Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • Rapport Fourgous : 12 priorités 70 mesures pour réussir l’école numérique en 2012

    Rapport Fourgous : 12 priorités 70 mesures pour réussir l’école numérique en 2012

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    Priorité 1 – Connecter et équiper les écoles au numérique
    M1• Connecter en haut débit 100% des établissements scolaires pour 2012, puis en très haut débit.
    M2•Généraliser à 100% des établissements scolaires les tableaux numériques interactifs associés à un ordinateur et à un logiciel de création de séquences pédagogiques multimédias.
    M3• Poursuivre, sur l’exemple des projets pour les classes rurales, l’équipement du premier degré de systèmes interactifs de base (système de projection, dispositifs et tableaux numériques, boîtiers de réponse, visualiseur, classe nomade).

    Priorité 2 – Former les enseignants et les cadres pour transformer les pratiques
    M4• Introduire une épreuve mesurant les connaissances et les savoir-faire des candidats, dans le domaine des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (Tice), à chaque concours de recrutement des personnels : C2i (Certificat informatique et internet) ou attestations de formation (Validation des Acquis de l’Expérience, VAE…).

    Former, accompagner les enseignants
    M5• Inclure dans la formation initiale des enseignants la maîtrise technique et pédagogique des supports numériques (conventions universités-rectorats).
    M6• Affecter 20 % des crédits formation de l’Éducation nationale pour former à l’utilisation des outils et aux fonctionnalités du numérique, avec une priorité sur les nouveaux enseignants et les cadres.
    M7• Former, avant la fin 2010, par une université d’été « Campus Éducation numérique », sur la base des stratégies académiques et sur un engagement volontaire des participants, 6000 « ambassadeurs    du    numérique »    à    doter    d’un    ordinateur    professionnel    équipé.    Compléter    ce dispositif par des parcours individualisés en ligne ouverts à tous dont l’ESEN (école supérieure de l’Éducation nationale), le CNED (Centre national d’enseignement à distance) et le réseau SCÉRÉN des Centres de documentation pédagogique seront les relais.

    Un suivi sera mis en place avec des modules de formation à distance et un accompagnement en ligne, pour décliner cette formation tout au long de l’année scolaire (plateforme spécialisée « Practicedu »).
    M8• Mieux accompagner au plus près du terrain et reconnaître l’implication des personnels investis par :
    1) la création dans chaque circonscription, collège et lycée, d’une fonction, attribuée à un personnel de l’établissement, de « chargé de mission au développement des services numériques », conseiller du chef d’établissement ou de l’inspecteur (création, décharge horaire ou rémunération forfaitaire variable en fonction de la taille de la structure et des usages) ;
    2) la formation des « personnes ressource TNE » (technologies numériques pour l’enseignement), pour lesquelles il est urgent de définir un statut et une rémunération spécifiques. Ces référents TNE sont des enseignants suffisamment à l’aise avec les problématiques d’intégration du numérique au sein des pratiques pédagogiques pour en faire profiter leurs collègues moins avancés, dans une formation de pair à pair. Ces « personnes ressource TNE » bénéficient de modules de formation à distance et d’un accompagnement en ligne (plateforme spécialisée « Practicedu »).

    Former, accompagner les cadres
    M9•Mettre en place un plan de formation «Tice» des inspecteurs et des personnels de direction, des cadres administratifs de l’Éducation nationale et des collectivités pour améliorer la connaissance des enjeux du numérique et le pilotage des outils, et pour articuler les services numériques de l’administration et du pédagogique.
    Créer et développer des plateformes de formation en ligne et en faciliter l’accès
    M10• Créer une plateforme de mutualisation pour la communauté des personnes formées afin de développer les usages par le web éducation 2.0.
    M11• Créer un site d’aide en ligne national « Aidotice » pour tous les enseignants, animé par un réseau professionnel de tuteurs à distance et un accompagnement en ligne (plateforme spécialisée « Practicedu »).
    M12• Accompagner les communautés d’enseignants déjà existantes sur le web pour développer les échanges entre pairs.
    M13•Permettre aux personnels formés d’accéder aux services numériques par le remboursement d’une partie de l’abonnement des accès Internet à partir du domicile.

    Priorité 3 – Faciliter l’utilisation des ressources numériques. Créer de nouveaux supports interactifs et des manuels numériques innovants.

    Faciliter l’utilisation des ressources numériques
    M14• Créer en urgence, dans le système juridique du droit d’auteur, une exception pédagogique facilitatrice et durable.
    M15• Abaisser le taux de TVA à 5,5% pour le numérique pédagogique.
    M16• Mettre en place un « chéquier ressources numériques » pour les établissements scolaires, afin de susciter et dynamiser l’achat de ressources numériques pédagogiques.
    M17• Créer un Observatoire national des ressources numériques pour simplifier, organiser et rendre visible l’offre publique et privée.
    Créer de nouveaux supports interactifs et des manuels numériques innovants
    M18•Numériser rapidement un panel de livres validé pour constituer une bibliothèque numérique d’incontournables.
    M19• Rendre obligatoire, pour 2011, la publication bimédia de chaque ouvrage pédagogique et éducatif, avec une version imprimée et des services numériques interactifs, pour généraliser le recours systématique aux deux supports.
    M20• Disposer, pour la rentrée 2012, de l’ensemble des manuels numériques pour modifier les pratiques pédagogiques, et à utiliser en complémentarité de la richesse des ressources créées par
    l’Éducation nationale; concevoir des manuels numériques interactifs mieux adaptés aux apprentissages des élèves et aux besoins des parents pour accompagner la scolarité de leur enfant.
    M21•Favoriser l’intégration des jeux sérieux dans les apprentissages.
    M22• Mettre en place un fonds de développement et investir massivement dans la production de nouvelles ressources (éditeurs privés, CNED, réseau Scérén…).
    M23• Favoriser le développement de ressources « libres » et la mise à disposition de ressources non payantes.

    Priorité 4 – Développer les espaces numériques de travail (ENT)
    M24• Poursuivre le déploiement des ENT, formidable levier de progrès, en collaboration avec les collectivités.
    M25• Créer    une    véritable    démarche    « zéro    papier    inutile »    et    une    réflexion    sur    l’impact écologique du fonctionnement de l’établissement scolaire.
    M26• Rendre obligatoire, dès la rentrée 2010, pour chaque établissement scolaire la mise en place d’un service numérique minimum par la création d’un espace partagé de communication (site, wiki, blog…) et, pour les collèges et les lycées, la mise en place du cahier de textes, des services de vie scolaire et des notes en ligne.
    M27• Développer un ENT spécifique pour le premier degré aux fonctionnalités adaptées, en particulier cahier de textes, et de liaison, pour la relation école-familles.

    Priorité 5 – Généraliser les équipements pour l’apprentissage des langues et des sciences expérimentales
    M28• Généraliser la baladodiffusion et la visioconférence pour favoriser la pratique orale des langues en cohérence avec les objectifs du Socle commun, du brevet informatique et internet (B2i) et du cadre européen commun de référence des langues (CECRL).
    M29•Encourager le développement des outils et supports numériques dans les sciences expérimentales et développer les équipements de l’ExAO (expérimentation assistée par ordinateur), pour l’orientation vers les métiers scientifiques et techniques et préparer aux métiers du futur.
    M30• Réaliser un vaste partenariat avec la Cité des sciences.

    Priorité 6 – Préparer aux métiers de demain en développant la culture de l’informatique et des outils numériques
    M31• Mettre en place dans le primaire des postes de travail « luditic » pour un apprentissage ludique du clavier afin de favoriser la prise en main des outils numériques par les plus jeunes (grande section de maternelle-cours préparatoire, cycle 2).
    M32•Impliquer davantage les élèves de collège et de lycée dans la compréhension de l’environnement informatique par la création de modules facultatifs et progressifs « informatique et société du numérique », pour découvrir et se former aux enjeux du numérique, mieux connaître l’informatique et mieux utiliser les outils.
    M33• Favoriser les parcours de formation en ligne, collaboratifs et participatifs, utilisables par tous les élèves, pour s’approprier de nouveaux usages et modifier leur façon de se former.
    M34•Créer un module numérique de formation-socialisation à destination des élèves décrocheurs ou en « sortie de l’école » pour les préparer aux métiers de demain.
    M35• Réaliser un vaste partenariat national avec la Cité des métiers.

    Priorité 7 – Développer la créativité, la confiance en soi et l’autonomie par les outils numériques
    M36• Équiper, sur appel à projets, les écoles et les collèges de matériel audio et vidéo pour une utilisation motivante, valorisant l’ensemble du travail scolaire et créer un environnement pédagogique générateur de confiance en soi et d’autonomie pour les jeunes.
    Dans les écoles
    M37•Réaliser, dans les écoles, des espaces de création graphique et audiovisuelle par le numérique (Créatice) avec un équipement adapté (ordinateurs, logiciels, appareils photo numériques et caméscopes).
    Dans les collèges
    M38• Développer des usages « Créatice » en installant dans les salles de musique et d’arts plastiques un poste de travail équipé de logiciels spécialisés.
    M39• Mettre en place dans les collèges et lycées des espaces « ouverts » avec des ordinateurs fixes en libre accès pour favoriser l’autonomie des élèves.
    Priorité 8 – Éduquer au numérique pour responsabiliser les élèves et les adultes face aux enjeux de la société numérique
    M40• Renforcer la formation citoyenne aux médias numériques dans le B2i (Brevet informatique et internet), C2i (Certificat informatique et internet) et dans le C2i2e (Certificat informatique et internet de niveau 2 « enseignement »).
    M41• Développer l’éducation aux médias numériques par la création de kiosques d’accès à la presse numérique dans les centres de documentation et d’information (CDI) en lycée et faire évoluer les CDI (centres de documentation et d’information) des collèges et des lycées vers des ECDI (espaces de culture, de documentation et d’information) avec des accès numériques « ouverts » favorisant les pratiques collaboratives.
    M42• Créer pour chaque élève un « parcours de culture de l’information et de formation à l’information » (PaCIFI) pour favoriser son entrée vers le supérieur.
    M43• Créer dans chaque lycée un espace numérique de communication, réseau social de co- éducation et d’aide de pair à pair pour les lycéens.
    M44• Favoriser les pratiques participatives et de communication pour les délégués lycéens en créant dans chaque lycée un espace connecté, équipé d’un poste de travail informatique spécifique « vie lycéenne » et en équipant chaque président de conseil de la vie lycéenne (CVL) d’un ordinateur portable.
    M45•Former, et valoriser par une certification, des jeunes volontaires pour aider au développement de l’éducation numérique populaire et encadrer des publics dans des écoles ou des espaces publics numériques.
    M46• Former les familles et les élus via les jeunes, les ENT et l’e-Learning et créer l’accès aux services numériques pour tous mettant en place un réseau de points d’accès publics dans les structures scolaires (projets spécifiques ou cyberbases de la CDC, Caisse des dépôts et consignations…).

    Priorité 9 – Prolonger le temps de l’école par le numérique et favoriser l’égalité des chances et la réussite scolaire
    M47• Créer des points de consultation ou des bornes interactives dans les collèges et les lycées pour permettre à tous les élèves d’utiliser les matériels numériques et d’avoir accès aux services numériques pédagogiques, en particulier à l’ENT et à la vie scolaire.
    M48• Connecter les internats pour favoriser une égalité des pratiques par l’internet pour tous.
    M49• Faciliter au domicile l’accès aux services en ligne de soutien et d’accompagnement scolaire (privé et public) par une exonération fiscale.
    M50• Labelliser les services de soutien et d’aide en ligne pour aider les familles dans leur choix.
    M51• Mettre en place un plan « ordinateur personnel » pour les lycéens, financé par des prêts à taux zéro, avec une aide particulière aux élèves boursiers.
    M52•Mettre en place une réflexion sur l’accès forfait jeune «collégien et lycéen» pour l’Internet sur une deuxième ligne d’abonnement au domicile.
    Priorité 10 – Renforcer l’autonomie des établissements scolaires pour développer les services numériques et l’éco-citoyenneté
    M53• Poursuivre et intensifier la formation des chefs d’établissement (en particulier les entrants dans le métier) au management et à la conduite du changement, au pilotage du projet numérique et au leadership pédagogique.
    M54• Créer et mettre en place un guide méthodologique des Tice (technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) actualisable et personnalisable ligne.
    M55• Créer    une    labellisation    « éducation    numérique »    des    établissements    scolaires (circonscriptions, collèges, lycées) témoignant de leur niveau d’implication dans les dispositifs et projets Tice et dans leur mise en œuvre, permettant de valoriser les réalisations pertinentes et transférables et leur degré d’exigence dans le « zéro papier inutile ».
    M56•Mettre en place une chaîne numérique de dématérialisation des documents par un équipement spécifique et par l’espace numérique de travail (ENT).

    Priorité 11 – Mieux piloter le développement du numérique à l’école
    M57• Créer une structure nationale d’impulsion, légère et opérationnelle, instance de pilotage et de coordination, bureau ou agence nationale mixte collectivités, État et partenaires publics et privés pour l’Accompagnement au Développement du Numérique dans l’Éducation (ADNE) qui se décline sur le territoire par 5 bureaux régionaux.
    Missionner l’ADNE pour :
    M58• Créer un observatoire de l’équipement et des pratiques numériques pédagogiques dans les établissements.
    M59•Impulser, développer et mettre en œuvre le numérique pédagogique, aider les collectivités locales et accompagner la recherche-développement.
    M60• Concevoir et mettre en place un plan national d’orientation avec des propositions d’usages et des recommandations de configuration matérielle.
    M61• Aider à renforcer la place du numérique dans les programmes scolaires et à mettre en place des épreuves numériques dans les examens.
    M62• Créer un label « éducation numérique » pour les collectivités et les partenaires privés témoignant de leur niveau d’implication dans les dispositifs et projets Tice et dans leur mise en œuvre.

    M63• Créer un centre de recherche en ingénierie pédagogique (en lien avec une pépinière d’entreprises et des laboratoires de recherche).
    Structurer le marché
    M 64• Donner une incitation fiscale en crédit impôt recherche dans le secteur innovant des entreprises de service Tice.
    M65• Créer un fonds de capital risque Tice pour accompagner un marché de services (ingénierie pédagogique, formation, accompagnement, maintenance, ressources et logiciels numériques…).
    Exporter le savoir-faire français
    M66• Créer un curriculum européen, un passeport numérique (l’équivalent d’une certification de type CECRL, TOEIC… pour valider les savoirs, les apprentissages et la maîtrise des outils).
    M67• Favoriser une certification européenne pour le numérique par une application en ligne permettant de se tester, de se positionner et de valider ses compétences.

    Priorité 12 – Médiatiser les enjeux du numérique en valorisant le travail des enseignants
    M68• Lancer une grande campagne de presse et créer une manifestation, un « train de l’école numérique », circulant sur l’ensemble du territoire, pour démontrer l’apport des outils numériques dans le traitement de l’égalité des chances et en faveur de la réussite scolaire.
    M69• Signer une convention de labellisation et de partenariat entre l’État et les organismes, associations et structures qui participent activement à la diffusion des usages pédagogiques par le numérique.
    M70•Signer une charte d’engagement de l’État avec des partenaires locaux sur le développement du numérique.

    Télécharger le rapport dans son intégralité sur http://www.reussirlecolenumerique.fr

  • La production française de Jeux vidéo de nouveau sanctionnée au Sénat, le SNJV reste mobilisé

    Il s’agissait, à travers 2 amendements déposés par le député Patrice Martin-Lalande, et présentés au sénat par les sénateurs Philippe Adnot et Michel Thiollière, d’adapter le dispositif d’accompagnement de la production française de jeux vidéo aux nouvelles mutations, vers les jeux vidéo dématérialisés notamment.

    Ces marchés actuellement en très forte croissance, dans un marché global en net recul (-20% de chiffres d’affaires en France sur 2009), permettent en effet aujourd’hui à de nombreuses pme françaises de développer de nouvelles créations originales, avec à la clé de bons espoirs de créer les nouveaux champions français du jeu vidéo.
    Mais ces productions échappent au bénéfice du seul dispositif de soutien à la filière, il s’agissait donc, par un ajustement législatif, de rétablir une équité devant ce dispositif.

    « Nous regrettons la décision du sénat, motivée par la commission des finances qui s’est entêtée à ne pas vouloir prendre en compte les demandes formulées par les parlementaires signataires de ces textes. Nous désapprouvons également les propos du Sénateur Phillipe Marini qui lors de son intervention est allé jusqu’à remettre en cause le seul dispositif  susceptible de réduire les effets négatifs des mesures fiscales et sociales engagées par le Canada et la Corée à l’égard de nos entreprises. Monsieur Marini semble ignorer qu’en seulement 10 ans, le Canada a réussi à créer plus de 12 000 emplois alors que dans le même temps en France nous en perdions 5 000. » souligne Nicolas Gaume, président du Syndicat National du Jeu Vidéo.

    « La commission des finances se trompe de combat car il ne s’agit pas de faire prospérer une niche fiscale mais bien, non seulement de permettre à de jeunes sociétés de développement qui créent sur des marchés d’avenir de bénéficier du même soutien que les entreprises de développement traditionnel, mais aussi de maintenir l’efficacité d’un dispositif qui a perdu 80% de son efficacité en moins de 2 ans. Les critiques, voire la remise en cause du crédit d’impôt jeux vidéo par le rapporteur général de la commission des finances sonne comme une remise en cause de sa part, de la politique du gouvernement – ce dispositif a été mis en place par le premier Ministre actuel, François Fillon, en mai 2008 – à l’égard de la première industrie culturelle, qui plus est loisir préféré des français. » explique quant à lui le délégué général du SNJV, julien Villedieu.

    Le Syndicat qui regroupe les producteurs de jeux vidéo en France regrette également la position défavorable du gouvernement sur ces adaptations car les enjeux de la filière lui sont pourtant familiers.

    « Mais nous restons confiant sur la volonté du gouvernement à faire évoluer dans les prochains mois ce dispositif à la lumière des réalités et des mutations actuelles de notre secteur. Il s’agit d’une course dont les premières places au niveau international s’obtiennent maintenant. Après il sera trop tard, et la France aura laissé passé une occasion unique de créer de nouveaux leaders mondiaux du jeu vidéo. » conclue le président du syndicat, Nicolas Gaume

  • Loi HADOPI : adoptée, le Sénat confirme son soutien aux artistes et créateurs

    En effet, les députés ont voté hier ce projet de loi dans une rédaction quasiment identique au texte adopté par la commission mixte paritaire, le 2 avril dernier, que le Sénat avait fortement marqué de son empreinte, en obtenant notamment :

    – une meilleure garantie de l’impartialité de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (HADOPI), grâce à l’élection du président du collège plutôt que sa nomination par décret ;

    – le paiement de la totalité de l’abonnement à l’offre « triple play » par l’internaute « pirate » qui verrait son accès à Internet suspendu. Cette solution s’imposait pour des raisons à la fois pédagogiques et juridiques. En effet, dans le cas contraire, les fournisseurs d’accès à Internet auraient pu demander à l’Etat, donc aux contribuables, de compenser financièrement le manque à gagner ;

    – l’absence d’amnistie des contraventions et condamnations à l’encontre des pirates sanctionnés en vertu du délit de contrefaçon.

    C’est pourquoi le Sénat a voté, en nouvelle lecture, le projet de loi sans modification, indique M. Jacques Legendre (UMP – Nord), président de la commission des affaires culturelles.
    Pour M. Michel Thiollière (UMP – Loire), rapporteur de la commission, l’amendement Bono, adopté le 6 mai dernier par le Parlement européen sur le « Paquet Télécoms », présente des failles juridiques importantes et ne doit pas empêcher les Etats membres de réguler Internet afin de permettre le respect de droits parfois antagonistes (liberté de communication et droit de propriété).

    Il a conclu qu’il fallait « faire confiance aux vertus pédagogiques de la loi, au-delà même des aléas liés aux évolutions technologiques ».

  • Le projet de loi « Création sur Internet » voté à une quasi-unanimité au Sénat

    Le rapporteur, Michel Thiollière (UMP – Loire) se félicite ainsi de ce que «la nécessité de défendre la création ait dépassé les clivages politiques». Pour lui, «il fallait rétablir l’équilibre entre création et Internet. Deux mondes qui n’ont pas le même rythme. Le Sénat a modifié le projet de loi de manière à réconcilier les droits des créateurs et la liberté des internautes».

    Le texte permettra la protection de la création artistique en luttant contre le téléchargement illégal par une réponse graduée. L’internaute qui télécharge de manière illégale recevra un premier mail d’avertissement. Puis, s’il recommence, un nouveau mail accompagné d’une lettre recommandée. Enfin, s’il persiste à télécharger illégalement, son accès à Internet pourra être coupé de manière temporaire. L’objectif de la loi est bien d’accompagner un mouvement qui vise à endiguer le petit piratage de masse et à réorienter les pratiques des internautes vers l’offre légale.

    Les amendements adoptés par la commission des affaires culturelles, présidée par Jacques Legendre (UMP – Nord), à l’initiative de son rapporteur, et votés par le Sénat permettront de rétablir l’équilibre du texte pour plus de prévention et de pédagogie. Un travail de sensibilisation aux conséquences du piratage sur la création devra être conduit par les opérateurs. Le texte précise aussi l’engagement des professionnels en faveur du développement de l’offre légale d’œuvres sur Internet.

    Selon Michel Thiollière : «Certes, ce texte ne résoudra pas tout, mais il permettra une diminution massive du téléchargement illégal. Ainsi, il protègera les créateurs mais également les nombreux emplois qui dépendent de la création culturelle. Attaché à la diversité, le Sénat a installé ainsi l’exigence culturelle au cœur d’Internet. Il a souhaité remettre l’homme au centre de la technologie

    Le projet de loi devrait être examiné par l’Assemblée Nationale au début de l’année 2009.

    Le rapport sur internet : http://www.senat.fr/rap/l08-053/l08-053.html

  • L’impact des nouveaux médias sur la jeunesse



    Pour permettre aux internautes de suivre et de réagir à chaque étape de ses travaux, il a souhaité ouvrir un blog.

    Chaque semaine, il y fera le point sur les sujets qu’il a abordés avec ses interlocuteurs et à la fin de chaque billet, il posera une question ouverte à laquelle tous les internautes qui le souhaitent pourront répondre.

    Chacun pourra ainsi engager le débat sur les thèmes qui lui tiennent à cœur. Ces réactions seront l’une des sources privilégiées des réflexions exposées dans le rapport final.