Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Ecole numérique: attaquons-nous à la cause du problème, pas aux symptômes.

    Je pourrais illustrer la deuxième approche, en gardant l’image de la noix qu’il s’agit d’ouvrir. La première parabole qui m’est venue à l’esprit tantôt, c’est qu’on plonge la noix dans un liquide émollient, de l’eau simplement pourquoi pas, de temps en temps on frotte pour qu’elle pénètre mieux, pour le reste on laisse faire le temps. La coque s’assouplit au fil des semaines et des mois – quand le temps est mûr, une pression de la main suffit, la coque s’ouvre comme celle d’un avocat mûr à point ! Ou encore, on laisse mûrir la noix sous le soleil et sous la pluie et peut-être aussi sous les gelées de l’hiver.

    Quand le temps est mûr c’est une pousse délicate sortie de la substantifique chair qui aura percé la coque, comme en se jouant – ou pour mieux dire, la coque se sera ouverte d’elle-même, pour lui laisser passage.»

    Les lignes ci-dessus sont d’Alexandre Grothendieck, un des plus grands mathématiciens de l’histoire. Et sa parabole me fait penser à l’enseignement de l’informatique en France.

    Depuis 30 ans qu’on a identifié nos faiblesses, on s’entête à tenter d’en enseigner les usages plutôt que d’enseigner la matière elle-même.

    Les investissements visant à faire utiliser les technologies numériques par les élèves se multiplient (tableaux interactifs, classes numériques) mais, avant le niveau bac, les formations leur permettant de comprendre comment ces technologies sont développées sont presque absentes– je parle de cours de programmation, de génie logiciel, d’algorithmie et d’architecture des ordinateurs, bref, de tout ce que les anglo-saxons recouvrent sous l’appellation “Computer Science”.

    L’informatique est devenue la science la plus importante pour résoudre les problèmes cruciaux qui se posent à l’humanité, du développement durable à la faim dans le monde (un exemple, en anglais). Elle est devenue un levier peut être plus important encore que les mathématiques pour toutes les sciences, de la biologie à la physique et sans doute même pour tout ce qui ne peut pas encore être appelé science et est appelé un jour à le devenir (une bonne partie des sciences humaines).

    De tels enseignements sont devenus indispensables pour comprendre le monde qui nous entoure. Ils font partie de la culture générale que devrait avoir tout bachelier qui se destine à faire des études supérieures (avec – et non pas contre – le latin, la philosophie, les mathématiques…).

    Il ne s’agit pas de créer une génération d’informaticiens, pas plus qu’il ne s’agissait de créer une génération de latinistes ou de mathématiciens. Simplement de créer des citoyens cultivés dans ce domaine, capables de comprendre et, pour les meilleurs, de créer les outils de demain.

    On n’obtient pas cet effet en faisant utiliser des IPADs aux élèves, mais en leur expliquant comment ils sont faits.

    Enseignez l’informatique le plus tôt possible à l’école, dès la sixième, et vous verrez que les problèmes récurrents et non résolus depuis 30 ans, fracture et retard numériques, absence de secteur numérique industriel digne de ce nom, absence de lien entre la recherche et l’industrie, tous ces symptômes sur lesquels on tape “au marteau et au burin” disparaîtront d’eux-mêmes au fil du temps sans qu’on s’en aperçoive, comme s’assouplit naturellement la si sympathique coque de noix de Grothendieck.

     

  • La réalité virtuelle entre dans les lycées techniques

    Clarte_120213_41Le projet VirtualiTeach conduit par CLARTE, propose aux lycées d’enseignement technique des méthodes et outils pédagogiques inédits basés sur la réalité virtuelle et la réalité augmentée. VirtualiTeach est un programme de recherche financé par les investissements d’avenir et soutenu par l’Etat.

    Nos générations de lycéens sont nées avec le Web, et utilisent naturellement smartphones, jeux vidéos et 3D ; ils ne peuvent que ressentir le besoin d’environnement pédagogique et de processus d’apprentissage novateurs intégrant les TICE. Le salon Educatec vient encore de montrer il y a quelques semaines, l’incursion du numérique dans le secteur de l’éducation.

    VirtualiTeach se concentre sur les lycées techniques, en introduisant dans les « Labos », ces classes de travaux pratiques où l’on travaille en petit groupes, des équipements de réalité virtuelle et réalité augmentée. Dans ce contexte, ces technologies permettent une immersion sensorielle et cognitive qui met l’élève en situation d’acteur et favorise l’appropriation des concepts et des connaissances.

    Le Laboratoire du futur issu de VirtualiTeach devra permettre d’aborder sur une même plateforme matérielle tout un panel de domaines d’enseignement : architecture, mécanique, thermique, environnement … Il devra aussi permettre d’expérimenter des systèmes dangereux ou trop coûteux en grandeur réelle, comme par exemple le travail sur échafaudage ou encore l’utilisation de machines outils.

    « Ces cursus sont au coeur d’un véritable enjeu de formation. Les métiers et les entreprises auxquels ces jeunes se destinent, embauchent. Les nouveaux équipements et l’ingénierie pédagogique que nous allons contribuer à mettre au point, vont rendre ces formations plus attractives. », explique Jean-Louis Dautin, directeur de CLARTE, chef de file de VirtualiTeach.

    11 lycées associés dans 3 académies

    Ce sont les nouveaux aspirants au baccalauréat STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable), qui constitueront les élèves pilotes de ce projet. Intéressés par l’industrie, l’innovation technologique et la préservation de l’environnement, ils expérimenteront les propositions de VirtualiTeach dans 11 lycées en France.

    Ce projet sélectionné par le Ministère de l’Education Nationale, réunit des représentants du monde de la recherche et de l’industrie – Cadware, le Centre de recherches en psychologie, cognition et communication (CRPCC) de l’Université Rennes 2, le CEA et CLARTE -, et des partenaires du monde de l’éducation, les Académies de Nantes, de Créteil et de Rennes.

    D’un montant total de 3 M d’euros, mobilisant une vingtaine de personnes sur 3 ans dans les différentes équipes associées au projet, il est co-financé par les Régions de Bretagne et de Pays de la Loire et reçoit un soutien de 1,35 M d’euros de la part de la Caisse des Dépôts et Consignations.

    Fort de son expérience, CLARTE prend en charge le pilotage de ce groupe de travail qui devra mettre au point les logiciels, les équipements et les méthodologies nécessaires à un fonctionnement opéré directement par les professeurs et les élèves dans chaque classe.

    Les travaux débuteront en janvier 2013 à Laval par la tenue d’un kick off avec tous les partenaires.

    Plus d’infos : www.clarte.asso.fr

  • Lancement de « Cambridge English Penfriends »

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    Cambridge English Penfriends est un nouveau programme interactif et innovant développé par l’Université de Cambridge ESOL. Les enfants apprenant l’anglais sont désormais connectés avec un correspondant étranger par l’intermédiaire du site penfriends.cambridgeesol.org. Depuis le début du mois d’octobre, plus de 2 000 écoles, à travers 40 pays dans le monde, se sont déjà inscrites à ce nouveau dispositif.

    À la fois outil pédagogique original et inédit pour les enseignants et solution de travail ludique pour les élèves, le nouveau programme Cambridge English Penfriends, à l’instar du TBI (Tableau Blanc Interactif) qui poursuit son implantation dans de nombreux pays, dont la France, adapte la technologie à l’enseignement, ici de l’anglais et plus particulièrement aux échanges linguistiques entre correspondants étrangers.

  • Une journée à l’école du futur

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    A Grenoble Ecole Management (GEM), Les technologies révolutionnent l’enseignement, et s’il y a un mot que l’on entend dans toutes les bouches, que ce soit des enseignants ou des élèves c’est le mot innovation. GEM a fait du Management de la Technologie et de l’Innovation un des piliers de son développement.

    Créée en 1984, accueillant chaque année 6000 étudiants de 134 nationalités différentes, GEM est l’une des meilleures écoles de management française ; classée 6eme au rang nationale et 25eme au rang européen. L’institution compte 4 écoles : L’ESC Grenoble, Grenoble Graduate School of Business, L’Ecole de Management des Systèmes d’Information (EMSI) et Doctoral School

    Entrevoir l’école du Futur
    « Une réforme radicale dans les méthodes et contenus des enseignements est en marche. Les entreprises, les nouvelles générations, les participants en formation continue n’acceptent plus l’enseignant comme seul dépositaire du savoir et la salle de classe comme unique lieu d’apprentissage », explique Loïc Roche, Directeur, « c’est le moment d’y aller ».

    La première innovation, c’est donc la diversité ; diversité des publics (étudiants en situation de handicap, diversité sociale…), diversité des parcours (150), diversité des outils (ordinateurs, tablettes smartphone, TNI, imprimante 3D…) et enfin diversité des pédagogies (face à face, par l’action,  à l’anglo-saxonne, chez les partenaires, en entreprise, en alternance…)

    Cette diversité est non seulement voulue par l’école mais aussi par les entreprises car, «de la confrontation des publics nait de l’innovation» nous dit Jean-François Fiorina, Directeur adjoint de GEM et Directeur de l’ESC.

    «L’objectif de l’école, notre mission, c’est que les étudiants aient le métier de leur rêve, dans l’entreprise de leur rêve, le plus rapidement possible et au salaire de leur rêve », conclut  t-il.

    Mais que se passe t’il concrètement à GEM ?

    La Classe SMART
    Lors de cette journée de découverte plusieurs expériences nous on été présentées. Nous sommes installés dans la salle SMART. Opérationnelle depuis quelques semaines, cette salle de 18m2 constitue le point relais SMART et représente un véritable laboratoire pour l’école du futur.

    Elle est équipée de trois tableaux numériques interactifs SMART Board, d’une dalle interactive à stylet SMART Podium et d’un câble de lancement automatique SMART GoWire. Elle devrait également intégrer, courant mars, un vidéo projecteur interactif au doigt.

    L’école dispose également de cinq salles de cours équipées d’une dalle interactive à stylet SMART Podium, d’un système d’écran interactif SMART Board, des logiciels SMART Meeting Pro et Notebook dédiés à l’apprentissage collaboratif, ainsi que d’un amphithéâtre équipé d’une dalle interactive à stylet SMART Podium.

    Les MOOC
    Régis Faubet, Web Manager, est en charge des projets numériques publics au sein de l’école. Il s’est intéressé aux « MOOC » Massive Open Online Course ou, en français, cours en ligne massivement ouvert, c’est à dire une nouvelle méthode de partage de connaissances et de travail en réseau. Son objectif était de voir et comprendre les mécanismes d’apprentissages de ces nouvelles plate-formes et la valeur de ce qu’on pouvait en retirer.

    Il n’y a rien de nouveau en matière de technologie puisqu’il s’agit d’un cursus traditionnel basé sur des cours magistraux en vidéo avec des périodes d’apprentissages et d’évaluation. L’innovation est dans la portée et l’ouverture de ces plate-formes, les cours sont suivis par des dizaines de milliers d’étudiants, l’innovation majeur étant l’évaluation entre apprenants.
    « Cela va créer un bouleversement sur toute la chaîne d’apprentissage, le recrutement, le packaging des formations, le rôle des enseignants et la formation continue », constate Régis Faubet.

    L’imprimante 3D
    GEM vient de faire l’acquisition d’une imprimante 3D, là aussi dans le but de faire de la prospective afin d’évaluer dans quelles mesures tout ce qui va être industrialisés va être bouleversés, puisque cette technologie va être très prochainement accessible au grand public.
    Les expérimentations avec l’imprimante 3D se déroulent dans le cadre des TD Innovations.

    Les TD Innovations
    Constitué, depuis la rentrée 2010, de 35 d’étudiants de 1ère année, le TD Innovation est un laboratoire d’expérimentations et d’innovations pédagogiques. Sélectionnés sur leur motivation et leur sensibilité aux problématiques de l’innovation, les étudiants sont soumis à un régime très particulier et sont des «testeurs en innovation pédagogique». Ils suivent le même programme en termes d’acquisitions de connaissances et de compétences que les autres étudiants de 1ère année et sont également soumis aux mêmes évaluations.

    C’est sur la «forme» que le parcours est différent. En effet, les étudiants « pré-testent » un grand nombre d’expérimentations pédagogiques, de nouveaux matériels, de nouveaux logiciels ou services, parmi lesquels des machines hybrides comme l’iPad, ou les tablettes.

    Des cours en simultané avec le Japon
    Ici également la volonté d’innover. Comment faire travailler des étudiants séparés par 10.000 km à travers plusieurs outils et comment vont ils vivre cette expérimentation ?
    Les 20 étudiants, 10 de GEM et 10 de l’université de Tsukuba (la Science City japonaise) ont choisi de se lancer dans cette aventure « pédagogico-technologique » et ont suivi 5 sessions de 2h30 de cours de marketing international en visio-conférence, assisté de 4 enseignants, 2 à Grenoble et 2 à Tsukuba.

    Pour les travaux en groupe (5 groupes de 4), les étudiants se sont servis de Moodle, Sype ou encore DimDim.
    « La plus grosse difficulté à été le décalage horaire et donc de persuader les étudiants grenoblois d’assister à des cours tard le soir, le samedi ou le dimanche » explique Olivier Aba, Professeur d’innovation pédagogique.

    Plus d’infos :
    Pour plus d’informations sur les MOOC, voir le blog de Régis Faubet
    « Japan-France, one classroom », voir la vidéo sur youtube

  • Ressources numériques du Pearltree d’eInstruction

    Ressources numériques du Pearltree d’eInstruction

    1712201250cef38f7a52eLe Pearltree eInstruction fonctionne comme un dossier qui peut contenir plusieurs perles ou d’autres pearltrees.
    La Perle principale renvoie à d’autres Perles, qui correspondent à différents dossiers : les TNI eInstruction, Découvrir Workspace etc, ou renvoie à des liens vers des pages Web : le Blog eInstruction, la page Facebook etc.

    Ainsi en cliquant sur la page Découvrir Workspace, vous découvrirez pas à pas comment vous servir au mieux du logiciel, à quoi correspond chaque outil, des média fiches d’utilisation et des trucs et astuces.
    Les perles sont actualisées régulièrement et vous pourrez ainsi découvrir à la fois liens pour télécharger les dernières versions de nos logiciels mais également des liens vers des tutoriels sur ces solutions.

    Vous pouvez notamment télécharger ici la dernière version de WorkSpace et son application pour tablettes WorkSpace Connect.

    Les perles Les TNI eInstruction (Dualboard, Touch Board, Mobi) et Evaluation et Systèmes de Réponse (Flow, CPS Pulse, CPS IR, CPS Spark…) vous présentent les différentes solutions eInstruction.

    Vous trouverez une multitude de ressources en lignes dans la Perle Les Ressources, certaines triées par cycles etc. Cette perle renvoie vers des pages internet qui proposent des fichiers et leçons créées avec nos logiciels, notamment WorkSpace.
    La perle Exemples d’usage renvoie vers des articles ou des vidéos d’utilisation des produits eInstruction, que ce soit des TNI, des Mobi, des systèmes d’évaluation etc.

    Plus d’infos :
    sur le Pearltree d’eInstruction
    www.einstruction.fr

  • Qui se cache derrière le bon fonctionnement du numérique dans les établissements ?


    Dans ce dernier « numéro », découvrons « le backoffice du collège numérique » avec des personnes aux profils contrastées qui contribuent à la réussite du projet TICE de l’établissement.

    On ne parle pas souvent d’eux, qui sont-ils ? Ce sont ces personnes qui font que, sans leur présence, le numérique ne fonctionnerait pas. Souvent, ces « petites mains » du numérique ont connu des parcours professionnels très variés avant d’en arriver à s’occuper de la maintenance. Au collège Joliot-Curie, nous avons rencontré Joël et Frédéric, qui nous parlent de leur métier.

    Jöel Mogade est au départ ouvrier d’entretien et d’accueil ; il passera ensuite ouvrier professionnel et suivra une formation de 4 mois en tant que technicien de réseaux de maintenance pour devenir « correspondant technique de proximité ».
    Aujourd’hui,  titulaire au Conseil Général du Val d’Oise sous l’autorité du rectorat de Versailles, il a en charge 9 établissements, soit un parc de 150 machines. Son quotidien est rythmé par les appels à l’aide des établissements qui arrivent sur un portail d’assistance ; ceux-ci sont ensuite gérés par un superviseur qui à la charge de distribuer les missions en fonction des bassins concernés.

    Il aime son métier et ce qu’il lui plaît surtout, c’est de pouvoir travailler en équipe.
    « En tant qu’ouvrier professionnel, j’étais plutôt en solitaire et en tant que correspondant technique de proximité, je me retrouve dans une équipe où il y a un partage, un échange de compétences ». Il avoue que ce n’est pas si simple de basculer d’un métier où il ne connaissait rien en informatique à ce qu’il est devenu maintenant. Et il se perfectionne chaque jour avec l’aide de ses collègues « et je trouve cela formidable », conclut-il.

    Frédéric Quinot travaille à la Direction des Services d’Information du rectorat de Versailles. De son côté, il a en charge la supervision des équipes techniques de proximité du Conseil Général, dont fait partie Joël, pour leur intervention sur le terrain.

    La gestion des missions se fait de manière rigoureuse, car il faut savoir donner des priorités ! Frédéric nous donne l’exemple d’une panne internet dans un établissement : « cela nécessite une intervention codée  « accord de niveaux de services de 4 heures » », qui sous-entend que la mission doit être effectuée dans ce laps de temps.

    Un travail de terrain en cas de panne, mais pas seulement ; les équipes techniques de proximité interviennent également en amont lors de visites préventives qui servent, par exemple, à effectuer la mise à niveau des logiciels, des vérifications sur l’efficacité des solutions de sauvegarde ou à donner des conseils aux utilisateurs dans les politiques de sécurité…
    « C’est une politique voulue par le Conseil Général et qui constitue une des raisons de l’embauche des conseillers techniques de proximité », souligne Frédéric.

    Enfin, il ajoute que l’arrivée de ces nouveaux personnels a favorisé la mise en place des réseaux unifiés dans les collèges. Pour schématiser, le réseau pédagogique et le réseau administratif travaillaient chacun de leur côté de manière indépendante. Les MIP (équipes Mobiles d’informatique de Proximité) interviennent aujourd’hui à la fois sur le pédagogique que sur l’administratif, ce qui fluidifie les échanges entre les différentes institutions.

    Un ordinateur, un TNI ou un VPI dans une salle ne fonctionnent pas tout seuls. Ces témoignages viennent souligner l’absolue nécessité des ces équipes qui effectuent au quotidien un travail de plus en plus dense, au fur et à mesure que les matériels se multiplient dans les classes.

    Le Conseil Général du Val d’Oise a su réagir à ces nouveaux besoins, grâce à l’embauche et à la formation de personnels spécifiques et en bonne entente avec les instances académiques. Cette bonne entente profite au collège Joliot-Curie d’Argenteuil.

    Certes, le sujet est beaucoup moins « sexy » que la nouvelle tablette ; cependant, il soulève un problème de fond dans les établissements : le numérique à l’Ecole et les investissements qui en découlent sont à penser de manière « globale »,  sans oublier des « wagons » en route, si nous voulons que le train puisse avancer à grande vitesse…

  • Mixtaroute saison 3, un dispositif de prévention web 2.0

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    Jusqu’au 28 décembre 2012, mixtaroute.com propose aux jeunes sa plateforme de mixage en ligne, pour leur donner l’occasion de réaliser leur propre histoire sonore sur la prévention des risques routiers.

    Mixtaroute prend le parti de parler différemment aux 14-25 ans et leur permet de se sensibiliser aux dangers de la route tout en s’amusant. Les jeunes internautes sont invités à libérer leur créativité pour mêler voix, boucles musicales, bruitages, sons d’ambiance et sons évoquant les dangers de la route sur un sujet qui les concernent sans parvenir à les impliquer dans les campagnes de prévention traditionnelles.

    Impliquer les jeunes internautes, c’est aller leur parler où ils sont présents : sur les réseaux sociaux.

    Cette année, l’intégralité du dispositif est proposée sous forme d’une application Facebook.
    Pour mobiliser un maximum de jeunes, des artistes connus des 14-25 ans et issus d’univers différents (mu- siciens, humoristes…) proposent aux DJs en herbe divers contenus. Parmi eux, Naïve New Beaters, Total Warr et Birdy Hunt ont réalisé des boucles musicales, Laurent Baffie, Titoff, Lord Kossity, Baptiste Lecaplain, Gonzague et Quentin Mosimann ont prêté leurs voix pour des messages humoristiques. Tout au long de l’opération, d’autres artistes viendront les rejoindre.

    Disséminer les messages de prévention grâce aux réseaux sociaux

    Mixtaroute propose aux jeunes un premier pas vers la prise de conscience, en proposant pour chaque son utilisé un message de prévention adapté. Lorsque l’internaute termine son mix et l’envoie pour parti- ciper au concours, il reçoit un mail de notification récapitulant les sons utilisés, complété par un nouveau message de prévention (statistiques, conseils…).

    Chaque mix enregistré est publié sur le mur Facebook du joueur avec un message de prévention, visible par tous ses amis. Grâce à ce dispositif utilisant les réseaux sociaux et démultipliant ainsi l’information, ce sont près de 1,7 million d’informations de prévention qui ont été vues par les internautes lors de la saison 2 de Mixtaroute.

    Une fois son mix enregistré, l’internaute est invité à le faire valoir auprès de son entourage pour récolter un maximum de votes, par mail ou via Twitter et/ou Facebook. Le nombre de «J’aime» lui permet ainsi de progresser dans le classement.

    Des cadeaux dédiés aux 14-25 ans

    A la clôture du concours, le 28 décembre, les cent mix qui auront remporté le plus de votes seront départagés par un jury composé d’artistes et de professionnels de la sécurité routière et de l’Éducation Nationale. Cette année, sont à gagner :
    – Un scooter Yamaha 50cc Slider 2012 avec équipement de sécurité, et la parution de son mix dans le sampler de TRAX Magazine
    – Un scooter MBK 50 cc Stunt Naked 2012 avec équipement de sécurité
    – Deux formations au permis de conduire (permis A et permis B) valables dans le réseau l’ECF
    – Un iPad 2 ;
    – Quatre stages de Musique assistée par ordinateur à l’École des DJs UCPA de Lyon
    – 90 iPod Nano Shuffle.

    L’Education Nationale soutient Mixtaroute

    Poursuivant l’objectif de donner la plus grande résonnance possible à Mixtaroute, l’Éducation Nationale est cette année encore partenaire. Elle se fait l’écho de l’opération par une campagne d’affichage dans tous les lycées de France.

    Le poids des chiffres

    Les accidents n’arrivent qu’aux autres, c’est bien connu. Pourtant, 957 jeunes de 15-24 ans sont morts sur les routes en 2011. Chacun est concerné mais tout le monde n’entend pas les messages de prévention, surtout entre 15 et 24 ans.

    L’accident n’engage pas que la responsabilité d’autrui : la moitié des 15-24 ans tués sur la route sont les seuls impliqués dans l’accident. La route est la première cause de mortalité dans cette tranche d’âge, deux fois plus touchée par les accidents de la circulation que le reste de la population. Cela représente plus de 22 000 victimes chaque année, mortes ou blessées dont beaucoup garderont des handicaps toute leur vie. Leur entourage, toujours durement touché, représente des centaines de milliers de per- sonnes.

    Initié par GEMA Prévention et développé par l’agence Brandy Sound, le dispositif Mixtaroute a été récompensé par le Trophée de l’Assurance de l’Innovation Citoyenne et le Brand Content d’Or du secteur Banque, Assurance.

    Plus d’infos :
    Rendez-vous sur le site de l’opération www.mixtaroute.com, ou directement sur www.facebook.com/mixtaroute. Le fil Twitter @mixtaroute reste actif toute l’année et fera gagner des lots à ses abonnés durant toute la durée du concours.

  • L@-KOLOK : 1ère web-fiction interactive et pédagogique

    L@-KOLOK : 1ère web-fiction interactive et pédagogique

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    Le spect’acteur participe aux aventures de quatre colocataires qui, entourés d’une trentaine de personnages secondaires, ont tous leur caractère, leurs préoccupations singulières, leurs supports d’expression privilégiés (tweeter, facebook, pinterest, blog).

    Grâce au potentiel des nouvelles technologies et des réseaux sociaux, il est invité à découvrir les pièces de LA KOLOK influant sur le déroulement de l’histoire, en navigant sur les différents supports et en discutant avec les personnages.

    • Une pièce centrale : la web-fiction interactive L@-KOLOK.com
    Le salon, c’est la pièce centrale de l’appartement où se passe la vie commune des quatre colocataires. C’est là que se déroulent tous les épisodes de la web-fiction interactive, L@-KOLOK.com, qui est elle-même la pièce centrale du vaste édifice transmédia qu’est LA KOLOK.
    Hors de cette pièce, chaque personnage mène une vie autonome que peut partager le spect’acteur. Par exemple, Sofian, intellectuel fantasque de web-fiction, quand il quitte ses amis et regagne l’intimité de sa chambre, tient un blog qui est accessible en ligne.

    Le monument LA KOLOK
    Le web offre une multitude de portes latérales par lesquelles le spect’acteur peut pénétrer dans LA KOLOK afin, par la suite, d’explorer et d’investir jusqu’aux recoins les mieux cachés du monument.

    Destinée avant tout aux jeunes de 14 à 20 ans, la web-fiction L@-KOLOK.com met en scène quatre colocataires d’une vingtaine d’années.

    En les voyant vivre, le spect’acteur est confronté avec eux aux grands enjeux de notre époque : l’environnement, la santé, la consommation, l’énergie, l’alimentation… Chaque épisode explore un sujet de société particulier.

    Les arrêts sur image : le spect’acteur prend part aux débats
    Toutes les deux minutes environ, la web-fiction propose un arrêt sur image interactif. L’image se fige. C’est alors au spect’acteur de choisir : à lui d’influer directement sur la suite des événements.
    Il est ainsi impliqué personnellement dans la construction du programme qu’il suit.

    Les objectifs pédagogiques
    L@-KOLOK.com a pour ambition de mettre le divertissement au service de la pédagogie. La web-fiction participative est une manière d’inciter les adolescents à la réflexion sans être moralisatrice.
    Puisqu’il choisit lui-même le déroulé du programme, le spect’acteur peut apprécier par lui-même les conséquences de ses choix. Il fait ainsi son apprentissage personnel grâce à des expériences concrètes.

    Sur chacun des sujets de société, il peut accéder à des « paroles d’experts » qui contribuent à l’éclairer. Ainsi, adaptée au plus large public possible, L@-KOLOK.com met à la disposition de chaque utilisateur des ressources pédagogiques dont il est libre de se nourrir à sa guise.

    Interview de Lucie Poirot, scénariste et architecte transmédia de L@KOLOK.com
    Il y a deux passions dans la vie de Lucie Poirot : la pédagogie et la création. Pour cette jeune trentenaire engagée, ancienne professeur d’histoire géo, restait à trouver les moyens de les marier. C’est ce que permet le transmédia et ce que réalise la Kolok.

    En quoi votre expérience d’enseignante vous a-t-elle aidée à conce- voir la Kolok ?
    LP : Ce que j’ai appris devant mes élèves, c’est que la pédagogie tra- ditionnelle ne marche pas avec tout le monde. C’est à l’enseignant d’être assez inventif pour éveiller le désir d’apprendre chez l’élève qui, spontanément, n’en aurait pas assez envie. Pour ça, les nouvelles technologies et le transmédia sont de précieux outils, ls permettent de mettre en place de nouvelles formes de narration.

    Comment est née l’idée des colocs ?
    LP : Comme beaucoup de gens de ma génération, c’est en colocation que je suis « entrée dans la vraie vie». C’est un bon cadre pour évo- quer presque l’air de rien des thèmes importants qui, dans un autre contexte, auraient peut-être paru rébarbatifs aux ados.

    Le 15 novembre dernier le premier épisode de L@-KOLOK.com « Popote Chef » a été mis en ligne. Le lancement du second épisode est prévu le 13 décembre prochain.

    Plus d’infos : la-kolok.com
    Rejoignez la Kolok sur facebook : www.facebook.com/LAKOLOK

  • Le numérique à l’Ecole, et si ce n’était qu’un support ?

    Cette envie d’y aller et d’y rester, c’est Susanna Deutsch et son équipe, par leur dynamisme et leur motivation, qui l’ont créée. Devenu collège numérique grâce aux investissements du Conseil Général du Val d’Oise, toute l’équipe utilise ces nouveaux outils de manière positive et convaincante pour proposer aux élèves et aux familles un environnement moderne et accueillant.

    Sur 33 enseignants, trois quarts d’entre eux utilisent le numérique de manière assidue, via l’ENT et la messagerie élèves-enseignants, en postant des ressources sur l’ENT ou encore via les usages du TNI dans toutes les matières (chaque classe du collège est équipée d’un TNI fixe). Et contrairement aux apparences, qui pourraient laisser penser que ces bons résultats peuvent être attribués à l’âge peu élevé des enseignants « parachutés » en banlieue, ce n’est pas la seule explication.

    « Le fait que nous soyons jeunes et dynamiques dans l’équipe implique que nous utilisions plus facilement ces outils, mais lorsqu’on regarde les plus anciens enseignants, qui ont pratiquement fait toutes leur carrière à Argenteuil, ils utilisent tout autant ces outils (…) La demande de passer au « collège numérique » a été clairement faite par tout le monde, indépendamment de l’âge de chacun », précise Sandrine Chedouteaud, référent numérique du collège.

    Témoignage : création de ressources numériques en histoire-géographie

    Pour exemple, François Wartelle, 61 ans, professeur d’histoire-géographie depuis plus de 20 ans dans l’établissement a adopté le numérique dès son arrivée.
    Il avoue ne pas pouvoir utiliser le numérique pour la totalité de son cours. « Le TNI est utilisé comme support de cours mais un contenu entièrement axé sur le numérique, cela reste exceptionnel », souligne notre enseignant.

    Néanmoins, il voit de nombreux avantages à l’utilisation du numérique ; entre autres, la possibilité à l’enseignant d’individualiser les corrections et à l’élève de revenir sur son travail.

    François Wartelle essaie, au maximum, de donner aux élèves des devoirs à réaliser sur outil numérique mais là encore, cela implique des changements dans son quotidien.  Il donne comme exemple un travail sur les espaces portuaires qui nécessite de la recherche documentaire, l’utilisation d’un logiciel «Paint» et le chargement d’images. Plusieurs problématiques viennent modifier son organisation.

    D’une part, un travail comme celui-ci exige de laisser du temps aux élèves pour le réaliser (environ 1 mois), ce qui signifie aussi qu’à chaque séquence de classe, les élèves peuvent poser des questions sur le travail en cours de réalisation.

    D’autre part, l’enseignant doit «former» ses élèves à faire de la recherche sur support numérique ou tout simplement à utiliser le logiciel dont ils ont besoin…
    Cet effort d’introduction du numérique dans sa pédagogie quotidienne, François Wartelle ne le regrette pas car il sait que le fait de demander aux élèves de produire des ressources peut être un facteur de valorisation de leur travail.

    Une ressource numérique originale : création d’un «Pinterest» pour le club de lecture du collège

    Une autre production de contenus, peu banale, attire notre attention : celle d’Anouck Marchais, professeur documentaliste qui nous présente l’utilisation de «Pinterest» avec ses élèves du club de lecture. Elle a récréé les étagères du CDI sur son «Pinterest» pour que les adhérents du club lecture puissent partager entre eux et avec les autres élèves du collège, voire sur internet, leurs «coup de cœur».

    Ils peuvent poster des images et surtout, ils doivent rédiger leurs commentaires sur les ouvrages choisis ; une manière de rendre ces élèves acteurs responsables de leur rédactionnel.

    Au delà des usages personnels de chacun dans sa classe, le numérique au collège Joliot-Curie se pense avant tout «collectif».

    Une toile solide, tissée par des collaborateurs actifs et engagés dans leur mission

    L’esprit d’équipe et la communication entre enseignants, y compris interdisciplinaires, sont, dans cet établissement, les facteurs de réussite de l’intégration du numérique.  Pour preuve, lors de l’interview d’Anouck Marchais, elle souligne l’entente entre collègues.

    « C’est un travail de collaboration avec les enseignants de discipline mais aussi avec l’infirmière- souvent, on ne parle pas assez des collaborateurs extérieurs qui ne sont pas des enseignants- pour proposer à nos élèves et aux familles, des ressources sélectionnées en amont par le collège ».

    Anouck Marchais effectue un travail pour ses élèves, comme nous l’avons évoqué précédemment avec « Pinterest », mais pas seulement ; elle aide aussi les enseignants à trouver des ressources, des idées de sortie…Pour elle, le numérique n’est qu’un support, « la communication est parfois le fruit du hasard ou le résultat d’un travail de veille, mais c’est aussi parce qu’il y a une communication directe entre nous que nous pouvons nous servir du numérique comme support ».

    La communication semble être le point fort de ce collège en zone sensible. En fait, le numérique est venu se greffer sur un travail d’équipe déjà bien ancré ; il vient compléter la dynamique, peut-être rendre les échanges plus fluides et plus rapides et, incontestablement, apporte une richesse de données et de contenus à disposition de toute une communauté éducative.

    Plus d’infos :
    Retrouvez Anouck Marchais et ses explications détaillées sur le Pinterest, dans la vidéo ci-contre
    Retrouvez le travail de François Wartelle sur les espaces portuaires « TNI & ENT supports des échanges autour de Travaux interactifs » ici