Au départ, je cherchais une solution pour gérer des classes de 30 élèves avec beaucoup d’hétérogénéité.
Après avoir entendu une courte émission à la radio sur la classe inversée, il s’est mis à faire des recherches sur internet et a trouvé déjà quelques enseignants qui la pratiquaient en mathématiques et notamment Annick Arsenault Carter qui l’a beaucoup inspiré.
En un week-end, j’ai gagné dix ans de pédagogie.
Il a alors eu l’idée de créer des capsules vidéo que les élèves regardent à la maison. « Ensuite, en classe, nous revenons sur les capsules si il y a des questions, on les revoit puis on enchaîne rapidement sur les exercices ».
Ce fonctionnement lui libère du temps pour faire des tâches complexes par exemple et individualiser le travail pour les élèves qui en ont besoin.
Cet enseignant crée lui-même ses capsules pour 95% de sa production et utilise quelques ressources qu’il peut piocher à l’extérieur.
Des capsules « faites maison » pour plus de confiance des élèves.
« Je fais mes capsules car j’ai constaté, en discutant avec les élèves, qu’ils avaient besoin de ce rapport au prof ; ils reconnaissent mon écriture et ma voix et donc ils retrouvent dans la vidéo, la confiance et le crédit que je leur apporte».
Les capsules de Christophe oscillent entre trois et quatre minutes, car « au-delà, les élèves décrochent ».
Les capsules plus longues sont destinées à des révisions comme pour le Brevet Blanc, par exemple.
3 minutes de vidéo pour 20 minutes de travail pour l’enseignant.
Au début, Christophe mettait environ deux heures pour réaliser une vidéo de trois minutes ; maintenant, il lui faut vingt minutes.
Après deux ans dans ce fonctionnement, il comptabilise environ 70 capsules qui ne couvrent pas la totalité des chapitres du programme, « car je continue à traiter certains points en cours magistral comme les statistiques ou les probabilités ; certains chapitres passent plus ou moins bien en classe inversée ».
Une méthode en classe inversée qui évolue et qui donne du temps pour l’individualisation.
Au départ, Christophe laissait ses élèves regarder les capsules à la maison puis il a décidé de revisionner la capsule en classe.
« Je me suis rendu compte que cette méthode me libérait du temps ; avant, je passais vingt minutes à faire le cours magistral alors que la capsule ne dure que trois minutes ».
Christophe peut maintenant adapter les exercices à chaque groupe d’élèves, en fonction de leur rapidité à effectuer les exercices.
« Pour les 3ème qui vont partir au lycée, par exemple, je leur donne des exercices un peu plus complexes de manière à les préparer ».
Avant de démarrer la classe inversée, il est important de recenser le matériel des élèves à la maison pour qu’ils puissent aisément visionner les capsules.
Christophe a démarré son expérience alors qu’il était en collège rural ; aujourd’hui, il exerce en ville ; cependant, il constate que la proportion des élèves bénéficiant d’un appareil avec internet à la maison est la même, à savoir environ la moitié de la classe ; pour l’autre moitié, Christophe dépose les capsules sur clé USB sur les cartes de leur téléphone.
Il a même été jusqu’à graver un DVD pour un élève qui n’avait qu’un lecteur DVD à la maison.
« Avec les nouvelles télévisions, il y a même un port USB ; certains parents m’ont juste « maudits » au départ, d’avoir les cours de mathématiques au milieu du salon ».
Aujourd’hui, après deux ans d’utilisation, Christophe constate que la communauté « classe inversée » s’est beaucoup élargie ; il puise beaucoup d’inspiration auprès d’autres enseignants, y compris ceux du premier degré.
La classe inversée m’a vraiment servi à m’ouvrir à d’autres pédagogies.
L’enseignement du Français demande l’induction. Dans le contexte de la classe inversée, l’enseignant renvoie le cours magistral à la maison.
Bien plus intéressant que le cours complet et dogmatique du professeur, la création des élèves permet de détourner et de s’approprier le savoir.
Il est parfois même envisagé des tutos pour les plus jeunes ( dans le cadre du cycle 3) ou des concours interclasse pour déterminer le meilleur support. Dans cette optique, nous traitons également de la problématique apprendre à apprendre.
Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée
Dans le cadre de la classe inversée, les élèves créateurs de ressources utilisent des tablettes en classe dans une pédagogie fonctionnant en îlots bonifiés. Ils utilisent de nombreuses applications et souvent se rendent sur ordinateur pour créer des exercices en ligne pour prolonger le travail de création de capsule.
Le numérique est donc indispensable dans la création de capsules.
Relation avec le thème de l’édition
Dans la classe inversée « traditionnelle« , seul l’enseignant est prescripteur de ressources ;
ici, ce principe est détourné et permet aux élèves d’être acteurs de leur enseignement. Ils s’approprient le principe même de l’inversion.
Synthèse et apport du retour d’usage en classe
Les élèves prennent confiance en leur capacité et comprennent qu’ils peuvent être eux aussi détenteur du savoir. Ils sont dans une posture de créateurs et d’experts qui permet à la fois une appropriation personnelle mais aussi partage cohésion dans la classe puis dehors de celle-ci.
Nos élèves évoluent dans un environnement numérique très dense. Aujourd’hui ils peuvent avoir accès, via internet, à n’importe quel type de ressources. Comment arrivent-t-ils à faire le tri parmi toutes ces sources ? En mathématiques, la relation frontale professeur/élèves peut susciter de nombreux blocages.
L’objectif de ma démarche est de replacer l’élève au cœur de son apprentissage. Non seulement il construit ses savoirs en développant ses compétences en matière de numérique mais il acquiert plus facilement les notions du programme car il utilise ses propres mots, ses propres automatismes.
L’élève apprend à apprendre.
Apport du numérique :
Je présente ma tâche complexe sous la forme d’une vidéo qui est réalisée en général sur tablette. J’y inclue une quantité de documents (exercices corrigés, photos de manuels, exemples d’exercices, cartes mentales, extraits d’interview ou d’exposés…) qui sont en lien, de près ou de loin avec le cours.
Je demande à l’élève de restituer ce qu’il a compris sous diverses formes (comptes-rendus écrits, vidéos, cartes mentales…).
L’élève doit dans un premier temps faire le tri parmi les informations, puis doit assimiler les notions pour les réutiliser. Le principal avantage du numérique ici est la facilité de rassemblement des informations, l’organisation et la mise en pratique de travaux de ce type.
Relation avec le thème :
L’usage du numérique est ici essentiel, car le travail d’assimilation est effectué à la maison. L’élève utilise ces outils pour intégrer des notions éducatives. Nous utilisons les canaux que nos élèves connaissent comme YouTube ou les réseaux sociaux afin d’amener l’école dans un environnement qu’ils connaissent et où ils sont à l’aise.
Synthèse et retour de l’expérience :
Les avantages de ce genre pratique sont plutôt difficilement quantifiables en matière de résultats, néanmoins le qualitatif est vraiment mis en exergue. L’élève rassemble et synthétise ce qu’il a compris mais peut aussi noter tous les points qui lui paraissent plus floues.
Nous allons plutôt parler de conditions de travail améliorées. Les élèves sont plus impliqués et intègrent plus facilement leurs propres mots. Ils sont directement amenés à utiliser leur propre leçon. Chacun peut avancer à son rythme et intégrer au mieux les notions.
D’un point de vue technique, l’ENT facilite grandement la mise en place d’une pédagogie de classe inversée.
Parallèlement à l’ENT, Raphaëlle Vafiades utilise certains outils de l’académie sur l’Eduportail comme par exemple des outils de QCM. Le cahier de textes de l’ENT permet ensuite de diffuser rapidement aux élèves un QCM qui vérifiera certains points de compréhension avant le cours en classe.
Plus classiquement, l’ENT va servir à Raphaëlle pour déposer des liens vidéo que les élèves devront consulter à la maison. De plus, certaines ressources sont déjà présentes dans l’ENT, ce qui facilite également le travail de recherche (comme le Site.tv, par exemple).
Les élèves sont-ils consciencieux et réalisent-ils vraiment le travail demandé ?
Sur les outils comme les QCM, Raphaëlle a le moyen de vérifier si le travail a été bien fait ; pour les vidéos, elle ne peut s’assurer qu’elles ont été visionnées par tous. Cependant, « les élèves qui n’ont pas regardé la vidéo se trouvent en décalage dans la discussion en classe ».
En général, cela n’arrive qu’une fois car les élèves qui n’ont pas fait « leurs devoirs de visionnage », vont voir la vidéo après le cours et les cours suivants, ils ont bien fait le travail.
Avec la classe inversée, on gagne du temps sur le cours et on mémorise mieux.
Au niveau des apprentissages, Raphaëlle Vafiades constate qu’avec une vidéo par exemple, les élèves captent plus facilement l’essentiel, ce qui les prépare bien au cours pendant lequel l’enseignante va ensuite entrer dans le détail de la démonstration mathématique.
« Aujourd’hui encore, lorsque je leur parle des identités remarquables, ils me récitent tous en cœur la phrase qu’il y a dans la vidéo », souligne t-elle.
Dans la classe de Patrick Vanhoutte, les ardoises numériques font partie du paysage ; aujourd’hui, avec la connexion à l’ENT disponible sur les ardoises, l’enseignant optimise les usages de ces deux outils. En amont, il prépare ses séances, personnalisées pour chaque élève et leur poste le contenu sur leur espace ENT ; chaque élève peut ainsi découvrir le travail à faire avant d’entrer en classe.
Après chaque cours, l’enseignant récupère également le travail réalisé sur les ardoises numériques ; il peut annoter ou mettre des commentaires sur les productions puis renvoyer la correction à l’élève sur son espace ENT.
Avec l’ENT et le travail sur support numérique, les échanges entre élèves et enseignants sont facilités.
Pour ce public à la scolarité particulièrement délicate, ce travail est doublement intéressant : il les oblige à lire les messages envoyés par l’enseignant (et donc effectuer un travail de lecture) mais également à acquérir une certaine autonomie. Ils ont toute latitude pour répondre à Patrick Vanhoutte avant la classe, en lui posant des questions par mail, même si cette pratique n’est pas encore très courante dans sa classe car comme il le décrit : « je suis de très près les activités et mes élèves n’éprouvent peut-être pas le besoin d’échanger avec moi par mail », mais il remarque que dans d’autres classes, les échanges « hors classe » entre enseignants et élèves commencent à se développer.
Une pratique donc tout à fait nouvelle pour ces élèves de SEGPA qui peuvent désormais consulter leurs travaux hors classe via l’ENT ; il reste encore quelques freins à une consultation à la maison, comme l’explique Patrick Vanhoutte : « Tous n’ont pas l’autorisation d’utiliser internet à la maison et ils n’ont pas non plus tous les bonnes machines pour pouvoir travailler à la maison ; ceci dit, ils peuvent tout à fait se connecter aux « 3C », le CDI du collège, ou encore dans les maisons de quartiers ».
Il faut souligner que l’accès à l’ENT sur les ardoises numériques est un fait assez récent, c’est pourquoi Patrick Vanhoutte reconnaît que quelques mois sont encore nécessaires pour que ses élèves deviennent coutumiers de l’ENT. Néanmoins, il reste persuadé que ces nouvelles pratiques sont un plus dans leur apprentissage et il fait remarquer à juste titre :
Cela les rend autonomes car dans leur future vie professionnelle, ils auront besoin d’utiliser ces techniques et grâce à cela aussi, nous pouvons valider des compétences du B2i, ce qui fait partie de notre champ d’action.
Mettre à profit l’ENT et faciliter les usages : un travail de démocratisation à réaliser également avec les enseignants.
Faciliter les échanges avec les élèves via l’ENT : une mission que Patrick Vanhoutte s’est donnée et qu’il tient également à diffuser auprès de ses collègues enseignants, déjà tous utilisateurs des ardoises numériques (voir notre dernier sujet sur l’évolution des usages numériques avec les ardoises numériques dans le collège Mendès France de Tourcoing).
Pour ne pas se trouver confronté à un enchaînement de problèmes lors de la connexion à l’ENT, Patrick Vanhoutte, avec l’aide de son collègue chargé du réseau informatique de l’établissement, a écrit une procédure simplifiée qui décrit, par exemple, comment envoyer des documents numériques sur les espaces ENT des élèves.
Patrick Jonneaux, nouvel enseignant de français en SEGPA depuis la dernière rentrée, a tout de suite saisi l’opportunité des outils numériques mis à sa disposition au collège Mendes France en section SEGPA. Il a décidé d’utiliser les ardoises numériques et l’ENT, pour tester une nouvelle forme de pédagogie : la classe inversée.
La classe inversée : une méthode qui permet à Patrick Jonneaux d’évaluer avec précision les besoins de chacun.
L’idée de la classe inversée lui est venue en s’inspirant des méthodes canadiennes, « célèbres pour leur efficacité auprès des élèves atteints de handicap ou à besoins éducatifs particuliers » ; s’apercevant que cette pédagogie pouvait apporter des résultats, il s’est investi dans ce projet, très « chronophage », avoue-t-il.
Après seulement 5 mois, il ne peut encore apporter de vraies conclusions mais il ressent « un réel investissement des élèves ».
Après avoir créé une chaine YouTube pour la SEGPA, il prépare tous ses cours en vidéos et les déposent sur l’ENT (en intégrant les codes YouTube). Les élèves doivent ensuite les visionner à la maison ou pendant les moments hors classe, sur le support de leur choix (smartphones, tablettes, ordinateurs, etc.). Une fois en classe, sur les ardoises numériques BIC, ils écoutent à nouveau la vidéo puis passent aux exercices.
« Une fois les exercices réalisés, chaque élève me transmet ses données que je récupère sous Google Drive ; avec cette collecte, je peux faire une analyse des besoins particuliers, ce qui me permet par la suite, de faire des groupes de niveau pour travailler sur les ardoises numériques de manière plus précise ».
Il pratique cette méthode avec toutes les classes de SEGPA mais il note qu’avec certains niveaux, la mise en pratique est plus délicate car ils n’ont pas l’habitude de travailler de cette manière.
« Avec les 6ème, pour qui le collège est quelque chose de nouveau, ça passe très bien ; ils se connectent régulièrement à l’ENT pour aller visionner les vidéos et je suis à 100% d’élèves connectés », précise-t-il. Pour les 5ème par exemple, il note environ 30% d’élèves connectés. Un décalage que notre enseignant attribue à l’âge plus difficile en 5ème, des élèves moins « malléables » que les 6èmes.
Patrick Jonneaux n’est pas en manque d’arguments pour convaincre les élèves réticents : des cours toujours en ligne et disponibles qu’on ne perd pas, et un accès facile pour échanger avec leur professeur, toujours connecté : « ils peuvent aussi me contacter via l’ENT si ils ne comprennent pas la leçon, je leur réponds tout le temps ».
Que ce soit avec Patrick Vanhoutte ou avec Patrick Jonneaux, le numérique via les ardoises BIC connectées à l’ENT, a bien modifié la pédagogie mais a aussi ouvert l’enseignement à de nouveaux échanges.
L’idée de l’établissement « sanctuaire » où rien ne filtre n’est plus d’actualité, aux bénéfices de toute une communauté éducative.
Des pratiques numériques qui permettent « d’ouvrir » l’Ecole vers l’extérieur : un argument vérifié au collège Mendès France.
En plein cœur des quartiers à population très défavorisée, le collège Mendes France bénéficiant du dispositif REP+, ne reçoit pas fréquemment la visite des parents d’élèves et le lien social reste délicat. C’est ainsi que le décrit Ludovic Decouture, Président de l’association des parents d’élèves, qui se fait l’écho des familles.
Toutes les pratiques numériques qui se développent arrivent à point nommé et vont profiter à l’ouverture de l’établissement au monde extérieur.
Nous sommes ravis des projets numériques qui fleurissent au collège, d’une part pour les élèves et surtout pour les parents car l’ENT, en particulier, leur permet d’avoir un regard de l’extérieur sur ce que font leurs enfants à l’école.
De ce point de vue-là, c’est un vrai plus pour engager des échanges avec les parents car, comme le précise Ludovic Decouture, « des parents ne se déplaçaient jamais au collège car ils n’osaient pas rencontrer les professeurs ; avec l’ENT, ils sont en contact indirect avec eux, ce qui peut parfois les débloquer ».
L’ENT dont bénéficie le collège Mendes France fait partie intégrante de la politique de développement des usages du numérique instaurée par le Rectorat de l’académie de Lille en partenariat étroit avec les collectivités territoriales concernées, à savoir les départements du Nord et du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.
Les 560 établissements, collèges et lycées de l’académie sont concernés par le déploiement d’un ENT commun qui bénéficie donc aux élèves et à leurs parents, de la 6ème à la terminale.
Lors de la mise en place de la classe inversée, l’utilisation de l’iPad va permettre aux élèves de suivre toutes les étapes de la démarche, de la consultation de contenus jusqu’à la production du « chef d’oeuvre ».
Scénario proposé :
Etape 1: La production de la capsule vidéo et sa mise à disposition
– La capsule est créée très facilement avec l’application Adobe Voice
– L’élève la visionne de chez lui ou en classe dans l’application iTunes U
Etape 2: la phase d’interaction
-travail en îlot sur une tâche complexe
-élaboration par chaque groupe d’une carte heuristique
-Projection des cartes
Etape 3: Phase de construction
Echanges et mise en commun
Trace écrite collaborative. Utilisation d’iCloud et de Pages.
Les exigences du programme d’éducation musicale sont multiples : pratique du chant, instrumentale, écoute, construction d’une culture, histoire des arts. Il est complexe de faire cohabiter toutes ces activités les 55 minutes hebdomadaires. En choisissant d’occulter une partie de ces exigences pour les déporter à la maison, les élèves peuvent prendre connaissance de la notion, de artiste ou de l’oeuvre en amont de la séance.
On gagne ainsi quelques minutes précieuses afin d’approfondir un projet musical, une écoute ou se lancer dans des activités différentes (création de capsules…).
Se pose alors la question de la compréhension des éléments découverts en amont. Question résolue par le suivi de la compréhension au travers de questionnaires et exercices en ligne.
Apport du numérique, présentation de la technologie utilisée
Côté enseignant, l’ordinateur ou la tablette (iPad) permettent la création des capsules, questionnaires, exercices, jeux ainsi que le suivi de la compréhension des élèves.
En classe, le système des plickers (boîtiers de vote papier) permet également une vérification rapide de la compréhension d’une notion ou de la perception d’un élément musical.
Côté élève, la consultation des ressources est accessible directement depuis le cours papier au moyen d’un code QR et d’un URL raccourci. Ces liens mène au cahier de texte (créé sur Evernote) dans lequel se trouve des ressources et des liens pour retravailler le chant (prononciation, mélodie…), consulter la vidéo (youtube), répondre au questionnaire (Google Form). Le tout, multiplateforme (pc, mac, terminaux iOs, Android, Windows, Blackberry) et sans aucune inscription afin d’occulter l’écueil de la perte d’identifiants.
Relation avec le thème de l’édition
Pour « créer » sa capsule l’enseignant « consomme » des ressources. Ressources qu’ils va « assembler » pour créer un contenu cohérent, clair, explicite.
Par ailleurs, ce système de fonctionnement dans la classe est le fruit d’un assemblage de services donc certains n’étaient pas conçus initialement pour servir des fins pédagogiques (Google Form, Youtube, Evernote, codes QR, liens raccourcis).
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
La problématique de l’intégration de toutes les exigences du programme d’éducation musicale dans le temps de classe étroit, est en partie résolue avec la mise en place de l’approche inversée et du système d’évaluation rapide Plickers.
Les projets musicaux (chant, instruments) peuvent être approfondis, de nouveaux projets peuvent voir le jour. Tels que des échanges école-collège, la création musicale ou la création de capsules. La différenciation devient possible avec des jeux sérieux de remédiation en classe ou à la maison.
Les élèves s’habituent au fonctionnement de consultation des ressources à la maison avec plus ou moins de réussite de l’approche selon les classes et les niveaux toutefois, l’intégration de notes d’humour décalées dans ces vidéos dissuadent les derniers récalcitrants !!
Internet met aujourd’hui à disposition de tous les connaissances, cependant, de nombreuses questions émergent de cet état de fait : Quelles connaissances doivent être acquises ? Pourquoi celles-ci ? Comment faire le tri ? Et puis, ces connaissances mises à disposition ne permettent pas forcément de développer les capacités à les manipuler. Alors que ces questions se posent à l’enseignant concepteur de ressources, n’est-il pas le rôle de l’enseignant de les développer également chez l’élève ? Une réponse à ces questions peut-être une inversion de la posture du concepteur de ressources. Mis en position de créateur, il doit se poser les questions suivantes : Comment communiquer un savoir ou un savoir-faire de façon claire, explicite et concise ? Comment le mettre en forme pour garantir une réception et un compréhension optimale ?
Afin de répondre à ces questionnements, le concepteur doit développer un certain nombre de capacités mais également rechercher, trier, mobiliser des connaissances.
Apport du numérique, présentation de la technologie utilisée
Les smartphones sont dotés de fonctionnalités permettant la consultation de ressources mais également la création de contenu. Utilisés comme lecteur au moyen d’un serveur ouvert (créé avec Documents, pour terminaux Apple), les élèves constitués en groupe de 2 à 4 prennent connaissance de ressources (audio, vidéo, image, texte pdf…). La création d’une carte mentale (avec Simple Mind, multi plateforme) permet d’avoir un aperçu plus ou moins exhaustif de la notion ou la capacité à découvrir. Cette même carte mentale pourra servir de plan à l’élaboration du scénario de présentation de la notion/capactité.
C’est enfin au moyen des smartphones des tablettes iPad en classe qu’une capsule est crée.
Le choix de l’application est réfléchi en fonction du type de notion/capacité à présenter. Une position instrumentale pourra être présentée avec des photos commentées (Voice pour iPad), une danse plutôt présentée en vidéo (caméra native des smartphones ou iMovie pour terminaux Apple).
Relation avec le thème de l’édition
Mettre ainsi les élèves en position de créateurs les place en face de la réalité de la richesse des ressources disponibles. Les habituer dès à présent à synthétiser puis à restituer une production résonne avec les capacités à « assembler » ces ressources, à les « bricoler » au moyen d’outils différents dans le but d’un assemblage cohérent.
Synthèse et apport du retour d’usage en classe
Etant encore aux balbutiements du projet, les retours sont basés sur l’énergie créative et motivante que sont la création de ressources multimédia. L’usage des smartphones et tablettes est une approche que les élèves ne rencontrent pas au quotidien de fait, lorsqu’ils peuvent les utiliser et découvrir une autre façon d’en tirer parti, c’est toujours avec de la bonne volonté.
Cela étant dit, certains écueils quotidiens de l’enseignant restent immuables : le défi de susciter la motivation, l’envie de travailler et d’apprendre chez les élèves est toujours présent, il est toujours aussi complexe de composer avec les élèves en rupture scolaire. Leur participation restera sporadique mais il faut avouer que cette ponctualité de l’investissement est un levier à utiliser pour construire.
La classe inversée a besoin d’un support technique au service de la pédagogie. L’utilisation de Moodle (ou tout autre plateforme de e-learning, y compris Magistère) permet de mettre à disposition des apprenants tout un ensemble de contenus pédagogiques. Ces contenus sont ensuite utilisés par les apprenants sur tout type de support matériel : ordinateur, tablette, téléphone…
La difficulté pour l’enseignant réside dans la mise à disposition de ces ressources, de manière légale et universelle : droits d’auteurs, droits de diffusion, exception pédagogique sont à prendre en compte, ainsi que le fait que cohabite nombre de systèmes d’exploitations et de navigateurs différents.
Technologie utilisée :
L’atelier se décompose en deux parties :
– Ce que dit la « loi » quand à l’usage des différentes ressources disponibles (droit à l’image, droits de diffusion, exception pédagogique…)
– Préparation des ressources pédagogiques (capsules vidéo) à partir de logiciels gratuits en vue de mise à disposition sur un espace sécurisé. Exemple de l’extrait de film ‘over the rainbow…’ tiré du magicien d’oz.
– Mise en format universel de ressources (récupérées ou créées par l’enseignant) afin d’être lisible sur l’ensemble des appareils du marché.
Relation avec le thème de l’édition :
Nous sommes ici dans la partie ou l’enseignant est agrégateur de contenu afin de construire son propre manuel.
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