Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • Economie locale et «durable» : le fil rouge de la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées.

    Economie locale et «durable» : le fil rouge de la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées.

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    Des lycées rénovés et des lycées tout neufs pour tout le territoire

    Dans un territoire plus grand que la Belgique, avec huit département étendus sur plus de 45 000 km2, voilà un vaste chantier que de maintenir des équipements en bon état pour tous les lycéens. Dans le cadre de ses compétences légales, la Région Midi-Pyrénées a donc pris soin d’entretenir les lycées et de rendre l’enseignement et l’accueil des jeunes, le plus agréable possible.

    Hormis l’investissement porté sur les laboratoires de langues et l’ENT (Environnement Numérique de Travail), une politique ambitieuse de rénovation, d’entretien et même de construction de neuf lycées depuis 2003 (Foix-Ferrières, Caussade, Tournefeuille…) a été engagée ; et pas seulement dans l’agglomération toulousaine car, nous le verrons, la Région s’attache particulièrement à entretenir son réseau d’enseignement à travers tout le territoire pour ne pas privilégier sa «capitale», déjà impulsée par un développement naturel.

    Après le dernier plan pluriannuel de travaux entre 2007-2012, qui prévoit notamment la construction d’un lycée neuf à Villefranche de Lauragais, presque 800 millions d’euros auront été consacrés à la rénovation et la construction d’établissements scolaires.

    Budget en berne : halte aux dépenses énergétiques trop lourdes !

    La Région vient d’adopter un plan «Midi Pyrénées Energies», doté de 150 millions d’euros, qui montre l’implication de la collectivité pour trouver des solutions pour réduire sa facture énergétique, comme par exemple, les énergies renouvelables.

    Les Lycées sont de gros consommateurs d’énergie avec 55% de leur budget englouti par la facture «chauffage». «Cette charge représente une part lourde et qui n’est pas directement productive pour le système éducatif», nous confie Nicole Belloubet
    Du dynamisme encore sur ce volet énergétique avec comme exemple : des bilans énergétiques mis en place dans les établissements ; un appel à projets lancé il y a environ six mois pour équiper l’ensemble des toitures des lycées de Midi-Pyrénées, soit 300 000 m2, en panneaux photovoltaïque ! Projet, qui, malheureusement, est en attente du fait des changements instaurés par l’Etat sur les aides accordés pour la mise en place  d’énergies renouvelables.

    Ecologie, développement durable et si on parlait «bio»

    La Région a en charge la restauration scolaire de ses établissements et sert 20 millions de repas par an. Et comme il faut être aussi «en phase» avec les évolutions sociétales et au besoin de manger mieux, la «cantine» doit adopter un nouveau look.

    Après l’avènement des «self» à l’école, il y a maintenant plusieurs années, il est temps de s’intéresser de plus près à ce que nous servons à nos enfants. Plus question de se contenter du classique «steak haché-frites», pourtant encore trop plébiscité par les destinataires… et bienvenue à l’éducation au goût. Vaste chantier là encore, que nous détaille Nicole Belloubet. «Nous essayons d’entraîner les établissements à proposer, au moins une fois par semaine, un repas avec des produits bio ou sous signe de qualité. L’intérêt de la démarche est multiple : rôle de santé publique, d’éducation au goût mais aussi enjeux pour l’agriculture locale».

    C’est ainsi qu’après deux programmes successifs «Lycées gourmands» et «Mangez bien», est née en 2009 l’opération «Adopte label attitude». La Région a choisi d’engager une action forte et volontariste capable de modifier les comportements quotidiens en matière de restauration (valoriser la production agricole de qualité, privilégier les circuits de proximité, créer des liens producteurs-consommateurs,…) mais aussi d’utiliser la restauration scolaire comme levier de développement (développement durable, amélioration de la santé publique…).

    En pratique, la composition des menus doit compter au moins trois éléments SIQO (Signe d’Identification de Qualité d’Origine) avec des labels tels que AOC, AOP, IGP, AB Label rouge… Les lycées qui y adhérent reçoivent une petite contrepartie financière, soit 1€/déjeuner/élève. En 2011, une enveloppe de 2M€ de la Région est dédiée à la politique «Label Attitude» et au financement des surcoûts liés à l’utilisation de produits bio ou SIQO.

    Sur 2010, 1100 menus ont été identifiés «Adopte label attitude», dans 89 lycées soit 87 450 élèves qui ont bénéficié du programme (soit une moyenne de 12,3 jours par lycée, qui était de 4 en juillet 2010, soit une accélération du dispositif sur la période de septembre à décembre 2010).

    Une plateforme régionale a ainsi été lancée pour organiser les circuits courts : www.offrealimentairemidipyrenees.compermet aux petits producteurs de s’inscrire et de se faire connaître auprès des restaurateurs scolaires car, comme le souligne Nicole Belloubet «la réussite de ce programme dépend beaucoup de la volonté de l’établissement».

    C’est aussi un programme qui se fait en concertation avec les principaux intéressés : les élèves. Ainsi, une enquête a été effectuée auprès des lycéens sur les produits de qualité. Sur 570 élèves interrogés en avril et mai 2010, il semble que les lycéens soient particulièrement sensibles aux questions liées à la qualité de leur alimentation. La qualité est, pour eux, identifiée en premier lieu par l’apparence du produit (forme, couleur, odeur), ensuite par l’appartenance du produit à un label puis par sa qualité nutritionnelle. Les produits les plus identifiés par les lycéens sont la viande (le poulet label rouge) et les produit laitiers (yaourts bio).

    D’autre part, 71% de ces élèves ont déclaré être satisfaits de la présence de produits bio dans leur cantine et 73% à répondre que le terroir est synonyme de «qualité». Cela confirme le bien fondé d’introduire des produits régionaux qui font sens aux yeux et aux assiettes des lycéens.

    La Région tisse sa «toile»

    La Région Midi-Pyrénées ne se limite pas à ses compétences légales en matière d’éducation, elle poursuit une politique volontariste qui vise à permettre à chaque jeune où qu’il soit, d’avoir la possibilité d’accéder à un enseignement.

    Nous avons vu les récents investissements dans la rénovation et la construction de lycées neufs ; la Région a également investi dans des établissements qui peuvent connaître une perte démographique d’élèves. Comme le souligne Nicole Belloubet, «les établissements scolaires sont des pôles de développement des territoires».

    Elle prend l’exemple du lycée d’Aubin dans l’Aveyron, petit lycée professionnel et technologique essentiellement centré sur le bois (spécialisé dans les métiers du bâtiment et de l’habitat). «Nous avons fait des travaux pour maintenir en place la filière bois ; cela conduit maintenant le lycée à vouloir participer à la création d’une école d’ingénieurs bois. Le lycée est donc en contact avec l’INSA (Institut des Sciences Appliquées de Toulouse, école qui diplôme environ 500 ingénieurs par an, dans huit spécialités), pour essayer de monter une filière bois qui comporterait, par exemple, une année d’études à Aubin»(…). «Toute cette dynamique contribue à maintenir des jeunes sur le territoire, c’est cela que nous recherchons». L’idée est d’avoir un réseau de formation sur l’ensemble du territoire.

    Il s’agit bien là de «tisser sa toile» et non d’un développement en «étoile» depuis le pôle toulousain, nuance sur laquelle insiste Nicole Belloubet. «Dans notre idée un peu idéale et peut être un peu naïve, nous pensons qu’un jeune qui veut faire une formation bois peut commencer ses études à Toulouse, passer un an à Aubin puis terminer à Millau ou ailleurs… c’est l’idée de construire un maillage des formations où les jeunes puissent circuler sur notre territoire».

    Les internats et le logement étudiant au cœur du débat

    Mais pour que ce maillage fonctionne, il faut «s’attaquer» à un deuxième volet : les internats. La Région a lancé dans ce domaine une campagne pour leur rénovation mais pas seulement ; elle engage également une réflexion sur l’internat alterné.

    Explications de Nicole Belloubet : «un jeune qui fait une formation en alternance et qui est un mois en formation et un mois en entreprise ; entreprise qui est située à l’autre bout du territoire, comment fait-il pour s’héberger ? Nous réfléchissons actuellement à un système d’hébergement alterné (…). Nous devons trouver, en collaboration avec le CROUS, qui habituellement loue du 1er septembre au 30 juin, des systèmes plus souples qui correspondent aux nouveaux parcours d’étude».

    Cette souplesse dont nous parle Nicole Belloubet ne s’applique pas qu’aux apprentis ; elle est aussi valable pour des étudiants qui vont passer un semestre à l’étranger et qui ont besoin de se loger l’autre semestre.

    L’Enseignement Supérieur et la Recherche, maillon de la chaîne «vertueuse» que s’attache à construire la Région sur son territoire.

    Enfin, dernier volet «à la une» en Région Midi-Pyrénées : l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Des pistes de réflexion sont proposées dans le Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui n’est encore qu’au stade de projet mais qui promet de faire avancer l’idée directrice de la politique de la Région en matière d’éducation, «une mise en réseaux des activités en toile mais pas en étoile».

    Ambitions de ce projet : Assurer la démocratisation de l’accès et de la réussite, être un acteur majeur dans l’économie de l’innovation et garantir un aménagement plus équilibré du territoire régional.

    Avant toute analyse, il est important de signaler que la Région souffre d’un taux de réussite au Bac en dessous de la moyenne nationale (66% en Midi-Pyrénées contre 72%), socle indispensable aux poursuites d’études supérieures. «Nous devons comprendre pourquoi nous avons ce résultat et nous avons l’ambition d’amener le plus de jeunes possible à un diplôme d’enseignement supérieur», souligne Nicole Belloubet.

    En effet, d’après le CEREQ (enquête génération 2007), plus un jeune est diplômé, mieux il s’insère professionnellement. «Accroître la réussite dans l’enseignement supérieur suppose désormais de travailler sur l’accès des jeunes issus des classes populaires qui sont 36% seulement à accéder à l’enseignement supérieur, là où les enfants de cadres sont plus de 70%. Il y a donc bien nécessité pour l’intérêt collectif de démocratiser l’accès et la réussite dans l’enseignement supérieur».

    D’autre part, elle évoque la nécessité pour l’étudiant d’avoir une bonne visibilité de son avenir, une fois le Bac en poche et parle d’une meilleure «fluidité» des parcours. Pour cela, la Région prévoit l’élaboration d’une cartographie de l’ensemble de l’offre d’enseignement supérieur. «Cette cartographie sera conçue pour répondre à un double objectif : d’une part, constituer un outil d’information pour les futurs étudiants, d’autre part, mieux connaitre et appréhender les parcours de formation, pour les professionnels de la formation» (…).

    «Je suis sur l’idée d’un continuum Bac-3/Bac+3, pour donner la possibilité aux jeunes de se projeter».

    Autre aspect du programme : la Recherche.

    Par ses chercheurs et ses laboratoires, la Région Midi-Pyrénées est dotée d’un potentiel exceptionnel. D’après la dernière analyse de l’INSEE (avril 2011), l’économie de l’innovation en Midi-Pyrénées n’a pas d’équivalent en France avec 4,2% du PIB consacrés aux dépenses publiques et privées de recherche et développement.

    Objectifs de la Région face à ce constat : contribuer au rayonnement de la recherche régionale, intensifier la valorisation économique de la recherche et renforcer l’innovation. Nous retrouvons le vecteur commun à tout ce que nous avons vu précédemment : l’aménagement du territoire. «Il faut construire une mise en réseaux et en cohérence des activités de recherche» ; et Nicole Belloubet nous donne l’exemple d’Auch, dans le Gers, territoire agricole sur lequel un laboratoire toulousain s’est installé pour mesurer les applications satellitaires qui peuvent être utiles à l’agriculture.

    «Cela ne veut pas dire d’implanter à Foix ou à Auch des grands laboratoires mondiaux, mais de faire en sorte qu’il y ait sur l’ensemble du territoire des plateformes d’accueil, qui ont une légitimité à être présent sur tel territoire». C’est bien le cas dans l’exemple cité ci-dessus.

    Ambition, justice et aménagement du territoire, voilà pour résumer la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées avec un petit clin d’œil de notre interlocutrice sur le dernier point : «aménagement du territoire, car je suis persuadée que si les 2,5 millions d’habitants de la Région, venaient vivre à Toulouse, ça serait l’enfer !»

    crédit photo de Nicole Belloubet : Philippe Grollier

  • La mallette de lecture numérique : une utilisation intéressante des tablettes !

    La mallette de lecture numérique : une utilisation intéressante des tablettes !

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    « ce déploiement obéit aux principes qui nous ont toujours guidés : l’objectif n’est pas de doter tout le monde d’un outil dont nombre d’usages sont encore à inventer mais de penser dans le même temps l’outil et l’usage dans le souci constant de la plus-value pédagogique », déclare Isabelle Pecheyran, IA-IPR Lettres.

    La mallette de lecture numérique se présente comme une mallette en plastique, comportant six tablettes tactiles (avec les alimentations), une borne Wifi, une prise d’alimentation générale (avec câble), une prise réseau et un câble USB de synchronisation.

    L’objectif premier de cette mallette de lecture numérique est de faciliter la lecture des élèves plus faibles ou moins appétents, par un objet ludique, facile d’accès et parfaitement stable techniquement (pas de problème de réseau ou d’alimentation).

    •    Permettre à chacun d’accéder facilement à de très nombreux ouvrages (très simplement stockés et conservés sur la machine), et de les consulter dans un grand confort visuel.
    •    Associer lecture et écriture par une circulation facilitée entre consultation, commentaires et échanges.
    •    Constituer, dans les établissements, des banques de ressources singulières, variées, et accessibles à tous.
    •    Faciliter des travaux en maîtrise de la langue par l’usage d’applications performantes

    Le Rectorat de Bordeaux a acheté onze mallettes à expérimenter dans l’académie. (deux mallettes supplémentaires ont été achetées par le CG64). Un dispositif d’accompagnement est proposé aux établissements équipés. Quelques IPR et chargés de mission ont été équipés d’une tablette tactile afin de mieux suivre les différents établissements.

    Un pilotage pédagogique primordial : Travail conjoint du Catice et des corps d’inspection dans le choix des établissements et des équipes, l’impulsion et le suivi et de l’expérimentation, la réflexion sur l’outil et les usages.

    Une expérimentation volontairement limitée :
    – des enseignants engagés avec lesquels doivent se construire les ressources pédagogiques
    – un petit nombre de tablettes qui permet la mise en projet encadrée de petits groupes d’élèves successifs ou la différenciation entre le travail de groupes avec et sans la tablette numérique
    – une réflexion avancée sur les ressources (travail conjoint Ctice/corps d’inspection/CRDP pour concevoir et organiser le serveur de livres et de documents numériques et des enseignants engagés dans la constitution de ressources).

    Exemple d’expérimentation au Collège de Podensac

    Projet autour de la création littéraire
    «Elle consiste en un dialogue par mail entre un écrivain de littérature de jeunesse et un groupe d’élèves. Chaque semaine, le mardi, l’auteur poste un début puis partie d’un roman qu’il est en train d’écrire, les élèves postent les commentaires le jeudi au plus tard.
    L’écrivain ajustera sa création et l’écriture de son roman en fonction des commentaires. Une fois le texte envoyé à l’éditeur, les élèves pourront de la même façon suivre le processus de création éditoriale (mise en page, correction, création de couverture). Enfin le roman sera publié sous forme numérique et mis en ligne
    », nous décrivent Katia Detchessahar Professeur de Lettres clg de Podensac et Elsa Pujos Documentaliste Clg de Podensac (33).

    Plus d’infos : catice.ac-bordeaux.fr

     

  • Expérimentation smartphone et baladodiffusion dans l’académie de Rouen

    Expérimentation smartphone et baladodiffusion dans l’académie de Rouen

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    Le recteur de l’académie de Rouen, Marie-Danièle Campion et le directeur général innovation, services et contenus, Jérémie Manigne ont signé une convention de partenariat qui a pour objectif de :

    – favoriser, en matière de communication numérique, l’adoption de solutions spécifiquement adaptées à l’enseignement basées sur l’utilisation de téléphones mobiles Smartphones équipés de cartes SIM

    – favoriser, en matière d’accompagnement, de formation et de suivi le développement des usages, notamment en matière d’Espace Numérique de Travail (ENT) y compris dans une version mobile (choix de l’ENT itslearning), et de baladodiffusion sur des téléphones mobiles Smartphones

    – organiser une veille technologique, en matière de logiciel liés aux Espaces Numériques de Travail et aux applications à but pédagogiques fonctionnant sur des téléphones mobiles Smartphones

    Dans cette optique, la société SFR met à disposition du lycée du Golf de Dieppe des cartes SIM. Le matériel sera utilisé par une partie des enseignants et des élèves du lycée dans le cadre d’un projet dénommé expérimentation smartphone et baladodiffusion. Les cartes SIM permettent l’envoi de SMS/MMS métropolitains et l’accès à l’Internet Mobile depuis la France métropolitaine, mais empêchent de passer des appels voix et visio.

    Les modalités des enquêtes sur les usages ainsi que celles de l’évaluation seront définies en accord entre les deux signataires et le Lycée du Golf.

    Un logiciel de contrôle parental sera également installé par défaut sur les terminaux. Ce produit, étant dans une version de test, ne garantira pas une protection totale du Smartphone. Il ne se substituera pas non plus au rôle de régulateur exercé par les enseignants et les parents des élèves participant à l’expérimentation.

    Un comité de pilotage réunissant des représentants des deux signataires assurera la conduite de ce partenariat.

    La mise en oeuvre de l’expérimentation doit conduire à des transferts de compétences. Ils permettront aux usagers des matériels expérimentés de se les approprier dans les meilleures conditions. Le Rectorat identifiera les pratiques pédagogiques innovantes pour les valoriser et les diffuser. La société SFR utilisera ces retours d’usages pour analyser l’utilisation réelle de ses équipements et améliorer les fonctionnalités des produits.

    En savoir plus : www.ac-rouen.fr

  • Le label Ecole Internet 2011, c’est parti !!!

    Le label Ecole Internet 2011, c’est parti !!!

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    Un dispositif simple et unique en France

    Initié par l’association Villes Internet en 2008, le dispositif Ecoles Internet a pour objet de promouvoir les usages d’Internet dans le cadre d’une égalité d’accès et d’appropriation pour tous les élèves des écoles primaires du territoire national français (métropole et outre-mer).

    Le dispositif Ecoles Internet repose sur un principe unique : les écoles sont invitées à venir remplir un questionnaire en ligne décrivant dans le détail les pratiques et usages d’Internet par les élèves, les enseignants, l’école, la communauté éducative.

    Ce dispositif permet de : 
    – constituer un réseau des écoles labellisées,
    – valoriser les initiatives, le partage et l’échange,
    – favoriser l’inscription de nouvelles écoles,
    – proposer des ressources éditoriales et techniques

    Ecoles-Internet en chiffres 
    en 2008, 68 écoles ont été labellisées
    en 2009, 57 écoles
    en 2010, 79 écoles
    soit un total de 204 labellisées en trois ans.

    •     380 écoles inscrites sur la plateforme (contre 120 en 2009 et 94 en 2008)
    •     1160 initiatives sont actuellement en ligne.
    •     566 membres du réseau des écoles-Internet animent leur espace
    •     Consultations du site : 8000 par mois, en moyenne et 300 par jour.
    •     Un courrier bi-mensuel est envoyé à 3500 abonnés
    •    Communication sur le réseau social Twitter 322 abonnés
    Cette année 2010, 78 écoles situées dans des villes-Internet, ont participé au label et 22 ont été labellisées. Et 71 écoles du dispositif ENR, mis en place par le ministère de l’Education, dont 20 labellisées.

    Un réseau d’élus avec Villes-Internet, plus de 1360 Villes-Internet nous accompagne pour développer les usages dans les écoles et animer des rencontres et des débats avec les membres de Villes Internet sur le développement des usages de l’Internet dans les écoles, les partenariats et les conventions avec l’Education nationale.

    Plus d’infos : ecoles-internet.net

  • Le Conseil Général de la Nièvre poursuit sa politique dynamique pour le numérique

    Ce projet poursuit trois objectifs majeurs : couvrir les zones blanches rurales, élargir le dégroupage à un plus grand nombre de foyers nivernais et apporter le très haut-débit par fibre optique aux professionnels et aux principaux services publics.

    Une politique volontariste de raccordement des collèges nivernais
    Parallèlement et afin de permettre le développement de nouveaux usages éducatifs et pédagogiques, la collectivité départementale a investi, entre 2004 et 2009, plus de 1 M€ dans un programme de câblage voix-données-images au sein de ses 30 collèges. Ainsi, l’ensemble des salles des collèges sont désormais connectées sur un réseau Gigabit. «Il ne s’agit plus seulement d’initier les enfants à l’usage de l’informatique, mais d’utiliser celle-ci, associée à Internet, comme un outil pédagogique afin de gagner en efficacité dans la transmission des savoirs. Visioconférence avec des classes à l’étranger pour rendre les cours de langue plus vivants, manuels scolaires en ligne, tableaux interactifs… tels sont quelques exemples des usages qui se développent désormais dans les collèges nivernais», indique Fabien Bazin Vice-président du Conseil général de la Nièvre, en charge des territoires et des TIC et Président du Syndicat Mixte Niverlan.

    Poursuivant son effort d’investissement à l’occasion de la rentrée 2010, le Conseil général a désormais raccordé 100% des collèges nivernais à la boucle haut-débit départementale. Chaque établissement bénéficie, dans ce cadre, d’un accès Internet de grande qualité avec des débits garantis compris entre 4 et 10 Mb/s.

    De manière complémentaire, la collectivité départementale a également investi près de 800 000 €uros dans l’équipement informatique des collèges publics et a ouvert, en moins de 6 ans, plus de 20 cyber-bases (intégrant notamment un Tableau Numérique Interactif).

    Le développement des usages pédagogiques dans les collèges nivernais
    Les cyber-bases constituent, pour l’ensemble de la communauté éducative, une solution permettant d’élargir ses connaissances en termes de Technologies de l’Information et de la Communication. Des interactions entre les Etablissements Publics Locaux d’Enseignement (EPLE) et les cyber-bases ont déjà été observées comme par exemple la sensibilisation à l’utilisation des réseaux sociaux, la conception du bulletin de communication du collège ou encore la réalisation de clips vidéo dans le cadre de voyages scolaires…

    L’arrivée du haut débit voire du très haut-débit est un élément déterminant pour le développement des usages pédagogiques au sein des collèges. En effet, les nombreuses ressources numériques en ligne, qu’elles soient sous format texte, audio ou vidéo, sont désormais totalement intégrées dans le déroulement des séquences pédagogiques préparées par les enseignants. Cette évolution n’aurait pu se faire sans la qualité des accès Internet en termes de débit mais aussi de garantie de fonctionnement.

    L’autre apport majeur de l’augmentation des débits d’accès se situe sans conteste au niveau de la communication à distance au travers d’outils de visioconférence notamment. Les établissements scolaires ont désormais la possibilité grâce à de ce type d’installation, de faire converser en direct des élèves avec d’autres élèves, étrangers ou non, avec des intervenants dans le cadre de l’orientation scolaire, ou dans le cadre d’activités culturelles, avec des artistes, sans que cela nécessite la mobilisation de moyens onéreux supplémentaires pour la prise en charge des déplacements.

    Le Conseil général de la Nièvre fait confiance au Réseau d’Initiative Publique de Nivertel
    Avec 76 sites interconnectés dont 31 en fibre optique, le Conseil général de la Nièvre représente la collectivité ayant le plus de sites connectés en très haut-débit parmi tous les usagers des RIP d’Axione. Cette politique volontariste place d’ailleurs la Nièvre en tête des départements de la région Bourgogne dans le développement des infrastructures et des usages numériques.
    L’impact du réseau en quelques chiffres :
    –        Plus de 22 000 foyers nivernais surfent sur internet quotidiennement grâce au dégroupage par Nivertel des 38 principaux centraux téléphoniques du département,
    –        1 400 foyers initialement sans haut-débit peuvent désormais y accéder grâce au WiMax,
    –        Près de 80 sites publics et entreprises sont déjà connectés en très haut-débit par fibre optique.

    Les acteurs du réseau public numérique de la Nièvre :
    Le Syndicat Mixte ouvert Niverlan regroupe à parité le Conseil Général de la Nièvre et l’Agglomération de Nevers (ADN) qui lui ont transféré leurs compétences. Il a pour mission de veiller techniquement, financièrement et juridiquement au bon fonctionnement des dispositifs prévus de la concession ainsi que préparer les futures évolutions, notamment par la rédaction du SDANT (Schéma Départemental d’Aménagement Numérique du Territoire).
    NiverTel SAS est la société ad hoc créée pour cofinancer, construire, exploiter et commercialiser le réseau public de télécommunication de la Nièvre. Elle assure également une action de promotion des usages innovants. NiverTel est une filiale d’Axione Infrastructures détenue à 55% par le Fonds d’investissements des Caisses d’Epargne (FIDEPPP), à 30% par la Caisse des Dépôts et Consignations et 15% par ETDE / Axione.

  • e-lyco : un cahier de textes à deux versions

    e-lyco : un cahier de textes à deux versions

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    L’élément indispensable, fondamental à tout ENT est le cahier de textes numérique. A ce sujet, Patrick Ducler, tient à souligner que : «l‘appellation «cahier de texte» a malheureusement été proposée par les premiers créateurs d’une transposition numérique, souvent simpliste, des cahiers de textes papier que l’on trouve dans les classes. Si bien qu’aujourd’hui le terme «cahier de textes» est ce qu’en langue on appelle un faux ami. Le cahier de textes numérique est, au-delà d’une fonctionnalité, un environnement qui s’articule à de nombreuses autres fonctionnalités telles que : le blog, la réservation de ressources, l’agenda et bien entendu l’emploi du temps».

    Dans le projet e-lyco, «le cahier de textes occupe une place prépondérante pour les enseignants et les élèves». Cependant, notre interlocuteur tient à souligner qu’il est très important de «retravailler» les fonctionnalités du cahier de textes avec l’éditeur de l’ENT, de manière à le rendre optimal et adapté aux besoins de chaque communauté (enseignants, élèves, parents).

    «Le nouveau cahier de textes sera mis en service dès la fin de l’année scolaire pour être opérationnel dès la rentrée. Ce sera une évolution majeure dans notre dispositif. Tout cela confirme qu’effectivement le cahier de textes est bien central dans notre ENT».
    et il ajoute : «Il est un des instruments essentiels de la relation pédagogique et de ce fait un levier pour la réussite scolaire des élèves».

    Qu’a t-il donc de si spécial, ce cahier de textes e-lyco ?

    La particularité d’e-lyco sera de disposer d’un cahier de textes offrant de multiples fonctionnalités. Retenons qu’il propose deux versions, l’une plus simple, dite version de «saisie simple», qui permet de noter l’essentiel en quelques instants. L’autre, dite «saisie avancée», propose de nombreuses fonctionnalités supplémentaires. 

    La version «avancée» est celle qui retient toute notre attention puisqu’elle permettra l’utilisation du cahier de textes en relation étroite avec le «classeur pédagogique». Ce dernier est utilisé par l’enseignant pour organiser les contenus de ses cours, structurer des séquences, préparer les ressources qu’il pourra intégrer dans son enseignement.

    «Il faut donc imaginer que le professeur disposera d’une part d’un espace de gestion de ses contenus d’enseignement, le classeur pédagogique qu’il conservera d’une année sur l’autre, et d’autre part du cahier de textes. Il pourra très aisément faire glisser les éléments de l’un vers l’autre,  dans les deux sens », ajoute Patrick Ducler.

    Du côté des élèves, ce cahier de textes «multifonctions» est un véritable outil d’information qui va leur permettre bien entendu de relire les cours et les fichiers joints (texte, son, vidéo, saisies d’actions sur tableau numérique…), de connaître les devoirs à faire, et ce pour chaque matière ; de même pour les enseignants, ils peuvent évaluer la charge de travail de chaque classe. C’est donc un outil qui doit aider l’élève à s’organiser dans son travail.

    En résumé, «E-lyco favorise l’édition, la communication, la discussion,  le travail collaboratif. A partir des fonctionnalités offertes soit dans le cahier de textes ou au travers d’autres configurations (groupes de travail, club, ateliers, etc.) et les nombreuses mises en relation avec des ressources (chacun peut récolter des données et les enregistrer ou bien se créer des favoris vers certains sites), l’enseignant peut orchestrer de nombreuses situation de travail », nous confie Patrick Ducler.

    Et il conclut «Nous faisons déjà un pas dans e-lyco avec le cahier de textes en deux versions. Il en faudrait davantage : de la classe de sixième à la classe préparatoire aux grandes écoles, les besoins ne sont pas identiques. Les compétences se complexifient avec l’âge et l’expérience. Nous sommes encore dans une phase de mise en exploitation de dispositifs très généralistes ».

    « C’est le début d’une aventure dont je suis bien certain qu’elle révolutionnera la pédagogie, qu’il s’agisse des modes d’enseignement aussi bien que des modes d’apprentissage».

  • e-lyco, un ENT ambitieux en Pays de la Loire

    e-lyco, un ENT ambitieux en Pays de la Loire

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    Inscrit dans les orientations nationales et dans les axes du projet d’académie de Nantes, CAP 2015, le projet e-lyco est à ce jour unique quant à son ampleur puisqu’il s’applique à tous les collèges et lycées publics et privés sous contrat d’association et les établissements agricoles de l’académie. Cela représente pas moins de 732 établissements, 321 000 élèves, 25 000 enseignants, soit 1 million d’utilisateurs. Il est progressivement déployé sur cinq ans depuis janvier 2010.

    Le budget global du projet est estimé à 20 millions d’euros.
    Le coût de la plate-forme et des frais de déploiement associés s’élève à 10 millions d’euros pris en charge par les collectivités territoriales au prorata de leurs effectifs d’élèves respectifs ( Région 46%, Loire-Atlantique 19,5%, Maine et Loire 12%, Mayenne 4,5%, Sarthe 9%, Vendée 9%). L’académie prend à sa charge le financement du dispositif de formation et d’accompagnement dont le coût est estimé à 10,6 millions d’euros répartis sur 5 ans.
    Le fonds FEDER apporte une subvention couvrant 30% du coût de la plate-forme.

    Les «plus» d’e-lyco : 
    Outre les aspects positifs qu’un ENT peut apporter, il est important de mettre en évidence les spécificités d’e-lyco :
    en s’engageant dans une démarche commune, La Région Pays de la Loire et les cinq départements et l’Académie de Nantes ont privilégié la continuité scolaire entre collège et lycée à partir d’une même solution d’environnement numérique. «L’association des partenaires institutionnels s’est fait en très bonne entente, au-delà des clivages politiques», nous confie Yves Nivelle, chef de projet ENT à la Direction des Lycées du Conseil régional des Pays de la Loire.

    «Le maillage du territoire qui est proposé aux utilisateurs est un des points forts», ajoute t-il.

    En 2014, un enseignant, où qu’il soit nommé, disposera d’un ensemble de services identiques ; Les parents auront la possibilité de suivre la scolarité de leurs enfants quels que soient leur affectation et leur niveau de scolarisation, de la 6ème à la terminale, jusqu’aux formations post-bac des lycées !

    Et cela va bien au-delà du cadre scolaire, ce qui fait tout l’intérêt d’e-lyco et plus généralement d’un ENT. Tous les partenaires institutionnels se sont engagés ensemble pour qu’e-lyco devienne un outil d’information et de communication. Comme le souligne Yves Nivelle, «e-lyco n’est pas un ENT, c’est un réseau d’ENT».

    Il nous explique que chaque partenaire (Région des Pays de la Loire, Départements, Académie) a souhaité disposer d’un portail afin de pouvoir interagir avec les établissements de sa compétence.
    Pour exemple, la Région des Pays de la Loire a mis en place sur son portail :
    – Des informations sur les politiques publiques menées (établissements éco-responsables par exemple ou toute nouvelle action)
    – Un espace d’échange et de travail collaboratif entre les services régionaux et chaque établissement
    – Un espace dédié aux enquêtes électroniques en faveur des établissements, permettant de recueillir de manière organisée et sécurisée un ensemble d’éléments difficiles à consolider auparavant.

    Autre aspect positif de ce système d’information global : «nous espérons qu’il permettra prochainement d’afficher des informations sur les transports scolaires pour une meilleure information du public. E-lyco a vocation à être le lieu de toutes les informations et de donner accès à toutes les télés procédures à destination des élèves ou familles».

    Une véritable révolution dans les habitudes des foyers : imaginez qu’en inscrivant votre enfant au collège, il soit automatiquement inscrit à la cantine et au transport scolaire…ça vous laisse rêveur…

    Pour conclure, Yves Nivelle ajoute : «E-lyco n’est pas l’outil qui va tout solutionner, mais c’est l’outil qui va permettre, par l’intégration de toutes les parties concernées, d’atteindre une homogénéité qu’aucun établissement ne pourra mettre en place seul».

    A propos d’e-lyco :
    Le projet e-lyco s’appuie sur les solutions logicielles et l’accompagnement de Kosmos.
    Le nom choisi reflète le caractère numérique du projet par le préfixe « e » aujourd’hui assimilé aux technologies de l’information et de communication.
    Le terme « lyco », contraction de « lycées et collèges » souligne le périmètre du projet qui concerne l’ensemble de la sphère du second degré.

  • Le numérique pour aider la reconstruction du système universitaire haitien

    Le numérique pour aider la reconstruction du système universitaire haitien

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    Projet conjoint entre le Ministère français des affaires étrangères et européennes, l’AIRD et l’AUF, le PENDHA (Plan d’Enseignement Numérique à Distance en Haïti) est destiné à soutenir la reconstruction du système universitaire haïtien à travers la mise en place d’un réseau «d’espaces numériques polyvalents» dans les universités haïtiennes.

    Le projet prévoit le développement de douze sites numériques pluridisciplinaires et de cinq «campus» consacrés à la médecine et aux sciences de la santé ; ils seront répartis dans les principales villes du pays.

    Les deux premiers espaces numériques ont été inaugurés à l’Ecole Supérieure d’Infotronique d’Haïti (ESIH) et à l’Université Quisqueya. Dans ces espaces, les étudiants haïtiens pourront accéder directement aux ressources en ligne d’un réseau de plus de 700 universités francophones dans le monde et surtout, suivre des formations universitaires à distance dans le cadre du dispositif de Formation Ouverte et à Distance (FOAD) mis en place par l’AUF.

    Ce projet a notamment pour but de mettre un frein à la fuite des cerveaux qui compromet le développement de l’Ile. En effet, comme dans un grand nombre de pays en voie de développement, de nombreux Haïtiens étaient jusqu’alors souvent contraints de s’expatrier pour suivre certaines études, sans retour à leur pays natal dans la plupart des cas. Ce constat s’est vérifié tout particulièrement après le séisme de janvier 2010, qui a détruit une part importante des structures éducatives.

    Pour Bernard Cerquiglini, recteur de l’AUF, «le projet PENDHA représente l’offre numérique de contenus francophones la plus ambitieuse à ce jour».

    Avec l’inauguration de deux espaces numériques, le programme a entamé sa première phase. La préparation des formateurs appelés à prendre en main le réseau et mettre en œuvre le dispositif d’enseignement a également débuté. En renforçant le dispositif de formation de l’île, le projet PENDHA devrait permettre de réduire dans les deux années à venir la fracture entre Haïti et les pays les plus avancés de la région pour ce qui concerne l’accès à l’enseignement supérieur.

    A propos de l’AUF :
    L’Agence universitaire de la Francophonie est une association mondiale d’universités ; elle a pour objet de faire le lien entre les universités de langue française. Elle est l’opérateur des Sommets des pays francophones pour l’enseignement supérieur et la recherche.
    L’association œuvre depuis 50 ans dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle a vocation à former des professionnels aptes à contribuer au développement de leur pays. Elle regroupe 774 établissements universitaires sur les 5 continents dans 91 pays, dont 55 membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
    L’association a pour mission de soutenir les stratégies de développement des 774 établissements membres, de faire émerger une nouvelle génération d’enseignants, de chercheurs, d’experts et de professionnels, acteurs du développement, de promouvoir la communauté scientifique francophone pour qu’elle devienne une référence internationale et apporte sa contribution aux enjeux mondiaux (changement climatique, pauvreté, agriculture, sécurité alimentaire, santé, droit).

  • Généralisation des ENT : clin d’oeil sur le département du Doubs

    Généralisation des ENT : clin d’oeil sur le département du Doubs

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    A travers cet exemple, cherchons à comprendre quelles sont les raisons de ces disparités. Rencontre avec Bruno Costantini, responsable énergie et systèmes d’information 
au Conseil Général du Doubs.

    Avec l’évolution que connaît le monde de l’éducation, le Conseil Général du Doubs a entrepris une politique d’investissement en matériel (ordinateurs, serveurs…) pour ses collèges, car «la partie matériels et infrastructures constitue le socle inévitable subséquent à toute implantation de solutions logicielles», nous confie Bruno Costantini.
    D’ici 2013, l’objectif est la couverture intégrale (100% du référentiel, soit 6000 postes).

    D’autre part, «afin de maintenir notre territoire à un niveau correct en matière d’usage des TICE, le Conseil Général du Doubs s’est engagé, depuis trois ans, avec les départements 70 et 39, dans un partenariat avec la région Franche-Comté et le rectorat d’académie».

    Premier problème mis en avant : la gestion du parc. En effet, une fois le matériel installé, il faut des moyens humains pour assurer la maintenance. Pour l’instant, le Conseil Général n’a pas les moyens financiers d’embaucher du personnel pour cette mission, qu’il juge être celle de l’Etat. Bruno Costantini ajoute qu’actuellement, «nous avons 60 000 € au budget pour de l’infogérance» ; en clair, ce sont des sociétés extérieures qui sont appelées quand il y a un problème.

    Le bilan matériel étant établi, que se passe t-il dans le département du Doubs en matière d’ENT ?
    La solution choisie et qui devrait être mise en place dès la rentrée de septembre 2011 dans des collèges pilotes, est la solution Enoé. 

    C’est une «solution maison», nous confie Bruno Costantini, «qui ne coûte rien aux collectivités».

    Et Bruno Costantini ajoute «Les personnes vont être formées pour utiliser cette solution et si nous ne sommes pas satisfaits, nous pourrons toujours revenir vers un prestataire privé, puisque nous n’aurons pas engagé d’argent». «Nous ne voulions pas utiliser de l’argent public pour une solution privée alors qu’il existe une solution gratuite fournie par l’académie». Ce choix a d’ailleurs dores et déjà été adopté par les académies de Poitiers, Créteil et Dijon.

    Un aspect technique, mais qui a son importance, nous signale Bruno Costantini : «les serveurs d’Enoé sont hébergés à l’intérieur de l’établissement».

    Une fois Enoé installée, c’est avec les budgets alloués par le Conseil Général que chaque collège pourra faire son marché, où il le souhaite, pour l’achat de ressources numériques.

    Après cet état des lieux sur un département français «tiré au sort», un certain nombre de questions se pose : mais alors, pourquoi n’y a t-il que quatre académies qui ont ont adhéré à cette solution ? Le choix du Doubs porté sur «Enoé» plutôt qu’un ENT d’une société privée, est-il uniquement d’ordre financier ? et que doit-on attendre en terme de performances et de services associés à ce type de solution ?