Étiquette : Espaces Numériques de Travail

  • ENT PLACE, renouvellement de marché en vue

    ENT PLACE, renouvellement de marché en vue

    Capture d’écran 2013-03-27 à 08.48.24Aujourd’hui déployé dans plus de 300 établissements, la généralisation de PLACE devra s’étendre à l’ensemble des collèges, des lycées publics et privés et des CFA de l’académie. Ce sont plus de 500 établissements qui en seront dotés à la rentrée de septembre 2013 !

    Les demandes exprimées dans le cahier des charges techniques (CCT) dessinent les attentes du groupement. Sa rédaction a nécessité en amont consultation et réflexion menées notamment par un groupe de travail regroupant aussi bien des chefs d’établissement du public et du privé que des Inspecteurs Pédagogiques Régionaux.

    Jusqu’à présent, chaque établissement raccordait sur PLACE ses propres outils de vie scolaire (notes, absences, cahiers de textes, etc.). Dans l’esprit de PRISME, ENT expérimenté avant le déploiement de PLACE, la Solution retenue devra désormais les intégrer davantage afin qu’à terme, l’ensemble de la communauté puisse disposer d’une même plateforme !

    Mais la Solution retenue devra également intégrer un certain nombre d’outils innovants, non encore développés ou simplement expérimentés. Comme par exemple :

    – Un outil de visio-conférence intégré afin d’encourager les échanges avec l’étranger notamment
    – La consultation de PLACE sur son Smartphone
    – Le travail sur l’ENT à partir d’un simple navigateur

    Source : Projet ENT la lettre du 7 mars 2012. voir l’article complet ici

  • Les ENT, un chantier informatique titanesque pour faciliter la communication scolaire

    Les ENT, un chantier informatique titanesque pour faciliter la communication scolaire

    Même si de nombreux établissements n’ont pas encore franchi le pas et si les parents ou certains élèves utilisateurs ont le sentiment, dans certains cas, qu’il n’a pas encore rempli sa mission et qu’il y a trop peu d’informations fournies par les établissements, les équipes académiques font tout leur possible pour faire de l’ENT, « la boîte à outils numériques » de l’éducation de demain.

    Un chantier imaginé il y a bientôt 10 ans

    L’idée de l’ENT est née en 2003, sous l’impulsion de la Caisse des Dépôts et de la Documentation Française avec l’édition de son livre «Du cartable numérique aux Espaces Numériques de Travail». Déjà en 2001, on pouvait noter des premières expérimentations de services en ligne par le Conseil Général de Savoie ou des territoires comme l’Aquitaine ou la Bourgogne. Mais c’est bien en 2003 que le Ministère de l’Education Nationale a affiché sa réelle volonté d’entamer cette «révolution silencieuse».

    Le rôle d’un ENT était de faire communiquer ensemble tous les acteurs de la communauté scolaire, y compris les parents d’élèves, par le biais d’une plateforme en ligne. Il devait permettre de gérer toute la vie scolaire, mais pas seulement. L’ENT avait aussi pour vocation d’ouvrir l’établissement et donc la sphère éducative vers d’autres univers parascolaires (centres de loisirs, structures culturelles, établissement de santé,…).

    Au démarrage du projet, le Ministère n’avait que trois exigences en termes de cahier de charges : les services de vie scolaire, la vie de l’établissement et la pédagogie. Mais comme rien n’est figé dans les nouvelles technologies, on note depuis 2003 une tendance vers l’ouverture de l’ENT à la vie locale, car comme le disait le proviseur d’un lycée d’Auch lors de la dernière Université d’été Ludovia  «l’établissement ne doit pas être un sanctuaire».

    Un projet qui commence à structurer la vie des établissements scolaires

    Pascal Faure, Conseiller TICE du recteur de l’académie de Nancy-Metz depuis 2003, dévoile dans son livre «Guide pratique des usages des ENT en collège»  un certain nombre de pratiques intéressantes. Pour lui, «les usages possibles des ENT dans l’enseignement sont aujourd’hui d’une diversité impressionnante et vont se développer à l’avenir». Et il ajoute «que cette diversité est le fruit de l’utilisation du même support par une variété d’usagers».

    Comprendre ce qu’est un ENT

    L’ENT est un outil à choix multiple : il permet à la fois un travail collaboratif tout en étant personnel et unique ; chaque utilisateur ayant une authentification qui lui est propre, il est également accessible depuis n’importe quel poste connecté à internet, donc aussi potentiellement par les familles et les élèves depuis leur domicile.

    Analogie avec  l’automobile (D’après le guide de Pascal Faure : «Guide pratique des usages ENT en collège»)
    – Le moteur de l’ENT, ce sont les outils de vie scolaire,
    – l’espace personne est le siège du conducteur, et les autres sièges sont les espaces d’échanges,
    – l’authentification est symbolisée par la clé de contact,
    – les ressources numériques sont dans le coffre et on y accède en l’ouvrant,
    – les outils de communication sont comparables à la radio, au GPS, au téléphone,
    des indicateurs proposent un tableau de bord différent entre l’usager de base et le chef d’établissement,
    – le garagiste est l’équivalent du prestataire mettant en place l’ENT,
    – une communauté des usagers sera construite comme une association d’usagers de la route,
    – enfin, le carburant du véhicule est l’internet

    Un outil fédérateur qui promet d’améliorer les échanges élèves-professeurs

    L’ENT n’est pas seulement un espace qui permet aux élèves et aux parents de consulter les notes ou les devoirs à faire. Même si ces outils de vie scolaire sont potentiellement très pratiques, économiques et font gagner beaucoup de temps à leurs utilisateurs. La communication possible en théorie, mais peu mise en pratique à ce jour, entre enseignants et élèves, permet d’assurer une continuité entre la vie en classe et la vie à la maison.

    Yves Nivelle, chef de projet ENT à la Direction des Lycées du Conseil Régional des Pays de la Loire évoquant l’ENT Pays de la Loire : «l’ENT n’est pas l’outil qui va tout solutionner, mais c’est l’outil qui va permettre, par l’intégration de toutes les parties concernées, d’atteindre une homogénéité qu’aucun établissement ne pourra mettre en place seul».

    Ainsi, dans le futur, quand l’intensité des pratiques des enseignants sur l’ENT aura évolué, Il sera aussi plus facile à un élève «timide» d’échanger avec son professeur via une messagerie personnelle que devant tous ses camarades. «Par conséquent, on peut dire que l’ENT fait sauter deux verrous des échanges pédagogiques : le cadre matériel de la salle de classe et le cadre temporel de l’heure de cours» selon Pascal Faure.

    Suivre les élèves tout au long de leur scolarité avec le Numérique

    En Pays de Loire, l’ENT s’est progressivement déployé en cinq ans depuis janvier 2010, pour un budget global de 20 millions d’euros. En s’engageant dans une démarche commune, La Région Pays de la Loire, les cinq départements et l’Académie de Nantes ont privilégié la continuité scolaire entre collège et lycée à partir d’une même solution d’environnement numérique.

    «L’association des partenaires institutionnels s’est fait en très bonne entente, au-delà des clivages politiques», nous confie Yves Nivelle.

    «Le maillage du territoire qui est proposé aux utilisateurs est un des points forts», ajoute t-il.

    Ainsi, en 2014, un enseignant, où qu’il soit nommé dans l’académie, disposera d’un ensemble de services identiques ; Les parents auront la possibilité de suivre la scolarité de leurs enfants quels que soient leur affectation et leur niveau de scolarisation, de la 6ème à la terminale, jusqu’aux formations post-bac des lycées !

    Pour autant, rares sont les écoles du premier degré dotées d’un ENT : les pratiques pédagogiques sont différentes, l’organisation des établissements également, et surtout le niveau de responsabilité et d’investissements est nettement plus complexe : chaque commune est potentiellement capable de se doter de son propre ENT et libre de choisir une solution différente de celle choisie par le second degré sur un même territoire.

    Le suivi des élèves tout au long de leur scolarité n’est donc pas encore totalement acquis, même si le Ministère de l’Education Nationale entame un programme d’expérimentation pour les écoles depuis la rentrée 2011 et réfléchit aux usages et à la continuité des pratiques et des outils comme pour le second degré.

    Où en est-on en terme de déploiement dans les établissements en France ?

    Aujourd’hui, les deux tiers des académies ont entrepris de généraliser les ENT, processus qui prendra entre deux et quatre ans. A la rentrée 2011, 1800 établissements du second degré étaient entrés dans le dispositif (soit 2 millions de comptes utilisateurs). En 2012, 5 000 établissements disposeront d’un ENT. Certains départements ou régions, pionniers ou non, sont déjà bien avancés dans leur déploiement, certains autres démarrent à peine ou n’ont pas encore commencé. Alors pourquoi de telles différences sur le territoire national?

    Les solutions proposées par les éditeurs privés ou publics sont diverses et variées, tout comme la manière d’aborder l’ENT et de le déployer dans les établissements sur son territoire.

    La Région Auvergne , par exemple, a fait le choix d’un même ENT pour tous les départements ; mais chacun d’entre eux l’a mis en place à sa façon.  Dans l’Académie de Toulouse, une des académies les plus importantes de France, 7 départements ont commencé expérimentation et déploiement avec une même solution et plus ou moins au même rythme ; le département de la Haute-Garonne, le plus dense en terme d’établissements et d’élèves, n’a raccroché les wagons que quelques années plus tard en 2011.

    Dans le Puy de Dôme, on a laissé le choix aux établissements de poser leur candidature pour l’ENT, un ENT « à la carte », qui permet aux établissements de se préparer à ce nouvel outil, sans être imposé ; mais aussi au Conseil Général financeur de pouvoir étaler ses dépenses dans le temps,…Malgré tout, c’est le même ENT sur toute la Région Auvergne qui va être opérationnel,…de quoi favoriser les échanges dans toute l’Académie.

    Cette stratégie a été également retenue par la Région Pays de la Loire qui, avec l’ENT e-lyco, a misé sur l’homogénéité pour ses collèges et ses lycées. Cela représente, pas moins de 732 établissements, 321 000 élèves, 25 000 enseignants, soit 1 million d’utilisateurs !

    On voit donc que compte tenu des enjeux financiers, de l’immensité des projets et du nombre de personnes ou personnels à connecter, il n’est pas simple de se lancer dans une telle aventure, surtout qu’i n’y a pas d’obligation et que les projets sont basés sur le volontariat.

    De plus, si les collectivités n’ont pas anticipé ce type d’usage par la dotation ou l’équipement en matériel informatique ou en réseau internet, les projets ENT sont difficilement envisageables : l’usage de l’ENT est indissociable de la création d’un véritable écosystème qui passe par l’équipement des établissements en outils informatiques.

    Sur certaines zones notamment rurales, c’est souvent là que le bât blesse, car le câblage, l’internet haut-débit et l’investissement, entretien et maintenance des ordinateurs n’est pas négligeable et que l’équipement fait souvent défaut. C’est ce que nous faisait remarquer récemment Gilbert Taillandier, Référent informaticien à la Direction Education du Puy de Dôme.  Certaines zones (notamment rurales) ne sont pas du tout équipées.

    Pascal Faure, avoue également que les réseaux de certains établissements étaient encore incomplets et que  «l’ENT ne peut fonctionner que s’il y a des réseaux, des accès internet, des équipements et là, c’est plus hétérogène».

    Organisation de l’établissement, dynamisme, pouvoir des chefs d’établissements, motivations des enseignants, manque de moyens : la dure réalité des ENT

    La politique du chef d’établissement est une autre condition de la réussite de l’ENT. C’est lui qui va impulser la dynamique, notamment vers son équipe d’enseignants.
    Les enseignants, avec les parents, sont les maillons forts de la chaîne. Apprendre à un élève à utiliser le numérique ne semble pas être un obstacle, vu que c’est aujourd’hui le quotidien de nos «digital natives».

    Par contre, convaincre un parent de se mettre sur l’ordinateur le soir en rentrant chez lui pour aider son enfant à faire ses devoirs ou répondre à un mot d’un enseignant, c’est déjà plus compliqué…même si, pour certains établissements qui ont mis en place l’ENT depuis quelques années, les pratiques évoluent favorablement.

    Par exemple,  en ce qui concerne les services du cahier de texte : «l’augmentation du nombre de connexions au cahier de textes numérique des parents et des élèves traduit l’intérêt pour l’outil. Elles sont passées d’environ 900 connexions mensuelles pour 126 parents et élèves utilisateurs en octobre 2009, au moment du lancement, à 6920 connexions mensuelles pour 745 parents et élèves utilisateurs, en novembre 2011», témoigne Véronique Gasté, principale du collège Denecourt à Bois-le-Roi en Seine-et-Marne, qui compte 515 élèves.

    Convaincre un enseignant de préparer ses cours en prenant en compte l’existence de l’ENT, n’est pas chose facile non plus, car l’ENT a fondamentalement des répercussions sur son métier d’enseignant, ce qui nécessite formation et accompagnement aux usages. Les budgets de l’Education Nationale connaissant des restrictions depuis quelques années, il devient délicat d’assurer dans certains cas la formation accélérée des personnels des établissements.

    Pour autant les enseignants restent motivés par l’évolution de leurs pratiques pédagogiques et l’utilisation des outils numériques. L’utilisation des TNI, des tablettes numériques, des ressources ou manuels numériques sont en forte progression en France depuis quelques années et nombreux s’engagent dans une pratique au quotidien de ces nouveaux outils, «l’ENT devient désormais un dispositif d’articulation parmi d’autres dispositifs numériques (ressources pédagogiques, TNI, cahier de textes, etc.). Dans une ère de nomadisme numérique, l’ENT devient le connector» précise Sylvain Genevois, maître de conférences à l’Université de Cergy-Pontoise.

    Références : «Guide pratique des usages ENT en collège», Pascal Faure, édité par ITOP.

  • Le club des utilisateurs de k-d’ecole est né

    Le club des utilisateurs de k-d’ecole est né

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    Un club né de l’expression d’un besoin de convergence

    K-d’école est le socle technique et éditorial utilisé par 4 projets ENT d’importance :

    Le projet « Cyber collèges 42 » porté par le département de la Loire est déployé dans les 77 collèges publics et privés de ce département ;

    Le projet partenarial du conseil général de la Haute-Garonne et de l’académie de Toulouse, « eCollège 31 » a démarré en 2011 par une implantation dans 10 collèges. Les 97 collèges du département seront équipés à la l’horizon de la rentrée 2014 ;

    Le projet « ENT-MIP » déployé dans 284 établissements vient d’atteindre le million de connexions mensuelles. Il est porté par un partenariat entre l’académie de Toulouse, le conseil régional de Midi-Pyrénées, les conseils généraux de l’Ariège, de l’Aveyron, du Gers, des Hautes-Pyrénées, du Lot, du Tarn et du Tarn-et-Garonne ;

    Le projet ligérien « e-lyco » est à mi-parcours de son déploiement dans les 685 collèges et lycées publics, privés et agricoles de l’académie de Nantes. Son achèvement est prévu pour 2014.

    Si le socle est commun dans ces 4 projets, les versions utilisées diffèrent et les spécificités exigées dans les cahiers des charges varient sensiblement. Le tour de table a mis en en évidence des divergences notables.

    Au-delà des aspects techniques, bien d’autres différences sont apparues dans les modalités de pilotage des projets, les montages juridiques et financiers, les relations avec l’éditeur…

    Certains acteurs présents à Nantes s’étaient déjà croisés au hasard de salons ou de réunions à géométrie variable. Les échanges informels qui en avaient découlé avaient mis en évidence le désir des uns et des autres de mieux connaître les autres projets basés sur la même solution. Ce club est né de ce souci de partage d’expériences. Son objectif est de faciliter les échanges, de mettre en commun les bonnes pratiques et les résolutions de difficulté, de mutualiser les ressources et les productions.

    Il a également vocation à rechercher une plus grande convergence dans les différents projets. L’identification de priorités et d’attentes de fonctionnalités partagées favorisera l’évolution du socle k-d’école en simplifiant le travail de l’éditeur Kosmos.

    Une réunion de lancement féconde

    Cette première réunion, animée conjointement par les 3 conseillers aux TICE des académies de Toulouse, Lyon et Nantes, a défini les modalités de fonctionnement du club. Les membres se réuniront en présentiel une fois par an. La responsabilité de l’organisation et le lieu de la réunion changeront chaque année.

    La prochaine rencontre en 2013 sera préparée par l’académie de Lyon. Des réunions téléphoniques ou des visioconférences seront organisées sur des thématiques précises en fonction des besoins. Les échanges courants se feront sur une liste de diffusion ouverte à tous les représentants des académies et des collectivités. Un wiki permettra de partager et d’élaborer en commun des ressources.

    Les axes de travail ont été précisés, ils sont variés et abordent des aspects techniques et organisationnels aussi bien que pédagogiques.

    Au programme :

    usages et pratiques pédagogiques ;
    accompagnement des personnels et des familles ;
    problématiques et dispositifs d’assistance ;
    articulation des différents portails de l’éducation nationale ou des collectivités ;
    intégration des services externes et développement de connecteurs ;
    comparaison des différentes modalités de marchés et des relations commerciales avec les prestataires (éditeur, intégrateur, hébergeur) ;
    comparaison des services offerts dans les différents projets et des attentes des différents partenaires vis à vis de k-d’école.

    Beaucoup de points n’ont pu être traités en l’espace d’une journée. Ils feront l’objet d’une étude ou d’un approfondissement ultérieur via les outils de travail collaboratif.

  • Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

    Maintenir une équité en éducation et e-éducation sur un territoire contrasté

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    Une organisation territoriale très hétérogène

    Le département du Puy-de-Dôme se caractérise par le nombre le plus important en France de petits collèges. Etrange, non, que ce soit lui qui remporte la palme ? En effet, département à l’image rurale, il n’est pourtant pas l’exception unique en son genre à avoir des collèges regroupant moins de 100 élèves ; des départements ruraux, qui  ont subi «l’exode», il y en a d’autres !

    Mais le Puy-de-Dôme, à la différence de certains peut-être, a conservé ses tout petits collèges. Tout petits car sur 58 au total, un tiers ont entre 40 et 200 élèves (37 élèves, le plus petit, pour être exact), un tiers entre 200 et 500 élèves et le dernier tiers entre 500 et 800.

    Bravo, dirons nous, d’avoir su maintenir ces établissements, d’autant que, nous le verrons un peu plus loin, ils bénéficient de la même qualité de services qu’en zone urbaine. Mais leur existence pose une véritable problématique de territoire, comme nous l’explique Paul Chapouly, Directeur de l’Education et des Collèges au Conseil Général du Puy-de-Dôme.

    Cela pose un certain nombre de difficultés de devoir maintenir des établissements en état : coût du transport scolaire, coût de fonctionnement et d’entretien des bâtiments, coût d’équipement…
    L’Education Nationale répartit les moyens par académie ; ceux qui sont mobilisés sur des petites structures ne sont pas mis sur les autres… Des enseignants sont sur deux, voire trois établissements en même temps…
    Les efforts portés en matière d’équipement matériel, de normalisation et de mise à niveau des collèges est le même partout, c’est dire le coût de maintien de ces petits établissements pour le Conseil Général.

    «La politique actuelle du Département est fortement liée à celle de notre partenaire qu’est l’Etat», nous confie le Directeur Education. Les élus sont très attachés à leur territoire respectif et ne veulent pas prendre la décision d’une fermeture de leur collège. Le Conseil Général a donc pour mission de répartir les moyens «équitablement».

    Une mission : répartir les moyens pour maintenir à niveau tous les Collèges du département

    Depuis les années 80, période à laquelle les collèges ont été confiés aux départements, le Conseil Général du Puy-de-Dôme a beaucoup investi, d’abord pour du «curatif» et ensuite vers du «qualitatif».
    «L’Etat nous a laissé des bâtiments en triste état et il a fallu 10 ans pour les remettre à niveau. Maintenant, nous pouvons repenser l’établissement dans son fonctionnement, dans sa pédagogie, dans la qualité de ses espaces et dans ses aspects normatifs», déclare Paul Chapouly.

    C’est donc un «lifting» total que tous les établissements du Puy-de-Dôme ont subi, toujours dans le respect de l’équilibre. Mais maintenant, au delà de la problématique de territoire, le département est confronté à une autre forme «d’exode».

    La crise économique n’a pas favorisé les populations de la classe moyenne à rester en ville. Clermont-Ferrand, la «capitale», s’est peu à peu «vidé» de ses habitants, privilégiant dans un premier temps la «première couronne» puis, sous la pression foncière, la «deuxième couronne» de l’agglomération clermontoise.

    «Sur les quatre collèges concernés par cet afflux de population, nous avons maintenant une grosse pression d’effectifs ; nous avons assez mal anticipé ces déplacements.
    Globalement nous avons suffisamment de place dans nos collèges, mais la répartition est différente
    ».

    Avec la Carte des collèges et la compétence «sectorisation», le Département avait prévu ces changements. En effet, dans cette carte des collèges, on définit quelles sont les communes (les rues pour une ville) qui sont rattachées à tel ou tel établissement. On peut donc faire des prospectives.
    Mais, alors que le déplacement de population en pleine crise économique peut se faire très rapidement, l’extension d’un collège ne peut se faire en un mois !
    «Nous pouvons décider de revoir la carte des collèges pour rééquilibrer les effectifs, mais cela n’est pas aussi simple», nous confie Paul Chapouly.

    Entre problématique de territoire et problèmes d’exode, le Département a créé un groupe de réflexion sur «ce que pourrait être le collège idéal», regroupant différentes institutions (élus, Rectorat…). Des questions comme :
    – «Quelle est la taille minimum à envisager pour un collège pour qu’il y ait une émulation pédagogique» ? Afin qu’il n’ y ait pas une seule classe par niveau (dans ce cas, les élèves se retrouvent toujours ensemble d’année en année)
    – «Quelle est la distance à ne pas dépasser du domicile de l’élève pour le transport scolaire» ?
    – «et si la durée est excessive, y a t-il les structures d’internat pour accueillir les élèves» ?

    Autant de questions pour faire avancer le Département sur sa problématique de territoire…

    Autre aspect de la politique volontariste du département du Puy-de-Dôme : la restauration scolaire.

    Des produits locaux dans les assiettes des collégiens ?

    Evidemment quand on pense Puy-de-Dôme, on pense «L’Auvergne, un grand plateau de fromages». Alors qu’en est-il des repas servis à la cantine ?

    Le Département assure la restauration scolaire dans tous ces collèges ; ce qui est un atout mis en avant par le Directeur Education, sachant que cette compétence sort du champ obligatoire.
    «C’est une façon d’éduquer les enfants à l’hygiène alimentaire et à l’équilibre des repas et c’est donc essentiel d’avoir une action dans ce domaine là», nous confie t-il.
    Et quand on connaît la problématique évoquée précédemment, on comprend l’effort financier fourni par la collectivité pour assurer ce service. Encore une fois, c’est l’équité qui prime, aussi bien dans la qualité que dans le prix de la demi-pension.

    «Nous avons été l’un des premiers départements à mettre un tarif unique de demi-pension dans tous nos collèges», souligne Paul Chapouly.
    Pour aider les personnels des restaurants scolaires, souvent en place depuis de très nombreuses années, une personne référente, (un ancien cuisinier, ce qui lui assure une certaine crédibilité) a été engagée depuis cinq ans pour réaliser les contrôles sanitaires des demi-pensions mais aussi avoir un rôle d’accompagnement, pour le service, pour toute la démarche de traçabilité des produits.

    Produits locaux, filière bio… le Département du Puy-de-Dôme tient à être dans le «mouv» et réfléchit aux pistes des «circuits courts» ; mais, encore une fois, il se heurte à des difficultés inhérentes au territoire. Les producteurs locaux sont souvent des petits producteurs (lait, fromages, viande…), non organisés en filières de distribution qui pourraient répondre aux exigences de quantité, de qualité et surtout de prix de la restauration scolaire.

    «Pourtant, nous pourrions tout à fait envisager d’associer d’autres structures comme les maisons de retraite, les entreprises, les communes et autres qui ont des besoins de restauration collective», nous confie Paul Chapouly.
    «Les filières locales ne viennent pas vers nous non plus. Je pense qu’il y a une méconnaissance des deux milieux».

    Une restauration scolaire pas encore faite de viande Salers, de St Nectaire et de pommes du Limousin mais une restauration «collaborative» sous un aspect : les collèges ont un intranet intitulé «Spidi collèges» dans lequel on retrouve le «Spidi cuisine» qui permet à tous les chefs cuisiniers de pouvoir échanger leurs idées de menus.

    L’usage des Nouvelles Technologies pour mutualiser les restaurants scolaires, mais pas seulement. Le Puy-de-Dôme investit aussi dans l’e-éducation. Il a fait rentrer ses collégiens,  avec ses moyens et dans le maintien de l’équité, dans l’ère du numérique.

    Du numérique pour l’éducation des collégiens

    Le budget éducation représente environ 3,5% du budget global de la collectivité. Et le numérique, environ 3% du budget éducation.
    Pas de choix exclusif pour un matériel en particulier, pas non plus de grosse opération ponctuelle telle que l’opération iPad en Corrèze. Investir en masse dans des tablettes ou des netbooks n’est pas la politique du Conseil Général du Puy-de-Dôme.  «Il ne faut pas non plus changer sans arrêt de produit, car l’appropriation d’un matériel se fait sur 2 à 3 ans», souligne Gilbert Taillandier, Référent informaticien à la Direction Education.

    L’essentiel est d’équiper petit à petit  les collèges et surtout de renouveler le matériel. «Les établissements ne pensent pas à ce genre de détails, alors que les réseaux, les câblages et les ordinateurs ont besoin d’être renouvelés. Il faut donc prévoir ce budget qui est non négligeable», ajoute Gilbert Taillandier.

    L’équipe de la Direction Education n’impose pas de matériel aux établissements. C’est une politique de concertation.
    «Les enseignants font une demande d’équipement discipline par discipline ; au chef d’établissement ensuite de prioriser et de le présenter à la Direction Education du Conseil Général, sous forme d’un projet d’établissement», nous explique Isabelle Dequiedt, Responsable du service équipement des collèges.

    Les enseignants font donc des demandes de matériel en fonction de la formation qu’ils ont reçu et en fonction de leur motivation ; cela laisse supposer que le matériel sera bien plus utilisé que s’il était amené dans une classe sans projet pédagogique derrière…. 
    La concertation est bien le maître mot.

    Des collèges équipés de manière hétérogène, en fonction de leurs besoins et qui adhèrent aussi depuis maintenant 5 ans à l’ENT…
    En effet, c’est une opération qui monte en puissance d’année en année. Les quatre départements auvergnats et la Région se sont lancés dans la course pour doter collèges et lycées de la même solution ENT (pratique pour assurer la continuité). Le déploiement ne s’est pas fait de la même façon partout…

    Un déploiement de l’ENT «à la carte»

    Pour le Puy-de-Dôme,  c’est le choix d’un déploiement d’ENT «à la carte» qui a été retenu.
    «Certaines collectivités ont décidé que 100% des établissements devraient être déployés en une fois. Le département du Puy-de-Dôme a fait le choix d’un déploiement progressif», nous explique Isabelle Dequiedt.

    Les établissements qui le souhaitaient ont donc fait acte de candidature, en mettant en évidence une personne ressources, une équipe porteuse du projet d’établissement et surtout une motivation certaine.
    Isabelle Dequiedt : «Pour nous, il nous semblait indispensable de vérifier en amont que le câblage, les réseaux et  le débit soient assurés et que nous puissions accompagner financièrement et matériellement les candidats avant de valider la mise en place d’un ENT. Ainsi, 10 établissements environ ont été retenus par an».

    «Et nous ne pouvions décemment pas promettre aux 58 collèges en même temps d’être à niveau pour accueillir l’ENT»! ajoute t-elle.
    «On peut penser que les établissements, en faisant acte de candidature, étaient intéressés par l’ENT et qu’ils feront l’effort de l’utiliser», souligne Gilbert  Taillandier.

    C’est donc sur la base du volontariat des établissements que s’est mis en place l’ENT dans le Puy de dôme, sur une phase de cinq années depuis 2007.  Le déploiement à l’intérieur même des collèges s’est fait différemment. Certains ont décidé d’ouvrir toutes les fonctionnalités en même temps et d’autres petit à petit. «Chacun a pu s’approprier l’outil comme il l’entendait», souligne Isabelle Dequiedt.

    Aujourd’hui, dans 75% des collèges du Puy-de-Dôme, l’ENT fonctionne bien.  

    Alors, un déploiement «à la carte» et un bon relationnel avec les établissements, est-ce la méthode à retenir ?

    En tout cas, sur ce territoire, malgré des critiques sur la «lenteur du déploiement», comme nous le font remarquer Gilbert Taillandier et Isabelle Dequiedt, l’ENT affiche de bons résultats, au vu des chiffres de fréquentation et d’utilisation.

    Sur l’année scolaire 2011-2012 – du 1er septembre au 14 octobre, comparé à la période identique de l’année scolaire 2010-2011, on note une augmentation de 130 % des visites, à hauteur égale pour les enseignants, élèves et parents. Et ces publics ne vont pas sur l’ENT que pour y découvrir les notes ou enregistrer des absences. Chaque usage est concerné ; pour preuve les rubriques vie scolaire, usages pédagogiques et information-communication se répartissent équitablement le nombre de pages chargées (environ un tiers pour chacune).

    Même si la réussite ne va pas sans la motivation du chef d’établissement et de son équipe, comme conclusion de Gilbert Taillandier : «Cela dépend beaucoup du Principal, c’est lui qui définit la politique éducative de son établissement».

  • Guide pratique des usages des ENT en collège

    Guide pratique des usages des ENT en collège

    ITOP ouvrage ENT 061211 41L’expérience du déploiement des environnements numériques de travail dans l’éducation montre combien l’accompagnement au changement est important, en particulier auprès des enseignants qui sont les chevilles ouvrières des usages pédagogiques du numérique. Cet ouvrage est construit pour leur apporter des idées d’usages dès qu’un ENT est mis en place dans leur collège.

    Il cherche à donner des informations et des conseils qui peuvent être utiles à un enseignant pour comprendre les enjeux de l’installation d’un ENT. Il tente de balayer la multiplicité des fonctionnalités possibles présentes, comme la diversité des disciplines enseignées en collège.

    Les nombreux exemples d’uages présentés, avec plus ou moins de détails, ne sont pas des modèles mais des témoiganges de ce qui a déjà été mis en oeuvre.

    Ce document a té réalisé par des enseignants qui utilisent un ENT depuis plusieurs années ou même quleques mois et qui cherchent à partager leurs expériences. Ils ont passé le cap d’une prise en main initaitle, comme pour tout service numérique, et utilisent au quotidien l’ENT dans leurs collèges. Ils sont convaincus des apports de l’ENT dans leurs enseignements et découvrent régulièrement de nouvelles pistes d’usages qu’ils vont explorer.

    Pour mieux comprendre la complexité d’un ENT, l’auteur nous propose la comparaison à une voiture (extrait du livre) :

    « le moteur de l’ENT, ce sont les outils de vie scolaire, l’espace personnel est le siège du conducteur, l’authentification est symbolisé par la clé de contact, les ressources numériques sont dans le coffre et on y accède en l’ouvrant (…), le garage est l’équivalent du prestataire mettant en place l’ENT, enfin le carburant du véhicule est l’internet (…) ».

    A propos de l’auteur :
    Conseiller TICE du Recteur de l’académie de Nancy-Metz depuis 2003 et IA-IPR de SVT, Pascal Faure est un acteur reconnu de l’expérimentation puis du déploiement à grande échelle des ENT. Il a piloté l’expérimentation ENT Prisme Lorraine, puis le déploiement de l’ENT PLACE prochainement à l’ensemble des collèges et des lycées de l’académie (plus de 600 000 utilisateurs). Impliqué et passionné par le développement des TICE, il participe à de nombreux groupes de travail et de réflexions au niveau national.

    Cet ouvrage est édité par ITOP éducation : www.itopeducation.fr

  • Perspectives de l’ENT pour la société Kosmos

    « A l’instar de ces grands projets ENT, vous nous faites confiance depuis plusieurs années pour mettre en œuvre d’importants projets au forfait et en assurer le maintien en condition opérationnelle, dans la durée et avec un fort engagement de qualité de service« , confie Jean Planet, Président de Kosmos.
    Aussi et depuis 2009, la société s’est structurée autour de 4 domaines de compétence : le conseil, l’intégration, l’infogérance/hébergement et l’édition logicielle.

    A compter de janvier 2012, la société poursuit donc son évolution en définissant une organisation autour de 3 lignes métiers avec des équipes dédiées :
    •    collectivités et entreprises
    •    enseignement supérieur, formation professionnelle et orientation,
    •    enseignement scolaire.

    « Notre objectif est d’améliorer votre satisfaction en étant en capacité de définir et concevoir des solutions à valeur ajoutée, qui s’appuient sur notre connaissance de vos métiers. Cet objectif implique une imbrication forte de nos équipes sur le long terme dans vos problématiques – ce que permet l’organisation par ligne métier, – afin de co-définir des solutions adaptées à vos enjeux », ajoute Jean Planet.

    Prochainement des offres clés en main
    L’actualité de Kosmos sur le plan des projets que de l’innovation : lancement de plusieurs offres clés en main qui permettront d’enrichir vos services web efficacement : mobilité, community management, référencement, flipbook, usine à sites etc.

    « L’ENT fait désormais partie intégrante de la vie de nos étudiants. Prochaine étape : une application mobile très attendue« , déclare Christine Ollendorff, Arts et Métiers ParisTech, chef de projet ENT.

    « Nous avons décidé de rationaliser notre système d’information en uniformisant nos outils autour d’une même solution« , souligne Eric Castex, Université Toulouse II – Le Mirail, responsable de l’ENT

  • L’ENT pour les Landes

    Au delà des usages traditionnels de ce type de plateforme, en particulier liés à la vie scolaire et administrative (emploi du temps, résultats des évaluations, absences, carnet virtuel de liaison, relation avec les collectivités locales …), cette journée a pu mettre en avant d’autres pratiques prometteuses utilisant l’ENT, comme l’opération «Plantons pour la planète. Ecole et Forêt solidaire», initiée par l’Unicef, à laquelle avait participé avec succès l’école de Saugnac, ainsi que quelques 40 autres classes dans les Landes, département forcément très concerné par ces questions.

    Ce genre d’initiative démontre que l’ENT est un instrument qui peut contribuer à la valorisation des travaux et des projets pédagogiques, ainsi qu’au développement des compétences des élèves en matière de NTIC.

    Rappelons que l’Alpi met à disposition un certain nombre de ses ressources pour que vive ce projet : elle assure notamment la mise à disposition de la plate-forme technique d’hébergement sécurisé, la formation de collectivités concernées, et enfin la maintenance et le support du produit. Enfin, il est à noter que l’Alpi a contribué à apporter des améliorations substantielles au logiciel initialement proposé…

  • Une rentrée numérique pour les collèges du Doubs

    Une rentrée numérique pour les collèges du Doubs

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    La complexité croissante de la gestion d’une demi-pension (prévision du nombre des repas, gestion des stocks…) et la généralisation de la mise en place de forfaits conduisent les établissements à devoir se doter d’équipements informatiques plus complets pour mener à bien cette mission.

    Le Conseil général du Doubs a donc mis en place un plan sur trois ans pour équiper les établissements demandeurs.

    Deux systèmes ont été retenus : un «biométrique» (de la société marseillaise ALISE) ou un badge informatique (de la société orléannaise INCB).

    Dans le système biométrique, le collégien vient placer sa main sur un appareil qui reconnaît le contour et doit ensuite « confirmer » en tapant un code personnel à 4 chiffres. S’il est bien inscrit pour le repas du jour, le plateau sort automatiquement.

    Le second système invite l’élève à présenter son badge avec un code barre à une borne ; le seul inconvénient est qu’il ne faut pas oublier son badge à la maison !

    Avantages pratiques aux deux systèmes : outre une meilleure gestion des quantités et une simplification de la comptabilité, les flux aux heures de pointe sont fluidifiés et la surveillance de la présence des élèves améliorée.

    Une quinzaine d’établissements dans le Doubs sont pour l’instant équipés. Le Conseil général a prévu une enveloppe de 100 000€ par an pour pendant trois ans pour poursuivre cet équipement. Dès cette année, huit collèges verront leur demi-pension informatisée puis autant en 2013 et en 2014.

    L’Espace Numérique de Travail (ENT), c’est parti !

    Recherche d’une harmonie et d’une continuité dans la scolarité de l’élève

    «La mise en place de cet outil informatique se fait en collaboration entre les conseils généraux du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône, du Conseil régional et du rectorat afin de pouvoir assurer solution académique qui permette une continuité collège-lycée et une harmonie d’utilisation entre tous ces établissements», explique Gilles Chartraire, Directeur de l’éducation au Conseil général.

    Il poursuit : «Pour les élèves (et les parents), c’est par exemple la possibilité de consulter depuis le domicile le cahier de texte et les devoirs à faire.

    Pour les parents, c’est l’accès aux bulletins de note, l’information quasi en temps réel de l’éventuelle absence de son enfant.

    Les professeurs peuvent par exemple voir si d’autres interrogations écrites sont programmées dans la semaine où ils prévoient la leur, etc».

    Dix sites fonctionnent ainsi dans le Doubs et huit de plus dès cette rentrée. Dix nouveaux collèges les rejoindront en 2012.

    Dans cette aventure, le Conseil général prend en charge le matériel (le serveur, les postes informatiques, le câblage) ; l’Etat, quant à lui, se charge de la formation du personnel, de la gestion du logiciel et de la sécurisation des accès.

    Dans sa politique dynamique vers le Numérique, le Conseil général poursuit l’équipement des classes en visioconférence, vidéoprojecteurs et Tableaux Blancs Interactifs. Il veille au matériel des salles multimédia dont 5 200 postes informatiques, ce qui est non négligeable puisqu’un budget de 200 000 € par an est consacré spécifiquement à leur renouvellement.

    Source : données et photos Conseil Général du Doubs

  • Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T.

    Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T.

    120920114e6daa6822808Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T. ? Sujet débattu lors du troisième BarCamp de l’Université d’été de Ludovia.

    «L’établissement n’est pas un sanctuaire», phrase de Pierre Martin,  proviseur d’un lycée d’Auch dans le Gers. L’ouverture est nécessaire pour ne pas dire un passage obligé pour nos écoles de demain.  L’ENT et l’ouverture sur la vie locale, tel est le sujet de ce BarCamp, mais est-ce la solution pour sortir du santuaire ?

    La société Kosmos nous fait une démonstration de sa solution K-d’école, choisie par la Midi-Pyrénées pour la généralisation de l’ENT en région. Deux exemples d’ouverture sur la vie locale : informations remplies sur l’ENT par le chef d’établissement à destination de la collectivité, qui peut permettre à cette dernière de connaître rapidement les moyens à débloquer.

    Autre exemple : un parent d’élève peut consulter des informations sur l’ENT sur les transports scolaires au lieu d’aller sur le site de la collectivité. On le comprendra, un seul et unique portail offert à l’ensemble de la communauté éducative pour une meilleure fluidité.

    Bruno Roussel du Conseil Régional Midi-Pyrénées, confirme cet enjeu. «L’engagement des collectivités est bien d’englober l’ensemble des fonctions et des missions d’un établissement. Nous avons passé le cap des tuyaux. La vie de l’établissement, c’est L’ENT».

    Mais attention, comme il le souligne, «l’optique de l’ENT n’est pas d’être utilisé comme une sorte de propagande» ! Alors ouverture, mais quelles frontières» ?

    Quatre questions au débat et quelques éléments de réponse :

    –       Quels sont les instruments et règles qui permettent d’organiser les flux d’informations ?

    Dans le schéma actuel du système éducatif c’est très compliqué, alors faut-il changer le système ?

    –       Qui fait quoi dans l’ENT ?

    Plusieurs questions découlent de la première : quels contenus, quels choix, quelles limites d’information ?

    Faire des liens institutionnels éducatifs qui ne soient pas des redites des sites institutionnels. Créer des espaces sur l’ENT, car chaque partie concernée n’aspire pas aux mêmes informations.

    –       Qu’est ce qui est hors périmètre usagers ?

    Encore une fois, cela engendre plus de questions que de réponses. L’organisation scolaire est très fragmentée.

    L’ENT est peut-être un moyen d’ouvrir une porte. Il doit y avoir des charnières entre la MJC, le CLAE… du coup l’ENT dépasse le champ éducatif de l’école.

    Parlons davantage d’ENE (Education Numérique d’Echange) ; le périmètre des ENT, c’est la communauté éducative (les associations, la famille, le conservatoire..), mais il faut un coordinateur des acteurs de la communauté éducative, une refondation de ce qu’est la communauté educative, il n’y a pas vraiment de limites en fait…

    L’enseignant dépasse l’institutionnel avec l’ENT ; «J’ai appris quelque chose hors de l’école et je vais en parler dans l’ENT».

    L’ENT comme cheval de Troie ?

    –       L’ENT n’est-il pas un outil d’aide à l’apprentissage de la citoyenneté ?

    Mais si, mais si !

    L’ENT ne peut pas être qu’un site institutionnel et il a toute sa place dans la vie de la société. Il faut laisser de l’autonomie aux collectivités et au chef d’établissement pour valoriser les expériences locales sur le territoire.

    Exemple du lycée d’Auch de Pierre Martin où l’ENT permet d’accéder à des informations  culturelles mais qui est aussi en partenariat avec la Mairie pour les élèves internes, partenariat avec l’hôpital….

    En bref conclusion, l’ENT est un réceptacle pour valoriser toutes les expériences de la vie locale.

    Synthèse réalisée par Aurélie Julien