Étiquette : numerique

  • Créer des livres enrichis : un usage des QRcodes pour aider à mener un questionnement autonome en lecture

    Créer des livres enrichis : un usage des QRcodes pour aider à mener un questionnement autonome en lecture

    Ludovia_Paillas_VisuelArticleL’intention de cet atelier est de proposer à tout  enseignant  qui souhaite accompagner un apprenti lecteur de créer simplement des enrichissements de livres papier afin d’améliorer les stratégies de lecture et à d’enrichir l’imaginaire.

    Les participants seront invités à découvrir des moyens de produire, sans compétence technique particulière, des albums enrichis au moyen de QRCodes (ces codes  permettent lorsqu’on les scanne à l’aide d’un Smartphone ou d’une tablette d’accéder de manière instantanée à des contenus numériques associés).

    Nous échangerons ensuite sur les bases théoriques qui sous-tendent les enrichissements proposés : ceux-ci sont en partie inspirés du travail de Maryse Brumont* sur les diverses stratégies pour conduire les élèves à devenir des lecteurs autonomes.

    Il s’agira par exemple d’utiliser le questionnement sur les inférences, mais d’autres perspectives pourront être envisagées comme les possibilités de lectures en constellation par exemple.

    Le contexte matériel et logiciel sera explicité et ceux qui le souhaitent pourront expérimenter la création d’enrichissements.

     

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée : 

    Il s’agit d’aider les apprentis lecteur à développer les compétences en de lecture en enrichissant des livres au moyen de QRCodes. L’ajout dans un livre « papier » de tels liens vers des données numériques permet d’enrichir la lecture au moyen de textes complémentaires, sons, images et vidéos… Ces extensions proposées par un « médiateur » (enseignant, autre élèves, …) peuvent être de nouveaux moyens d’aider les lecteurs à « cheminer dans leur tête » et ainsi leur apprendre à faire des inférences, à développer l’imaginaire, à adopter de nouvelles stratégies de lecture.

    En effet, en apposant ce type de code barre à des endroits précis du livre, on pourra à l’aide d’un Smartphone ou d’une tablette proposer des questions écrites ou sonores qui amèneront le lecteur à s’interroger sur le contenu qu’il a à lire. Il est également possible de sonoriser un passage particulier du texte et attirer l’attention du lecteur sur un élément implicite.

    Autant de moyens de conduire les lecteurs à « sortir du livre » pour leur permettre de se faire des images « dans leur tête », pour se poser des questions qui les aident tour à tour à mieux comprendre un texte et à s’en évader vers un imaginaire propre.

     

    Relation avec le thème de l’édition : imaginaire et promesse du numérique 

    Imaginer c’est aussi se faire des images dans la tête et « tous les bons lecteurs font des images dans leur tête au fil de la lecture » (Maryse Brumont)… Nous souhaitons proposer aux lecteurs de nouvelles pistes pour qu’ils améliorent leurs stratégies de lecture. C’est volontairement que nous proposons un moyen simple d’enrichir des livres au moyen du numérique tout en conservant l’objet livre : la promesse du numérique ne se résume pas pour nous au tout numérique !

    Ces propositions peuvent concerner les enseignants de tous niveaux, les élèves, les médiateurs – animateurs en médiathèques et même les parents curieux… puisqu’une autre des promesses du numérique est «  tous acteurs, tous formateurs » !

     

     

    * Maryse Brumont Formateur 1er degré – Professeur de Lettres, « Diversifier et renouveler les leçons de lecture au cycle III », CRDP d’Aquitaine

     

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • ENT, construire une stratégie de développement des usages à l’échelle d’un établissement

    ENT, construire une stratégie de développement des usages à l’échelle d’un établissement

    Dans un contexte favorable (établissement bien équipé, équipe stable et régulièrement formée, dans le cadre d’un projet qui dynamise l’ensemble des acteurs) et malgré certaines limites nous présenterons notre stratégie de développement de l’Espace Numérique du Travail en direction de 3 « cibles » : Les membres de la communauté éducative, les élèves et les parents.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée : Présentation interactive de différents exemples d’utilisation de l’ENT.

    Relation avec le thème de l’édition : « Imaginaires et promesses du numérique en éducation »

    L’ENT est aujourd’hui notre principal outil de communication interne et externe, mais nous allons bien au-delà : formation des élèves dès leur arrivée au sein du collège, hiérarchisation de l’information, constitution d’une bibliothèque d’informations ou d’outils pédagogiques, mise en œuvre de temps pluridisciplinaires organisés via l’ENT, utilisation dans le cadre du PPMS, gestion des ressources humaines ou matérielles…

    Les applications hors de la classe sont multiples et variées. Beaucoup restent à construire ou à imaginer tant le champ des possibles est vaste.
    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

     

  • Education aux médias et expression des élèves : journaux scolaires en ligne et écriture multimédia

    Education aux médias et expression des élèves : journaux scolaires en ligne et écriture multimédia

    Le CLEMI suit l’usage du support numérique dans les projets mettant en valeur la parole des élèves. Il recense et accompagne ces pratiques multimédia dans leurs multiples dimensions : pédagogique, juridique, technique, civique.

    En effet, publier un journal en ligne est un véritable projet qui permet aux élèves de travailler de multiples compétences scolaires et disciplinaires mais aussi civiques :

    –      gérer le droit d’expression de publication (droit d’auteur, droit à l’image)

    –      maîtriser les TICE à travers l’utilisation de médias et de supports diversifiés (texte, sons, images, vidéos, liens)

    –      communiquer et s’exprimer : écriture et démarche journalistique, présentation de l’information

    Apport et intérêt du numérique

    L’atelier consistera à présenter les activités menées avec différents clubs journal pour les aider à démarrer leur projet ou à l’améliorer.

    L’utilisation du numérique pour des publications en ligne donne aux productions beaucoup plus de richesse et de diversité grâce au multimédia : s’exprimer à la fois avec du texte mais aussi des sons et des images ; développer l’ouverture vers l’extérieur grâce aux liens, à la navigation et à l’interactivité. Ainsi, accompagner la production d’un journal en ligne amène les équipes à utiliser des outils variés et complémentaires : traitement de texte bien sûr mais aussi d’image (photoFiltre, Windows Movie Maker), de son (Audacity), construction d’un blog ou d’un site internet.

    D’autres outils peuvent aussi compléter le journal : scoopit par exemple pour présenter des revues de presse ou des ressources  thématiques.

    Relation avec le thème de l’édition : imaginaire et promesses du numérique

    Construire et publier un journal scolaire est une activité au carrefour des nouvelles questions liées au numérique qui à la fois ouvre sur des possibilités de plus en plus larges mais où il est de plus en plus difficile de s’orienter face à l’afflux d’information. Publier et donc être acteur dans cet univers est un moyen d’en utiliser les atouts mais d’en comprendre aussi les risques et les limites et d’apprendre à être citoyen et responsable face à l’information.

    Synthèse et apport du retour d’expérience en classe

    Différentes compétences sont clairement améliorées chez les élèves qui participent à un projet de journal en ligne :

    –      savoir évaluer l’information trouvée sur Internet

    –      être responsabilisé par rapport à ce que l’on publie, en terme de contenus ou de respects des droits

    –      savoir communiquer une information de manière claire et précise, et tout simplement une motivation pour la production d’écrits

    –      utiliser des outils multimédias dans un but concret et pour être vu et lu

    –      travailler et échanger en équipe

    Ce qui est parfois difficile à gérer : le temps et le fait de trouver des moments où l’équipe peut se retrouver.

    Plus d’infos : Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

     

     

     

     

     

  • Mesurer l’impact des technologies, est-ce vraiment réalisable ?

    Mesurer l’impact des technologies, est-ce vraiment réalisable ?

    La question de la mesure des effets des technologies est « déjà » une vieille question. Beaucoup de tentatives, et cela fait environ 30 années que cela dure, se sont hélas soldées par une conclusion qui tient en trois lettres : NSD.
    Ce No Significant difference a d’ailleurs été affublé d’une mention de phénomène tant les recherches en question (des centaines d’études) en étaient marquées. Mais de quoi s’agit-il ?

    Les recherches les plus fréquentes, souvent construites sur une comparaison « avec et sans technologie » et axées sur les effets en termes de « réussite » des apprenants dans un contexte limité (par exemple : école, outil particulier, discipline) ont la plupart du temps été marquées par ce no significant difference.

    Déjà, les méta-recherches pionnières de Kulik et al. (dans le domaine de l’EAO) allaient également dans ce sens, les légères différences observées étant bien souvent entachées de variance importante ou alors noyées dans un bruit de fond lié à la variété des disciplines, aux différentes méthodes encadrant les outils, ainsi qu’aux modalités d’évaluations des apprentissages réalisés (Kulik et al., 1980). Remarquons que ce résultat, désespoir des technopédagogues, est aussi présent dans les recherches qui tentent à expliquer un effet (impact positif des technologies ou d’une méthode pédagogique particulière) avec une seule variable explicative : présence ou absence des TIC.

    Or, nous l’avons dit, on peu très bien utiliser les technologies dans le cadre de méthodes transmissives (osons citer les xMOOC) ou alors dans le cadre d’un dispositif actif et interactif visant le développement de compétences. Encore une fois, l’outil seul n’explique rien ; C’est le croisement d’objectifs, de méthodes et … d’outils (et d’évaluations en cohérence) qui nous permettra de voir clair dans ces impacts (voir notre épisode 2). Pas facile !

    Ces résultats peuvent s’interpréter (le côté obscur de la force) en disant que les usages des technologies restent fortement marqués par l’enseignement traditionnel (transmissif), qu’il n’y a pas d’effets parce qu’il n’y a pas de changement profond dans les dispositifs … parce que les TIC induisent une fossilisation des pratiques : on refait ce qu’on faisait avant (sans les outils) avec les nouveaux outils.

    Cette constatation du NSD a quand même un petit côté positif (le côté clair) : l’introduction des technologies ne conduit pas à une perte dans les connaissances (les savoirs) et dans certaines compétences (compréhension, application …) des étudiants (ce qui est accessible à l’évaluation certificative de la « réussite ») mais les vraies valeurs ajoutées réelles (compétences de haut niveau, attitudes, créativité, esprit critique …) restent difficilement accessibles et discernables par la mesure.

    Pourquoi cette difficulté ?
    S’il s’agit de mesurer les valeurs ajoutées que je prétends (en esprit critique, en résolution de problèmes, en créativité …), un protocole de mesure qui s’étend sur les quelques mois d’un cours n’est pas assez ample temporellement. Une compétence se construit toute la vie durant, se mesure sur le terrain (souvenons-nous du « » de Contexte dans notre définition de Compétences) … et ne peut être approchée par un test standardisé de type QCM. Il nous faut donc des recherches bâties sur tout un programme (cohérent) voire qui s’étendent jusqu’à l’entrée dans le champ socio-professionnel (sans négliger « la vie de tous les jours »).

    Par ailleurs avec l’arrivée des MOOC, on entend l’espoir véhiculé par le Learning Analytics : 20000 étudiants (et plus) qui suivent un cours (suivre un cours, c’est passif ça !) en même temps, cela permettra de faire des études sur les profils d’apprentissage, sur les différences liées à l’interculturel, sur les difficultés didactiques de certains étudiants, sur les types de médias utilisés … bref, surtout d’étudier et d’améliorer les MOOC. Nous sommes encore loin des études amples et longitudinales que je préconise.

    Russell, T. (2001). The no significant differences phenomenon. Littleton, Colorado: IDECC.

     

    Pour de plus amples informations :
    Lebrun, M. (2012). Impacts des TIC sur la qualité des apprentissages des étudiants et le développement professionnel des enseignants : vers une approche systémique. Revue des Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation et la Formation (STICEF), 18. Disponible sur Internet à l’adresse http://bit.ly/A9AFpm (dernière consultation le 3 juillet 2013).

     

  • Articulation TNI, manuel numérique et ENT :  construire son cours en temps réel et le mettre en ligne

    Articulation TNI, manuel numérique et ENT : construire son cours en temps réel et le mettre en ligne

    L’objectif de cet atelier est de présenter aux enseignants ce que l’on peut faire au quotidien dans son cours en utilisant les ressources conjointes d’un manuel numérique, d’un tableau interactif et d’un ENT (eLycée, l’ENT de la région Rhône-Alpes).L’objectif est d’ouvrir de nouveaux horizons pour l’élaboration d’un cours qui diffère des méthodes classiques – cours magistral entièrement rédigé au tableau ou dicté, cours basé sur la distribution de polycopiés à trous complétés par une fiche de synthèse.

    Ici, on construit le cours sur une page blanche du TNI en direct devant les élèves en y intégrant des captures faites à partir des différentes ressources numériques disponibles.

    Le résultat obtenu est mis à disposition des élèves et des parents en fin de séance sous forme d’un fichier « .pdf » qu’ils trouvent attaché à la séquence dans le cahier de textes numérique de l’ENT de l’établissement.

    Ce document, qui intègre tout ce qui a été écrit manuellement par l’enseignant et les élèves, est « illustré » par toutes les captures d’écran (éventuellement annotées) du manuel numérique et des divers logiciels disciplinaires utilisés pendant la séquence.

    Ludovia_PhilippeMichel_ENT

    En début de séance, le professeur va récupérer sur l’ENT le « pdf » de la séance précédente afin de rafraichir la mémoire de tous. Il peut ensuite poursuivre sur la même page ou en ouvrir une nouvelle.

    Lors de la construction du cours, le numérique va servir à enrichir le document élaboré. Pour cela, différentes ressources vont être utilisées : logiciels pédagogiques, internet ou encore les ressources présentes dans l’ENT – ressources partagées entre utilisateurs  ou issues du « catalogue » de ressources numériques de l’ENT.

    Ludovia_philippeMichel_ENT2

    Ci-dessus un exemple de cours mis en ligne sur l’ENT tel que les élèves le retrouvent le soir en rentrant chez eux.
    On y trouve, par exemple :

    –        Des images (four solaire, lentille) glanées sur internet.

    –        Des captures d’écran de la calculatrice utilisée par les élèves obtenues à partir d’un logiciel d’émulation.

    –        Des définitions extraites du manuel numérique adopté au lycée.

    –        Une courbe (construite par un élève) capturée à partir du logiciel Geogebra.

    Les avantages induits par cette méthode sont les suivants :

    • L’accès au cours est possible à tout moment depuis n’importe quelle connexion à internet (par exemple pour les élèves absents ou les parents).
    • Les élèves n’ont plus besoin de leur manuel papier en cours (cartables allégés).
    • La connexion à l’ENT permet aux élèves d’accéder à un grand nombre d’autres services (ressources numériques pédagogiques, outils de communications, messagerie, blogs, services de vie scolaire, etc.)

    La construction du cours en direct est une perspective qui se dessine avec la généralisation du matériel informatique en classe (postes connectés à internet, tableaux numériques, tablettes, etc.)

    De plus, la plateforme centralisée via authentification unique que constitue l’ENT permet un accès efficace aux ressources produites en classe.

    Ludovia_philippeMichel_ENT3

    Ci-contre, un autre exemple du résultat obtenu lors d’une séance de travaux dirigés consacrée à l’apprentissage de fonctionnalités statistique de leur calculatrice graphique.

    Un élève a capturé l’exercice dans le manuel numérique et l’a affiché sur une page blanche.

    Grace au logiciel d’émulation affiché en 2m X 2m, l’enseignant n’a plus besoin de passer de table en table pour montrer la séquence de touches à utiliser.

    Des captures sont faites pendant l’explication et sont intégrées au document final.

     

    J’ai mis en place ce fonctionnement depuis 2 ans. Les retours sont très positifs :

    –       Les élèves apprécient le côté « collaboratif » de la construction du cours.

    –       Ils sont fiers de montrer leurs « créations » sur internet à leur entourage.

    –       En cas d’absence, ils n’ont plus besoin d’emprunter le cahier d’un camarade pour faire des photocopies.

    Les parents apprécient de la même façon la grande disponibilité du cours et des TD.

    Ludovia_philippeMichel_ENT4

    Axel corrige un QCM qu’il a capturé dans le manuel numérique. Il entoure directement  les bonnes réponses sur l’énoncé (gain de temps) et justifie ses réponses à coté…

    Les documents produits sont des fiches souvent plus attrayantes que celles produites lors d’un cours « traditionnel » ; de plus c’est une photographie fidèle de ce qui a été fait en cours qui reste disponible toute l’année en un clic.

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • Tablettes Tactiles et ENT en EPS,  la logique du numérique sur le terrain et l’utilisation des données en ligne

    Tablettes Tactiles et ENT en EPS, la logique du numérique sur le terrain et l’utilisation des données en ligne

    Quelle plus-value à l’utilisation de supports numériques dans la pratique physique ? Comment exploiter les données prélevées sur le terrain dans le but d’accroître la motivation, voir remotiver les élèves à la pratique physique, et parfaire la connaissance de soi ?

    Présentation de la technologie utilisée

    L’utilisation du numérique, dans le cadre pédagogique de la pratique physique, exploite les outils nomades et tout particulièrement les tablettes tactiles. Ces outils, récents, intègrent les leçons comme support de l’évaluation, comme rapporteur de la pratique et de ses résultats et accentuent leur impact au travers d’espaces numériques personnels appelés brique disciplinaire d’ENT : PRO-EPS.

    L’utilisation se fait également au travers de l’exploitation des technologies de communication sans fil entre périphériques, qui permettent de rassembler les données d’une séance autour d’un espace commun lui-même transmettant les informations sur le support ENT précédent.

    Périphériques et serveurs communiquent dans le sens montant et descendant pour assurer en permanence la cohérence des données. Les élèves étant clairement identifiés, ils bénéficient de données personnelles pouvant être utilisées dans d’autres enseignements. A titre d’exemple, les statistiques personnelles peuvent être utilisées dans des devoirs de mathématiques.

    Relation avec le thème de l’édition

    Cette utilisation « originale » s’inscrit dans la cohérence du thème de l’édition au travers de l’impact imaginé autour du suivi individuel et personnalisé. La base de données devient un adjoint conséquent de la pratique, l’accompagnant sur le terrain en permettant la retranscription de l’action sous forme de résultats immédiats, et affichant les deux réunis sur l’espace personnalisé : voir ses difficultés, se fixer des objectifs, les réaliser, progresser, se motiver !

    Synthèse et apport du retour d’expérience en classe

    Dans un premier temps, il faut comprendre que PRO-EPS, c’est d’abord une série d’applications pouvant être utilisées dans de nombreuses activités, et que PRO-EPS est un environnement voué à évoluer très rapidement au travers de l’offre variée de nombreux autres services…

    La vocation de ces applications estde prouver que le numérique en EPS peut être un facteur d’accroissement du temps de pratique suivant 2 principes : délivrer immédiatement un résultat et saisir très rapidement ce résultat pour pouvoir enchaîner sur « autre chose »… Deux exemples souvent cités :

    –        ATP Network : gestion de tournoi multiposte, permettant de ne pas avoir de file d’attente autour d’un poste de saisie, avec mise à jour en temps réel sur chaque espace de saisi et suivi de la pertinence des choix d’affrontement.

    –        CHRONOPerf :  un gain de temps de pratique évalué entre 20’ et 25’ avec une classe de 5ème de 25 élèves devant réaliser au moins 5 performances sur 50m.

    Elément essentiel à citer en conclusion : nous passons très rapidement à la saisie autonome sur l’ensemble de ces applications. Les interfaces de saisies sont étudiées pour limiter les manipulations et donner l’essentiel des informations. Les outils utilisés sont manipulés par les élèves et ont vocation de permettre au professeur d’individualiser ses interventions (complexification, remédiation dans les tâches, individualisation des besoins…)

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • SCRATCH : De l’initiation à la programmation aux Serious Games

    SCRATCH : De l’initiation à la programmation aux Serious Games

    Scratch est un projet du Lifelong Kindergarten Group au sein du MIT Media Lab

    De par sa simplicité et sa logique, c’est un logiciel qui se prête à l’utilisation en classe.

    Le nom Scratch vient de la technique utilisée par les discs jockeys hip-hop, qui déplacent les disques vinyles d’avant en arrière avec leurs mains pour mélanger des morceaux de musique des façons créatives. Scratch peut faire la même chose en mélangeant différents types de média (graphiques, photos, musiques, sons) de façon créative.

    Le cœur de Scratch est constitué d’un langage de programmation graphique qui vous permet de contrôler les actions et les interactions entre les différents médias.

    Programmer avec Scratch est beaucoup plus facile qu’avec les langages de programmation traditionnels : pour créer un script, vous assemblez simplement des blocs, comme vous pourriez le faire avec les briques de LEGO ou les pièces d’un puzzle.

    À travers un projet pédagogique, ce logiciel a été testé sur des classes de CM2. Après une prise en main, les élèves devaient produire par groupe un « serious game » et le faire tester par les autres classes.

    Ce projet a permis de mobiliser des compétences de mathématique, de logique, d’analyse…  Après les phases de test, d’essai, les élèves ont été obligés d’avoir  un retour constructif sur leur travail pour repérer les « bugs ».

    Mais surtout, ce projet a permis de développer l’entraide et le partage dans les groupes de travail.

  • Isomorphisme, cohérence et variété  … vers une systémique de la technopédagogie ?

    Isomorphisme, cohérence et variété … vers une systémique de la technopédagogie ?

    Dans cet épisode particulièrement centré sur la formation des enseignants, nous présentons le principe d’isomorphisme. De quoi s’agit-il ?

    Nous partons du constat que dans pas mal de formations au niveau supérieur (pour fixer les idées, à l’université), l’accent est mis sur la formation progressive de chercheurs. Mais que fait le chercheur ?

    Au départ de situations problématiques ou d’interrogations issues d’autres travaux, il s’agit de dégager des invariants, des principes, des modèles, des théories …  permettant de comprendre les fonctionnements de différents systèmes. On remarque d’emblée, la proximité de cette approche avec des méthodes de formation basées sur des situations problèmes, des études de cas … Donner du sens, mettre en place des approches méthodologiques transversales, convoquer les savoirs, développer ces derniers encore et toujours.

    Un enseignement qui se contenterait de transmettre ces savoirs constitués et sublimés (les produits de la quête des chercheurs, que ce soit les 3 lois de Kepler ou les facteurs de la motivation de Viau ou encore la recette pour faire fonctionner une équipe de travail) éluderait le cheminement, le processus, les contextes par lesquels ces savoirs ont été inventés et dans lesquels ils trouvent du sens.

    Bien évidemment dans cette approche somme toute traditionnelle, les exercices (voir que la théorie tourne bien) et les applications (obtenir des résultats au départ des modèles) suivront. Et c’est bien là que réside le problème. « Tu verras plus tard à quoi ça sert !« .

    Selon nous, le travail de l’enseignant est davantage de replonger ces savoirs dans des situations, des contextes, de vrais « problèmes » (pas des exercices) qui donneront du sens à l’apprentissage : des problèmes contextualisés, authentiques, complexes.

    Comme disait Jérôme Bruner the current practice of teaching the conclusions of the sciences without providing a sense of the scientists’ spirit of discovery produced knowledge unrelated to the essence of the subject itself  : donner les savoirs dépouillés des contextes qui les ont vu naître (c’est qui Kepler au fait ?) ou dans lesquels ils prennent du sens (Kepler explique des choses sur les satellites artificiels ?), donner les savoirs sans faire vivre l’esprit qui anime ou animait la communauté des inventeurs, cela produit des savoirs morts, des emplâtres sur une jambe de bois.

    Le principe d’isomorphisme s’alimente de ces constats et du principe de cohérence : former les enseignants comme nous souhaiterions qu’ils forment leurs étudiants, former les étudiants en cohérence avec les objectifs. Une conférence sur les « méthodes actives« , ça fait bizarre, non ? Et malgré tout aussi, un principe de variété.

    Après la divergence induite par l’analyse du problème, un point de synthèse, de convergence peut être utile afin de ne pas laisser l’apprenant dans le doute. Un point sur les savoirs convoqués et une réflexion sur le processus mis en place peuvent être utiles. C’est en se donnant le temps de réfléchir à son apprentissage (comment ai-je appris ?) que l’on devient un meilleur apprenant pour toute la vie durant. Il faut sortir des cadres étriqués du linéaire du déterminisme : la pensée est systémique. Il n’y a pas de contradiction entre savoirs et compétences : les compétences nécessitent des savoirs (des savoirs sur l’action ?), les compétences permettent de construire des savoirs (ses savoirs). Et les cycles (comme dans le cycle de Kolb, entre observation, modélisation, expérimentation, nouvelle observation …) sont courts.

    « L’enseignant-chercheur » quant à lui est aussi un apprenant et un chercheur en enseignement. Il considère son enseignement comme un objet d’apprentissage et de recherche.

    Et les technologies ? On le sait pourtant depuis longtemps. Les TICe superposées à des formes classiques de transmission ne peuvent améliorer, à elles seules, la qualité des apprentissages pas plus que le camion qui amène les victuailles au supermarché ne peut améliorer la santé d’une communauté.

    La vision déterministe de l’impact des technologies sur la pédagogie conduit au no significant différence (pas de différence significative dans les résultats avec et sans les technologies). Ce serait trop facile ! Les technologies peuvent (il s’agit bien là d’un potentiel) contribuer à la qualité des apprentissages et de la formation si la pédagogie, les habitudes, les usages changent.

    Une question d’outils ? Oui, un peu. Une question d’usages et de méthodes ? Oui, sans doute. Surtout une question de changement de mentalités.

     

  • Imaginaires & créations Plastiques: le numérique au service de l’expression personnelle des collégiens

    Imaginaires & créations Plastiques: le numérique au service de l’expression personnelle des collégiens

     

    Ludovia_Cohen
    Comment donner corps, au travers de scénarii divers, à l’imaginaire personnel des élèves de collège. L’heure hebdomadaire d’Arts Plastiques reste un espace ouvert pour l’expression de la sensibilité  de chacun. L’arrivée de numérique mobile donne l’opportunité d’élargir la palette des possibilités plastiques et enrichit considérablement les pratiques. Sans lisser les apprentissages classiques (peinture, dessin, fabrication de volumes…), l’usage de la photographie, de la vidéo et d’autres médias, permet aux élèves de libérer considérablement leur imaginaire et de lui donner une forme sensible de qualité.

    Apport du numérique:

    L’usage des tablettes (ipad2) permet d’aborder des domaines jusqu’à présent complexes (montage vidéo, retouche photo…). Chaque élève peut travailler librement et de manière individuelle (fini le travail de groupe qui appauvrit la diversité des productions). Les nombreuses applications disponibles donnent l’occasion aux élèves d’aborder des pratiques complexes, leur donnent la possibilité de tâtonner, d’être en confiance.

    Relation avec la thématique:

    L’usage des outils numériques nomades est un champ ouvert qui enrichit les pratiques abordées dans cette matière (qui est LA matière créatrice du collège par excellence!). De plus, l’imaginaire est inscrit dans les programmes (ex: en 5° la thématique est IMAGES & FICTION). Il faut aussi ajouter à cela la dimension imaginaire de l’enseignant: nous devons fabriquer nos séquences nous-mêmes, et l’usage des tablettes enrichit grandement les pratiques engagées (manuels enrichis fabriqués avec iBook Author, podcast…).

    Retour d’expérience:

    La salle d’Arts Plastiques est équipée d’un parc de 28 iPad 2 (présentations lors de Ludovia 2012). Les pratiques des élèves ont été grandement enrichies par l’arrivée de ces outils: possibilité de travailler la BD avec ComicBook, montage de films et bandes-annonces (iMovie), photomontages (avec Sketchbook Express…). Les contraintes techniques et matérielles étant grandement abolies, les élèves peuvent alors se focaliser sur leur expression personnelle ,et il est, je pense, important (à leur âge et dans le cycle collège) de leur donner cette fenêtre d’expression que représente l’enseignement des Arts Plastiques par une pratique personnelle enrichie par les usages numériques.

    Les nouvelles pratiques enseignantes sont aussi à aborder: le professeur d’Arts Plastiques doit aussi libérer son imaginaire pour inventer, donner forme et communiquer, les scénarii pédagogiques.

     Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici