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  • Ma classe inversée en mathématiques et français au CM1-CM2

    Ma classe inversée en mathématiques et français au CM1-CM2

    Soledad

    Problématique pédagogique :

    J’exerce cette année dans une classe de CM1-CM2 de 23 élèves très hétérogène : trois élèves rencontrent de grandes difficultés en mathématiques, deux élèves sont au contraire extrêmement brillants et rapides. Je passais beaucoup de temps avec les élèves en difficulté, peu avec les élèves très rapides qui ne pouvaient pas progresser autant que je l’aurais souhaité.
    Lors d’une séance de découverte d’une nouvelle notion (plus ou moins magistrale) :
    – au bout de 5 minutes, trois élèves s’ennuient car ils ont déjà compris et sont prêts à réaliser des tâches mettant en jeu leurs nouveaux acquis,
    – au bout de 20 minutes (fin de la découverte), six élèves n’ont toujours pas compris ou ne sont toujours pas prêts pour les raisons suivantes :
    • ils n’ont pas osé poser leurs questions ou m’arrêter lorsqu’ils ne comprenaient pas devant le groupe classe,
    • ils n’ont pas réussi à rester concentrés pendant ces 20 minutes,
    • j’ai vu qu’ils ne comprenaient pas et en voulant les aider, j’ai ré-expliqué de plusieurs manières différentes, ce qui au bout du compte les a noyés dans un flot d’informations impossibles à traiter pour eux à ce moment-là.
    J’ai donc cherché au départ un moyen de passer plus de temps avec les élèves rapides pour leur permettre à eux aussi d’avancer et de se confronter à des tâches plus complexes, de rendre mon enseignement plus attractif, et de leur permettre de gérer eux-mêmes leur apprentissage.
    J’ai décidé de tenter l’expérience de la classe inversée, en proposant les capsules à la maison et en classe, car ce système me semblait pouvoir régler bon nombre de mes problématiques et me permettre de gérer plus efficacement l’hétérogénéité de ma classe aussi bien pour les élèves les plus à l’aise que pour les plus fragiles.

    Ma classe inversée

    1- Je prépare mon cours en vidéo avec une capture screencast de mon logiciel de TNI .

    2- Je l’insère dans un formulaire Google en ligne dans l’espace privé du site de l’école (espace auquel seuls mes élèves ont accès grâce à un identifiant et à un mot de passe).

    3- Les élèves regardent la capsule chez eux en prenant des notes : consommation active de ma capsule !

    Puis ils répondent aux questions (4 ou 5 maximum) de difficulté croissante qui me permettent de les répartir dans les différents ateliers prévus le lendemain, en fonction de ce qu’ils ont compris ou non. (Leurs parents se sont engagés à ne pas intervenir dans cette phase pour ne pas « fausser » les résultats et mettre leur enfant en difficulté si jamais il était affecté à un atelier qui ne lui convenait pas).

    4- Je reçois les réponses des élèves dans mon compte GoogleDrive, ce qui me permet de les répartir dans différents groupes pour le lendemain :

    Groupe 1 : ceux qui n’ont pas vu la capsule (je ne demande aucune explication sur les motifs). Ceux-là la regardent en classe, sur les 12 netbooks dont nous disposons avec un casque.

    Groupe 2 : ceux qui ont tout compris, ont trouvé la bonne réponse à chaque question (même à la dernière qui était plus difficile). Ceux-là n’ont pas besoin de moi pour l’instant et peuvent directement passer à l’entraînement ou à des exercices plus subtils en binômes. Ils termineront la séquence par une production (capsule vidéo, affiche, tweet, etc…)

    Groupe 3 : ceux qui ont des questions à me poser, qui ont besoin d’explications supplémentaires. Ceux-là viennent au TNI mettre en commun leurs notes, ce qu’ils ont appris, compris et posent leurs questions : c’est la phase d’interactions. Ils terminent cet atelier par une carte mentale qui servira de mémo à l’ensemble de la classe : c’est la structuration.

    5- Lors des deux ou trois séances prévues pour chaque notion, les groupes tournent et font tous les activités suivantes :

    A1
    entraînement sur netbooks (l’élève sait immédiatement s’il a réussi ou non)
    A2
    entraînement sur manuel (seul ou en binôme, les exercices ne sont pas les mêmes pour les différents groupes)
    A3
    structuration et interactions avec moi au TBI (là, je différencie aussi et je peux amener les élèves les plus rapides vers des concepts plus abstraits ou plus compliqués)
    A4
    révision en tutorat (à partir de l’évaluation formative de la dernière séance : ceux qui n’ont vraiment pas réussi viennent avec moi en aide individualisée pendant que ceux qui n’ont pas encore tout compris travaillent en tutorat à deux avec un élève qui a tout réussi)
    A5 production :
    – tweet (par exemple des formules d’aire ou de périmètre, des propriétés de figures)
    – capsule vidéo (méthode de tracé, défilement d’affiches façon kamishibaï…)
    – carte mentale

    Numérique & éducation, entre consommation et création 

    Par le biais de Twitter et des usages du numérique mis en place dans ma classe, j’éduque les élèves aux médias, aux réseaux sociaux, bref, au numérique dans lequel ils baignent mais que personne ne leur a appris à décoder. J’essaie d’en faire des consommateurs et des utilisateurs plus avertis, responsables, et de leur faire dépasser la simple consommation par la création de leurs propres contenus numériques.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    – Les élèves les plus rapides sont satisfaits : ils passent peu de temps devant la capsule (ils ne la visionnent qu’une fois, soit 6 minutes maximum). En classe, ils sont tout de suite confrontés à des problèmes de recherche ou des tâches complexes seuls ou en binômes qui leur demandent un raisonnement construit.
    Ils doivent transformer l’information reçue de la capsule (consommation) en compétence (création).
    Ils doivent également réfléchir à leurs procédures et apprendre à les expliquer lors des ateliers de tutorat. Ils se sentent donc utiles aux autres et sont « dans » la classe au lieu d’être « au-dessus » comme c’était parfois le cas pour certains.

    – Les élèves les moins rapides sont rassurés : ils savent ce qu’ils vont faire en classe et comment il faut s’y prendre. Ils gèrent eux-mêmes le nombre de visionnages nécessaires à leur compréhension, prennent des notent par écrit. Ils sont responsables de leur apprentissage. Ils se trouvent dans un groupe de travail où tous les élèves avancent au même rythme.

    – Les groupes ne sont pas figés : un élève qui ne se sent « pas très fort en mathématiques » peut très bien se retrouver tuteur dans une séquence qu’il aura bien comprise.

    – Les élèves ne sont pas « séparés » en groupes de besoin ou de niveau puisqu’ils échangent lors des ateliers de tutorat et que les groupes sont flexibles.

    – En ce qui me concerne, le fait de condenser mon cours en 4 à 6 minutes m’oblige à être plus précise, plus claire, plus concise dans mes explications et à supprimer toute prose inutile. Je gagne en efficacité. En classe, les élèves sont de plus en plus autonomes et si le temps de préparation d’une séquence est décuplé par rapport à un cours « classique« , il me permet de dégager beaucoup de temps en classe pour aider ceux qui en ont le plus besoin mais aussi pour les élèves les plus rapides.

    Ma classe inversée en images www.youtube.com

    Le blog : eclassecm.wordpress.com

    Voir la bio de  Soledad Messaien sur Ludovia#11

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  • L’ENT, un outil au service de nouvelles pratiques inspirées de la classe inversée

    L’ENT, un outil au service de nouvelles pratiques inspirées de la classe inversée

    visuel stephaneRaymond

    Problématique pédagogique :

    Enseignant depuis huit ans en établissement ECLAIR, j’ai des élèves aux profils hétérogènes : de bons élèves qui, quelle que soit l’activité proposée, accèdent très vite au sens et comprennent immédiatement les faits de langue étudiés, et d’autres élèves, plus justes, voire faibles ayant de réelles difficultés de compréhension et pour lesquels il me faut expliquer davantage ou autrement les contenus linguistiques.

    Lors de l’analyse de nouveaux faits de langue, de travaux de description iconographique ou de compréhension orale / écrite, j’avais parfois le sentiment frustrant de ne faire cours qu’avec quelques élèves. Lors d’explications répétées, j’avais aussi l’impression de faire perdre du temps aux élèves les plus à l’aise sans pour autant aider aux mieux les plus faibles.

    Cela a nourri mon insatisfaction et m’a poussé à me questionner : comment parvenir à aider les élèves les plus en difficulté sans négliger la progression des élèves les plus avancés ? Comment permettre à chacun de trouver son rythme pour atteindre des objectifs d’apprentissage communs et minimaux ? Comment me permettre de suivre et d’aider au mieux chacun de mes élèves ?

    Apport du numérique / Présentation de la technologie utilisée :

    J’avais installé sur mon site il y a quelques années une plateforme Claroline pour mettre à disposition des élèves un certains nombre de contenus. Avec le déploiement de l’ENT, je me suis interrogé sur les usages possibles que l’on pouvait y associer.

    Formidable outil de publication, il permet de diffuser à destination des élèves des contenus pédagogiques ou des supports d’étude : articles, images, fichiers audio, vidéo, animations flash, jeux et permet un travail hors la classe différent de celui que réalisaient jusqu’à présent les élèves.

    Tous ou presque disposent d’un accès internet et peuvent utiliser cet outil pour prendre connaissance de documents, découvrir de nouveaux faits de langue, visionner des explications, s’entraîner à leur rythme à la compréhension de l’oral ou de l’écrit, réaliser des activités auto-correctives, s’auto-évaluer, et tous peuvent finalement se retrouver avec quelque chose à dire ou à expérimenter en classe avec une organisation du travail adaptée.

    Des solutions alternatives peuvent être mises en place pour les élèves qui ne disposeraient pas d’un accès à Internet (clé USB, baladeurs, …).

    Relation avec le thème « Numérique & éducation : entre consommation et création »

    Numérique et éducation sont de nos jours indissociables. Consommateurs de vidéos, de jeux en ligne, de réseaux sociaux, … nos élèves ont l’habitude de surfer sur la toile.

    Pourquoi ne pas les pousser plutôt à « consommer » des contenus pédagogiques créés par le professeur et proposés en ligne hors la classe, afin de pouvoir créer dans la classe des parcours différenciés d’apprentissage.

    De la consommation doivent naître des besoins personnels qui permettent au professeur de développer de nouvelles pratiques pour que chacun puisse atteindre des niveaux seuils communs.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    J’ai testé, avec différents niveaux, la mise à disposition de ressources hors la classe via l’ENT. Dans le cadre d’un travail de description iconographique, certains ont ainsi pu commencer à décrire et analyser (avec ou sans aides) des documents qui allaient être étudiés en classe.

    D’autres élèves ont pu, via l’ENT, prendre, à leur rythme, connaissance de documents audio / vidéo et pu formuler un certain nombre d’hypothèses sur le contenu de ces documents.

    Au retour en classe, les élèves ont, chaque fois par groupe, réalisé des synthèses de leur travail. Cela les a rendus plus actifs et le travail de classe n’en a été que plus riche. Pour d’autres élèves, j’ai « délocalisé » sous forme de vidéos placées sur l’ENT, certaines explications que j’aurais faites en classe, et qui, associées à l’utilisation de formulaires, m’ont permis de différencier certains parcours d’apprentissage.

    Cela m’a amené à abandonner la disposition de classe en U pour privilégier des îlots qui me permettent aujourd’hui d’être au plus proche de mes élèves et de leurs besoins. Pour finir, l’ENT m’a également permis de proposer hors la classe des activités de prolongement du travail réalisé en classe (jeux en ligne, évaluations formatives, …).

    Voir la bio de Stéphane Raymond sur Ludovia 2014

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps

  • Création de cours pour une méthode de classe inversée

    Création de cours pour une méthode de classe inversée

    Marie soulié

    Problématique pédagogique

    La classe inversée part du principe qu’un élève est le plus souvent en position de récepteur en classe et ne devient acteur que chez lui devant sa leçon à apprendre ou ses exercices à faire. La classe inversée bouleverse ce principe en proposant à l’élève de visionner une vidéo réalisée par le professeur afin d’introduire le cours. Le lendemain, les élèves échangeront sur ce qu’ils ont vu, feront des exercices ensemble, construiront la leçon.

    Le professeur, plus disponible, pourra ainsi aider les élèves en difficulté pendant la phase d’échange et sera un guide lors de la mise en place de la leçon.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Les élèves sont invités à visionner chez eux une « capsule » vidéo réalisée avec Explain everything ou Show me et déposée sur le site du collège : ils remplissent une fiche qui permet d’en résumer le contenu et de lister les questions à poser au professeur ( formulaire Google drive).

    En classe, les élèves pendant leurs échanges construisent une carte heuristique en groupe qui sera ensuite projetée et sera discutée avec la classe.

    Enfin, les élèves feront la synthèse du cours en pointant les points importants en créant un « chef d’oeuvre » qui peut prendre la forme d’une trace écrite rédigée sur Evernote, une vidéo explicative montée avec l’application Tellagami ou encore sous la forme d’un podcast audio qui sera mis en ligne sur le site du collège.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Utilisation du numérique comme moyen de communication aux autres. ( de l’élève à la classe, du professeur à l’élève)

     Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    L’inversion permet surtout, selon moi, de modifier la posture de l’enseignant.

    Plus proche de ses élèves, plus disponible, l’enseignant pourra prendre en charge plus rapidement les élèves en difficultés. L’ambiance de la classe se trouve également modifiée, les élèves s’expriment, travaillent, échangent et surtout produisent.

    Après plusieurs mois de pratique, les cours sont plus vivants, les élèves viennent en classe avec le sourire et l’envie d’apprendre.

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps

    Voir la biographie de Marie Soulié sur Ludovia 2014
    Voir la biographie d’Amélie Mariottat

  • La classe inversée en sciences-physiques

    La classe inversée en sciences-physiques

     

    Yves est parti du constat qu’il devait faire en sorte d’optimiser son temps de présence avec les élèves pour mieux répondre aux exigences du baccalauréat à savoir : la mise en œuvre dans des exercices complexes.

    En cherchant comment il pourrait atteindre cet objectif, il est tombé sur des exemples de classe inversée et s’est décidé à se lancer dans la création de capsules vidéos, « afin de mettre à disposition des élèves le contenu théorique avant la classe pour leur permettre de mutualiser en classe et gagner du temps en application », décrit-il.

    Au delà des capsules vidéos, un besoin de scénarisation

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    Pour ne pas se contenter de capsules vidéo qui, parfois, laissent l’élève encore assez passif, Yves a décidé de scénariser son cours.

    Pour se faire, il utilise la plateforme Moodle mise à disposition par l’académie ; avant d’accéder au module vidéo, les élèves ont un accès obligé à un certain nombre de ressources qu’ils doivent étudier.

     

     

    « J’essaie d’obtenir de mes élèves, une phase active avant qu’ils visionnent la vidéo ».

    Pour la réalisation de ces supports, Yves Castel utilise des outils sur tablettes, très accessibles et très simples, même si il avoue que cette pratique est très chronophage lorsqu’on démarre.

  • EIDOS 64, le forum des pratiques numériques pour l’éducation

    EIDOS 64, le forum des pratiques numériques pour l’éducation

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    Dans cette perspective, le Conseil général, en partenariat avec l’Education nationale, organise la journée du numérique 64 qui se déroulera

    le mercredi 15 janvier 2014 à Mourenx sur le thème : « Ouvertures : apprendre autrement avec/sans/par/malgré le numérique ? »

    Pour sa 6ème édition, la journée du numérique change de nom : elle devient EIDOS64, le forum des
    pratiques numériques pour l’éducation.

    Son esprit reste le même : favoriser les échanges et les partages entre les chercheurs et les enseignants de terrain, entre les enseignants du département et d’ailleurs, dans l’académie, en France ou en Europe, et enfin de la maternelle au supérieur.

    EIDOS64, le 15 janvier 2014 à Mourenx, c’est :
    – une journée dédiée aux usages du numérique pour l’éducation pour tous les acteurs de l’éducation organisée par le Département des Pyrénées-Atlantiques en partenariat avec l’Education nationale
    – un thème portant sur le rôle et la pertinence du numérique pour l’éducation
    – plus de 60 intervenants
    – plus de 400 enseignants attendus (de la maternelle à l’université)

    Pour la première fois cette année, des ateliers pour les collectivités territoriales, animés par des responsables nationaux.

    Un programme complet et varié

    Matinée à la salle Louis Blazy : conférence et table ronde (accueil café dès 9 heures)
    déjeuner au collège Pierre Bourdieu
    Après-midi de 14 h à 17 h, 48 ateliers d’échanges de pratiques

    Plus d’infos : Une adresse pour les informations, programme détaillé et inscriptions : www.eidos64.fr

  • Portraits de l’Ecole du Futur : le nouveau livre blanc

    Portraits de l’Ecole du Futur : le nouveau livre blanc

    Après s’être interrogée sur la formation de nos futurs dirigeants*, Grenoble Ecole de Management, l’Ecole de la CCI de Grenoble, signe un nouveau livre blanc « Portraits de l’Ecole du Futur».

    Les principaux axes de réflexions sont déclinés en 6 chapitres avec pour fil conducteur le retour de la pédagogie:

    • Enseigner dans l’école du futur,
    • Etudier dans l’école du futur,
    • Travailler dans l’école du futur,
    • Vivre dans l’école du futur
    • Rechercher dans l’école du futur
    • Recruter dans l’école du futur

    Comme la précédente édition, la vision de Grenoble Ecole de Management est complétée de témoignages d’entreprises (Accenture, Alcatel, April, Axa, Capgemini, Casio, Cisco, Crédit Agricole, GDF SUEZ, L’Oréal, Lafarge, Total), mais également de journalistes anglais et américains spécialistes des questions d’éducation (The Economist et BizEd).

    Parmi les conclusions proposées :

    • La nécessité pour toute institution d’enseignement de définir une mission claire dont il découlera un plan de développement cohérent.
    • Le grand retour de la pédagogie qui sera la principale plus-value des établissements.
    • La nécessaire stimulation de l’étudiant par la multiplication des occasions et modalités d’apprentissage, mais aussi le principe directeur que la technologie ne sera qu’un moyen et non une fin.

    Au-delà de ces conclusions, Jean-François Fiorina, directeur adjoint de Grenoble Ecole de Management y détaille les conséquences pour Grenoble Ecole de Management et les principaux chantiers de l’Ecole grenobloise pour les années à venir.

    * « Portrait de l’école du futur » est le deuxième opus d’une collection de livres blancs lancée en 2012 et dont le premier ouvrage s’intitulait « Former les dirigeants de 2030 ».

    Plus d’infos :
    Télécharger le livre blanc

  • La classe inversée en accompagnement personnalisé en 6ème

    La classe inversée en accompagnement personnalisé en 6ème

    La classe inversée bouleverse ce principe en proposant à l’élève de visionner le cours avant d’arriver en classe. Le lendemain, les élèves échangeront sur ce qu’ils ont vu, feront des exercices ensemble, construiront la leçon. Le professeur plus disponible pourra ainsi aider les élèves en difficulté pendant la phase d’échange et sera un guide lors de la mise en place de la leçon.

    J’applique cette démarche en accompagnement personnalisé en 6ème, décrit Marie Soulié, enseignante au collège Argote d’Orthez dans les Pyrénées Atlantiques.

    Les étapes sont les suivantes:

    Etape 1 : la capsule

    Les élèves visionnent chez eux une capsule vidéo que je dépose sur le site de mon collège.

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    Ils remplissent une fiche qui permet de résumer très simplement le contenu de la capsule et de lister les questions à poser au professeur.

    Etape 2 : la phase d’interaction en classe

    classe_inverseeArgote2Les élèves échangent sur le contenu de la capsule, comparent leur fiche, répondent aux questions. Des exercices sont distribués, ils doivent être réalisés en groupe et à l’oral. Le professeur, libéré de sa prise de parole magistrale, vient en aide aux élèves en difficulté pendant que les autres continuent leur activité.

    La différenciation devient donc réelle.

    Etape 3 : la phase de construction de la notion

    Le professeur rassemble les groupes et rédige au tableau sous la dictée des élèves la leçon. Il peut intervenir lors de cette étape pour recentrer ou préciser un point.

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    Etape 4 : la phase de production

    Les élèves vont pouvoir maintenant restituer leur connaissance au travers d’une production qui peut prendre différentes formes:

    Une capsule vidéo à destination de camarades, un poster explicatif, une carte heuristique, une trace écrite, un podcast…

    En conclusion, cette méthode inversée est parfaitement adaptée à l’accompagnement personnalisé car les élèves sont en petit nombre et peuvent donc travailler en groupe.

    Plus d’infos :
    Retrouvez la classe de Marie en vidéo ici
    Le blog de Marie ici

     

    Comme Marie, vous êtes enseignant et vous souhaitez partager, faire connaître vos pratiques et usages du numérique en classe, écrivez nous ! redaction@ludomag.com
    Nous sommes là pour diffuser vos savoirs-faire.

     

     

  • L’éducation réinventée, une école grande comme le monde

    L’éducation réinventée, une école grande comme le monde

    salmanKhan_170913

    « J’ai découvert Salman Khan et la Khan Academy comme la plupart des gens, en utilisant ses outils incroyables avec mes enfants. Son ambition et son énergie pour transformer l’école à l’aide de la technologie sont contagieuses. C’est un vrai précurseur dans le domaine. Je suis heureux que ce livre le fasse connaître au grand public ».

    Bill Gates, cofondateur et président de Microsoft

    « Salman Khan nous ouvre de nouvelles perspectives. Vous allez adorer ce livre parce qu’il ressemble à ses cours : accessible, agréable, intelligent et profond ».

    Ted Mitchell, Président et P-DG de NewSchools Venture Fund

     

     

     

     

    Salman Khan est en train de provoquer une véritable révolution dans le monde de l’enseignement. Inaugurée aux Etats-Unis, avec aujourd’hui plus de six millions d’étudiants par mois (une croissance de plus de 400% par an), des vidéos visionnées plus de 140 millions de fois et un demi-milliard d’exercices effectués grâce à notre logiciel, la Khan Academy se propage à une vitesse prodigieuse au Brésil, au Mexique, en Afrique…

    Elle sera lancée en France cet automne, avec le soutien de Bibliothèques Sans Frontières et de la Fondation Orange. A l’ère du numérique, il est enfin possible de remettre en question des techniques d’enseignement mises en place en Prusse au XIXe siècle qui n’ont pas évolué depuis.

    De la simplification de fraction au calcul différentiel, de la chute de Rome à la révolution française, couvrant quasiment toutes les matières, Salman Khan a réalisé près de 4000 vidéos, accessibles gratuitement sur YouTube, de dix minutes chacune – le temps optimal de concentration d’un jeune élève. Le principe est le suivant : chez lui, l’élève se repasse aussi souvent qu’il en a besoin la vidéo de son cours, et à l’école, le maître travaille les exercices et contrôle les connaissances. Le professeur est libéré des cours magistraux formatés pour permettre une réelle interaction au sein de la classe.

    Ce renversement total du système a déjà donné de formidables résultats dans les écoles qui le pratiquent. Contrairement aux craintes, la technologie peut humaniser les classes, valoriser les enseignants… et même améliorer leur rémunération !

    Voici un manifeste pour un enseignement profondément réinventé.

     

    Pour en savoir plus :

    Une intervention de Salman Khan lors d’une conférence TED : https://www.khanacademy.org/talks-and-interviews/key-media-pieces/v/salman-khan-talk-at-ted-2011–from-ted-com

    Le site officiel de la Khan Academy : https://www.khanacademy.org/