Étiquette : classe inversee

  • Pédagogies actives liées aux usages du numérique

    Pédagogies actives liées aux usages du numérique

    Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice Générale de lettres et ancienne directrice de la DNE s’est vu confier, il y a quelques mois, une mission sur les pédagogies actives liées aux usages du numérique. Nous l’avons rencontrée sur le colloque écritech’7 à Nice le 18 mai dernier où elle a pu nous glisser dans notre interview, quelques éléments sur l’état d’avancement de son rapport.

    « Je reviens à ma mission première d’inspectrice générale qui est d’être au plus près des enseignants dans les classes pour les accompagner sur la mise en place de leur pédagogie ».

    « C’est aussi faire le lien entre un projet national et la réalité des enseignants sur le terrain, aussi bien pour pointer les difficultés que les évolutions et les transformations dans les classes », ajoute t-elle.

    Sans déflorer les conclusions du rapport, Catherine Becchetti-Bizot nous donne quelques grandes lignes.

    « Rien n’est nouveau », souligne t-elle. Mais la manière dont les enseignants s’approprient les environnements numériques fait ressurgir des pédagogies dites « actives » « où on met les élèves en activité, pour que, par eux-mêmes, ils explorent en tâtonnant, en manipulant l’objet numérique et que cela les aide à mieux comprendre le sens de ce qu’ils font pour être dans une posture réflexive par rapport à leurs apprentissages ».

    Cette transformation se fait souvent de manière collaborative où les enseignants échangent beaucoup sur les réseaux sociaux, « en équipe ».

    Sur le terrain, elle a constaté que les élèves sont globalement tous en activité lorsqu’ils sont en classe, « chacun à leur rythme ».

    Et je n’ai pas le sentiment que certains élèves restent en marge, comme cela est le cas dans un enseignement plus « traditionnel ».

    Pour ne pas le citer, dans le dispositif de la classe inversée, « qui lui-même a des formes de mise en œuvre très variés, les élèves arrivent en classe en ayant pris connaissance du sujet qui va être traité et se mettent tout de suite au travail ».

    Les professeurs eux, avec la numérique, travaillent de manière collaborative et en réseaux et « co-construisent leur cours ». « C’est un phénomène assez nouveau que l’on peut observer ».

    La plupart d’entre eux, d’ailleurs, se lancent dans des processus de Recherche, de la « recherche-action qui ne les éloignent pas du terrain », mais les aide à réfléchir et à avancer sur leur pédagogie.

    Plus d’infos : nous vous invitons à écouter l’intégralité du propos de Catherine Becchetti-Bizot dans l’interview ci-contre.

     

  • La pédagogie inversée et le numérique : comment en arriver là ?

    La pédagogie inversée et le numérique : comment en arriver là ?

    L’académie de Montpellier a organisé jeudi 7 avril 2016 son troisième séminaire académique sur le numérique éducatif à CANOPÉ Montpellier. Un certain nombre d’ateliers, retours d’usages et nouveautés, ont été présentés à cette occasion. Frédéric Davignon nous a fait l’exposé de comment il en est arrivé à utiliser une méthode de classe inversée avec ses élèves de seconde, pour les remotiver d’une part et pour qu’ils apprennent, d’autre part.

    La classe inversée : un outil à la disposition des enseignants pour remotiver les élèves et favoriser la persévérance scolaire ainsi qu’un vecteur d’intégration du numérique dans l’enseignement et de son utilisation par les élèves.

    Cette approche alternative permet aussi une réorganisation des moments d’apprentissage et permet de mieux accompagner les élèves.

    Qu’est-ce que la classe inversée ? Comment créer une séquence en intégrant le principe de classe inversée ? Y a-t-il une classe inversée ou plusieurs voies ? Illustration en vidéo avec Frédéric Davignon en anglais.

    Suivre aussi Frédéric sur Twitter sur @freddav

  • En classe inversée au collège avec Claire et ses élèves de 5ème

    En classe inversée au collège avec Claire et ses élèves de 5ème

    [callout]A l’occasion de la CLISE 2016, Ludomag a souhaité mettre sous les projecteurs, des enseignants qui ont bouleversé leur pédagogie et qui utilise, à différents degrés, le « concept » de classe inversée. Aujourd’hui, nous vous faisons découvrir la classe de Claire Dreyfus au collège Emile Zola de Toulouse.[/callout]

    Sa volonté d’aller vers de la classe inversée est née de plusieurs constats.

    « Disons que la pédagogie active type Freinet, Montessori ou Steiner m’intéressait déjà mais j’avais dans l’idée que c’était réservé au premier degré ».

    Claire s’est longtemps documentée en lisant de nombreux articles et témoignages sur la classe inversée avant de se lancer.
    Les évènements de janvier 2014 l’ont un peu plus poussée dans sa réflexion « car je trouvais qu’il y avait un décalage entre les valeurs que j’essayais de transmettre aux élèves et celles qui sont fondamentalement les miennes ».

    A ce moment-là, elle se dit qu’il n’y a pas assez de coopération et de solidarité dans sa manière d’enseigner.

    Elle s’inscrit au MOOC « Classe inversée », tout en continuant sa quête de ressources sur des articles d’Olivier Quinet ou de Marcel Lebrun, pour ne citer qu’eux. Puis, à la rentrée 2015, elle se lance dans l’aventure.

    Lors d’une réunion de début d’année, Claire a présenté son projet aux parents d’élèves afin qu’ils ne soient pas surpris que leurs enfants leur demandent d’utiliser un ordinateur ou une tablette pour faire leurs devoirs à la maison.

    Des outils numériques comme l’ENT, déjà présents dans son quotidien pour l’aider à mettre en place ses nouvelles méthodes.

    Actuellement, Claire utilise principalement la mise en ligne de vidéos qu’elle dépose sur le cahier de textes de l’ENT accompagné d’un questionnaire auquel ils doivent répondre (questionnaire qu’elle crée grâce à l’outil formulaire intégré dans l’ENT eCollège 31).
    Elle apprécie particulièrement d’avoir à sa disposition des outils comme l’ENT ; il ne serait pas possible pour elle d’envisager la classe inversée sans cet outil ou cela demanderait beaucoup plus de contraintes.

    « Avec l’ENT, je peux aussi très facilement communiquer avec mes élèves », souligne t-elle.

    Elle a également disposé sa classe en îlots, « car cela fait partie de la pédagogie active et permet de la coopération, du travail différencié, etc. Ce n’est pas de la pédagogie inversée à proprement parler mais c’est un complément très intéressant ».

    Malgré tout, elle note encore qu’une poignée d’élèves ne fait pas le travail à la maison ; pour pallier ce problème, elle s’est munie d’un deuxième ordinateur en classe afin qu’ils puissent regarder la vidéo avant le cours.

    Des parents satisfaits et des élèves plus volontaires.

    Globalement, après un trimestre avec ce type de fonctionnement, les retours des parents sont plutôt positifs.

    Quant aux élèves, elle note déjà quelques changements. Pour ceux qui présentent des difficultés « et qui ont tendance à ne pas faire leurs devoirs », une fois qu’ils ont compris comment aller récupérer la vidéo et le questionnaire sur l’ENT, « car ils ont besoin d’un temps d’adaptation », « ils vont réaliser le travail de manière plus volontaire ».

    D’autres élèves, que Claire qualifierait d’élèves moyens, lui ont rapporté prendre plus de plaisir à faire leurs devoirs. Enfin, pour les élèves les plus à l’aise, « ils y trouvent sans doute leur compte mais c’est chez eux que je note le moins de différences ».

     

  • EPS et classe inversée, il fallait y penser !

    EPS et classe inversée, il fallait y penser !

    A ses débuts, Julien Andriot n’était pas convaincu ; il pratiquait la classe inversée en utilisant des méthodes classiques comme, par exemple, proposer des vidéos à ses élèves avant le cours, où il « essayait de leur donner envie de venir au cours et fournissait quelques astuces ».

    Il n’était pas du tout persuadé des bénéfices de son nouveau fonctionnement pour sa discipline, l’EPS, où l’apprentissage est basé sur des compétences « moteur » et où « il n’y a pas à intellectualiser le moteur ».

    Jusqu’au jour où, en début d’année scolaire, il tombe sur une interview d’Héloïse Dufour, Présidente de l’association « Inversons la classe ! » et c’est pour lui « une révélation ».

    Elle explique que la classe inversée, c’est mettre en autonomie des élèves sur des tâches cognitives simples pour passer plus de temps sur des tâches complexes.

    « Finalement, l’enseignant peut arriver à se multiplier autant de fois qu’il en a besoin ; il y a 30 élèves dans sa classe : il peut se démultiplier 30 fois grâce au numérique, grâce à la vidéo et grâce à la classe inversée ».

    Julien Andriot explique dans la vidéo ci-contre comment il procède concrètement avec ses élèves de 6ème dans son quotidien en classe inversée : le matériel dont il dispose, soit deux tablettes, la réalisation de vidéos accessibles sur ces tablettes grâce à un QR code mais aussi la réalisation de vidéos par les élèves eux-même pendant le temps de cours etc.

    Au départ, Julien Andriot avait pour ambition de « juste » changer son enseignement. « Aujourd’hui, je prends de plus en plus de plaisir dans mon métier, dans l’accompagnement et la différentiation avec mes élèves ».

    Merci à Julien pour son témoignage ! Si vous aussi, vous voulez vous mettre à la classe inversée, « c’est possible et réalisable pour tout le monde et facilement », comme le conclut Julien Andriot dans son interview.

    Vous pouvez profiter de la semaine de la classe inversée, « CLISE 2016 » qui a lieu du 25 au 29 janvier dans toute la France et ailleurs. Pour plus d’infos, rendez-vous ici.

    Dans l’académie de Toulouse, n’hésitez pas à entrer en contact avec Julien Andriot  via sa messagerie académique : julien.andriot@ac-toulouse.fr

     

     

     

     

     

     

     

  • CLasse Inversée : la SEmaine ! #CLISE2016 du 25 au 29 janvier 2016

    CLasse Inversée : la SEmaine ! #CLISE2016 du 25 au 29 janvier 2016

    La classe inversée vous intéresse ? Vous la pratiquez ? Vous vous posez des questions ? La semaine de la classe inversée ou la CLISE est faite pour VOUS ! De l’Aquitaine à la région parisienne en passant par la Tunisie ou la Suisse, la classe inversée vient à vous. Contactez votre coordinateur local pour plus d’informations !

    La CLISE 2016 : pourquoi faire ?

    Les questionnements comme les idées reçues sur la classe inversée sont nombreux : « on laisse l’élève se débrouiller seul face au cours en donnant une vidéo », « ça reste du magistral déguisé », « faire des capsules vidéos, c’est trop compliqué pour moi », « comment organiser au mieux le travail de groupe »…

    Toutes ces questions et bien d’autres (l’évaluation, le rôle didactique de la capsule et son contenu, la différentiation,…) sont débattues lors du congrès Classe Inversée (le CLIC). Nombreux sont ceux qui ont souhaité assister au CLIC2015, et qui sont restés sur liste d’attente, ou n’ont simplement pas pu se déplacer à Paris à ces dates.

    La #CLISE2016 a pour objectif de permettre à chacun localement d’interagir avec des praticiens en classe inversée, pour en découvrir l’éventail des possibilités et échanger sur cette pratique.

    Délocaliser et démultiplier l’esprit du CLIC dans toutes les académies et les régions francophones qui le souhaitent.

    La CLISE 2016 : qu’est-ce que c’est ?

    Très concrètement :
    – des classes ouvertes de praticiens en classe inversée : allez assister à une classe inversée en vrai (sur la base du volontariat)
    – d’autres événements par académie/région, qui s’organisent localement

    La CLasse Inversée, la SEmaine, expliquée dans une capsule de 2 min ?

    réalisé par Nicolas Vossier, enseignant en Sciences Physiques et Chimie à Grenoble (France)

    réalisé par Sébastien Franc, enseignant en anglais (France)

    réalisé par Sarah Roques, enseignante en Sciences-Physiques et Chimie à Lyon (France)

    La CLISE 2016 : comment participer ?

    > en contribuant à la semaine

    . Vous êtes praticien en classe inversée et vous voulez partager votre pratique ?

    Ouvrez votre classe durant la semaine de la classe inversée en permettant à des collègues de venir observer ce qui s’y déroule. Pas besoin d’être expert, l’idée est de pouvoir échanger (en toute bienveillance, bien sûr). Il existe de nombreuses manières d’inverser sa classe, partagez la vôtre, que vous soyez débutant ou vétéran ! Des conseils sur comment ouvrir sa classe ICI.

    . Vous êtes prêts à faire un retour d’expérience

    Vous êtes institutionnel, formateur ou tout simplement enseignant et souhaitez contribuer à la CLISE dans votre région ?

    Si vous avez des idées, que vous souhaitez coordonner les actions dans votre région, que vous voulez ouvrir votre classe inversée, ou que vous souhaitiez simplement organiser un événement se rapportant à  la classe inversée au cours de la CLISE, vous êtes les bienvenus !

    > en participant aux événements de la semaine

    Vous êtes curieux ou avides d’échanger sur la classe inversée et vous souhaitez rencontrer des praticiens ou vous informer sur le sujet ?

    Clise20162_171215A partir de la mi-décembre, vous trouverez sur le site une carte pour vous renseigner sur les classes ouvertes dans votre région, ainsi que sessions d’information et/ou de formation qui sont mises en oeuvre localement. De nombreux rectorats, DANE, CARDIE, ateliers Canopé s’associent à la CLISE !

    Plus d’infos :
    A partir du 21 décembre, une carte recensant toutes les actions de cette semaine sera disponible, avec des liens pour les inscriptions. Pour enregistrer votre manifestation sur la carte, c’est en se rendant sur le site www.laclasseinversee.com/

    Crédits logo :
    Idée originale Christophe Le Guelvouit
    Réalisation Julien Ngo dit Gaston

    Pour toute question, contactez-les via clise2016@inversonslaclasse.fr ou sur twitter, @clise2016

     

  • Inversons la classe ! Repenser l’enseignement à tout niveau

    Inversons la classe ! Repenser l’enseignement à tout niveau

    Inspirée par cette expérience Outre-Atlantique, elle décide à son retour en France en 2013, d’explorer le terrain des usages en classe ; au départ sous forme d’Amicale, elle crée en 2014 l’association « Inversons la classe ! ».

    Au démarrage, elle répertorie les enseignants qui utilisent la classe inversée et crée une documentation sous forme d’entretiens « pour les faire parler de leur pratique et mettre ses entretiens à disposition sur un site internet » . Puis des discussions sur Twitter, des « Twittchats » se sont mises en place deux fois par mois.

    Récemment, en juillet 2015, a eu lieu le CLIC 2015 au lycée Montaigne à Paris « où nous avons réuni environ cinquante intervenants pour partager, échanger, mutualiser et informer sur la classe inversée et toutes ses variétés ».

    La classe inversée : bien plus qu’une simple vidéo en ligne…

    « Au départ, la classe inversée m’intéressait pour mes propres pratiques mais je me suis vite rendue compte que cela avait un potentiel beaucoup plus large ».

    Héloïse Dufour est persuadée que la classe inversée est un excellent moyen de mettre en œuvre une pédagogie active. La classe inversée ouvre beaucoup de portes comme « les questions d’évaluation, les questions du travail de groupe, d’activité des élèves ou encore de différenciation ».

    Le concept de la classe inversée, c’est vraiment dégager du temps de classe pour passer plus de temps en activité aux côtés des élèves selon leurs besoins en externalisant les tâches cognitives les plus simples.

    Autour de ce concept, Héloïse Dufour précise qu’il y a énormément de possibilités de mise en œuvre.
    Souvent caricaturée par une image d’un ensemble de capsules vidéo qui remplaceraient le prof, Héloïse Dufour préfère l’image du « côte à côte » qui remplace le « face à face ».

    Il n’y a pas non plus de niveaux ou de disciplines à privilégier pour la classe inversée ; « on trouve des classes inversées du primaire au supérieur voir en formation professionnelle ».
    Partant du principe que le concept est très simple et très flexible et qui « rejoint des questionnements anciens comme ceux de la pédagogie active », l’appropriation est aussi rapide.

    Aujourd’hui, Héloïse Dufour considère que le phénomène est en phase « d’explosion » car de nombreux enseignants, toutes disciplines et tout niveau confondus, s’y sont intéressés et « nous avons vraiment des pionniers qui ont défriché le terrain et qui se sont appropriés des choses qui se faisaient à l’étranger ; nous sommes maintenant au stade de l’essaimage ».

    Pour preuve, par exemple, les premières formations à la classe inversée arrivent dans les plans de formation académiques.

    Héloïse Dufour n’est pas surprise de l’engouement que connaît la classe inversée car elle répond tout simplement à la question que se pose tout enseignant : « comment est ce que je peux m’occuper de mes élèves de manière plus individuelle ? ».

    La classe inversée n’est pas la seule réponse mais « c’est une réponse atteignable ».

    Après avoir réuni un large public lors de la CLIC 2015 en juillet dernier,

    l’association va plus loin en proposant la semaine de la classe inversée du 25 au 29 janvier, « CLISE 2016 ».

    L’idée est de demander aux enseignants qui le souhaitent, en accord avec leurs chefs d’établissement, d’ouvrir leur classe inversée « afin de venir voir concrètement ce que ça donne sur le terrain ».
    Une carte géographique sera disponible mi-décembre sur le site laclasseinversee.com pour que vous puissiez localiser ce qui aura lieu dans votre académie.

    Plus d’infos :
    http://www.laclasseinversee.com

  • La tâche complexe en mathématiques : un scénario de classe inversée

    La tâche complexe en mathématiques : un scénario de classe inversée

    La tâche complexe est le fait de prendre une situation globale où on va mobiliser à la fois des acquis et des savoir-faire.

    L’élève va être mis, soit individuellement, soit en équipe, dans des situations concrètes de la vie de tous les jours ; ils vont devoir résoudre le problème grâce à leur culture personnelle mathématique mais aussi en s’appuyant sur les notions de la leçon.

    La scène se déroule sur la base d’un scénario de classe inversée pour laquelle Quentin utilise beaucoup le numérique.
    « J’utilise le numérique principalement par facilité et par accessibilité puisque je peux croiser plusieurs supports ».

    Quels sont les leviers qui permettent à Quentin de rendre ses élèves imaginatifs en mathématiques ?

    Il apprécie tout particulièrement de mettre ses élèves en situation de challenge comme réaliser une carte mentale par exemple ; la meilleure sera alors diffusée sur le site de maths ; ou encore les faire créer une ressource numérique à l’aide de tablettes avec de la vidéo, du son etc.

    Pour mettre en place ce mode de fonctionnement, Quentin explique qu’il part toujours de la notion qu’il souhaite faire passer « pour ensuite aller vers les ressources que je souhaite utiliser et non l’inverse ».

    Il intègre des contenus qu’il va trouver en ligne pour créer ses ressources ; mais il est important que les élèves retrouvent quelque chose de familier.
    « Par le biais de ma voix ou de ma vidéo, je garde le lien avec mes élèves », précise t-il.

    Cette idée de « lien » à conserver avec les élèves, très important à leurs yeux, avait d’ailleurs déjà été exposée par Christophe le Guelvouit dans l’article « La classe inversée, la solution pour gérer des classes surchargées et hétérogènes ».

    Quentin a créé son propre site internet, en accord avec son chef d’établissement. Ce qui lui plaît, c’est de pouvoir publier librement ses ressources. Ses élèves constituent sa cible prioritaire mais il a également dédié un espace aux enseignants pour recueillir leurs témoignages et échanger sur leurs retours d’expérience.

    « Même si on trouve une bonne idée dans une autre matière, on essaie de l’adapter », conclut Quentin Colombo.

    Plus d’infos :
    Le site de Quentin Colombo https://piairecarre.com

  • Comment intégrer la neuroéducation en classe pour de meilleurs apprentissages des élèves ?

    Comment intégrer la neuroéducation en classe pour de meilleurs apprentissages des élèves ?

    avec Marie Soulié, une enseignante précurseur et référente en France de la classe inversée

    « C’est au cours d’un stage auquel j’ai participé proposé par Eric Gaspard dans l’académie de Montpellier, que j’ai commencé à réfléchir à la neuroéducation ».

    Le programme d’Eric Gaspard sur la neuroéducation s’appelle Neurosup.


    Marie a cherché à s’approprier des principes exposés dans ce programme comme par exemple, la mémorisation : « comment les élèves mémorisent notamment en classe inversée ? »

    Notre enseignante de lettres a donc essayé d’intégrer ces principes dans ses scénarios pédagogiques. Elle nous explique concrètement ce qui a évolué.

    Dans la classe inversée, il y a une phase de construction de la part des élèves, « qui se révélait souvent sous la forme d’une carte heuristique, que nous faisions avec des tablettes ».
    Après ce stage, Marie s’est rendue compte qu’il était beaucoup plus efficace de les faire construire à la main, « tout simplement parce qu’on va passer par le tracé graphique, on va personnaliser la carte etc ».

    Un des principes de la neuroéducation est de « programmer son cerveau en lui disant « il faut que tu retiennes cela parce que » ».

    Chaque élève a donc une fiche mémo sur laquelle il note la finalité de l’apprentissage.

    Après ce travail sur la mémorisation, Marie a mis en place des outils de vérification.
    « Nous avons instauré un fil rouge ; à chaque séance, sur les îlots, il y a des cartes de vote, une par élève, rouge et vertes pour vrai/faux ».

    « L’avantage est que je peux voir rapidement et visuellement ce qui a été retenu et cela permet aussi aux élèves d’avoir un retour sur ce qu’ils ont fait il y a un mois, par exemple ».

    Les élèves ont « programmé » ce nouveau principe de vote dans la classe et, dès qu’ils apprennent quelque chose de nouveau, « ils essaient de la garder dans leur mémoire car ils savent qu’ils vont être interrogés dessus un ou deux mois plus tard ».

    C’est donc une méthode, facile à mettre en place d’après Marie, qui porte ses fruits, « sans oublier le côté ludique qui les amuse beaucoup ».

    L’objectif de Marie est de donner de l’intérêt à ses élèves pour les apprentissages mais aussi de partager ses réussites, « c’est ce qui me motive ». Marie partage notamment beaucoup ses expériences sur les réseaux sociaux comme Twitter et même si elle reçoit aussi des critiques, c’est, pour elle, ce qui lui permet d’avancer.

     

  • Retours sur les expérimentations de la classe inversée à Université Paris-Est pour enseigner et apprendre différemment

    Retours sur les expérimentations de la classe inversée à Université Paris-Est pour enseigner et apprendre différemment

    [callout]L’événement, organisé au sein de l’UPEM, sera ponctué de témoignages présentant l’intégration de la classe inversée au sein de champs disciplinaires variés, ainsi que d’ateliers pratiques autour des usages numériques permettant d’expérimenter cette pédagogie innovante.[/callout]

    Origine du projet

    C’est à partir des expériences de classe inversée menées par Marcel Lebrun[1], spécialiste en technologies de l’éducation, et présentées lors d’un séminaire d’IDEA, qu’une équipe pédagogique de l’Esipe – École Supérieure d’Ingénieurs de l’UPEM – s’est lancée dans cette aventure pour enseigner et apprendre différemment face à un enseignement de moins en moins adapté aux étudiants du supérieur.

    L’équipe, menée par son directeur Luc Chevalier, a ainsi créé le projet Pédag’Innov en collaboration avec IDEA pour ouvrir cette initiative à d’autres membres de la Communauté Université Paris-Est ; notamment l’École des Ponts ParisTech.

    Qu’est ce que la classe inversée

    La classe inversée amène les étudiants à prendre connaissance du contenu théorique à distance et en amont du cours via des ressources multimédia en ligne. Elle permet ainsi d’optimiser le temps de cours en présentiel et de mettre en œuvre des méthodes pédagogiques plus actives renforçant l’implication des étudiants et les interactions.

    La classe inversée implique que « le professeur se fasse reconnaître aujourd’hui pour d’autres qualités que son seul savoir : il doit devenir un promoteur de problèmes pratiques, un animateur de débat, un accompagnateur dans les processus d’apprentissage »[2]. Au-delà d’un fort investissement de la part de l’enseignant, ce changement nécessite l’adhésion et la responsabilisation des étudiants pour la mise en place d’une pédagogie plus stimulante et interactive.

    Objectifs de Pédag’Innov

    L’objectif commun avec le projet Pédag’Innov est de créer un cadre d’échanges et de réflexions sur des expériences de classe inversée menées auprès de filières, matières, publics et effectifs différents. Il s’agit également de diffuser les résultats auprès de la communauté pédagogique par des publications et des journées de formation ouvertes à tous les membres d’Université Paris-Est et au niveau national, notamment grâce au réseau des Idefi.

    A propos d’IDEA

    Lauréat de l’appel à projets Initiatives d’Excellence en Formations Innovantes (IDEFI) du programme Investissements d’avenir, IDEA encourage le développement de projets d’innovation pédagogique, destinés à améliorer la réussite et l’intégration de tous les publics.

    IDEA implique huit établissements membres d’Université Paris-Est : l’Université Paris-Est Créteil, l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, l’École des Ponts ParisTech, l’École des Ingénieurs de la Ville de Paris, l’École Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l’Industrie, ESIEE Paris, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée et l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort.
    Porté par la Communauté d’universités et établissements (Comue) Université Paris-Est, IDEA bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) au titre du programme Investissements d’avenir portant la référence ANR-11-IDFI-0022.

     

    Plus d’infos : http://idea.univ-paris-est.fr/

     

    [1] Marcel Lebrun est professeur en technologies de l’éducation à l’Université catholique de Louvain. Conseiller pédagogique à l’Institut de pédagogie universitaire et des multimédias (IPM) et spécialiste de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement supérieur, il a publié de nombreux ouvrages sur le sujet et tient un blog consacré aux pédagogies actives et à l’e-learning. Il participe au Comité d’Orientation et d’Expertise d’IDEA.

    [2] Extrait d’un article intitulé «Une expérience de classe inversée à l’Université Paris-Est », rédigé collectivement par les enseignants du groupe-projet PédagInnov et proposé à la revue Technologies pour un numéro à paraître prochainement consacré à l’innovation pédagogique. L’expérience a aussi été présentée lors des Assises de la pédagogie à l’Université de Poitiers ainsi qu’aux 14èmes rencontres franco-néerlandaises pour l’enseignement supérieur et la recherche à l’Université Lille 3, en juin 2014.

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