Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Les politiques e-éducatives à mettre en place face aux enjeux de la mobilité et de l’ouverture


    Introduction par Jean Pierre Quignaux– Assemblée des Départements de France et présentation des intervenants de la table ronde :

    Augustin Bonrepaux, président du Conseil Général de l’Ariège, Nicole Belloubet – Vice présidente du Conseil Régional Midi-Pyrénées, Anne Marie Gros Rectorat de l’Académie de Toulouse, Claudio Cimelli CTICE de l’Académie de Créteil «région» à l’honneur Ludovia 2011, Patrick Mpondo Dicka Président du Colloque Scientifique Ludovia 2011, Albert-Claude Benhamou Délégué Interministériel à l’éducation en Afrique et Gilles Braun DGESCO Ministère de l’éducation nationale.

    Parole à  A. Bonrepaux :

    Il s’interroge : Comment les collectivités locales vont pouvoir poursuivre leurs politiques éducatives et d’innovation dans le contexte économique actuel aussi difficile et les restrictions budgétaires annoncées?

    Une seule réponse : les Collectivités locales vont mal ! La réflexion engagée aujourd’hui avec le développement du numérique est encore viable? Elle est encore envisageable? Cette réflexion dépasse-t-elle la réalité actuelle?

    Il évoque le cas d’un collège public où on a refusé des élèves  car trop plein dans les classes. Il s’interroge sur des mesures comme la suppression de l’école le  samedi matin.

    Il s’interroge sur la devise française de l’égalité : certains départements cumulent tous les problèmes économiques et sociaux. Il y a de vrais contrastes entre les départements. Il explique que l’Ariège ne peut pas se permettre des grosses dépenses matérielles.

    Parole à Nicole Belloubet :

    les collectivités territoriales vont mal. Les  restrictions budgétaires sont importantes ont une incidence directe sur les budgets alloués à l’éducation. Elle note tout de même que l’envie d’innover n’est pas perdue pour autant.

    Elle présente l’opération ordilib, www.ludovia.com/news-605

    Parole à Claudio Cimelli

    Il pose un constat à propos de l’équipement : les  élèves hyper motivés, les nouveaux outils très faciles en prise en main. Le problème de la sauvegarde est abordé : quel accès à la bibliothèque  en ligne très riche mais il est difficile de discerner le bon du moins bon.

    Il aborde le problème de la sauvegarde: quelle sauvegarde dans le cloud et comment gérer les problèmes de connexion à l’ENT ?

    Mise en perspective : doit-on envisager la différenciation pédagogique grâce à ces nouveaux outils ? L’enseignant deviendrait il plus animateur amenant l’élève à être acteur. Se pose ici le problème de l’espace classe: à redéfinir?

    Se pose aussi la question d’une couverture wifi intelligente et celle de la mobilité de la classe.

    JP Quignaux demande si on en est à ce point de maturité dans les usages tant ce tableau des usages et des problématiques numériques de l’académie de Créteil lui semblent idylliques !

    Parole à A. M. Gros

    Présentation  de l’ENT de l’académie de Toulouse et du bilan. La connexion encore largement insuffisante: malgré une augmentation de 54%, les usages et taux de connexion aux ENT restent très insuffisants.

    Place des smartphones : comment intégrer ces outils ?

    La réponse est-elle dans l’individualisation?

    Elle espère la baisse du prix des tablettes. Qui prend en charge le coût?

    Question du Wifi sécurisé et totalement couvert. Quid du principe de précaution ?

    1ère Question / boitier de vote (des boîtiers de vote sont mis à la disposition du public, par le partenaire Promethean, afin de rendre la Table Ronde interactive) :
    les établissements scolaires sont parmi les établissements publics connectées au très haut débit. Doivent-ils devenir à cette occasion des lieux de ressources numériques ouverts au public?

    Parole à Patrick Mpondo Dicka

    Le problème de financement évoqué est visible aussi à l’université. Un système de prêt d’ordinateurs a été mis en place dans l’université de Toulouse pour les étudiants les plus défavorisés.

    L’étudiant vit avec son portable : c’est «une extension de moi» = l’usage éducatif est toujours plus contraignant que l’usage personnel. Faire reculer la frontière du personnel pour gagner de l’usage pédagogique dans l’outil.

    Il aborde le problème des discriminations sociales et culturelles : Ce sont encore les élèves les plus formés qui encore une fois sont les plus favorisés !

    Parole à Albert-Claude Benhamou

    La technologie ne changera pas tout le processus éducatif. Ce n’est pas avec une prothèse qu’on progresse : il faut créer le contexte éducatif, à travers les nouveaux outils, entrainer de nouveaux contextes ! Il faut créer l’envie comme le mur interactif et des écosystèmes de partage solidaire. L’ ENT ne permet pas une maison commune.

    Il annonce qu’il ne faut pas se plaindre en riche: l’installation d’une classe numérique en Afrique coûte 1000 euros et contre 10 000 euros en France. En Afrique, les classes sont de 100 à 150 élèves.
    Il faut réfléchir au «low cost high-tech»

    Parole à Gilles Braun

    Il constate la rapidité du changement du matériel  en classe.

    Rappel : le Collège de Montmorillon a fourni dès  991 un portable pour chaque élève.

    Parole à Nicole Belloubet

    On ne va pas assez vite. Urgence dans la révolution de l’école.

    Qu’attend-on des enseignants face à ces nouveaux outils? Urgence de la formation des maîtres !

    Question de Mario Asselin : les politiques font ils partie du problème ou de la solution ?

    Question du public : Et si on réorganisait les moyens?

    Enorme budget mais quid de l’utilisation?

    Réponse de Nicole Belloubet qui n’est pas d’accord. Le rapport Argent de l’Etat/Collectivités territoriales n’est pas simpliste et manichéen. «Nous ne raisonnons qu’en termes de moyens. Il n’y a pas trop d’argent pour  l’Education Nationale. Beaucoup de moyens mais très mal répartis = le problème de l’entretien du matériel est une question fondamentale dans le budget».

    Le débat s’est conclu sur l’ouverture de l’école, des enseignants et des élèves aux réseaux sociaux.

  • Comment gérer le paradoxe de la mobilité dans l’établissement ?

    Comment gérer le paradoxe de la mobilité dans l’établissement ?

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    Comment gérer les vols, la sécurité, la dureté des matériels ? Quels niveaux de responsabilité donner à l’élève ?

    Faut-il créer des campus numériques au sein de l’établissement, comment gérer le WI-FI et les précautions d’usage ?

    Faut-il câbler les tablettes, autoriser les élèves à se connecter ? Les réseaux sont-ils adaptés ? Les constructeurs ont-ils des réponses ?

    Autant de thémes débattus sur le BarCamp « mobilité et ouverture » lors de l’Université d’été de Ludovia.

    En voici une synthèse, rédigée par François Guité et Laurence Juin

    Pour lancer la réflexion et le sujet de l’adaptation des mobiles dans un établissement scolaire, Pascal Bringer, intégrateur de solutions multimédias et concepteur de logiciels pédagogiques chez Maskott, présente un projet pilote avec des tablettes Samsung dans une école primaire du Puy en Velay (Haute Loire).

    L’objectif est de tester la pertinence des tablettes sur 2 classes, et de voir comment une équipe de développeurs peuvent collaborer à la conception de solutions didactiques en fonction de besoins exprimés par les enseignants.

    Entre autres, quels usages différents permet le portable, et peut-il amener à des formes de mobilité non envisagées au départ?

    D’entrée de jeu, les tablettes devaient circuler dans tout l’établissement. Les concepteurs étaient conscients, au départ, du temps nécessaire à la découverte du matériel par les enseignants ignorants de l’outil et de ses possibilités.

    On a constaté, très vite, que les premiers pas des enseignants portaient sur des usages de base, comme la navigation internet. On en est venu, progressivement, à distribuer puis à utiliser les tablettes comme des livres, mais avec quelques fonctions intégrées aux logiciels et qui dépassent ce que permet l’imprimé. Éventuellement, les enseignants se sont mis en quête d’outils libres et gratuits, compatibles avec l’appareil, et qui permettent d’en élargir l’usage en classe.

    Parmi les apprentissages expérimentés avec les tablettes, notons le travail en langues et en classe préparatoire (CP). Au-delà de l’usage en classe, on a poussé l’expérimentation jusqu’à une activité d’exploitation des fonctions de géolocalisation des tablettes.

    La présentation de Pascal Bringer a été accompagnée d’une vidéo du projet dans laquelle on voit les enseignants et les élèves interagir avec les tablettes, mais principalement les enseignants dans les séquences choisies pour la présentation.

    Par contre, on constate que les enfants, face à leur tablette, attendent et suivent les consignes de l’enseignant, comme si la tablette avait remplacé le manuel.

    Les questions d’après présentation

    La présentation terminée, l’animatrice du barcamp a enchaîné avec quelques questions :

    1. Comment a-t-on adapté l’usage de la mobilité au sein de l’établissement?

    Les tablettes ne facilitent pas l’interaction avec le serveur ou la documentation propre à l’établissement. Il faut comprendre, toutefois, qu’il s’agit d’un outil en développement. Il y a également des questions de sécurité, une préoccupation avec laquelle l’on réussit tant bien que mal est de relier les tablettes au serveur de l’établissement en passant par un proxy.

    Il existe par ailleurs collaboration entre l’équipe de production et les besoins de la communauté, notamment en exploitant la géolocalisation.

    2. Comment s’opère la collaboration entre les développeurs d’applications et les enseignants ou la communauté?

    Dans le cas présent, on est en pleine expérimentation, avec l’appui d’Orange et de Samsung. Le but est de tester les processus de développement d’applications à plus large échelle.

    On constate, par ailleurs, que les élèves utilisent de moins en moins les tablettes à la maison, dès lors que les équipements informatiques à domicile sont de plus en plus performants.

    Propositions de thèmes pour le barcamp

    Thème: la sécurité, l’informatique ambiant.

    L’intervenant restitue le problème de la diversité et la multiplicité des supports accessibles. Comment créer une conjecture favorable et adaptée avec le système éducatif français qui tend à l’uniformisation des usages ?

    IL cite une personne qui annonce que “la sécurité c’est pour les riches”. Elle suppose que dans des pays en voie de développement, on focalise peut-être plus sur les usages que sur l’outil proprement dit. La sécurité serait une moindre inquiétude. Snobisme des pays développés qui n’auraient plus que cette question pour tergiverser? Un groupe suivant dénoncera ces affirmations.

    L’intervenant restitue que tous ces nouveaux outils divers et multiples impose une adaptation de l’enseignant: il doit créer des scénari pédagogiques adaptés et liant.

    IL restitue que le système éducatif doit dépasser le débat sur l’objet informatique. Les outils peuvent optimiser et amplifier les actions.

    La mobilité impose à la pédagogie un cumul de fonctions adaptatives importantes.

    La question de la mobilité individuelle est posée: l’accès à l’outil informatique est encore, parfois, un frein et ne doit pas être facteur e-exclusion.

    La question de la cohérence des équipements école/ domicile est-elle aussi posée

    Thème: L’utilisation des mobiles personnels

    L’intervenant restitue que le Smartphone devient cartable de l’élève: objet personnel à vocation collective. Il faut donc évacuer le thème. IL faut penser en termes d’équipement personnel. Au même titre qu’on demande à l’élève l’achat d’une calculatrice pour un usage scolaire, pourquoi ne pas demander l’achat d’un Smartphone? On pourrait imaginer une aide au financement d’un tel équipement.

    La question de la sécurisation du réseau par les opérateurs avec de telles pratiques est posée: une vraie redéfinition des usages est donc à imaginer.

    Thème : les conséquences sur le monde de l’édition

    Le porte-parole du groupe souligne le problème de l’ergonomie des usages. Les mobiles ont effectivement des caractéristiques de forme qui nous obligent à adapter le contenu des applications à la manipulation des outils.

    Il y a, par ailleurs, toute la complexité reliée à la diversité des systèmes d’exploitation et qui s’avère un casse-tête tant pour les développeurs que les gestionnaires.

    Il y a aussi de nouvelles difficultés quant à la distribution des contenus au regard de la compatibilité avec les divers appareils.

    Enfin, on se demande comment on financera l’utilisation à grande échelle de toute cette technologie.

    Thème : les échanges de données

    L’intervenant pour le groupe rappelle qu’il n’est pas encore aussi facile de saisir des données sur les mobiles que sur un ordinateur de bureau ou un portable.
    Ainsi, les mobiles ne remplacent pas tout à fait le micro-ordinateur.

    Thème : pédagogie et mobilité

    Certains participants manifestent un intérêt pour les scénari d’utilisation des mobiles à des fins pédagogiques, notamment comment les nouvelles fonctions et les caractéristiques propres aux mobiles peuvent modifier les scénarios d’apprentissage.

    D’autres participants ont souligné l’attrait des mobiles pour la formation continue, dont la formation professionnelle des enseignants. Il se trouve que cet aspect du mobile learning est déjà perçue par les organismes qui étudient le développement numérique comme l’une des voies de développement les plus prometteuses pour l’utilisation des mobiles.

    Certains s’inquiètent de la diversité des supports numériques. Comment, en effet, composer avec la diversité des appareils et des systèmes d’exploitation dans une perspective de généralisation des pratiques et des apprentissages?

    Enfin, il y a toute la question de l’évolution des pratiques pédagogiques en fonction des possibilités d’action (des affordances, pour employer le concept développé par Gibson) que permettent les nouveaux outils. Ces outils, rappelons-le, portent en eux des possibilités d’action tant sur le plan de la créativité que de l’enseignement et de l’apprentissage.

    Sans doute y a-t-il lieu de moins se préoccuper de l’unifomité des objets d’apprentissage, et davantage des actions (comparer, analyser, synthétiser, etc.) qui restent universels. Dans cette perspective, il s’agit de voir comment les outils peuvent amplifier l’action.

  • Université Numérique vs Campus Numérique

    Première question posée à la salle via les boitiers interactifs: le numérique transforme t-il la façon d’apprendre et d’enseigner?
    Oui à 100% (30 réponses enregistrées)

    Résumé de la prise de parole des différents intervenants :

    Stéphane Sénacq caisse des dépots
    Intervention dressant un grand tableau général du numérique en France avec le panorama des universités numériques. méthodologie construite par la CPU et la CDC

    Les grands titres de son intervention
    Schéma directeur du numérique
    Les enjeux pour les universités
    Les Enjeux Pour les PRES
    Problématique transversale

    Toute sa présentation ici : http://www.slideshare.net/batier/dmarche-numrique-cdc-cpu-ludovia-2011

    Albert claude benhamou de la Diena
    Présente son expérience dans le développement des universités numériques (http://www.universites-numeriques.fr/), notamment celle de médecine (http://www.umvf.org/).

    Il constate que les étudiants sont maintenant bien équipés et le numérique est rentré dans leur quotidien. (Exemple à Lyon1, http://www.slideshare.net/batier/stat-etudiant-decembre2010)

    Albert-Claude retrace l’historique des étapes des UNT ; sept grands ensembles lancés en 2003 et des conférence CIUEN (http://www.ciuen.fr/) venant en support pour diffuser la dynamique autour de ces UNT. Il faut aussi penser que d’autres pays occupent le terrain sur internet dans ce domaine et il donne en exemple l’initiative l’opencourseware foundation du MIT.

    Et il conclut son intervention en proposant « qu’il faut développer l’envie de devenir sachant« .

    Brigitte Pradin du PRES Midi-Pyrénées
    Elle dresse un panorama du PRES 113 000 étudiants, 90 000 dans le cercle du PRES, implanté sur 10 villes en Midi-Pyrénées PRES : 17 établissements

    Le PRES est aussi le porteur du projet «Toulouse Campus»

    deux questions , deux enjeux :

    – des ressources ont déjà été développées mais comment fait-on pour avancer ?
    ils se sont engagés dans un schéma directeur de développement du numérique

    – mais il ne faut pas s’intéresser qu’aux ressources mais aussi aux enseignants, et proposer un accompagnement et de la formation continue pour les enseignants.
    Les programmes de formation des enseignants chercheurs démarrent tout juste.

    Elle pose ensuite deux questions : comment sommes-nous capable de réinvestir le travail des enseignants chercheurs, réintroduire les travaux, par le numérique  (Portefolio enseignant?) Comment le numérique peut-il être un outil pour apprendre le « métier » d’étudiant ?

    Remy Jouston enseignant chercheur en Elearning Ulysse
    Il fait le constat dans son université que les usages du numérique sont modérés et discrets. Il cite une exception qui lui semble notable un prof parti en Australie ayant mis son cours en entier en ligne.

    A Bordeaux, la règle n’est pas encore d’attribuer une rémunération aux enseignants qui vont utiliser le numérique. Pour l’instant il n’y a pas de distinction entre ceux qui font du numérique et les autres.

    L’exposition des cours n’est pas entrée dans les us et coutumes.

    Distinction aussi des étudiants ?

    Pour lui, si les étudiants retrouvent tout sur l’ENT, ils ne viennent plus en cours…

    Christophe Bansart, Centre d’Innovation Pédagogique de L’université de Versailles
    Christophe nous retrace l’historique d’une “interactivité” depuis 30 ans.

    -Rétroprojecteur :annotations aisées, montrer au fur et à mesure mais obscurité nécessaire, pas de multimédia…

    -Vidéoprojecteur : moins d’inter activité en fait que le rétroprojecteur, on oublie la possibilité des annotations, mise en oeuvre complexe.

    Pendant longtemps dans les établissements, le numérique était bridé pour différentes raisons, Il y avait peu d’ordi portables pour les enseignants, peu de connexions internet.

    Les accélérateurs :
    Le plan MIPE 2004 : Généralisation du wifi à l’université
    Généralisation de l’équipement des enseignants
    En 2000 premières utilisations du TBI

    Les 30 ans d’avancées technologiques et l’internet ont-elles permis de généraliser le numérique?

    Eric Delcroix : Université Lille3
    Il nous fait part de son expérience dans son université, moins de 30% de WIFI.
    N’a t-on pas inversé le système ?
    Pourquoi ralentit on l’innovation pédagogique?

    Discussions:
    La CDC approuve la notion de disparité entre les Universités. Rappelle la nécessité d’adaptation à tous niveaux, ce qui rend la situation encore plus difficile en termes d’organisation.

    «Ce n’est pas un long fleuve tranquille avec une pente douce»… Comment avancer ?

    Albert Claude Benhamou : évoque la suppression des cours magistraux en première année de médecine de Grenoble cela permet une personnalisation de l’enseignement grâce au numérique.

    Eric Sanchez professeur à l’Université de Québec
    Regrette qu’il n’y ait pas de chercheurs en pédagogie universitaire sur la table ronde. Évoque la mise en place d’un comité de pilotage du numérique piloté par les enseignants dans son Université et constate aussi qu’en sciences physiques ou biologie, on utilise plus le numérique qu’en sciences humaines.

    Au Québec 25 % des critères de progression dans la carrière viennent des évaluations réalisées par les étudiants (ça change !)

    Intervention dans la salle d’un chargé mission PRES à Toulouse pour lui qu’on aille à la bibliothèque en taxi ou par internet, à un moment donné il va falloir se mettre à  lire !

    Le numérique n’est pas la solution à tout. Des cours magistraux peuvent être très bien menés. Le numérique n’est pas « magique« .

    Constat quasi unanime: Il faut absolument accompagner l’enseignant chercheur au numérique. Avec une restriction émise sur twitter (http://twitter.com/#!/fbocquet/status/109173520558329856) « accompagner les technologies » !… pourquoi pas des technologies affordantes et utiles aux usagers: pas besoin d’accompagnement.

    Pour Brigitte Pradin, en guise de conclusion
    Un étudiant n’est pas seulement un apprenant mais un vivant. Questions : qu’est ce qu’est le campus numérique ? La vie étudiante, l’identité de l’étudiant comme un appartenant à son université.

    Derrière «campus numérique», qu’est ce qu’on met comme services ? (problèmes de logement, santé, culture…)
    comment prend-on en compte le numérique là-dedans ?
    Veut-on vraiment faire campus numérique ?
    Car dans les schémas directeurs de développement du numérique, où sont les étudiants ?


    Synthèse réalisée par Christophe Batier, Université Lyon 1 et Aurélie Julien, Ludovia Magazine

  • Espace numérique de travail…et le premier degré ?

    Une dizaine d’intervenants présents sur le débat, d’univers différents (éditeurs de solutions ENT, Ministère de l’éducation nationale, élue des collectivités, retours d’usages avec des enseignants…) sont présents pour exposer un certain nombre de problématiques variées.

    Quelque soit l’issue du débat, «après l’ENR qui a déjà donné un véritable essor au premier degré, la prochaine étape de modernisation de l’école est bien l’usage des ENT», déclare Jean-Loup Burtin.

    Laurence Barthe de l’ARDESI Midi-Pyrénées ajoute que «les TICE sont déjà très présentes dans les écoles ; pour exemple, les cyberbases (lieux d’accueil multimédia dans les communes) et leurs animateurs accueillent de plus en plus d’enseignants et d’élèves, avec toujours plus de projets vidéo, photos, ateliers de préparation au B2I…». Des publics très motivés donc mais avec une grande disparité de connaissances chez les enseignants.

    Une problématique récurrente aux TICE et pas seulement à l’ENT pointe le bout de son nez…que prévoit-on pour l’accompagnement du corps enseignant lors de la mise en place des ENT dans le primaire ?

    Il est aussi question des parents dans cette mise en place. D’un côté, ils ne sont jamais plus proches de leurs enfants que dans le premier degré, une bonne motivation pour eux de les impliquer dans l’ENT. Aux dires de certains témoignages, les parents aiment «avoir accès aux travaux en cours, au cahier de textes… », mais leur taux de connexion à l’ENT reste encore faible. Pour exemple, Bruno Nibas, Directeur d’école à l’Académie d’Amiens, nous annonce un chiffre d’environ 20%. Alors comment les impliquer davantage dans l’ENT premier degré ?

    Pour Bruno Nibas, «Le premier jalon à poser est celui de l’école maternelle, il faut donner envie aux parents d’aller sur l’ENT et d’y retourner». Teddy Gracia de l’école d’Artigat dans l’Ariège utilise l’ENT dans son école maternelle depuis avril 2011 et pour lui c’est une réussite ; «Les parents peuvent par exemple retrouver sur l’ENT les chansons que leurs enfants fredonnent en classe et sont heureux de pouvoir avoir cet échange».

    L’ENT dans le premier degré est beaucoup moins déployé que dans le second degré. une approche : doit-on partir de l’expérience du second degré ou faut-il bâtir un ENT primaire de toutes pièces ?

    De cette réflexion découle cette question, posée au public (des boîtiers de vote ActivExpression de la société Promethean ont été mis à disposition pour récolter les réponses) :
    Le premier degré est-il mieux préparé que le second degré pour le déploiement de l’ENT (équipement, formation, usages des TICES) ? Réponse «Non» à 42 %

    Pour Yannick Joly, d’ITOP Education et leur solution «NetEcole», « dans les écoles on en est encore à un niveau «artisanal». Quelque soit le déploiement choisi (il nous parle d’ENT de circonscription, d’ENT de bassin, d’ENT isolé), «l’ENT dans le premier degré doit s’installer dans une démarche pédagogique, afin que tout le monde se l’approprie».

    Hubert Hoetzel, de la société CAP TIC et leur «Iconito école Numérique», ajoute : «la gestion des usagers est un vrai problème de l’ENT premier degré».

    Anne Marie Gros, Conseillère TICE auprès du recteur  de l’Académie de Toulouse dresse le portrait de l’expérimentation lancée en région Midi-Pyrénées, «pour un continuum numérique de la maternelle au supérieur, même si nous accusons un certain retard dans le premier degré que nous espérons rattraper».
    Alors pour ou contre l’utilisation de l’expérience acquise dans le secondaire pour le transposer au primaire ?

    Mme Luciani-Boyer, représentante de l’Association des Maires de France, souligne que pour les collectivités territoriales, pourtant principaux financeurs des ENT, ne voient pas toujours l’intérêt des outils qu’on leur propose pour leur population et leur territoire.  Elle plaide pour des Espaces Numériques d’Echanges qui permettraient des interactions entre l’école et le territoire, en commençant par les parents. Car pour l’instant, «le parent reçoit mais à aucun moment il ne participe, on est dans le Web 1» !

    Débat varié donc autour de l’ENT premier degré avec enjeux d’implication, enjeux de territoire… Ne faut-il pas tenter d’impliquer toutes les parties concernées pour que ça marche ?

  • Une classe du futur pour un établissement du XXIème siècle

    Une classe du futur pour un établissement du XXIème siècle

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    Thème large s’il en est, qui restera en toile de fond tout au long des 4 jours de l’université d’été, il fallait une mise en perspective. C’est Marc Geoffroy – consultant éducation chez Smart Technologies qui s’y est collé en nous faisant un court historique de l’éducation, mettant en avant les limites des modes éducatifs actuels trop centrés sur la parole, la vue et la présentation linéaire des concepts.

    Il a alors ouvert sur l’opportunité de développer sur les autres sens et sur des activités favorisant la créativité, que tout le monde s’accorde à considérer comme compétence clé du XXIème siècle.

    Julien Llannas a alors eu la redoutable charge de recueillir les idées des participants dans un chapiteau surchauffé dans lequel les boissons arrivaient sur des plateaux (offerts par Smart Technologies). Le bouillonnement d’idées qui a fusé, permet de faire ressortir les préoccupations liées à la classe numérique.

    Noté à la volée : après 2012 – la classe virtuelle – le tableau blanc partagé – la mobilité du mobilier pour varier les situations pédagogiques – la place de l’enseignant dans la classe du futur – la dynamique des groupes d’élèves (comment les constituer, quel rythme d’évolution, quel effectif dans la classe (entre 5 et 100 000) ) – c’est quoi le mauvais élève et comment on le gère ? – la formation de l’enseignant pour la classe du futur ? – Nouvelles humanités, quels objectifs curriculaires ? – quelle participation des autres acteurs de l’éducation ? – la classe du futur : self service ? – La classe dérégulée – voire oublier l’école, oublier l’unité de temps, de lieu et d’espace.

    Quatre groupes se mettent au travail pendant quelques minutes pour approfondir un thème choisi, en même temps que pleins d’échanges en off ont lieu dans une foule manifestement heureuse de se retrouver.
    Finalement, les quatre groupes nous livrent quelques idées supplémentaires :

    •    Le thème classe virtuelle pose ainsi les questions suivantes que Stéphanie Simpson, reformule ainsi : La classe virtuelle est avant tout un lieu virtuel qui permet à des élèves de différentes villes voir pays d’assister au même cours. Les professeurs et les élèves peuvent créer un « avatar », un personnage virtuel pour être représente dans la classe.

    Tout comme une classe « physique », la classe virtuelle a des horaires définis et toutes les matières peuvent y être enseignées. Cependant, à quel niveau scolaire s’adapte-t-elle le mieux? Certainement pas à la maternelle ni au primaire, peut-être en fin de collège, mais pas évident de responsabiliser les enfants. Aussi, comment pourrait s’organiser la socialisation dans une classe virtuelle? Le but de l’école étant de favoriser la socialisation des enfants et adolescents. Quel est le nombre de participants idéals pour le bon fonctionnement d’une classe virtuelle? 10-15 ou des dizaines d’élèves? Enfin, la classe virtuelle pourrait venir en classe « support » et le mode d’enseignement passerait par l’utilisation des serious games, de réalité augmentée, de cours de biologie en 3-D, etc…

    •    Du thème mobilité ressort 2 idées : que la mobilité peut aussi se traduire par la mobilité de son avatar ou d’un robot avatar, et qu’il est nécessaire de penser au collaboratif au delà des des équipements mobiles individus ;

    •    le rôle de l’enseignant peut se résumer autour de l’idée que l’enseignant du futur devient médiateur entre connaissances et diversité de situation d’apprentissage, pour développer les compétences (savoir-faire …) de l’élève ;

    •    et pour finir les participants du dernier groupe voient des groupes classe plus flexibles, qui évoluent au cours de l’année. Les élèves choisissent leurs projets dans un cadre de menus, plusieurs parcours. On imagine qu’un élève participe à plusieurs groupes classes autour d’une progression.

    Pour les autres questions, il faudra attendre la suite des débats !
    Synthèse rédigée par Jean Marie Gilliot et Aurélie Julien

    Un Barcamp, c’est quoi ?

  • Découvrez les tutoriels des solutions eInstruction en ligne

    Découvrez les tutoriels des solutions eInstruction en ligne

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    Dans la rubrique didacticiels, où les principes de fonctionnement des solutions eInstruction sont présentés, vous accéderez à plusieurs présentations :

    •    Présentation des tableaux interactifs mobiles, les Mobi
    •    Présentation du tableau interactif mobile, le MobiView
    •    Présentation des systèmes de réponse Pulse
    •    Présentation du tableau interactif Dualboard
    •    Pour débuter avec Workspace
    •    Pour aller plus avec les solutions eInstruction

    Il vous est aussi possible de retrouver ces tutoriels sur les sites YouTube et Dailymotion (Tveinstruction).

    De plus, une nouvelle version 8.91 du logiciel Workspace est désormais disponible en ligne. Vous pourrez aussi télécharger les contenus de la galerie et le pack de langues.
    La mise à jour de Workspace LE est aussi accessible.

    Cette version du logiciel est proposée gratuitement par eInstruction aux enseignants, pour répondre aux besoins d’interopérabilité entre les matériels déjà installés, quelle que soit leur marque. Cette version de Workspace permet la création de séquences pédagogiques interactives multimédias de façon intuitive, leur modification et leur échange.
    Workspace LE est délivré dans le cadre d’un accord avec le Ministère de l’Éducation nationale et est, aujourd’hui en France, adopté par un grand nombre d’enseignants.

    eInstruction sera présent à l’Université d’été Ludovia 2011, du 29 août au 1er septembre à Ax-les-Thermes (ludovia.org/2011)
    Venez nous retrouver sur le stand eInstruction, à gauche en entrant dans le casino et découvrir comment nos solutions peuvent répondre à vos besoins.

    Pour en savoir plus :
    sur les tutoriels en ligne
    sur la page consacrée à Workspace LE

  • MotionComposer, l’outil de création de contenu Web interactif

    MotionComposer, l’outil de création de contenu Web interactif

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    Publier sur le web, les tablettes et les smartphones exige souvent un contenu interactif réalisé à la fois en Flash et HTML5 dans la mesure où Flash n’est pas supporté sur toutes les plateformes.

    MotionComposer fonctionne par WebKit et permet de créer des animations compatibles avec les derniers navigateurs, les tablettes, les smartphones et les appareils iOS tels que l’iPhone et l’iPad.

    Les utilisateurs de MotionComposer pourront facilement réaliser des contenus web animés grâce à un procédé simple de création étapes par étapes.

    MotionComposer est facile à prendre en main et aide les utilisateurs à créer des diaporamas et des animations inédites. Ce nouveau logiciel résout le problème de la compatibilité avec tous les navigateurs, puisqu’il génère des animations sous forme hybride : Flash + HTML5.

    Sur les navigateurs iOS qui ne supportent pas Flash, une version optimisée pour les plateformes HTML5 est lancée à la place. Avec MotionComposer, inutile de connaître Flash ou encore l’HTML5, le logiciel est conçu pour une utilisation simple et rapide, pour un résultat professionnel.

    « MotionComposer offre une nouvelle façon de créer des animations pour les designers, les web designers, les publicitaires, et bien d’autres, souligne Matthieu Kopp, Directeur R&D d’Aquafadas. Il permet aux utilisateurs de ne plus se tracasser avec la complexité de Flash et de l’HTML5 qui nécessitent généralement des connaissances informatiques importantes. L’interface utilisateur est aussi là pour aider à la création d’animations diverses sans effort« .

    Plus d’infos : www.aquafadas.com

  • La société en jeu(x)

    Les jeux en ligne expriment les enjeux sociaux de notre époque, en même temps qu’ils représentent un espace de recherche et d’expérimentation de nouvelles formes d’être ensemble. L’opinion publique, en écho aux articles de presse, craint que les joueurs se perdent dans l’espace virtuel. Mais ces jeux ne sont-ils pas une métaphore de notre société qui s’éloigne de plus en plus de la réalité matérielle, vivante, de notre monde et des relations à l’autre ?

    De nouvelles modalités d’instauration des règles sociales s’y exercent : par les décisions des joueurs mais aussi et surtout par le système technique, comme dans notre société. Le monde du jeu apparaît alors comme celui des normes sociales qui constituent notre hypermodernité, en construction depuis les années soixante dix, qui enjoignent à chacun d’être performant, visible, responsable de sa vie, utile, mobile, apte à construire des réseaux sociaux. Il modélise le monde de nos organisations et des nouvelles formes de management.

    Cet ouvrage de Sylvie Craipeau montre qu’il ne s’agit pas seulement, avec ces jeux, d’une reproduction de notre société,  mais qu’il s’agit aussi d’expérimenter le monde avant de l’affronter, de le recréer, comme un monde utopique qui s’oppose alors à l’existant.
    On le voit, l’univers des jeux est multiple, ambivalent.

    Plus d’infos : ouvrage disponible le 31 août aux Presses Universitaires de France, www.puf.com

  • Professeur, comment faire ?

    Professeur, comment faire ?

    190720114e25253068162Autant d’interrogations parfois angoissantes auxquelles il est difficile de répondre sans bénéficier de conseils.

    Ce guide pratique ne prétend pas remplacer la nécessaire formation des enseignants, mais permet de se poser les bonnes questions avant de faire classe en collège ou en lycée.

    Conçu par une enseignante expérimentée, en collaboration avec un formateur en IUFM, ce livre donne des repères nécessaires pour que chaque professeur puisse, sans céder à l’improvisation ou à la panique, inventer ses manières d’enseigner en faisant progresser ses élèves.

    Françoise Le Duigou, professeur agrégée de lettres modernes, a enseigné dix‐neuf ans au collège Pierre De Geyter situé en ZEP (Zone d’Education prioritaire) à Saint‐Denis (93). Elle a élaboré ce guide en réponse aux questions formaulées par ses jeunes collègues. Jean‐Michel Savolle, professeur agrégé de lettres modernes, est formateur à l’IUFM de Bretagne.

    Plus d’infos :
    LES ÉDITIONS DE L’ATELIER Conseils pour mieux vivre son métier Professeur, comment faire ? Françoise LE DUIGOU, www.editionsatelier.com