Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Futur en Seine : le numérique est le plus court chemin vers le futur

    Futur en Seine : le numérique est le plus court chemin vers le futur

    160320135144898224a51« Futur en Seine,  le festival du numérique, présente les objets et services de demain. C’est la vitrine de l’innovation numérique, c’est aussi un lieu de rencontres et d’affaires extrêmement fédérateur » souligne le président de Cap Digital, Stéphane Distinguin.

    Véritable rendez-vous du numérique, cette quatrième édition est plus que jamais placée sous le signe de l’innovation et de l’idée d’entreprendre. Startups, chercheurs, designers, institutions, associations et grandes entreprises française et internationale partageront avec le public leurs visions du futur.

    Le Village des innovations au CENTQUATRE, du 13 au 16 juin, c’est 4 jours d’une programmation riche, avec des prototypes, des robots, des nouveaux objets, des conférences pour comprendre et débattre, des ateliers pour fabriquer, une classe numérique, des animations pour les enfants, un marché du T.A.F. (Travailler, Apprendre, se Former)… Le tout présenté par les meilleurs acteurs, sociétés, laboratoires, écoles, pour découvrir, innover et appréhender le futur ensemble.

    « Nous vous proposons de découvrir le paysage étendu et varié des connaissances, des créations et des productions nouvelles, mais également la fertilité du terreau des communautés, des talents et des savoir-faire qui fabriquent le Futur », précise Jean-Louis Frechin, commissaire de Futur en Seine 2013.

    Futur en Seine, c’est aussi une centaine de manifestations partenaires partout en Ile-de-France jusqu’au 23 juin.

    A propos de Futur en Seine
    Créé par Cap Digital en 2009, Futur en Seine est un festival international qui présente chaque année durant dix jours les dernières innovations numériques françaises et internationales aux professionnels et au grand public.
    Futur en Seine est un évènement organisé par Cap Digital, le pôle de compétitivité de la filière des contenus et services numériques.
    Futur en Seine reçoit le soutien de la Région Ile-de-France, de la Ville de Paris, du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, de Orange et de nombreux organismes et entreprises.

    Retrouvez toutes les infos Futur en Seine sur www.futur-en-seine.fr.

  • La nouvelle TI Collège Plus en version Solaire avec un programme de découverte personnalisé

    La nouvelle TI Collège Plus en version Solaire avec un programme de découverte personnalisé

    TI-College_Plus_Solar_120313.620Spécialement conçue pour les programmes scolaires du collège, elle est dotée d’un écran 5 lignes avec écriture naturelle des fractions, racines carrées et pi. Grâce à ses touches et menus totalement en français, les fonctions essentielles en accès direct (trigonométrie, statistiques…), la résolution de systèmes d’équations à 2 inconnues (x et y) et la simplification des racines carrées et fractions latines, la nouvelle TI-Collège Plus Solaire est idéale pour le collège ! Enfin le panneau solaire intégré permet de réduire la consommation d’énergie liée à son utilisation fréquente.

    Vous êtes enseignants ? Venez découvrir la TI-Collège Plus Solaire et les ressources pédagogiques associées lors d’une formation gratuite, organisée dans votre région et animée par un enseignant formateur du réseau national T3*.
    Au programme :
    •    Présentation de la calculatrice TI-Collège Plus Solaire et de son logiciel TI-Smartview,
    •    Exemples d’activités permettant une prise en main rapide de la calculatrice
    •    Exemples concrets d’activités intégrant le socle commun,

    Plus d’infos :
    Un programme d’aide à l’équipement réservé à votre établissement scolaire est également disponible ici.
    Pour plus de détails et pour vous inscrire,connectez-vous vitesur : www.univers-ti-college.fr

    En attendant la formation, n’hésitez pas à vous familiarisez avec le produit en téléchargeant gratuitement la version d’évaluation de 90 jours de l’émulateur sur: www.education.ti.com/france/smartview-college

    *T3 signifie « Teachers Teaching with Technologies », un réseau d’enseignants et de formateurs en mathématiques et en sciences qui enseignent avec les nouvelles technologies et qui partagent avec d’autres enseignants leur savoir et leurs expériences pédagogiques.

  • Découvrez les solutions eInstruction dédiées au supérieur !

    Découvrez les solutions eInstruction dédiées au supérieur !

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    Découvrez Flow, un logiciel pour l’évaluation qui permet l’utilisation de boîtiers de réponse ou sur tablettes et Smartphones ainsi que l’intégration automatique des résultats sur une plateforme LMS.

    Le logiciel Flow a été créé pour faciliter l’évaluation en continu, le contrôle des présences et les connaissances acquises.
    Il permet différents types d’évaluation : formative, sommative et diagnostique.

    Tous les résultats sont sauvegardés de manière détaillée et individualisée, dans un fichier Excel ou un autre format.

    Vous utilisez un LMS ? Flow s’intègre dedans !
    Flow est actuellement disponible pour les LMS suivants : Moodle 1.9+, Blackboard Learn 9+…
    Contactez-nous pour d’autres plateformes.

    Le logiciel Flow est gratuitement téléchargeable et permet la connexion d’un nombre illimité de boîtiers de réponse eInstruction ainsi que pendant un mois 40 boîtiers de réponse virtuels, dits vPads (sur tablettes ou smartphones, iOS et Android), fonctionnant à la fois en réseau local et sur internet.
    Au-delà du mois d’essai, il reste 5 vPads que l’on peut compléter par l’achat de licences supplémentaires.

    Plus d’infos :
    Essayez FLOW dès maintenant sur www.einstruction.eu/flowsoftware

     

     

  • eInstruction présent aux NetJournées 2013

    eInstruction présent aux NetJournées 2013

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    eInstruction sera présent à la 5ème édition des NetJournées d’iTop, qui aura lieu les mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 mars prochains en région parisienne, à Enghien-les-Bains.

    Parmi les solutions qui vous attendent :
    •    Notre nouveau logiciel pour l’évaluation Flow qui fonctionne avec boîtiers de réponse, smartphones, tablettes et ordinateurs et s’intègre dans un ENT.
    •    Les nouveautés WorkSpace (la reconnaissance d’écritures mathématiques, la WorkSpace Connect App qui permet de piloter son tableau avec une tablette)
    •    Notre gamme de tableaux numériques interactifs fixes et mobiles (Touch Board, Dualboard, Mobi)

    Nouveau : Simplifiez-vous le passage de l’ASSR grâce à notre logiciel Flow. Vous disposez d’une salle multimédia équipée d’ordinateurs, ou de tablettes sous Android ou iOS ou tout simplement de boîtiers de réponse eInstruction ? eInstruction vous offre Flow en version d’essai, avec la possibilité d’utiliser 40 boîtiers virtuels ! La correction se fait automatiquement ! De plus vous pourrez découvrir nos offres spéciales ASSR.

    Venez découvrir les outils et possibilités de notre logiciel Workspace, offert gratuitement au personnel enseignant dans le cadre du programme Workspace LE réalisé dans un souci d’interopérabilité entre les matériels déjà installés dans le cadre d’un accord avec le Ministère de l’Éducation nationale : www.einstruction.fr/support_downloads/LEregister.php

    Plus d’infos :  www.netjournees.fr

    sur eInstruction : Pearltree d’eInstruction,
    einstructionblog.fr
    /
    www.einstruction.fr

     

  • De nouveaux services pour que l’École entre dans l’ère du numérique

    De nouveaux services pour que l’École entre dans l’ère du numérique

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    Pour les élèves

    La mise en ligne des sujets du baccalauréat général, technologique et professionnel des trois dernières années. À compter de la session 2013, les sujets du diplôme national du brevet seront intégrés à la base de données des sujets d’examens.
    En proposant ainsi un accès en « open data » aux sujets de ces épreuves, puis progressivement à des éléments de correction, ce nouvel outil facilite pour les élèves la préparation des examens.

    L’ouverture d’un service d’orientation pour les jeunes en situation de décrochage scolaire « Ma seconde chance » (Onisep). Constitué d’un site web et d’une application mobile « Ma seconde chance » doit permettre aux jeunes décrocheurs de trouver un lieu d’accueil proche et adapté à leurs besoins grâce à un service de géolocalisation des offres de formation ainsi qu’à une plate-forme de « tchat« . Ce service d’orientation innovant va permettre de guider plus efficacement les jeunes en situation de décrochage scolaire.

    La mise en place d’une offre d’orientation, accessible aux élèves en situation de handicap sur Smartphone : « Total accès » (Onisep).
    « Total accès » est constitué d’un site mobile et d’une application smartphone. Il propose des informations sur les formations ante et post-bac, les métiers, les établissements, ainsi que des témoignages et une recherche dédiée pour les jeunes en situation de handicap. Ce service permet de trouver les structures d’accueil et des organismes d’aide. « Total accès » dispose d’un lecteur d’écran qui restitue les contenus du site de façon orale.

    Pour l’ensemble de la communauté éducative

    La mise en ligne d’un service à destination des parents pour les aider à suivre la progression de leurs enfants dans l’apprentissage de la lecture (Scérén-CNDP).
    Ce dispositif interactif informe les parents sur ce qui se passe en classe et leur permet de comprendre le déroulement de l’année clé qu’est le cours préparatoire grâce à un contenu pédagogique riche : vidéos, extraits de séances de classes, illustrant les divers domaines de l’apprentissage de la lecture, des témoignages d’enseignants, parents, chercheurs, experts …

     

    Plus d’infos :
    www.education.gouv.fr/EcoleNumerique
    Pour la préparation des examens : eduscol.education.fr
    Pour les parents, apprentissage de la lecture par leurs enfants : www.education.gouv.fr
    la mise en place d’une offre d’orientation : www.education.gouv.fr

  • L’ENT de circonscription, un outil de collaboration au quotidien

    L’ENT de circonscription, un outil de collaboration au quotidien

    Collaboration et partage, continuité et cohérence

    Il y a deux ans, Le Recteur de l’académie de Nice a donné pour mission de déployer les ENT dans les écoles primaires. Les consignes étaient claires : afin de ne pas multiplier les solutions et afin  d’assurer un continuum éducatif, l’idéal était de choisir le même ENT que les collèges, déjà équipés.
    C’est donc à titre expérimental que les 38 écoles ont vu naître l’ENT de circonscription, proposé par le Rectorat. Il est à noter que pour l’instant, aucune commune n’a la charge financière de ce nouveau dispositif.

    La société ITOP, déjà présente dans les établissements du second degré, a participé à mettre en place cette nouvelle structure, « qui demande toujours à être développée, nous réalisons des aménagements en continu (…). Nous demandons également à ITOP de nous développer certains domaines disciplinaires ou autres pour que nous puissions travailler dans des groupes de partage », explique JP Rouby.

    Pourquoi un ENT de circonscription ?

    « Développer des ENT d’établissements ou des ENT d’écoles, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant », affirme JP Rouby.
    Il indique que la circonscription représente le territoire de gestion de l’éducation nationale pour le premier degré ; il s’avérait donc légitime de mettre en place une structure cohérente pour faciliter cette gestion.

    « Un inspecteur de l’éducation nationale qui a en charge une circonscription ne peut pas administrer, à la fois administrativement et pédagogiquement, son territoire. Avec l’ENT de circonscription, le pilotage est rendu possible ».

    Au quotidien, ça marche comment ?

    Aujourd’hui, chacune des 38 écoles dispose de l’ENT qui est géré par le directeur d’école et son équipe, « sachant que dans chaque classe, l’enseignant gère aussi un « mini ENT » dans l’ENT de l’école », précise JP Rouby.

    Au niveau de la circonscription, c’est une équipe composée de l’inspecteur, des conseillers pédagogiques et des maitres-animateurs informatiques, qui s’occupe des projets communs, dissociant toujours les 2 volets, d’un côté administratif et de l’autre, le pédagogique.
    L’équipe peut faire remonter des projets mais aussi proposer ses propres projets ou encore gérer des enquêtes.

    Exemples concrets d’usages d’un ENT de circonscription

    « L’usage principal, partant de la circonscription, est la proposition de projets », décrit JP Rouby. Cela se concrétise par des projets d’écriture, d’arts plastiques, de défis mathématiques, etc.

    L’équipe propose aux enseignants des fiches pédagogiques ; « c’est un peu de la formation », souligne JP Rouby. Les enseignants vont ensuite faire travailler leurs élèves qui vont produire du contenu qui sera déposé dans des espaces de production.
    Ces contenus sont visibles par tous et peuvent être ensuite analysés et agrémentés.

    Les usages dans les écoles se font en fonction de chaque enseignant qui organise sa classe comme il le souhaite. « Il peut mettre à disposition des documents  sous forme de fiches de travail ou à destination des parents, il gère des projets dans sa classe (…) Dans l’école, de la même façon, un directeur peut initier des projets (..) ».

    Après deux ans de mise en place, les usages par projet sont majoritaires mais notre IEN précise que des usages « différenciés » commencent à voir le jour.

    Cela se caractérise de deux manières, que nous décrit JP Rouby : « d’une part, l’IEN a mis à disposition des outils numériques, type livres numériques, que l’enseignant va pouvoir utiliser dans sa classe en direct avec les élèves, de manière différenciée ; ou alors des enseignants proposent à leurs élèves des groupes de travail différenciés avec des fiches de travail différenciées ».

    L’ambition d’un ENT de circonscription : la mutualisation entre enseignants

    JP Rouby avoue qu’en premier lieu, les projets sont portés de manière descendante, partant de l’équipe de circonscription vers les enseignants ; mais l’objectif premier est bien d’inciter les enseignants à proposer leurs propres projets.
    « Le fait de proposer des projets va inciter les enseignants à en proposer aussi, à les améliorer, à agrémenter les fiches pédagogiques ou à en suggérer d’autres ».

    Pour JP Rouby, « un ENT ne peut pas être un simple ENT de classe ». Il insiste sur le fait que la collaboration entre enseignants est des fondements de l’ENT. Elle permet à l’enseignant « d’avoir moins de travail, de ne pas refaire tout le temps la même chose » et surtout, « profiter de la richesse des autres » et il conclut : « et en arrivant à cela au travers de l’ENT, c’est une grande réussite ».

    Alors que l’ENT de circonscription a été proposé de manière verticale par le Rectorat, il fonctionne désormais de plus en plus en « horizontal » car les enseignants se le sont appropriés et deviennent, à leur tour, force de proposition.

    La prochaine étape reste l’entrée des municipalités dans le processus, notamment avec une « brique » périscolaire. A l’heure des réflexions sur les rythmes scolaires, JP Rouby y voit un grand intérêt.

  • « Minuscule, La vie privée des insectes », en version mobile

    Mettant en scène les célèbres insectes de la série animée, le jeu est conçu et produit par Happy Blue Fish, l’un des leaders français des jeux ludo-éducatifs et grand-public sur mobiles, et son partenaire Fingerprint Digital, leader américain des jeux pour enfants, et créateur de la première plateforme mobile ludo-éducative. Le jeu sortira sous iOS (iPad et iPhone) fin avril 2013, et plus tard dans l’année sous Android. Il sera édité par les 2 partenaires à l’international.

    Minuscule : Une série burlesque, poétique et décalée.
    Créée par Hélène Giraud et Thomas Szabo, et produite par Philippe Delarue (Futurikon),  Minuscule est le mélange détonnant d’un documentaire de National Geographic et d’un dessin animé de Tex Avery. Les 2 saisons diffusées par de nombreuses télévisions (France 5 en France) et disponibles en DVD ont été vendues dans près de 80 pays, et cumulent plusieurs dizaines de millions de vues sur le web (Facebook, site officiel, YouTube…).  Le long métrage en relief 3D « Minuscule – La Vallée des Fourmis Perdues » est annoncé pour fin 2013.

    « Nous voulions un partenaire créatif et qui sache épouser au mieux l’univers si particulier de Minuscule. Un partenaire qui comprenne les attentes de nouveaux joueurs, des enfants et du grand-public sur tablettes et mobiles. Le choix de Happy Blue Fish s’est vite imposé car c’est un studio jeune et déjà avec des valeurs fortes. » indique Philippe Delarue, PDG de Futurikon.

    Un jeu addictif, drôle et qui buzzzz
    Le joueur incarne la Coccinelle, qui n’a qu’une idée en tête : provoquer les mouches, et les entrainer dans des courses folles au raz des pâquerettes… Aux cotés de la coccinelle et des mouches, retrouvez de nombreux personnages de la série : l’araignée sauteuse, les fourmis rouges, les abeilles, la sauterelle, etc…. Un jeu adapté à tous les publics, à partir de 6 ans jusqu’aux seniors ! Disponible en téléchargement gratuit, il proposera de nombreuses heures de plaisir, et un enrichissement possible grâce à une boutique interne.

    « Minuscule est une licence si particulière qu’aucun autre jeu ne lui ressemblera. L’esprit impertinent mais respectueux de Minuscule est parfaitement en phase avec nos valeurs, et  c’est un plaisir de créer des émotions dans cet univers. » indique Dominique Busso, PDG de Happy Blue Fish.

    Une distribution internationale avec Fingerprint –  Co-produit par Fingerprint, leader des jeux mobiles pour enfants, « Minuscule le jeu » sera lancé fin mars par la société Californienne avec la nouvelle version de sa plate-forme dédiée enfants.

    « This game is very unique with it’s visual look and gameplay so in sync with the licence. The test results we get are amazing, and kids are just waiting for the game to be ready! » explique Nancy MacIntyre, CEO de Fingerprint.

  • Réduisons le décalage entre la « promesse » et l’utilisation réelle des technologies numériques

    Ludovia Magazine : Dans le contexte de crise économique, est-ce que vous notez une perte de vitesse sur le marché e-éducatif ? Quels changements ? Quelles adaptations ?

    Thierry Klein : La baisse du marché e-educatif est, grosso modo, un phénomène mondial, lié à la faillite des états occidentaux. Des sociétés spécialistes de l’éducation numérique, comme par exemple Smart ou Promethean, ont vu leur capitalisation boursière divisée par 10 au cours des 2 dernières années, ce qui crée des problèmes de développement industriel et peut être même de survie.

    La France est relativement peu équipée par rapport à d’autres pays dans le domaine du numérique.  Paradoxalement, ce n’est pas forcément une mauvaise chose car, actuellement, aucune étude fiable ne montre que l’investissement numérique se traduit par une amélioration du niveau des élèves.  Au contraire, les études, lorsqu’elles ne sont pas directement ou indirectement financées par les constructeurs, montrent plutôt  le contraire.

    Malheureusement, le taux d’équipement relativement faible du pays n’est nullement le résultat d’une quelconque sagesse mais d’une certaine lourdeur administrative conjuguée à l’absence de moyens. Les investissements français en matière de numérique restent opportunistes et naïfs.

    Opportunistes parce qu’ils sont un bon moyen pour les politiques de montrer leur attachement à l’école.

    Naïfs parce qu’état et collectivités locales, dont la culture numérique reste faible, font beaucoup trop confiance au discours des constructeurs.

    Les politiques, eux aussi peu formés au numérique, subissent de plein fouet le chantage à l’éducation numérique présentée par les constructeurs comme la seule façon de s’adapter au futur.

    Aujourd’hui, l’industrie de l’éducation numérique est structurée un peu comme celle du médical. C’est un lobby qui cherche à influencer la puissance publique pour parvenir à ses fins en termes économiques et qui parfois y arrive remarquablement, comme l’a montré le récent rapport Fourgous.  Mais alors qu’il existe des procédures rigoureuses pour valider l’intérêt d’un médicament, rien, absolument rien n’a été fait pour évaluer l’apport réel des outils numériques !

    Même si on peut juger – c’est mon cas –  que l’introduction des technologies numériques à l’école résulte avant tout d’une vision politique et que le développement du numérique en milieu scolaire est inévitable, il n’est pas admissible que les investissements se fassent en dehors de tout cadre sérieux d’évaluation des politiques. Cela nous nuit à tous en tant que citoyens et cela nuit aussi, à moyen terme, à l’industrie e-numérique qui sera complètement décrédibilisée le jour où la supercherie sera dévoilée.
    Certains états, comme le Canada, vivent actuellement ce phénomène et d’ailleurs, la baisse du cours de bourse des principaux acteurs, que j’évoquais plus haut, le reflète en partie.

    LM : Les annonces (recrutement d’enseignants… ) et le rapport sur la refondation de l’Ecole (inclus la concertation Etat-collectivités locales) vont-ils avoir des répercussions sur votre secteur d’activité en 2013 ? Comment l’appréhendez-vous ?

    TK : D’abord, je ne sais pas si la concertation Etats – collectivités locales est une bonne chose en matière de politique e-numérique. Chaque région, chaque département, chaque mairie passe son temps à évaluer les technologies numériques de façon indépendante sans qu’aucun enseignement d’utilité générale soit réellement dégagé pour la collectivité dans son ensemble.

    Henri Emmanuelli avouait récemment dans Ludovia magazine que 12 ans après le lancement de l’opération « Un collégien, un ordinateur » et malgré une enquête Sofres sur le sujet, il est difficile d’obtenir une analyse globale. Le principal enseignement semble être que « les résultats dépendent de l’implication des études éducatives ». Tout ça pour ça ? (On pouvait s’en douter…).

    Comprenez moi bien le problème que j’ai avec ce type d’expérimentation n’est pas leur coût, ni leur échec. Mon problème est qu’il est impossible d’en retirer quelque généralisation ce soit parce qu’il n’y a aucun cadre d’étude préalable mis en place.

    Comme aucun cadre un peu structurant pour analyser les initiatives n’est mis en place, presque toute l’activité e-numérique se ramène à une sorte de mouvement brownien, les gagnants étant ceux qui communiquent le plus ou qui dépensent le plus. Tout ça n’a rien à voir avec l’intérêt profond des élèves.

    Le plan numérique annoncé par Vincent Peillon ne me semble pas de nature, pour l’instant, à changer radicalement les choses. Au-delà du côté purement politique de certaines annonce, une erreur majeure sous tend le plan, qui, comme les précédents, vise à développer les usages plutôt que l’enseignement du numérique.

    L’enseignement du numérique lui-même est bouclé en 2 petites lignes totalement marginales (“Extension progressive d’une option “sciences du numérique” dans l’éventail des options proposées en terminale générale et technologique“). Or, le numérique est une matière à part entière.

    Je suis frappé par la multiplication des investissements visant à faire utiliser les technologies numériques (tableaux interactifs, classes numériques…) par les élèves et la quasi-absence, avant le niveau bac, des formations leur permettant de comprendre comment ces technologies sont développées – je parle de cours de programmation, de génie logiciel, d’algorithmie et d’architecture des ordinateurs, bref, de tout ce que les anglo-saxons recouvrent sous l’appellation “Computer Science”.

    De telles formations sont devenues indispensables pour comprendre le monde qui nous entoure. Elles font partie de la culture générale que devrait avoir tout bachelier qui se destine à faire des études supérieures (avec – et non pas contre – le latin, la philo, les maths…).

    Il ne s’agit pas de créer une génération d’informaticiens, pas plus qu’il ne s’agissait de créer une génération de latinistes ou de mathématiciens. Simplement de créer des citoyens cultivés dans ce domaine, capables de comprendre et, pour les meilleurs, de créer les outils de demain. On n’obtient pas cet effet en faisant utiliser des IPADs aux élèves, mais en leur expliquant comment ils sont faits – pas plus qu’on ne formerait des cuisiniers en se contentant de leur faire manger des plats.

    L’informatique est devenue une science indispensable à l’honnête homme de notre temps, mais sa présence dans le socle scolaire commun est quasi-nulle.
    Pour moi, l’éducation nationale fait fausse route en s’attaquant au retard dans les usages qui est un symptôme et non pas la source du problème.

    LM : Au delà des annonces, pour l’instant théoriques, quelles mesures pensez-vous qu’il faudrait privilégier pour l’avenir du numérique en éducation ?

    TK : Le foisonnement actuel des expériences n’est pas spécifique à la France. La maîtrise du numérique créera, demain, les avantages compétitifs des états. Tout le monde en a conscience. La difficulté est que tout le monde a un avis, autorisé ou non, sur la question. Au nom de leurs visions respectives sur l’école, les nombreux ministres de l’Education Nationale n’ont cessé, depuis 30 ans, de secouer l’Education Nationale.

    Pour l’un, la clé est dans l’apprentissage de la lecture. Pour l’autre, c’est le soutien individualisé. Pour un troisième, il s’agit de la motivation des professeurs, du nombre d’élèves par classe, du rythme scolaire ou bien encore de la quantité de graisse disponible sur le mammouth. On voit bien que de telles initiatives imposées par le haut, quelle que soit leur pertinence, ne font pas avancer l’école.

    Malheureusement, la vérité ne sortira pas non plus d’un quelconque consensus. Le grand débat national sur l’école organisé il y a 10 ans, qui avait recueilli quelque 50 000 contributions, n’a pas non plus fait bouger quoi que ce soit. Et d’ailleurs, rien ne prouve, en matière d’éducation, que les mesures obtenues de façon consensuelles soient intrinsèquement meilleures que la vision d’un ministre, d’un professeur ou d’un chef d’entreprise !

    Jusqu’à présent, le développement du numérique en classe a été uniquement basé sur les usages. Or, il se trouve que la technologie numérique nous apporte aussi des méthodes d’évaluation nouvelles qui nous permettent de trancher presque tous les problèmes concrets de méthodologie, de rythme scolaire, d’usage qui se posent dans l’éducation aujourd’hui.

    Ces techniques ont été négligées jusqu’à présent mais représentent bien à elles seules une révolution : en gros, la méthode expérimentale peu, pour la première fois, être appliquée à l’école et la pédagogie scolaire, qui n’a que peu évolué depuis l’antiquité, va pouvoir suivre un chemin d’amélioration permanent, continu et observable, comparable à celui que la science a suivi depuis l’écriture du Discours de la méthode.

    Un grand nombre d’élèves, dès le plus jeune âge (qu’on le déplore ou pas) disposent aujourd’hui de téléphones intelligents, tablettes pouvant être utilisés en permanence pour mener des évaluations agiles, peu coûteuses et rapides dont des résultats statistiques significatifs peuvent être dégagés.  Ces outils (aujourd’hui interdits à l’école !) peuvent permettre de réaliser des évaluations selon la technique dite « aléatoire »  et ainsi de faire bouger les pratiques.

    La méthode aléatoire repose sur des évaluations faites sur des petits groupes (quelques centaines d’élèves) dont les caractéristiques sont identiques au départ. Un de ces petits groupes adopte un “processus nouveau” (par exemple il va utiliser une méthode de lecture nouvelle jugée prometteuse, tester un rythme scolaire différent). On compare ensuite, sur des critères précis, la performance de ces groupes (rapidité de lecture, compréhension, etc.).

    Depuis quelques années, Esther Duflo, a utilisé la méthode aléatoire pour évaluer les effets des politiques de lutte contre la pauvreté avec des résultats remarquables. Les techniques qu’elle a développées peuvent être appliquées à l’école.
    Avec des moyens très faibles, la méthode aléatoire a donné, en Inde, plus de renseignement sur les usages du numérique que dans tous les pays développés.

    Les processus d’évaluation actuels sont lourds, coûteux, longs et ne peuvent pas influencer les politiques d’éducation. En les remplaçant, ou en les complétant, par un grand nombre de micro-évaluations aléatoires peu coûteuses, rapides à effectuer, bien ciblées et déterminées avec méthode, on peut disposer d’un outil remarquablement efficace, permettant d’obtenir des premiers résultats en quelques mois, d’infléchir les politiques, de mieux dépenser l’argent public et de sortir de l’inefficacité actuelle.

    LM : Au regard de ce qui se passe sur les marchés internationaux, européens et autres, quelles préconisations pourriez-vous soumettre au Ministère de l’éducation nationale français ?

    TK : Quels que soient les affirmations et le lobbying des constructeurs, un taux d’équipement numérique faible ne traduit pas en soi un retard. Le Royaume-Uni a équipé intégralement ses écoles de tableaux interactifs sans amélioration quantifiable du niveau des élèves et le principal avantage qu’ont les anglo-saxons sur nous aujourd’hui, c’est qu’ils comprennent de mieux en mieux  que l’avenir n’est pas forcément dans les usages.  Je pense en synthèse qu’il y a trois types de mesure à adopter pour mener une politique numérique efficace et cohérente :

    1. Enseigner l’informatique plutôt que les usages (j’en ai parlé plus haut)

    2. Créer des écoles numérique pilotes et un cadre d’expérimentation simple, léger et rigoureux.

    Le Ministre actuel fait souvent référence à Jules Ferry mais l’époque ayant changé ne peut gérer l’Education Nationale avec les mêmes méthodes. En revanche, il faut se souvenir que Jules Ferry avait accompagné et soutenu le développement de l’école Alsacienne pour l’expérimentation de méthodes pédagogiques nouvelles . Il faudrait créer un nombre importants d’écoles numériques pilotes (peut être 50) et y rassembler des professeurs d’élite, ceux qui comprennent le mieux la technologie numérique et qui innovent, de façon à pouvoir évaluer un grand nombre de nouveautés pédagogiques induites par la révolution numérique.

    Ces enseignants existent évidemment et nous en connaissons un certain nombre chez Speechi. Le recrutement initial dans ces écoles serait effectué sur la base du volontariat, complété ensuite par un concours.
    Les innovations pédagogiques pourraient toucher à tous les domaines de la pédagogie, de la société, de l’environnement de l’école. Les enseignants auraient carte blanche à partir du comment où le processus d’évaluation suivi est rigoureux et agile.
    Dans cette tâche, ils seraient aidés par des fonctionnaires issus de l’INSEE et de la Direction de l’Evaluation du Ministère de l’Education Nationale.

    3. Utiliser les nouvelles technologies pour développer le savoir et pas pour détourner du savoir.

    Le potentiel éducatif d’Internet est immense et Google a pour objectif de numériser tous les livres. Mais, comme personne n’a la possibilité physique de lire toutes ces pages, tout ceci ne constitue que le savoir disponible potentiel. Dans la réalité, un outil comme Google a pour but de créer du trafic sponsorisé par des bandeaux publicitaires et ces bandeaux sont optimisés de façon à maximiser le nombre de clics, c’est-à-dire que toute recherche faite à travers Google soumet un étudiant à une pression publicitaire qui le détourne du savoir (et ceci de la façon la plus rapide et la plus efficace possible).

    C’est ce que voulait dire Steve Jobs quand il affirmait que « Sur le Web, la publicité détourne du contenu ».

    De même, le potentiel pédagogique des IPADs est énorme, mais malheureusement, ces outils ne sont pas utilisés pour apprendre mais pour jouer.

    C’est ce que veut dire Obama lorsqu’il déclare que « Avec les iPods, Ipads, Xbox et autres Playstations, l’information devient une distraction, un détournement, une forme d’amusement vain, plutôt qu’un outil qui ouvre des possibilités, qui permet une vraie émancipation. » (ce qui montre la différence de culture numérique entre les dirigeants américains et les dirigeants français, qui se cantonnent, au mieux, à la contemplation admirative des nouvelles technologies numériques – avec tendance extatique prononcée).

    Il faudrait aussi, très tôt, former les élèves aux dangers de la distraction numérique. Pour les petits, cet enseignement devrait être dispensé en cours d’instruction civique (numérique). Au niveau du lycée, tout élève devrait être initié, en cours de géographie ou d’économie, aux modèles de revenu de sociétés telles que Google, Apple ou Facebook.

    La politique éducative en matière de technologie numérique, au sens noble du terme, doit avoir pour but de réduire le décalage entre “la promesse” et l’utilisation réelle, moyenne, statistique, des technologies numériques (aujourd’hui, une vraie catastrophe).

  • BYOD, la tendance en entreprises se confirme…

    « Le rapport de cette année montre que le BYOD continue sa progression, et que les entreprises n’ayant pas planifié sa prise en charge ne représentent qu’une faible minorité diminuant rapidement au sein de notre clientèle», déclare John Herrema, Vice-président Senior en charge de la Stratégie de Good Technology.

    « Nous ne sommes aucunement surpris par ces résultats, qui confirment le contenu de nos échanges permanents avec nos clients nous expliquant comment le BYOD a augmenté la productivité, la collaboration et la compétitivité au sein de leurs entreprises à des niveaux sans précédent. Nous constatons également l’ampleur mondiale que prend ce phénomène, et les faits montrent que même nos clients les plus imposants, les plus conscients de l’importance de la sécurité, et ayant le plus réglementé leurs pratiques peuvent adopter le BYOD en toute tranquillité à partir du moment où ils ont mis en place les politiques et solutions adéquates afin de protéger leurs applications et données. »

    Comme pour sa première édition, ce deuxième rapport de Good concernant le BYOD montre comment la « consumérisation de l’IT » pousse les départements informatiques à développer des politiques permettant à l’entreprise de réglementer l’utilisation et de garantir la sécurité des informations auxquelles ses employés accèdent sur leurs appareils personnels. Le rapport de cette année révèle plus particulièrement qu’une proportion croissante d’entreprises du monde entier adoptent le BYOD en toute sérénité afin de réduire leurs coûts et d’accroître la productivité de leurs employés, en leur permettant d’utiliser les appareils de leur choix et de tirer parti de leurs applications mobiles de référence pour travailler plus intelligemment.

    « Il est évident que le BYOD est pris en charge par une très grande proportion d’entreprises, car cette tendance donne aux employés le choix d’utiliser les appareils leur permettant d’être le plus productif », explique Chris Hazelton, Directeur de Recherche sur les Mobile et Réseaux sans fil chez 451 Research. « La prise en charge et le contrôle des appareils sont aujourd’hui les objectifs majeurs, mais le prochain défi pour les départements des responsables des systèmes d’information sera de parvenir à approvisionner et à sécuriser de larges volumes d’applications et de données d’entreprises au sein de déploiements BYOD. »

    Parmi les principaux résultats du rapport Good sur le BYOD en 2012 :

    · Le BYOD de plus en plus populaire en entreprise : le pourcentage d’entreprises prenant officiellement en charge cette pratique est passé de 72 à 76 %. Plus particulièrement, le pourcentage d’entreprises ne prévoyant pas de prendre en charge cette pratique a diminué de 9 à 5 %.

    · Le BYOD étend sa portée dans le monde : les entreprises sont en train d’évoluer d’une adoption réservée aux États-Unis à la mise en œuvre de pratiques de BYOD dans d’autres pays, voire dans plusieurs pays d’un seul coup.

    · Les très grandes entreprises sont les plus actives sur cette tendance : 75 % des entreprises prenant en charge les appareils personnels sur le lieu de travail possèdent 2 000 employés (voire davantage), et 46 % en comptent 10 000 (voire davantage).

    · Les préoccupations en matière de conformité aux lois et à la sécurité n’entravent pas l’adoption du BYOD : les industries des services financiers/d’assurance/de santé restent parmi les domaines les plus en avance quant à la prise en charge du BYOD. En outre, le rapport de cette année révèle l’adoption croissante de programmes de BYOD au sein du gouvernement.

    · Les employés restent prêts à payer pour avoir le choix : 50 % des entreprises ayant mis en œuvre le BYOD exigent que les coûts soient pris en charge par les employés, qui, pour leur part, acceptent plus que volontiers une telle offre de la part de leurs employeurs !

    Plus d’infos :
    Le rapport intégral est consultable ici