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  • Ardoises numériques et séances de pratique des LVE à l’école

    Ardoises numériques et séances de pratique des LVE à l’école

    Ludovia_BIC

    Problématique pédagogique

    Optimiser les temps de pratique d’une langue vivante étrangère en utilisant un atelier « ardoises numériques » en autonomie,  au cours de séances d’apprentissage.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Les ardoises permettent aux élèves de travailler de manière autonome, et en fonction de leur degré de progression.

    Les différents modules de conception d’activités, aident l’enseignant à concevoir des séances au parcours différent et adapté au niveau de maîtrise des élèves. La sonorisation des activités met les élèves en contact avec des consignes énoncées par des locuteurs natifs et ils peuvent ainsi s’approprier la sonorité de la langue étrangère. On pratique donc, avec les ardoises, la presque totalité des cinq activités langagières prévues dans les programmes.

    Relation avec le thème de l’édition

    L’appropriation par les enseignants de la technologie des ardoises numériques provoquera-t-elle une modification de leur démarche de création de séances pédagogiques ?

    Le partage et la mutualisation des ressources et supports diffusés sur l’espace « Communauté Bic Connect », vont-ils contribuer à développer le travail collaboratif ?

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Les deux années d’utilisation régulière avec les élèves ont permis de mettre en évidence, la facilité de conception des séances pédagogiques, la différenciation améliorée par la gestion de groupe du logiciel Bic Connect et l’interactivité de grande qualité, dans le partage de travaux individuels avec l’ensemble de la classe.
    Tout ceci provoque une prise d’assurance des élèves inhibés du groupe classe, et stimule d’autant les échanges à l’oral pendant les séances.

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps

    Voir la bio de Philippe Dejean sur Ludovia 2014

  • Activité créatrice du spectateur dans les dispositifs d’art numérique : entre potentialité et occurrence

    tagcolloque-scientifique

    Comme le soulignent Edmond Couchot et Norbert Hillaire, dans leur ouvrage « L’art numérique, comment la technologie vient au monde de l’art », une des caractéristiques de l’art numérique est de remettre en question les définitions d’auteur, de spectateur et de statut de l’œuvre. Avant « l’ère du numérique » ces entités avaient une relative autonomie et leur statut étaient définis dans une certaine détermination et clôture.

    Avec le numérique, le statut de l’œuvre va pourtant être bouleversé puisque celle-ci est modifiable, variable et déclinable en autant de versions possibles qu’il y a de spectateurs. L’artiste lui, se voit contraint de limiter la forme esthétique aux possibilités du programme numérique qui intègre les données extérieures que produit le spectateur. Le spectateur se voit invité ou obligé de participer au dévoilement de l’œuvre qui se construit et se révèle en fonction de certains paramètres qu’il offre au programme.

    Dans les conclusions de son ouvrage Qu’est-ce qu’une œuvre musicale ?, le philosophe Roman Ingarden, propose une définition de l’œuvre musicale comme la combinaison d’une partition écrite et de ses possibles occurrences – ses interprétations –  qui nous semble pouvoir éclairer la compréhension de l’œuvre interactive : le programme de l’œuvre d’art interactive serait ainsi comme une partition et le spectateur serait l’interprète de l’œuvre à déployer.

    En prenant appui sur le processus poïétique des autres disciplines artistiques, nous tenterons ainsi de développer une réflexion qui aborde davantage l’idée que le spectateur n’est pas un co-créateur mais qu’il s’approcherait plutôt d’un interprète qui confronte désormais l’artiste plasticien à une écriture temporelle jusqu’à présent absente du domaine des arts plastiques.

    Concernant le statut du spectateur nous partirons du constat que l’œuvre est nécessairement écrite par avance et attend une activité déterminée du spectateur limitée aux possibles définis dans le programme écrit par l’artiste. L’œuvre est alors le résultat d’une gestualité spectatorielle attendue offrant néanmoins des interprétations diverses de l’œuvre. L’enjeu de l’expérience artistique interactive s’amorce par les choix d’écriture et les possibilités d’action laissées aux spectateurs. En nous appuyant sur une œuvre en cours de réalisation, nous tenterons de montrer de quelle manière le dispositif tient pleinement compte du spectateur et quelles sont les problématiques d’écriture temporelle ouvertes par l’outil du numérique.

    Celle-ci confrontent l’artiste plasticien à des questions d’écriture scénaristique qui bouleversent sa méthodologie créative et qui est à la frontière du statut du compositeur, du metteur en scène, du chorégraphe et dont la forme s’apparente davantage aux jeux vidéos. En effet comment est-il aujourd’hui possible d’inventer une interaction qui ne soit pas régie par un schéma mécanistique du type action/réaction et qui prolonge les œuvres d’art de la première interactivité ? Les œuvres de la seconde interactivité auraient davantage permis d’approcher l’idéal du co-créateur développé par Edmond Couchot.

    Ces œuvres sont dotées d’algorithmes génétiques et de loi de la vie artificielle ce qui permet de donner l’impression aux spectateurs que l’œuvre co-évolue en fonction de son implication dans celle-ci et qu’il a un réel impact dans le devenir de l’œuvre.  Pourtant cette forme d’art peu développée délègue le résultat de l’écriture formelle à des algorithmes évolutifs et qui ne permettent pas à l’artiste d’écrire de manière choisie le déroulement du scénario de l’œuvre. Nous essayerons ainsi d’examiner l’actualité des termes de spectateur-acteur théorisé par Edmond Couchot.

    Quels choix d’écriture sont-ils actuellement accessibles à l’artiste pour créer une expérience interactive entre ces deux formes d’interactivités ? N’existe-t-il pas une voie médiane qui permette à l’artiste de développer une interaction suffisamment complexe pour ne pas réduire le spectateur à la simple expérience de la réponse programmée sans pour autant tomber dans une œuvre régie par des algorithmes évolutifs qui permettront d’impliquer certes l’activité du spectateur dans l’évolution de l’œuvre, mais dont le résultat  n’en reste pas moins une forme indéterminée qui ne laisse que peu de manœuvre d’écriture scénaristique à l’artiste ?

    Voir le programme du colloque scientifique Ludovia#11
    Voir la bio de Edwige Armand et Julien Rabin sur Ludovia 2014

  • Utiliser la réalité augmentée pour enrichir une exposition sur la 1ère Guerre Mondiale

    Utiliser la réalité augmentée pour enrichir une exposition sur la 1ère Guerre Mondiale

    visuel_delannoy_sablayrolles

    Problématique pédagogique :

    Notre expérimentation a porté sur la réalité augmentée au service de la médiation culturelle : il s’agissait d’utiliser des supports multimédias pour enrichir une exposition. Ce travail est le fruit d’une collaboration entre professeur d’histoire et professeur documentaliste.

    Dans le cadre de la commémoration nationale de la 1ère Guerre Mondiale, des élèves de 3ème ont réalisé une collecte d’objets de la 1ère Guerre Mondiale dans leur entourage (obus sculptés, médailles, cartes postales, lettres, armes, etc) et monté une exposition dans la galerie du collège à partir de ces objets et de leurs travaux recherche documentaire. Des récits de vie des soldats ariégeois ont ainsi été reconstruits.

    Apport du numérique :

    Pour accompagner l’exposition et expliquer les objets, les élèves ont produit des annotations et commentaires au format numérique grâce aux tablettes (vidéo, diaporama et voix, animation).

    L’objectif était de proposer un enrichissement des objets de l’exposition en fixant sur un document réel des ressources numériques. Les élèves ont réalisé des recherches documentaires, travaillé sur les sources de l’historien, et fait parler les objets historiques. Chaque objet contenant du contenu enrichi était signalé aux visiteurs par un pictogramme.

    Relation avec le thème « Numérique et éducation, entre consommation et création » :

    L’utilisation de la réalité augmentée posait la question de la production : comment restituer un travail d’histoire et le valoriser. Ici le numérique permettait donc la création d’un discours et amenait à une réflexion sur le sens de ce discours.

    D’autre part, elle a mis les élèves en situation d’acteurs par rapport à leurs apprentissages et non en position de simples consommateurs.

    La question semble plus ouverte pour le visiteur de l’exposition, utilisateur de cette réalité augmentée.

    Synthèse et apport du retour d’usage :

    Les élèves se sont réellement investis et ont proposé plusieurs types de ressources numériques, la découverte d’outils nouveaux a été un facteur d’ouverture et de motivation. Contrairement à l’utilisation de QR code, dans la réalité augmentée le contenu numérique s’ajoute sur le document réel, lequel continue à être visible à l’écran, ce qui rend l’expérience beaucoup plus réaliste.

    Les collègues impliqués dans le projet ont découvert et apprécié de travailler sur nouveaux supports de communication. Les visiteurs de l’exposition ont plébiscité ce nouveau type de médiation, qui la complète sans l’alourdir.

    Voir le programme des ateliers ExplorCamps Ludovia 2014

    Voir la bio de Anne Delannoy sur Ludovia 2014
    Voir la bio de Marion Sablayrolles sur Ludovia 2014

  • De Twitter à la culture scientifique : former des élèves à la pratique du LiveTweet pour rendre compte en direct d’un événement scientifique

    De Twitter à la culture scientifique : former des élèves à la pratique du LiveTweet pour rendre compte en direct d’un événement scientifique

    helene baussard

    Problématique pédagogique :

    Le projet est réalisé en parallèle dans deux lycées professionnels de l’Académie de Toulouse et concerne deux classes de bac professionnel. Les personnels encadrant le projet sont les deux enseignants-documentalistes des deux lycées, Mme Canet Florence pour le Lycée Charles de Gaulle de Muret, et Mme Baussard Hélène pour le Lycée Jean Baylet de Valence d’Agen ; ainsi que deux enseignants de discipline Mme Rozenblum (Math-Sciences – Muret) et M. Olivier (Electrotechnique -Valence d’Agen).

    Le projet bénéficie du soutien de l’association Science Animation en Midi-Pyrénées, représentée par Mme Audrey Bardon, qui a participé à l’élaboration du scénario pédagogique et intervient lors de certaines séances pédagogiques.

    L’objectif pédagogique, dans une démarche d’éducation aux médias et à l’information (EMI), est de former des élèves de bac professionnel à une utilisation de Twitter dans un cadre professionnel et dans une démarche de culture scientifique, via la pratique du Live-Tweet qui consiste dans le cas présent à retranscrire en direct via Twitter une conférence scientifique.

    Les élèves suivent une phase de formation à l’outil et à ses usages, tandis que l’objectif final est de se rendre avec les deux classes au congrès Futurapolis (mai 2014 à Toulouse), afin que les élèves retranscrivent une des conférences en direct. La formation permet de travailler à la fois les notions de réseau social et de production numérique, la pratique de l’outil en mode professionnel, et la rédaction de textes courts (140 caractères) dans une démarche d’apprentissage de la langue française à des fins de communication.

    Elle doit permettre de développer chez les élèves leur capacité de synthèse de l’information, l’usage d’un outil numérique (Twitter) et l’acquisition de certains éléments d’une culture scientifique.

    Les élèves sont les acteurs d’une production numérique collective, dans un esprit de mutualisation (Domaine 5 du B2i Lycée, Communiquer travailler en réseau et collaborer, item 5.4) et apprennent également à s’exprimer via les réseaux en identifiant la qualité de l’espace de publication (même domaine, item 5.5).

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Le projet pédagogique est entièrement construit autour de l’usage d’un outil numérique, Twitter. La formation des élèves tourne autour de la maîtrise de cet outil à des fins professionnelles (rendre compte d’un évènement scientifique) via notamment la pratique du LiveTweet.

    Les élèves apprennent à relayer sur Twitter des propos tenus par des participants à des conférences (vidéos d’entraînement puis en présentiel au salon Futurapolis) en les partageant sur Twitter et en échangeant avec d’autres participants. La dimension numérique est centrale dans ce projet puisque c’est la maîtrise de l’outil numérique qui doit permettre aux élèves de mener à bien le projet.

    En tant qu’outil communicationnel, le LiveTweet doit être porteur de sens et ne le sera que si les élèves en maîtrisent les codes et les usages (hashtags, mentions, ajout de ressources, liens, re-tweets…).

    Relation avec le thème « Numérique & éducation, entre consommation et création » :

    Le projet pédagogique s’inscrit logiquement dans le thème de Ludovia 2014, en ce qu’il associe outil numérique (Twitter) et utilisation en classe avec des élèves (projet pédagogique menéen parallèle dans les deux établissements scolaires).

    Il répond également à l’idée de consommation/création car c’est bien l’élève qui utilise l’outil numérique et non uniquement son enseignant ; les élèves de bac professionnel sont acteurs de la formation et utilisent Twitter au même titre que leurs enseignants (ils échangent d’ailleurs avec eux via cet outil, en dehors des heures de formation).

    Le projet doit leur permettre également de dépasser la simple « consommation » de l’outil numérique Twitter (s’en servir à des fins personnelles, pour relayer telle ou telle information privée ou discuter avec des amis) pour arriver à un usage de type professionnel où le contenu rédigé et publié sur Twitter (en l’occurrence, le Live-Tweet) s’apparente bien à la création d’une communication publique visible par d’autres.

    Les élèves sont les acteurs et les créateurs d’une production numérique collective, et travaillent dans un esprit de mutualisation et de recherche. En outre, la notion d’identité numérique est présente tout au long du projet lors de l’utilisation de Twitter par les élèves, depuis la création de leur profil au début du projet jusqu’aux tweets envoyés dans le cadre de l’expérimentation pédagogique.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Le projet pédagogique, initié à la mi-mars 2014, est en cours. Dans les deux établissements scolaires, les formateurs (enseignants + médiatrice de Science Animation) en sont encore à la phase de formation autour de la maîtrise de l’outil numérique et à l’apprentissage de la pratique du LiveTweet autour de thèmes scientifiques.

    Les élèves de bac pro de Muret ont reçu 5 heures de formation avant de partir en stage. Leurs séances ont été groupées sur une même semaine, ce qui a favorisé une forte implication et une activité intense autour de l’outil numérique. A Valence d’Agen, la formation qui se déroule sur le créneau de l’accompagnement personnalisé (AP) en seconde bac pro est plus étalée dans le temps (sur 5 semaines, à raison d’une heure par semaine).

    A l’issue des premières séances, il est possible de dire que les élèves des deux lycées sont très motivés par le projet ainsi que par l’enjeu (déplacement prévu à Futurapolis), et que le fait de travailler en parallèle avec les deux classes favorise une certaine émulation et un dynamisme dans les groupes d’élèves. Peu d’élèves utilisaient Twitter à des fins personnelles avant le lancement du projet pédagogique, et ils ont tous été invités à créer un compte pour participer au projet. Leur objectif est désormais d’apprendre rapidement à manier l’outil pour être les plus performants possible à l’échéance Futurapolis (autour du 15 mai 2014).

    Voir le programme des ateliers ExplorCamps Ludovia 2014
    Voir la bio de Hélène Baussard sur Ludovia 2014

  • Produire ou utiliser des ressources, l’expérimentation des tablettes TED

    Produire ou utiliser des ressources, l’expérimentation des tablettes TED

    tagcolloque-scientifique

    L’expérimentation de tablettes dédiées à l’enseignement en collège dans le département de la Saone et Loire (TED) porte sur 16 collèges et 2300 tablettes mises à disposition des enseignants et des élèves. Le développement de cette tablette est original car il a pour projet d’associer les enseignants à la conception même du produit, des logiciels et ressources qui y sont proposées (design d’expérience utilisateur, J.J.Garret 2002).

    L’objet de cette communication est de présenter les premiers résultats de notre recherche sur la manière dont les enseignants s’approprient l’objet et son environnement logiciel et d’identifier comment ils conçoivent leurs enseignements et quelles ressources ils élaborent ou utilisent. De mars 2013 à juillet 2014 nous avons accompagné le processus qui va de l’expérimentation initiale sur 2 collèges au déploiement dans 16 collèges à partir de janvier 2014.

    La particularité de ce dispositif élaboré et retenu dans le cadre d’un appel à projet d’investissement pour l’avenire-éducation appelé TED est de proposer outre une tablette spécifiquement dédiée à l’enseignement, un logiciel appelé « manager » qui permet aux enseignants de préparer des cours, de les déployer et de récupérer ensuite les résultats du travail des élèves. Des manuels scolaires, des applications dédiées ainsi qu’un accès à Internet sont proposés comme environnement pour que les enseignants construisent leurs cours. Une autre particularité de ce dispositif est que les élèves peuvent accéder à ces ressources en classe (synchrone, piloté par l’enseignant en temps réel), mais aussi pour certains d’entre eux, en dehors du temps de classe (documentation, permanence) et aussi à domicile (asynchrone). Le consortium rassemblé pour ce projet rassemble, outre les sociétés informatiques conceptrices de la tablette et des logiciels, des éditeurs de manuels scolaires, de logiciels éducatifs, des institutions éducatives locales (Rectorat, Canopé -ex cddp- de Macon), une collectivité territoriale (le CG71).

    Nous avons observé comment, dans les premiers temps de l’expérimentation, les enseignants ont commencé à utiliser la tablette. Ensuite nous avons participé à l’analyse et la conception de scénarios pédagogiques et à leur mise en oeuvre en classe. Le travail mené par l’équipe de recherche Techne (Université de Poitiers) consiste à suivre au plus près de son actualité le développement du projet, mais aussi de recueillir les données, d’analyser les pratiques et leurs évolutions et de proposer une lecture étayée des pratiques réelles des enseignants. Le recueil des données s’effectue de plusieurs manières : outre les observations directes, les entretiens et les questionnaires, un travail d’analyse de traces spécifique a été mis en place afin d’identifier les utilisations fine des ressources (conception, utilisation), que ce soit les manuels scolaires, les granules de contenus, les applications spécifiques (exerciseurs, enregistreurs…) ou encore Internet.

    Les premiers résultats de notre recherche montrent des disparités importantes de mode de conception et d’usage des ressources selon différents paramètres (équipes, disciplines, enseignants, manuels disponibles…). A l’instar de ce qu’écrivait Geneviève Jacquinot dans « L’école devant les écrans » (ESF 1985), la reproduction des pratiques habituelles est la première phase d’appropriation des environnements technologiques proposés aux enseignants. Outre la confirmation de cette analyse, nous étudions la manière dont ces pratiques évoluent dans le temps, et comment l’environnement d’accompagnement mis en place dans ce projet amène à des modifications dans les manières de faire et en particulier, dans le domaine de l’ingénierie éducative, lors de la conception des cours et leur mise en oeuvre réelle.

    Au delà de ce seul focus sur la conception et l’utilisation des ressources par les enseignants, nous montrerons comment se construisent les usages des élèves dans de tels contextes. A partir de l’analyse de quelques situations explicites d’enseignement, et à partir du suivi longitudinal de quelques élèves, nous mettrons en évidence les caractéristiques qui définissent les relations aux supports et aux ressources dans un contexte de médiation instrumentale (D. Péraya 2005) spécifique.

    Positionnement scientifique

    [callout]La communication présentée se situe en rattachement aux 70ème et 71 è sections du CNU. La méthode appliquée pour la recherche croise l’observation directe, les questionnaires, l’analyse des traces d’activité. Le principal terrain de cette recherche est le département de Saone et Loire engagé dans un projet de tablettes spécialisées pour l’enseignement auprès de 16 collèges.

    Notre cadre de référence associe les travaux de Daniel Peraya sur la médiation et la médiatisation, ceux de Jean François Cerisier sur les usages et l’appropriation des technologies en éducation, ceux, entre autres, d’Eric Bruillard sur les manuels scolaires. Plus largement, s’appuyant sur les acquis des travaux dans le domaine du numérique en éducation, notre travail s’appuie aussi sur la sociologie des usages (Josiane Jouet).[/callout]

    Voir le profil de Bruno Devauchelle et Pauline Chaintrier sur Ludovia 2014

  • 13 000 tablettes tactiles Windows 8.1 forment les lycéens de la région Nord-Pas de Calais aux métiers de demain

    13 000 tablettes tactiles Windows 8.1 forment les lycéens de la région Nord-Pas de Calais aux métiers de demain

    PUBLI – REDACTIONNEL


    Engagé dans un « schéma global de cohérence numérique », le Conseil régional veut accélérer le déploiement du très haut débit dans le Nord-Pas de Calais et développer l’utilisation des nouvelles technologies par l’ensemble de la population. Et cela commence dès le lycée, où des tablettes tactiles HP ElitePad 900 sous Windows 8.1 ont été distribuées aux 184 EPLE que compte la région.

    « La révolution des nouvelles technologies doit être la nôtre en Nord-Pas de Calais, et ce schéma le permettra ».

    Daniel Percheron, le Président de la région Nord-Pas de Calais, affiche sa détermination. Composé de plusieurs volets touchant aux infrastructures, au matériel, à l’emploi ou encore à la formation, le « schéma de cohérence numérique » adopté par le Conseil régional représente un investissement global de près de 500 millions d’euros et ambitionne d’amener le très haut débit partout sur l’ensemble des territoires, à tous les secteurs d’activités économiques et sociales, à tous les habitants.

    « C’est un devoir d’égalité territoriale mais aussi d’égalité d’accès des citoyens à la connaissance, à la formation, aux services publics et privés », ajoute le Président du Conseil régional.

    Aider la pédagogie, démultiplier les savoirs

    L’un des volets de ce schéma concerne les lycées. « Le Président Percheron a voulu que le numérique soit un outil qui aide la pédagogie à s’exprimer différemment, et que ce soit aussi un outil de démultiplication des savoirs », souligne Martine Pavot, Directrice générale adjointe chargée de l’éducation et de la jeunesse.

    Pour atteindre cet objectif, la Région dote progressivement ses 140 000 lycéens de tablettes tactiles avec clavier détachable fonctionnant sous Windows 8.1. Au terme de la première phase du projet, 13 000 tablettes sont déjà livrées.

    « Nous n’avons pas distribué 13 000 tablettes comme ça, prévient Ludovic Longueval, Directeur du projet « Région numérique » au sein du Conseil régional. Nous avons lancé un appel à projets afin de déterminer non pas la faisabilité – à terme, l’ensemble des 184 lycées de la Région seront équipés – mais l’ordre dans lequel nous allions procéder aux dotations ».

    Premier bon point : les réponses ont été nombreuses et de qualité. Preuve, s’il en fallait une, de l’intérêt des EPLE (établissements publics locaux d’enseignement) pour les nouvelles technologies et du bien-fondé de la démarche du Conseil régional.

    « Le matériel est nomade, fiable, et simple à utiliser ».

    Martine Pavot, Directrice générale adjointe, chargée de l’éducation et de la jeunesse

    Des tablettes tactiles Windows 8.1 avec clavier

    Microsoft1_240614Toutes les disciplines scolaires sont concernées, aussi bien les lycées professionnels que dans les lycées d’enseignement général. Ainsi, à Lens, les élèves du Lycée des Métiers Maximilien de Robespierre utilisent-ils la tablette dans le cadre d’un projet culturel et artistique en lien avec l’opéra : reportages et interviews en photo et en vidéo lors des déplacements (le dernier était à Florence, en Italie), diaporama et montage…

    L’ensemble des possibilités multimédias est mis à l’oeuvre. Au Lycée professionnel Pierre et Marie Curie d’Aulnoye-Aymeries, la tablette sert aux étudiants en MEI (maintenance en équipement industriel) à accéder à la base de données documentaire des machines et robots qu’ils utilisent. A Cambrai, au Lycée Louis Blériot, ce sont les travaux pratiques qui en profitent, notamment en cours de construction mécanique. Enfin, au Lycée Watteau de Valenciennes, les élèves se filment en cours d’EPS (éducation physique et sportive) et s’évaluent mutuellement.

    Des bénéfices immédiats et sur le long terme

    Le secret d’un tel engouement ? Tout d’abord, le format tablette et la possibilité d’utiliser l’appareil avec ou sans son clavier détachable – un atout qui rend la tablette Windows 8 polyvalente et lui permet de s’adapter à tous les projets. « Le matériel est nomade, fiable, et simple à utiliser », observe à ce sujet Martine Pavot.

    Vient ensuite Windows 8.1 lui-même, dont l’ergonomie, la facilité et la fluidité cadrent parfaitement avec les attentes des établissements. De plus, Windows 8.1 fait fonctionner tous les logiciels pour Windows 7 et la présence de ports USB et l’existence des pilotes dédiés permettent d’utiliser tous les périphériques présents dans les lycées.

    « Choisir Windows 8.1, c’est se garantir une interopérabilité au quotidien », résume Ludovic Longueval.

    L’écosystème global proposé par Microsoft offre également de nombreux autres avantages, moins visibles des utilisateurs mais cruciaux dans un projet d’une telle ampleur. D’un point de vue technologique, notamment, les tablettes Windows 8 s’intègrent à un réseau local aussi facilement que n’importe quel ordinateur.

    Elles profitent aussi de Windows Intune, la solution de management de parc informatique à distance de Microsoft. Grâce à Intune, les tablettes sont sécurisées en cas de perte ou de vol et surtout, la Région a pu mettre en place une « bulle applicative », sorte de Windows Store dédié grâce auquel « chaque administrateur local peut faire descendre à volonté sur l’ensemble des tablettes de l’établissement les applicatifs dont il a besoin », précise Ludovic Longueval.

    Enjeu prioritaire de la Région Nord-Pas de Calais pour l’ensemble de son territoire, le numérique revêt une dimension encore plus critique dans le domaine de l’enseignement. « C’est une démarche fondamentale, souligne Martine Pavot. La modernisation et le développement numérique sont tout à fait essentiels, surtout dans une région où entreprises numériques occupent les pôle-positions et sont réellement très performantes. C’est un outil qui est désormais présent et qu’il faut maîtriser parce que dans la vie professionnelle, ça a transformé complètement les métiers ».

    En résumé….

    Problématique
    Développer le numérique et l’accès au très haut débit sur l’ensemble des territoires dont la Région a la responsabilité, dont les lycées
    Permettre aux lycéens d’aborder les outils auxquels ils seront confrontés demain dans le monde du travail
    Conjuguer le déploiement du numérique dans les EPLE avec les autres schémas mis en place par la Région
    Assurer la continuité pédagogique et fonctionnelle via les matériels et les logiciels (système d’exploitation, applicatifs…) choisis.

    Bénéfices
    Adoption immédiate par toutes les parties (élèves, enseignants, familles)
    Compatibilité et interopérabilité avec l’existant dans les EPLE
    Management du parc à distance avec Windows Intune

     

    Plus d’infos :
    Retrouvez tous les retours d’usages tablettes et Windows8 en vidéo sur la playlist Educ ici.

    PUBLI-REDACTIONNEL

  • le TNI, un outil en trois dimensions dans l’espace et le temps, à s’approprier

    le TNI, un outil en trois dimensions dans l’espace et le temps, à s’approprier

    atelier TNI Menvielle

    S’approprier l’outil

    Les revendeurs de matériel fournissent des logiciels « clef en main » qui orientent la pédagogie. Or, il semble que le TNI doive répondre à un besoin éducatif de l’élève, et non créer un nouveau besoin.

    Il s’agira donc de prendre le temps pour élaborer le « vocabulaire » et la « grammaire » inhérents à cet outil.

    Dans cet objectif là, quels peuvent être les avantages et les opportunités d’apprentissages qu’offre le TNI ?

    Le TNI un outils à 3 dimensions

    Le TNI renvoie, par ses caractéristiques d’écran numérique, à une grande partie des supports d’informations que fréquentent les élèves, aujourd’hui en dehors de la classe. Il est donc important de donner aux élèves les clefs de la compréhension de cette technologie usuelle d’information et de communication en la pratiquant en classe.

    L’atout principal du TNI est qu’il possède une propriété  hypertextuelle. C’est à dire une structure en 3 dimensions dans l’espace et dans le temps : en effet, il permet de superposer plusieurs « tableaux » sur sa seule surface, avec tout ce que cela implique comme profondeur dans les possibilités.

    Les « mutli-couches » sont des calques transparents qui se superposent sur l’écran et qui peuvent être travaillés simultanément. Ces « couches » permettent sur un même écran, de visualiser les différentes étapes de la réflexion et de construire une nouvelle compétence à partir d’un document initial.

    Par exemple, la construction du plan en géographie : lewebpedagogique.com

    La profondeur de l’écran est aussi composé par le «multi-pages ». Ce sont des tableaux projetés successivement. Ils ont valeur de traces dans le temps des différentes étapes de la construction d’une notion complexe.

    Dans le même sens, le TNI permet de garder les « tableaux-brouillon » en mémoire et de les reprendre pour les modifier à volonté : l’enregistrement sous des noms différents permet en effet de revenir sur des travaux antérieurs et de conserver les différentes strates de reprises et d’amélioration. Ces traces en « brouillon » du cheminement de la classe avec les erreurs et les découvertes sont essentielles pour certains élèves à la construction de leur savoir.

    En classe garder la trace de l’élaboration du sens de la division sur 2 ans : lewebpedagogique.com

    Le TNI est généralement aussi connecté au réseau web, ce qui peut permettre d’aménager une lecture hypertextuelle. Cette fréquentation en classe de la lecture connectée permet aux élèves une meilleure compréhension de cette navigation dans les contenus projetés sur des écrans.

    Un exemple, « la chasse au fautes » où pour pouvoir corriger, chaque faute d’orthographe sera reliée à une leçon en ligne : lewebpedagogique.com

    Voir la bio de Sébastien Menvielle sur Ludovia 2014

    Voir le programme des ateliers ExplorCamps de Ludovia 2014 ici

  • Les Rencontres de l’ORME 2.14 : une édition « augmentée ».

    Les Rencontres de l’ORME 2.14 : une édition « augmentée ».

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE, pour LudoMag

    Telles étaient les principales questions sur lesquelles les acteurs de la communauté éducative, industriels, et institutionnels ont débattu lors de la 20ème édition des Rencontres de l’Orme qui s’est tenue à Marseille les 27 et 28 mai dernier.

    Avec la loi sur la refondation de l’Ecole, une nouvelle ère s’ouvre pour Les Rencontres de l’ORME

    Amotice_Orme014_AdosDevantTNIGrâce à la Loi sur la refondation de l’Ecole, qui donne au numérique une place déterminante, l’heure n’est plus à justifier la légitimité du numérique à l’Ecole mais à dessiner de nouvelles perspectives pour assurer sa réussite, en s’appuyant naturellement sur les acquis de ces vingt dernières années, comme l’affirmait Jacques Papadopoulos lors la table ronde inaugurale.

    En mettant au cœur des débats la thématique de l’Ecole augmentée, les Rencontres de l’Orme ont salué cette année l’engagement de l’Etat pour l’Ecole Numérique ainsi officialisée par la loi sur la Refondation de l’Ecole.

    Cette institutionnalisation de l’enseignement au et par le numérique a ainsi donné une nouvelle dimension aux débats de cette de cette édition 2.14 de l’Orme, en plaçant tous les acteurs de l’éducation numérique : enseignants, industriels, experts, Canopé de l’Académie d’Aix Marseille, associations territoriales, face à des décisions stratégiques à prendre.

    La réflexion sur l’Ecole augmentée a fait prendre conscience à bon nombre d’intervenants des ateliers, de l’effet amplificateur de la pédagogie des enseignants par le numérique : celui-ci pouvant révéler les travers de tel ou tel enseignant, comme valoriser tel ou tel autre.

    Car on le sait, nul ne s’improvise pédagogue avec le numérique.

    De l’école à la collectivité numérique augmentée

    AmoticeOrme014_Ecole_CommunicanteDe leur côté, les collectivités, en acteur incontournable de l’Ecole Numérique, réfléchissent aux réponses que le numérique peut désormais leur apporter dans le cadre de la continuité éducative dont elles sont en charge. Pour exemple, dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires, il permet aux communes d’envisager des méthodologies et outils d’échanges entre les acteurs du scolaire et ceux du périscolaire. Cette réflexion menée sur l’espace thématique « Ville Numérique » de l’Andev, a également été complétée par un débat sur la manière dont le numérique peut faciliter la liaison CM2 / 6eme, dans le cadre du nouveau cycle, instauré dans la loi de juillet 2013.

    Mais la continuité éducative, mise à l’honneur dans la Loi sur la refondation de l’école, ainsi que « l’Ecole augmentée », ne sauraient voir le jour sans un déploiement des ressources numériques au sein des espaces numériques de travail, renommé lors de ces Rencontres de l’Orme des espaces numériques éducatifs.

    Ce thème, illustré lors d’un des 3 ateliers animés par Gérard Puimatto (Directeur adjoint de Canopé de l’Académie d’Aix Marseille), a justement permis aux collectivités d’entrevoir des solutions nouvelles pour la gouvernance de leur Ecole Numérique, ainsi que de nouveaux dispositifs de déploiements.

    En effet, la loi sur la Refondation de l’Ecole transfert également aux collectivités toutes les compétences pour le maintien des équipements et infrastructures, afin d’assurer une continuité de service. Ainsi, cet atelier a-t-il permis aux départements et régions d’échanger sur leur retour d’expérience de plusieurs années dans ce domaine, et de voir comment une approche phasée et industrielle tout en développant des compétences de proximité a pu être mise en œuvre.

    Autre mission de la collectivité, assurer un flux internet suffisant pour permettre les usages transversaux du numérique dans l’enseignement comme le signifie la loi sur la refondation de l’école. Aujourd’hui, à l’heure de la 4G, et du très haut débit, les collectivités s’assignent donc pour rôle de mettre en place les infrastructures nécessaires, entre fibre optique, et solutions alternatives pour optimiser les débits en place.

    Encore un franc succès pour les Rencontres de l’Orme 2014

    Permettre à chacun de s’exprimer, faire avancer les débats, demande, au-delà des compétences d’organisateur, des qualités, dont cette année encore a fait preuve l’équipe de Canopé d’Aix-Marseille, résolument engagée, tout au long de l’année à la cause du numérique à l’Ecole, à travers l’édition des produits pédagogiques et culturels, le développement de services numérique et le conseil en matière de ressources numériques, etc. Saluons donc l’expertise et le savoir-faire de l’équipe organisatrice !

    Ce sont quelques 1500 visiteurs qui ont, cette année encore, pu bénéficier de ce vivier d’expertise, véritable vecteur exponentiel d’enrichissement des connaissances, d’échanges, de découvertes de nouveaux contenus et/ou usages, le tout pour permettre une meilleure continuité éducative et donner corps à une école augmentée.

    Amotice_Robot_Orme 2014

     

    Mais face à tant de richesses déployées autour de l’école augmentée,  im-po-ssible d’en faire le tour en seulement 2 jours !

    Que ce soit les traditionnels rendez-vous des rencontres, ou les nouveautés, qu’il s’agisse des incontournables, comme l’Ecole Communicante, qui cette année a accueilli 16 classes et leurs enseignants, ou encore de Nao, robot Numanoïde présenté sur l’espace Intégratice, ou qu’il s’agisse de nouveaux rendez-vous, comme par exemple l’espace dédié au Salon des éditeurs publics et privés, où étaient présentées les ressources éducatives et péri-éducatives pour la rentrée, difficile de savoir où donner de la tête !

    Une chose est sûre : la 20ème édition des Rencontres de l’Orme amorce une nouvelle étape augmentée : relever ensemble le défi d’une plus-value pédagogique pour l’école numérique !

    Alors, prêts pour une Ecole augmentée ?

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  • Web 2.0 et enseignement : apprentissage de la langue française et écriture interactive comme exemple

    Web 2.0 et enseignement : apprentissage de la langue française et écriture interactive comme exemple

    L’utilisation du web en classe de français permet un apprentissage centré sur l’apprenant et une nouvelle attitude pédagogique de l’enseignant.

    A partir d’exemples ou de scénarios pédagogiques , nous expliquerons les concepts qui fondent notre théorisation pédagogique et les difficultés inhérentes à l’installation de ce genre de pratique pédagogique éminemment interactive.

    Les soubassements théoriques de notre intervention sont : le cadre européen de référence des langue, l’approche actionnelle, le scénario pédagogique, la standardisation pédagogique, l’écriture interactive.

    Retrouvez toutes les vidéos et communications en ligne sur notre page « plateau TV » ici
    Retrouvez toutes les communications écrites et les photos d’Educatank Forum 2014 ici