Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • L’identité numérique : comment amorcer le sujet avec ses élèves ?

    Des avantages indéniables qui expliquent leur popularité auprès de tous : retrouver des amis, se maintenir à l’écoute des tendances et de l’actualité, échanger, partager, développer une communauté autour d’un sujet, etc… Leur développement est  très rapide et nos élèves ont entre leurs mains de nouveaux outils qu’ils ne maitrisent pas toujours.

    Les élèves sont-ils préparés pour utiliser ces outils ? Ont-ils une réelle connaissance des bonnes pratiques sur Internet ? Ont-ils conscience de la portée de leurs actes au sein de ces nouveaux lieux d’échange ? Comment les utilisent-ils ? Comment en parler avec eux ? Comment les intégrer au sein de l’école ou d’un cours ?

    Ces outils qui facilitent la publication et la diffusion comme jamais auparavant ont suscité l’engouement des élèves. Il est  dommage et surtout voué à l’échec de les interdire. Mais former les élèves à utiliser les ressources offertes par internet, à développer leurs pratiques, à multiplier les sources, à apprendre à rédiger plutôt qu’un simple copier-coller, à mesurer leurs paroles (la prise de parole demeure publique – au-delà des apparences)… est aujourd’hui indispensable.

    Comment aborder l’identité numérique avec ses élèves ?

    Quel enseignant utilisant Internet en classe n’a pas déjà vécu la situation de la publicité « osée » qui apparaît soudainement en plein milieu d’une page ? Faut-il bannir Internet de l’école pour autant ?  Si Free a choisi de bannir les publicités, le problème n’est pas résolu. Les enfants tombent dessus de 1000 façons différentes.

    Quelles stratégies employer alors pour en parler en classe ? En voici quelques-unes.

    Rappeler aux élèves cet adage : «  Je suis ce que j’écris ».
    Etablir une charte d’usage des médias sociaux à l’école. Le site Chercher pour trouver suggère des pistes pour établir une « nétiquette » pour l’utilisation saine et responsable des forums et des médias sociaux.
    Parler des expériences vécues par les élèves.
    Caché derrière un écran, il est plus facile de s’exprimer derrière un pseudo ; il est plus facile de mentir sur notre vraie identité ; la gêne s’envole et les langues se délient. L’intimité est fausse, mais les personnes et les émotions sont réelles.”, Karine Thonnard,  Conseillère pédagogique au Récit de l’enseignement privé.

    Voilà une façon simple d’amorcer la discussion sur l’identité virtuelle avec les élèves, mais aussi sur la cyber-intimidation.

  • Ils envoient leurs enfants dans des écoles sans aucun ordinateur

    Ils envoient leurs enfants dans des écoles sans aucun ordinateur

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    Une année dans une des prestigieuses Waldorf Schools californiennes coûte entre 13 000 € (école primaire) et 19 000 € (secondaire). Ces écoles sont littéralement remplies des enfants des cadres supérieurs des entreprises high-tech de la Silicon Valley (le Directeur Technique d’eBay, un grand nombre de cadres d’Apple, de Google, de Hewlett-Packard y envoient leurs enfants).

    Ce qui distingue ces écoles ? Les ordinateurs, ainsi que toutes leurs déclinaisons (IPAD, Smartphone…) sont interdits dans les salles de classe. (Et l’usage en est déconseillé à la maison).

    Quelles sont les raisons profondes qui poussent les parents – parmi les plus savants au monde en matière de technologie, on ne peut donc parler de “manque de connaissance” ou de “non prise en compte des enjeux de demain”… – à payer si cher pour mettre leurs enfants dans ces écoles ?

    Il y a bien sûr la conviction, étayée maintenant par de nombreuses études, que la technologie n’améliore pas, ou pas beaucoup, le niveau des élèves.

    Mais le facteur clé qui justifie cet ostracisme est la conviction qu’ont les parents que non seulement la technologie n’est pas utile en classe, mais divertit les élèves, les détourne du savoir.

    Celui qui va sur Internet – ou qui utilise un IPAD – rentre dans une entreprise de distraction, au sens premier du terme, qui est celui de détournement. Au bout de quelques minutes, il a toutes les chances de se retrouver à faire autre chose que de la recherche (lire la bourse, les résultats sportifs, chatter sur MSN…).

    Les concepteurs des machines que sont Google, l’IPAD ou encore eBay sont parfaitement conscients du phénomène d’addiction qu’ils créent et veulent en préserver leurs enfants. C’est d’un cynisme génial.

    C’est aussi un point de singularité de l’histoire du monde. Quand Marx décrivait la religion comme un opium du peuple, il décrivait essentiellement un phénomène de structure, inconscient chez les classes dirigeantes mêmes – puisque leurs enfants étaient traditionnellement élevés dans le cadre d’une église. D’inconscients chez Marx, les oppresseurs sont devenus conscients aujourd’hui, mais cette prise de conscience n’empêche nullement le phénomène de se propager.

    La politique éducative en matière de technologie numérique, le “projet” numérique au sens noble du terme, doit avoir pour but unique de réduire le décalage que entre “la promesse marketing des technologies” (leurs avantages potentiels tels qu’ils sont vantés par Apple, Google et les sociétés qui développent ces technologies) et l’utilisation réelle, moyenne, statistique, des technologies numériques (aujourd’hui, un usage addictif, qui abêtit élèves et parents).

    En référence à ce sujet : www.nytimes.com/2011/

  • Evaluation interactive sur les probabilités

    Evaluation interactive sur les probabilités


    Une enseignante convaincue par les TICE, qui donne clairement son point de vue sur ce qui peut encore freiner leur développement au lycée.

    «L’utilisation du TNI et des boîtiers permet de rythmer le cours». Cette phrase résume tout à fait l’ambiance du cours dispensé par Karine Sermanson sur l’introduction au chapitre sur les probabilités en classe de 1ère S. Face à des élèves attentifs mais dont l’attention commence à vaciller en ce milieu d’après-midi, rien de tel pour Karine que d’user de ses nouveaux outils, pour rendre son enseignement plus attractif.

    Déroulement de la séance

    Elle commence par un échange oral pour raviver les connaissances sur le thème : rappel du vocabulaire, proposition d’exemples d’expériences aléatoires… Puis une partie expérimentale, avec des simulations sur tableur à l’aide du TNI, permettant d’expliciter le lien entre statistiques et probabilités, de conjecturer le principe de la loi des grands nombres, de donner du sens à la notion de probabilité.

    Enfin, elle propose un QCM en guise d’évaluation diagnostique de début de chapitre, avec les boîtiers d’évaluation.  Tous les élèves sont sollicités, de façon informelle. La gestion instantanée des résultats permet à Karine de détecter rapidement les compétences acquises et celles qu’il lui faudra reprendre plus longuement.

    «En quelques minutes, je peux sonder la classe sur des questions pas trop difficiles de connaissances antérieures et repérer très rapidement les points sur lesquels il faudra revenir dans le chapitre (…), tout en ayant la souplesse de ne pas toujours afficher le nom (…)», déclare t-elle

    Au delà des atouts et de l’interactivité qu’offrent ces outils, Karine Sermanson tient à mettre l’accent sur certains points qui peuvent, selon elle, freiner le développement des TICE.

    Un apprentissage pas à pas

    Le point qui est souvent soulevé quand on parle de numérique en éducation est le sentiment de quelque chose d’insurmontable pour certains enseignants. D’après Karine, il faut démystifier les outils numériques ; son conseil : une méthode progressive ! Pour apprendre à utiliser le TNI, par exemple, «je conseillerais de s’en servir d’abord comme vidéoprojecteur puis comme tableau blanc pour ensuite explorer petit à petit les fonctionnalités qu’offre cet outil».

    Mais une fois explorer, comment les enseignants font-ils leur «training» ?

    Un «training» impossible

    A cette question, Karine nous répond : «le souci pour l’enseignant lorsqu’il veut prendre en main le logiciel et le TNI, c’est qu’il ne dispose à priori que de ses heures de cours face aux élèves pour s’entraîner»

    Dans son lycée, Karine nous avoue ne pas avoir de salle disponible pour s’exercer, car le matériel installé est utilisé à son maximum. «Il ne reste que très peu de créneaux, souvent hors des heures de cours, qui offrent la possibilité de s’auto-former».
    Arriver devant ses élèves sans être sûr de soi, cela peut être un facteur rebutant pour plus d’un enseignant …

    L’équipement obligatoire pour les programmes de sciences

    «En sciences, les programmes officiels ont tellement intégré dans leur contenu l’utilisation des TICE que si on veut l’enseigner, il faut un équipement suffisant».

    Karine Sermanson ne se voit plus enseigner sans les outils numériques que sont le TNI, les boîtiers dévaluation et depuis peu, le manuel numérique. Elle avoue se demander comment certains de ses collègues parviennent à faire cours sur la base des nouveaux programmes à des classes entières, sans disposer de ce matériel.

    Elle va même jusqu’à dire que «cela risque de mettre les élèves en difficultés car ils seront, sur le peu de temps où ils sont devant un ordinateur, confrontés à la découverte de manipulations (…)» .

    Pour Karine, l’utilisation du TNI facilite la mise en œuvre des nouveaux programmes de mathématiques au lycée. «C’est, entre autres, en observant la pratique de l’enseignant au tableau que les élèves apprennent à situer  et  intégrer l’usage  des  outils  informatiques  dans  une  démarche scientifique».

    Une démonstration efficiente de l’usage des TICE en mathématiques et une enseignante militante : des encouragements pour les collectivités qui hésiteraient encore à investir ?

    Plus d’infos : www.prometheanplanet.com/fr
    Le matériel utilisé par Karine Sermanson dans le reportage est un TNI ActivBoard 378 de Promethean et les boîtiers ActivExpression.

  • La robotique, un véritable outil pédagogique pour les sciences

    La robotique, un véritable outil pédagogique pour les sciences

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    Chez Génération Robots, « nous pensons que la robotique constitue un support d’apprentissage permettant de tracer un lien tout au long du parcours de l’apprenant, du collège jusqu’aux études supérieures. La robotique a cela de particulier qu’elle permet de concrétiser de nombreuses compétences illustrant par la même la progressivité et la complexité d’un projet innovant« , déclare Jérôme Laplace, Directeur.

    Les avantages de la robotique en tant que support pédagogique

    Parmi les nombreux avantages, on pourra citer :

    ● Sans doute l’une des premières raisons mise en avant par les enseignants: la robotique intéresse les jeunes ! Le simple fait de présenter le robot mobilise tout de suite l’attention et souvent fascine même les plus réticents à l’apprentissage des sciences et des techniques.

    ● Le projet robotique favorise le travail en équipe et la communication et même, dans les cas les plus avancés, il permet une première sensibilisation à la gestion de projets.

    ● Via la robotique, les élèves se frottent à la réalisation d’un projet dans le monde réel et apprennent ainsi son caractère complexe : l’environnement du robot pose des problèmes variés, les capteurs sont imprécis et il peut y avoir des problèmes inattendus comme des obstacles ou des moteurs qui chauffent ! Il s’agit d’une bonne formation à la résolution de problèmes et un bon exemple de passage de la théorie à la pratique.

    ● Comme nous l’avons souligné plus haut, la robotique est par essence multidisciplinaire.

    ● De plus en plus de kits robotiques éducatifs sont disponibles et surtout, de plus en plus de documentations, d’exemples et de didacticiels sont publiés.

    ● La robotique associée à l’intelligence artificielle est vue par certains comme l’une des trois grandes révolutions technologiques majeures de ce siècle avec les nanotechnologies et les biotechnologies. Enseigner les sciences et la technologie en s’appuyant sur la robotique, c’est faire le pari de l’avenir, le pari de l’innovation technologique.

    ● Enfin, comme toutes les grandes révolutions technologiques, la robotique pose des problèmes d’éthiques qu’il est intéressant d’aborder avec les élèves.

    Tous ces points peuvent être résumés dans les qualités suivantes : la robotique est innovante, amusante, motivante et épanouissante et il s’agit donc d’un support de choix pour les projets pédagogiques.

    Génération Robots s’implique dans ce domaine bien particulier de la robotique pour l’éducation

    Depuis sa création en 2008 par Jérôme Laplace, Génération Robots propose le meilleur de ces kits robotiques pour l’éducation. La spécificité de Génération Robots est d’ailleurs de proposer un éventail de gammes adapté aux différents niveaux d’étude et pour chaque gamme, de proposer un large choix de capteurs et d’accessoires afin de pouvoir laisser toute liberté aux enseignants de construire le support de leur choix.

    Ainsi, le kit robotique Lego Mindstorms NXT ou bien le Scribbler 2 sont-ils des robots tout à fait adaptés au niveau collège. Ces robots programmables grâce à des interface graphiques par simples glisser-déposer ne nécessitent que la logique et la réflexion comme préalable pour programmer un robot de suivi de ligne au sol ou un robot mobile qui va éviter les obstacles en toute autonomie.

    Au lycée, l’enseignant de physique se tournera plutôt vers les robots de la gamme Parallax comme le Boe-Bot ou le Sumobot qui font une large place à l’électronique de base, sans soudure et qui illustrent les phénomènes électriques et électroniques présentés au Lycée.

    Au contraire, les robots de la gamme Vex Robotics vont plutôt mettre l’accent sur la mécanique, sur les forces où l’on pourra mettre à profit la structure en aluminium des robots, robuste et légère ainsi que les différents moteurs, poulies et engrenages, constituant ainsi un support pédagogique de choix pour ces matières.

    Enfin, toujours au Lycée, on pourra retrouver le robot Lego Minstorms NXT avec sa palette très impressionnante de capteurs et accessoires où l’emphase est ici mis sur la programmation, la logique et l’algorithmique. Les élèves n’ayant pas le niveau suffisant pour programmer les robots Lego en langage C pourront tirer avantage du langage graphique fourni avec le kit Lego.

    Quel que soit le niveau, des projets transverses pourront être réalisés comme un robot mobile d’extérieur tirant son énergie de panneaux solaires.

    Au delà du niveau Lycée, des robots plus complexes et plus précis sont proposés. On citera le robot Eddie, base roulante embarquant un PC portable et supportant un capteur Microsoft Kinect. D’autres robots sont très populaires en université et école d’ingénieurs : les robots Khepera, les E-puck et le tout dernier de la famille des robots Suisses, le kilobot, robot miniature permettant de travailler sur la robotique collaborative aussi appelée robotique en essaim.

    Les enseignements de robotique, de traitement d’image et d’intelligence artificielle tireront aisément un grand bénéfice de ces supports haut de gamme. Ces mêmes robots sont utilisés dans de nombreux laboratoires de recherche dans le monde entier. Il est donc pertinent au niveau éducatif d’utiliser les mêmes plateformes que celles que les élèves diplômés et se destinant à la recherche pourront trouver dans les laboratoires de recherche qui vont les accueillir.

    Au delà du simple catalogue de produits robotiques

    Les équipes de Génération Robots ont compris que promouvoir la robotique pédagogique ne consiste pas seulement à proposer un catalogue de produits adaptés et sélectionnés même s’il s’agit d’un préalable obligé.

    Génération Robots est une TPE, constituée par des passionnés et pour faire vivre cette passion, l’équipe a conçu en 2010 un manuel d’apprentissage de la programmation graphique des robots Lego, en français, conçu pour les débutants en programmation qui n’ont aucune compétence en programmation ou en robotique. Ce livre, commercialisé sur le site de Génération Robots est apparu comme une nécessité suite aux nombreux échanges que nous avons eu avec les enseignants de tout niveau. En effet, se préparer à explorer un domaine scientifique nécessite de connaître le fonctionnement de base des outils utilisés.

    « Notre implication dans l’organisation et la diffusion des savoir-faire en robotique personnelle pour l’éducation va croissant. En 2012, Génération Robots publiera le second tome du manuel de programmation Lego et, plus que tout, va lancer une plate-forme de diffusion et d’échange de cours, TP, plans et exemples de programmes robotiques, accessible gratuitement à tous. Là encore, Génération Robots répond à un besoin exprimé par ses clients et s’engage pour favoriser la diffusion de la robotique dans le milieu éducatif« .

    Plus d’infos :
    Pour en savoir plus sur Génération Robots et sur la plate-forme d’échange de cours et didacticiels de robotique pédagogique, rendez-vous sur www.generationrobots.com

  • Numérique & illettrisme : des usages riches et variés, mais pas généralisés

    Numérique & illettrisme : des usages riches et variés, mais pas généralisés

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    Le 9 février 2012, à l’invitation de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI), une centaine d’acteurs de l’éducation, de l’action sociale, de l’insertion, de la formation et de l’entreprise se sont retrouvés à Lyon pendant deux jours. Il s’agissait de partager nos pratiques et nos interrogations sur la place et l’impact du numérique dans les actions de prévention et de lutte contre l’illettrisme.

    Très clairement, la question n’est plus de savoir si nous devons, ou non, intégrer le numérique dans nos organisations, mais quand et avec quelles intentions et avec quelles stratégies ?

    A l’évidence, le numérique est de plus en plus présent dans nos vies personnelle, sociale et professionnelle. Sachant que sur les trois millions d’illettrés en France, une personne sur deux travaille, cette réalité peut vite devenir problématique ; capacités à rendre compte via un écran à son hiérarchique, conduire un chariot élévateur avec de l’informatique embarquée, activer un GPS équipant son véhicule de livraison ou gérer les téléalarmes dans les lieux de vie sous sa responsabilité.

    Dans sa vie personnelle, la maîtrise du numérique est aussi utile pour bénéficier de tarifs intéressants via des achats en ligne (SNCF ou autre), s’inscrire pour profiter du covoiturage (consommation collaborative) ou bien participer à la vie associative de son quartier avec les mails d’invitation, associés à des plannings partagés (utilisation de Doodle, par exemple). Suivre les résultats scolaires de ses enfants sur l’ENT ou tenir à jour ses dossiers auprès des services sociaux, nécessitent aussi un savoir-faire numérique.

    Au regard de ces enjeux multiples, le numérique apparaît, dans le champ de la formation, autant comme une ressource à mobiliser, une compétence à développer, mais aussi un enjeu sociétal à relever.

    Les ressources numériques, le plus souvent en ligne, permettent d’enrichir et diversifier les situations d’apprentissage en les rendant plus souples, plus attractives et donc plus efficaces. La multi-canalité (image, son, texte et hyperlien – voir le DVDROM «ASSIMO») est un atout majeur du numérique : la dimension collaborative et la déclinaison du concept de distance via Internet, un second.

    Au cours de ces rencontres, le projet porté par Formagraph (Besançon) d’un premier Serious Game spécifiquement conçu pour des adultes illettrés, a été présenté.

    Au sein de l’Agora mis en place par l’ANLCI, d’autres ressources en ligne ont été exposées : «DALIA»  d’Éducation & Formation, «le Pavillon des apprentissages» de l’INSUP Aquitaine, «1001 lettres» d’OPCA-Lia, la plate-forme «EDA» de l’E2C de Marseille, la plate-forme «IGERIP» de Genyx/Gerip,  «LA CLÉ DU SAVOIR» de Recife, «ALICIA» de Redip, plus les ressources d’e-Doceo et Woonoz.

    L’ANLCI présentait «EVADO», ressource en ligne d’évaluation de l’ANLCI, développée en partenariat avec, entre autre, le CNFPT.

    Aujourd’hui, les acteurs de la formation qui travaillent sur l’intégration des ressources numériques, disposent de plusieurs solutions pour conforter des ingénieries associant du présentiel (majoritairement) avec du distanciel. Ces professionnels (AFPA, APLI, APP, ASF, CFA, Centres Sociaux, E2C, ESAT, GRETA, OF et autres…) s’appuient sur les ressources des éditeurs cités ci-dessus. Ils peuvent aussi mobiliser des outils de type Web 2.0 ou des ressources en lignes accessibles via Internet, ou bien, un pragmatique mixte de ces différentes options.

    Cette compétence, portée par l’Union Européenne comme l’une des huit Compétences-Clés, vise à développer et à consolider le meilleur usage des machines donnant l’accès aux ressources digitales, avec un clavier ou sans, connectées ou pas, mobiles ou non, pour agir sereinement dans les actes de la vie quotidienne avec le plus d’efficacité possible. Il s’agit de mettre en place des actions de maîtrise, progressive et adaptée, des TIC par les TIC.

    On retrouve ici la logique de double piste, prônée par Bertrand Schwartz , pour donner du sens aux activités d’apprentissage des adultes. Plusieurs témoignages ont souligné que cet enjeu ne concernait pas seulement les apprenants, mais aussi une partie des membres des équipes pédagogiques. La question de la culture numérique des acteurs du champ de la formation a été, à plusieurs reprises, mentionnée.

    Dans certains cas, les apprenants, de type «Digital Native», c’est-à-dire ceux nés avec Internet, bien qu’illettrés, peuvent avoir une culture numérique plus marquée que leurs formateurs. Ce constat peut créer des opportunités pour mettre en place des actions où le partage de culture sera un élément de reconnaissance particulièrement intéressant de ces apprenants, même si, par ailleurs, ils ont besoin d’une médiation pour exploiter cette culture dans la maîtrise des savoirs de base.

    Si le numérique (machine, outil, ressource ou usage) n’est qu’un moyen, il n’en demeure pas moins qu’il réinterroge de plus en plus fortement nos pratiques de formation et nos repères culturels; avec le constat que dans la grande majorité des cas, la technologie domine la pédagogie, sans vraiment nous laisser le temps de se l’approprier, à titre individuel et à titre collectif.

    L’écran concurrence dangereusement le papier : le texte s’efface devant le visuel, le livre disparaît devant le numérique ; de Johannes Gutemberg  à Steve Jobs  …

    De fait, les apprenants ont une culture de plus en plus marquée, de l’image, de la création, de l’échange, du partage, de la collaboration, de l’initiative, du réseau, mais aussi de l’instantanéité, de la copie, du jeu, de la tribu, du téléchargement, du jugement, du zapping, du scanning, de la consommation, dont le numérique est l’incontournable vecteur.

    Le numérique ouvre des champs neufs où l’apprenant peut se positionner et interagir différemment. De nouveaux comportements et usages apparaissent, avec des compétences inédites. L’usage du numérique, par la prise en compte de ces savoir-faire informels, souvent à consolider, peut constituer une stratégie pour une meilleure implication dans leur parcours de formation. En tant qu’acteurs du savoir, une partie de notre travail, dans ce contexte numérisé, semble devoir s’articuler sur un axe allant de l’écran vers l’écrit.

    Les témoignages apportés dans les différents ateliers, en particulier ceux des acteurs des Centres de Ressources Illettrisme (CRI) des régions Auvergne, Basse-Normandie et Limousin, ont mis l’accent sur les points de vigilance utiles pour piloter ces projets dans le temps. Ils ont décrit les conditions concrètes d’intégration du numérique.

    Il s’agit de mettre en place des parcours adaptés, ou des séquences innovantes, aux bénéfices des adultes en situation d’illettrisme. En même temps, un accompagnement des apprenants est incontournable, en particulier sur la question de l’identité numérique, pour qu’ils soient le plus à l’aise possible dans cette nouvelle société numérique (mais aussi marchande) se développant sur tous les territoires, y compris ruraux.

    En 2012, les usages du numérique en formation sont riches, variés, mais loin d’être généralisés ;
    la fracture numérique ne porte pas vraiment sur les accès (relais possibles avec les bibliothèques, P@T, EPN, etc…), mais sur les usages ;

    bien évidemment plus du coté des apprenants peu qualifiés, mais aussi toujours, du coté d’une partie des formateurs, et surtout, des bénévoles plus ou moins impliqués dans ces actions. Les questions portant sur la professionnalisation des acteurs, en particulier liée à la nouvelle culture collaborative du Web 2.0, sur la mutualisation des pratiques (pas assez marquée) et sur la veille des technologies et des outils (pas assez ciblées), ont été abordées lors du barcamp en fin de la première journée. A noter que ce barcamp avait été préalablement initié par un Wiki (les TIC par les TIC, avec le constat d’un usage relativement faible) qui est toujours présent et actif sur le site du FFFOD.

    Les participants à ces rencontres sont aujourd’hui ambassadeurs de la nécessaire évolution numérique des ingénieries de dispositifs de formation pour ces publics, avec plus d’ouverture et de distances, d’abord pédagogique, mais aussi culturelle et organisationnelle.

    Le passage du «tableau scolaire» à la «tablette numérique» pour un usage ajusté du numérique pour tous nous semble constituer, au delà de la formule, une problématique de premier plan, pour la cohésion sociale de nos territoires…

    Source : article rédigé par Jean Vanderspelden, consultant ITG
    pour le compte du FFFOD (www.fffod.fr)
    Contact : jean.vanderspelden@free.fr – www.iapprendre.fr

  • Le club des utilisateurs de k-d’ecole est né

    Le club des utilisateurs de k-d’ecole est né

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    Un club né de l’expression d’un besoin de convergence

    K-d’école est le socle technique et éditorial utilisé par 4 projets ENT d’importance :

    Le projet « Cyber collèges 42 » porté par le département de la Loire est déployé dans les 77 collèges publics et privés de ce département ;

    Le projet partenarial du conseil général de la Haute-Garonne et de l’académie de Toulouse, « eCollège 31 » a démarré en 2011 par une implantation dans 10 collèges. Les 97 collèges du département seront équipés à la l’horizon de la rentrée 2014 ;

    Le projet « ENT-MIP » déployé dans 284 établissements vient d’atteindre le million de connexions mensuelles. Il est porté par un partenariat entre l’académie de Toulouse, le conseil régional de Midi-Pyrénées, les conseils généraux de l’Ariège, de l’Aveyron, du Gers, des Hautes-Pyrénées, du Lot, du Tarn et du Tarn-et-Garonne ;

    Le projet ligérien « e-lyco » est à mi-parcours de son déploiement dans les 685 collèges et lycées publics, privés et agricoles de l’académie de Nantes. Son achèvement est prévu pour 2014.

    Si le socle est commun dans ces 4 projets, les versions utilisées diffèrent et les spécificités exigées dans les cahiers des charges varient sensiblement. Le tour de table a mis en en évidence des divergences notables.

    Au-delà des aspects techniques, bien d’autres différences sont apparues dans les modalités de pilotage des projets, les montages juridiques et financiers, les relations avec l’éditeur…

    Certains acteurs présents à Nantes s’étaient déjà croisés au hasard de salons ou de réunions à géométrie variable. Les échanges informels qui en avaient découlé avaient mis en évidence le désir des uns et des autres de mieux connaître les autres projets basés sur la même solution. Ce club est né de ce souci de partage d’expériences. Son objectif est de faciliter les échanges, de mettre en commun les bonnes pratiques et les résolutions de difficulté, de mutualiser les ressources et les productions.

    Il a également vocation à rechercher une plus grande convergence dans les différents projets. L’identification de priorités et d’attentes de fonctionnalités partagées favorisera l’évolution du socle k-d’école en simplifiant le travail de l’éditeur Kosmos.

    Une réunion de lancement féconde

    Cette première réunion, animée conjointement par les 3 conseillers aux TICE des académies de Toulouse, Lyon et Nantes, a défini les modalités de fonctionnement du club. Les membres se réuniront en présentiel une fois par an. La responsabilité de l’organisation et le lieu de la réunion changeront chaque année.

    La prochaine rencontre en 2013 sera préparée par l’académie de Lyon. Des réunions téléphoniques ou des visioconférences seront organisées sur des thématiques précises en fonction des besoins. Les échanges courants se feront sur une liste de diffusion ouverte à tous les représentants des académies et des collectivités. Un wiki permettra de partager et d’élaborer en commun des ressources.

    Les axes de travail ont été précisés, ils sont variés et abordent des aspects techniques et organisationnels aussi bien que pédagogiques.

    Au programme :

    usages et pratiques pédagogiques ;
    accompagnement des personnels et des familles ;
    problématiques et dispositifs d’assistance ;
    articulation des différents portails de l’éducation nationale ou des collectivités ;
    intégration des services externes et développement de connecteurs ;
    comparaison des différentes modalités de marchés et des relations commerciales avec les prestataires (éditeur, intégrateur, hébergeur) ;
    comparaison des services offerts dans les différents projets et des attentes des différents partenaires vis à vis de k-d’école.

    Beaucoup de points n’ont pu être traités en l’espace d’une journée. Ils feront l’objet d’une étude ou d’un approfondissement ultérieur via les outils de travail collaboratif.

  • Des e-ateliers de langue des signes pour bébé

    Enseignée aux parents, la langue des signes pour bébé est l’utilisation des signes afin de permettre la communication avec des enfants qui ne savent pas encore parler !

    Contrairement à ce que l’on peut penser la langue des signes pour bébé n’est pas uniquement destinée aux enfants sourds !

    Un bébé avant de savoir parler et exprimer oralement ses besoins, ses envies, ses sentiments ou ses émotions, n’a pas beaucoup d’alternatives mis à part les pleurs et les colères, ce qui peut engendrer certaines frustrations, la langue des signes pour bébé lui permet de communiquer avec ses parents et de leur dire s’il a faim, s’il veut dormir, s’il veut jouer, s’il a peur…

    «Cette pratique est très peu connue en France et c’est bien dommage quand on sait tous les avantages qu’elle apporte aux parents comme aux enfants : Stimulation du développement intellectuel, réduction des crises et colères, complicité entre les parents et le bébé, etc».

    Plus d’infos : www.lingueo.fr

  • Du webcasting pour trois universités parisiennes

    Pour Paris I Sorbonne, l’objectif était d’équiper l’espace numérique de travail existant d’un outil de captation mobile et polyvalent pour enregistrer et retransmettre des cours et des conférences dans des conditions de qualité optimum. Pour répondre à ce besoin, UbiCast a développé et mis en place un connecteur spécifique…

    L’université Paris X Nanterre souhaitait, elle, étendre sa solution actuelle qui permet d’enregistrer quelques cours dans certaines salles spécifiquement équipées. L’objectif du service COMeTE (Centre Optimisé de Médiatisation et de Technologies Educatives) était de passer à la vitesse supérieure en matière de captation de cours en industrialisant sa production. La solution EasyCast Campus, déjà installée dans 7 salles de cours à l’IADT de Clermont-Ferrand, a été retenue.

    Un choix justifié en ces termes par Mr Jean-François Lê Vàn, Directeur du service COMeTE : “après plusieurs tests, nous avons choisi la solution EasyCast Campus d’UbiCast, chez qui nous avons trouvé un support de grande qualité avec une équipe dynamique et réactive. Cette installation nous permet de faire face à la montée en charge de nos enregistrements”.

    L’une des caractéristiques de la solution Campus est en effet d’offrir une transparence totale aux enseignants et utilisateurs du système : automatisation du cadrage, pilotage des équipements à distance via une interface web, etc.

    Avantage : » le responsable audiovisuel peut désormais lancer un enregistrement dans n’importe laquelle des salles équipées à partir de son iPad et évidemment d’un accés Internet… une procédure qui facilite considérablement l’usage de l’équipement « précise Tanguy Yu fondateur et président d’Ubicast.

    Enfin, l’université de Paris Dauphine a choisi EasyCast pour « son support d’HTML5 et la grande interopérabilité qu’offre ce standard pour le mode de visionnage des étudiants : PC, smartphone, tablette, Apple, Samsung, Nokia, Internet Explorer, Firefox, Safari,… Quel que soit la plateforme ou l’appareil qui lit le Rich Media, le systéme fonctionne et reste interactif »

    Les solutions EasyCast sont opérationnelles dans ces trois universités depuis Septembre dernier.

  • Comment rendre interactif un cours sur les fonctions

    Comment rendre interactif un cours sur les fonctions

    L’émulateur de calculatrice, le logiciel de calculs formels, le tableur… autant d’outils qui permettent à Karine de rendre la discipline plus «expérimentale», plus en adéquation avec les nouveaux programmes de mathématiques qu’elle doit enseigner.

    Le TNI permet une meilleure préparation au travail individuel

    Les nouveaux programmes imposent une manipulation des élèves de certains logiciels de mathématiques. Le TNI permet alors de faire une première approche collective, ce qui facilite ensuite le travail de chaque élève lorsqu’il se retrouve seul face à un ordinateur.

    Un gain de temps sur le travail en classe

    Par exemple, pour l’utilisation des calculatrices, l’émulateur de calculatrice prévu par le logiciel du TNI permet à l’enseignant d’expliquer en même temps à la classe entière quelle fonctionnalité rechercher sans avoir besoin de passer voir chaque élève.

    «Sur le TNI, par un simple clic, j’affiche l’émulateur de calculatrice. Je montre alors à la classe comment accéder aux différentes commandes, je réponds aux questions des élèves sur le fonctionnement de l’outil. Le gain de temps offert par la visualisation collective est réinvesti dans l’interprétation mathématique des réponses fournies par la calculatrice», souligne Karine Sermanson.

    Le logiciel de calcul formel permet d’obtenir une valeur exacte d’une équation ; outil qui présente un double intérêt pour Karine.
    «Grâce au logiciel de calcul formel, je récupère les solutions exactes de l’équation résolue graphiquement à la calculatrice. Je peux ainsi sensibiliser la classe à l’intérêt mathématique et à la complémentarité des outils utilisés».

    Avec le TNI, tout se crée, rien ne se perd !

    La correction d’un exercice au tableau numérique offre la possibilité d’avoir en permanence les questions sous les yeux, de compléter au fur et à mesure les réponses et de pouvoir à chaque instant revenir sur ce qui a été fait précédemment, «ce qui s’avère important dans ce cours pour bien comprendre les relations entre les fonctions associées, leurs tableaux de variations et leurs courbes représentatives», ajoute Karine Sermanson.

    Pour réaliser les graphiques, c’est aussi très pratique avec le TNI, «Le repère étant déjà tracé, l’élève au tableau peut rapidement placer les points remarquables de chaque courbe et en obtenir une ébauche assez précise, propre et rigoureuse».
    Et ce qui réjouit Karine mais aussi ses élèves, c’est la possibilité de pouvoir revenir à tout moment sur un élément du cours car sur le TNI, rien ne s’efface !

    Quelle charge pour l’enseignant ?

    Une fois que l’enseignant a le TNI bien en main, Karine Sermanson nous avoue que sa charge de travail n’est pas plus importante qu’avant. Pour son cours sur les fonctions de référence, «la préparation du paperboard ne m’a demandé que quelques minutes, le temps d’insérer les captures des différentes questions de l’exercice, une grille pour faciliter le tracé des courbes et les liens vers un émulateur de calculatrice et vers un logiciel de calcul formel».

    Des élèves déjà conquis par les TICE, à l’affût de chaque nouveauté

    Pour les élèves, le TNI est un objet qui fait partie du décor de la salle de classe puisqu’ils l’utilisent depuis le collège, essentiellement en cours de sciences.  Il faut dire que le lycée Anatole de Monzie de Bazas, qui compte environ 700 élèves est assez bien doté en matériel (12 TNI ActivBoard Promethean sont en place), ce qui laisse la possibilité aux élèves et aux enseignants de se familiariser avec le matériel tout au long de leur scolarité.

    Malgré une certaine «habitude» à voir leurs professeurs de sciences l’utiliser, les élèves portent un intérêt certain à ce matériel dernière génération d’autant plus maintenant, avec l’arrivée du manuel numérique : finie la corvée de porter les livres, ils retrouvent le contenu du manuel sur le TNI.

    Une complémentarité des deux outils évidente qui donne un atout supplémentaire à l’utilisation du numérique dans cette discipline.

    Plus d’infos : www.prometheanplanet.com/fr
    Le matériel utilisé par Karine Sermanson dans le reportage est un TNI ActivBoard 378 de Promethean