Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • GDF SUEZ crée « j’apprends l’énergie » pour une nouvelle dynamique d’apprentissage

    Ce dispositif vise à la fois à renforcer l’intérêt des élèves pour les sciences expérimentales et à développer l’usage de nouvelles technologies et de méthodes pédagogiques innovantes. Parce que mieux comprendre l’énergie et mieux l’utiliser sont devenus des impératifs pour toute personne souhaitant construire l’avenir, GDF SUEZ, a développé « j’apprends l’énergie » avec des ingénieurs pédagogiques et des experts scientifiques, en adéquation avec les programmes officiels et les recommandations ministérielles.

    J’apprends l’énergie” se présente sous la forme de 3 outils, réunis sur le site www.japprends-lenergie.fr :

    – Des ressources disponibles gratuitement du primaire au lycée, abordant les thèmes de l’énergie, de l’électricité, des énergies renouvelables et du développement durable

    Ces ressources se déclinent sous différents supports : fiches d’activité, poster, schéma et jeux. Elles sont en adéquation avec les programmes officiels et les recommandations ministérielles et permettent d’appréhender l’énergie sous tous les angles : la production, le transport, la consommation et les impacts sur l’environnement.

    Pour l’instant, seules des ressources pour les enseignants du primaire sont disponibles. Le site s’enrichit progressivement et des ressources pour les autres niveaux seront ajoutées régulièrement.

    GDF Suez ressources numeriques

    – Le trophée national “Ma ville en 2020”, qui se déroule du 10 décembre au 12 avril 2013

    Toutes les classes de 4ème et 3ème sont appelées à relever un défi de taille, contribuer à inventer la ville de demain. Chaque professeur de 4ème ou de 3ème peut faire participer sa classe à ce grand concours national.
    Pour gagner, les élèves devront faire preuve d’esprit d’équipe, d’inventivité, et bien sûr, mettre à profit leurs connaissances acquises sur l’énergie. Il leur faudra participer activement à la construction d’une ville plus durable, en élaborant une proposition d’action citoyenne concrète, axée sur la maîtrise de l’énergie, à la lumière des principes du développement durable.

    Les professeurs sont guidés par un livret enseignant qui leur permet de structurer les réflexions des élèves. Ce trophée récompensera les meilleures classes par des dotations qui leur permettront de faire un second pas dans l’innovation pédagogique : les lots se composant de tablettes numériques et de tableaux blanc interactifs.

    GDFSuez_article1tropheeversion2_180113 Le 3ème outil, le serious game, sera disponible courant février

    Ce jeu sérieux est à destination des élèves de collège et vise à leur faire prendre conscience des enjeux énergétiques d’aujourd’hui.

    Le principe du jeu sera de gérer une ville et sa consommation en énergie pour optimiser au mieux les dépenses énergétiques de son territoire en tenant compte de la demande, des couts et de l’environnement.
    Le jeu peut s’utiliser avec le professeur pour appuyer un cours ou de façon autonome à la maison pour des temps de jeu plus longs.
    L’enseignant dispose d’un espace dédié lui permettant de créer des parties pour chaque classe, et de suivre l’activité de ses élèves. Il a également accès à des ressources pédagogiques afin de prolonger l’expérience en cours.

    Plus d’infos : www.japprends-lenergie.fr

  • Par passion des TIC, je forme mes collègues aux TICE

    Pouvez-vous vous présenter et faire un état des TIC dans votre institution ?

    Je me nomme AKE Fabien, formateur de Mathématiques au CAFOP de Korogho. En termes d’équipement en matériels informatique, le CAFOP dispose actuellement de trois ordinateurs dont deux sont à l’administration et l’autre dans la salle d’audiovisuel. Le CAFOP a pour projet, la création d’une salle informatique qu’une ONG a bien voulu équiper. Sur le plan des enseignements, il faut noter qu’il n’existe pour le moment pas de cours portant sur les TICE au CAFOP de Korhogo. En ce qui concerne l’équipement personnel, il faut noter que sept de mes collègues disposent d’un ordinateur.

    Pouvez-vous présenter votre initiative ?

    Je suis un passionné des TIC et je voulais partager cette passion avec des collègues et même des élèves maîtres.  C’est ainsi que, depuis la rentrée scolaire 2012-2013, j’ai lancé cette initiative personnelle pour la formation en TICE. Pour le moment, je ne forme à mes temps libres que mes collègues qui ont un ordinateur et qui me sollicitent. Quant aux élèves-maîtres, ils disent ne pas pouvoir y participer car submergés par les cours du CAFOP. Mais je pense que cette situation va se régler puisque la discipline TICE introduite dans les curricula au primaire sera bientôt inscrite dans leur emploi du temps.

    Il faut noter que ces formations ont lieu généralement les mercredis et samedis après-midi dans la salle de professeurs du CAFOP. C’est vraiment une aide que j’apporte à des collègues qui me sollicitent. Et donc la direction de mon institution n’est pas informée de l’organisation de ces séances de formation.

    En quoi consiste cette formation ?

    La population cible est composée de collègues qui ne connaissent pas du tout le B-A BA de l’informatique. Donc, je leur montre d’abord comment faire usage d’un ordinateur pour faire une simple saisie avec Word puis Excel. Ensuite, comment utiliser les fonctions sur Excel pour le calcul des moyennes et autres dans leurs classes. Enfin, je leur montre comment faire des recherches sur internet pour enrichir leurs cours et avoir des connaissances de toutes sortes. Pour l’accès à Internet pendant la formation, nous utilisons des clefs internet personnelles à défaut d’une connexion Wifi dans le CAFOP.

    Avez-vous été formé vous-même  ?

    Non pas en tant que tel. Je me suis formé sur le tas et je vais sur internet pour en savoir plus parce que c’est une passion pour moi.

    Combien de vos collègues participent à ces séances de formation ?

    Pour le moment seuls quatre collègues y participent. Pour ceux qui ne le font pas, c’est soit par manque de temps, soit parce qu’ils n’ont pas d’ordinateur qu’ils ne peuvent pas encore se payer.

    Interview réalisée par Bi Séhi Antoine MIAN Enseignant-Chercheur à l’ENS d’Abidjan et Spécialiste des TIC en Education

    Plus d’infos sur Bi Séhi Antoinre MIAN:
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  • La France doit impérativement rattraper son retard !

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    Perspectives 2013, paroles d’industriels entame cette chronique de plusieurs épisodes avec Guillaume Chatagnon, Directeur général de Motiv’solutions, technologies interactives pour l’éducation et l’entreprise.

    Ludovia Magazine : Dans le contexte de crise économique que nous connaissons, est-ce que vous notez une perte de vitesse sur le marché e-éducatif ? Quels sont les changements et les adaptations auxquels vous êtes confronté ?

    Guillaume Chatagnon : Le numérique à l’école est en pleine mutation, c’est un fait. Ceci étant, nous notons qu’à cause des budgets réduits, les établissements sont contraints de définir plus précisément leurs besoins afin d’investir au plus proche de leurs problématiques.
    En tant qu’industriel, nous devons nous adapter à cette contrainte et offrir une offre globale, intégrant ces nouvelles contraintes budgétaires.

    Nous notons un dynamisme et une croissance sur tous les sujets qui touchent au numérique ; cependant, ne perdons pas de vue que le plus important n’est pas de vendre de la technologie mais de s’assurer que les enseignants puissent l’utiliser. Cela doit passer par un accompagnement adapté, sur mesure et sur la durée.
    En tant que professionnel, il est de notre devoir d’accompagner les enseignants dans une conduite au changement inévitable.

    LM : Les annonces (recrutement d’enseignants) et le rapport sur la refondation de l’Ecole (inclus la concertation Etat-collectivités locales) vont-ils avoir des répercussions sur votre secteur d’activité en 2013 ? Comment l’appréhendez-vous ?

    GC : Je pense que cela aura, inévitablement, des répercussions sur notre activité et il faudra le prendre en considération dans notre approche en 2013. Les collectivités locales vont devoir faire des choix d’investissements et c’est à nous, professionnels du secteur, de leur démontrer qu’il est fondamental en 2013, d’investir dans le numérique à l’école.

    LM: Au delà des annonces, pour l’instant théoriques, quelles mesures pensez-vous qu’il faudrait privilégier pour l’avenir du numérique en éducation ?

    GC : Il faut impérativement réduire le « fossé » qui existe entre ce que nos enfants utilisent quotidiennement à la maison en terme de technologies et ce qui est encore utilisé à l’école.

    Pour cela, je le répète, la mesure qui nous semble être primordiale est celle de l’accompagnement des enseignants par des formations sur mesure, adaptées, et sur la durée. Sans une volonté forte des différents acteurs (ministères, collectivités, enseignants, industriels) sur le point de la formation, l’avenir du numérique semble, sans aucun doute, compromis.

    L’autre mesure qu’il serait bon d’entreprendre serait la concertation des différents acteurs engagés dans le numérique, un « think-tank » sur ces sujets.

    LM : Au regard de ce qui se passe sur les marchés internationaux, européens et autres, quelles préconisations pourriez-vous soumettre au Ministère de l’éducation nationale français ?

    GC : Je préconise plus de concertation au niveau national pour qu’une politique globale sur le numérique puisse voir le jour. Les collectivités engagent individuellement des travaux importants sur le numérique sans pour autant qu’une volonté commune existe.

    Je pense qu’il faut « réinventer » l’enseignement :

    – Passer les nombreuses expérimentations en cours à une approche intégrée c’est à dire capitaliser sur les expériences, avec 2 grands axes prioritaires :
    1) Proposer des modèles de  scénarisation pédagogique adaptée à chaque type d’enseignements (sports, arts, culture, sciences et techniques,) qui utilisent toutes les potentialités de ces nouveaux médias.
    2) Aller vers une intégration globale : manuels scolaires numériques , enseignement interactif via les TNI (scénarisation adaptée), ENT, etc

    Certains pays voisins comme l’Angleterre sont en avance dans ce domaine ; d’une part, au delà d’une différence culturel, le système de financement est bien plus souple que chez nous (les établissements décident eux-mêmes des investissements). D’autre part, il existe une orientation nationale qui simplifie grandement les investissements.

    La France ne peut plus enregistrer ce retard par rapport aux autres pays européens. C’est de l’avenir de nos enfants dont il est question.

  • Et vous, vous utilisez l’ENT ? Témoignage d’enseignants convaincus

    Et vous, vous utilisez l’ENT ? Témoignage d’enseignants convaincus

    1101201350fe590747540Comment se concrétise votre usage au quotidien de l’ENT PLACE ?

    Bruno utilise l’ENT pour la saisie des absences en ligne au début de son cours, puis pour le cahier de textes ; « je le remplis soit à la fin de l’heure soit dans la journée ». Sandrine ajoute à ce sujet, « c’est quelque chose que je n’ai pas le temps de faire à la fin de la séance car j’enchaîne sur un cours suivant ; il est vrai que je remplis souvent le cahier de textes de retour à la maison ».

    Tous deux utilisent l’ENT de manière pédagogique pour organiser des groupes de travail entre élèves, des discussions via des forums, déposer des documents pour préparer un cours ou encore récupérer des devoirs écrits de leurs élèves. La messagerie est également un atout indéniable de l’ENT ; certes, elle fait un peu « doublon » avec la messagerie académique pour les enseignants, mais celle de l’ENT est plus « universelle » puisqu’elle est ouverte surtout aux élèves, et également aux parents.

    L’ENT exige t-il un temps de préparation au préalable pour l’enseignant ?

    Il est certain que l’ENT demande un travail en amont, notamment pour la mise en place de groupes de travail, comme le décrit Sandrine. « Dans un groupe de travail, je vais mettre à disposition des documents pour les élèves et ce n’est pas quelque chose que je vais faire en classe ». Cette organisation avant le cours est nécessaire pour que Sandrine se sente opérationnelle devant les élèves et lance immédiatement l’activité, mais même sans numérique, un cours demande à être préparé !

    Usages en classe ou usages à la maison ?

    Bruno utilise beaucoup l’ENT chez lui pour la préparation de ses cours, déposer des documents ou encore répondre à des messages.
    Du côté de ses élèves, l’usage se fait principalement à la maison ; en effet, il précise que sa salle de classe n’est pas équipée en ordinateurs. Par contre, les élèves peuvent tout à fait se connecter dans l’établissement, au CDI ou dans des cours où ils ont l’ordinateur à disposition, si ils ont besoin d’envoyer des messages ou de récupérer des documents pour travailler, par exemple.

    Quel est le plus gros avantage pour l’enseignant à utiliser l’ENT ?

    Sandrine voit dans le carnet de bord de l’enseignant quelque chose de très pratique qui lui permet de garder une trace de son cours sur toute l’année, même si elle précise qu’il y a toujours des modifications à apporter, «l’enseignant peut enregistrer sa progression et la réutiliser d’une année à l’autre ».

    Pour Bruno, le fait de pouvoir consulter l’ENT n’importe où dès qu’il y a une connexion internet, est vraiment un « plus ». Il argumente en expliquant qu’avant l’ENT, il travaillait déjà sur un réseau pédagogique sur lequel il pouvait déposer des documents, consultables seulement à l’intérieur de l’établissement.
    « Maintenant, je peux faire ce dépôt de documents sur l’ENT et les élèves peuvent y avoir accès partout, donc c’est quand même beaucoup plus souple. Avant, c’était très restrictif et peu d’élèves utilisaient les services du réseau ».

    Et pour l’élève ?

    Cette utilisation de l’ENT est bien une des clés de la réussite ; d’après nos deux enseignants, cela encourage les élèves à davantage communiquer.

    Ils envoient plus facilement un mail à leurs professeurs pour avouer qu’ils n’ont pas compris une notion ou pour demander un délai supplémentaire pour rendre leurs devoirs !
    Une communication est établie aussi par l’usage de l’ENT au travers des forums ; en éducation civique, Bruno met en place ce type d’outils : « les élèves ont 15 jours pour discuter d’un sujet en vue de préparer un débat (…). Cela marche très bien, les élèves discutent entre eux et je n’interviens quasiment pas ».

    Sandrine ajoute que les élèves en oublient même qu’ils sont entrain de travailler lorsqu’ils conversent ensemble sur un forum. L’aspect ludique prend le dessus sur le pédagogique « mais finalement, ils préparent le cours sans s’en rendre compte ».

    Les parents se sentent-ils concernés par l’ENT ?

    D’après Sandrine et Bruno, les retours des parents qui utilisent l’ENT sont positifs ; ils sont rassurés, par exemple, de savoir qu’ils pourront récupérer les cours de leur enfant absent ou de pouvoir connaître précisément les devoirs à faire.

    Par contre, l’ENT ne remplace pas encore la traditionnelle réunion parents-professeurs ou le cahier de liaison. Il est clair que des échanges peuvent s’établir plus facilement entre un parent et un enseignant via l’ENT, « mais je ne peux pas communiquer une information importante à tous les parents d’une classe via l’ENT, car je sais très bien qu’il y en aura certains qui ne vont pas se connecter », ajoute Bruno.
    De ce côté-là, un pas reste donc à franchir.

    Vous considérez-vous comme des enseignants « à la pointe » du numérique ?

    Dans les collèges respectifs de Bruno et Sandrine, il existe un passage obligé par l’ENT pour les fonctions de gestion des notes et des absences, et pour les cahiers de textes des classes.
    « Certains professeurs vont donc utiliser l’ENT à minima ; d’autres, comme moi, allons l’utiliser de manière plus pédagogique avec la mise en place de forums, les échanges via messagerie etc », confie Bruno.

    Pour Sandrine, il est clair que sa fonction de professeure de technologie déjà « branchée » informatique a beaucoup facilité l’intégration de l’ENT dans sa pédagogie.

    « Geek » ou pas « geek » pour adhérer à l’ENT ?

    Comme l’a si bien résumé Pascal Faure dans une intervention qu’il a faite lors de la soirée rétrospective de l’Université d’été de Ludovia 2012 en novembre dernier, l’ENT est un parcours, mais pas du combattant. « Il y a l’ENT « imposé », avec l’enseignant qui dit « j’y vais pas » ; puis, il est obligé d’y aller ; on arrive à l’ENT « découvert ». Notre enseignant commence à voir que dans l’ENT il y a des fonctionnalités intéressantes ; il parvient à l’ENT « utilisé », où l’enseignant non seulement utilise mais en veut plus ! Enfin, il adopte totalement l’ENT dans ses pratiques ; l’ENT devient même transparent, c’est l’ENT « intégré » ».

    Pour Pascal Faure, ce schéma n’est pas une utopie et même les enseignants les plus réticents au numérique franchiront toutes les étapes avec plus ou moins de facilité et de temps pour découvrir que l’ENT n’est qu’un outil qui va faciliter leur quotidien et leur donner du « plaisir » dans leur enseignement.

    Si vous étiez mutés pour atterrir dans un établissement où il n’y a pas l’ENT, quelle serait votre réaction ?

    Première réaction : « on pleure » !

    « Si je n’avais plus d’ENT, j’aurais vraiment l’impression de régresser dans mon enseignement, je ne pourrais pas le concevoir », déclare Sandrine.
    Quant à Bruno, il affirme qu’il aurait vraiment l’impression d’avoir perdu quelque chose.

    Interview réalisée par Ludovia Magazine sur le stand d’ITOP éducation lors du salon professionnel Educatice fin novembre à Paris.

  • L’ordinateur du collégien landais, découverte de la vie d’une star !

    Entre la prise de décision d’équiper chaque collégien de 4e et de 3e d’un ordinateur portable à la remise effective du «paquet» aux élèves à la rentrée de septembre, il n’y pas qu’un seul pas. Les étapes sont nombreuses et cette opération d’envergure a nécessité et nécessite toujours beaucoup d’organisation et de main d’œuvre et de dynamisme. Dans cet épisode, nous découvrons le «background» et les missions de chacun pour que les colis arrivent à bon port avec brio.

    Préparation en coulisses

    Six personnes travaillent en permanence sur l’opération et gèrent les machines de bout en bout, c’est à dire de la rédaction des marchés publics pour l’achat des matériels et des ressources au test de chaque ordinateur qui arrive déjà «masterisé», c’est à dire agrémenté de la suite logicielle conçue spécialement par l’équipe pour tous les ordinateurs landais de l’opération.

    En clair, les machines contiennent déjà les 120 logiciels et ressources du Conseil général des Landes lorsqu’elles sortent d’usine ; l’équipe de Xavier d’Aleo, responsable de l’équipe mobile portables, exécute ensuite un travail de vérification et d’identification.

    « Une fois livré, l’ordinateur est inventorié et étiqueté d’un identifiant qui sera sa carte d’identité durant tout son parcours », explique t-il.

    Passage en scène

    Vient ensuite la phase de distribution : 8000 élèves et 1200 enseignants répartis sur les 37 collèges landais doivent recevoir un ordinateur portable à la rentrée de septembre ; durant 3 semaines, les techniciens de l’opération arpentent les collèges pour distribuer le précieux sésame.

    Une équipe technique constamment présente en scène

    Une gestion de 9200 ordinateurs portables au quotidien est un travail de longue haleine. Durant l’année scolaire, l’équipe de Xavier d’Aleo assiste les personnels ressources missionnés par l’Education nationale dans chaque collège (un par établissement).

    « Les ordinateurs sont gérés pendant l’année par une personne ressources par collège qui assure la maintenance matérielle et logicielle ; mon équipe est chargée d’aider les 37 Assistants d’éducation TICE de l’assistance technique à la gestion des serveurs pédagogiques en passant par les petits soucis du quotidien : bugs, pannes, accidents, vols… ».

    Retour en coulisses pour un « lifting« 

    En fin d’année, les «grands travaux» se poursuivent ! Le Conseil général des Landes ayant fait le choix de récupérer chaque ordinateur en fin d’année scolaire, la collecte, les mises à jour, la re-masterisation et le rangement des ordinateurs occupent les journées d’été de la petite équipe qui se voit d’ailleurs renforcer de quelques vacataires.

    « Au moins de juin, nous récupérons avant le Brevet des collèges, la totalité des ordinateurs portable des élèves ; ces derniers vont subir un diagnostic, pour certains quelques réparations… ».

    Disque dur nettoyé et ressources mises à jour, chaque ordinateur portable se refait une beauté pendant l’été.  Il faut souligner que même si l’ordinateur a pour vocation première de faciliter le travail scolaire en classe et à la maison, les élèves ont aussi tout le loisir de l’utiliser sur la «partition maison» pour y déposer leur musique, leurs photos, leurs vidéos personnelles ou encore leurs jeux qu’ils devront par contre récupérer en fin d’année scolaire.

    Seuls les 1200 enseignants et les 37 chefs d’établissement conservent leur outil pendant la période des grandes vacances.

    Une grosse logistique à assurer pour maintenir la « star » au top niveau

    Au travers de l’expérience landaise et de ce témoignage, force est de constater, pour ceux qui en douteraient encore, que le numérique ne frappe pas à la porte des établissements «par hasard». Un travail de longue haleine, une réflexion et des remises en question permanentes et enfin une implication des élus et des investissements financiers et humains lourds sont indispensables pour la bonne marche d’une telle opération dans la durée.
    « un collégien, un ordinateur portable », ça se gagne, pourrait-on dire.

    A suivre dans le prochain épisode : Apprendre le numérique, développer une «culture» pour élèves et enseignants

  • Quand TNI et ressources numériques font bon ménage au CE2

    Réalisées avec le logiciel d’apprentissage collaboratif SMART Notebook, véritable outil de référence avec ses 40 millions d’utilisateurs dans le monde, les ressources qui constituent le Pack Culture humaniste peuvent être utilisées en classe de CE2 sur des solutions collaboratives comme les tableaux numériques interactifs (TNI), favorisant ainsi le développement d’une pédagogie active, basée sur la mise en réflexion des élèves.

    Utiliser de façon efficace et pédagogique un TNI demande à disposer de ressources adaptées, c’est-à-dire fiables, de bonne qualité et adaptables en fonction des besoins de la classe. L’intuitivité du logiciel SMART Notebook laisse l’enseignant libre de modifier, compléter, voire de construire le document avec les élèves.
    Les enseignants peuvent ainsi exploiter toute source, iconographique et textuelle. Bayard Education, avec le Pack Culture humaniste, apporte une réponse de qualité à ce besoin en proposant ses ressources au format SMART Notebook. Ainsi, les enseignants sont totalement libres d’adapter les documents aux besoins de leurs élèves. C’est donc autant de temps gagné pour l’enseignant et la certitude d’avoir la meilleure ressource possible pour sa classe.

    Le Pack Culture humaniste pour TNI

    Le Pack Culture humaniste conçu par Bayard Education est constitué de 10 séquences découpées en 35 séances (400 pages écran), comprenant des fichiers modifiables et adaptables par l’enseignant.

    En prolongement du thème traité, chaque séquence est accompagnée d’une vidéo issue du site.tv, service interactif de télévision et vidéo éducative à la demande destiné à la communauté éducative, proposé par le Scérén, France Télévisions et le Ministère de l’Education Nationale, ainsi que d’un guide pédagogique clair et complet qui propose des pratiques favorisant l’observation, la recherche et l’activité des élèves.

    Sont également fournis un tutoriel et des vidéos tournées en classe en situation réelle réalisées avec Stéphane Coutellier‑Morhange, l’auteur du pack, un maître-formateur spécialisé dans les TICE travaillant sur un TNI SMART Board depuis de nombreuses années, afin de faire partager aux enseignants son expérience du TNI et de leur montrer comment utiliser et intégrer au mieux les ressources dans leur enseignement.

    Le pack contient des contenus numériques variés : dessins, tableaux, cartes, textes… issues des rubriques parues dans des magazines du Groupe Bayard comme Images Doc, Astrapi et Youpi, ou créées spécifiquement.
    Permettant aux enseignants de traiter la Culture humaniste au programme du cycle 3 (CE2), le pack aborde des notions comme les élections ou encore la préservation de l’eau à travers des activités originales : ateliers philo, travail de groupe, démarche expérimentale, analyse d’images…

    Créées au format SMART Notebook, les ressources de ce pack sont totalement ouvertes et modifiables, permettant aux enseignants d’intégrer leurs documents habituels, de créer leur propre version et de construire le contenu avec les élèves, ce qu’ils ne pourraient pas faire avec un manuel numérique ou un cédérom, sauf au prix de manipulations fastidieuses.

    Pour favoriser ce type de réalisation, SMART Technologies propose aux éditeurs toute une gamme de ressources et d’outils, notamment un plugin pour Adobe inDesign permettant la fabrication de fichiers SMART Notebook à partir du logiciel utilisé habituellement par les graphistes.

    A la rentrée prochaine, le pack Culture humaniste pourrait être étendu aux niveaux de CM1 puis CM2 et d’autres packs pourraient voir le jour sur des sujets comme la littérature ou la citoyenneté.

    «La création de ce Pack Culture humaniste s’inscrit dans notre désir d’accompagner les enseignants pour leur faciliter le travail et d’être ainsi le partenaire de l’école dans l’innovation et la recherche pédagogique. Nous proposions déjà des accompagnements pédagogiques pour nos différents magazines, mais en découvrant grâce à SMART Technologies la formidable ébullition, pour ne pas dire révolution pédagogique, qu’induit l’utilisation bien comprise d’un TNI, nous avons pensé que nos contenus pouvaient être utiles. D’autant que la première demande, urgente et lancinante, des utilisateurs était un manque cruel de ressources de qualité correspondant à leur usage véritable : là, nous avions notre rôle à jouer en tant qu’éditeur» précise Murielle Szac, rédactrice en chef auprès du monde enseignant chez Bayard.

    «Chez SMART Technologies, nous sommes convaincus que la valeur que nous pouvons apporter au monde de l’éducation va au-delà de nos innovations matérielles et logicielles. Nous nous efforçons d’accompagner l’ensemble de l’écosystème éducatif pour mettre en place des solutions complètes, qui favorisent la motivation et la réussite des élèves. Ce travail avec Bayard autour du pack Culture humaniste s’inscrit dans notre volonté de mettre à disposition des enseignants les meilleurs outils au service de leur pédagogie, c’est-à-dire ici, des ressources à la fois riches de possibilités et simples à utiliser sur des tableaux interactifs», explique Richard Ramos, Directeur Général de SMART Technologies en France.

    Conscient des enjeux de la création de contenus numériques pour les acteurs de l’édition, SMART Technologies accompagne déjà une trentaine d’éditeurs en France dans leurs projets de production et de commercialisation de ressources pédagogiques numériques et d’applications pédagogiques interactives.

  • Il est temps de lancer le «BYOD»

    D’un côté les enseignants se voient offrir une multitude de technologies nouvelles dans leur classe mais finalement, les utilisent-ils vraiment ? D’un autre côté, on peut encore observer des étudiants qui crayonnent leurs notes dans un amphithéâtre en écoutant leur professeur leur dicter la leçon. Pour notre enseignant chercheur, il faut passer un cap.
    Et pour lui, quoi de plus simple que de mettre sur les devants de la scène la technologie que chaque élève amène en classe.

    Dans un contexte économique difficile, toutes les classes ne peuvent pas être équipées en matériel mobile ; voici déjà un de ces arguments.
    Souvent, les élèves se voient interdire l’utilisation de leur téléphone portable à l’intérieur de l’établissement ; pour l’auteur, la solution la plus raisonnable pour mettre la technologie au service de l’apprentissage serait pourtant l’inverse.

    Il va même pousser jusqu’à déclarer que d’empêcher cette technologie d’entrer dans l’école limite les possibilités des jeunes générations à apprendre ; cela les freine dans leur engouement.

    Les futures générations n’apprennent pas comme nous ; c’est aussi pour cette raison qu’il faut les laisser utiliser leurs propres outils à l’école.

    Passer du temps et de l’énergie à réfléchir à intégrer le «BYOD» dans l’apprentissage plutôt que d’engager d’éternelles discussions sur des investissements en matériels en tout genre, semble être le conseil que donnerait Lee Dunn.
    Et il conclut «Si nous ne faisons rien, la génération suivante sera étouffée par l’école et des barrières s’érigeront, celles que nous avons mis tant de temps à faire tomber»

    Plus d’infos :
    Retrouvez l’article en VO ici

  • «un collégien, un ordinateur portable» : 12 ans après, vu par Henri Emmanuelli

    Visions croisées de personnels de la collectivité, de l’éducation nationale et de ses représentants et points de vues des élèves sur cette opération d’envergure. Durant quatre épisodes, Ludovia Magazine vous fait entrer dans le monde du collège landais et de ses connexions diverses et variées…

    Quoi de mieux pour débuter cette série que d’interroger l’homme qui est à l’origine de ce vaste chantier : Henri Emmanuelli, Président du Conseil Général des Landes et Député des Landes.

    Les chiffres parlent…

    Le Président du Conseil Général rappelle que le département a investi 52 millions d’euros dans l’opération. Depuis septembre 51 000 collégiens landais ont pu bénéficier d’un ordinateur portable en prêt pendant une ou deux années de leur scolarité. Cela représente par an, l’équipement d’environ 9 500 portables remis aux collégiens de classe de 4ème et de 3ème et leurs enseignants. Mais aussi 3000 équipements fixes qui ne sont pas à négliger.
    « L’investissement en vidéoprojecteurs, TNI, le câblage dans les collèges, est aussi très important », ajoute t-il.

    Des résultats dépendant de l’implication des équipes éducatives

    Une enquête SOFRES avait été commandée fin 2008 (rendue publique à l’Université d’été de Ludovia édition 2009), par le Conseil Général afin de mesurer les usages induits par l’opération. 12 ans après ses débuts, Henri Emmanuelli avoue avoir toujours quelques difficultés à annoncer des résultats dans leur globalité.
    « Nous pouvions dire, en regardant l’enquête SOFRES, que le verre était à moitié plein, à moitié vide (…) Cela dépend beaucoup de l’implication de l’éducation nationale, des inspecteurs d’académie, des principaux de collèges, (…). Dans certains collèges, il y a un noyau très actif, dans d’autres un peu moins (…) ».

    Henri Emmanuelli regrette qu’il n’y ait pas eu de véritable politique nationale instituée par l’éducation nationale en matière d’introduction du numérique dans les écoles. Il avoue même s’être heurté, au départ, à l’éducation nationale dont certains refusaient l’arrivée et l’utilisation de ces outils en classe.

    En 2001, répondant à une double volonté, réduire la fracture numérique d’une part et introduire cet outil dans la classe d’autre part, Henri Emmanuelli souligne que l’opération aurait nécessité une politique globale d’accompagnement des enseignants, en plus des formations initiales prodiguées par l’EN en 2002. Cela ne s’est pas produit et le Président en fait mention, notamment au travers du manque de ressources numériques pédagogiques.

    De l’investissement «hors champ», dans les ressources numériques pédagogiques

    Pour combler ce manque, les Landes sont largement sorties de leur champ de compétences en investissant sur la décennie environ 4 millions d’euros en «logiciels» ; mais là encore, le département a été confronté à certaines difficultés, comme celle de trouver des ressources pour l’enseignement, peu nombreuses à l’époque, et qui commencent tout juste à se déployer aujourd’hui.

    Il donne l’exemple d’un enseignant de mathématiques de 4ème qui souhaite faire son cours avec l’ordinateur et qui dit « moi je dois faire mon cours, j’ai l’outil mais je n’ai pas le logiciel qui reprend le cours de 4ème » (…) « Il n’y a pas l’équivalent logiciel de ce qu’on a connu dans le livre », ajoute Henri Emmanuelli.

    Toujours «hors champ», la maintenance en question

    Sortant encore du champ de ses compétences, le département des Landes a également largement contribué à maintenir ses matériels «à flot» et à procéder à leur renouvellement lorsqu’ils sortaient de garantie. Trop souvent oubliée dans les discours, la maintenance des équipements numériques relève d’une véritable mission.

    Pour chance, les Landes permettent à chaque collège d’avoir son assistant d’éducation, chargé de ces différentes tâches. Personnel de l’éducation nationale, il est pourtant rémunéré indirectement par le Conseil Général des Landes, dans environ les ¾ des collèges.

    Cet état de faits est important à souligner car la présence de cette personne ressource au sein de l’établissement rassure les enseignants, comme le souligne Françoise Laurençon, Principal du collège départemental de Biscarosse.
    « La présence d’Anthony, l’assistant d’éducation, rassure beaucoup les enseignants. De plus, il s’implique vraiment dans tous les projets, y compris pédagogiques car pour aider et dépanner, il faut aussi comprendre la philosophie de l’objet que l’on construit (…) ».

    Poursuite de l’opération landaise

    Henri Emmanuelli est conscient que le secteur du numérique est en perpétuelle évolution et que cela demande toujours à se renouveler et à investir. Lorsqu’on l’interroge sur les tablettes, il reconnaît que l’outil est intéressant et a l’avantage d’être moins cher qu’un ordinateur portable.
    Cependant, il rappelle la contrainte «ressources», à laquelle il s’est déjà heurté ; faire basculer tous ces logiciels sur tablette sans changer les pratiques des enseignants est pour l’instant mission impossible !

    Non pas que le Conseil Général des Landes n’assume pas la modernité, si tant est que la tablette devait être son emblème, mais ayant déjà prouvé par cette opération avant-gardiste qu’il pouvait se montrer innovant, il souhaite poursuivre sa mission d’équipement dans l’intérêt des collégiens.

    A suivre dans le prochain épisode : l’ordinateur du collégien landais, découverte de la vie d’une «star».

  • Intégrer le TBI dans l’enseignement des langues

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    Cette volonté d’encourager les pratiques interactives autour du TBI en classe de langue se traduit par la création d’un site internet où retrouver des conseils et ressources pour la formation des enseignants en langue, des vidéos montrant d’usages en classe, des informations sur la bonne utilisation du TBI dans l’enseignement des langues, et un réseau d’échange et d’entraides pour les enseignants et les établissements.

    Shona Whyte, enseignante chercheuse d’Anglais à l’Université de Nice, est chargée pour le projet iTILT de collecter des exemples d’uti

    lisation du TBI dans l’enseignement des langues étrangères.

    Elle a pu disposer et voir utilisé un tableau interactif mobile eInstruction, un Mobi, et en découvrir les avantages : « Une de nos enseignantes (collège de Roquebillière) s’en sert avec ses étudiants, et (…) elle manipule des éléments au TBI depuis la tablette (Mobi). Elle a un tableau eInstruction et un problème de mobilité qui fait qu’elle préfère rester assise au fond de la classe et faire participer les élèves au tableau, les aidant par la tablette. »

    En effet, le Mobi est un tableau interactif mobile et permet de profiter de toutes les fonctionnalités du logiciel Workspace, au même titre que le tableau interactif fixe.

    Toutefois, le Mobi est compatible avec toutes les marques de tableau et permet alors de piloter la classe à distance.

    Et Shona explique ensuite en quoi cet outil l’aide dans son travail quotidien : « La tablette je dois dire m’a été d’une très grande utilité. Je m’en sers en cours quand je n’ai pas de TBI pour écrire, taper, faire participer les étudiants et pour pouvoir m’éloigner de la position magistrale – c’est très sympa, et les étudiants en général prennent le coup très vite. »

    De plus, « lors de problèmes de pilotes et autres « hics » ordi-tableau, la tablette permet de se servir des fichiers TBI quand même. Et puis lors d’une communication à un colloque en Italie, je l’ai utilisé pour montrer nos fichiers TBI sans TBI. »

    Le TBI présente des avantages indéniables dans l’enseignement des langues étrangères. Il offre une multitude d’outils qui permettent à l’

    enseignant d’adapter ses pratiques pédagogiques et développer l’interactivité dans sa classe. Chaque outil doit être au service de l’enseignant et de l’élève. La mémorisation du travail effectué sous forme de PDF ou de vidéo permet une diffusion rapide du travail. De plus, la nouvelle version de Workspace intègre le Common File Format, format de fichier TBI interopérable, c’est-à-dire compatible avec les différents systèmes et produits.

    Plus d’infos :
    Pour en savoir plus :  le site du projet, qui ouvre le 14 janvier.
    De plus, des stages de formation pour le TBI en classe de langue sont proposés cet été.
    www.einstruction.fr et le blog einstructionblog.fr
    Téléchargez gratuitement le logiciel Workspace LE.