Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative

    Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative

    Dans ce projet, le Collège Desaix a fait l’acquisition de 44 tablettes réparties de la façon suivante : 25 pour les élèves, 13 pour les professeurs, 1 pour le CDI, 1 pour la direction et 4 de réserve.

    Les élèves de la classe de 4e1 du collège Desaix ont plutôt bien accueilli ce nouvel outil. On peut même dire qu’ils étaient pressés de l’avoir en main. Normal, vu que cette tablette leur est confiée pour la classe mais aussi pour la maison. Autant dire qu’elle risque de changer leur quotidien.

    Jean- Christophe et Lorie, délégués de classe, nous confient sérieusement : « il ne faut pas non plus être tout le temps sur la tablette, il faut savoir faire la part des choses (…) la tablette, c’est éducatif, même si on va se divertir un peu, c’est un outil essentiellement pour l’éducation, c’est un outil pédagogique différent« .

    Un objectif à vertus pédagogiques comme le souligne l’enseignant responsable du projet, Fabien Vergez (enseignant en histoire géographie et référent numérique du collège) « L’idée est que l’on ne doit pas être asservi à la technologie, c’est la technologie qui doit être utile à notre cours et on doit l’oublier et je pense qu’avec une tablette on en est pas très loin (…) ».

    La problématique récurrente de ces dernières années sur le poids des cartables revient sur le devant de la scène. La tablette numérique est vue ici comme une solution… Les élèves y croient en tout cas : « on a vraiment des journées chargées (…) quand on arrive le soir, on a mal au dos, comme si on était déjà vieux, mais en fait non, c’est le poids du manuel ! (…) La tablette va alléger notre cartable« , ajoutent Jean-Christophe et Lorie.

    Les parents d’élèves y croient eux aussi et abordent l’arrivée de ce nouvel outil avec beaucoup d’enthousiasme « Pour moi, c’est globalement positif« , souligne Yollande Pointecouteau, Déléguée FCPE  . Même si pour eux, quelques zones d’ombres subsistent, notamment en ce qui concerne les problèmes d’assurance liés au vol ou à la casse. « C’est sûr que tous les aspects pratiques ne sont pas réglés, mais ce n’est pas une raison pour refuser l’expérimentation et les choses se régleront au fur et à mesure en avançant (..)« , ajoute Sabine de Redon, Déléguée FCPE.

    En guise de conclusion, Michel Pélieu, Président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées a rappelé à cette occasion la dimension «révolutionnaire des tablettes numériques. Nous sommes heureux que le Conseil Général des Hautes-Pyrénées soit partenaire de l’Etat pour cette première expérimentation. Je salue également les professeurs du collège Desaix qui se sont engagés fortement dans ce projet. Le Conseil Général poursuit sa volonté de moderniser les collèges avec la mise en place d’un Environnement Numérique de Travail au sein des établissements des Hautes-Pyrénées.
    Les tablettes numériques vont permettre d’optimiser cet investissement. Avec ce nouvel outil, je suis persuadé que dans quelques années, il n’y aura plus de cartables et de cahiers. Tout sera numérisé. La tablette numérique, c’est l’outil de demain
    ».

  • Téléphone mobile et école : irréconciliables ?

    L’usage des téléphones mobiles perturbe la classe et déconcentre les élèves, c’est pour cela qu’en France, leur utilisation est le plus souvent interdite dans les établissements scolaires.

    D’un autre côté, l’utilisation des nouvelles technologies à l’école est freinée par un problème de moyens ; équiper les établissements avec du matériel récent est très coûteux. De plus, quand le matériel est disponible, c’est souvent fastidieux pour les enseignants de devoir s’organiser pour réserver la salle informatique et cela interdit tout usage non programmé.

    Alors pourquoi ne pas utiliser tout simplement ce que les élèves ont déjà en grande majorité avec eux ? De plus en plus d’adolescents possèdent des smartphones, véritables ordinateurs de poche, avec des abonnements permettant un accès illimité à Internet. Leur utilisation est flexible, rapidement opérationnelle et les élèves connaissent déjà leur outil.

    Le monde scolaire doit-il intégrer un outil juste parce qu’il existe et est disponible ? Peut-il a contrario se permettre d’ignorer un tel outil ?

    Á quoi un smartphone peut-il servir en classe ? J’ai interrogé les professeurs de mon réseau sur Twitter ils ont plein de suggestions et beaucoup l’utilisent déjà !
    – pour permettre aux élèves de chercher et de vérifier eux-mêmes des informations
    – pour tweeter, donc produire un écrit clair et synthétique pour communiquer
    – pour traduire un mot en anglais
    – pour prendre des notes
    – pour consulter une vidéo en lien avec le cours
    – pour photographier un travail et en garder la trace
    – pour filmer un enchaînement ou une chorégraphie en EPS

    … sans compter l’utilisation d’une multitude d’applications permettant de faire du calcul mental, de la géométrie, de la physique, d’apprendre des langues étrangères, de remplacer les traditionnelles calculatrices…

    De nombreuses questions seraient intéressantes à explorer : Est-ce qu’une utilisation en classe ne serait pas une façon de faire changer l’outil de statut, il ne serait plus un jeu mais un instrument de savoir ? Est-ce que son usage favorise l’autonomie des élèves ? Qu’est-ce que cela change dans la façon de travailler en classe ? Quels effets sur le rôle du professeur ? Est-ce que cela modifie les usages personnels des élèves ? L’utilisent-ils pour leurs devoirs ?

    Ce site Suisse propose aux enseignants un dossier pour faciliter l’introduction de l’apprentissage mobile dans les classes.

    Dans un village de Suisse toujours, on expérimente même le prêt d’un smartphone à tous les écoliers de 12 ans, qu’ils peuvent utiliser à l’école et chez eux. Et dans une faculté en Angleterre, on utilise le smartphone dans le cadre des études de médecine  ; il sert à l’évaluation des étudiants et leur permet un accès permanent à des livres de médecine numérisés. (vidéo d’ARTE ici)

    Le smartphone est l’outil incontournable de la mobilité et de l’informatique dans les nuages (cloud computing), l’enseignement ne peut ignorer ce phénomène dans les opportunités qu’il offre et les nouvelles problématiques en terme de posture de l’enseignant et de gestion du temps et de l’espace qu’il ne manquera pas de poser.

  • Ressources géologiques numériques

    Ressources géologiques numériques

    0712201250c1b03145e82Les photographies peuvent-être agrandie (350 %), elles peuvent être légendées, il est possible d’insérer des zones de texte, il est possible d’en sélectionner une partie,  de les coller dans une page blanche pour créer un cours enregistrable au format PDF.

    Elles font partie de la collection DNC (Documents Numériques pour la Classe), des documents à projeter pour illustrer vos cours d’une manière interactive. Le logiciel s’installe sur un ordinateur relié à un vidéoprojecteur (avec ou sans Tableau Blanc Interactif). Vous pouvez alors :

    -> projeter devant la classe les différents documents disponibles, en détailler les aspects importants ;
    -> questionner les élèves ou les inviter à s’exprimer ;
    -> vous servir des « outils interactifs » pour intervenir, ou faire intervenir les élèves, sur ces documents.

    Le logiciel peut également être utilisé en salle informatique ou au centre de documentation pour une libre consultation.

    Ce volume est en relation étroite avec le programme de SVT de 5ème, mais il peut également intéresser d’autres niveaux scolaires où certaines de ces notions sont reprises ou approfondies.

    Il présente des documents répartis en quatre grands thèmes : minéralothèque (roches alumineuses, argileuses, calcaires, métamorphiques, etc.), action de l’eau sur les paysages (affleurements, action sur des paysages calcaires, argileux, granitiques, action du froid…), formation des roches sédimentaires, action de l’homme sur les paysages (ressources actuelles et ressources exploitées au fil du temps).

    Spécialement réalisés selon une visée pédagogique, ces documents permettront aux élèves de mieux comprendre le fonctionnement de la planète à partir de ses manifestations de surface.

    Plus d’infos : sur le site de Generation 5 ici

  • Présentation du «Guide pratique des usages des ENT en lycée» par Pascal Faure

    Un recueil de cas concrets ? Quoi de mieux pour comprendre l’intérêt des ENT dans les établissements d’aujourd’hui et donner des idées à des milliers d’usagers, voilà ce que propose Pascal Faure dans la rédaction de son deuxième livre.
    « J’ai demandé à tous mes collaborateurs de rédiger des exemples réels d’usages, de manière la plus standard possible, et je les en remercie vivement ». L’idée de Pascal Faure était de pouvoir couvrir toutes les disciplines et leur diversité d’usages.
    « C’est en fait un double croisement entre les disciplines et les différentes façons d’utiliser les ENT », ajoute t-il.

    Le premier chapitre est informatif

    Il s’agit de détailler le parcours de l’ENT afin que les enseignants comprennent les enjeux du projet : comment définit-on un ENT ? Comment le déployer dans un établissement, que faire avec ? (usages pédagogiques en classe et hors de la classe, usages de vie scolaire, communication interne et externe, …).
    Et également apporter des éléments de réponse sur : qui pilote l’ENT ? A qui s’adresser pour obtenir de l’aide ?

    En rédigeant cette première partie, l’auteur souhaite sensibiliser le lecteur à la «culture» de l’ENT, avant de le faire entrer en contact avec le «monde réel» de la pratique.

    Dans un deuxième temps, il est question des usages ENT dans les différents champs disciplinaires que comporte le lycée. « Pour chaque discipline, nous avons essayé de balayer selon une typologie des différents usages pour que chaque enseignant de chaque discipline s’y retrouve ».

    Un recueil de témoignages de terrain

    Plusieurs exemples de travaux menés par des enseignants sont donnés avec, à chaque fois, un «mémo» sur l’utilité de l’ENT dans cet usage précis. Pour exemple, l’utilisation de l’ENT pour assurer la conduite de travaux pratiques de sciences physiques en seconde en page 36 du livre, dont voici un extrait :

    « Pour un TP sur les effets d’une force sur la trajectoire d’un corps, le professeur complète sa progression dans son carnet de bord et y construit son TP. Il va associer à cette future séance tous les documents utiles (…) ».
    Il ressort très clairement l’utilité de l’ENT à faciliter les échanges de documents ; à la fois ceux donnés aux élèves pour leur exploitation mais aussi pour le retour de leurs productions écrites.
    Un exemple trié sur le volet de toutes les idées d’usages que l’on peut trouver dans ce livre.

    L’ENT en perpétuelle évolution

    Le troisième chapitre ouvre sur le champ d’usages pédagogiques, cette fois hors contexte de classe. Des usages de l’espace CDI, aux groupes de travail ou de la collaboration entre enseignants, il est question de rappeler que l’ENT est aussi un moyen d’ouverture, « un moyen de sortir du sanctuaire qu’est l’établissement » (expression employée par un chef d’’établissement du Gers lors l’édition 2011 de l’Université d’été de Ludovia).

    Enfin, Pascal Faure conclut sur une note positive de développement possible des usages ; en effet, rien n’est figé dans les ENT et « leur développement va être à l’origine de la mise en place de nouveaux services ». Nous lui posons, par exemple, la question sur la possibilité de « tchat » enseignant-élève et il nous répond que la communication synchrone est une évolution tout à fait envisageable et même avec de la visiophonie.

    Pour rester sur l’aspect évolutif, nous nous étonnons de trouver un format papier pour un ouvrage qui fait l’éloge du numérique. Mais l’argumentaire de l’auteur se tient : ce livre est à destination de tous les enseignants mais surtout a pour but de « démystifier » l’ENT et convaincre même les plus réticents au numérique.
    En offrant une version uniquement numérique, cela limiterait sans doute les chances d’intéresser le plus grand nombre…

    Plus d’infos :
    Vous procurer l’ouvrage : www.itopstore.com

  • Un projet pédagogique renforcé par l’utilisation de Tableaux Numériques Interactifs

    Institution d’excellence installée à Chamalières (63) depuis plus d’un siècle, l’Ensemble Scolaire Sainte-Thècle regroupe aujourd’hui : école primaire, collège, lycée technologique, lycée d’enseignement général et enseignement supérieur, soit plus de 1 300 élèves et 110 enseignants.

    Pour favoriser l’apprentissage et la réussite de chacun, l’Ensemble Scolaire Sainte-Thècle se doit de proposer à ses élèves et à ses enseignants les meilleurs outils. Dans cet objectif, la direction et l’équipe pédagogique de l’école primaire ont souhaité mettre en place, dès 2009, un projet technologique ambitieux, avec deux axes principaux :
    – Développer l’esprit scientifique des élèves en les initiant aux nouvelles technologies,
    – Instaurer l’apprentissage de l’anglais dès les classes maternelles en utilisant ces technologies.

    Après l’installation de vidéoprojecteurs (fixes et mobiles), d’une classe mobile (14 ordinateurs portables pour les élèves, 1 ordinateur pour l’enseignant et 1 logiciel de gestion de classe) en école élémentaire et de tablettes tactiles en maternelle, les 2 chefs d’établissements, soutenus par l’OGEC (organisme de gestion ) et l’APEL (association de parents d’élèves), ont complété le dispositif en 2012 avec 8 tableaux numériques interactifs SMART Board (4 pour le primaire et 4 pour le secondaire), permettant ainsi de faire le lien primaire-collège et collège-lycée. Un lien également assuré grâce à l’ENT où l’école est entrée depuis cette année.

    Pour un usage optimisé de ces technologies et pour une meilleure intégration des outils dans la pédagogie, l’installation de ces équipements a été soutenue  par un programme de formation de l’équipe éducative « Ecole » au sein de l’établissement et via le Centre Régional de Documentation Pédagogique de Clermont-Ferrand. Une formation de l’équipe éducative «  Collège/lycée » suivra grâce au personnel ressource de l’établissement.

    « Notre école a toujours fait le choix de l’excellence, en donnant à chacun la possibilité d’évoluer à son rythme ; ainsi, l’utilisation des ressources offertes par les TNI SMART Board est une nouvelle opportunité de susciter motivation et mobilisation accrues des élèves. Je suis d’ailleurs persuadée que l’avenir de l’école est dans la généralisation de ces outils (TNI, tablettes, classe mobile, …). Les élèves et les familles ont évolué avec la société et l’introduction des nouvelles technologies, l’école ne peut passer outre.

    C’est pourquoi j’ai souhaité dynamiser mon équipe par la formation, le travail de recherche et l’utilisation de cet outil qu’est le TNI.
    Il est encore un peu tôt pour faire un bilan mais l’engouement des collègues qui pratiquent au quotidien ces technologies, chacun à leur niveau, me conforte dans les orientations prises pour l’école Sainte-Thècle avec ce type d’équipement
    » commente Marie Bonicel, chef d’établissement 1er degré.

    Devant le succès de l’initiative, chaque enseignant de l’institution aimerait aujourd’hui disposer d’un TNI dans sa classe. La direction va donc continuer d’équiper l’école, avec pour objectif d’installer rapidement 1 TNI par niveau. L’investissement dans 2 nouveaux TNI SMART Board en 2013 est à l’étude. L’école va également poursuivre la formation des enseignants, afin de renforcer leurs compétences sur l’outil. Un projet d’échanges avec d’autres écoles équipées en solutions de SMART Technologies est également envisagé, afin de renforcer encore la dynamique créée autour de ces technologies.

    Témoignage d’Anne, enseignante de CP

    « J’utilise aujourd’hui mon SMART Board au quotidien pour les rituels de classe (date, phrase  du jour …). Je projette mes manuels sur l’écran et j’utilise le logiciel SMART Notebook pour créer un contenu multimédia (insertion d’images pour illustrer les leçons de géographie, utilisation de fichiers son pour animer les leçons d’anglais, …). Le TNI me permet également de favoriser le travail en autonomie de mes élèves sur des exercices de mathématiques ou des dictées par exemple. Je constate d’ailleurs qu’avec le TNI, l’attention des élèves est plus soutenue et l’échange verbal en classe encouragé« .

    Témoignage de Corinne, enseignante de CM1

    « Les activités interactives mobilisent l’attention des enfants et l’interactivité leur permet d’être plus « acteurs ». Dans ma classe, j’utilise le SMART Board pour afficher tout ce qu’on peut écrire sur un tableau, mais aussi pour faire faire des activités interactives aux élèves »
    – en vocabulaire pour trier des mots ;
    – en conjugaison, pour compléter des verbes à un temps imposé (choix multiples) ;
    – en grammaire, pour agir directement sur la structure de la phrase en déplaçant des mots et groupes de mots, en utilisant les codes couleurs interchangeables qui permettent une autocorrection rapide;
    – en mathématiques, en illustrant les résolutions de problèmes et pour apprendre à lire l’heure grâce à des pendules aux aiguilles mobiles;
    – en lecture, pour remettre un texte en ordre en utilisant les applications du logiciel;
    – en rédaction, pour apprendre à mettre ses idées en ordre et pour illustrer les leçons avec des documents vidéos…

    Pour en savoir plus sur le programme SMART Showcase Schools, rendez-vous sur smarttech.com/showcaseschools.

  • Quel est le parcours d’une ressource dans l’association Sésamath ?

    Quel est le parcours d’une ressource dans l’association Sésamath ?

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    Il n’est pas nécessaire d’être membre de Sésamath pour participer à ce processus de création, mais il faut accepter de travailler sous licence libre et dans un certain état d’esprit fondé sur le respect des opinions d’autrui : Sésamath ne promeut par ailleurs aucune pédagogie ou approche didactique particulière (cf. profession de foi de Sésamath).

    Les utilisateurs peuvent à tout moment faire une remarque ou une proposition d’amélioration : ces demandes sont alors discutées et répercutées éventuellement sur les ressources suivant les forces disponibles et l’importance des interventions. Parfois l’association décide de ne plus intervenir sur des ressources anciennes afin de concentrer l’effort sur une nouvelle génération qui viendra les remplacer.

    Certaines ressources peuvent donner lieu à des éditions sur des supports physiques (manuel, cahier, CDrom, DVD…). Dans ce cas, les remarques sont stockées et les modifications effectuées en une fois lors des retirages.

    Plus d’infos : retrouvez le blog Sésamath ici

  • La place du TBI à l’école

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    La tentation de la part de l’équipe et du payeur est de placer ce TBI en salle commune, souvent la salle informatique si elle existe encore, où utopiquement tous les enseignants pourraient se partager ce matériel fantastique. Or, l’expérience nous prouve qu’il est aussi inutile de mettre un TBI en salle commune que de fixer les tables et les chaises des élèves au plafond.

    Voici pourquoi :

    – Le TBI n’est pas un outil spécifique pour travailler l’informatique, même si les élèves acquièrent certains automatismes qui faciliteront le travail sur ordinateur, le TBI est fait pour travailler dans toutes les matières, la salle informatique n’est donc pas sa place.

    – Un TBI ne se partage pas comme une TV ou des PC portables, car on en a besoin dans toutes les matières ; de plus, une fois l’outil pris en main, il devient très difficile pour les enseignants de revenir sur un ancien tableau tant la plus value pédagogique est importante.

    –  Utiliser un TBI pour les fonctions supplémentaires qu’il apporte par rapport à un vidéoprojecteur demande un investissement personnel et une formation importante, or on ne s’investit pas de la sorte pour un matériel que l’on n’utilisera qu’une heure ou deux par semaine. Si vous avez besoin d’un grand écran pour expliquer ou visionner dans une salle commune, il vaut mieux investir dans un petit vidéoprojecteur à 300€ ou 400€, c’est largement suffisant.

    Dans les écoles où le TBI est dans une salle commune, il est très peu utilisé et finit rapidement par ne plus l’être du tout, donc c’est un investissement pour rien.

    – Le TBI demande un changement important dans l’approche des préparations des cours mais facilite grandement le travail et la compréhension des élèves dans toutes les matières. Les classes où il est le plus utilisé avec pertinence sont celles qui ont choisi de supprimer le tableau vert ou blanc central et de le remplacer par le TBI en gardant les volets latéraux de leur ancien tableaux vert.

    En conclusion, je dirai par expérience que la place du TBI est dans la classe, à la place du tableau central, tout en gardant sur les côtés les deux volets qui permettront de placer des écrits qui doivent rester sur la journée, en cas de panne électrique ou pour les remplaçants qui n’ont pas été encore formés. Cette configuration est celle qui apporte le plus aux élèves et au maître, au niveau pédagogique. C’est également là où l’investissement est réellement rentable car le TBI est utilisé toute la journée.

    J’espère que cet article évitera le placement inutile dans une salle commune où le TBI sera utilisé au mieux comme un simple vidéoprojecteur alors qu’il coûte au moins cinq fois plus. La banalisation de plus en plus importante de cet outil dans les classes fait qu’à l’avenir nous pourrions même imaginer plusieurs TBI dans une classe à niveaux multiples.

    Plus d’infos sur l’auteur : sur le blog Les TICE dans l’Aude

  • eInstruction vous remercie de votre passage à Educatice

    Vous avez pu découvrir :
    –    La présentation de l’application WorkSpace Connect pour tablettes iOS et Android

    –    La reconnaissance d’écritures mathématiques,

    –    Les améliorations de la reconnaissance d’écriture et de formes.

    Vous pourrez bénéficier gratuitement de ces nouveautés en téléchargeant ici la dernière version de WorkSpace avec la connexion d’un matériel eInstruction ou si vous avez la version complète de WorkSpace.

    –    Le nouveau logiciel d’évaluation Flow sur boîtiers de réponse et tablettes, téléchargeable en ligne sur www.getmyflow.com

    –    Ainsi que leur mobilier « développement durable ! »

    Et vous avez pu voir les solutions eInstruction utilisées à l’occasion :

    –    Du passage de classes présentant leurs activités sur le Touch Board, avec des logiciels Floc Multimédia.

    –    Des témoignages d’usages d’enseignants des académies de Nice, Versailles, Créteil et  Reims.

    –    Des présentations des ressources proposées par SG Education et Edumédia.

  • Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles


    Cette envie d’y aller et d’y rester, c’est Susanna Deutsch et son équipe, par leur dynamisme et leur motivation, qui l’ont créée. Devenu collège numérique grâce aux investissements du Conseil Général du Val d’Oise, toute l’équipe utilise ces nouveaux outils de manière positive et convaincante pour proposer aux élèves et aux familles un environnement moderne et accueillant.

    Au bord d’une cité sensible mais aussi d’une zone pavillonnaire, le collège accueille des enfants de milieux sociaux très différents. Afin de ne pas marginaliser les familles les plus en difficultés, Susanna et son équipe ont eu l’idée d’organiser, à l’occasion de l’inauguration du collège numérique, une soirée porte ouverte à destination des parents.

    Intéresser les familles à la vie de l’établissement

    Cette opération « collège numérique » a été entièrement financée par le Conseil Général du Val d’Oise et inclut notamment un TNI dans chaque classe et la mise à disposition de l’ENT Netcollège d’Itop éducation.

    L’objectif de cette soirée : intéresser les familles à la vie de l’établissement et leur expliquer les apports du numérique dans un contexte de classe mais aussi pour la maison. Cet événement a remporté un vif succès ; les parents ont pu voir fonctionner les TNI fraîchement installés et la démonstration de l’ENT dans une salle dédiée où du personnel ressources de l’établissement et de l’académie leur expliquait comment se connecter et comment s’en servir.

    De même, à chaque rentrée en 6ème, les parents sont invités à se réunir en soirée autour du professeur principal de leur enfant pour découvrir le TNI et les usages de l’ENT.

    Enfin, en début d’année scolaire, les familles sont invitées à compléter un formulaire où elles indiquent si elles possèdent un ordinateur à  la maison avec accès internet ; « majoritairement, les familles ont un ordinateur ; par contre, les connexions internet sont plus aléatoires car souvent liées aux situations économiques des familles », souligne la chef d’établissement.

    Une fois ces étapes passées, la réflexion se poursuit au sein de l’établissement pour maintenir la communication avec les familles, notamment via l’ENT.

    Le numérique, vecteur d’intégration sociale ?

    Au-delà du clivage « est-ce que les familles ont un ordinateur ou internet à la maison ? », d’autres paramètres sont à prendre en compte, notamment celle de la langue, comme nous l’explique Naïma :  « on ne parle pas assez de la barrière de la langue qui est réelle et très présente dans beaucoup de familles et qui est souvent perçue comme un désintéressement, mais c’est en fait une incapacité à utiliser l’outil ». Cette représentante de parents d’élèves nous parle de pudeur et même parfois de honte que certains parents peuvent ressentir à avouer qu’ils n’utilisent pas l’ordinateur et donc l’ENT, tout simplement parce qu’ils ne savent pas le faire.

    Pour tenter de ne pas laisser se creuser les écarts, l’établissement a mis en place des formations à destination des familles ; et encore une fois, tout a été pensé de manière à faire tomber les barrières : la formation est, dans un premier temps, dispensée à des représentants de parents, comme Naïma, qui deviennent des parents « ressources » qui seront en mesure d’accompagner, au travers d’un langage simple et accessible, les familles qui en éprouvent le besoin.

    En effet, une formation directement dispensée par des enseignants aux parents aurait été mal perçue et aurait certainement dissuadé certains d’entre eux, comme l’explique, Sandrine Chedouteaud, référent numérique de l’établissement.  « Je vais peut-être un peu loin en disant cela, mais les parents formés par des enseignants auraient l’impression d’être jugés ; c’est pourquoi une formation dispensée par des parents à des parents nous a paru plus appropriée au vu du contexte social ».

    Elle ajoute que les parents ont bien conscience de l’importance du numérique pour la réussite de leurs enfants mais ont, malgré cela, du mal à s’investir personnellement dans l’utilisation du numérique. « Pourtant, ils n’imaginent pas leur foyer sans outil informatique ». Dans cet investissement il pense uniquement à leurs enfants ; le manque de matériel à la maison serait perçu comme un décrochage social de la société actuelle. Leur implication personnelle est, à l’heure actuelle, très limitée. C’est pourquoi, au travers de ces formations, l’équipe du Collège Joliot-Curie espère leur faire comprendre que leur usage personnel et leur implication sont tout aussi importants pour le futur de leurs enfants.

    Des actions menées conjointement entre établissements et collectivités locales

    Ces efforts d’intégration sociale sont conjointement menés avec la collectivité ; la commune propose également des formations et groupes d’accompagnement au numérique, notamment au « cybercafé » de la maison de quartier. Il existe même un groupe spécifique de femmes, car, comme nous le précise Christophe Rousseau, Coordonnateur du Réseau de Réussite Scolaire (RRS)Joliot Curie « nous nous sommes aperçus que sur le quartier, ce sont les femmes qui pouvaient être porteuses de l’amélioration de l’investissement des parents au suivi de la scolarité en général comme aux usages du numérique ».

    Face à la problématique soulevée par Naïma dans son discours sur la barrière de la langue, Christophe Rousseau évoque les cours d’alphabétisation et d’apprentissage de la langue française, en complément des formations aux usages du numérique. Il précise :
    « Nous constatons, ici comme ailleurs, que dans l’accompagnement des familles non francophones, les actions doivent intégrer le renforcement des compétences langagières dans leur langue d’origine et dans le respect de l’échange interculturel. Ce travail de fond modifie le rapport aux institutions et à l’apprentissage de la langue écrite et/ou française.  Vecteur d’intégration, cela peut permettre d’aborder alors aussi l’outil numérique et ses usages ».

    Finalement, c’est grâce au numérique et à la volonté de le faire adopter par tous les parents, notamment au travers de l’ENT, que la communication s’est établie entre le collège et les familles. Il a permis, en outre, de s’attaquer de plus près aux problématiques linguistiques, dans une zone géographique socialement complexe.

    Un bel exemple encourageant sur ce que peut engendrer l’arrivée du numérique dans les établissements, et assez inhabituel des « classiques » écrits ou filmés sur ce sujet. On sort du champ des TICE dans l’enseignement et cet exemple, qui n’est peut-être pas le seul, démontre aussi tout l’intérêt d’une collectivité à investir dans le numérique à l’Ecole, qui n’a pas que des retombées dans les salles de classe.