Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • La réalité du numérique à l’école : regards croisés d’enseignants

    La réalité du numérique à l’école : regards croisés d’enseignants

    Véronique, enseignante en maternelle à Mérignac, compte deux ordinateurs «clandestins» dans sa classe, fournis par des parents bienfaiteurs. Lorsque ses deux «clandestins» tombent en panne, elle compte sur un «papa bricoleur» pour lui venir en aide.

    Pour l’éducation nationale, ils n’existent pas ; seuls les ordinateurs de la salle informatique sont comptabilisés ;  notre enseignante avoue ne pas beaucoup les utiliser, mis à part pour des travaux particuliers comme par exemple projeter les diaporamas des sorties des enfants aux parents. Mais pour elle, le fait de déplacer les enfants dans une autre classe n’est pas approprié. Elle «rêve» d’un TBI. De son point de vue, les TICE doivent s’utiliser dans la même pièce où a lieu l’enseignement, afin de ne pas créer de coupure dans la pédagogie.

    De son côté, Jean-Marie ne se plaint pas de l’équipement. Dans son école d’ingénieurs, tout est prévu ; cependant, il avoue se retrouver souvent confronté à un décalage entre l’usage de l’enseignant et le matériel mis en place.

    La problématique des ressources est soulevée par Véronique. Par exemple, comment pouvoir utiliser youtube librement ? L’enseignante nous confie avoir des problèmes d’accès à certains sites internet à cause des systèmes de sécurité installés par la commune ; un parcours semé d’embuches pour accéder à des ressources «libres et gratuites» comme youtube, qui pourraient pourtant être utiles à Véronique.

    Dans le supérieur, on a franchi le cap grâce aux universités numériques thématiques, qui permettent de rendre facilement accessibles des ressources, comme nous l’explique Jean-Marie. «En tant qu’Universitaire, on a vocation  à mettre du contenu (…) ; la culture de la publication existe déjà, dans une certaine mesure (…)».

    On parle de faire «la révolution numérique» à l’école : dans l’école de Véronique, cela se concrétise par l’équipement de toutes les classes élémentaires en TBI. Bientôt le TNI «rêvé» dans la classe de Véronique. Mais comme elle le souligne aussi, certains de ses collègues ne sont pas prêts à voir entrer dans leur classe ce nouvel instrument, ils sont «inquiets».

    Enfin, en guise de conclusion, relevons une remarque de Jean-Marie sur l’équipement que prévoit la ville de Mérignac pour ses écoles : «toutes les classes de l’école vont être équipés de TBI mais à aucun moment on ne se pose la question de savoir si les enseignants en ont besoin (…). Dans la dimension des équipements numériques, on nie complètement la notion de liberté pédagogique».

    Au delà des problèmes d’équipement, de maintenance et de ressources, constatons encore au travers de cette rencontre que l’accompagnement des enseignants, pourtant indispensable à la bonne réussite de tout projet TICE, n’est pas encore dans les priorités et c’est cela qui inquiète les enseignants…

  • La 3D stéréoscopique en classe : une aventure complexe mais bénéfique

    La 3D stéréoscopique en classe : une aventure complexe mais bénéfique


    Voici quelques pistes d’analyse en image grâce à un reportage réalisé par Ludovia Magazine dans la classe de Jean-Louis Janin, professeur de SVT au lycée Evariste Galois de Noisy le Grand, qui expérimente la 3D en classe depuis une quinzaine d’années.

    Il nous explique qu’il a d’abord utilisé la 3D sur des images fixes par diapositives avec deux projecteurs, puis par deux vidéoprojecteurs (ce qui permet des images animées), puis depuis cette rentrée avec le projecteur 3D DLP. Il nous en fait une démonstration avec sa classe de 1ère L sur le sujet «système visuel rétinien».

    Dans le cadre de l’expérimentation menée par l’Académie de Créteil, plusieurs sociétés qui travaillent ensemble autour d’un consortium* d’entreprises, ont fourni un matériel simple : un ordinateur portable, un vidéoprojecteur 3D et des lunettes 3D.

    Le dispositif mis au point s’adresse essentiellement à un public de collégiens, comme nous l’explique Julien Llanas, chargé de mission au pôle académique de Créteil : «pour le collège, on dispose des ressources nécessaires ; pour le lycée, il faudrait des ressources qui correspondent de manière plus adéquate aux points de programme, repérés par les enseignants, pour lesquels la 3D aura une valeur ajoutée».

    Il reste donc un travail conséquent à réaliser sur les ressources 3D ;  certains enseignants, comme Jean-Louis Janin, produisent eux-mêmes leurs ressources, pour faire face à cette pénurie. Mais cette activité est très chronophage ; «je passe environ deux heures par jour sur la 3D stéréoscopique», confie Jean-Louis Janin.

    De plus, créer de la 3D ne s’improvise pas ! «La stéréographie est complexe, il y a des règles à respecter afin que l’image soit bien acceptée pour qu’il n y ait aucune gêne chez le spectateur». Et il ajoute : «c’est super, mais si les gens ressortent en ayant mal aux yeux, cela perd de son intérêt» !

    On comprend donc qu’il y a deux voies, d’ordre éditorial, à explorer pour que cette technologie se fasse une place dans le monde de l’enseignement :

    –    y a t-il des sociétés capables de fournir la matière première adaptée ?
    –    la création «interne» (celle des enseignants) ne mériterait-elle pas d’être plus valorisée ?

    Outre cet aspect, non négligeable, la 3D offre de nombreux atouts ; pour exemple, les professeurs relèvent chez leurs élèves une meilleure motivation et une meilleure mémorisation. Un point de vue confirmé par  Maeva et Inès, élèves en classe de 1ère L «Avant on ne s’imaginait pas forcément les bonnes choses ; avec la 3D, tout est plus clair et puis c’est plus ludique».

    Quant à notre professeur de SVT, il n’est pas en mesure d’affirmer avec chiffres à l’appui que l’usage de la 3D a amélioré les résultats de ces élèves, mais il est certain néanmoins que cela facilite leur mémorisation du cours.

    Une situation d’enseignement qui reste malgré tout très frontale ; il serait nécessaire de la faire évoluer vers quelque chose de plus interactif, comme le suggère Jean-Louis Janin qui souhaiterait faire participer les élèves à la création de ressources ou encore les faire travailler en binôme sur de la 3D interactive en temps réel.

    Il nous confie n’être pas totalement satisfait du résultat de son travail sur la création de ressources. Perfectionnisme ? Vous l’aurez compris, comme toute activité pionnière, quand on crée ses propres ressources, la 3D stéréoscopique nécessite des connaissances spécifiques et demande un investissement personnel de l’enseignant et quelques week-ends sacrifiés…

    Enseigner avec la 3D est un enjeu pédagogique fort pour cet enseignant passionné ; C’est un défi qu’il relève ; il regrette juste de ne pas avoir assez de temps pour pouvoir l’utiliser davantage dans sa classe.

    Après une démonstration enthousiasmante, l’activité pionnière pour pouvoir se développer nécessite de développer de nouvelles approches pédagogiques et un accès plus aisé et a des ressources de qualité.

    La 3D rejoint la problématique plus générale du développement de l’usage des contenus numériques  à l’école, que sont les possibilités qui sont offertes aux enseignants d’accéder de façon aisée à des ressources de qualité, de se les approprier et de les intégrer dans leurs stratégies pédagogiques.  Cette approche nécessite souvent un premier investissement important, notamment de la part de l’enseignant.

    *Consortium d’entreprises ayant fournit les éléments de la solutions : DELL, ACER, Xpand, la technologie DLP de Texas Instrument, Amazing Interactives et Design Mate pour les ressources.

    Plus d’infos sur l’expérimentation de la 3D stéréoscopique dans l’académie de Créteil :
    Un bref historique : en 2010/2011, l’Académie a travaillé avec deux lycées et trois collèges dans le cadre d’un partenariat avec Texas Instruments. En 2011/2012 , cinq autres établissements se sont greffés à l’expérimentation dans le cadre d’un partenariat avec Nec. Dés janvier 2012, des enseignants chercheurs de l’institut télécom devraient travailler sur le projet. Afin de palier au manque de ressources, un collège d’éditeurs est en constitution pour soutenir ces expérimentations avec le soutien d’acteurs importants comme Design Mate, E-On Reality ou encore Xpand.

  • Hemoquest, pour comprendre ce que « hémophile » veut dire

    Hemoquest, pour comprendre ce que « hémophile » veut dire

    141220114ef0644b09426Le jeu est destiné en priorité aux patients de 15 à 20 ans ; à cette période de leur vie, les hémophiles ont tendance à abandonner leur traitement prophylactique, ne mesurant pas les graves impacts à long terme (destruction des articulations, hémorragies internes,…).

    Le ton choisi est résolument décalé, le joueur incarnant un combattant expert en arts martiaux (les sports de combat sont interdits aux hémophiles), subissant des coups violents. Il devra affronter ses démons et vérifier ses connaissances pour atteindre la liberté durant un championnat.

    Chaque mission alterne des phases de dialogue entre le héros et son maître, des phases de combat, un mini-jeu d’adresse, des écrans pédagogiques et un quizz final. Ceci permet d’aborder le sujet sous un angle fun et d’éviter les approches classiques, très anxiogènes. Une partie dure 1h30.

    Diffusé dans un premier temps aux médecins et infirmiers des 40 Centre de Traitement de l’Hémophilie, qui pourront l’utiliser lors de séances pédagogiques, Hemoquest sera par la suite accessible à tous, en ligne.

    L’écriture du jeu s’est faite en collaboration avec le personnel du CRTH de Lille, qui a apporté son expertise scientifique et technique du sujet, et a pu effectuer des tests utilisateurs.
    Œil Pour Œil a pu mettre à profit son expertise en game design et en ingénierie pédagogique.

    Hemoquest constitue une première en France où la sensibilisation des patients reste encore abordée sous un angle très didactique et peut impliquant, et sur un ton consensuel et souvent anxiogène.
    Hemoquest est le premier volet d’une série de serious games confiés à Œil Pour Œil par les Laboratoires Bayer Health Care, fortement implanté à Lille, sur le site d’’Eurasanté.

    Plus d’informations www.oeilpouroeil.fr

  • La tablette gagnante en classe de CM1

    La tablette gagnante en classe de CM1

    C’est autour de ces élèves que nous découvrons que la tablette dernière génération s’adapte parfaitement à la nouvelle génération d’élèves. A l’école Lallier classée en ZEP, personne ne semble paniqué, bien au contraire…

    C’est avec une grande attention que les élèves écoutent les consignes de Pierre Tourette, leur «maître» comme ils l’appellent, tablette numérique en mains, prêts à répondre aux exigences de conjugaison et d’orthographe de la langue française. Chacun est concentré sur l’outil et le maîtrise parfaitement.

    Alors que Pierre Tourette, professeur des écoles qui expérimente en profondeur ces nouveaux usages, récupère les résultats des enfants sur sa tablette, la leçon coule toute seule et l’apprentissage passe presque inaperçu.

    C’est ce que retiennent en tout cas les enfants, comme Danielle qui parle «d’apprendre en s’amusant» ou Auriana : «moi je trouve que c’est amusant, même si on travaille»

    Il faut dire que ces élèves ont déjà pu «tester» la machine durant toute une année, ce qui explique l’aisance dont ils font preuve.

    Autre exercice : les tables de multiplication. Il s’agit cette fois de répondre à une suite d’opérations et le programme indique en temps réel si l’élève a juste ; un petit défi que l’enfant peut se créer lui-même ; l’enseignant n’est jamais très loin, en cas de difficulté.

    Il instaure aussi à cette occasion un petit concours entre les enfants avec un classement des trois meilleurs et remise en jeu de leur titre sur une autre partie. C’est sous les applaudissements de toute la classe que sont accueillis les grands vainqueurs des tables de multiplication ; une ambiance détendue pour un apprentissage en douceur.

    En termes d’évaluation, Pierre Tourette avoue ne pas avoir de retours concrets avec chiffres à l’appui et comparatifs avec d’autres classes qui n’utilisent pas les tablettes, mais le ressenti de l’enseignant est globalement positif : plus d’implication des élèves et un apprentissage plus rapide pour certaines notions qu’avec l’utilisation de supports classiques.

    Applications utilisées dans le cadre du reportage : AB Math, iCardSort

  • Re-faire l’école avec les technologies en quatre petites histoires

    Re-faire l’école avec les technologies en quatre petites histoires

    En préambule, et en guise de première histoire, on peut annoncer qu’à ce jour, aucune étude ne montre clairement qu’il y a un résultat probant sur les résultats et  la performance d’apprentissage des élèves quand ils utilisent  les  technologies à l’école. C’est en tout cas le constat qu’a fait Matt Richtel (http://www.internetactu.net/2011/09/21/dans-la-salle-de-classe-du-futur-les-resultats-ne-progressent-pas/)

    Son exemple doit-il remettre en question «l’un des plus importants mouvements contemporains éducatifs” qui vise à équiper classes et élèves en informatique, à permettre aux étudiants d’apprendre à leur propre rythme… mais aussi à réduire le nombre de professeurs», souligne consciencieusement Matt Richtel. «Les écoles dépensent des millions de dollars pour acquérir des technologies, tout en réduisant les budgets et en licenciant les enseignants sans apporter la preuve que cette approche permet d’améliorer l’apprentissage de base».

    Nous espérons que sur des expériences où les usages sont généralisés comme en Uruguay où tous les élèves ont été dotés de mini-ordinateurs portables depuis deux ans, on aura en juin 2012 des retours sur les effets de l’usage des technologies, mais rien n’est certain. Un sentiment partagé serait que les résultats obtenus par les élèves ne sont pas liés aux ordinateurs, mais plutôt aux usages sociaux et aux ressources auxquelles ils accèdent, aux processus éducatifs qui sont mis en oeuvre par les enseignants.

    Une deuxième histoire est relatée par les retours de recherche de Dana Boyd
    (http://www.internetactu.net/2011/11/04/les-limites-dage-naident-pas-parents-et-enfants-a-comprendre-les-reseaux-sociaux/)
    Qui a réalisé une étude sur l’accès des enfants aux réseaux sociaux. Une loi aux états-unis (la Coppa), interdit l’accès avant 13 ans aux réseaux sociaux, mais les parents comme les enfants en dessous de cet âge ne respectent pas parfois cette loi et se connectent à ce type de réseaux sociaux.

    Face à ce détournement massif, la question est de savoir si la Coppa aide à responsabiliser les parents et les enfants. Pour le savoir, danah boyd et ses collègues sont allés à la rencontre des parents, pour connaître les pratiques des ménages à l’égard des médias sociaux et des restrictions d’âge. Alors que l’âge minimum est de 13 ans, les enfants rejoignent Facebook en moyenne à 12 ans, rapportent les chercheurs. La moitié des parents d’enfants de 12 ans savent que leurs enfants y ont un compte. 76 % des parents ont même aidé leurs enfants de 12 ans à ouvrir un compte. Pire, 78 % des parents pensent qu’il est acceptable pour leurs enfants de violer les conditions de restriction d’âge des services en ligne.

    Une situation qui montre que les sites sociaux ne devraient peut-être pas restreindre l’accès aux enfants sur leurs sites, mais pour cela il leur faudrait obtenir une autorisation parentale, qui s’avère trop complexe à mettre en place, tant et si bien qu’ils préfèrent se conformer bien facilement à la loi. En fait, rappelle danah boyd, la Coppa est antérieure à la montée des médias sociaux. “Ceux qui ont imaginé la loi n’ont pas imaginé une société où l’échange de donnée serait un élément central de la participation” à la société. La Coppa préserve les enfants de la collecte de données “alors qu’il faudrait plutôt les préserver de la manière dont elles sont utilisées”. Mieux, prévient la chercheuse : “Si les enfants sont une population particulièrement vulnérable, ils ne sont pas la seule. La plupart des adultes font hélas peu de cas de la façon dont leurs données sont stockées, partagées ou vendues.”

    Une troisième histoire est celle vécue par Howard Rheingold
    (http://www.internetactu.net/2009/05/26/sommes-nous-multitaches-12-comment-apprendre-a-maitriser-notre-attention/) qui s’est remis à l’enseignement et qui en revenant dans une salle de cours s’aperçois que tous les élèves avaient des Netbook, des smartphones ou autres outil numérique qui font baisser l’attention en cours.

    Après avoir porté un regard réflexif sur la pratique de ses élèves (qu’il a même filmé), Howard Rheingold s’intéresse à la maîtrise de l’attention (le sujet avec lequel il ouvre ses cours, comme il l’explique en vidéo). Et d’expliquer que la maîtrise de l’attention en classe, pour lui, est un exercice collectif et toujours mouvant, auquel il doit fortement associer ses élèves. Parfois, pour ramener l’attention, il demande à ses étudiants de fermer leurs ordinateurs et à d’autres moments, il leur demande de tchatter sur ce qu’il dit, pendant qu’il demande à un autre groupe de faire une recherche sur le sujet qu’il a lancé et à d’autres de prendre des notes de ce qu’il raconte pour les partager avec le reste de la classe. Howard Rheingold a ainsi testé in vivo l’application de multiples règles, lui permettant de comprendre que celles-ci sont des outils essentiels pour ceux qui voudraient maîtriser l’art de l’attention à l’ère de la connexion permanente.

    Donc plutôt qu’interdire en classe les technologies, une des solutions serait plutôt apporter des astuces pour utiliser ces technologies en cours, pour qu’ils soient utiles plutôt qu’une source de baisse d’attention.

    La quatrième et dernière histoire présentée par Hubert Guillaud est celle de Shalman Khan
    qui donnait des cours par messagerie instantanées avec sa famille, puis a produit des vidéos sur Youtube pour expliquer les mathématiques, il a ainsi produit une quantité importante de ressources sur les mathématiques et son succès a dépassé le cadre de sa famille puisque ces vidéos ont été vues et partagées par des milliers d’internautes pour apprendre les mathématiques.

    En synthèse de ces quatre histoires, on pourrait dire que dans le numérique et l’Internet à l’école, ce n’est pas la technologie qui prime, mais les règles sociales qui se développent et qui sont utiles dans les apprentissages qui restent essentielles.

  • L’e-école du spectateur pour des étudiants de l’IUFM de Foix

    L’e-école du spectateur pour des étudiants de l’IUFM de Foix

    Les constats sur la réflexion à apporter dans le cadre de leur enseignement :

    Les étudiants et la fréquentations des oeuvres culturelles en général :
    +++ la musique, la micro vidéo
    + le cinéma, les séries TV (le film)
    – la littérature, les arts vivants (théâtre, danse, cirque)
    – – : l’art contemporain, les musées

    Conséquences sur le département de l’Ariège ou surlignage de quelques enjeux :
    – Faibles fréquentations des lieux de cultures en dehors des orientations de prédilections
    – Faible connaissance des lieux et acteurs cultures sur le département
    –> un usage réduit pour de futurs pratiques professionnelles (enseignants ou autres)

    Les constats sur les usages du numérique mobile en général :
    ++ utilisations des réseaux sociaux (échange de “bon plan”, récit de vie, clavardage, égo-promotion, …)
    + profil de digital natives, mais …
    –  faible diversité des ressources numériques utilisés
    – – conscience faible d’une identité numérique en train de se construire

    Conséquences sur le département ou surlignage de quelques enjeux :
    –> accompagner les usages, les amener dans de nouveaux terrains (celui de la culture et des blogs)
    –> digital humanities

    En intégrant les remarques précédentes il est proposé aux étudiants de participer avec des outils numériques aux “dégustations de saison” organisées par la scène nationale de Foix (www.lestive.com). Leur participation est envisagée sous l’angle de la contribution.

    Le principe est relativement simple, au dispositif organisé par l’Estive, l’équipe de l’IUFM et les étudiants rajoute une “enveloppe communicante” par le biais de 2 réseaux sociaux (facebook et twitter). Sur le côté pratique, cela veut dire qu’en plus du public habituel, un second groupe constitué de 6 à 10 étudiants sera présent dans le lieu des dégustations et à l’aide de machines (ordinateurs, tablettes ou smartphone) fabriquera du micromessage en direct.

    Ces micromessages pourront renvoyés à des ressources web associées aux artistes ou aux produits proposés (vidéos, textes, images, blogs…) ou pourront exprimer ce qui se passe en direct (microjournalisme) et le partager via le réseau social.

    Ce dispositif permet donc au final :
    – d’exposer à des personnes non présentes ce qui se passe (–> il se passe des choses en Ariège !)
    – de conserver quelques microtraces de ces moments (–> école du spectateur avec une mémoire)
    – d’enrichir la dégustation par des médias associés (–> vers une réalité augmentée)
    – de mettre les étudiants dans un posture distincte de celle de spectateur traditionnel (–> interroger son regard, le partager, contribuer, exercer une nouvelle responsabilité)

    Les conditions de réussite du projet
    Il apparait évident que des moments de préparations sont nécessaires en amont de la performance microjournalistique.

    Maitrise de la réalisation de micromessage : (IUFM)
    – entrainement et questionnement sur la fabrication de ces micromessages
    – connaissance et appropriation des logiciels (les grains fin de Facebook, les interfaces liées à Twitter …)

    Se documenter en amont : (IUFM et Estive)
    sur les univers et les travaux des artistes récus
    sur la connaissance des dispositifs et d’écritures théâtrales
    se questionner sur le regard du spectateur

    @Ludomag était présent pour suivre et participer à l’expérience sur twitter le mardi 6 décembre de 19H00 à 21h00. Tous les tweets sont à retrouver sur le fil #degustationsFoix

  • Le premier Musée Virtuel en 3D temps réel

    Le premier Musée Virtuel en 3D temps réel

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    Jean-Louis LESAGE, Président de l’agence digitale parisienne, résume la dimension novatrice du projet : «Ce Musée virtuel est une expérience inédite à plus d’un titre ; Monsieur Valentino Garavani est le premier couturier de renommée internationale à proposer sous cette forme, une exposition permanente de son œuvre. Nos équipes ont dû naviguer en terre inconnue et relever un véritable défi : concevoir une esthétique 3D temps réel conforme aux exigences d’une marque de Luxe. Il s’agit aussi d’une première pour le public, qui vivra une expérience digitale unique au cœur de 50 ans d’histoire de la mode».

    L’équivalent de 10 000 m2 dédiés à l’œuvre de Valentino    

    Novacom Associés a produit et mis en scène un musée somptueux, dont la visite démarre par un hall monumental qui conduit vers 18 espaces d’exposition (plus de 10.000 m2).

    Un premier parcours permet de découvrir et comprendre l’univers de Valentino Garavani au travers de ses créations les plus emblématiques, dont certaines dont certaines ont rarement été exposées par le passé. Ainsi, l’espace Blanc présente la célèbre robe de mariée que portait Jackie Kennedy le jour de son union avec Aristote Onassis et spécialement dessinée pour elle. Viennent ensuite les thèmes « Imprimés & Pastels », « Noir & Blanc », « Noir », « Imprimés Animaux », « Broderies » déclinés tout au long de leurs galeries.

    La déambulation se termine dans un immense hall où pas moins de 68 robes « rouge Valentino » se présentent au visiteur. Cette couleur (0% cyan, 100% Magenta, 100% Jaune, 10% noir) est devenue au fil des années l’une des signatures du couturier

    Un travail qui conjugue expertise technologique et esthétique

    Pour restituer le savoir-faire exceptionnel de Valentino Garavani et permettre aux visiteurs d’apprécier les effets de matière, la délicatesse des drapés, le détail des imprimés ou la perfection des broderies, les concepteurs et les développeurs de Novacom Associés ont tiré parti de la 3D temps réel et du meilleur des technologies multimédia.  Ils ont conçu et réalisé une visite immersive où les créations du maître sont mises en valeur dans leur moindre détail. Un travail approfondi de recherche esthétique et muséographique a été mené afin d’apporter une réelle contribution à la conservation du patrimoine et à la valorisation de l’histoire de la mode.

    Les robes sont toutes traitées comme des œuvres «vivantes» à part entière. Chacune est associée à une fiche-media reliée à une base de données en ligne qui donne à l’internaute accès aux photos des célébrités qui les ont réellement portées, aux vidéos des défilés où elles ont été présentées, aux coupures de presse qui les ont révélées au grand-public et qui ressuscitent le contexte historique et artistique de leur création. Le visiteur peut zoomer les visuels des robes pour en apprécier les détails. 20 modèles ont même fait l’objet de prises de vues spécifiques pour être observés à 360°.

    A ce titre, le Valentino Garavani Virtual Museum constitue le premier catalogue raisonné interactif.

    Une rencontre privilégiée avec le couturier

    Le Musée virtuel Valentino Garavani est également une rencontre avec le couturier, avec son bras droit en affaires, Giancarlo Giammetti et toutes les personnes qui ont accompagné leur travail et l’essor de leur maison de couture pendant 50 ans : amis, stars et muses de Valentino que l’on aperçoit au détour de photos et d’interviews. C’est une recherche documentaire considérable qui a été menée pour reconstituer 50 ans de culture de la mode italienne (de la dolce Vita au dernier défilé de couture du maître en 2008).

    2 galeries d’art complètent la visite. « Very Valentino » propose une scénographie chronologique, véritable promenade au fil des étapes marquantes de l’œuvre du couturier, tandis que « Valentino seen by » retrace la relation intense de Valentino avec ses contemporains, en particulier avec les artistes emblématiques  qui ont réalisé des portraits ou ont travaillé pour lui. 4 salles sont dédiées au travail des plus célèbres photographes de mode des années 60 à 2008 : une véritable immersion dans l’histoire de la haute couture.

    L’impressionnante médiathèque permettra aux passionnés de consulter parmi près de 5.000 documents les créations, les défilés de mode, des vidéos, des couvertures de magazines, des dessins originaux…

    Inviter le couturier chez soi

    Habituellement, le public se rend au musée. Le Musée virtuel, lui,  « s’invite » chez l’internaute. Novacom Associés a conçu une application « stand alone » que vous déposerez sur le bureau de votre ordinateur après l’avoir téléchargée. L’icône de l’application, le fameux cube rouge Valentino, devient la porte symbolique et permanente vers l’univers singulier du couturier.

    Un soin particulier a été apporté à l’expérience-utilisateur afin que la visite soit un moment digital unique. Cinq maîtres-mots ont guidé le travail de Novacom Associés : Exhaustivité (contenus pluri-médias, photos, vidéos, robes en 360°…) ; Ergonomie (navigation à la souris intuitive qui respecte les habitudes des internautes) ; Fluidité (gestion optimisée du chargement des contenus et mise en cache progressive des espaces 3D) ; Accessibilité (un environnement 3D de haute qualité accessible sur tous les ordinateurs même avec une connexion internet modeste) et enfin Adaptabilité (invention d’un CMS dont les fonctions de management  spécifiques permettent de faire évoluer l’environnement 3D et ses contenus).

    Le Valentino Garavani Virtual Museum a été imaginé  par Giancarlo Giammetti, puis conçu et réalisé par Novacom Associés en collaboration avec le Kinmonth-Monfreda Design Project et avec le soutien de Valentino SpA.

  • Sécurisation des tablettes dans l’éducation : des solutions existent déjà sur le marché

    Sécurisation des tablettes dans l’éducation : des solutions existent déjà sur le marché

    071220114edfc9fa67599 La société Nelea historiquement dédiée à la location de matériel informatique, offre la possibilité à des entreprises, ou collectivités territoriales de louer des tablettes numériques par le biais de son site web (www.E-Loc.fr).

    Déjà bien implantée dans le monde évènementiel, hospitalier et l’hôtellerie avec des solutions de bornes interactives constituées d’un kiosque sécurisé, d’une tablette iPad et d’une application spécialisée, et consciente des convoitises que ce type objet «moderne» peut susciter, elle a décidé de développer toute une gamme de systèmes de sécurisation pour tablette numérique, comme des coques antivols, platines antivols ou kiosques sur pied et de proposer à la vente ses solutions (www.ElockStore.com).

    «Au fil des mois, et fort d’une demande toujours plus importante, nous avons étoffé notre offre et développé de nouvelles solutions avec notre partenaire industriel Maclocks, société américaine du groupe Noble qui travaille depuis de très nombreuses années avec HP et Dell dans le développement de solutions de sécurisation pour Mac, Pc et serveurs . Nous proposons maintenant des « kiosques », sorte de borne interactive sécurisée, qui offrent la possibilité de naviguer rapidement sur une tablette avec toutes les applications courantes qu’on lui connaît», nous confie Ludovic Levêque, Responsable commercial chez Nelea.

    C’est en quelque sorte une borne multimédia très bon marché avec des applications utiles et rapides, qu’on pourrait imaginer utile dans un hall d’établissement , dans un CDI ou pour la mise en libre service de borne internet dans des salles de classe, de TP ou les laboratoires informatique.

    Outre les kiosques,  Nelea a développé des packages comprenant une coque ou une platine pour iPad, sur laquelle l’utilisateur peut connecter un câble antivol ; à noter que les platines que fabrique Nelea sont compatibles avec n’importe quelle tablette : il s’agit d’une solution qui se colle directement sur la tablette.

    «Aujourd’hui nos solutions sont dores et déja validées et poussées par les consultants « Pro » dans les AppleStores, ce qui est un gage de qualité et de sérieux» précise Ludovic Levêque.

    La problématique de vol n’est pas encore débattue pour les opérations tablettes qui ont vu le jour en France, comme ont pu nous le confier Pierre Mathieu, Directeur du CDDP de Corrèze où 6000 tablettes ont été déployées mais aussi Christophe Monnet, directeur adjoint du centre Erasme, la mission d’innovation numérique du département du Rhône qui avoue que «le problème de la sécurisation ne ressort pas comme problématique dans les comités de pilotage».

    Aux Etats-Unis par contre, coques et câbles antivol sont entrés dans les us et coutumes d’achats. La raison est simple : le déploiement des tablettes numériques dans l’éducation est exponentiel. Pour preuve, cet extrait du NYT «Dans tous les états, des programmes d’achat en masse d’iPad voient le jour visant à remplacer les manuels scolaires (…). Les écoles publiques de New York ont commandé 2000 tablettes à Apple pour un budget dépassant le million de dollars. Même chose à Chicago pour un investissement de 450.000$. L’état de Virginie a quant à elle investi 150.000$ et à remplacer les manuels d’histoire et de biologie par des ebooks sur iPad (…)».

    Plus proche de nous, d’autres pays européens plus avancés sur la question, sont également en cours d’acquisition en masse de coque antivol. «Nous venons de gagner un appel d’offres concernant 8000 coques antivol avec câble de sécurisation pour le ministère de l’éducation au Portugal. Après plusieurs années de tests et un pourcentage non négligeable de vol dans les salles de classe, ils ont décidé d’équiper leurs écoles et universités de nos équipements », nous confie Ludovic Levêque.

    C’est donc un service nouveau avec des produits nouveaux que la société Nélea aimerait proposer au monde de l’éducation, persuadée qu’à très court terme cela devienne «un vrai sujet d’actualité et que les établissements qui investissent dans 30, 40 ou 50 tablettes réfléchiront à comment ne pas se les faire voler», ajoute Ludovic Levêque.

    En Belgique déjà, des cas de vol dans les écoles ont été recensés. Comme celui de l’école communale d’Estaimbourg (belgium-iphone.lesoir.be/), qui s’est fait cambrioler un week-end les 10 iPads achetés en début d’année pour un montant du préjudice estimé entre 8000 et 10 000 euros.

    Alors, étant donné l’investissement qu’un déploiement de tablettes engendre, pourquoi ne pas penser dés à présent à «protéger» vos tablettes ?

    Tout savoir sur la société Nelea :
    http://www.ElockStore.com : Vente d’Antivol pour iPad et Tablette
    http://www.E-Loc.fr : Location d’iPad avec système de sécurisation

  • Guide pratique des usages des ENT en collège

    Guide pratique des usages des ENT en collège

    ITOP ouvrage ENT 061211 41L’expérience du déploiement des environnements numériques de travail dans l’éducation montre combien l’accompagnement au changement est important, en particulier auprès des enseignants qui sont les chevilles ouvrières des usages pédagogiques du numérique. Cet ouvrage est construit pour leur apporter des idées d’usages dès qu’un ENT est mis en place dans leur collège.

    Il cherche à donner des informations et des conseils qui peuvent être utiles à un enseignant pour comprendre les enjeux de l’installation d’un ENT. Il tente de balayer la multiplicité des fonctionnalités possibles présentes, comme la diversité des disciplines enseignées en collège.

    Les nombreux exemples d’uages présentés, avec plus ou moins de détails, ne sont pas des modèles mais des témoiganges de ce qui a déjà été mis en oeuvre.

    Ce document a té réalisé par des enseignants qui utilisent un ENT depuis plusieurs années ou même quleques mois et qui cherchent à partager leurs expériences. Ils ont passé le cap d’une prise en main initaitle, comme pour tout service numérique, et utilisent au quotidien l’ENT dans leurs collèges. Ils sont convaincus des apports de l’ENT dans leurs enseignements et découvrent régulièrement de nouvelles pistes d’usages qu’ils vont explorer.

    Pour mieux comprendre la complexité d’un ENT, l’auteur nous propose la comparaison à une voiture (extrait du livre) :

    « le moteur de l’ENT, ce sont les outils de vie scolaire, l’espace personnel est le siège du conducteur, l’authentification est symbolisé par la clé de contact, les ressources numériques sont dans le coffre et on y accède en l’ouvrant (…), le garage est l’équivalent du prestataire mettant en place l’ENT, enfin le carburant du véhicule est l’internet (…) ».

    A propos de l’auteur :
    Conseiller TICE du Recteur de l’académie de Nancy-Metz depuis 2003 et IA-IPR de SVT, Pascal Faure est un acteur reconnu de l’expérimentation puis du déploiement à grande échelle des ENT. Il a piloté l’expérimentation ENT Prisme Lorraine, puis le déploiement de l’ENT PLACE prochainement à l’ensemble des collèges et des lycées de l’académie (plus de 600 000 utilisateurs). Impliqué et passionné par le développement des TICE, il participe à de nombreux groupes de travail et de réflexions au niveau national.

    Cet ouvrage est édité par ITOP éducation : www.itopeducation.fr