Étiquette : éducation aux médias

  • Les réseaux sociaux, le meilleur et parfois un peu moins

    Les réseaux sociaux, le meilleur et parfois un peu moins

    #educattentats a été un espace d’échange où l’élève était au centre de l’attention pour tenter d’expliquer l’inexplicable. Cela a été une manière de prendre soin de l’autre.

    J’ai participé à la constructions de padlets et j’ai compris tout le sens du mot équipe. C’était un peu étrange car nous avons travaillé sans parfois ne nous être jamais vus.

    Si quelqu’un en doutait, enseigner signifie encore quelque chose.

    Il est vrai que cela tranche largement avec ce qui pouvait être observé depuis quelques semaines : la culture de la punchline plutôt que celle de l’échange. Il ne faut pas oublier que les élèves vont eux aussi sur les réseaux sociaux. Nous portons donc une grande responsabilité à chacune de nos interventions.

    Dans un contexte de massifications des « réseauteurs », twitter n’est plus un lieu de « happyfews ». A la netiquette, il faudrait ajouter l’Edunetiquette(1). Peut-être que les espaces de messagerie privée sont des lieux plus propices à des développements forcément limités à 140 caractères.

    Appliquons simplement ce que l’on demande à nos élèves : politesse, respect, recul, hauteur de vue et réponse construite.

    Parfois, il faut simplement dire stop. Ce n’est pas toujours facile de s’éduquer soi-même à une culture partagée et responsable des réseaux sociaux.

    Il reste que je remercie tous les twittos d’où qu’ils viennent pour ce formidable exemple de générosité, de solidarité et de partage que j’ai pu observer depuis ces quelques semaines.

    (1) edunetiquette : règle de savoir échanger à définir sur les réseaux sociaux entre professionnels de l’éducation (respect, politesse, explication, tolérance… pour offrir des conversations de qualité à la hauteur de l’exigence que l’on a pour les élèves).

  • Déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes

    Déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes

    Article par Brigitte Pierrat, source eduscol.education.fr

    Apprendre à vérifier l’information

    L’éducation aux médias et à l’information met l’accent sur la capacité des élèves à analyser l’information et la source dont elle émane. Le projet de programme pour le cycle 4 cite comme première compétence de l’EMI « Une connaissance critique de l’environnement informationnel et documentaire du XXIème siècle. »

    Au niveau de l’information, le ministère de l’intérieur a trois comptes twitter qu’il convient de suivre pour éviter tout développement d’une rumeur @prefpolice , @Place_Beauvau et @PNationale

    Pour le premier degré, la vidéo Vinz et Lou « La vérité ne sort pas toujours de la bouche d’internet » permet, sans traiter directement de la rumeur, de lancer le débat avec les élèves sur la manière dont ils vérifient les faits et croisent les informations.

    Le site des Décodeurs du Monde revient sur le principe de vérification des faits que mettent en place les journalistes et que peuvent également faire les élèves dans leur propre pratique.

    Libération publie un article « Toutes les intox qui circulent sur les attentats… et nos conseils pour s’en prémunir » qui donne des exemples de déformations diverses et des conseils pour les repérer.

    Un article d’Ina Global qui permet de lancer le débat sur la place respective des médias « traditionnels » et des réseaux sociaux dans le traitement en direct des attentats.

    Scénario pédagogique Edu’base pour le collège afin de questionner les modes de partage de l’information par les élèves. (voir notre article à propose d’Edu’base)

    France 4 propose une vidéo pour savoir comment « Démasquer les intox en 5 étapes » pour accompagner l’esprit critique des élèves vis-à-vis des informations qu’ils reçoivent.

    France 24 avait également mis en ligne en janvier une vidéo pour montrer la nécessité de vérifier les faits pour éviter de relayer des informations fausses.

    Toujours à l’occasion des attentats de janvier, le Clémi avait réuni un ensemble de ressources sur les méthodes de vérification de l’information.

    Poser la question de sa propre pratique des médias

    La suite à lire sur eduscol.education.fr/cid95488/deconstruire-la-desinformation-et-les-theories-conspirationnistes

  • Le MOOC médiaS de l’académie de Besançon

    Le MOOC médiaS de l’académie de Besançon

    [callout]En partenariat avec les opérateurs académiques Canopé et CLEMI, la Délégation Académique au Numérique Éducatif (DANÉ) de l’ Académie de Besançon met en œuvre un MOOC, cours en ligne ouvert et massif, baptisé MOOC médiaS.[/callout]

    Ce cours vise à accompagner au mieux les enseignants dans un dispositif hybride associant des activités en distanciel sur le web et des ateliers en présentiel en partenariat (uniquement dans l’académie de Besançon pour ces derniers) .

    Il s’inscrit en outre dans la démarche du TraAM ÉMI (Travaux Académiques Mutualisés Éducation aux Médias et à l’Information) auquel l’académie de Besançon participe avec 5 autres, à savoir Clermont-Ferrand, Dijon, Nantes, Nice et Orléans-Tours.

    L’environnement du MOOC

    Le présent dispositif s’appuie sur l’expérience acquise via le MOOCdocTICE et le MOOCdocTICE EMI, précédemment mis en place par et pour les enseignants documentalistes. Cela a permis notamment de fédérer une communauté, dans le domaine de l’Éducation aux Médias et à l’Information (ÉMI) en particulier.

    Le MOOC médiaS se positionne dans une démarche active collaborative et transdisciplinaire de co-formation et de co-construction de compétences et de connaissances, en présentiel et en distanciel, visant à formaliser des scenarii pédagogiques innovants intégrant le numérique et à construire des ressources en réseau.

    Par voie de conséquence, le MOOC s’ouvre désormais à tous les enseignants de disciplines, mais aussi à tous les professeurs des écoles (inscription requise via un formulaire : du lundi 16/11/2015 au lundi 23/11/2015 et au lundi 07/12/2015, hors académie).

    Plusieurs outils sont mis à disposition des participants dans le cadre de cette démarche réseautée :

    • Le site Pédagogie numérique de la DANÉ qui centralise les informations relatives au MOOC
    • Le compte Twitter @MoocMediaS qui facilite le suivi des actualités
    • La communauté Google+ du MoocMédiaS qui constitue le coeur des échanges (pratiques pédagogiques, signalement de ressources)
    • Les sites de circonscription (1er degré) et les sites disciplinaires académiques (2nd degré) sur lesquels seront publiés
    • les séances pédagogiques produites afin d’être ensuite valorisées sur PrimTICE et sur les ÉDU’bases
    • Les outils du web 2.0

    Pour un aperçu graphique synthétique du MOOC, le site (sous licence CC BY-NC-SA 3.0) publie également une carte heuristique du fonctionnement du dispositif sur la plateforme XMind (voir en ligne).

    Plus d’infos :
    Accéder au MOOC médiaS : http://pedagogie-numerique.ac-besancon.fr/mooc-medias
    MOOC eFAN ÉMI : https://www.france-universite-numerique-mooc.fr
    MOOC DIY Éducation aux médias et à l’information : https://hub5.ecolearning.eu/course/diy-do-it-yourself

    source article eduscol.education.fr

  • Un monde meilleur ? Survivre dans la société numérique

    Un monde meilleur ? Survivre dans la société numérique

    Venin_UnMondeMeilleur1_081015L’homme semble hypnotisé par les nouvelles technologies, à portée de main via les écrans, les smartphones, les objets connectés de plus en plus sophistiqués… qui sont censés lui faciliter la vie, professionnelle ou privée.

    Pourtant, entre les promesses et les réalités, entre les mirages que véhicule la Silicon Valley et les pratiques sociales qui se mettent effectivement en place, les écarts se creusent.

    Un monde meilleur ? nous invite à vivre une aventure de science- fiction dans les méandres de ce nouvel environnement culturel qui constitue notre réalité quotidienne.

    Sans, bien évidemment, rejeter en bloc ces nouvelles technologies, il est temps en revanche d’observer attentivement les pièges que tend la société technico-financière digitalisée à chaque citoyen comme à chaque organisation.

    L’homo numericus doit ouvrir les yeux sur la portée de ses inventions.

    C’est tout l’objet de ce livre, qui observe dans sa globalité l’écosystème de travail numérisé et met au jour les liaisons dangereuses qui existent entre les TIC et la pandémie du stress au travail.

    Infobésité, manque de temps chronique, dictature des chiffres, dissolution des relations humaines… : jamais l’influence directe de cette « laisse électronique » n’était aussi clairement apparue.

    Patrons, salariés, parents, enfants, pédagogues, dirigeants politiques… nous sommes tous concernés. Et c’est en déchiffrant notre environnement que nous acquerrons les moyens d’agir, d’infléchir et d’orienter nos choix, en refusant de laisser les algorithmes décider pour nous.

  • Quand le théâtre raconte nos liens à l’ère du numérique…

    Quand le théâtre raconte nos liens à l’ère du numérique…

    Vincent travaille beaucoup, il est scotché à son ordinateur et à son mobile et ne se rend même pas compte que sa compagne le quitte ce soir… Il ne s’occupe pas de sa vie, ni IRL (In Real Life) ni via les réseaux. Il travaille, il a autre chose à faire, il dit aller bien mais en fait ne vit pas ! Un jour il embauche Karine pour gérer sa vie numérique et c’est une droguée de la relation par écran interposée qui déboule alors dans sa vie !

    Tour à tour dramatiques, cocasses, touchants, effrayants et finalement tellement humains, les moments partagés par les deux personnages de cette pièce de théâtre nous interrogent… Loin d’être passif, le spectateur se reconnaît, reconnaît des proches, prend de la distance et s’interroge.

    Que deviennent nos liens à l’ère du numérique ? Comment notre société gère-t-elle ce nouveau contexte ?

    La pièce est tout en nuances, elle montre sans juger et donne à entrapercevoir ce que nous ne voyons pas parce que nous mêmes englués dedans.

    J’ai rencontré l’auteur de la pièce, Orah de Mortcie sur Twitter, il cherchait à se documenter sur ce réseau social pendant l’écriture de la pièce et s’est inscrit pour cela au TwittMOOC, un MOOC pour apprivoiser Twitter, que j’ai créé. Il m’a fait lire le texte puis j’ai assisté à deux représentations (et rencontré Orah IRL) avec à chaque fois beaucoup de plaisir. Je compte bien y retourner quand elle se donnera à Paris en octobre et novembre 2015.

    Le prochain train” fait partie de ces oeuvres dans lesquelles on découvre à chaque fois quelque chose de nouveau…

    Orah de Mortcie, a eu l’excellente idée de proposer des représentations en collège et lycée suivies d’une discussion avec les jeunes. Nous voilà bien loin des caricaturales interventions en établissements scolaires sur “les dangers d’Internet”, avec la confrontation à une oeuvre, l’ouverture d’un espace de parole et de réflexion pouvant totalement s’inscrire dans les nouvelles démarches encouragées par l’Enseignement Moral et Civique.

    S’interroger, débattre, nuancer son avis, exprimer ses ressentis… en partant d’une oeuvre aussi forte, cela ne me surprend pas que comme le dit Orah, « l’expérience ait toujours été riche, que ce soit dans la réception du texte ou dans la finesse des questions posées.

    La partie du site officiel de la pièce dédiée à ces représentations-débats précise d’ailleurs que “cette approche fait partie de ce qui nous vaut le soutien de La Fondation Internet Nouvelle Génération qui a choisi le Prochain Train pour son coup de projecteur Carrefour des Possibles 2014. Ces professionnels des nouvelles technologies se disent frappés par la forme artistique de la pièce qui donne à comprendre et peut toucher un grand nombre. Cela ajoute un volet pédagogique et ludique à nos représentations.

    Je ne saurais trop recommander aux chefs d’établissements d’envisager ce type d’intervention auprès de leurs élèves et pourquoi pas aussi, aux organisateurs de colloques et autres événement sur le numérique, d’offrir à leur participant une représentation du “Prochain train”. EPN, bibliothèques et autres lieux culturels pourraient aussi fort bien être intéressés…

  • 10.000 élèves au festival VISA pour l’image de Perpignan

    10.000 élèves au festival VISA pour l’image de Perpignan

    [callout]Elle a rencontré les représentants des médias à l’occasion de la semaine réservée au public scolaire (du 14 au 18 septembre 2015) qui accueille plus de 10 000 élèves. Elle s’est également entretenue avec Jean François Leroy, cofondateur et directeur artistique du festival.[/callout]

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    Depuis sa création en 1989, le festival VISA pour l’image attire de très nombreux visiteurs scolaires. Les élèves et leurs enseignants des écoles, collèges, lycées et du supérieur ont très vite saisi la chance que leur offre le plus important festival de photojournalisme au monde pour étudier et comprendre le travail des journalistes photographes et mieux cerner l’état de notre monde modelé par des grands évènements et changements.

    L’éducation aux médias et à l’information est une mission importante de l’école et les élèves qui visitent les expositions de VISA pour l’image travaillent non seulement sur les différents thèmes d’actualité présentés, mais aussi sur les conditions de production et de réalisation de ces images et sur le travail de leurs auteurs.

    C’est le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information (CLEMI) qui est chargé d’accompagner les élèves et former les enseignants depuis 1983.

    Son équipe académique est présente à VISA pour l’image, organise une formation d’enseignants sur place depuis 2002 et produit chaque année des outils pédagogiques sur les expositions à destination des classes qui visitent les expositions.

    Dans la dynamique de la Grande mobilisation de l’école et de ses partenaires pour les valeurs de la République initiée en janvier 2015 par la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et concrétisé par le Plan stratégique académique pour l’appropriation des valeurs de la République décidé par Madame le Recteur de l’académie de Montpellier,

    les élèves de notre académie et d’académies voisines construisent, à « Visa pour l’image », une étape importante de leur Parcours citoyen qui doit les aider se construire en citoyen responsable et libre.

    Plus d’infos : www.visapourlimage.com

  • Appropriation de compétences en codage et en programmation et pédagogie pour un usage actif et citoyen du numérique

    Appropriation de compétences en codage et en programmation et pédagogie pour un usage actif et citoyen du numérique

    [info]Rappel de la problématique :
    À l’ère de la multiplication des services, ressources numériques et langages pour les produire, comment L’École peut-elle transmettre aux citoyens de demain, les éléments nécessaires pour appréhender et comprendre ce nouvel environnement ?
    C’est tout l’enjeu de l’Éducation aux médias et à l’information (EMI): former des « cybercitoyens » responsables, et capables de faire preuve de discernement à l’égard des usages numériques. Au centre de cette ambition, un enjeu pédagogique crucial : rendre les élèves capables de faire preuve du recul et de la responsabilité nécessaires à la mise en pratique intelligente des compétences informatiques et informationnelles qu’ils seront amenés à mobiliser dans leur vie future. Pour répondre à ce défi, les professionnels de l’éducation déploient inventivité et créativité afin de « détourner » ces outils de leur seule dimension technique et d’inscrire leurs usages dans la formation d’un esprit critique.
    Les expérimentations mises en place à ce jour sont-elles concluantes ? Ces initiatives de « détournement » permettent-elles l’acquisition d’une culture numérique citoyenne ?[/info]

    Florence Quinche HEP Vaud, Elsa Vallélian, professeur documentaliste et Expert Direction du numérique pour l’éducation, ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Bruno Vergnes enseignant en lettres correspondant CLEMI64 et Salim Zein enseignant AC Montpellier projet Arcadémie ont échangé autour de ces questions. Armande le Pellec-Muller, Recteur de l’académie de Montpellier a introduit le débat par une allocution ; un débat animé par Etienne Durup, Direction du numérique pour l’éducation ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche

    Synthèse par Jean-Marie Gilliot

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    Les compétences numériques intègrent à la fois la compréhension, la maitrise active de comment sont construits les outils, de leurs usages et des modes de communication portés par ces usages.

    Le questionnement de cette table ronde interroge dans quelle mesure l’intégration de ces différentes dimensions permet-elle de former les citoyens de notre société du numérique.

    Dans son introduction, Mme le recteur de Montpellier, Armande Le Pellec-Muller, a mis l’accent sur l’urgence de cette éducation à cette société du numérique. Cette question change le rapport au savoir et de l’apprentissage. C’est une occasion de repenser la pédagogie pour développer des citoyens responsables, acteurs. Apprendre à apprendre devient indispensable, et Mme le recteur ressent bien que cela se fait dans une démarche projet pour les élèves.

    Il est indispensable de former les jeunes, qui, s’ils ont un usage du numérique, développent un rapport au savoir très variable suivant leurs cadres sociaux. Cette formation doit donc être explicite pour comprendre, maîtriser et apprendre à utiliser le numérique, jusqu’à l’adapter dans de nouveaux cadres de travail.

    Elle pose la question de quelle pédagogie est nécessaire pour former une jeunesse active, productrice de contenu, et rappelle que les textes officiels (plan numérique, réforme du collège) intègrent ces enjeux, que la construction et la dimension de la Direction du Numérique de l’Education interministérielle montrent bien l’importance de ces enjeux. Ils se déclinent également dans le projet académique pour piloter l’implication des acteurs locaux.

    Les dimensions des langages intégrant l’algorithmique et la programmation, pour penser les outils numériques d’une part et les outils pour apprendre et communiquer (outils de recherche, de production, d’échange et de collaboration) d’autre part, y sont présentes.

    Elles s’appuient sur des compétences incidentes maîtrisées par les enseignants comme être critique par rapport aux informations, trier, hiérarchiser, et créer de l’information, mais aussi de l’identité et la sécurité numérique, la question des différentes sphères de communication, les règles sociales dans un usage pertinent de ces outils. Cela implique également de maitriser la prise de parole et de l’écrit.

    Les compétences à développer sont des compétences actives, d’apprendre à apprendre comme la construction d’avis à plusieurs, le traitement, la hiérarchisation, le réagencement des connaissances pour un usage du savoir dans la complexité, ce qui est très loin de la simple restitution. Le système éducatif doit donner ces clés pour que les formés puissent devenir des citoyens créatifs, éclairés, inventifs.

    Le numérique représente une chance pour les enseignants, du fait de la richesse de l’accès et de l’organisation aux savoirs. Cela doit évidemment s’appuyer sur une formation, au travers de séminaires pluridisciplinaires et professionnels.

    La table ronde s’est ensuite construite autour de 3 points :

    • Préciser le mot code qui est polysémique et s’entend ici comme représentation symbolique dans une acception sémiologique. On est donc au-delà de la programmation ;
    • En quoi l’appropriation et/ou le détournement de ces codes peut servir l’esprit critique et l’éducation aux médias ;
    • Et finalement est ce que codage et programmation sont suffisants pour la maitrise des compétences numériques.

    Sur la notion de code, Florence Quinche de l’HEP du canton de Vaud nous propose un exemple. Chez des tous petits, en utilisant des petits robots qui se programment par une séquence de déplacements, les élèves apprennent à utiliser et des signes en imaginant un parcours et en l’expliquant par leur propre choix de signes ce parcours à un autre groupe qui doit ensuite programmer le robot. La communication est ici multi-signes et intègre une activité cognitive supplémentaire en créant un nouveau langage de leur choix.

     Sur le sujet de l’appropriation des codes deux exemples sont présentés :

    • Le projet Arcademie par Salim Zein, professeur de lettres à Montpellier transpose la construction de jeux vidéo pour développer une pédagogie collaborative, et permet aux différentes disciplines de s’intégrer dans la conception de jeu vidéo : scénario pour le professeur de français, l’histoire-géographie pour le contexte, la traduction en plusieurs langues, des graphiques en arts plastiques, et de la musique.Un tel projet de jeu vidéo a ainsi été conduit entre 10 écoles à Montpellier, ville qui héberge de nombreuses entreprises de jeux vidéo. A l’arrivée, le jeu fonctionne et a été construit dans une approche collaborative qui mutualise les actions de nombreux enseignants.
    • Florence Quinche présente un projet dans le cadre d’un enseignement qui couple français, théâtre et programmation de robots en proposant un projet de création d’une pièce avec des robots. En transposant une histoire, en réalisant la mise en scène intégrant des objets qui bougent (en tant qu’acteurs ou de décor), les étudiants développent de multiples compétences y compris de programmation. Ce travail se prolonge par la création d’un film qui étend la variété de manipulation de signes (musique, reconstruction de plans…).

    Sur la question de la maitrise des codes et de la programmation, Elsa Vallélian, professeur documentaliste et Expert Direction du numérique pour l’éducation, nous propose un retour d’expérience avec une classe de 6ème réalisé dans le cadre d’un Projet d’Education aux Médias, dans lequel au travers de la production d’un blog scolaire les élèves sont amenés à se poser des questions de cadre légal, de droit à l’image (peut-on publier telle photo d’autres élèves), d’identité numérique (peut-on publier avec un pseudo), d’écriture à plusieurs (peut-on effacer un texte d’un autre).

    Bruno Vergnes, enseignant en lettres correspondant CLEMI64, en rappelant les enjeux de la maitrise des compétences numériques, pose la question de qui doit former les enseignants en indiquant qu’il n’est pas question de créer une discipline dédiée.

    La parole est ensuite donnée à la salle, qui pose plusieurs questions :

    • « dans tous les produits numériques, il y a un côté narratif, le storytelling, qu’en est-il dans la formation ? »

    Bruno Vergnes répond que, effectivement, même dans une image, il y a une dimension narrative, un but à décoder. La narration s’aborde au travers d’exemples qu’on décrypte, mais aussi par une démarche de production de média comme une publicité, une image.
    Salim Zein complète en insistant sur la construction d’une histoire dans les jeux vidéo. Dans Arcadémie tout a été fait maison, et ensemble. Florence Quinche ajoute que dans les jeux vidéo, la notion de choix permet d’ouvrir à l’hypertexte ;

    • « Dans tout ça on oublie la culture qu’ont les enfants et dans leur entourage (grands frères…), ils ne sont pas vierges de toute connaissance et c’est sans doute cela qui est le plus difficile ».

    Elsa Vallelian répond qu’ils ont une dextérité qui inquiète les enseignants, mais qu’ils ont un recul limité, et que c’est bien là-dessus que l’accent est mis ;

    • Mme le recteur pose une question plus globale. « L’activité est favorisée dans la démarche projet, et permet d’appréhender la complexité et de mobiliser ceux qui savent. Mais qu’est-ce qu’on attend comme apprentissage dans la complexité et quelle culture commune construit-on au travers de cette coopération d’experts ? »

    Salim Zein se voit comme faiseur et serait intéressé par un retour de l’Education Nationale sur ces questions.
    Florence Quinche pour sa part, aborde la réutilisation et l’entraide à distance rendues possibles au travers des communautés qui se créent, comme par exemple autour du langage Scratch, qui permet d’apprendre à travailler avec la communauté.
    Bruno Vergnes renchérit que ce sont des compétences sociale et éthiques qui sont mise en valeur, Vivre et travailler ensemble.

    • Une remarque de la salle : « il y a actuellement une appétence que l’on voit notamment au travers des coding goûters, il faut en profiter. »

    En conclusion, Etienne Durup souligne que cet enjeu concerne tous les niveaux de la maternelle à l’université et qu’il encourage bien le travail en interdisciplinarité.

    Illustration : CIRE, tous les desssins de CIRE de l’université d’été de #Ludovia12

  • Lancement d’un nouvel outil d’éducation à l’image gratuit

    Lancement d’un nouvel outil d’éducation à l’image gratuit

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    UNE PLATEFORME NUMÉRIQUE
 DE RESSOURCES ET D’ATELIERS CRÉATIFS

    Autour de 20 photographes qui nous ouvrent leurs univers, les Rencontres d’Arles proposent une approche simple et ludique de la photographie : interviews, liens, analyses et multiples propositions d’ateliers pratiques
 à expérimenter et animer.
    Pour chaque photographie, plusieurs ateliers pratiques sont proposés au croisement des disciplines : écriture, arts plastiques, pratique photographique, improvisation, lecture…

    Grâce au tableau de bord, l’animateur peut préparer 
et personnaliser ses ateliers ainsi que collectionner
 les fiches d’atelier pour alimenter des carnets d’éveil des participants.

    DONNER À VOIR, APPRENDRE À REGARDER

    Accompagner le regard des plus jeunes, donner du
 sens aux images qui nous entourent, rendre le regard plus autonome, sont des enjeux essentiels aujourd’hui.
 Il s’agit de donner du temps aux images, à leurs 
auteurs, être à l’écoute de nos ressentis pour mieux les comprendre, laisser venir puis exprimer la réflexion, mais aussi réinventer sa propre pratique photographique.
    Par le plaisir et l’expérience nous mettons ensemble des mots sur des images pour sortir du simple « j’aime/j’aime pas », tendre vers une autonomie du regard, aiguiser son œil de citoyen, se forger un point de vue personnel et le partager avec d’autres.

    UN OUTIL DISPONIBLE GRATUITEMENT SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE

    Le numérique permet une diffusion très large et 
une mise à jour régulière.

    L’inscription gratuite donne la possibilité de rejoindre un dispositif évolutif au 
fil de la programmation et des expérimentations.

    Cette souplesse permet de s’adapter à toutes 
les structures : établissements scolaires, centres
 de loisirs, hôpitaux, centres sociaux, transports mais aussi à la maison.

    UNE DÉMARCHE D’EXPÉRIMENTATION DE NOUVELLES PRATIQUES
 EN MATIÈRE D’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

    L’expérience des Rencontres d’Arles, sa proximité
 avec les photographes, sa connaissance du jeune public et les nombreuses concertations avec les professionnels de la formation et de l’animation offrent le cadre
 d’une démarche de recherche action.

    Notre premier outil innovant, le jeu Pause-Photo-Prose est déjà utilisé dans 800 établissements scolaires, bibliothèques, centres sociaux et musées.

    L’atelier des photographes a été conçu par
 des professionnels de terrain et testé par 8200 jeunes dans le temps scolaire et celui du loisir.

    POUR TOUS LES PUBLICS

    L’Atelier des photographes est destiné à tous ceux 
qui s’interrogent sur le sens des images, connaisseurs ou débutants. La photographie contemporaine est parfois difficile à aborder, expliquer, ressentir et exprimer.

    À partir de 6 ans jusqu’à l’âge adulte, en groupe ou individuellement, cet outil peut être utilisé en ligne 
ou hors ligne, sur papier ou en numérique.

    Il s’adresse ainsi aux enseignants, éducateurs, médiateurs culturels, travailleurs sociaux, bibliothécaires désireux d’aborder la lecture d’image pour 30 minutes ou plusieurs séances.

    L’EXPERTISE D’UN FESTIVAL À PARTAGER HORS LES MURS

    Les Rencontres d’Arles, festival de référence internationale, est le grand rendez‐vous des professionnels de la photographie.

    Depuis 48 éditions il propose chaque année 
50 expositions pour découvrir les œuvres et les auteurs du monde entier.

    L’opération « Une Rentrée en Images » accueille chaque année 320 classes et 700 enseignants de toutes les disciplines.
    Des temps de formation professionnelle sont organisés toute l’année pour les acteurs de l’éducation dans le champs scolaire, culturels et des loisirs : stages, séminaire national, formation à la demande pour les collectivités et entreprises.

    UN GRAND JEU-CONCOURS NATIONAL
    Du 1er mai au 21 juin 2015

    A l’occasion du lancement de la plateforme, nous organisons un grand jeu-concours national. Des invitations pour le festival Les Rencontres de la photographie ainsi que des boites de jeu Pause-Photo-Prose sont à gagner ! Pour participer, il suffit de réaliser l’un des ateliers proposés par l’atelier des photographes et de nous faire parvenir par mail une photographie de cette réalisation.

    Plus d’infos :
    Toutes les modalités de participation sont disponibles sur :  www.latelierdesphotographes.com

    Le teaser et l’ensemble des informations concernant l’atelier des photographes et le jeu-concours sont disponibles sur le site des Rencontres d’Arles.

     

    Crédit photo : Les Rencontres d’Arles, mur d’images de la plateforme