Catégorie : POINT DE VUE

  • Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

    Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

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    Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) a fait exploser le nombre de cours en ligne ces dernières semaines. C’est un fait : de plus en plus d’Universités à travers le monde se mettent aux MOOC (Massive Open Online Course) en proposant gratuitement des cours en ligne à de plus en plus d’étudiants.

    Ce courant vient des Etats-Unis où il a débuté il y a 5 ans mais ce n’est vraiment que depuis 1 an que le MOOC fait parler de lui.

    Aujourd’hui, ce sont environ 20 millions d’étudiants de 200 universités qui sont inscrits à un MOOC et le phénomène continue de croître.

    Un MOOC, ce sont des présentations en vidéo, des exercices en ligne, des forums de discussion et même des examens de fin d’année, explique Janic Tremblay.

    « Plus généralement, c’est l’accès à la connaissance et aux plus grandes Universités de la planète ».

    L’apprenant est responsable de son apprentissage et il peut parler à des milliers de personnes à la fois. C’est un modèle flexible et ouvert qui « fait tomber les frontières ».

    Il témoigne d’une anecdote d’étudiants africains qui avaient parfait leurs connaissances grâce à leur inscription à des MOOC et pouvaient ensuite faire valoir cette attestation (qui est remise si vous réussissez vos examens en ligne) auprès d’un futur employeur qui n’y était pas insensible.

    Attention cependant à l’aspect « marketing » du MOOC qui permet aux plus grosses Universités (celles qui ont les moyens de cette politique de masse de cours en ligne) de recruter des étudiants et d’améliorer leur visibilité.

    C’est ce que souligne Thierry Karsenti, Professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada, dans une récente étude qu’il a menée et  qu’il présente aujourd’hui, 26 septembre, à l’Université de Montréal.

    Un tableau en demi-teinte donc, même si Thierry Karsenti relativise le côté marketing en abordant le côté « rêve » associé au MOOC.

    « Il y a des gens qui me disent, oui nous sommes conscients que c’est du marketing mais je n’ai pas les moyens d’aller à Harvard et je suis tellement content d’apprendre ».

    Accéder aux savoirs et à la connaissance via les cours des meilleures universités au monde pour, au final, accéder à des compétences sans débourser un centime, et si c’était cela le MOOC ?

    Plus d’infos :
    Retrouvez la chronique Radio Canada en ligne ici

  • Le futur de l’éducation : BYOD en classe !

    Le futur de l’éducation : BYOD en classe !

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    En cette rentrée, certains enfants reviennent à l’école « armés » de leurs plus fidèles outils numériques. Ordinateurs portables, tablettes ou Smartphones offrent aux écoles et aux universités la possibilité de proposer un environnement dynamique qui permet à l’élève de choisir sa techno qui va l’accompagner en classe pour son apprentissage.

    Tim Panagos est persuadé des atouts positifs que le numérique apporte en classe, sans ignorer cependant, les répercussions que cela entraîne sur parents et professeurs, les mêmes questionnements qui sont apparus lorsque le BYOD a débarqué dans les entreprises, il y a déjà quelques années.

    Parents, bienvenus au 21ème siècle !

    On entend souvent par des parents concernés rabâcher les impacts négatifs d’une accessibilité à internet non contrôlée dans les écoles pouvant conduire à des dérives.

    « C’est logique, aucun parent que je connaisse ne militerait en faveur d’un accès illimité, à tout va, à internet pour ses enfants, ce ne sont que des enfants après tout » !

    L’auteur comprend donc les préoccupations, légitimes, de tout parent tels que la surabondance de jeux vidéo, l’accès jugé dangereux aux réseaux sociaux, la navigation vers des contenus douteux etc.

    Mais il faut être réaliste, décrit Tim Panagos : « les outils numériques ont définitivement changé notre vie » ; tablettes et smartphones nous donnent un accès en continu à des informations ; avec le smarphone dans votre poche, vous êtes toujours connecté tout en étant mobile : c’est juste un aperçu de ce qui nous attend pour le milieu et la fin de notre siècle. Et ce n’est que le début ! Cela vous excite ou vous effraie ?

    Pas besoin d’être visionnaire pour s’apercevoir qu’aucun d’entre nous ne se balade sans son smartphone et que vous n’êtes jamais très loin d’une connexion. A votre avis, pourquoi ?

    Parce que l’être humain voit ses capacités nettement s’améliorer dès lors qu’il est en contact permanent avec l’information et le monde ; connexion qui lui est permise grâce à ces appareils.

    « Mon smartphone vient améliorer les capacités de mon cerveau ; avec mon smartphone et mon cerveau, je suis encore plus puissant ».

    Et si on devenait « addict » à être toujours plus fort ?

    C’est en tout cas ce que pense l’auteur : pour lui, c’est une réalité, nos « doudous » numériques nous rendent plus forts…un peu plus distraits aussi, mais c’est normal, à toute adaptation, ses inconvénients !

    De ces constats, Tim Panagos pose la question : qui va apprendre à nos enfants à utiliser au mieux ces outils « super puissants » ? Qui va les rendre responsables de leurs usages ?

    BYOD dans la classe

    Aujourd’hui, il est aussi important d’éduquer nos enfants à utiliser leur « cerveau numérique » que leur cerveau « physique ».

    Si nous considérons l’Ecriture, cette révolution qui a permis de figer, de conserver et de partager des savoirs, elle est décrite comme une « puissante » révolution de la connaissance.

    Comme il serait désormais impensable de ne pas apprendre aux enfants à lire ou à écrire pour les faire aller au-delà du langage parlé, il serait tout aussi impensable de les priver de leurs outils numériques pour les mêmes raisons que l’apprentissage de l’écriture.

    Au-delà de la classe

    L’auteur encourage les parents à soutenir les écoles qui envisagent le BYOD dans les classes, mettant en avant l’absolue nécessité de faire adopter aux enfants l’idée qu’apprentissage et numérique vont de pair. Ce ne sont pas que des outils de jeux !

    « Quand vous lisez une histoire à vos enfants, lisez à la fois sur livres papier et sur livres numériques ; montrez-leur que les outils numériques peuvent vous apprendre des choses et contribuent à l’acquisition de connaissances ; votre objet numérique n’est pas seulement un outil de travail mais peut vous être utile aussi à la maison… »

    En intégrant tous ces outils comme des composants de notre vie de tous les jours et en les introduisant auprès de vos enfants de manière ouverte et active pour les sensibiliser aux usages, à la fois ludiques et éducatifs, vous ouvrez la porte aux futurs étudiants qui vont mener la barque (que dis-je, le paquebot !) du 21ème siècle.

     

    Réagissez sur cet article et le point de vue de Tim Panagos, en nous laissant un commentaire ci-dessous. C’est à vous !

    Plus d’infos : article en VO ici par Tim Panagos 

     

     

  • Mobilité des corps dans l’espace réel ou mobilité dans les espaces numériques  ?

    Mobilité des corps dans l’espace réel ou mobilité dans les espaces numériques ?

    La problématique définie par les organisateurs étaient la suivante : « il y a dix  ans les premiers bricolages [1] arrivaient sur le marché, les ordinateurs et TNI sur roulette étaient invités ! Aujourd’hui, passées les expérimentations, de distribution de portables aux collégiens, les opérations tablettes, le BYOD. Et si la mobilité c’était les MOOC, les univers virtuels ou l’apprentissage à distance ? »

    J’ai choisi de ne pas assoir mon propos en décrivant les avantages réels ou supposés des tablettes numériques, j’ai préféré centrer ma réflexion sur la notion de mobilité pédagogique. Que recouvre le concept de mobilité ? Est-il un concept lié à l’arrivée des technologies numériques ? la mobilité est –elle celle des corps ou celle des espaces ? mobilité des corps, mobilité des ressources, mobilité des outils, mobilité des cloisons dans les établissements scolaires. Il est nécessaire de baliser ces champs.

    Définition

    Avant toute analyse il convient de s’interroger sur le sens des mots utilisés en pédagogie de façon générale [2], sur la mobilité en particulier, sur son étymologie. Il est assez fréquent que nous employions à longueur de billets, d’articles et de discussions des termes sans en cerner parfaitement les contours et les subtilités [3].

    Alors même que nous sommes enclins à envelopper la mobilité dans une gangue positive, l’étymologie nous invite à un peu plus de prudence :

    Dans le dictionnaire étymologique en ligne il est dit :

    « Le Dialoge Grégoire, éd. W. Foerster, p.92, 9); b) 1667 le définit ainsi « inconstance et instabilité » c’est aussi selon Bossuet, Premier sermon pour le dimanche de la quinquagésime, 1 ds Littré Add. 1872) la «facilité à passer d’un état psychologique à un autre» [4].

    Là où la technologie semble vouloir nous parler de libération des méthodes, l’étymologie nous engage à observer avec prudence le propos, nous aurons l’occasion d’interroger la notion d’état psychologique plus avant.

    L’introduction des tablettes et autres solutions mobiles nous fera-t-elle entrer dans l’ère de l’inconstance et de l’instabilité ? Ce n’est certes pas ma conclusion mais il est évident que la question mérite d’être approfondie. J’ai, à propos du temps de travail des enseignants, commencé à poser des jalons [5].

    Historiquement

    La tablette et la mobilité, à juste titre, ont été largement évoquées dans les débats et ont été associées à la nouveauté. Est-ce une évidence ? Ce n’est pas sûr, il suffit pour cela d’interroger l’histoire.

    JPMoiraud_180913La tablette est à la source de notre histoire, les sumériens écrivaient sur des tablettes d’argiles, le musée du Louvre nous donne l’immense joie de pouvoir les admirer. Certes, entre les tablettes contemporaines et les inscriptions sur argile existe un gouffre technologique mais la passerelle de la mobilité est un lien fort. Cela doit nous interroger.

    Je me plais très souvent à citer Alberto Manguel et son livre une histoire de la lecture. Il cite le cas de ce Prince Perse qui avait dressé ses chameaux (transportant ses ouvrages) à se déplacer selon l’ordre alphabétique : « Au Xème siècle, par exemple, le grand vizir de Perse, Abdul Kassem Isma’il, afin de ne pas se séparer durant ses voyages de sa collection de cent dix-sept mille volumes, faisait transporter ceux-ci par une caravane de quatre cents chameaux entraînés à marcher en ordre alphabétique [6]»

    Les moines Irlandais de Kells créaient des mini bibles pour le lecteur itinérant. Les exemples foisonnent car la mobilité et le savoir ont, me semble-t-il toujours été associés.

    De façon plus contemporaine, dans les années soixante, la génération du Baby-boom a appris la poésie, la musique classique grâce à la radio scolaire sous l’ égide de l’OFRATEME [7]. En raison de l’ajum de l’âge de l’obligation scolaire il fallait former en masse des instituteurs et des élèves. La radio scolaire s’est inscrite comme élément technologique fort pour la formation. Une mobilité réelle de savoirs via les ondes.

    La mobilité est donc bien inscrite dans notre histoire de l’enseignement et de l’apprentissage, le numérique lui a donné une tournure sans précédent, nous pouvons apprendre et enseigner « everywhere and anytime ». Le rapport Bardi-Bérard [8], en 2002, a mis en évidence le phénomène de porosité de l’espace éducatif. Nous sommes devenus mobiles, il est de bon ton d’être mobile, la mobilité est devenue une compétence exigée dans les fiches de poste des DRH, le contrat de travail peut prévoir une clause de mobilité [9]

    Mobile certes, mais s’agit-il de la mobilité du corps ou de la mobilité dans les espaces ? il s’agit bien de savoir si la mobilité influe nos pédagogies, si elle la rend plus efficace ?

    Mobilité des corps et mobilité dans les espaces

    La mobilité des corps

    Avec la généralisation des tablettes dans les classes, il est normal d’interroger le concept de mobilité. Il nous est loisible de nous déplacer et d’avoir accès en permanence au savoir, aux ressources pédagogiques. L’ère de l’informatique avait spatialement organisée le corps : un Homme assis devant un écran, lui-même installé sur un bureau.

    JPMoiraud2_180913Le numérique nous fait entrer dans l’ère des écrans multiples et de la mobilité des corps. Nous pouvons nous déplacer avec l’écran (tablettes, smartphones, lunettes),  poser notre corps dans des endroits protéiformes pour accéder aux informations, au savoir. Nous entrons dans un système où apparaît la posture de la consultation multi-écrans.

    Qui ne s’est pas allongé dans son canapé pour regarder la télévision tout en consultant sa tablette ?. Cela favorise-t-il la pédagogie [10] ? Nous sommes entrés résolument dans l’ère de la mobilité exacerbée, les espaces se diluent, le temps s’accélère.

    Cet ensemble de questions nous oblige à penser le corps mobile via divers prismes. Quelle architecture à l’heure de la mobilité, comment place t-on le corps des apprenants et des enseignants dans un environnement contraint par le numérique ?

    Le design social s’est emparé de cette question délicate en formalisant des scénarios [11]. Le corps dans la classe, le corps hors la classe expression de la mobilité est un sujet que nous ne pouvons plus ignorer.

    Cependant qu’elle est la plus-value pédagogique ? Le corps libéré des murs aide-t-il à mieux apprendre ?

    Cette question doit (devra) être menée par les collectivités locales qui ont en charge les bâtiments scolaires. Elles ont à mener une réflexion sur deux axes, les bâtiments à venir et les bâtiments existants.

    Il semble acquis, à l’aune des technologies existantes, que l’acte d’enseignement n’est plus seulement organisé sur le principe de la tragédie grecque (unité de temps et de lieu). Nous devons nous interroger sur la définition contemporaine à donner au concept d’ établissement scolaire.

    D’une certaine façon il faut libérer les corps de l’enceinte classe, le lycée d’Orestad [12] tente de donner des réponses à cette question.

    Dans la mesure où les technologies font voler en éclat les murs de la classe,  déconstruisent, d’une certaine façon, la conception traditionnelle de l’établissement, faut-il tenter de redéfinir ses contours ?

    L’établissement scolaire, à fortiori l’université, est-il uniquement délimité par des murs ? Le corps apprenant est il cantonné à circuler, apprendre dans un espace physique unique ? l’apprentissage en ligne (pour les apprenants et les enseignants) étend l’école à l’espace privé.

    On peut aprendre chez soi, le numérique n’est-il pas en train de professionnaliser l’espace privé en des temps déterminés ? L’espace public dans la sphère privée et la sphère privée dans l’espace public, [13].

    La vraie mobilité n’est-elle pas celle des espaces ? Nous disons fréquemment « accéder à internet », nous pénétrons de nouveaux espaces dans lesquels nous nous mouvons. Nous les nommons ENT, world of warcraft [14], second Life, cyber espace, e. mail …

    La mobilité dans les espaces numériques

    Il devient très difficile d’opposer le réel et le virtuel puisque notre activité sociale s’y exerce alternativement. Le numérique nous permet d’investir d’autres espaces dans lesquels nous circulons, nous nous socialisons [15].

    Je voudrais à ce titre, citer un passage du livre de Milad Doueihi [16] : « après une longue absence, le corps fait donc irruption dans notre environnement numérique. « « On ne peut penser et écrire qu’assis (Gustave Flaubert). – Je te tiens nihiliste ! Être cul de plomb, voilà, par excellence, le péché, contre l’esprit ! Seules les pensées que l’on a en marchant vâlent quelque chose. » Il semble que notre réalité numérique soit plutôt Nietzschéenne, mais au lieu de se promener dans la nature, on se balade dans les espaces urbains, investis par le numérique. C’est précisément ce mouvement continu vers la mobilité qui caractérise l’urbanisme virtuel au cœur de l’humanisme numérique » (Milad Doueihi page 21)

    Je pense que les tablettes et autres solutions mobiles ne sont que des artefacts qui nous ouvrent de nouveaux horizons pour explorer ce «far web [17]».

    Je pose la question (convaincu que je n’ai pas de réponses) : La vraie mobilité ne réside-t-elle pas dans la capacité des enseignants à élaborer des scénarios pédagogiques instrumentant le numérique [18] ?

    La tablette n’est mobile que si elle permet d’explorer les vastes étendues numériques. L’enseignant est un bâtisseur, il norme des espaces, il les agence, il donne à ses élèves une cartographie numérique, il plante des panneaux qui indiquent la direction de la coopération, de la collaboration et peut être de l’intelligence collective. Là est la vraie mobilité, en tout cas j’ai la faiblesse de le croire.

    Ce n’est, me semble t-il qu’à cette condition, que l’on peut commencer à penser la mobilité dans le monde réel.

    Les mondes virtuels qui structurent mes activités sont un bon exemple pour illustrer cette mobilité numérique [19]. Les scénarios qui se construisent  intègrent une réflexion sur le sens à donner aux espaces [20] (exemple, quel sens donner à une ville virtuelle), à la façon dont on se déplace, aux interactions qui s’y exercent. On doit imaginer comment le corps réel s’exprime sous sa forme métaphorisée de l’avatar [21].

    La mobilité en tant qu’objet d’analyse pédagogique doit dépasser le simple slogan fédérateur,  car elle engage des transformations profondes. Elle nous amène à penser le temps et l’espace et ses enjeux de scénarisation [22], à réintroduire des instruments d’interaction comme la voix [23].

    En conclusion de ce début de réflexion, je voudrais souligner le risque à s’engager dans une réflexion uniquement centrée sur un outil, même s’il représente un tournant technologique évident. Être mobile c’est plus une posture intellectuelle, qu’une adaptation à un outil. C’est probablement Stefana Broadbent qui jalonne le mieux ces enjeux pour la pédagogie (même si ce n’est pas son propos central) dans son livre l’intimité au travail [24]

    Nous devons poursuivre cette réflexion, car la mobilité est un enjeu fort pour les années à venir, des concepts émergent comme le BYOD (bring your own device), en fait ne s’agit-il pas plutôt du BYSE ? (Bring Your Space Everywhere)

     


    [3] C’est pour cette raison que j’ai tenté de cerner les  termes de coopération et de collaboration – http://moiraudjp.wordpress.com/2011/06/09/terminologie-cooperatif-collaboratif/

    [4] http://www.cnrtl.fr/lexicographie/mobilité

    [5] Le temps aveugle des enseignants  http://moiraudjp.wordpress.com/2011/07/08/temps-aveugle-des-enseignants/ et la perruque comme métaphore du temps de travail des enseignants http://moiraudjp.wordpress.com/2012/12/19/perruque-inversee/

    [6] Edward G. Browne, A literary historic of Persia, 4 vol. (Londres,  1902-1924)

    [8] Rapport Bardi – Bérard ( 2002) L’école et les réseaux numériques  http://www.epi.asso.fr/revue/docu/d0210b.htm

    [10]Ce qui est en train de se passer, explique-t-il, avec la montée en puissance des systèmes de sur-stimulation, de sur-attention, de sur-information, de sur-investissement, détruit l’appareil psychique de l’enfant et rend impossible le travail éducatif. Car ce dernier – et les pédagogues le savent depuis longtemps – travaille précisément sur le sursis à la réalisation immédiate de la pulsion, pour permettre l’émergence du désir dans la temporalité” in Philippe  Meirieux – “Quelle stratégie pour les militants pédagogiques aujourd’hui ?”  http://meirieu.com/ARTICLES/militants_pedagogiques.pdf

    [11]  La 27ème Région – Mon lycée demain : premiers scénarios – http://blog.la27eregion.fr/Mon-lycee-demain-premiers

    [12] Le lycée d’Orestad, Educavox,  http://www.acteurs-ecoles.fr/contact/le-lycée-d-orestad/

    [13] L’intimité au travail, Stefana Broadbent

    [14] Jean-Paul Moiraud – South Park et les mondes virtuels – http://moiraudjp.wordpress.com/2011/11/16/south-park-et-les-mondes-virtuels/

    [15] Les liaisons numériques –Antonio Casili

    [16] Pour un humanisme numérique, la librairie du XXI siècle, Seuil (2011)

    [18] Les scenarios de pédagogie embarquée (SPE)  – http://eductice.ens-lyon.fr/EducTice/recherche/scenario/spe

    [19] Le tutorat dans les monde virtuels Jean-Paul Moiraud et Jacques Rodet – http:// tutvirt.blogspot.com

    [21] Tutorat immersif et avatar – Jean-Paul Moiraud et Jacques Rodet – http://moiraudjp.wordpress.com/2013/01/08/e-learning-temps-et-espace-elements-de-reflexion-pour-une-scenarisaion-operationnelle/

    [22] Temps et espace pour une scénarisation opérationnelle – http://moiraudjp.wordpress.com/2013/01/08/e-learning-temps-et-espace-elements-de-reflexion-pour-une-scenarisaion-operationnelle/

    [23] Le numérique, la reconquête de la voix, la reconquête de l’espace – http://moiraudjp.wordpress.com/2013/04/04/le-numerique-la-reconquete-de-la-voix-la-reconquete-de-lespace/

    [24] Sefana Broadbent – l’intimité au travail, la vie privée et les communications personnelles dans l’entreprise , éditions FYP (2011). Voir notamment page 152 l’école.

  • Numérique : 5 tendances  qui vont changer le monde

    Numérique : 5 tendances qui vont changer le monde

    Ionisschool_evenementGillesBabinet« On l’entend souvent, mais ça n’est généralement pas pris au sérieux : tout indique que le monde va vivre dans les années qui viennent une révolution sociale, scientifique et économique d’une ampleur sans égale dans l’histoire de l’humanité. Il ne s’agit pas de sensationnalisme de boulevard, mais de faits étayés et descriptibles. Le numérique est au cœur de cette révolution». Gilles Babinet, représentant de la France auprès de la Commission européenne pour les enjeux du numérique.

    Être à la pointe des lignes de force de l’entreprise et de l’innovation pour ses étudiants, ses anciens est l’un des musts de Ionis School of Technology and Management (Ionis-STM), l’école de la double compétence, membre de IONIS Education Group.

    Pour son premier rendez-vous de la double compétence de l’année, Ionis-STM a le plaisir d’accueillir Gilles Babinet.

    La conférence « 5 tendances qui vont changer notre monde : la révolution numérique est lancée! » se déroulera le mercredi 2 octobre 2013, 28 rue des Franc-Bourgeois Paris 3e à partir de 19h.

    Ancien président du premier Conseil National du Numérique (CNN), Gilles Babinet a été nommé « Digital Champion » par Fleur Pellerin. Il est ainsi le représentant de la France auprès de la Commission européenne pour les enjeux du numérique depuis juin 2012. Sa carrière dans le numérique est riche, entrepreneur, il a notamment co-fondé de nombreuses entreprises telles que mxp4, Eyeka, Digicompanion…

    Son parcours et ses compétences illustrent les différents volets de la double compétence sur laquelle Ionis-STM se positionne : une approche reliant numérique et business.

    Gilles Babinet livrera un point de vue à la fois très concret et visionnaire de la société et de son économie. L’échange avec le public sera alimenté par des anecdotes très pragmatiques sur l’apport du numérique dans de nombreux domaines : la santé, l’éducation, l’État…

    Son intervention s’appuiera sur l’ouvrage édité par l’Institut Montaigne : « Pour un new deal numérique », paru en février 2013.

    Plus d’infos :
    Entrée gratuite sur simple inscription ici

  • Collectivités et école numérique : les élèves en ont plein le dos

    Collectivités et école numérique : les élèves en ont plein le dos

    MichelGuillou_rentree_180913

    S’il est un marronnier qui a la vie dure, c’est bien celui des cartables trop lourds en cette rentrée scolaire. 

    Outre les fournitures, toujours neuves et stockées massivement dans le dit cartable, les jeunes élèves, encore mal organisés, y entassent, au cas où, tous les manuels de la classe. Bien évidemment, ils n’ont pas besoin de tout ça car leurs professeurs ne les exigent qu’à certains moments et pas en toutes circonstances. Mais les consignes à ce sujet ont été données à la va-vite ou mal comprises ou alors… les élèves, trop prudents, préfèrent emporter avec eux tous ces livres et autres cahiers pour se mettre à l’abri d’une éventuelle sanction…

    Mais les associations de parents d’élèves se trompent sur la solution. Ainsi, la FCPE, dans ce billet sur Ouest-France, qui demande que :

    « Le renouvellement des manuels scolaires soit fait en intégrant dans certaines matières l’achat d’une demi-collection supplémentaire restant au collège et évitant aux élèves d’avoir à apporter les manuels en cours ».

    Allons donc !

    En 2013, à l’heure ou la société, et l’école derrière elle, s’engagent résolument dans le numérique, les livres n’ont strictement rien à faire dans les cartables des élèves.

    Voilà ce qu’il faut dire. À aucun moment, à aucun niveau, quelle que soit la discipline !

    Passe encore qu’on continue à utiliser les livres existants, en classe ou, pourquoi pas ?, à la maison ! Mais dans ce cas, comme le suggèrent les parents d’élèves, il est bien préférable que ces livres soient et restent à la maison et qu’on utilise en classe, si besoin, une collection à part !

    Mais il ne doit pas être question de renouveler ces stocks !  Comme le suggère, en se trompant de moment, le responsable de la fédération de parents dans le billet déjà mentionné, il est urgent de fournir aux élèves des ressources pédagogiques dématérialisées, qu’elles soient disponibles sur des ouvrages d’éditeurs ou l’objet d’une création ou d’un assemblage par les professeurs. Pour y accéder, via l’ENT de l’école ou de l’établissement, les élèves doivent pouvoir disposer tout de suite de terminaux numériques polyvalents qui peuvent, eux, trouver place dans les cartables.

    Et peu importe le nom qu’on donne à ces terminaux, ordinateurs de type « notebook », tablettes, « smartphones » ou ordiphones ! Qui sait ce qu’ils seront demain ? À quoi ressembleront-ils ?

     

    Une occasion unique pour les collectivités de faire avancer l’école numérique

    On le sait, ce sont les collectivités, les communes pour les écoles, les conseils généraux pour les collèges qui procèdent à l’achat des manuels scolaires. Pour les lycées, ce sont normalement les familles qui paient les livres dont ont besoin les élèves mais les conseils régionaux, en charge des lycées, sont de plus en plus nombreux à prendre ces dépenses en charge à la place des familles.

    Mais il persiste un terrible malentendu, une gêne évidente dont font souvent part les collectivités territoriales. Elles paient, en effet, mais ne décident de rien, ni du choix des livres ni de leur usage bien sûr, toutes choses qui reviennent en premier lieu aux enseignants. Il en va de même d’ailleurs des équipements numériques dont la décision du choix et de l’opportunité de la mise en œuvre leur échappe presque complètement.

    Conscient de cette frustration, l’État semble avoir décidé de promouvoir une gouvernance territoriale en compétences partagées. Tant mieux. Nous verrons bien ce qu’il adviendra de tout ça, des délégations académiques au numérique et des missions qui sont assignées à ces dernières pour travailler avec les collectivités.

    Ludovia_ZoughebiMais, au moment de renouveler les manuels scolaires, parce qu’ils sont trop vieux ou parce que les programmes ont changé, les collectivités territoriales se retournent bien souvent vers l’État, disent-elles, en fait vers les représentants locaux de l’Éducation nationale, pour obtenir une réponse qui, bien souvent, ne vient jamais. C’est un peu ce qu’exprimait récemment Henriette Zoughebi, vice-présidente du Conseil régional d’Île-de-France à Ax-les-Thermes, sur une table ronde de l’événement Ludovia.

    Ce sont donc des graves décisions que doivent prendre bientôt les communes et les conseils généraux et régionaux, lourdes de conséquences pour leur budget et de sens pour l’engagement de l’école dans la société numérique.

    C’est la raison pour laquelle ils, les élus des collectivités et leurs services en charge des affaires scolaires, seraient bien avisés, s’ils veulent peser quelque peu sur le virage numérique que doivent prendre l’école et ses agents, cadres et professeurs. de faire les choix drastiques et définitifs qui s’imposent.

    Ils doivent d’abord être convaincus que, de manière générale, ces livres et manuels servent très peu. Évidemment, cela dépend des matières, des niveaux, des professeurs eux-mêmes, du moment de l’année. Mais, je le répète, d’une manière générale, ces livres servent très peu. Occasionnellement ou même jamais. Oh, il y a bien de temps en temps des professeurs qui y font référence pour donner du travail à la maison ou même en classe mais ce n’est guère fréquent !

    Bien sûr, on vous dira le contraire — je pressens même ici quelques commentaires courroucés ou indignés — mais, je vous l’assure, pour bien connaître mes collègues, ces livres servent peu. Oui, richement illustrés, très chers, achetés en masse, ils font le bonheur des éditeurs scolaires mais font rarement le bonheur des enseignements.

    En revanche, pour éviter ce formidable gâchis, les collectivités territoriales ont les moyens collectifs, via les associations qui les rassemblent, de négocier et contraindre les éditeurs privés et publics à fournir, non des manuels numériques qui ne seraient que les substituts des manuels classiques, mais des ressources pédagogiques numériques didactisées, granulaires, sans verrou d’aucune sorte, interopérables et donc utilisables, selon la progression et le scénario pédagogique choisi, dans toutes les disciplines et à tous niveaux, correspondant aux différents points des programmes.

    Il y a là un enjeu formidable pour demain et un service de qualité à rendre à l’école. L’affirmation d’une telle volonté résolue — après tout la gouvernance est partagée et ce sont elles qui paient — de la part des collectivités donnerait un élan décisif à cet engagement numérique que nous attendons tous, de la part de l’école, de son administration, de son encadrement, de ses maîtres enfin.

    Cerise sur le gâteau, une telle décision, qui trouverait avantage à s’anticiper et s’étaler sur quelques années, pour plus de souplesse, aurait pour conséquence immédiate d’alléger considérablement le poids des cartables. Comme de terminer, si ce n’est déjà fait, le raccordement de tout le système éducatif au haut débit.

    Il ne restera plus qu’à s’attaquer aux dizaines de cahiers de 96 pages qu’un élève de sixième doit encore transporter chaque jour dans son cartable, en plus évidemment du terminal numérique que lui aura fourni la collectivité…

    Article à retrouver sur gingko.neottia.net

  • Lire et écrire avec le Web

    Lire et écrire avec le Web

    article_ecrireweb_130913De la lecture…

    A la lecture profonde, associée aux textes imprimés, s’oppose désormais une lecture en surface, associée à l’hypertexte.

    « Le lecteur, fouillant dans les résultats d’un moteur de recherche, par exemple, n’est pas seulement guidé par les lignes composant le texte. Il doit faire des choix, rebondir d’une information à une autre, construire son chemin de lecture ».

    Ce lecteur distrait voit sa vitesse de lecture réduite de 25% environ ! Et lorsqu’on sait que la compréhension et la mémorisation sont proportionnelles à la vitesse de lecture, on comprend qu’un nouveau support qui réduit l’automatisation des processus provoque des questionnements.

    L’action du lecteur n’est plus la même que dans un livre classique papier. Il lui est donc nécessaire de trouver un chemin et de se construire un parcours.

    Ces modifications du comportement du lecteur changent la donne dans les actions du métier d’enseigner. Plus que jamais, il est nécessaire que celui-ci puisse jouer un rôle de guide tout en permettant la pluralité des lectures. Si le monde de l’édition numérique est principalement constitué aujourd’hui de contenus calqués sur des livres papiers (ré-édition numérique de livres anciens, livres numérisés, ou édition numérique de livres contemporains), ce secteur est promu à repenser la constitution du livre en proposant des conceptions de livres numériques renouvelées.

    Cette richesse qui peut parfois être déconcertante constitue certainement un des enjeux pour la lecture dans le monde éducatif. Le numérique renouvelle donc l’esprit du livre : ne pas être simplement un support de lecture mais un outil de création, d’expression en permanente métamorphose.

    Retrouvez en détail l’article sur le site du CDDP 91 : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article851

    … à l’écriture.

    Le numérique a renouvelé et diversifié les formes d’écriture. La multiplication des outils en ligne donnent aujourd’hui la possibilité d’écrire aussi bien dans des formes classiques que nouvelles. Les formes de publications en ligne, l’apparition des réseaux sociaux, l’explosion du micro-blogging, l’importance accrue du visuel ouvre à celui qui se donne la peine de se l’approprier des champs d’expression, de création de formes d’écritures aussi bien numériques que renouvelées.

    Même si ces outils sont forcément limitants par les possibilités qu’ils offrent, ils ont l’avantage de leurs inconvénients : permettre certains usages.. Des utilisations diversifiées permettent donc d’enrichir sans cesse ses pratiques. C’est par la multiplicité des outils mais aussi leur facilité et les transmissions des usages que s’expriment la créativité et de nouvelles formes d’écritures  numériques.

    Retrouvez les différents dossiers d’Ecrire avec le Web présentant quelques outils permettant de se former et d’exploiter pédagogiquement les chemins de l’écriture numérique.

    Dossier sur Scoop.it, outil de curation : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article789

    Dossier sur Storify, outil de curation sociale : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article858

    Dossier sur Prezi, outil de storytelling : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article861

    Dossier sur Easel.ly, outil de création d’infographie : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article882

    Dossier sur Twitter : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article690

    Dossier sur la twittérature : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article883

     

    Lectures et écritures : des compétences à transmettre.

    Le développement rapide du numérique a modifié l’ordre classique de la transmission des compétences. La transmission entre élèves et enseignants ne se fait pas forcément à sens unique. Les élèves se construisent des relais de connaissances et de compétences de pair à pair mais peuvent aussi faire remonter des usages vers la sphère enseignante. C’est ce dont témoignent ces jeunes lycéens qui vivent avec le numérique en classe de seconde à travers l’exemple de leurs usages de Prezi.

    Leur interview est à découvrir sur  : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article862

     

  • Une e-révolution en éducation

    Une e-révolution en éducation

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    Il s’attarde en premier lieu sur la révolution physique et matérielle, celle du « génie informatique »

    « En 10 ans nous sommes passés d’un ordinateur de bureau fixe à un ordinateur mobile (le premier Smartphone) qui est deux fois plus puissant, qui coûte trois fois moins cher et qui a sensiblement la même résolution d’écran ».

    Il dresse un parallèle de ce temps-là, ces 10 ans de révolution technologique, avec le temps passé par un élève de la petite section de maternelle à la sortie du lycée et pose la question :

    « Comment adapter notre enseignement sachant que les compétences dont vous disposez les élèves à la sortie de leurs études ne sont plus les mêmes que celles que nous devons leur inculquer au départ » ?

     

    Il enchaîne ensuite sur un autre phénomène : la puissance computationnelle des microprocesseurs.

    « Si l’on suit la courbe de l’évolution de la loi de Moore, on peut prévoir qu’en 2025, notre ordinateur sera doté d’une puissance computationnelle équivalente au cerveau humain ».

    Il s’interroge alors sur notre capacité à prévoir aujourd’hui l’utilité, les usages et l’adaptation que nous ferons d’une telle puissance.

    Se faire implanter un microprocesseur dans le cerveau ? Des chercheurs canadiens y travaillent…

    François Guité a interrogé ses élèves sur l’éventualité de se voir implanter cet outil dans leur cerveau et aucun d’eux n’y a semblé favorable. Pourtant, en admettant qu’un d’entre eux réalise cette opération et devienne alors plus performant,  pourront-ils rester à l’écart de cette technologie ? Ce questionnement les a fait douter…

    Un exemple peut-être un peu poussé (quoique ?) mais sur lequel François Guité s’appuie pour arriver à la conclusion qu’aujourd’hui, les enseignants sont dans le même cas : ils ne pourront plus très longtemps reculer face aux technologies s’ils ne veulent pas se retrouver « déphasés » par rapport à leurs élèves.

     

    Il poursuit son exposé en évoquant la robotique, « l’infobèsité », la notion de propriété et termine par l’inter-connectivité et le maillage qui existent entre toutes les informations qui sont à notre disposition.

    S’il aborde tous ces sujets, c’est justement pour mesurer la puissance de tous ces phénomènes pour l’enseignement et l’éducation…

    Retrouvez l’ensemble de l’exposé de François Guité dans la vidéo ci-dessous.

  • Coup de cœur et coup de gueule par Pascale Luciani-Boyer

    Coup de cœur et coup de gueule par Pascale Luciani-Boyer

    article_PascaleLuciani_120913Pourquoi venir à Ludovia ?
    « J’aime cet événement qui me permet de retrouver tous les acteurs du domaine de l’éducation et du numérique ».

     

    Coup de cœur Ludovia 2013 :
    « les lignes ont enfin bougé »

     

    « Je me suis enrichie, enfin, d’une vision de l’externalisation de l’école ».

     

     

    Pascale tient à souligner qu’elle a noté un changement dans les discours qui se sont tenus à Ludovia 2013 mettant en avant qu’aujourd’hui, on n’apprend pas uniquement à l’intérieur de l’école mais aussi à l’extérieur et qu’on apprend différemment. Enfin !
    Elle a ressenti davantage de perspectives sur « comment on pouvait faire l’école autrement ».

    Pas uniquement avec un outil qui nous permettait de faire comme avant mais avec des exemples de vraies méthodes novatrices : inverser la classe, la multiplication des plateformes qui permettent d’apprendre de pair à pair…

    La prise de conscience que l’enseignant n’est plus seulement le « passeur » de connaissances et qu’il est aussi là pour créer des compétences qui viennent de connaissances acquises à l’extérieur, « c’est une vraie révolution ».

     

    Coup de gueule : encore trop d’argent public dépensé à tout-va

    C’est le constat que dresse Pascale : il y a encore beaucoup de projets engagés avec l’argent public, tout aussi intéressants les uns que les autres et légitimes ; mais sur ces projets, qui sont souvent subventionnés pour les 2/3 par nos impôts, on ne voit pas d’aboutissement ou de résultats concrets qui expliquent dans quelles circonstances cet outil est meilleur que l’autre, ce qu’il apporte réellement, et donc une absence de « retour sur investissement ».

    Peut-être faudrait-il fédérer davantage mais aussi s’inspirer parfois de modèles déjà expérimentés ailleurs sans vouloir toujours « réinventer la poudre », « ce qui est typiquement franco-français« , ajoute t-elle.

    « On ne s’appuie pas suffisamment sur la co-production, c’est à dire se servir du travail des uns et des autres pour aller plus loin ».

    Merci à Pascale d’avoir bien voulu donner ses impressions sur Ludovia 2013

  • Réseaux sociaux en classe, faut-il définir une « frontière » ?

    Réseaux sociaux en classe, faut-il définir une « frontière » ?

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    Le Comité de rédaction du journal « The Miami Student » tient à souligner qu’un certain nombre non négligeable d’enseignants les invite à les suivre sur Twitter ou Pinterest, à devenir ami sur Facebook ou encore à entrer en contact sur Linkedin.

    « Nous voyons comment les réseaux sociaux apparaissent tout naturellement sur les profils des professeurs, ceux-là mêmes qui tentent d’utiliser de plus en plus des méthodes non conventionnelles pour leur enseignement ».

    Il y a, en effet, de superbes outils pour enseigner dans certaines disciplines comme le journalisme, les sciences politiques ou la communication ; et cela ne fait aucun doute : avec l’utilisation des technologies, enseignants et élèves sont beaucoup plus impliqués.

    A Miami, on constate que de plus en plus d’enseignants incluent dans leur cours, l’utilisation de sites tels que Pinterest et Instagram (qui semblent être les plus populaires). Par exemple, des professeurs de langue déposent des vidéos Youtube sur leur Pinterest et demandent ensuite à leurs élèves de s’y rendre pour faire leurs devoirs.

    D’autres encore vont même à demander à leurs élèves de rendre des productions via Twitter ou Instagram !

    Quelle que soit la méthode, il est indéniable que les technologies ont du bon dans l’enseignement ; Ne citons juste comme exemples, pour argumenter ce point, que le meilleur taux de participation en classe ou encore l’interaction qui se crée entre élèves et enseignants.

    Sans parler du tissu relationnel que vous pouvez acquérir rien qu’en utilisant les réseaux sociaux….

    Malgré toutes ces bonnes choses, The Miami Student émet un bémol : en tant qu’élève, où mettre la frontière entre le personnel et le professionnel ?

    Quand nous sommes « suivis »sur les réseaux sociaux par nos professeurs, ils sont partout avec nous, à une fête, à la maison… Nous sommes en permanence connectés avec les profs et c’est peut-être un peu trop !

    Ne serait-ce pas ces mêmes profs qui nous demandent d’être très attentifs à ce que nous exposons de notre personne au travers des réseaux sociaux (notamment pour une recherche d’emploi) ?

    Les technologies apportent énormément à la classe mais en ce qui concerne les réseaux sociaux, c’est une autre histoire, souligne l’auteur. Franchement, vous ne voulez pas que vos profs sachent ce que vous avez fait l’été dernier…si ?

    Un point de vue à méditer et à commenter en ligne à la suite de cet article,

    c’est à vous, cher lecteur de Ludovia Magazine… (en bas d’article dans « commentaires »)

     

    Plus d’infos : l’article en VO ici