Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • my4n-news, partenaire du Cned

    my4n-news, partenaire du Cned

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    Pour ceux qui s’intéressent à l’actualité, les experts pédagogiques du Cned ont sélectionné le service my4n-news pour son approche simple, ludique et immersive de l’apprentissage.

    Accessible sur tout support numérique, le service mobile my4n-news propose d’améliorer ses compétences linguistiques à partir d’un véritable service d’information en anglais, alimenté chaque jour par des vidéos news et des dépêches du monde entier.

    my4n-news est en parfaite adéquation avec les ambitions pédagogiques d’English by yourself:
    – inciter à la pratique quotidienne de la langue anglaise – au travers des centres d’intérêts identifiés de chaque individu – en complément des salles de classes et des bureaux,
    – avec les media et les supports d’aujourd’hui : vidéos, smartphones…

    L’immersion dans les médias en VO
    Le service my4n-news prend le relais de l’enseignement en dehors des salles de cours et des bureaux, en proposant une immersion «à volonté» dans l’actualité authentique en V.O. sur son smartphone, sa tablette ou son ordinateur, «en connectivité et en mobilité».

    Une offre unique de vidéos sous-titrées en anglais
    my4n-news donne accès à des vidéos news sous-titrées en anglais ayant trait à l’actualité du jour, renouvelées quotidiennement au gré de la situation internationale.

    Des outils d’aide linguistique simples et efficaces
    Un Dictionnaire intégré pour obtenir instantanément la définition en anglais des mots incompris
    Le Sous-titrage des Vidéos news (VOST) pour accélérer la compréhension orale
    Des Quiz de compréhension valident la compréhension écrite et orale d’un document
    Un Espace personnel de révision pour constituer sa liste de vocabulaire, ses scores, ses favoris

    Un service récompensé
    Lancé en 2011, le service my4n-news a obtenu le Trophée de la meilleure application ludo-éducative remis par le jury du salon Mobile Online en mai 2011.

  • Retour sur le BETT 2012

    Retour sur le BETT 2012

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    Les ressources de plus en plus présentes.

    Elles sont soit «brutes», ce sont des éléments que le professeur va pouvoir intégrer à son cours, soit «élaborées» et dans ce cas utilisables directement par l’élève à l’école ou à la maison.

    Le support physique disparait pour laisser la place à un espace accessible en permanence pour peu que la personne dispose d’une connexion internet. C’est l’arrivée non pas d’une nouvelle technologie mais d’un nouveau mot «iclouds» , pour qualifier cette technologie.
    La nouveauté n’est pas dans l’accès à ces serveurs à distance mais dans la multiplication de ces serveurs et de ces données.

    Si la relation aux savoirs se fait de plus en plus sous la forme de jeux, il s’agit alors de ressources élaborées, donc standards avec un traitement de l’erreur tout relatif. L’idée du jeu a pour objectif de motiver l’élève et de l’entrainer dans une aventure sur le chemin de la connaissance. Pour autant s’agit-il vraiment de formations, d’enseignements, de constructions d’un nouveau savoir par confrontation des représentations…

    Et puisque nous parlons du traitement des réponses, il faut dire un mot sur l’installation de système d’évaluations via des boitiers ou des tablettes avec des logiciels plus ou moins faciles à utiliser. Dans ce cas le cours n’est pas préétabli, il est construit par l’enseignant et les interactions entre élèves existent. Ces nouveaux outils définitivement plus pédagogiques devraient peu à peu trouver leur place dans la vie des classes.

    Il faut noter que ces logiciels se sont simplifiés et permettent la gestion de série de questions de fin de cours mais aussi et ce point est très intéressant de créer des questions «à la volée». Plus la peine de lever la main pour répondre, les élèves cliquent et le professeur sait exactement combien d’élèves sont encore «avec lui».

    Le cinéma d’animation possédait un stand l’an dernier, il en possède trois cette année.
    Il s’agit en fait d’un visualiseur plus ou moins précis et d’un logiciel permettant de gérer des prises de vues répétées.

    Si nous poursuivons sur le côté matériel…

    Les TBI sont présents sur tous les stands, c’est devenu une évidence.  Les logiciels s’améliorent, ils sont plus intuitifs. Les différents constructeurs courent après les ressources, possédant tous leurs forums, leur bibliothèque de ressources et leur espace de stockage de scénarios pédagogiques «tout prêt».

    Le tactile est arrivé chez tous les constructeurs avec des prix très différents… L’offre de vidéoprojecteurs interactifs devient plus importante. Dans ce cas, il ne faut pas oublier de se poser la question du logiciel. Car finalement la technologie étant maitrisée par tous, le sujet sensible devient l’interface, est-elle adaptée au professeur à l’élève, à l’enseignant ?

    Pour finir sur ce sujet des tbi, il faut signaler l’arrivée de constructeurs chinois avec des produits ressemblant étrangement aux produits fabriqués… en Chine. Et parfois des logiciels plus que ressemblant aux logiciels de grands constructeurs.
    C’est assez troublant mais cela aura une incidence évidente sur les prix des tbi et sur la volonté des constructeurs de tbi de proposer plus, c’est-à-dire des ressources, des boitiers, etc…

    La surface interactive s’élargit et des systèmes permettent de modifier le plan de travail en passant du vertical à la table de travail.

    Et la tablette dans tout cela ? De façon surprenante elle est présente sans l’être vraiment.

    Un constructeur de tbi l’intègre dans une coque plastique et a développé un logiciel spécifique d’évaluation, d’autres l’associent à leur tbi. En fait la tablette n’étant qu’un support des savoirs, il faudra s’intéresser aux contenus mis à disposition sur un système ou sur un autre. Apple est donc bien en place, Androïd s’installe et Microsoft avec Windows 8 devrait ouvrir la concurrence.

    Et le libre dans tout cela ?

    Espace Numériques de Travail, Learning Management System… ils sont présents et leur contenu s’adresse non seulement aux écoles mais aussi directement aux familles.
    Cela fait longtemps que les murs du savoir, les murs de l’école sont poreux (http://www.infobourg.com/2012/01/24/ecoles-sans-frontieres-ou-presque/) mais cette fois on peut voir des créateurs de ressources proposer des abonnements aux familles uniquement. Il y a un risque certain d’enseignement à domicile.

    Pour ce qui est des réseaux sociaux, je laisserai la parole à Bertrand Formet.

    «L’axe de réflexion commun est l’utilisation raisonnée de ces médias : plus que les bannir, il s’agit-là d’en faire un outil au service des apprentissages et de permettre aux élèves d’appréhender leur fonctionnement». Je retiendrai la réflexion d’une collègue anglaise : «Si nous devions éduquer aux dangers de l’eau, nous n’en éloignerions pas les élèves jusqu’à 16 ans avant de les jeter dans la rivière. Pour les médias sociaux, je pense que nous devrions adopter la même démarche : accompagner».
    Sa citation me plait beaucoup, je la partage volontiers.

    Pour finir, je veux dire un mot sur la présence depuis au moins 4 ans d’un espace conséquent réservé aux «Special Educational Needs». Le matériel présenté pourrait surement trouver des clients en France.

    Pourquoi un tel succès pour ce salon ?

    – L’autonomie des écoles permet aux directeurs de se présenter sur ce salon et d’effectuer des achats directement. Cette possibilité permet à de petits éditeurs qui ont une solution pertinente de trouver des clients qui sont ravis de pouvoir repartir avec leurs nouvelles ressources.
    – La langue anglaise constitue un marché de l’édition très supérieure à notre marché francophone. Et pourtant, à l’heure des traductions en ligne, on pourrait tout à fait imaginer que ces contenus entrent dans nos classes. Alors on regrette une présence plus forte des éditeurs français. D’autant que nous n’avons pas à rougir des contenus made in France !

    Et puisque les ENT (L.M.S) existent de façon plus importante que chez nous, pourquoi ces éditeurs français n’attaquent-ils pas ce marché de la connaissance ?
    Cette grande timidité doit nous inquiéter car si nous ne réagissons pas nous pourrions assister à la situation inverse avec l’arrivée d’ENT de langue anglaise, et espagnole au sein de nos écoles.

    Un aperçu du BETT en vidéo : www.bbc.co.uk/news/

  • Boîtiers et TNI font bon ménage à l’école élémentaire du Pré Saint Gervais

    Boîtiers et TNI font bon ménage à l’école élémentaire du Pré Saint Gervais

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    Cette classe de CM2 est habituée aux boîtiers, comme le précise l’enseignante, car elle avait la plupart des élèves en CM1 l’an dernier. Les élèves n’ont aucune difficulté à utiliser les boîtiers, et ce dans plusieurs disciplines. Usage des boîtiers en mathématiques (calcul mental), puis en français (travail sur les participes passés). Les boîtiers sont utilisés avec un TNI comme support. Dans cette salle de classe co-existent tous les types de tableaux : tableau noir, Veleda et TNI.

    Tous les matins, les élèves prennent leur boîtier, attribué à chacun par ordre alphabétique et qu’ils gardent toute l’année. La matinée commence par une séance de calcul mental. La réponse correcte est pré-enregistrée. Les élèves doivent répondre en 30 secondes de manière individuelle.

    Pour les élèves, voir les résultats s’afficher les incite à s’appliquer, ils font attention à ce qu’ils répondent. Ils sont motivés, et dès qu’ils ont les boîtiers en main, ils attendent avec impatience les exercices. L’évaluation, même non notée, est beaucoup mieux perçue par les élèves.

    Comme avec les ardoises, la réponse est immédiate, mais les élèves n’ont pas la possibilité de voir ce que brandit leur voisin avant de répondre et corriger leur propre réponse. Tous les élèves participent, chacun avec son boîtier de réponse. Les résultats sont affichés au tableau, plus visibles, précis et immédiats.

    Les regards des élèves sont concentrés sur le tableau numérique et pas sur les ardoises.

    Cette situation permet à l’enseignante d’avoir un retour immédiat sur la compréhension des élèves. Si les résultats sont erronés, cela lui saute aux yeux. Elle a la possibilité de revenir aisément sur les résultats affichés, surtout si les élèves ont fait des erreurs, et de demander à chacun comment il ou elle a obtenu ce résultat.

    Les élèves ont pris l’habitude de ce type de questionnement et, spontanément, celui qui se trompe lève la main et explique la raison de son erreur. Enfin, les résultats peuvent être enregistrés par l’enseignante pour l’aider à faire un suivi très précis de chacun de ses élèves.
    Ces exercices de calcul mental s’inspirent des activités proposées dans les évaluations nationales en CM2.

    Après le calcul mental, séance de travail sur le participe passé. La leçon avait déjà été faite, il s’agissait de vérifier par quelques activités d’entraînement, qu’elle a bien été assimilée par les élèves. Les élèves avaient deux choix : -é ou –er.

    A la lecture des résultats les élèves ont globalement bien compris la règle de grammaire et les exclamations de joie à l’affichage des résultats illustrent la forte motivation qu’entraine l’utilisation des boîtiers de réponse. Le cours est maîtrisé à plus de 80% et on constate une nette progression d’élèves en difficulté en début d’année.

    Les élèves en grande difficulté ont très bien réussi. Christèle Ramaugé précise que si l’exercice avait été fait à l’écrit, ils n’auraient pas de tels résultats, notamment du fait de l’appréhension face à la feuille blanche, de l’éventuel stress de l’interrogation, de la nécessité d’écrire, etc.

    A l’issue de la séquence, les résultats des élèves s’affichent sous forme de carnet de notes, sur lequel l’enseignante peut revenir plus tard pour connaître les progressions ou difficultés de chaque élève. Les élèves rangent d’eux-mêmes les boîtiers dans l’ordre alphabétique chacun leur tour.

    Christèle Ramaugé expérimente en classe l’usage des boîtiers et du TNI. Dans ce cadre, elle précise utiliser quotidiennement le TNI. Tous les matins, elle propose un quart d’heure un « Quoi de neuf ? », l’occasion pour les élèves de s’exprimer et de partager leur quotidien, leurs idées, les nouvelles chansons qu’ils connaissent et qu’on peut alors facilement aller chercher sur internet et diffuser sur le TNI.

    Elle utilise également le TNI pour des lectures de contes. Alors qu’il reviendrait cher de faire venir une conteuse, elle peut aujourd’hui grâce au TNI lancer une vidéo de conteur ou conteuse, trouvée sur des sites de partage en ligne (Youtube, Dailymotion). Ou encore lors d’un travail en histoire de l’art, il donne la possibilité de travailler sur l’illustration d’un orchestre symphonique projetée sur grand écran, qui apporte une dimension plus marquante pour les élèves qu’une image dans un livre.

    Le travail sur le TNI se fait plutôt en groupe, il permet la différenciation des tâches des élèves pendant que d’autres sont sur papier.

    Le TNI a un côté infini : « on peut conserver le travail effectué avec et par les élèves en cours, on peut reprendre les contenus et les améliorer sans cesse. Il évite également que la dame de ménage efface le soir ce qu’on gardait dans un coin du tableau pour le lendemain » !! Il permet aussi à Christèle Ramaugé de laisser aux élèves une trace «propre», mieux écrite. Et il lui permet de faire moins de photocopies !

  • Le manuel scolaire Sésamaths 4ème sur tablette

    Le manuel scolaire Sésamaths 4ème sur tablette

    030220124f2b9f0bb9f20Fruit de la collaboration avec l’association de professeurs Sésamath, cette nouvelle application est la déclinaison numérique du manuel imprimé de mathématiques pour la classe de 4ème, déjà largement utilisé dans les collèges.

    La version iPad réalisée par Génération 5 met à la disposition de tous l’intégralité du manuel et apporte une réponse adaptée au problème du poids des cartables.
    Particulièrement ergonomique, elle présente une qualité de lecture inégalée.

    Nouveautés apportées par l’application Sésamath 4ème :

    • Grâce à une interface spécifique, il est possible de créer des annotations manuscrites directement sur l’Ipad. Et grâce aux captures d’écran, il est possible de conserver ces annotations (corrigés d’exercice, compléments d’informations).

    • Le contenu de cette application a été pensé à la fois pour une utilisation individuelle sur la tablette et pour une utilisation collective en vidéoprojection(sous réserve d’utiliser un iPad2 et un adaptateur VGA Apple).

    • Les habituelles fonctions de zoom-in et zoom-out, permettront de projeter n’importe quelle partie du cours aussi bien qu’une page complète.

    • Les annotations pourront être également affichées au fur et à mesure de leur saisie, autorisant ainsi un usage collectif particulièrement riche et didactique.

    Alors que les tablettes tactiles sont de plus en plus présentes dans les établissements scolaires, Génération 5 consolide sa position d’éditeur référent, à l’avant-garde des nouveaux usages dans l’Education !

    Pour en savoir plus : ipad.generation5.fr

  • Du virtuel psychique au virtuel numérique : usages et fascination

    Du virtuel psychique au virtuel numérique : usages et fascination

    serge tisseron article ouvrage 260112 41Faut-il craindre les technologies numériques? Dans son dernier ouvrage, Serge Tisseron apporte une réponse sans ambiguïté : ni plus ni moins que les possibilités de notre propre esprit, dans la mesure où ces technologies ne font que reproduire et potentialiser l’ensemble de nos opérations psychiques.

    Du coup, tous les bénéfices que l’être humain peut en tirer sont ceux qu’il tire des ressources de son propre esprit, et il en est de même des risques qu’il y court. Ce qui fait, au passage, regretter à Serge Tisseron que ses collègues du milieu psychiatrique n’en voient souvent que le second aspect, et qu’ils soient aussi peu attentifs au formidable modèle que constitue notre rapport à notre propre esprit pour comprendre nos relations aux écrans.

    C’est ce quiproquo auquel il veut mettre fin. Car non seulement le virtuel est une composante de la vie psychique, mais cette particularité est la clé de l’extraordinaire pouvoir de fascination qu’exercent sur nous les espaces dits «virtuels» de nos ordinateurs.

    Première partie de l’ouvrage

    Pour mettre à leur juste place ces technologies, il est donc indispensable de cerner d’abord la place du virtuel psychique dans notre vie intérieure. C’est ce que fait Serge Tisseron dans la première partie de son ouvrage. Pour lui, tout ce que nous faisons avec les technologies numériques y a son modèle.

    En reprenant les travaux de Gilles Deleuze, il  s’attache d’abord à montrer comment la relation à un objet présent dans notre environnement réel implique toujours en toile de fond la visée d’un objet virtuel inatteignable, de telle façon qu’aucun désir ne peut jamais être complètement satisfait… tout en ajoutant qu’il l’est toujours partiellement, pour autant que l’investissement du pôle virtuel et du pôle actuel de la relation coexistent.

    Puis, en s’appuyant sur les travaux de Pierre Lévy, il fait une grande place au processus de virtualisation comme fondement de la plasticité psychique, et s’intéresse aux situations dans lesquelles il est interrompu, produisant un engagement sans retour dans des relations virtualisantes et appauvrissantes. Pour Serge Tisseron, cette impasse trouve toujours son origine dans une expérience traumatique, et il attire l’attention des psychothérapeutes sur l’importance sur ce point dans leurs prises en charge.

    Deuxième partie de l’ouvrage

    Dans une seconde partie, Serge Tisseron montre comment les relations aux objets virtuels de nos écrans prolongent les relations que nous entretenons avec notre virtuel psychique, exactement de la même façon que les outils mécaniques prolongent les possibilités de nos mains et l’écriture celles de notre mémoire. Tout ce qui existe dans la vie psychique y trouve un équivalent et peut être amplifié par elles, autant dans le domaine des processus conscients qu’inconscients.

    Les objets virtualisés sur nos écrans démultiplient les possibilités de notre propre esprit, tantôt au service de la réciprocité et tantôt au service de l’emprise. D’où leur immense succès !

    L’étude des technologies numériques à la lumière du virtuel psychique permet alors à Serge Tisseron d’éclairer d’un jour nouveau les différents usages des jeux vidéo et leurs utilisations pathologiques parfois qualifiées d’addiction. Il pose au passage les bases d’une thérapie par les avatars, ces créatures de pixels que les joueurs de jeu vidéo se fabriquent et à travers lesquelles ils interagissent.

    Enfin, il montre le rôle privilégié des technologies numérique dans des apprentissages qui mettent le plaisir au premier plan, grâce à plusieurs caractéristiques: leur capacité de motiver et de rassurer, notamment par la visualisation des performances et des parcours, la possibilité d’en transformer les contenus, le fait que les réponses apportées par les logiciels soient adaptées et récurrentes, et enfin leur disponibilité à l’usager en tous lieux et à tous moments.

  • Expérimentations tablettes-ultraportables dans le Rhône : des résultats intéressants pour la communauté éducative

    Expérimentations tablettes-ultraportables dans le Rhône : des résultats intéressants pour la communauté éducative

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    Au terme de deux trimestres d’expérimentation, plusieurs études ont été conduites par la société TNS-Sofrès dans le but d’identifier des axes de travail et de bonnes pratiques pour le déploiement et la généralisation des usages pédagogiques numériques ainsi que l’équipement des collèges.

    Ces études font un constat général : le numérique s’intègre naturellement dans la salle de classe quel que soit le matériel utilisé, mini PC ou tablettes tactiles. Plus précisément, elles sont orientées autour de différents axes de réflexion selon les visions des enseignants, des élèves et des parents :
    •    L’intégration du numérique dans les salles de classes pour une pédagogie active et individualisée
    •    Les enjeux d’une intégration technique optimale du numérique dans les salles de classes
    •    Les atouts et les freins engendrés par la mobilité du matériel

    L’équipe de Ludovia Magazine vous offre un bref résumé de l’étude, en pointant certains aspects généralistes, atouts et points négatifs qui nous ont interpelé.

    Une mobilité contrariée

    Sur les perceptions spontanées, la mobilité du dispositif est particulièrement appréciée, «Avec la classe mobile, ce n’est pas nous qui allons vers l’informatique, c’est l’informatique qui vient vers nous».

    Mais une mobilité contrariée quand même par des contraintes structurelles ; un collège qui a plusieurs étages sans ascenseur ou un autre qui a plusieurs bâtiments, cela ne facilite pas le passage du chariot d’une classe à l’autre. D’où la conclusion d’une nécessité de démultiplication des classes mobiles pour assurer sa mobilité effective.

    Des bénéfices pour les élèves incontestables

    L’usage individuel est vu comme un avantage certain  «Le grand avantage, c’est : un poste, un élève» !

    Travail en autonomie, posture active, levier de motivation, facilitation de concentration, effet désinhibant, «On a des élèves qui se livrent plus devant l’ordinateur», sont des atouts relevés par les enseignants. Mais aussi une gratification et une valorisation ressentie par les élèves, d’autant plus importante pour des populations marquées par un sentiment global de dévalorisation.
    Enfin, ces outils offrent l’opportunité aux élèves d’apprendre à se responsabiliser et à respecter le matériel mis à disposition.

    Des bénéfices aussi pour les enseignants

    Parmi eux, on soulignera une facilité de gestion de classe, une souplesse pédagogique avec la possibilité d’improviser «C’est possible de prévoir un cours du jour au lendemain», facilitation pédagogique grâce à certains logiciels qui permettent aux élèves de visualiser quelque chose et donc de favoriser leur compréhension. Et une réduction de la routine !

    Sur des aspects négatifs, on retiendra une dimension chronophage de la préparation des cours qui est fréquemment relevée, notamment en l’absence de cadre pédagogique bien défini. «On n’a pas que ça à faire de s’occuper des mini-PC, il faut du temps» ; ainsi que le «temps d’installation», unanimement souligné par les enseignants que certains optimisent en prévoyant systématiquement une activité de début de séance (rappel du cours précédent, exercices, correction d’exercices fait à la maison…).

    Au final, des temps d’utilisation minimum de 20 mn.


    Une étude intelligemment réfléchie

    Les technologies ultramobiles (PC ultraportables, tablettes, smartphones) semblent à priori être très adaptées à un usage au quotidien par les collégiens. Faible poids, faible encombrement, autonomie, facilité d’utilisation, mise en route rapide inviteraient à les glisser dans chaque cartable de collégien en complément de l’utilisation de manuels scolaires numériques.

    Avant d’avancer dans des investissements qui vont être pris en charge par les familles ou la puissance publique, Erasme, conduit par le Département du Rhône, a souhaité s’interroger sur les véritables possibilités pédagogiques de ces appareils ou contenus et les confronter aux pratiques réelles d’établissements.

    C’est dans ce cadre qu’ont été conduites ces expérimentations autour des tablettes et ultraportables au collège.
    (Christophe Monnet, Erasme, janvier 2012)

    Plus d’infos :
    Retrouvez tous les détails de cette étude, notamment le bilan par collège, les attentes des enseignants sur : www.erasme.org/

  • Des tablettes pour faciliter l’accès à l’éducation des élèves porteur d’un handicap visuel

    Des tablettes pour faciliter l’accès à l’éducation des élèves porteur d’un handicap visuel

    250120124f202af1cdeb9Vendredi 20 janvier 2012, une présentation de l’expérimentation des tablettes tactiles à usage pédagogique pour des élèves porteurs d’un handicap visuel s’est tenue au collège Port Lympia de Nice,  en présence de M. Philippe Jourdan, Inspecteur d’académie, DSDEN des Alpes maritimes,  de M. Eric Ciotti, Président du Conseil Général des Alpes maritimes, et des représentants de l’Association des Parents d’Enfants Déficients Visuels (APEDV).

    A cette occasion, les participants ont pu suivre la découverte et la prise en main par les élèves de 6e non-voyants ou malvoyants des sept tablettes mises à leur disposition.

    M. Garrandes, enseignant non voyant, a démontré la possibilité d’inter-action entre les blocs-notes braille et les tablettes, tant pour la saisie que pour la lecture. L’application transforme et traduit les informations en braille et vice versa.

    Conçues pour les personnes aveugles ou déficientes visuelles, ces tablettes disposent également d’une solution intégrée, simple à appréhender et à utiliser, qui permet de rendre audible toutes les actions sur les tablettes.

    Le collège Port Lympia poursuit depuis 1975 une action importante matière d’intégration des élèves en situation de handicap, et notamment pour ceux porteurs d’un handicap visuel.

    Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’expérimentation sur les tablettes numériques menée depuis le début de l’année par l’académie de Nice, en partenariat avec les collectivités territoriales. Elle concerne actuellement 14 projets répartis entre le premier et le second degré sur les deux départements.

    Billet écrit par la MATICE, AC Nice, janvier 2012

    Plus d’infos :
    sur l’expérimentation tablettes : www.ac-nice.fr/matice
    Un bilan sur les usages et apports pédagogiques sera présenté au cours des Netjournées des 28 et 29 mars et du colloque écriTech des 5 et 6 avril.

  • La ressource numérique, un mythe pour l’enseignement français ?

    La ressource numérique, un mythe pour l’enseignement français ?

    250120124f1fbbd043defEdumedia, très présent sur le marché international (Canada, Suisse, Angleterre…), n’est pas encore très implanté sur le marché français ; mais ce n’est pas le seul éditeur de ressources numériques dans ce cas. Pourtant, d’après Charles Sol, la France a toutes les qualités requises pour se développer dans ce domaine.

    L’organisation de l’école à la française : un atout pour les éditeurs de ressources

    D’une part, le côté structurel des institutions françaises est tout à fait propice à accueillir de nouvelles expérimentations. Que ce soit pour les Länder en Allemagne ou les Etats aux Etats-Unis, la politique scolaire applicable peut être différente d’une entité à l’autre. «C’est un frein à la production de contenus»,  souligne Charles Sol.
    Et il ajoute : en France, «c’est une chance d’avoir le même programme scolaire pour tout le pays, car les éditeurs peuvent espérer valider un modèle économique et pédagogique sur une population importante».

    Nos voisins d’Outre Manche sont sur le même modèle très «étatisé», globalisé, «mais avec un avantage sur la France, c’est qu’ils ont su imposer leur modèle/curriculum en dehors de leurs frontières. Ainsi l’Inde, le Moyen Orient et bien d’autres pays s’alignent avec le GCSE britannique (General Certificate of Secondary Education)».

    Il nous donne l’exemple suivant : pour un éditeur, développer une solution pour le New Jersey aux Etats-Unis n’est pas très intéressant car il n’est pas sûr de pouvoir vendre le même modèle à l’Etat d’à côté.

    C’est donc un atout indéniable pour la France que de posséder ce «réservoir» de testeurs qui sont susceptibles d’utiliser le même contenu partout.

    La «matière grise» française, un autre atout pour les ressources numériques

    D’autre part, le savoir-faire français dans le milieu de l’édition est reconnu, «un savoir-faire didactique et pédagogique qui fait envie», rapporte Charles Sol. Ces compétences et ce savoir-faire proviennent en partie de la compétence des profs auteurs. Elles se transposent bien en mode numérique mais ne trouvent pas preneurs… «Il y a une richesse dans le domaine de la création de ressources et de l’édition multimédia. Mais malheureusement, cette richesse ne trouve pas son public».

    Ce côté positif parvient-il à rayonner à l’extérieur ?  Charles Sol nous avoue que le  cap de la traduction est difficile à franchir pour certains… En effet, pour traduire, il faut investir et l’investissement n’est possible que si le marché national permet de gagner de l’argent. C’est un cercle vertueux que ne connaissent pas encore certains éditeurs français.

    Priorité à l’apparence extérieure, peu de place pour le contenu

    Dernier point sur lequel Charles Sol voit un réel frein au développement des ressources numériques dans nos écoles françaises, c’est le peu de budget qu’il reste pour le contenu.

    Il prend l’exemple des Etats-Unis où, semble t-il, les ressources ne sont pas un problème d’argent. «Quand un enseignant veut acheter une ressource, il demande à l’établissement de l’acheter. Nous sommes sur un modèle de consommation», explique notre éditeur.

    «En France, notre grand amour du libre se transforme en un rejet du privé, malgré la qualité et la complémentarité de nos ressources».

    Problème d’argent mais pas seulement : pour acheter des ressources dans un établissement, la prise de décision est très complexe.

    Une prochaine embellie avec le chèque ressource ?

    Pour conclure sur une note positive, Charles Sol voit dans le programme «chèque ressource» du Ministère quelque chose d’encourageant pour l’avenir. L’enseignant va enfin pouvoir choisir lui-même dans un catalogue les ressources dont il a besoin.

    Le point de vue de notre interlocuteur est simple : «La chaîne pour arriver jusqu’à l’enseignant était jusqu’à présent trop complexe. Avec le chèque ressource, l’enseignant pourra faire son marché grâce à un code fourni à l’établissement ; la chaîne va être simplifiée». Il ajoute : «j’espère juste que les enseignants vont s’impliquer dans cette démarche».

    L’Angleterre a connu un plan similaire entre 2007 et 2008, le «eLearning credits» qui a permis à toutes les écoles, du primaire au secondaire, de se doter en ressources numériques ; une réussite aujourd’hui.  Malgré la coupe brutale des crédits que connaît le pays, les TICE sont maintenant bien intégrés dans les écoles anglaises avec 70% des écoles équipées en matériel … et en ressources.

    En tout cas, pour Charles Sol, le programme du chèque ressources est une initiative positive puisqu’il y voit une prise de conscience que l’école ne se fera pas sans les contenus.
    La suite dans quelques mois…

  • un logiciel pour remédier aux troubles cognitifs et linguistiques

    un logiciel pour remédier aux troubles cognitifs et linguistiques

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    L’arabe : 2ème langue usuelle en France (Inalco 2011)
    La langue arabe occupe aujourd’hui une place prépondérante en France. Il est possible d’expliquer l’importance de cette langue par les flux migratoires depuis l’Afrique du nord (Algérie, Maroc et Tunisie) et le Moyen-Orient (Turquie). Même après plusieurs générations, la langue arabe garde une place majeure dans les familles. Pour preuve, plus de 60% de parents arabophones dont le français n’était pas la 1ère langue parlent l’arabe à leur enfant de 5 ans (INSEE 2003). 12% de ne parlent d’ailleurs que leur langue d’origine à leur enfant.

    Quelle solution pour les arabophones souffrant de problèmes cognitifs et linguisitiques ?
    Malgré le nombre important de personnes parlant l’arabe, il n’existe pas jusqu’à ce jour de matériel permettant d’évaluer et de rééduquer le langage oral et écrit des personnes arabophones. Pourtant de tels outils sont primordiaux. En effet, les troubles cognitifs et linguistiques représentent une des principales raisons de l’échec scolaire. La langue constitue un mur supplémentaire à l’intégration de ces populations.

    Les orthophonistes et les enseignants spécialisés ne parlent pas arabe
    Seulement quelques personnes s’occupant d’arabophones en difficulté parlent l’arabe. Elles représentent une quantité infime par rapport au nombre d’individus à évaluer et aider.

    Des outils conçus par et pour les francophones uniquement
    Les solutions existantes ont habituellement été élaborées par des enseignants spécialisés ou des orthophonistes francophones à destination d’un public dont le français est également la 1ère langue. Face aux millions d’arabophones et surtout ceux ne parlant que cette langue, il n’est pas possible d’utiliser les outils francophones. Faute de moyens adaptés, orthophonistes et enseignants s’avèrent totalement désarmés.

    LABBEL : 1er logiciel d’évaluation et rééducation des arabophones
    LABBEL a été élaboré, en partenariat avec GERIP, par des chercheurs universitaires canadiens qui ont construit une batterie d’exercices prenant en compte les caractéristiques linguistiques de la langue arabe. Concrètement LABBEL prend en compte les spécificités de la langue arabe afin de déterminer plus efficacement les troubles cognitifs et linguistiques dont peuvent souffrir des arabophones. A noter que ses auteurs ont publié de nombreux articles scientifiques sur l’évaluation des apprenants arabophones.

    Une solution accessible aux orhtophonistes/enseignants ne parlant pas arabe
    Les consignes orales et écrites des 41 exercices que comprend LABBEL sont présentées en français ce qui permet aux praticiens, enseignants ou formateurs de tester et d’aider des apprenants arabophones sans être locuteur de l’arabe.

    Plus d’infos : Découvrez la plateforme d’exercices sur www.igerip.fr