Auteur/autrice : Eric Fourcaud

  • 300 millions d’euros de prêts pour soutenir les réseaux à très haut débit

    Les opérateurs privés ont fait part au Gouvernement début 2011 de leur intention d’engager d’ici cinq ans et d’achever d’ici dix ans des déploiements de réseaux à très haut débit sur près de 3 600 communes regroupant 57 % des ménages français.

    Afin d’accompagner les déploiements de tels réseaux, hors des zones très denses, dans les trois prochaines années, le Gouvernement publie aujourd’hui le cahier des charges d’un appel à manifestations d’intérêt pour une première tranche de 300 millions d’euros de prêts non bonifiés mais à longue maturité (jusqu’à 15 ans). Ces prêts de long terme sont particulièrement adaptés au financement des réseaux à très haut débit, qui soutiendront le développement de l’économie numérique au XXIème siècle, dont la durée de vie est de plusieurs décennies et dont le modèle économique, et donc le financement, doit s’inscrire dans des horizons longs.

    Cet appel à manifestations d’intérêt s’inscrit dans le cadre du programme national «très haut débit », qui bénéficie de 2 milliards d’euros du Programme d’Investissements d’Avenir. Ce programme vise à mobiliser, de façon complémentaire, les capacités d’investissement tant publiques que privées grâce, d’une part, à des prêts non bonifiés aux opérateurs, et, d’autre part, à un soutien aux projets de réseau d’initiative publique des collectivités territoriales.

    L’objectif est de couvrir 70 % de la population en très haut débit d’ici 2020 et 100 % d’ici 2025.

    Les collectivités territoriales ont ainsi accès depuis le 27 juillet 2011 à des cofinancements de l’Etat, sous forme de subvention, via l’appel à projets « réseaux d’initiative publique », doté de 900 millions d’euros.

    Ce guichet est destiné à soutenir les projets des collectivités d’envergure au moins départementale pour le déploiement de réseaux d’initiative publique passifs, neutres et ouverts à très haut débit dans les zones les moins denses du territoire.

    Ce programme est déjà pleinement opérationnel : les projets de la Manche et des collectivités territoriales d’Auvergne (Conseil régional et conseils généraux de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme) ont reçu l’accord préalable de principe de l’Etat pour un soutien de leurs projets dans la limite de 54 millions d’euros de subvention du Programme d’Investissements d’Avenir.

  • Et si jeu vidéo rimait avec plaisir d’apprendre ?

    Et si jeu vidéo rimait avec plaisir d’apprendre ?

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    «Un jeune de 21 ans a passé autant de temps devant des jeux vidéo qu’en classe, soit plus de 10.000 heures»

    Le divertissement à travers le jeu est un des meilleurs vecteur d’apprentissage, le plus naturel et le plus motivant, le comportement de toutes les espèces le prouve.
    Or, comme des études l’ont déjà montré, les jeux vidéo peuvent aussi développer l’intelligence.

    «Nous souhaitons à Familia Games innover en mettant l’expérience du jeu vidéo au centre d’une démarche d’acquisition des connaissances et du développement personnel», déclare Christophe Watkins, co-fondateur et Président de Familia Games, «nous voulons créer des jeux dans lesquels le fun est l’apprentissage»

    «Familia Games crée des jeux en réseau trans-générationnels pour parents, enfants et grands- parents. Nous souhaitons enrichir intellectuellement les joueurs, tout en resserrant le tissu social et ainsi permettre aux générations de coopérer entre elles», poursuit Serge Soudoplatoff, co-fondateur et Directeur de la Stratégie de Familia Games.

    «Le marché de Familia Games est vaste. Notre ambition est de devenir le leader des jeux sociaux « intelligents« », poursuit Christophe Watkins. «Pour y parvenir, nous avons réuni une formidable équipe de vétérans et experts du jeu vidéo, du Web et des sciences de l’éducation».

    Les jeux de Familia Games sont multilingues et multi-terminaux et distribués via Facebook, AppStore et Android Market (PC/Mac, tablettes, mobiles). Le premier jeu, ChronoTribe, est en cours de production avec un lancement Beta prévu pour janvier 2012. Il s’adressera au grand public et sera disponible dans un premier temps sur Facebook.

    Pour en savoir plus : http://www.familiagames.com

    A propos de Christophe Watkins, co-Fondateur et Président de Familia Games
    Franco-Américain, entrepreneur à succès depuis 1995 dans le domaine des jeux et des nouveaux médias, Christophe est le « Joueur » de Familia Games.
    Auparavant Directeur Général Adjoint chez TAATU SA (éditeur de divertissement social interactif) depuis janvier 2010, ainsi que Producteur exécutif et Vice-président chez Behaviour Interactive au Canada.
    En 2000, il fonda the Mforma group (aujourd’hui Hands-On Mobile). Durant les années 90, au sein du groupe Infogrames, il participe à la conception et au lancement d’Infonie, première plateforme d’accès Internet Française.

    A propos de Serge Soudoplatoff co-Fondateur de Familia Games :
    Diplômé de l’École polytechnique, enseignant, blogueur prolifique et écrivain largement publié, Serge est le « Professeur » de Familia Games.
    Il a récemment été conseiller stratégique et investisseur dans les sociétés Kzero et Vastpark.
    Il a également fondé les startups Sooyoos (développement Web) et Commonbox (service de gestion des événements via internet). Il a auparavant vendu sa société Highdeal et fut Directeur chez Cap Gemini Innovation et Directeur de l’innovation chez France Telecom.

  • Le test de positionnement en anglais UPMC : Une première de l’Université en France

    Pour élaborer ce test, le département des langues de l’UPMC s’est mis à la recherche d’items certifiés, condition impérative pour bâtir et calibrer un test de positionnement sur des bases incontestables.

    Cette démarche fut entreprise dès l’automne 2005 en collaboration avec le magazine Vocable – acteur depuis plus de 25 ans de la formation linguistique, et la Chambre de Commerce & d’Industrie de Londres (LCCI) qui produit des tests et diplômes sous le contrôle du gouvernement britannique depuis 1887.

    A travers son accord de partenariat, Vocable a su convaincre LCCI représenté à l’époque en France par Monsieur Ian Bell (également ancien directeur du Développement Europe des tests TOEIC, TOEFL et TFI et spécialiste du calibrage des tests d’anglais), de fournir les items nécessaires à cette entreprise.

    Doté dès 2004 de la plate-forme WBT Manager (second LMS le plus utilisé dans le monde, compatible toute source AICC), Vocable a mis en place l’infrastructure informatique indispensable à l’exploitation des données et à la mise en ligne du test de positionnement.

    Le concours de Monsieur Ian Bell conjugué à la pugnacité de Madame Faouzia Benderdouche (Maître de conférence UPMC) et de Madame Christine Demaison (Maître de conférence UPMC, Responsable des langues à l’Ecole des Mines de Paris, Responsable de la certification du pôle CLES Ile-de-France) ont permis d’aboutir en mai 2008 à la première version entièrement accessible en ligne du test de positionnement UPMC, accompagnée d’un accès libre des données réservé aux enseignants et aux chercheurs.

    Inédit, ce libre accès proposé par le département des langues sous l’égide de son Directeur Monsieur Fabrice Picon, est également assorti d’un dispositif de compilation des données qui permet d’appréhender concrètement les subtilités du CECRL par l’échantillonnage, tout en offrant une gestion administrative aisée des groupes d’étudiants par niveau.

    Instrument d’ajustement pédagogique d’un coût dérisoire au regard des pratiques actuelles, le test de positionnement UPMC représente désormais l’outil de positionnement que le corps professoral attendait.

  • Donjons et Radon, le serious game pour la physique-chimie

    310120124f2a9499bff6bMis en situation, les connaissances de l’élève sont évaluées et le programme lui permet d’acquérir de nouveaux savoirs.

    Technique utilisée

    Les étudiants d’Epitech ont développé un moteur de jeu, D.A.R.E. (Dungeons And Radon Engine), réalisé à l’aide du framework graphique de Microsoft XNA.

    Il vise à être générique :
    – utilisation quel que soit le jeu vidéo,
    – chaque professeur (à l’aide d’un éditeur fourni) peut créer son propre serious game.

    Consortium

    Le GameDev Lab d’Epitech est parrain du projet Donjons et Radon qui a engendré la création d’un consortium entre l’Ecole Normale Supérieure, l’Université Paris VI, Microsoft et la société Ad-Invaders. Le moteur de jeu D.A.R.E. s’inscrit dans ce projet.

    Donjons et Radon est aussi l’EIP de la semaine à Epitech.
    Les Epitech Innovative Projects (EIP) sont des projets de fin d’études, menés avec une rigueur professionnelle, liés à un sujet technologique innovant.

    Voir la vidéo de présentation du projet

  • François HOLLANDE : 4 propositions pour l’école… seulement ?

    Le candidat François HOLLANDE s’engage à rétablir une formation professionnelle des enseignant(e)s digne de ce nom. Nous l’appelions de nos vœux. Nous applaudissons.

    Avenir Ecoles CFE-CGC, sensible à l’accueil réussi de toutes les diversités, approuve le retour à la scolarisation en Maternelle des enfants de moins de 3 ans, mais s’interroge déjà sur celui des enfants en situation de handicap. Quid des AVS ?

    Avenir écoles CFE-CGC, observe avec intérêt le projet de révision des rythmes scolaires qui apparaît comme un serpent de mer depuis des années.

    Et c’est à peu près tout !

    Avenir Ecoles CFE-CGC ne peut que faire part de sa profonde déception devant ce qu’il faut bien appeler un manque évident d’ambition pour les personnels de l’éducation, toutes catégories confondues : rien sur l’évolution du métier d’enseignant(e) !

    Un grand malaise, une grande souffrance, flottent sur la profession : manque de reconnaissance, salaires dérisoires et indignes pour des Bac + 5, pas ou peu de perspectives d’évolution de carrière et plus grave encore, rien sur une véritable médecine du travail, rien sur la qualité de vie au travail. Or, selon une récente enquête du Ministère de l’Education, 46% des Professeur(e)s des écoles et 39% des Professeur(e)s du secondaire envisagent de changer de métier (Livre vert de la commission Pochard 2008). Les recettes du candidat HOLLANDE auront bien du mal, et ce n’est pas un procès d’intention, à inverser la vapeur.

    Avenir Ecoles CFE-CGC, las, aurait aimé également voir dans ce projet, un mot, ne serait-ce qu’un, sur la révolution numérique à l’école, pour qu’enfin, élèves et enseignant(e)s entrent dans le XXIème siècle et retrouvent une saveur à l’école.

  • Un nouveau tableau interactif tactile

    Un nouveau tableau interactif tactile

    eInstructionLa technologie tactile est très vite adoptée en classe, faisant participer les élèves avec une variété de moyens d’apprendre. Le Touchboard permet aux élèves de résoudre des problèmes,  d’écrire des phrases et de dessiner des images avec des gestes naturels pour une plus grande interactivité, aussi bien avec le stylet qu’au doigt, une expérience pratique de l’apprentissage.

    Comme tous les produits eInstruction, le Touchboard est créé pour durer, il est solide et naturellement fait pour une utilisation quotidienne en classe. Les options fixes ou mobiles (avec le nouveau stand Adjust It Pro) signifient que le Touchboard peut être adapté à tout environnement d’apprentissage. Il fonctionne en haute résolution, en infra-rouge, avec une surface effaçable à sec et il est multi geste sous Windows 7.

    Workspace, le logiciel de création de leçons interactives d’eInstruction, est gratuitement fourni avec le Touchboard, il comprend plus de 4000 ressources pédagogiques numérique et des outils pour créer, afficher, annoter, capturer des textes, images, graphiques, vidéos…

    De plus le Touchbard peut être utilisé en association avec la gamme de tableaux interactifs mobiles d’eInstruction, les Mobi, ainsi qu’avec les systèmes de réponse élèves, apportant un véritable environnement d’apprentissage collaboratif et d’évaluation interactive dans les salles de classe.

    Alexandra Mounier, spécialiste Éducation chez eInstruction EMEA précise : «Le nouveau Touchboard offre de manière abordable à tous les élèves et enseignants la possibilité d’accéder aux multiples outils pédagogiques de la technologie tactile. Chez eInstruction, nous sommes conscients de la pression continue pour les éducateurs de continuer à innover et à entraîner les enfants dans un processus d’apprentissage novateur face à des budgets restreints. Nous sommes particulièrement attentifs à offrir une solution qui corresponde aussi bien à un besoin pédagogique qu’à une évolution de la technologie, de manière accessible à la fois en termes d’appropriation et de manipulation de l’outil que financièrement».

    Pour plus d’informations sur le Touchboard et sur les solutions eInstruction :www.einstruction.fr

  • CASIO, toujours bien placé sur le marché des calculatrices

    Un acteur incontournable sur le segment scientifique et graphique

    Les calculatrices scientifiques sont des outils indispensables dans les salles de classe partout dans le monde.

    Dans plus de 120 pays, les élèves utilisent une calculatrice CASIO.  D’après les résultats de la dernière étude GFK réalisée sur la période de la rentrée des classes 2011 en FRANCE, véritable temps fort pour le marché des calculatrices scolaires, CASIO demeure le leader absolu sur le segment des calculatrices scientifiques avec 68,5% de parts de marché en volume.

    La calculatrice Fx-92 Collège 2D+, produit phare du segment, progresse de 7,1 points en volume pour atteindre 66,8% de parts de marché, positionnant ainsi ce modèle comme LA calculatrice scientifique de référence.

    CASIO s’impose également comme le numéro 1 du marché des calculatrices graphiques, avec 50,3% de parts de marché en volume, enregistrant une croissance de + 0,9 points par rapport à 2010.

    Les calculatrices de bureau, simples d’utilisation et robustes, s’imposent comme le partenaire idéal pour les calculs au quotidien. CASIO représente 32,8% de part de marché en valeur sur ce secteur, occupant la première place en part de marché en valeur sur le segment des calculatrices de bureau.

    Répondant à des critères d’autonomie et de portabilité que beaucoup d’utilisateurs recherchent, les calculatrices de poche connaissent quant à elles une progression, permettant à CASIO d’atteindre 24, 6% des parts de marché en valeur.

    «Nous sommes heureux de constater que CASIO est plébiscité en calculatrices par les consommateurs tant pour leur usage au quotidien que pour des usages plus spécifiques et notamment professionnels. Notre objectif est de proposer des produits esthétiques, robustes  innovants et fonctionnels afin de continuer à les satisfaire au mieux», indique Pierre-Emile Gontier, Directeur des ventes France et Belgique de CASIO Calculatrices.

  • Fantage, l’univers virtuel pour les enfants de 6 à 16 ans

    Fantage, l’univers virtuel pour les enfants de 6 à 16 ans

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    En guise de bienvenue, tous les utilisateurs qui se connectent entre le vendredi 20 janvier et vendredi 3 février, sur les versions française et allemande recevront en cadeau une couronne et un skate château pour leur avatar. Et pour toute souscription à l’offre Premium les utilisateurs recevront gratuitement des Étoiles.

    Ce développement international, déjà à l’origine de la création de jeux sur mobiles, vise à rendre Fantage davantage accessible aux utilisateurs du monde entier.

    «En tant que site majeur de divertissement en ligne pour les enfants, nous sommes heureux de vous annoncer l’ouverture officielle de Fantage en France et en Allemagne», a annoncé David Hwang, PDG de Fantage. «Avec déjà plus de 16 millions d’utilisateurs appréciant la version américaine, le lancement de Fantage en France et en Allemagne constitue une étape très importante de notre expansion européenne».

    Composé de 14 villes – dont notamment  La Plage, Le Château, Le Centre-Ville, La Ferme, Magicoland et L’École –  Fantage propose un monde virtuel à l’esthétique unique à découvrir en solo ou en multijoueurs grâce à des mini-jeux comme le Défilé de Mode ou via les tchats sécurisées multi-utilisateurs. Fantage permet aux enfants d’exprimer leur créativité et leur imagination grâce à un système complet personnalisation de leurs avatars et de leurs habitations.

    Les enfants peuvent aussi apprendre grâce au riche contenu éducatif disponible en ligne.

    L’École Fantage permet aux enfants de tester leurs connaissances dans de nombreuses disciplines comme les mathématiques, l’orthographe, la culture générale, la géographie, et bien plus encore. Les enfants et leurs enseignants peuvent d’ailleurs organiser « des Cours Particuliers » et imprimer les certificats correspondants au jeu joué et affichant leur score en fin de partie. Enfin la sécurité des enfants est primordiale sur Fantage et c’est pourquoi un système de tchat filtrant a été mis en place. Et pour plus de sécurité, des modérateurs surveillent en direct l’activité en ligne afin de préserver un environnement agréable, ludique et sûr pour tous.

    Pour plus d’informations ou pour jouer dans l’un des plus importants mondes virtuels pour enfants, préadolescents et adolescents, rendez-vous sur : www.fantage.fr.

  • Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

    Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

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    Une organisation territoriale très hétérogène

    Le département du Puy-de-Dôme se caractérise par le nombre le plus important en France de petits collèges. Etrange, non, que ce soit lui qui remporte la palme ? En effet, département à l’image rurale, il n’est pourtant pas l’exception unique en son genre à avoir des collèges regroupant moins de 100 élèves ; des départements ruraux, qui  ont subi «l’exode», il y en a d’autres !

    Mais le Puy-de-Dôme, à la différence de certains peut-être, a conservé ses tout petits collèges. Tout petits car sur 58 au total, un tiers ont entre 40 et 200 élèves (37 élèves, le plus petit, pour être exact), un tiers entre 200 et 500 élèves et le dernier tiers entre 500 et 800.

    Bravo, dirons nous, d’avoir su maintenir ces établissements, d’autant que, nous le verrons un peu plus loin, ils bénéficient de la même qualité de services qu’en zone urbaine. Mais leur existence pose une véritable problématique de territoire, comme nous l’explique Paul Chapouly, Directeur de l’Education et des Collèges au Conseil Général du Puy-de-Dôme.

    Cela pose un certain nombre de difficultés de devoir maintenir des établissements en état : coût du transport scolaire, coût de fonctionnement et d’entretien des bâtiments, coût d’équipement…
    L’Education Nationale répartit les moyens par académie ; ceux qui sont mobilisés sur des petites structures ne sont pas mis sur les autres… Des enseignants sont sur deux, voire trois établissements en même temps…
    Les efforts portés en matière d’équipement matériel, de normalisation et de mise à niveau des collèges est le même partout, c’est dire le coût de maintien de ces petits établissements pour le Conseil Général.

    «La politique actuelle du Département est fortement liée à celle de notre partenaire qu’est l’Etat», nous confie le Directeur Education. Les élus sont très attachés à leur territoire respectif et ne veulent pas prendre la décision d’une fermeture de leur collège. Le Conseil Général a donc pour mission de répartir les moyens «équitablement».

    Une mission : répartir les moyens pour maintenir à niveau tous les Collèges du département

    Depuis les années 80, période à laquelle les collèges ont été confiés aux départements, le Conseil Général du Puy-de-Dôme a beaucoup investi, d’abord pour du «curatif» et ensuite vers du «qualitatif».
    «L’Etat nous a laissé des bâtiments en triste état et il a fallu 10 ans pour les remettre à niveau. Maintenant, nous pouvons repenser l’établissement dans son fonctionnement, dans sa pédagogie, dans la qualité de ses espaces et dans ses aspects normatifs», déclare Paul Chapouly.

    C’est donc un «lifting» total que tous les établissements du Puy-de-Dôme ont subi, toujours dans le respect de l’équilibre. Mais maintenant, au delà de la problématique de territoire, le département est confronté à une autre forme «d’exode».

    La crise économique n’a pas favorisé les populations de la classe moyenne à rester en ville. Clermont-Ferrand, la «capitale», s’est peu à peu «vidé» de ses habitants, privilégiant dans un premier temps la «première couronne» puis, sous la pression foncière, la «deuxième couronne» de l’agglomération clermontoise.

    «Sur les quatre collèges concernés par cet afflux de population, nous avons maintenant une grosse pression d’effectifs ; nous avons assez mal anticipé ces déplacements.
    Globalement nous avons suffisamment de place dans nos collèges, mais la répartition est différente
    ».

    Avec la Carte des collèges et la compétence «sectorisation», le Département avait prévu ces changements. En effet, dans cette carte des collèges, on définit quelles sont les communes (les rues pour une ville) qui sont rattachées à tel ou tel établissement. On peut donc faire des prospectives.
    Mais, alors que le déplacement de population en pleine crise économique peut se faire très rapidement, l’extension d’un collège ne peut se faire en un mois !
    «Nous pouvons décider de revoir la carte des collèges pour rééquilibrer les effectifs, mais cela n’est pas aussi simple», nous confie Paul Chapouly.

    Entre problématique de territoire et problèmes d’exode, le Département a créé un groupe de réflexion sur «ce que pourrait être le collège idéal», regroupant différentes institutions (élus, Rectorat…). Des questions comme :
    – «Quelle est la taille minimum à envisager pour un collège pour qu’il y ait une émulation pédagogique» ? Afin qu’il n’ y ait pas une seule classe par niveau (dans ce cas, les élèves se retrouvent toujours ensemble d’année en année)
    – «Quelle est la distance à ne pas dépasser du domicile de l’élève pour le transport scolaire» ?
    – «et si la durée est excessive, y a t-il les structures d’internat pour accueillir les élèves» ?

    Autant de questions pour faire avancer le Département sur sa problématique de territoire…

    Autre aspect de la politique volontariste du département du Puy-de-Dôme : la restauration scolaire.

    Des produits locaux dans les assiettes des collégiens ?

    Evidemment quand on pense Puy-de-Dôme, on pense «L’Auvergne, un grand plateau de fromages». Alors qu’en est-il des repas servis à la cantine ?

    Le Département assure la restauration scolaire dans tous ces collèges ; ce qui est un atout mis en avant par le Directeur Education, sachant que cette compétence sort du champ obligatoire.
    «C’est une façon d’éduquer les enfants à l’hygiène alimentaire et à l’équilibre des repas et c’est donc essentiel d’avoir une action dans ce domaine là», nous confie t-il.
    Et quand on connaît la problématique évoquée précédemment, on comprend l’effort financier fourni par la collectivité pour assurer ce service. Encore une fois, c’est l’équité qui prime, aussi bien dans la qualité que dans le prix de la demi-pension.

    «Nous avons été l’un des premiers départements à mettre un tarif unique de demi-pension dans tous nos collèges», souligne Paul Chapouly.
    Pour aider les personnels des restaurants scolaires, souvent en place depuis de très nombreuses années, une personne référente, (un ancien cuisinier, ce qui lui assure une certaine crédibilité) a été engagée depuis cinq ans pour réaliser les contrôles sanitaires des demi-pensions mais aussi avoir un rôle d’accompagnement, pour le service, pour toute la démarche de traçabilité des produits.

    Produits locaux, filière bio… le Département du Puy-de-Dôme tient à être dans le «mouv» et réfléchit aux pistes des «circuits courts» ; mais, encore une fois, il se heurte à des difficultés inhérentes au territoire. Les producteurs locaux sont souvent des petits producteurs (lait, fromages, viande…), non organisés en filières de distribution qui pourraient répondre aux exigences de quantité, de qualité et surtout de prix de la restauration scolaire.

    «Pourtant, nous pourrions tout à fait envisager d’associer d’autres structures comme les maisons de retraite, les entreprises, les communes et autres qui ont des besoins de restauration collective», nous confie Paul Chapouly.
    «Les filières locales ne viennent pas vers nous non plus. Je pense qu’il y a une méconnaissance des deux milieux».

    Une restauration scolaire pas encore faite de viande Salers, de St Nectaire et de pommes du Limousin mais une restauration «collaborative» sous un aspect : les collèges ont un intranet intitulé «Spidi collèges» dans lequel on retrouve le «Spidi cuisine» qui permet à tous les chefs cuisiniers de pouvoir échanger leurs idées de menus.

    L’usage des Nouvelles Technologies pour mutualiser les restaurants scolaires, mais pas seulement. Le Puy-de-Dôme investit aussi dans l’e-éducation. Il a fait rentrer ses collégiens,  avec ses moyens et dans le maintien de l’équité, dans l’ère du numérique.

    Du numérique pour l’éducation des collégiens

    Le budget éducation représente environ 3,5% du budget global de la collectivité. Et le numérique, environ 3% du budget éducation.
    Pas de choix exclusif pour un matériel en particulier, pas non plus de grosse opération ponctuelle telle que l’opération iPad en Corrèze. Investir en masse dans des tablettes ou des netbooks n’est pas la politique du Conseil Général du Puy-de-Dôme.  «Il ne faut pas non plus changer sans arrêt de produit, car l’appropriation d’un matériel se fait sur 2 à 3 ans», souligne Gilbert Taillandier, Référent informaticien à la Direction Education.

    L’essentiel est d’équiper petit à petit  les collèges et surtout de renouveler le matériel. «Les établissements ne pensent pas à ce genre de détails, alors que les réseaux, les câblages et les ordinateurs ont besoin d’être renouvelés. Il faut donc prévoir ce budget qui est non négligeable», ajoute Gilbert Taillandier.

    L’équipe de la Direction Education n’impose pas de matériel aux établissements. C’est une politique de concertation.
    «Les enseignants font une demande d’équipement discipline par discipline ; au chef d’établissement ensuite de prioriser et de le présenter à la Direction Education du Conseil Général, sous forme d’un projet d’établissement», nous explique Isabelle Dequiedt, Responsable du service équipement des collèges.

    Les enseignants font donc des demandes de matériel en fonction de la formation qu’ils ont reçu et en fonction de leur motivation ; cela laisse supposer que le matériel sera bien plus utilisé que s’il était amené dans une classe sans projet pédagogique derrière…. 
    La concertation est bien le maître mot.

    Des collèges équipés de manière hétérogène, en fonction de leurs besoins et qui adhèrent aussi depuis maintenant 5 ans à l’ENT…
    En effet, c’est une opération qui monte en puissance d’année en année. Les quatre départements auvergnats et la Région se sont lancés dans la course pour doter collèges et lycées de la même solution ENT (pratique pour assurer la continuité). Le déploiement ne s’est pas fait de la même façon partout…

    Un déploiement de l’ENT «à la carte»

    Pour le Puy-de-Dôme,  c’est le choix d’un déploiement d’ENT «à la carte» qui a été retenu.
    «Certaines collectivités ont décidé que 100% des établissements devraient être déployés en une fois. Le département du Puy-de-Dôme a fait le choix d’un déploiement progressif», nous explique Isabelle Dequiedt.

    Les établissements qui le souhaitaient ont donc fait acte de candidature, en mettant en évidence une personne ressources, une équipe porteuse du projet d’établissement et surtout une motivation certaine.
    Isabelle Dequiedt : «Pour nous, il nous semblait indispensable de vérifier en amont que le câblage, les réseaux et  le débit soient assurés et que nous puissions accompagner financièrement et matériellement les candidats avant de valider la mise en place d’un ENT. Ainsi, 10 établissements environ ont été retenus par an».

    «Et nous ne pouvions décemment pas promettre aux 58 collèges en même temps d’être à niveau pour accueillir l’ENT»! ajoute t-elle.
    «On peut penser que les établissements, en faisant acte de candidature, étaient intéressés par l’ENT et qu’ils feront l’effort de l’utiliser», souligne Gilbert  Taillandier.

    C’est donc sur la base du volontariat des établissements que s’est mis en place l’ENT dans le Puy de dôme, sur une phase de cinq années depuis 2007.  Le déploiement à l’intérieur même des collèges s’est fait différemment. Certains ont décidé d’ouvrir toutes les fonctionnalités en même temps et d’autres petit à petit. «Chacun a pu s’approprier l’outil comme il l’entendait», souligne Isabelle Dequiedt.

    Aujourd’hui, dans 75% des collèges du Puy-de-Dôme, l’ENT fonctionne bien.  

    Alors, un déploiement «à la carte» et un bon relationnel avec les établissements, est-ce la méthode à retenir ?

    En tout cas, sur ce territoire, malgré des critiques sur la «lenteur du déploiement», comme nous le font remarquer Gilbert Taillandier et Isabelle Dequiedt, l’ENT affiche de bons résultats, au vu des chiffres de fréquentation et d’utilisation.

    Sur l’année scolaire 2011-2012 – du 1er septembre au 14 octobre, comparé à la période identique de l’année scolaire 2010-2011, on note une augmentation de 130 % des visites, à hauteur égale pour les enseignants, élèves et parents. Et ces publics ne vont pas sur l’ENT que pour y découvrir les notes ou enregistrer des absences. Chaque usage est concerné ; pour preuve les rubriques vie scolaire, usages pédagogiques et information-communication se répartissent équitablement le nombre de pages chargées (environ un tiers pour chacune).

    Même si la réussite ne va pas sans la motivation du chef d’établissement et de son équipe, comme conclusion de Gilbert Taillandier : «Cela dépend beaucoup du Principal, c’est lui qui définit la politique éducative de son établissement».