité» des enseignants en poste sur ces écoles joue beaucoup dans le succès des usages rencontrés !

  • Dynamique de la classe interactive et complémentarité avec l’ENT

    Dynamique de la classe interactive et complémentarité avec l’ENT

    Ce témoignage fait suite à la publication récente des résultats d’une étude menée par le réseau d’enseignants T3 durant l’année scolaire 2010/2011 sur l’utilisation de la classe interactiveTI-Nspire Navigator au collège et au lycée général et professionnel.

    Parmi les principaux point abordés dans ce rapport (article sur ludovia magazine, voir encadré à droite)

    – le TI-Navigator est un système simple à utiliser et pratique pour les élèves.
    « Le problème d’une salle de classes est qu’il n’y a pas forcément d’ordinateurs.Là, la calculatrice se met sur le coin de la table, l’élève se connecte rapidement« , témoigne Sylvain Etienne.

    – Un plus grand intérêt des élèves pour les mathématiques,
    « les élèves vont essayer de refaire le travail initié en classe ; je note un peu plus de travail à la maison, ce qui est un véritable progrès« .

    – Un équipement mutualisable,
    « on peut visualiser les écrans des calculatrices des élèves et on peut montrer à toute la classe leur présentation sur un TNI, sur une activité géométrique, par exemple (…) ».

    Télécharger le rapport d’expérimentation (au format PDF)

  • ENT PLACE, renouvellement de marché en vue

    ENT PLACE, renouvellement de marché en vue

    Capture d’écran 2013-03-27 à 08.48.24Aujourd’hui déployé dans plus de 300 établissements, la généralisation de PLACE devra s’étendre à l’ensemble des collèges, des lycées publics et privés et des CFA de l’académie. Ce sont plus de 500 établissements qui en seront dotés à la rentrée de septembre 2013 !

    Les demandes exprimées dans le cahier des charges techniques (CCT) dessinent les attentes du groupement. Sa rédaction a nécessité en amont consultation et réflexion menées notamment par un groupe de travail regroupant aussi bien des chefs d’établissement du public et du privé que des Inspecteurs Pédagogiques Régionaux.

    Jusqu’à présent, chaque établissement raccordait sur PLACE ses propres outils de vie scolaire (notes, absences, cahiers de textes, etc.). Dans l’esprit de PRISME, ENT expérimenté avant le déploiement de PLACE, la Solution retenue devra désormais les intégrer davantage afin qu’à terme, l’ensemble de la communauté puisse disposer d’une même plateforme !

    Mais la Solution retenue devra également intégrer un certain nombre d’outils innovants, non encore développés ou simplement expérimentés. Comme par exemple :

    – Un outil de visio-conférence intégré afin d’encourager les échanges avec l’étranger notamment
    – La consultation de PLACE sur son Smartphone
    – Le travail sur l’ENT à partir d’un simple navigateur

    Source : Projet ENT la lettre du 7 mars 2012. voir l’article complet ici