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  • L’attention de l’élève dans une pédagogie inversée

    L’attention de l’élève dans une pédagogie inversée

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège.Frédéric Davignon présentera « L’attention de l’élève dans une pédagogie inversée » lors des sessions dédiées à la classe inversée sur Ludovia#13, en partenariat avec Inversons la classe !

    Problématique pédagogique :

    L’académie de Montpellier dispose d’un ENT 2D unique pour l’ensemble des collèges et des lycées, dont une des briques pédagogiques est la plate-forme Moodle. Comment exploiter cet ENT avec les élèves à travers une pédagogie inversée ? Quel levier utiliser dans cette démarche pour capter l’attention de l’élève ? Comment engager les collègues à enrichir leur palette pédagogique avec la Classe Inversée ?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée : 

    Le principe de la Classe Inversée est de sortir de la séance la partie « transmissive » du cours, ce que l’on pourrait appeler la « leçon », pour gagner du temps de pratique, d’application ou d’approfondissement de cette leçon en classe. Cela est fait fréquemment à l’aide d’une capsule vidéo (parfois une image ou un texte enrichi) mise à disposition des élèves sur Internet, via l’ENT ou le Cahier de texte par exemple.

    L’enseignant externalise ainsi du cours ce pour quoi sa présence et son intervention ne sont pas indispensables pour dégager du temps pour d’autres activités, comme par exemple de la méthodologie et de l’accompagnement, de la pratique. L’enseignant passe d’un fonctionnement globalement frontal où il anime la  classe, à un fonctionnement à côté, il accompagne l’élève dans sa démarche.

    À cette capsule, on ajoutera un questionnaire en ligne à faire hors classe et avant le cours dont l’intérêt est double :

    • Vérifier que le travail a été visionné, fait, lu
    • Amorcer une pédagogique différenciée, en fonction de la compréhension

    À partir des réponses, on saura quels élèves n’ont pas bien compris et vont avoir besoin d’aide supplémentaire, ou du passage du professeur pour les aider, et ceux qui peuvent avancer. On bascule vers un fonctionnement différencié du groupe classe avec des moments de retour au groupe complet.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le numérique permet de supprimer les barrières de lieu d’apprentissage et de temps d’apprentissage. Attirer l’attention des élèves sur des ressources déposées dans l’ENT, en amont de la séance, impliquant une mise en activité à l’origine d’une différenciation pédagogique, permettent ainsi à l’enseignant d’avoir une attention focalisée sur les besoins réels des élèves.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La présentation de l’attention de l’élève dans une pédagogie inversée pourra se faire autour d’un ExplorCamp, par Frédéric Davignon, responsable DANé Montpellier de la thématique « Classe inversée : http://www.ac-montpellier.fr/cid97227/classe-inversee.html.

    Riche de deux années d’expérience en Classe Inversée, Frédéric Davignon a participé à CLIC 2015 et sera responsable de l’organisation académique de CLISE 2017. Il est aussi formateur académique, et a animé un atelier Classe inversée, lors du 3ème séminaire académique du numérique éducatif.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Humain, Ecole et Numérique

    Humain, Ecole et Numérique

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Fanny Peissik et Marie-Andrée Kacimi présentent « Humain, Ecole et Numérique ».

    Nous avons toutes les 2 des classes « connectées » et utilisons le numérique au service des projets pédagogiques pour et avec nos élèves :

    .twittclasses @ce1cadm et @ADMCE2

    .utilisation d’applis comme Scratch, code.org, Météo, Plans ou Maps, Chronomètre, Boussole, Plickers, Twitter bien sûr, Quick Scan (pour scanner les QR codes), YouTube, RATP, Legomindstorms, MindMup, Skype, les Google Docs ou Google Forms…

    .tableau numérique, 3 tablettes, ordinateurs en salle informatique, nos téléphones

    Nous participons à des projets collaboratifs transversaux

    • via le réseau de la Twictée nous permettant de travailler de manière concrète l’étude de la langue mais aussi la géographie et le Vivre-Ensemble
    • via les projets Savanturiers du Numérique nous permettant d’étudier les matières scientifiques bien sûr mais aussi de manière transversale, de développer l’ensemble des compétences à acquérir pour nos élèves

    . en CE1 : robotique, fourmilière, éthique et numérique

    . en CE2 : scénarisation via Scratch d’un conte écrit en classe

    Nous varions les méthodes d’apprentissage :

    • Pédagogie Inversée
    • Travail en Coopération, en équipe
    • Avancée par le questionnement

    Nous publions plusieurs fois par semaine avec nos élèves sur le Net via Twitter, le blog de classe et le journal en ligne des CE1, et régulièrement dans le journal en ligne de l’école… L’erreur est dédramatisée. L’élève peut tâtonner, se tromper, recommencer. La confiance s’instaure avec les élèves. Le « modèle » est inclusif. Aucun élève n’est laissé de côté. L’activité de tous est permanente et souvent différenciée. Le climat de classe est bienveillant. Beaucoup d’échanges entre élèves et avec des tiers.

    Nous travaillons en équipe avec d’autres intervenants pour que les projets se concrétisent (chercheurs, English teacher, animateur robotique ou pour Scratch, interlocuteurs sur Twitter, parents et familles, d’autres classes…)

    Format de l’atelier (basé sur la Pédagogie Inversée) : envoi en amont de quelques photos ou d’un extrait vidéo afin d’interpeller les participants et qu’ils arrivent à l’atelier avec UNE question. Nous partirons de leurs interrogations pour construire notre conversation avec eux.

    Conclusion :

    Les élèves avancent et apprennent à surmonter les obstacles, les apprentissages sont reliés au sens, à la vie… Il y a beaucoup de sourires et de plaisir…surtout chez ceux qui pourraient se sentir « différents » dans le système classique. Un climat de confiance et d’entraide, de responsabilisation s’est instauré petit à petit. Les élèves sont incités à devenir des prescripteurs et à partager leurs avancées avec leur entourage…

    Vous l’aurez compris ce qui nous relie c’est cette volonté de nous remettre sans cesse en cause, en variant les scénarii pédagogiques afin de donner du sens aux apprentissages, à impliquer nos élèves en tenant compte de leurs différences, à mettre du plaisir à l’Ecole, à utiliser les outils Numériques au service de nos projets.

    Nous avons hâte de pouvoir partager avec d’autres acteurs du monde éducatif nos interrogations et nos avancées et serions fières et heureuses de pouvoir apporter notre pierre à la construction de l’Ecole Numérique en animant un atelier à Ludovia#13.

    visuel_infographie

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de Fanny Peissik et Marie-Andrée Kacimi

  • Faire la grammaire française à l’endroit où à l’envers ?

    Faire la grammaire française à l’endroit où à l’envers ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Abir Hanafi vous présente « Faire la grammaire française à l’endroit où à l’envers ? « .

    Cette communication traite l’apprentissage inversé représentée par Roberge (2012) comme la dernière invention à la mode. Selon les spécialistes, cette approche inversée se manifeste comme une technique active pour soutenir les étudiants les plus faibles.

    Elle présente également à l’enseignant une opportunité de différencier sa pratique et d’être plus disponible pour assister les étudiants qui ont plus des difficultés.

    Ainsi, Cécile Gardiès et Isabelle Fabre (2015) précisent que l’apprentissage inversé est « une approche pédagogique consistant à inverser et à adapter les activités d’apprentissage traditionnellement proposées aux apprenants en utilisant en alternance la formation à distance et la formation en classe pour prendre avantage des forces de chacune. Dans ce modèle, les contenus de cours sont livrés au moyen de ressources consultables en ligne – le plus souvent des capsules vidéo – et le temps de classe est exclusivement consacré à des projets d’équipe, à des échanges avec l’enseignant et entre pairs, à des exercices pratiques et à d’autres activités de collaboration. »

    Dans cette optique, cette recherche s’interroge sur l’impact de la classe inversée ainsi que l’efficacité de l’apprenant dans la classe inversée par le biais des séquences d’apprentissage hybrides de la langue française conçus par le Centre des Ressources en Langue, (CRL), au sein de L’Université française d’Égypte, (UFE). Il s’agit d’une première expérience de la classe inversée par les TICE à L’UFE.

    Elle s’inscrit, ainsi, dans le prolongement des travaux sur la classe inversée que Marcel Lebrun la définit « comme l’inversion entre le travail à distance et le travail en présence ». La transmission du cours étant assistée des TICE. Il est également question d’interaction.

    Cette recherche actionnelle essayera ainsi d’apporter un éclairage expérimental sur une pratique de classe inversée dans l’apprentissage de la grammaire française avec ce publique arabophone débutant en langue. Elle s’agira notamment d’estimer les effets de l’apprentissage inversé sur l’efficacité des apprenants égyptiens.

    Par cette étude, nous déploierons comment le concept de classe inversée a permis d’optimiser le temps du parcours en favorisant l’interaction et les échanges entre les apprenants. Partant du principe qu’on apprenant plus individuellement mais on apprend conjointement en classe. Nous tachons également d’examiner comment les TICE et les activités autocorrectives et l’usage de tablettes permettent de concevoir des modules de formation couvant les différents aspects pédagogiques. Nous retraçons la mise en œuvre de cette approche d’enseignement/ d’apprentissage dans le cadre d’une formation FLE pour débutant. Nous décrivons comme l’utilisation de tablettes en classe joue un rôle dans ce dispositif afin d’améliorer l’interaction. Nous exposons, enfin, les résultats de l’entretien semi directif adressé aux étudiants reflétant, d’une part, l’effet de ces ateliers hybrides, d’autre part, la satisfaction ce public égyptien sur les ateliers proposés.

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur 
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

    A propos de l’auteur 

  • L’inclusion dans la classe inversée

    L’inclusion dans la classe inversée

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Amélie Mariottat présente «L’inclusion dans la classe inversée».

    Problématique pédagogique :

    Devant les nouveaux enjeux éducatifs qui sont les nôtres ( démotivation, attention fugace, décrochage, zapping, besoin de bouger…) et avec les nouveaux programmes notamment, l’élève est enfin individuellement au coeur de notre enseignement, comment alors « faire classe » au groupe en incluant chacun?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    La réponse à la question est pédagogique certes mais elle s’appuie sur les outils numériques qui permettent de varier les approches, de créer l’engagement et l’attention de tous. L’ordinateur est bien sûr un outil essentiel mais nous utilisons des tablettes et un blog pour tout centraliser, le blog de la classe : faire du français ensemble et pour chacun http://f2epc.eklablog.com

    Relation avec le thème de l’édition :

    Grâce à cette pédagogie de l’inclusion, inversée et au numérique, les élèves travaillent différemment en classe et abordent les notions étudiées avec un réel engagement et une attention accrue.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    De nombreuses pratiques seront présentées: projet de tutorat inversé, inclusion du FLE dans la classe de français grâce au numérique, création de document unique pour tous les élèves (même dys), ludification des parcours et projet de classe comme la création de magazines numériques, création de BD à lire en ligne, de radio en ligne, de livres numériques, de musée virtuel, de jeux en lignes créés par les élèves pour leurs pairs, de révisions différenciées pour travailler à son rythme, du plan de travail et de progrès basé sur les compétences et évalué grâce à des ceintures…

    Un exemple : l’HDA comme vecteur d’inclusion

    Cette discipline aux frontières de nombreuses matières permet aux élèves de manifester leur curiosité, d’être souvent libre dans leurs choix d’analyse et d’avoir un point de vue critique. Dans ce cadre si particulier, chaque élève faisant preuve de sensibilité peut s’exprimer si un enseignement explicite et incluant est proposé.

    Pour exemple, l’écriture d’une reverdie en classe de français mise en voix avec le professeur d’éducation musicale, M. Lemoine pour être mis en scène autour de danses occitanes avec la collègue d’EPS, Mme Lenoir. Avant cela, les élèves avaient étudié des textes médiévaux pour créer la recette pour une bonne reverdie sous forme de vidéo, tutorat pour l’autre classe.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

    Photo : CIRE

  • 1 minute d’EPS – Quand l’élève est libre de choisir son engagement moteur!

    1 minute d’EPS – Quand l’élève est libre de choisir son engagement moteur!

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Julien Andriot présente «1 minute d’EPS – Quand l’élève est libre de choisir son engagement moteur !»

    Ce projet a été pensé pour le second degré et plus spécifiquement pour des élèves de quatrième et troisième. Mais, il ne s’agit ici que d’un mode d’entrée pédagogique, toute adaptation étant possible.

    Problématique pédagogique

    visueljulien_andriotLa question de la différenciation pédagogique est au cœur de ce projet. Si la classe inversée peut constituer une esquisse de réponse, il s’agira davantage d’une invitation pour l’enseignant à changer de posture et appréhender l’élève dans son individualité.

    Ainsi, comment l’élève, avec ses différences, peut-il parvenir à apprendre dans un environnement collectif ? Et si la réponse ne venait pas tant de l’enseignant mais davantage de l’élève lui-même ? Entre détenteur et accompagnateur du savoir, quel rôle joue désormais l’enseignant auprès de ses élèves ?

    Ainsi nous partirons du principe que l’élève, replacé au centre de son apprentissage, est en mesure d’opérer des choix responsables quant à son enseignement ; l’enseignant ne devenant alors qu’un simple guide garant d’un environnement favorable à la réussite de tous.

    Apport du numérique

    Ce projet, dérivé de la classe inversée, n’a pu voir le jour qu’en présence du numérique. Dans un premier temps, l’enseignant conçoit trois types de capsules ayant toutes une durée avoisinant une minute.

    « 1 minute pour ma séance » sont des vidéos pour donner l’envie aux élèves avant le cours, « 1 minute pour 1 situation » sont des capsules permettant la différenciation pédagogique pendant le cours  et enfin « 1 minute pour comprendre » sont des vidéos optionnelles pour aider, accompagner et aller plus loin pendant la séance.

    Grâce à ces trois types de capsules, les élèves identifient eux même leurs habiletés, évaluent leurs besoins et ciblent leurs apprentissages par un travail différencié. Cette autonomie, liée au choix des situations par les élèves, reste conditionnée par l’usage de tablettes en « bornes interactives ».

    Mais ce projet soulève également la problématique de la pédagogie inversée en dehors de l’établissement où il n’y a ni internet ni électricité, comme nous nous retrouvons confronté en EPS. Là encore les solutions envisagées se trouvent dans le numérique et rendent ainsi adaptable cette pédagogie dans tous les contextes.

    Relation avec le thème de l’édition

    L’élève dispose bien souvent à la maison d’un savoir accessible grâce au numérique. Ses motivations le conduisent à identifier seul ses besoins et surtout y trouver une réponse afin de répondre à ses objectifs. Ainsi pourquoi ce contexte « à la maison » ne pourrait-il pas être reproduit en classe ?

    Par la confrontation aux trois types de capsules, l’élève se doit d’être attentif à ses besoins afin d’opérer des choix d’apprentissage et de s’engager lucidement dans sa pratique. L’enseignant devenant alors un « accompagnateur », il est présent afin d’orienter l’élève dans ses choix d’apprentissages.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Les élèves ont donc pour objectifs de visionner une capsule avant le cours afin de se « donner envie » et surtout de cibler les contenus. Cette capsule n’est pas obligatoire et il est possible de la visionner juste avant l’appel en classe. Pendant les séances ils sont en mesure d’identifier leur niveau d’habilités pour chaque compétence attendue. Ils sont ainsi capables de « choisir » les situations correspondant à leur niveau. Chaque situation étant décrite dans une capsule spécifique, chaque élève progresse à son rythme sans regard de l’autre. Enfin, en libre accès et en cas de difficultés, ils ont, s’ils le désirent des exemples et astuces pour les guider. Tout au long de leurs apprentissages, les élèves sont donc guidés mais sont surtout confrontés à leur prise de décision.

    Bien trop souvent en position passive face aux savoirs, l’acceptation du procédé par les élèves s’est réalisée en deux phases.

    Tout d’abord il y a eu une forme de rejet pouvant être interprété comme une non compréhension des consignes mais également par un manque de confiance. En effet, l’évaluation est vécue comme descendant de l’enseignant ; ainsi, être capable d’évaluer ses besoins renvoie nécessairement à sa propre image, sa propre responsabilité ; ceci mettant en difficulté les élèves.

    Peu à peu, ils ont accepté de déporter leur confiance de l’enseignant à leur jugement. En acceptant cette auto-évaluation, il émane des besoins pédagogiques spécifiques, réels objectifs d’apprentissages.

    Il ressort de cette approche, que ma présence envers les élèves à grandement été modifiée : je dois désormais les guider dans leur propre décision mais être tout à la fois garant du cadre pour les faire progresser. Je ne transmets plus directement le savoir puisque les élèves vont le puiser dans la banque de données mise à disposition.

    Il résulte de ce projet que les élèves ont gagné en confiance en eux et sont devenus plus autonomes, allant même jusqu’à prendre des initiatives d’organisation. L’évaluation des compétences en fin de cycle leur semble plus juste car elle est discutée et analysée. Ceci amène à penser que le changement de posture de l’enseignant doit être réalisé dans sa globalité. Si cette adaptation de la classe inversée a été initiée par la spécificité de l’EPS il en ressort que tout un chacun peut y voir un mode de fonctionnement possible.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Les nouvelles formes de médiation et d’engagement en lycée professionnel grâce à la classe inversée

    Les nouvelles formes de médiation et d’engagement en lycée professionnel grâce à la classe inversée

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Anne Lubnau Wimez vous présente « Les nouvelles formes de médiation et d’engagement en lycée professionnel grâce à la classe inversée« .

    Des applications sur portables ou tablettes peuvent rendre le travail des élèves de Bac professionnel « Accompagnement soins et services à la personne » à la fois transférable pour ce qui est de thème inscrit dans le programme (ex. la prise en charge du handicap grâce aux prestations), et éphémère en laissant s’exprimer les émotions du moment, à propos d’un spectacle de danse contemporaine incluant des valides et des personnes en fauteuils (Schnaps chott).

    Le salon de l’autonomie[1], outre les spectacles et les activités présentés aux visiteurs, a pour objectif d’exposer toutes les nouveautés en matière d’aides techniques pour le handicap, ou le grand âge qui vont améliorer le quotidien. Avec leurs applications, les élèves feront une présentation synthétique des caractéristiques, des avantages et inconvénients de ces aides techniques (ex. monte ascenseur, ceintures de levage, handichien ..), leur coût, leur prise en charge éventuel dans le cadre d’un plan d’aide personnalisé pour un usager handicapé, conformément au cahier de l’épreuve de dossier de bac, qu’ils ont à préparer .

    Nous considérons que ce travail laissera des « traces » (Lubnau, Phénomène de récits de vie et communication intergénéraionnelle, 2015), au groupe de camarades qui va exposer ce travail avec des moyens multimédias, ainsi qu’au groupe récepteur. « La situation de co narration » (entre l’élève, l’enseignant, les pairs, les exposants) » va accentuer la consolidation des connaissances (Fayol, 2009)».Nous évoquerons les freins et leviers pour le développement de la méthode pédagogique de la classe inversée, que ce soient les moyens matériels, réglementaires (sortie pédagogique), impératifs disciplinaires et organisationnelles (espace numérique de travail). L’origine des élèves, leur culture lycéenne, la dynamique de groupe, leur rapport aux outils et usages numériques sont aussi des facteurs à évaluer.

    [1] http://www.autonomic-expo.com consulté le 13 mars 2016.

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur 
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

    A propos de l’auteur 

  • Un MOOC pour les bacheliers réalisé par leurs enseignants

    Un MOOC pour les bacheliers réalisé par leurs enseignants

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps, Fabcamps et WORKSHOP seront proposés. Adeline Bossu et Géraldine Bridon vont présenter « Un MOOC pour les bacheliers réalisé par leurs enseignants accompagnés par le projet européen ECO : le sMOOC Bac2Sciences » et
    « comment utiliser un MOOC en classe ».

    Problématiques pédagogiques :

    • Faire évoluer l’organisation de l’espace scolaire dans le cadre de révisions du baccalauréat avec le numérique permettant ainsi une ouverture ne se limitant pas à une classe/un prof.
    • Développer la collaboration par l’évaluation par les pairs.
    • Changer la place du professeur en tant que tuteur.
    • Faire évoluer les pratiques individuelles vers une pratique collaborative et interdisciplinaire entre enseignants au service des élèves.
    • Ouvrir les élèves aux autres par l’approche collaborative que propose le Mooc.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Le projet ECO met à disposition un portail européen et des plateformes gratuitement pour ses participants qui deviennent alors auteurs de sMOOC accompagnés par les équipes du projet (en France l’équipe de l’Université Sorbonne Nouvelle).

    Une des plateformes utilisées est la plateforme de MOOC OpenMOOC qui permet une construction de scénario pédagogique de sMOOC : MOOC sociaux (co-constructions, partages, échanges, accessibilité … ).

    Relation avec le thème de l’édition :

    Projet collectif entre plusieurs professeurs de sciences d’académies différentes.

    Proposer une approche de classe inversée à des élèves de première en révision du baccalauréat sciences, tant sur le plan méthodologique que cognitif, permettant le développement de l’autonomie des apprenants avec l’échéance d’un examen.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Ce premier sMooc sera ouvert du 09 mai 2016 au 05 juin 2016.

    Les objectifs visés sont variés :

    • Montrer l’enrichissement d’une évaluation par les pairs et d’un partage sur le forum associé au sMooc. Le travail ne se fait pas seulement pour soi mais aussi pour les autres, cela amplifie l’apprentissage.
    • Plusieurs établissements éloignés géographiquement peuvent ainsi travailler ensemble autour de thèmes communs : collaboration, coopération entre élèves dans d’une même classe ainsi qu’entre groupes de différents établissements. La classe inversée n’a ainsi plus de frontière avec l’ouverture de l’espace classe comme terrain d’apprentissage.
    • Apprendre à construire son identité numérique sur un Mooc et avec des outils collaboratifs. En effet, les élèves seront mineurs et cela sera la première fois qu’ils vont intégrer un tel univers numérique.
    • Faire entrer une pédagogie active au lycée afin de changer l’organisation des espaces temps et scolaires grâce au numérique.
    • Apprendre à collaborer avec les autres pour réaliser des tâches complexes.
    • Utiliser de manière efficace les nouveaux systèmes de représentation et de communication du savoir correspondant à un Mooc.
    • Apprendre à acquérir des compétences nécessaires pour un épanouissement dans un environnement de plus en plus digital.
    • Devenir acteur dans son apprentissage et acteur d’internet et ne pas être simple consommateur.
    • Développement de la pédagogie classe inversée à travers une notion complexe pour les élèves que sont les commentaires argumentatifs du baccalauréat.
    • Développement de l’esprit critique participatif.
    • Accompagnement des élèves. Le professeur est un tuteur pour les apprenants.

    Mettre en place un Mooc en équipe implique aussi que toutes ces compétences soient acquises par l’équipe enseignante.

    L’équipe du mooc Bac2Sciences : Enseignants de Sciences des académies de Nancy, Versailles, Strasbourg (AEFE Vienne-Autriche) et de Paris.

    Plus d’infos sur les ateliers WORKSHOP à LUDOVIA#13

    A propos des auteurs Adeline Bossu et Géraldine Bridon

     

  • Inversons la classe fait partie des finalistes de “La France s’engage”

    Inversons la classe fait partie des finalistes de “La France s’engage”

    L’association Inversons La Classe! qui double de taille tous les six mois, fait partie des 30 projets innovants finalistes du dispositif “La France s’engage” : votez pour que chaque élève ait les même chances de réussir 

    Dans ce cadre, les internautes sont appelés à choisir 3 projets qui bénéficieront du label de cette initiative présidentielle. Aujourd’hui, Inversons la classe! fait partie des 10 premiers projets pour lesquels les internautes votent. Pourquoi votent-ils ? car CHAQUE élève doit posséder les même chances de réussir.

    Pour cela, l’association contribue à diffuser l’information sur la classe inversée, afin que cet outil fasse partie de la mallette pédagogique de chaque enseignant. Le vote, qui aura lieu du lundi 13 au vendredi 17 juin, est crucial pour donner les moyens à l’association de continuer son développement spectaculaire et de poursuivre sa promotion de la classe inversée.

    La classe inversée, pour passer d’une logique de face à face au côte à côte

    35ème place sur 37 : c’est la place de la France dans le rapport Unicef France paru en avril dernier. Notre pays fait partie des pays pour lesquels le fossé de la performance pour les élèves les plus faibles est le plus marqué. Depuis de nombreuses années, la France a été régulièrement distinguée négativement en termes d’inégalité scolaires.

    Inversons la classe a pour vocation de lutter contre les inégalités scolaires en sensibilisant, en moblilisant et en accompagnant sur la classe inversée. Inverser la classe, c’est inverser l’ordre de priorité des activités en classe. Cette pratique permet une véritable différenciation des apprentissages, au plus près des besoins de chaque élève.

    Ce qui permet alors, dans les classes, de passer d’une logique de face à face au côte à côte pour mieux accompagner chaque élève au plus près de ses besoins.

    Cette méthode fonctionne : 81% des professeurs en classe inversée constatent un impact positif sur les élèves en difficulté.

    Une association de terrain, en plein essor

    Aujourd’hui, Inversons la classe!, porte et accélère ce mouvement de terrain, c’est une association d’enseignants au service des élèves, dans un modèle de diffusion par les pairs, parce qu’on sait que les changements profonds de l’école, ceux qui fonctionnent, ce sont ceux qui viennent du terrain. La classe inversée est une révolution de l’éducation, au sens où ce sont les acteurs, dans les classes, qui s’en emparent et la partagent – sans que cela soit imposé par l’Education nationale. Par la rapidité de ce mouvement de terrain, c’est vraiment une révolution.

    L’association double de taille tous les 6 mois. Nous sommes actuellement 200 membres bénévoles dans l’association. L’essor de la classe inversée fait que nous avons besoin aujourd’hui de nouveaux moyens pour changer d’échelle et maintenir la dynamique enclenchée. Ce changement d’échelle appelle une professionnalisation de notre structure. Dans ce cadre, le label “La France s’engage” serait un facilitateur important

    En votant pour notre projet, vous contribuez à favoriser une école qui contribue à la réussite de CHAQUE élève. Chaque voix compte !

  • Mortelles écritures : un projet numérique interdisciplinaire

    Mortelles écritures : un projet numérique interdisciplinaire

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement, des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Annaig Collias présente « Mortelles écritures : un projet numérique interdisciplinaire »

    Problématique pédagogique :

    Le but de ce projet est de faire coopérer des classes de 4ème d’établissements différents autour de la création d’une vidéo alliant lecture expressive d’une nouvelle fantastique rédigée en îlots et bande son correspondant à une musique créée en classe entière et suivant la forme sonate.

    Ce projet se fait en plusieurs temps. Tout d’abord, les élèves étudient en Education Musicale la Danse Macabre de Saint-Saens à travers un jeu sérieux qui leur fait comprendre la composition d’une forme sonate. Ils créent ensuite eux-mêmes en classe entière une forme sonate pouvant constituer la bande son d’une nouvelle fantastique. Il leur faut donc respecter l’atmosphère de ce type de texte.

    Ensuite, les élèves, par îlots en classe de français, écoutent les différents morceaux créés par les classes partenaires et sélectionnent celui qui constituera leur bande-son et l’embrayeur de leur écriture. Au fil de l’étude du Masque de la Mort Rouge de Poe, ils rédigent ensuite leur nouvelle fantastique en plusieurs temps. Puis, après relecture et réécriture, ils enregistrent une lecture expressive de leur texte puis finalisent leur projet (montage audio, choix d’images…) pour réaliser leur vidéo. Enfin, les productions sont diffusées pour valoriser les élèves.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Le numérique a été utilisé par les professeurs mais surtout par les élèves. En effet, de notre côté, ma collègue et moi avons tout d’abord communiqué via Twitter pour concevoir notre projet. Puis, pratiquant toutes deux la classe inversée depuis deux années, nous avons conçu des capsules via Tellagami et Adobe Voice et utilisé Padlet pour poser les différentes ressources et les travaux des élèves.

    Les élèves ont donc eux-mêmes employé le numérique pour pouvoir coopérer avec les classes partenaires en échangeant leurs différents travaux. Mais ils l’ont surtout utilisé pour produire puisqu’ils ont effectivement créé une bande son, utilisant tant des instruments de musique réels que des outils numériques. De même, ils ont dû enregistré une lecture expressive de leurs textes et mettre le projet en forme grâce à des logiciels ou applications de montage, sur les ordinateurs portables prêtés par le Conseil Général dans le cadre de l’opération « Un collégien, un portable » ou grâce à leur téléphone portable.

    Le numérique a donc eu ici une réelle plus-value car il a permis aux élèves d’être en position d’acteurs de leurs apprentissages grâce aux pédagogies actives et de projet mais également de produire des créations qu’ils n’auraient pu accomplir sans lui.

    Relation avec le thème de l’édition : Formes d’attention, formes de présence, engagement

    Ce projet rentre pleinement dans le thème de l’édition car la pédagogie active et de projet rend les élèves acteurs donc plus engagés et attentifs lors des séances en classe. De même, l’enseignant change sa posture dans l’espace classe car il devient accompagnateur et non seulement transmetteur de savoirs.

    L’utilisation de la classe inversée lui permet également de modifier sa présence auprès des élèves puisqu’ils les accompagnent un peu chez eux.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    A cette date, le projet n’a pas encore été finalisé puisque j’ai été arrêtée pendant trois mois durant cette année scolaire. Mais je peux d’ors et déjà affirmer que les élèves de ma collègue et les miens, à qui le projet a été présenté, ont été très motivés par celui-ci. Le fait de devoir coopérer avec les membres de l’îlot mais aussi avec des élèves d’autres établissements augmente très nettement leur investissement et leur engagement dans les tâches proposées. Cette même coopération permet également d’atténuer les inégalités de maîtrise de l’outil numérique lors de la mise en activité des élèves.

    Mes élèves travaillant avec le numérique en-dehors de ce projet, j’ai pu constater que celui-ci est loin de les disperser car il engendre une réelle motivation et un engagement accru par rapport à un cours dialogué « classique ».

    De plus, les rendant acteurs de leurs apprentissages, il permet aux élèves de mieux appréhender les différents savoirs, que ce soit parce que ce sont eux qui trouvent les connaissances ou parce qu’ils les « mettent en action », les transfèrent grâce à des projets permis par le numérique.

    Afin d’éviter de possibles dispersions par la mise en activité en petits groupes, on peut par exemple fixer clairement un temps imparti pour la tâche à réaliser ou, pour certaines activités ne demandant pas une répartition des tâches, prévoir un temps de travail individuel avant une mise en commun.

    On peut également aider les élèves à bien répartir les rôles dans le groupe en leur fournissant des cartes, mettant ainsi en œuvre des îlots ludifiés. Ceux-ci ont été conçus tout d’abord par Rémi Massé (@agnithara), puis travaillés par lui-même et Béatrice Cartron, et enfin mis en place dans mes classes. Les élèves apprécient tout particulièrement ce mode de fonctionnement, celui-ci prenant la forme d’un jeu de rôles et les responsabilisant.

    Voir la Bio de Annaig Collias

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps ici.