Étiquette : Espaces Numériques de Travail

  • Continuité du numérique à l’école : une priorité du Val d’Oise

    Continuité du numérique à l’école : une priorité du Val d’Oise

    Le Conseil Général, en partenariat avec l’Education Nationale et la Région Ile de France, joue, depuis une dizaine d’années, la carte du numérique et pas seulement dans ses collèges ; investir dans les écoles pour permettre une continuité numérique est aussi un des challenges que s’est lancé le département, au-delà de son champ de compétences.

    Continuité et partenariat sont les deux maîtres mots qui pilotent l’arrivée du numérique dans les collèges et les écoles du Val d’Oise.
     
    Cela se matérialise par la mise en place d’équipements numériques tels que les TNI, dans les classes de CM2 des écoles rattachées aux collèges concernés par le Plan Numérique des Collèges.De plus, l’accès aux ressources d’ANPER95 (une plateforme numérique proposant des contenus éducatifs) a été étendu aux élèves, enseignants et parents du primaire. Marie-Christine Cavecchi, Vice-Présidente du Conseil général en charge de l’Education et de l’enseignement supérieur et premier adjoint à la mairie de Franconville tient à souligner l’ambition du département de mettre en place cette continuité éducative.

    « Le département a équipé en tableaux numériques des classes de CM2 des écoles de Franconville qui envoyaient les enfants dans des collèges qui étaient déjà équipés en numérique afin qu’il y ait une liaison pour les enfants et que les enseignants puissent aussi travailler ensemble ».

    Elle ajoute que ce continuum a été rendu possible par les liens étroits que le département entretient avec les services de l’éducation nationale.

    L’ENT arrive, après un déploiement massif de différents équipements, comme un point d’honneur, « comme une cerise sur le gâteau », pourrait-on dire.

    70 collèges sont déjà équipés et parmi eux, le collège Lucie Aubrac d’Argenteuil, où le dynamisme de sa chef d’établissement, Mme Kerioui, et de son équipe, a rendu possible un développement permanent des usages.

    « L’environnement numérique de travail, ça change la vie », déclare t-elle « et cela nous permet de créer une véritable continuité éducative ».

    Continuité, il en est aussi question pour faire le lien entre l’école et la maison et c’est un des objectifs de l’ENT, comme le souligne Pascal Cotentin, Conseiller TICE auprès du Recteur de l’académie de Versailles, « l’ENT permet de faire sortir l’école de la classe et de l’établissement ».

    Remotiver les élèves par le numérique, c’est aussi un des enjeux de ce vaste plan car « face à la jeunesse la plus déprimée du monde, il faut bien redonner le goût à l’école », poursuit-il.

    Au collège Lucie Aubrac d’Argenteuil, les élèves que nous avons rencontré ont pris conscience des avantages du numérique dans leur classe notamment de l’ENT ; ils se comparent à certains collèges voisins  qui ne l’ont pas encore, comme le souligne Vincent, élève de 6ème, « au collège Ariane par exemple, ils n’ont pas d’ENT et lorsqu’un prof est absent, ils ne sont pas au courant à l’avance alors que nous, ça nous évite une heure de permanence ; en allant sur l’ENT, on sait quel prof ne sera pas là le lendemain ».

    On observe une dynamique de pratique, souvent insufflée par le chef d’établissement ; c’est le cas au collège Lucie Aubrac où Mme Kerioui a totalement adopté l’outil et ajoute même avoir dépassé le stade de l’utilisation de l’ENT comme outil de vie scolaire et « entrer maintenant dans une phase qu’elle décrit comme le cœur des ENT ».

    Il s’agit maintenant pour elle de travailler avec cet outil de manière pédagogique (enseigner à distance, utiliser des ressources…), pour entrer dans un temps de collaboration ; une collaboration à l’intérieur de son établissement, avec les parents mais aussi avec les équipes du primaire qui peuvent avoir accès à l’ENT et participer à des commissions, par exemple.

    A l’école Jules Ferry de Franconville, l’ENT arrive comme un  « jeune premier ». Installé depuis février 2013, les enseignants, déjà de gros consommateurs de numérique notamment par l’utilisation quotidienne du TNI, l’ont accueilli à bras ouverts.

    « Avec l’arrivée du TNI, nous avons constaté une réelle dynamique chez les enseignants », souligne Mickaël Prigent, le directeur de l’école. Il pointe du doigt le fait que les travaux des enseignants peuvent être partageables entre tous car le TNI laisse une trace ; une habitude qui pourra être d’autant plus facilitée avec l’ENT.

    Le numérique permet une discussion entre enseignants. « Il est vrai que le TNI, nous l’avons totalement approprié ; l’ENT, pas encore et il va faire l’objet de nombreuses conversations entre enseignants, élèves et parents ».

    Pour Mickaël Prigent, le contact que l’ENT va créer avec les parents lui semble un des atouts principaux.
    « Nous avons déjà des relations très étroites et apaisés avec les parents et nous pensons que l’ENT peut encore favoriser ces relations ».

    Des débuts prometteurs puisque dès les premiers jours, le directeur enregistrait un nombre de connexions important, « autour de 500 connexions sur les 3 premiers jours ».

    Reportage réalisé au cours d’un voyage de presse pendant les NetJournées d’ITOP éducation.

  • Une 5ème édition des NetJournées riche en contenus et en émotions

    Une 5ème édition des NetJournées riche en contenus et en émotions

     

    Hervé Borredon nous a présenté de manière synthétique les enjeux de cette nouvelle édition qui proposait pas moins de 200 ateliers sur 14 espaces thématiques : démonstrations d’usages, présentation d’innovations, forums, formations… autour des ENT, ressources et outils pour l’enseignant et la vie scolaire tout au long de la journée du mercredi.

    Au cours de cette édition, ITOP a affiché ses nouveautés. Parmi elles,
    –    NetEduc, un portail évolutif et ouvert de ressources et d’outils numériques au service de la classe
    –    la V3 pour le primaire ou le secondaire
    –    La Simply Digital School qui a pour but de montrer une mise en situation de toutes les technologies disponibles, l’interaction qu’elles peuvent avoir entre elles et le rôle central de l’ENT dans ces interactions.

    Hervé Borredon ajoute que cette 5ème édition a lieu dans un contexte très favorable et dynamique notamment par les annonces de Vincent Peillon dans le projet de Refondation de l’Ecole et la place que devrait occuper le numérique dans ce changement.

    Il constate que les choses évoluent en matière de numérique.

    « Nous avons remarqué que de plus en plus  d’utilisateurs ne cherchent plus l’innovation en termes d’usages et que nous avons maintenant des usages quotidiens du numérique ; cela devient presque banal d’utiliser le numérique et les ENT dans certains établissements et ce nombre, de plus en plus important, ne cesse de progresser », conclut-il.

  • Démonstration de pratiques pédagogiques innovantes dans l’ENT

    Démonstration de pratiques pédagogiques innovantes dans l’ENT


    La pédagogie via l’ENT, c’est quoi ?

    Faire des évaluations individuelles en mode « collectif » et partager les résultats

    Didier Blanqui se sert de l’outil formulaire de l’ENT MIP, pour mettre en place des évaluations formatives en classe.

    L’outil formulaire de l’ENT, une manière rapide et fonctionnelle d’interroger les élèves

    Ce jour-là, il propose à ses élèves un questionnaire en deux parties, pour faire suite au cours précédent, pour voir si les connaissances ont été acquises.
    Un premier formulaire reprend une définition suivie de calculs, appliqués à cette définition. La deuxième partie reprend différentes étapes d’un protocole qu’il leur suffit de classer puis de terminer par un champ de texte, donc du rédactionnel, pour expliquer ce protocole.

    L’avantage de ces évaluations via le formulaire est que l’enseignant peut suivre en temps réel qui a répondu puis, en fin de cours, avoir accès au mode « sondage » pour obtenir des statistiques détaillées sur les réponses de ses élèves.

    L’outil formulaire « est relativement simple à utiliser pour l’enseignant » ; Didier Blanqui nous décrit les étapes de création ; il suffit de remplir des champs avec des types de question et le formulaire se crée automatiquement. Il enregistre ensuite son formulaire sous forme de « nouvel article » sur une page à laquelle les élèves auront accès dans l’ENT.imageart1

    Il avoue utiliser cet outil de manière plus intense, « depuis que chaque élève a un outil individuel pour répondre », à savoir ici la tablette iPad. Pour chaque chapitre, il crée une évaluation formative de ce type, de manière à s’assurer de la bonne compréhension du cours.

    Il propose également des évaluations diagnostiques à sa classe de seconde, lorsqu’il s’agit de contenus prenant le relais de ceux enseignés au collège, pour rappeler des notions fondamentales.

    L’outil formulaire est très intéressant pour l’enseignant, mais aussi pour les élèves. Ils apprécient de pouvoir visualiser au tableau les résultats vidéo-projetés. Cela leur permet de se positionner parmi leurs camarades.
    « Cela nous permet de nous comparer, de voir ce que la classe a répondu et de voir si on doit s’améliorer », souligne Laura Cazes, élève en seconde.

    Des élèves auteurs de leurs cours

    A la suite des Travaux Pratiques de physique-chimie, les élèves doivent rédiger par groupe un résumé de leçon qu’ils vont déposer sur un porte-documents, le portfolio, dans l’ENT. Cette mutualisation du travail leur plaît beaucoup et «c’est aussi beaucoup plus pratique et plus rapide qu’avant pour réviser ».

    Ce résumé, une fois validé par l’enseignant, va servir à toute la classe pour pouvoir revoir la leçon ; il est composé d’un lexique avec des définitions, d’une carte mentale, de « l’ouverture scientifique » … Il se nomme le « coin des élèves ».
    Les pratiquants nous confient qu’ils apprécient tout particulièrement de pouvoir revoir leur cours sur un document personnalisé plutôt que de devoir relire tout un chapitre sur un livre.

    Utiliser l’ENT pour favoriser l’autonomie rédactionnelle et la liberté d’expression

    Une autre fonctionnalité utilisée par cet enseignant en physique-chimie est d’avoir créer un blog  par élève dans l’ENT. Pour alimenter leur blog, les élèves ont comme consignes de retranscrire tous les travaux qu’ils effectuent en classe.

    Toute liberté leur est laissée pour rédiger ces compte-rendu, qui servent également de support à l’enseignant pour les évaluer, comme le décrit Kenza Elpsiri : « le professeur tire au hasard quelques-uns des compte-rendu pour vérifier qu’on suit bien et qu’on fait bien le travail (…) Il a accès facilement à nos travaux via l’ENT ; avant, par la messagerie, c’était plus compliqué ».

    L’élève peut laisser s’exprimer son imagination sur ces pages en y ajoutant des images, des vidéos… et l’organisation est libre également « certains font des catégories par leçons, d’autres par compte-rendu (…)», ajoute Kenza.

    Contrairement au « coin des élèves » qui est un espace partagé par toute la classe, le blog est propre à chaque élève ; seul l’enseignant peut y avoir accès.

    Didier Blanqui souligne que l’objectif, à terme, de ces blogs élève, est aussi qu’ils puissent montrer à leurs parents leurs travaux dans cette discipline. « En l’ouvrant aux parents avec leur compte ENT, ils auront également, comme moi, la possibilité de laisser un commentaire », ajoute t-il.
    C’est donc la création d’un échange à trois, enseignant, élève et parents, qui va pouvoir se créer via ce blog et via l’ENT.

    Que ce soit sur le travail de groupe dans le « coin des élèves » ou sur les missions du blog, Didier Blanqui constate de vrais progrès dans la manière de rédiger ; ses élèves apprennent la physique-chimie de manière ludique et « il y a une véritable émulation dans la classe », constate t-il, depuis qu’il les fait travailler ainsi sur l’ENT.

    Plus d’infos :
    Retrouvez toutes les solutions des ENT KOSMOS, ENTmip et K-d’école ici

  • Et vous, vous utilisez l’ENT ? Témoignage d’enseignants convaincus

    Et vous, vous utilisez l’ENT ? Témoignage d’enseignants convaincus

    1101201350fe590747540Comment se concrétise votre usage au quotidien de l’ENT PLACE ?

    Bruno utilise l’ENT pour la saisie des absences en ligne au début de son cours, puis pour le cahier de textes ; « je le remplis soit à la fin de l’heure soit dans la journée ». Sandrine ajoute à ce sujet, « c’est quelque chose que je n’ai pas le temps de faire à la fin de la séance car j’enchaîne sur un cours suivant ; il est vrai que je remplis souvent le cahier de textes de retour à la maison ».

    Tous deux utilisent l’ENT de manière pédagogique pour organiser des groupes de travail entre élèves, des discussions via des forums, déposer des documents pour préparer un cours ou encore récupérer des devoirs écrits de leurs élèves. La messagerie est également un atout indéniable de l’ENT ; certes, elle fait un peu « doublon » avec la messagerie académique pour les enseignants, mais celle de l’ENT est plus « universelle » puisqu’elle est ouverte surtout aux élèves, et également aux parents.

    L’ENT exige t-il un temps de préparation au préalable pour l’enseignant ?

    Il est certain que l’ENT demande un travail en amont, notamment pour la mise en place de groupes de travail, comme le décrit Sandrine. « Dans un groupe de travail, je vais mettre à disposition des documents pour les élèves et ce n’est pas quelque chose que je vais faire en classe ». Cette organisation avant le cours est nécessaire pour que Sandrine se sente opérationnelle devant les élèves et lance immédiatement l’activité, mais même sans numérique, un cours demande à être préparé !

    Usages en classe ou usages à la maison ?

    Bruno utilise beaucoup l’ENT chez lui pour la préparation de ses cours, déposer des documents ou encore répondre à des messages.
    Du côté de ses élèves, l’usage se fait principalement à la maison ; en effet, il précise que sa salle de classe n’est pas équipée en ordinateurs. Par contre, les élèves peuvent tout à fait se connecter dans l’établissement, au CDI ou dans des cours où ils ont l’ordinateur à disposition, si ils ont besoin d’envoyer des messages ou de récupérer des documents pour travailler, par exemple.

    Quel est le plus gros avantage pour l’enseignant à utiliser l’ENT ?

    Sandrine voit dans le carnet de bord de l’enseignant quelque chose de très pratique qui lui permet de garder une trace de son cours sur toute l’année, même si elle précise qu’il y a toujours des modifications à apporter, «l’enseignant peut enregistrer sa progression et la réutiliser d’une année à l’autre ».

    Pour Bruno, le fait de pouvoir consulter l’ENT n’importe où dès qu’il y a une connexion internet, est vraiment un « plus ». Il argumente en expliquant qu’avant l’ENT, il travaillait déjà sur un réseau pédagogique sur lequel il pouvait déposer des documents, consultables seulement à l’intérieur de l’établissement.
    « Maintenant, je peux faire ce dépôt de documents sur l’ENT et les élèves peuvent y avoir accès partout, donc c’est quand même beaucoup plus souple. Avant, c’était très restrictif et peu d’élèves utilisaient les services du réseau ».

    Et pour l’élève ?

    Cette utilisation de l’ENT est bien une des clés de la réussite ; d’après nos deux enseignants, cela encourage les élèves à davantage communiquer.

    Ils envoient plus facilement un mail à leurs professeurs pour avouer qu’ils n’ont pas compris une notion ou pour demander un délai supplémentaire pour rendre leurs devoirs !
    Une communication est établie aussi par l’usage de l’ENT au travers des forums ; en éducation civique, Bruno met en place ce type d’outils : « les élèves ont 15 jours pour discuter d’un sujet en vue de préparer un débat (…). Cela marche très bien, les élèves discutent entre eux et je n’interviens quasiment pas ».

    Sandrine ajoute que les élèves en oublient même qu’ils sont entrain de travailler lorsqu’ils conversent ensemble sur un forum. L’aspect ludique prend le dessus sur le pédagogique « mais finalement, ils préparent le cours sans s’en rendre compte ».

    Les parents se sentent-ils concernés par l’ENT ?

    D’après Sandrine et Bruno, les retours des parents qui utilisent l’ENT sont positifs ; ils sont rassurés, par exemple, de savoir qu’ils pourront récupérer les cours de leur enfant absent ou de pouvoir connaître précisément les devoirs à faire.

    Par contre, l’ENT ne remplace pas encore la traditionnelle réunion parents-professeurs ou le cahier de liaison. Il est clair que des échanges peuvent s’établir plus facilement entre un parent et un enseignant via l’ENT, « mais je ne peux pas communiquer une information importante à tous les parents d’une classe via l’ENT, car je sais très bien qu’il y en aura certains qui ne vont pas se connecter », ajoute Bruno.
    De ce côté-là, un pas reste donc à franchir.

    Vous considérez-vous comme des enseignants « à la pointe » du numérique ?

    Dans les collèges respectifs de Bruno et Sandrine, il existe un passage obligé par l’ENT pour les fonctions de gestion des notes et des absences, et pour les cahiers de textes des classes.
    « Certains professeurs vont donc utiliser l’ENT à minima ; d’autres, comme moi, allons l’utiliser de manière plus pédagogique avec la mise en place de forums, les échanges via messagerie etc », confie Bruno.

    Pour Sandrine, il est clair que sa fonction de professeure de technologie déjà « branchée » informatique a beaucoup facilité l’intégration de l’ENT dans sa pédagogie.

    « Geek » ou pas « geek » pour adhérer à l’ENT ?

    Comme l’a si bien résumé Pascal Faure dans une intervention qu’il a faite lors de la soirée rétrospective de l’Université d’été de Ludovia 2012 en novembre dernier, l’ENT est un parcours, mais pas du combattant. « Il y a l’ENT « imposé », avec l’enseignant qui dit « j’y vais pas » ; puis, il est obligé d’y aller ; on arrive à l’ENT « découvert ». Notre enseignant commence à voir que dans l’ENT il y a des fonctionnalités intéressantes ; il parvient à l’ENT « utilisé », où l’enseignant non seulement utilise mais en veut plus ! Enfin, il adopte totalement l’ENT dans ses pratiques ; l’ENT devient même transparent, c’est l’ENT « intégré » ».

    Pour Pascal Faure, ce schéma n’est pas une utopie et même les enseignants les plus réticents au numérique franchiront toutes les étapes avec plus ou moins de facilité et de temps pour découvrir que l’ENT n’est qu’un outil qui va faciliter leur quotidien et leur donner du « plaisir » dans leur enseignement.

    Si vous étiez mutés pour atterrir dans un établissement où il n’y a pas l’ENT, quelle serait votre réaction ?

    Première réaction : « on pleure » !

    « Si je n’avais plus d’ENT, j’aurais vraiment l’impression de régresser dans mon enseignement, je ne pourrais pas le concevoir », déclare Sandrine.
    Quant à Bruno, il affirme qu’il aurait vraiment l’impression d’avoir perdu quelque chose.

    Interview réalisée par Ludovia Magazine sur le stand d’ITOP éducation lors du salon professionnel Educatice fin novembre à Paris.

  • Le numérique à l’école, un virage vu par trois niveaux de collectivités

    Que va t-il se passer demain dans nos écoles, sommes-nous à un virage ?

    Les collectivités aimeraient avoir une vision plus claire sur ce qu’ils investissent et d’un autre côté, les acteurs de l’éducation nationale aimeraient être formés. Ces représentants des collectivités nous donnent leur état des lieux en matière d’e-éducation et surtout leur ressenti de ce qui devrait être fait pour que le numérique dans les écoles, collèges et lycées fonctionne mieux.

    Anne-Marie Cocula annonce que la région Aquitaine s’est lancée dans l’ENT avec le souci de faire participer tous les établissements et les amener progressivement à prendre ce virage.  D’après elle, la réussite dépend fortement du consentement des enseignants pour faire accepter et faire fonctionner l’ENT.
    L’idée des expérimentations est à retenir, « il ne faut pas non plus vouloir tout faire d’un coup ». Sur 154 EPLE que compte la région Aquitaine, pour l’instant 13 d’entre eux (dont 2 lycées agricoles), sont en phase d’expérimentation de « Léa », nom de l’ENT aquitain.

    Du côté de la Gironde, les services chargés du numérique ont constaté que dans les collèges, les connexions sont encore aléatoires, les débits insuffisants et les identifications imprécises. « Nous menons donc, avec le rectorat, un audit sur les 103 collèges pour les problématiques des réseaux internes », souligne Sylvie Loiseau.
    Elle ajoute que la clarté de la gouvernance doit être de mise. « Nous ne pouvons plus être sur des politiques de silos, qui ne sont pas articulées. Du fait des contraintes budgétaires, chaque euro dépensé doit l’être de manière la plus judicieuse ».

    Elle prend l’exemple du plan DUNE pour lequel un accord devait être signé avec l’ADF et l’ARF ; cela n’a jamais été fait ; « nous n’étions pas dans l’articulation ».

    Anne-Marie Cocula ajoute que les collectivités n’ont jamais cessé de vouloir collaborer avec l’Etat. Quand l’Etat décide de fermer une formation alors que la Région a investi pour équiper des salles destinées à cette formation, la collectivité ne peut rien contester et l’argent a été dépensé pour rien. C’est de cette concertation en amont dont il est question.

    Bernard Cuartero, Maire de Cambes, nous raconte comment il a découvert le numérique à l’école. Dans son village, il a équipé son école en classes mobiles puis en TNI, en accord avec l’éducation nationale et surtout avec les enseignants. Il avoue avoir eu la chance d’être confronté à un directeur d’école et une équipe motivés par cette idée. « Ma démarche était en faveur de l’Ecole de la République ». « Je n’arrive pas en « César » pour imposer mes choix, je discute avec les enseignants car c’est eux qui vivent dans l’école ».

    Les problématiques sont très différentes pour un département, une région, ou une petite commune de 1400 habitants comme celle de Cambes. Néanmoins, tous sont unanimes : ils ne souhaitent plus investir sans avoir la certitude que les outils soient utilisés.

    Une gouvernance est aussi à trouver au niveau d’un territoire : pourquoi ne pas prévoir des choix partagés de l’école maternelle au lycée ? La cohérence ne serait-elle pas dans la continuité ?

  • Présentation du «Guide pratique des usages des ENT en lycée» par Pascal Faure

    Un recueil de cas concrets ? Quoi de mieux pour comprendre l’intérêt des ENT dans les établissements d’aujourd’hui et donner des idées à des milliers d’usagers, voilà ce que propose Pascal Faure dans la rédaction de son deuxième livre.
    « J’ai demandé à tous mes collaborateurs de rédiger des exemples réels d’usages, de manière la plus standard possible, et je les en remercie vivement ». L’idée de Pascal Faure était de pouvoir couvrir toutes les disciplines et leur diversité d’usages.
    « C’est en fait un double croisement entre les disciplines et les différentes façons d’utiliser les ENT », ajoute t-il.

    Le premier chapitre est informatif

    Il s’agit de détailler le parcours de l’ENT afin que les enseignants comprennent les enjeux du projet : comment définit-on un ENT ? Comment le déployer dans un établissement, que faire avec ? (usages pédagogiques en classe et hors de la classe, usages de vie scolaire, communication interne et externe, …).
    Et également apporter des éléments de réponse sur : qui pilote l’ENT ? A qui s’adresser pour obtenir de l’aide ?

    En rédigeant cette première partie, l’auteur souhaite sensibiliser le lecteur à la «culture» de l’ENT, avant de le faire entrer en contact avec le «monde réel» de la pratique.

    Dans un deuxième temps, il est question des usages ENT dans les différents champs disciplinaires que comporte le lycée. « Pour chaque discipline, nous avons essayé de balayer selon une typologie des différents usages pour que chaque enseignant de chaque discipline s’y retrouve ».

    Un recueil de témoignages de terrain

    Plusieurs exemples de travaux menés par des enseignants sont donnés avec, à chaque fois, un «mémo» sur l’utilité de l’ENT dans cet usage précis. Pour exemple, l’utilisation de l’ENT pour assurer la conduite de travaux pratiques de sciences physiques en seconde en page 36 du livre, dont voici un extrait :

    « Pour un TP sur les effets d’une force sur la trajectoire d’un corps, le professeur complète sa progression dans son carnet de bord et y construit son TP. Il va associer à cette future séance tous les documents utiles (…) ».
    Il ressort très clairement l’utilité de l’ENT à faciliter les échanges de documents ; à la fois ceux donnés aux élèves pour leur exploitation mais aussi pour le retour de leurs productions écrites.
    Un exemple trié sur le volet de toutes les idées d’usages que l’on peut trouver dans ce livre.

    L’ENT en perpétuelle évolution

    Le troisième chapitre ouvre sur le champ d’usages pédagogiques, cette fois hors contexte de classe. Des usages de l’espace CDI, aux groupes de travail ou de la collaboration entre enseignants, il est question de rappeler que l’ENT est aussi un moyen d’ouverture, « un moyen de sortir du sanctuaire qu’est l’établissement » (expression employée par un chef d’’établissement du Gers lors l’édition 2011 de l’Université d’été de Ludovia).

    Enfin, Pascal Faure conclut sur une note positive de développement possible des usages ; en effet, rien n’est figé dans les ENT et « leur développement va être à l’origine de la mise en place de nouveaux services ». Nous lui posons, par exemple, la question sur la possibilité de « tchat » enseignant-élève et il nous répond que la communication synchrone est une évolution tout à fait envisageable et même avec de la visiophonie.

    Pour rester sur l’aspect évolutif, nous nous étonnons de trouver un format papier pour un ouvrage qui fait l’éloge du numérique. Mais l’argumentaire de l’auteur se tient : ce livre est à destination de tous les enseignants mais surtout a pour but de « démystifier » l’ENT et convaincre même les plus réticents au numérique.
    En offrant une version uniquement numérique, cela limiterait sans doute les chances d’intéresser le plus grand nombre…

    Plus d’infos :
    Vous procurer l’ouvrage : www.itopstore.com

  • « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

    « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

    ENT 2 Midi-Pyrénées

    En présence des chefs d’établissements des collèges et lycées de Midi-Pyrénées, Martin Malvy et Olivier Dugrip sont revenus sur le succès de ce «cartable numérique», qui permet depuis 2008 aux élèves, parents et à la communauté éducative de disposer d’une plateforme Internet unique pour échanger.

    Cahier de note, emploi du temps, informations sur la vie de l’établissement, l’ENT est vite devenu un outil indispensable qui comptabilise chaque mois près d’1 million de connexions. A la fin de cette année, 308 établissements (collèges et lycées) seront raccordés à l’ENT, ainsi près de 150 000 élèves et plus de 500 000 utilisateurs seront concernés.

    A cela, Martin Malvy promet « la généralisation progressive du très haut débit dans les lycées afin qu’ils y soient tous raccordés à la rentrée 2014 ».

    Ce portail va évoluer dans les mois qui viennent pour devenir l’ « ENT2 », unique outil de référence des élèves et parents, et de la communauté éducative. L’ENT concentrera toutes les informations liées à la vie scolaire et parascolaire des collégiens et lycéens : renseignements sur les transports scolaires, sur l’orientation des jeunes ou encore sur la Carte Jeune Midi-Pyrénées lancée par la Région à la rentrée et qui connaît un vif succès, …
    Il deviendra ainsi un véritable collège et lycée virtuel.

  • L’ENT au service de la production d’écrits


    Détails des fonctionnalités utilisées

    Le cahier de textes est donc une des fonctionnalités beaucoup utilisée par Zahia ; le cahier de liaison lui semble aussi maintenant indispensable et très efficace puisque tous les parents d’élèves consultent régulièrement l’ENT (sauf une famille dont elle précise qu’elle a mis en place un autre système de communication). Elle peut, grâce à l’ENT, avoir une vision globale des signatures des parents sur une même page de son ordinateur : un gain de temps évident par rapport à l’époque où elle devait vérifier les carnets un par un.

    Le calendrier est une autre fonctionnalité intéressante qui permet à l’enseignante et aux parents d’avoir une vision globale des activités de la classe et de pouvoir anticiper, par exemple en cas de sortie, la préparation d’un pique-nique.

    Enfin, le blog, mis en place plus récemment, «permet de partager avec les familles des choses plus « conviviales » comme les photos ou les vidéos». «Les parents apprécient tout particulièrement cette fonctionnalité car les textes sont écrits par leurs enfants et ils peuvent voir des photos ; très vite, ils se le sont appropriés», ajoute Zahia.

    Les « plus » pédagogiques

    Les enfants écrivent plus et mieux quant il s’agit d’écrire sur le blog de la classe. Ils savent que beaucoup de monde va lire ce qu’ils écrivent et qu’ils peuvent même obtenir des commentaires sur leurs articles. En les interrogeant, on peut noter une certaine «excitation» à l’idée de découvrir justement les commentaires laissés par leurs parents ou camarades.
    D’autres se sont lancés dans la rédaction d’une «charte d’utilisation des moyens informatiques et de l’internet de l’école», quelque chose de peu palpitant aux premiers abords mais dont on sent la motivation et la fierté des rédacteurs qui ont conçu ce document numérique à destination de toute l’école !

    Plus de quantité et plus de qualité pour le travail écrit qui encourage Zahia à utiliser cet outil «prometteur» encore plus souvent l’année prochaine.

    Des parents unanimes pour continuer l’aventure ENT

    Pour les parents, l’ENT est un nouvel attrait qui permet à leurs enfants de voir l’école de manière plus « ludique ». Ils expliquent cela en partie par «le retour direct sur investissement», pourrait-on dire, du travail réalisé par chacun, ce qui les encourage à s’impliquer davantage. «Mon fils s’est senti valorisé grâce à l’ENT», souligne une maman.

    Les trois mamans qui ont témoigné s’accordent à dire que les rapports avec leurs enfants ont changé lorsqu’ils parlent de l’école à la maison. Il ne s’agit plus uniquement de notes, de maths ou de français, «on participe avec eux aux débats qu’il peut y avoir en classe ; cela amène d’autres sujets d’échanges».

    L’ENT ouvre l’école sur l’extérieur et ouvrirait donc des portes au sein même des familles…

  • Une rentrée «dynamique» en Aquitaine

    Une rentrée «dynamique» en Aquitaine

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    Pour l’heure, la préoccupation est à la « préparation du terrain » en amont de la mise en place de l’ENT. Câblage, réseaux et autres infrastructures doivent être opérationnels pour l’accueillir. Comme le détaille très bien « l’Aquitaine Numérique », cet ENT comprendra :
    •    Un ensemble intégré de services numériques
    •    Un accès sécurisé pour tous les membres de la communauté éducative
    •    Un accès individuel aux données scolaires et pédagogiques
    Le Rectorat va assurer parallèlement l’accompagnement aux usages de l’ENT auprès des publics de la communauté éducative.

    Pour l’heure, ce sont 11 établissements qui ont été retenus. En effet, sur 60 candidats désireux de se lancer dans l’expérimentation, les 11 désignés ont été choisi selon certains critères : état des réseaux, du matériel, maintenance, ressources… la typologie de l’établissement (général, professionnel ou agricole – Aquitaine compte 15 établissements de ce type, gérés par la DRAAF) et sa situation géographique.

    La première vague va être mise en place à la rentrée des vacances de Toussaint.

    L’originalité de l’ENT Aquitain est la présence de 2 lots distincts : une solution logicielle « classique » et une solution « pédagogique » par la mise en place de ressources. Pour ce dernier, c’est le CRDP Aquitaine  qui a été retenu.

    L’affichage de « deux lots » en fait une région pionnière en la matière et montre la volonté régionale de déployer «intelligemment» l’ENT.

    « Nous travaillons sur l’appropriation par les élèves et les enseignants de l’ENT (…). L’aspect collaboratif et contributif qui permet aux enseignants de créer et d’échanger leurs propres ressources via l’ENT nous est apparu primordial dans nos choix. C’est aussi pour cela que nous avons choisi le CRDP Aquitaine et une solution « open-source »», nous confie Thierry Cagnon, Directeur Education de la Région Aquitaine.

    A terme, la généralisation concernera 154 établissements et près de 105 000 lycéens à l’horizon 2015.

    Quelques chiffres clés :
    En région Aquitaine, on compte 1 ordinateur pour moins de 3 élèves dans les lycées, 1500 TNI et 3000 vidéoprojecteurs interactifs.
    Le renouvellement du matériel s’opère tous les 5 ans, avec une préférence, depuis 2011, pour les vidéoprojecteurs interactifs qui remplacent les TNI.
    L’ENT Aquitaine représente 9 millions d’euros sur 3 ans.

    Plus d’infos sur l’ENT en région Aquitaine : numerique.aquitaine.fr