Auteur/autrice : Eric Fourcaud

  • Mission Fourgous : remise officielle du rapport le 13 mars

    Mission Fourgous : remise officielle du rapport le 13 mars

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    Egalement parlementaire auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Monsieur Laurent Wauquiez, Jean-Michel Fourgous a été mandaté pour la deuxième fois sur le sujet par le Premier Ministre, Monsieur François Fillon.

    Mettant en valeur les atouts du numérique pour l’apprentissage, le rapport répond à des objectifs d’évolution autour des TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement), dans un contexte où le numérique prend une place essentielle pour le paysage éducatif français.

    En février 2010, un premier rapport avait soulevé l’importance d’équiper les écoles en outils numériques. Le second valorise notamment les enseignants, principaux vecteurs du changement et véritables « catalyseurs de pratiques innovantes » pour une École interactive et en réseau. L’explosion en France de nouveaux usages nécessite l’accompagnement des enseignants à travers leur recrutement, leur formation et leurs pratiques pédagogiques, qui doivent désormais être participatives et collaboratives.

    en exclusivité avant la conférence de presse : 1 tweet par jour, pour découvrir les premiers axes de réflexion du rapport. à partir du mardi 6 mars : @missionfourgous

  • Bilan de la carte scolaire 2012 : les chiffres ne mentent pas !

    Passé le temps des déclarations d’intention, il convient d’observer comment recteurs et inspecteurs d’académies jouent de la calculette pour exécuter la commande présidentielle.

    Pour évaluer la performance consistant à ne fermer aucune classe alors que le budget 2012 impose 5700 suppressions d’emplois dans le primaire, le SE-Unsa a lancé une enquête nationale. Il en ressort que dans les 91 départements qui ont déjà tenu leurs instances et arrêté leurs décisions définitives, 3494 classes ont été fermées et seules 1911 ont été ouvertes. Le solde négatif s’élève donc à 1582 classes. Nous voilà bien loin des engagements présidentiels.

    Cette enquête confirme également qu’avec une amputation aggravée de 1882 emplois, les RASED paient à nouveau un lourd tribut à la razzia budgétaire. Dans chaque département, ils se retrouvent exsangues.

    Annoncer qu’avec -5700 emplois budgétaires, on ne toucherait aucune classe relève de la tromperie. Aucun acteur sincère, aucun connaisseur attentif du système éducatif ne peut l’ignorer. Les chiffres parlent d’eux même et sont accablants. Non seulement cette carte scolaire 2012 ne prend pas en compte la poussée démographique en primaire, mais elle abandonne toujours plus à leur sort les élèves en grande difficulté.

    L’École de la République n’a que faire de forfanterie politique ou de coups de menton électoralistes. Elle mérite la considération et l’attention de la Nation. Pour le SE-Unsa, cela passe par une autre politique budgétaire et surtout par une ambition éducative partagée, mesurée et acceptée par l’ensemble de la communauté éducative.

    Source : SE-Unsa

  • Appel à communications colloque scientifique Ludovia

    Appel à communications colloque scientifique Ludovia

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    Après les problématiques de l’immersion (2006), de la convivialité (2007), du «faire soi-même» (2008), «espace(s) et mémoire(s)» (2009),  «interactivité  / interactions » (2010), de la mobilité (2011), nous proposons pour l’édition 2012 le thème :

    Plaisir et numérique Approches critiques des enjeux dans la création, les usages et les pratiques.

    Si la question du plaisir semble attachée d’abord à la sexualité et aux disciplines liées à la psychanalyse (Freud), elle a aussi été abordée d’un point de vue philosophique par Husserl, pour qui le plaisir est une attitude, le sentiment pour un sujet d’être présent à l’objet, de l’apprécier, d’y attacher de la valeur.

    La diffusion d’objets numériques, qui peuvent paraître «intelligents», questionne le plaisir dans le cadre d’une société de consommation à consonance hédoniste. Dans cette perspective la thématique du plaisir est peu abordée sur le plan scientifique comme nombre d’enjeux émotionnels à priori non quantifiables. En outre, le plaisir peut sembler futile puisque qu’il est traditionnellement associé au loisir, à l’oisiveté, et de fait opposé au travail. Pourtant, il pourrait être au cœur de notre relation aux objets numériques ; il fait partie des enjeux que Ludovia ne saurait ignorer.

    Avec la diffusion des premières applications interactives à destination d’un large public dans les années 1980 a été mise en avant la notion de convivialité (Ludovia 2007), rassemblant dans ce concept la facilité d’appropriation et l’aspect affectif qui peut créer des formes d’attachement et un sentiment d’intimité dans la relation. Il s’agit alors d’imaginer des interfaces favorisant une relation de plaisir entre l’objet et l’usager.

    D’un autre côté, les jeux vidéo, activités libres, à priori sans finalités, valorisent le pur divertissement et élèvent le plaisir au cœur de leur principe de fonctionnement. D’ailleurs, sans cette relation de plaisir ils n’existeraient pas. Les pratiques ludiques furent longtemps méprisées et considérées comme relevant d’une activité adolescente compulsive, voire dangereuse et addictive. Elles sont aujourd’hui observées avec attention en éducation, formation et marketing avec l’émergence des jeux dits «sérieux».

    La progression des équipements mobiles, des environnements pervasifs et de l’Internet des objets questionne la qualité relationnelle aux objets et aux textes, aux «contenus». Elle concerne le cadre étroit de l’usage d’ordinateurs ou de consoles mais gagne aussi tous les domaines du quotidien. La recherche d’immersion dans les nouveaux environnements numériques peut-elle se passer des modalités susceptibles d’apporter du plaisir ? Le plaisir n’est-il pas la source première de motivation ? Une clarification des niveaux de plaisir (plaisir dans l’interaction entre l’objet et l’usager, plaisir dans l’interaction entre l’objet et le contenu, etc) est nécessaire pour comprendre le lien entre eux parfois complémentaire, parfois contradictoire.

    Les nouveaux contextes organisationnels au sein desquels l’outil numérique s’impose tendent à abolir les coupures spatio-temporelles entre travail et temps libre. Les relations électroniques tendent à se substituer aux relations physiques. Dans le cadre de ces bouleversements, où se situent les dispositifs numériques, entre l’engendrement de nouvelles sources de plaisir et la génération de nouvelles nuisances psycho-sociales ?

    Ludovia souhaite mobiliser les chercheurs dans une perspective pluridisciplinaire sur des problématiques de conception et d’usages de dispositifs et applications numériques, dont particulièrement :

    – L’usage et la conception en général des interfaces : comment la relation à la machine peut-elle être source de plaisir ? Comment les modalités sensibles et cognitives sont-elles convoquées pour nourrir la dimension du plaisir lors de l’interaction homme/machine ? Quelle est l’importance de la dimension plaisir dans cette relation ? Ne peut-elle pas faire obstacle à des finalités plus «utiles» ?

    – Le jeu : comment caractériser le plaisir ludique ? Comment le mettre en œuvre dans la conception de jeux ? Quelles en sont les composantes ?

    – L’éducation : comment concilier plaisir et apprentissage ? Comment le plaisir de l’interactivité, de l’hypermédia peut-il être (in)efficace dans l’apprentissage ? Le plaisir peut il être un indicateur de l’efficience d’une activité de production, de conception, de communication de la part de l’élève, de l’enseignant ? Comment l’évaluer ?

    – Les jeux dits «sérieux» :    comment    concilier    finalités    communicationnelles,    didactiques, informationnelles, et plaisir ludique ? Les objectifs des jeux sérieux sont-ils intrinsèquement liés à la notion de plaisir ?
    – Les réseaux sociaux : quels y sont les ressorts et modalités du plaisir ? plaisir de l’affirmation de soi ? plaisir relationnel ?

    – Les nouvelles applications pour terminaux mobiles mobilisant des interfaces gestuelles, la connexion permanente et la géolocalisation : quelles sont les nouvelles modalités dans la relation valorisant le plaisir ? Comment décliner le plaisir relationnel dans les applications «transmédia» (usages sur ordinateurs domestiques, ordiphones et terminaux dédiés) ?

    – Le marketing : comment la mise en avant du plaisir favorise t-elle la diffusion des nouveaux objets numériques ? Peut-on mesurer le plaisir ? Quel est par ailleurs, dans le cadre d’un marketing des produits de la communication et de l’information, le gradient à affecter au plaisir de consommer pour créer ou de créer en consommant (consocréation) ?

    – L’art numérique : comment les artistes anticipent-ils sur les nouvelles relations homme-machine ? Quelle est la part du plaisir dans les propositions artistiques ?

    Ces pistes ne sont pas limitatives et toutes les ouvertures permettant d’éclairer notre problématique dans l’esprit pluridisciplinaire qui est le nôtre seront les bienvenues.

     

    Plus d’infos pour transmettre vos propositions :
    Les propositions doivent être transmises par courrier électronique avant le lundi 5 mars 2012 à : ludovia2012@free.fr
    La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par mail
    La proposition livrée en fichier attaché (titré au nom de l’auteur et Ludovia2012) au format rtf, doc ou odt, sera composée de 3 parties :
    – un résumé de la communication de 4000 signes maximum, espaces non compris,
    – une courte biographie du(des) auteur(s), incluant titres scientifiques et principales publications récentes, une page maximum,
    – une note de positionnement scientifique indiquant la section scientifique de rattachement, la méthode appliquée, le terrain d’expérimentation et les références.

     

    Coordinateur de l’organisation scientifique : Michel Lavigne (Mcf Universités Toulouse 2 & 3).

     

    Présidents du Colloque Scientifique Ludovia 2012 :
    Jean-Pierre Jessel (Pr Université Toulouse 3) & Patrick Mpondo-Dicka (Mcf Université Toulouse 2).

     

    Les informations ultérieures concernant le Colloque, seront diffusées :

     

    – pour les aspects scientifiques sur le site : http://culture.numerique.free.fr/

     

    – et pour les aspects matériels (inscriptions, hébergement…) sur le site : www.ludovia.org/2012

  • Une ipasserelle pour la formation des professionnels

    Formations des enseignants pour l’enseignement personnalisé

    Il s’agit d’abord de la préparation des enseignants pour l’accompagnement pédagogique des élèves à besoins spécifiques ou en difficulté scolaire. Afin de confronter les nouvelles informations aux savoirs et aux habitudes acquises il faudrait de confronter les enseignants à des situations telles qu’ils répondent aux questions : «qu’est-ce que je fais et quelle information je demande pour qu’ils apprennent et progressent» ?

    Ce mode constructiviste sert de cadre théorique pour lacréation des programmes de formations de iPasserelle qui propose de développer de nouvelles compétences pour les enseignants pour la prise en charge de la difficulté scolaire.

    En effet, dans le cadre de l’enseignement ordinaire, les enseignants ne sont pas toujours sensibilisés ou habitués aux approches liés à la personnalisation de l’éducation. C’est pourquoi il est important qu’ils se confrontent aux différentes approches : la différenciation et l’individualisation, la sélection et l’adaptation, et leur réflexe sur le statut cognitif de chaque élève.

    Durant ces formations les enseignants apprennent comment accepter l’élève à besoins spécifiques en fonction de «leur regard» porté pour chaque enfant.[1] à mieux comprendre les besoins pour les apprentissages.

    Cela exige de bien connaître ses forces et ses faiblesses, ses compétences et ses besoins, ses intérêts et ses attentes, et avant tout ses souhaits et leurs satisfactions.

    iPasserelle propose des formations en direction des enseignants et aussi aux auxiliaires de la vie scolaire, des acteurs de l’éducation selon un calendrier et des modalités accessibles en ligne. Un référentiel de compétences pour la prise en charge de la difficulté scolaire oriente les modules de formations proposées.

    La formation des enseignants à l’usage des TICE

    Si la formation continue est au cœur du pilotage du système éducatif, elle connaît actuellement de nouvelles formes car avec l’évolution des TICE et la banalisation d’Internet,  il se crée un nouvel ordre pédagogique dans lequel l’acte d’apprentissage et de formation qui était inscrit dans un espace-temps et dans une salle se transforme en des activités distribuées, partagées, hypermédiatisées, et co-construites par le biais d’interactions numériques.

    Internet, en tant que riche réservoir de scénarios et démarches pédagogiques, peut servir de point d’appui à des formations hybrides à distance et en présentiel. Désormais, les enseignants en formation peuvent consacrer un temps à l’échange de leurs pratiques pour la prise en charge des élèves en difficulté.

    Les TICE favorisent la mise en place de dispositifs permettant de susciter des interactions entre les différents savoirs individuels de façon à en générer des nouveaux, collectifs. Elles permettent la constitution de groupes d’enseignants et de développer des communautés de pratiques. Celles-ci facilitent la transmission de savoirs tacites, basés sur l’expérience dans l’action et les savoirs explicites acquis en formation. Elles produisent, bien au-delà de l’addition des contributions des enseignants, un savoir partagé, collectif, qui peut servir de base au perfectionnement professionnel.

    La formation est également un temps pour constituer un écosystème coopératif de création de ressources numériques éducatives à intégrer dans les parcours.  Les espaces collaboratifs de travail intégrant les TICE, aident les enseignants à sortir de leur isolement, en libérant et en suscitant les initiatives dans les écoles où ils œuvrent et innovent, en développant des coopérations autour de projets communs ou la résolution de problème, la recherche de solutions pour la prise en charge des élèves en difficulté.

    Dans ce cadre, le département de l’Indre a développé un espace spécifique pour les élèves nouvellement arrivés en France [2].

    Ipasserelle intègre la formation à distance avec des modules qui sont proposés en ligne, ou en présentiel pendant des universirtés d’été ou automne. Elle a aussi choisi  le modèle de «transparent design» de Thomas T. Mackey [3] qui repose sur la théorie du  connectivisme de George Siemens et qui favorise l’interactivité et la participation à la collaboration dans des milieux d’apprentissage du Web 2.0.

    Enseigner ou former avec ce modèle  exige une pédagogie centrée sur l’apprenant, l’écriture et la production de nouvelles connaissances dans des communautés ouvertes. Le design transparent influence le développement des outils sociaux, des ressources éducatives libres, l’organisation de MOOC (Massive Online Open Course).

    Importance de la mise en place de la recherche sur terrain

    La recherche pousse l’évolution des sciences.

    La recherche tient une place importante pour mieux appréhender les facteurs et les paramètres qui peuvent influencer dans le processus de l’intégration scolaire, comprendre comment les TICE nous apportent de nouvelles façons d’apprendre avec le numérique.

    Un projet de recherche  a amené aux premiers résultats sur l’observation de processus de l’intégration scolaire avec des outils spécifiques reposant sur une grille d’évaluation.[4]

    Il a permis de noter que les professionnels-les enseignants qui ont suivi des formations spécialisées ont valisé des compétences plus élevées dans l’élaboration, le suivi et la réalisation des activités du programme d’éducation individualisée,  par rapport aux enseignants ordinaires sans formation.

    Les formations proposées alimentées par les résultats de la recherche  sont intitulées : «Éducation auprès des enfants à besoins spécifiques» et «Enseignant ressource». Elle est réalisée traditionnellement et à distance [5]

    La mise à disposition de ressources et d’outils didactique.
    Quelle place pour le numérique ?

    Connaître les outils numériques selon les besoins

    Le numérique bouleverse en profondeur l’accès aux savoirs. Renouveler l’acte d’enseigner c’est guider les élèves au sein du réseau des ressources numériques qui fondent les savoirs vivants en classe. Comme décrit dans la thèse de doctorat, les TICE transforment la nature et l’utilisation des ressources: que ce soit pour leur accès, leur diffusion, leur structuration, leur intégration dans des parcours d’apprentissage…

    Avec le numérique, c’est tout le bouleversement de l’univers documentaire qu’il s’agit d’intégrer aujourd’hui aux pratiques pédagogiques, l’enseignant devenant désormais un ingénieur pédagogique obligé de scénariser et médiatiser son enseignement avec des ressources et outils adaptés et pouvant aussi devenir “ auteur ” en ligne. Comme indiqué dans le nouveau référentiel de compétences des enseignants, il est désormais crucial que les enseignants puissent utiliser des ressources numériques.

    Désormais, il est crucial de fixer de nouvelles ambitions intellectuelles pour les élèves et le numérique peut nous y aider en facilitant l’individualisation de l’enseignement et la structuration des apprentissages et en renouvelant les modes d’organisation dépassant l’espace-temps de la classe.

    Les outils à potentiel cognitif comme les cartes mentales et heuristiques, le TBI, les logiciels, les e-porfolios, les ressources interactives, les outils tactiles de mobile-learning, les crayons numériques utilisés à Tawaïn, nous apportent de nouvelles dimensions pour les apprentissages.

    Les potentialités des outils tactiles comme les “ Q-books ” sur iPad ou iPhone sont mis en évidence en facilitant l’apprentissage de la lecture au cycle1 et au cycle2 ou pour des adultes en situation d’illettrisme [6]

    De nombreuses applications «tactiles» peuvent aider les enfants en difficulté .Par exemple l’application «Dictée Muette Montessori» est un jeu de difficulté croissante pour apprendre à lire et travailler isolément les associations graphèmes/phonèmes les plus fréquentes de la langue française . Cette application permet à un lecteur débutant et hésitant d’analyser des combinaisons de lettres, de lui apprendre à  déchiffrer jusqu’à ce que finalement, la lecture devienne automatique et fluide.

    Les outils numériques sont au service de l’enseignant et leurs usages devront prendre en compte les besoins particuliers de l’élève : il est important d’identifier ses difficultés, d »analyser ce qui pose problème et ce qui risque de le faire échouer et de proposer des aides et solutions. Comme le préconise Jack Sagot : «Il lui faudra accepter que certaines tâches soient suppléées, notamment celles de bas niveau, afin d’orienter l’énergie cognitive de l’élève vers des tâches de haut niveau».

    Les enseignants doivent pouvoir faire une approche instrumentale des ressources mises à disposition et choisir d’une façon adéquate l’outil en fonction des besoins révélés comme précisé dans la thèse de doctorat. [7]

    Les expériences sont nombreuses dans ce domaine comme le témoignent les exemples qui suivent.

    Des environnements pour le suivi des élèves et des co-interventions.  Accompagner, co-intervenir sur des espaces numériques.

    Les enseignants doivent construire des scénarios et des tâches adaptées aux élèves en difficulté. Les enseignants RASED spécialisés dans le domaine de la difficulté sont à même de pouvoir intervenir à distance pour aider les enseignants face à la difficulté. Le travail de co-intervention peut être facilité par les espaces numériques.

    La co-intervention maître E / maître permet de co-construire un travail adapté aux difficultés rencontrés. A ce propos,  J.-M. Gillig présente quelques exemples intéressants illustrant cette configuration dans son ouvrage [8].
    Ceci nécessite de (re)penser en amont les situations dans lesquelles seront placés les élèves et le scénario d’animation qui doit articuler des moments où tous les élèves s’inscrivent dans une tâche et d’autres moments où un travail spécifique pourra être mené avec les élèves en aide personnalisée, éventuellement avec le RASED, avec l’aide des TICE.

    La co-intervention ainsi conçue opérationnalise de fait une différenciation pédagogique à partir des besoins des élèves, notamment ceux qui rencontrent des difficultés avec des regards croisés des situations scolaires. Elle doit permettre à l’élève de lui redonner du sens et de faire redémarrer le processus d’apprentissage.

    iPasserelle a la volonté de développer des outils interactifs, des contenus pour des tablettes interactives et des manuels numériques, de proposer des logiciels et des ressources
    Site en cours de développement : http://ipasserelle.edublogs.org/

    Auteurs :
    Michèle Drechsler, Docteure en sciences de l’information et de la communication, IEN
    Anéliya Garbacheva, Docteure en psychologie du développement et de l’éducation, MCU de pédagogie spécialisée

    Références :

    1. Garbacheva, Anéliya, Petar Velchovski, Un accompagnement pédagogique virtuel au sein de l’école intégratrice, Congres HANDICAP 2010, Paris, http://e-psychoeducation.eu
    2. Espace de formation Indre (responsable mission FOAD : Drechsler Michèle) – http://ia36.tice.ac-orleans-tours.fr/moodle/
    3. Thomas P. Mackey , transparency as a  catalyst for interaction and participation in open learning environment, 2011  http://firstmonday.org/htbin/cgiwrap/bin/ojs/index.php/fm/article/view/3333/3070Thomas
    4. Projet de cooperation bilaterale Wallonie-Bruxelles/Bulgarie : “Centre d’expertise et d’études comparatives de l’intégration scolaire des éleves à besoins spécifiques (en Bulgarie et en Communauté Wallonie Bruxelles)
    5. Garbacheva, Anéliya, Petar Velchovski, Un accompagnement pédagogique virtuel au sein de l’école intégratrice, Congres HANDICAP 2010, Paris, http://e-psychoeducation.eu
    6. Drechsler, M. (2011). Manuels scolaires et albums augmentés, enjeux et perspectives pour une pédagogie de 21e siècle, coll. Comprendre le livre numérique, Editions Numeriklivres
    7. Thèse de doctorat, Michèle Drechsler. Les pratiques du socialbookmarking. Affordances sémantiques, soci-cognitive et formatives, Université de Metz, Novembre 2009
    8. J.-M. Gillig, Remédiation, soutien et approfondissement à l’école, Hachette, 2001First Monday, Volume 16, Number 10 – 3 October 2011

  • Le candidat Nicolas Sarkozy ne laisse pas de côté le numérique dans l’éducation

    Nicolas Sarkozy en campagne officielle depuis quelques jours, ne propose pas à l’heure actuelle de programme détaillé sur l’éducation numérique sur son site lafranceforte.fr. Il donne avant tout son bilan depuis 2007 en éducation autour de cinq points : l’école primaire a été réformée, les lycées ont été réformés, l’égalité des chances au cœur de l’école, la sanctuarisation de l’école et la lutte contre l’absentéisme, la revalorisation du statut des enseignants.

    Pour avoir une vue des projets en matière de numérique à l’école, nous sommes donc allés chercher dans les propositions de son parti, l’UMP, qui a rédigé en juin 2011, un rapport général sur le numérique.

    Dans ce programme, on peut bien entendu relever plusieurs points concernant l’e-éducation, largement inspirés du rapport Fourgous. Bien décidé à rattraper son retard en la matière, l’UMP déclare via Laure de Raudière, être très attaché à la mise en place d’une «approche technique, éthique et civique du numérique au sein de la famille, à l’école, dès la primaire».

    Il est question d’un développement du numérique à l’école, d’une réappropriation de cette technologie par les enseignants et même par les élèves et les étudiants.

    Une étude TNS Media Intelligence révèle que les jeunes, pourtant souvent associés au terme «digital natives» n’utiliseraient le numérique, pour 38% d’entre eux, que pour jouer aux jeux vidéos et auraient très peu de connaissances d’internet. L’école servirait donc à apprendre aux jeunes à se servir des technologies numériques de manière intelligente et utile.

    Parmi les propositions de l’UMP, les principaux points que nous avons relevés sont les suivants :

    Question matériel…

    • Généraliser dans 100% des établissements scolaires les tableaux blancs interactifs  associés à un ordinateur et à un logiciel de création de séquences pédagogiques multimédia.
    Il souhaite en ce sens réduire le fossé qui s’est creusé avec certains voisins européens, comme le Royaume-Uni qui affiche 78% de classes équipées en TNI.

    • Une généralisation des manuels numériques dans tous les établissements.
    Le manuel numérique devrait apporter une nouvelle pédagogie et favoriser un suivi plus personnalisé de l’élève. Il y voit aussi comme avantage le fameux allégement du poids du cartable de l’élève, réflexion qui ne date pas d’aujourd’hui !

    • Numériser une sélection de livres, en concertation avec les maisons d’édition, pour constituer une bibliothèque numérique de grands classiques de la littérature, libres de droit

    Question formation…

    • Former les enseignants à l’usage des technologies numériques dans leur cursus et de façon continue.
    Outre le fait d’inclure une formation aux TICE pour les enseignants qui entrent dans le métier avec des examens spécifiques à valider, il s’agit aussi de les inclure dans les formations continues des personnels déjà en activité.

    • Nommer dans chaque établissement du second degré un référent sur l’usage des nouvelles technologies.
    En quelque sorte, un enseignant volontaire qui serait en charge de diffuser la «bonne parole TICE», d’assurer leur développement dans l’établissement… tout ça contre rémunération car il s’agit là d’intérêt collectif !

    • Réadapter le Brevet Informatique et Internet (B2I) et le Certificat Informatique et Internet (C2I), en développant une approche éthique, économique et technique de l’univers du numérique.
    «L’enseignement doit dépasser l’approche instrumentale».

    • Créer une matière spécifiquement dédiée à l’internet et au numérique au collège et au lycée.
    Il entend par là former les jeunes aux dangers d’internet et les sensibiliser à la saisie de leurs données personnelles et donc à un usage responsable.

    • Uniformiser la mise en ligne des cours pour les enseignants.
    Il est question dans cette proposition de «e-learning», comme vecteur pouvant largement favoriser le travail créatif de l’élève.

    Et du côté des ENT…

    • Dernier volet, les ENT
    Mettre en place l’ENT dès le CP, incluant le cahier de textes et de liaison pour instaurer, dès le début de la scolarité, une relation école-famille.

    Rendre l’ENT dans le second degré (collèges et lycées) ainsi que dans les universités, obligatoire dès la rentrée 2012. Pour les universités, l’UMP voit l’ENT comme un véritable outil de modernisation, à l’image des grands campus américains, entrés depuis longtemps dans l’ère du numérique.

    En conclusion, un vaste programme pour l’école numérique d’après 2012, bien que ces lignes d’actions soient déjà d’actualité ou en partie engagées.

    Il semblerait que l’UMP les ait identifiées avec la ferme intention de s’y attaquer…On pourra cependant se poser la question des moyens qui seront attribués pour développer cette politique, au vu des baisses quasi systématiques de budgets (formation , déplacements, personnels,..) qui sont imposées depuis plusieurs années dans toutes les académies. L’UMP et son candidat auraient-ils l’ambition de réinvestir lourdement dans l’éducation ?  La campagne devrait nous éclairer sur ces derniers points.

    Plus d’infos sur : www.projet-ump.fr/

  • Un cri d’alarme pour la jeunesse

    Depuis 2003, un combat est mené avec conviction pour l’éradiquer. C’est ainsi que plus de 30 000 enseignants mettent en pratique un système d’évaluation alternatif « par contrat de confiance » pour faire disparaître la constante macabre.

    Malgré le soutien de pratiquement tous les partenaires de notre système éducatif dans l’enseignement public et privé, malgré le soutien à cette démarche du Ministère de l’Éducation Nationale, à ce jour aucun responsable politique, quelle que soit sa sensibilité, n’a osé évoquer directement ce très grave problème. C’est surprenant et décourageant pour les très nombreux enseignants, pour les élèves et leurs parents, en attente d’un signal fort qui tarde à venir.

    Le quinquennat 2012-2017 doit pouvoir s’ouvrir sous le signe d’une évaluation plus juste du travail des élèves et des étudiants.

    Mesdames, Messieurs les candidats à la Présidence de la République, pour la jeunesse et la communauté éducative, prenez position, réagissez !

    Auteur : André Antibi, président du Mouvement Contre La Constante Macabre (MCLCM).

    Parmi les organisations signataires :
    – Les trois principales Fédérations de Parents d’Élèves FCPE, PEEP, UNAPEL
    – Associations et syndicats d’inspecteurs d’académie, de directeurs diocésains
    – Associations et syndicats d’enseignants, de chefs d’établissements
    – Mouvements pédagogiques
    – Associations et syndicats d’élèves et d’étudiants

    Plus d’infos sur ce mouvement : mclcm.free.fr

  • Formation des enseignants : le fiasco éducatif du quinquennat

    Ses conclusions sont sans appel. La masterisation Darcos est un cuisant échec. Ni la date des concours, ni le mode d’affectation des stagiaires et encore moins leur simili-formation ne trouvent grâce aux yeux des sages de la rue Cambon.

    Contrairement aux affirmations péremptoires de 2007, non seulement cette réforme aura été coûteuse budgétairement mais elle s’avère inefficace quant à la formation même des enseignants. Le rapport pointe des inepties à la pelle :
    –          La charge de travail des stagiaires est de 1/3 supérieure au temps de travail d’un titulaire.
    –          L’efficacité du tutorat est sérieusement mise en doute, d’autant qu’un stagiaire sur quatre n’exerce pas dans l’établissement de son tuteur.
    –          Le traitement de l’hétérogénéité des élèves, fondamental, n’occupe désormais qu’une dizaine d’heures dans la formation initiale…

    Dans le même temps, la Cour des comptes observe que 70% des stagiaires n’ont aucune expérience d’enseignement lors de leur prise de fonction. Elle pointe aussi le manque d’attractivité financière et s’alarme de la baisse inquiétante des viviers. Autant de thèmes sur lesquels le SE-Unsa alerte depuis 5 ans.

    Cinq ans pour mesurer enfin, sans conteste, la gabegie engendrée par une décision politique dogmatique. En précisant que « ce nouveau dispositif a été engagé pour pouvoir tirer parti le plus rapidement possible des économies d’emplois qu’il permettait », le rapport résume l’absurdité et l’irresponsabilité d’une politique budgétaire aveugle.

    Pour le SE-Unsa, cette politique de la terre brûlée, intentionnelle, aura plongé l’École publique dans la difficulté. Il est désormais temps de reconstruire la formation professionnelle des enseignants, socle indispensable à une refondation de l’École de la République.

  • Une i-Passerelle pour favoriser la personnalisation de l’éducation

    Une i-Passerelle pour favoriser la personnalisation de l’éducation

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    L’intégration scolaire, autrement dit la scolarisation des élèves en situation de handicap est la plus importante réforme prioritaire pour tout le système éducatif européen. L’intégration scolaire et l’éducation intégrée sont les termes et les actions qui interpellent le cadre, les situations et les contextes de toute transformation éducative actuelle.

    Leur interprétation théorique renvoie souvent à la concertation de la pédagogie conventionnelle et la pédagogie spécialisée. Leur fonctionnement implique une réorganisation des environnements scolaires ; la constitution d’équipes multi professionnelles et  la programmation d’une personnalisation de l’éducation.

    Régulée par les lois récentes, cette transformation pourrait se qualifier en termes d’une révolution dans les sciences de l’éducation.
    Notre article vise le processus de l’intégration scolaire comme la prise en compte d’une réorganisation et une reconstruction de tout le système éducatif.

    L’école inclusive reconnaissant les différences afin que la personne se développe et que le groupe s’enrichisse, crée les conditions de la personnalisation, de la différentiation et de l’individualisation. Tenant compte au statut éducatif de la personne, elle respecte et elle met en action l’inclusion et la participation de chaque élève.

    De son côté, l’éducation intégrée pourrait être considérée comme le processus qui relie l’enseignement personnalisé et l’apprentissage individualisé. Au moment de leur croisement s’effectue la satisfaction des besoins éducatifs particuliers et les connaissances acquises prennent un sens personnel. Voici la clé de la réussite. Le mouvement de l’intégration a modifié les paradigmes de la pédagogie et de tout l’enseignement et «il semble se transformer en paradigme axé sur l’apprentissage ou la différentiation pédagogique».

    L’intégration engendre de nouvelles méthodologies des pratiques éducatives : la personnalisation de l’enseignement, la différentiation des parcours éducatifs, la réorganisation de l’environnement et la création des outils qui vont favoriser tous ces processus, y envisageant les outils numériques. L’accompagnement des élèves en difficulté d’une façon générale est également concerné.

    Vers la réussite de chacun

    «La personnalisation tient compte des différences»

    Personnaliser les parcours scolaires, renforcer les dispositifs d’aide et d’accompagnement sont devenus les chantiers majeurs de l’éducation. C’est pour garantir la réussite scolaire de chaque élève que doivent progressivement être mis en place des dispositifs d’aide et d’accompagnement personnalisés tout au long de la scolarité. Cela concerne les élèves aux besoins éducatifs spécifiques.

    Comme le précisait déjà la circulaire de rentrée du ministère,  «La scolarisation des enfants et des jeunes handicapés, l’enseignement aux enfants de familles non sédentaires, l’enseignement linguistique particulier offert aux enfants qui arrivent en France sans maîtriser notre langue, les aménagements apportés à la scolarité des enfants intellectuellement précoces sont autant de réponses adaptées à des besoins éducatifs particuliers». [1]
    Inspirées des modèles récentes des chercheurs en didactique des apprentissages nous proposons une carte conceptuelle de la personnalisation de l’enseignement, adaptée à l’éducation des élèves à besoins spécifiques.

    Comme le souligne Boudreault (2011) l’enseignement personnalisé est celui «qui tient compte des différences», c’est un enseignement qui respecte et qui s’appuie aux besoins, aux intérêts, aux motivations et aux attentes particuliers de l’apprenant et dont le plus important défi consiste de respecter en même temps les exigences du programme.

    Les deux acteurs : l’enseignant et l’apprenant s’accompagnent mutuellement à travers toute l’activité éducative. 

    Centrées vers la signification de leur réussite, nous pourrions envisager que le processus de l’apprentissage individualisé est aussi une dimension de changement binaire. La réussite de la personnalisation de l’enseignement et de l’apprentissage s’exprime en changements significatifs «des capacités, de la compréhension, des attitudes ou des valeurs» des élèves, des classes et de toute l’organisation de l’école. (Coffield, 2005 : cité par Boudreault )

    L’intérêt de iPasserelle est d’entrer dans ces deux processus en intégrant les TICE qui facilitent l’individualisation dans tous les domaines de l’apprentissage.
    Les buts d’iPasserelle sont de créer et de proposer le développement d’une plate-forme de formation axée sur la personnalisation de l’enseignement et les apprentissages  pour la réussite de tous les élèves dans les classes ordinaires. Le numérique y tient une place importante pour apprendre.

    La prise en compte la typologie des élèves en difficulté de l’OCDE

    Les gouvernements des pays Membres de l’OCDE oeuvrent de concert pour parvenir à une meilleure compréhension de l’enseignement personnalisé et de la façon dont ceux-ci peuvent évoluer pour répondre aux besoins des élèves.

    L’OCDE préconise une typologie des élèves a besoins éducatifs particuliers reposant sur les déficiences, les difficultés et les désavantages sociaux et déterminent quatre type possibles de public.

    D’après l’OCDE, La catégorie A correspond aux déficiences ; B – aux difficultés et C – aux désavantages sociaux
    •    La catégorie A regroupe des enfants qui représente une déficience d’origine organique : il s’agit du retard mental ou de la déficience intellectuelle ; des déficiences sensorielles : de la vision, de l’audition, des activités moteurs ; les troubles du développement, les troubles de la parole et du langage …  ;

    •    La catégorie B représente le groupe des difficultés, exprimées en retards du développement et marqués par des difficultés de l’apprentissage. Ces états sont souvent d’origine neuropsychologique, démontrant des retards de l’acquisition de la lecture, de l’écriture, des compétences mathématiques, des coordinations de la motricité fine. En tout cas, ces spécifiés du développement sont temporaires et ils exigent une réduction des activités mentales à l’école primaire, possible et après aussi ;

    •    La catégorie C est le groupe des désavantages sociaux qui réunit aussi les difficultés d’apprentissage, troubles émotionnels et comportementaux. En termes de l’éducation ils sont reconnus aussi comme les difficultés de lecture, d’écriture, les mal adaptations scolaires … ;

    •    La catégorie D n’est pas différenciée, ni reconnue pour chaque pays membre de l’OCDE. Il s’agit du groupe des enfants surdoués et talentueux.

    Des variations de fonctionnement scolaire :

    Actuellement, la recherche nous fournit des clés pour mieux comprendre comment se déroule le fonctionnement scolaire de chaque apprenant. En s’appuyant sur la typologie de l’OCDE et sur nos dernières recherches, nous essayerons de dégager les variations de fonctionnement quotidien des enfants à besoins spécifiques dans le monde scolaire et ainsi que dans le contexte de la classe ordinaire.

    Notre point de départ est  le cadre de fonctionnement cognitif, communicatif, social, physique, émotionnel et comportemental. Cette typologie simplifiée s’appuiera sur ces pôles :  l’individu et son environnement social, y compris l’environnement scolaire.

    En identifiant plusieurs statuts et niveaux du développement individuel, voici une palette des variations des fonctionnements scolaires :
    •    Cognitives – de la déficience intellectuelle à l’illettrisme et les difficultés de l’apprentissage, y attachée la dimension culturelle associée aux difficultés linguistiques.  Elles demandent une organisation de l’environnement éducatif adapté, des ressources éducatives complémentaires, souvent spécialisées ;

    •    Communicatives – de l’autisme au bilinguisme et les difficultés linguistiques, demandant aussi des environnements éducatifs adaptés et des ressources multi professionnelles ;

    •    Sociaux – cognitives, parmi lesquelles peuvent être rencontrées des difficultés de l’apprentissage, bilinguisme, mal adaptation, et en tout cas demandant de l’accompagnement et de suivi pédagogique … ;

    •     Les troubles émotionnels – représentées par l’hyperactivité, les inhibitions, les émotions psychotiques, qui relevent le besoin d’accompagnement pédagogique et psychologique ;

    •    Les troubles comportementaux – exprimés en tant de l’agressivité, les addictions, les déviations sexuelles, le suicide, les comportements asociaux, l’ignorance, la violence, invitant les intervenants de rééducation ;

    •    Les déficiences physiques – sensoriels, moteurs, maladies chroniques … .

    Nous avons choisi ces deux catégorisations pour plusieurs raisons : la nomination d’un groupe qui doit être respecté aussi, la prise en compte des  enfants surdoués et talentueux qui expriment aussi des «difficultés» en termes de besoins spécifiques.

    Ces données descriptives interpellent notre questionnement auprès des chercheurs et des professionnels du terrain (enseignants ordinaires et enseignants référents, éducateurs et assistants). Quelles sont les préoccupations et les besoins des professionnels pour effectuer un enseignement adapté à la fois  à la classe et à chaque élève ?

    iPasserelle se propose d’apporter des aides, d’apporter des réponses aux problèmes soulevés, d’expérimenter sur le terrain les modes et les actions de personnalisation pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, ou ayant des difficultés pour apprendre. Les TICE y jouent une place importante et sont intégrés dans les parcours.

    Cette palette des statuts et des tendances de fonctionnement cognitif ou social exigent la réorganisation de l’environnement scolaire et la connaissance des capacités et des besoins cognitifs et socio-émotionnels de chacun. La méthodologie de base se présente dans le cadre de programme des parcours individualisés et l’organisation de l’aide personnalisée.

    L’aide personnalisée a toute sa place à l’école. L’association iPasserelle propose des outils pour l’aide personnalisée se situant dans une logique de construction et de réussite pour l’enfant, de médiation et d’étayage pour le maître.

    D’une façon générale, il convient  d’amener les élèves à maîtriser les compétences du socle et conformément à la circulaire de 2006 [ 3 ]  le PPRE est proposé à tous les élèves qui risquent de ne pas maîtriser le socle commun. Il peut intervenir à n’importe quel moment de la scolarité obligatoire en fonction des besoins de chaque élève. Il est temporaire : sa durée varie en fonction des difficultés scolaires rencontrées par l’élève et de ses progrès.  Il prévient l’aggravation des difficultés ou permet à l’élève de surmonter les obstacles à la poursuite de ses apprentissages.

    L’intention de iPasserelle est de développer une plate-forme de formations en direction des enseignants au sein de l’école et la classe ordinaire, mais aussi pour les acteurs qui suivent les élèves hors temps scolaire pendant l’accompagnement scolaire.

    iPasserelle prévoit aussi la mise en place de concept de nouvelles écoles virtuelles facilitant des aides en direction des élèves, des accompagnements.  Elle proposera des projets en ligne.

    Références :
    1. Garbacheva, A., Le paradigme de l’éducation intégrée des enfants à besoins spécifiques, in Destination : Intégration scolaire, UMH, 2008. : p. 36
    2 Rapport OCDE   http://www.oecd.org/document/1/0,3746,fr_2649_39263294_34003509_1_1_1_1,00.html
    3. Circulaire n°2006-138 du 25-8-2006 [et rectificatif ] (JO du 24-5-2006 ; BO n°31 du 31-8-2006 et BO n°32 du 7-9-2006)

    Site en cours de développement : http://ipasserelle.edublogs.org/

    Auteurs :
    Michèle Drechsler, Docteure en sciences de l’information et de la communication, IEN
    Anéliya Garbacheva, Docteure en psychologie du développement et de l’éducation, MCU de pédagogie spécialisée

  • Impliquer les établissements dans les TICE avec le label HQEN

    Impliquer les établissements dans les TICE avec le label HQEN

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    La labellisation HQEN s’articule autour de 6 grands critères : le pilotage, les infrastructures, les équipements, les services et usages numériques, la formation et les compétences, et enfin les ressources numériques.

    Cette reconnaissance permettra de dynamiser chaque collège pour un meilleur usage des technologies éducatives que ce soit pour la gestion de la vie scolaire ou la gestion des apprentissages.

    Particulièrement impliquée dans le développement du numérique, l’académie de Nice, au travers de la MATICE, accompagne les établissements scolaires pour la mise en œuvre et le déploiement des matériels et des ENT et forme les personnels et les enseignants.

    Depuis septembre 2011, plus de 2 300 professeurs ont ainsi bénéficié de formations sur le numérique. La MATICE met également ses compétences au service des collectivités pour le choix des équipements, des solutions techniques, des services avec l’ENT…

    Grâce au soutien du conseil général, tous les collèges des Alpes-Maritimes bénéficient aujourd’hui d’un ordinateur pour 4 élèves et d’un vidéoprojecteur par salle de cours; d’espaces numériques de travail (ENT) (pour 87 collèges sur 90), de ressources et d’applications dédiées enseignements et d’un débit suffisant pour assurer la communication au réseau.