Étiquette : classe inversee

  • Classe inversée : combler un manque et passer aux pédagogies actives !

    Classe inversée : combler un manque et passer aux pédagogies actives !

    Damien Scimeca, professeur de physique-chimie au lycée dans l’académie de Paris et membre de l’association Inversons la classe ! a adopté la classe inversée pour combler un « manque » dans son enseignement ; c’est ainsi qu’il le décrit dans la vidéo ci-contre réalisée sur le salon Educatec-Educatice.

    « La classe inversée, pour moi, était un outil pour faire autre chose ».

    Damien Scimeca a fait rapidement le constat que de dispenser un cours magistral à ses élèves les rendait extrêmement passifs. Il a donc cherché à adopter un modèle différent.

    Lorsqu’il a découvert la classe inversée au cours d’un reportage télévisé, il s’est rendu compte de la richesse de la méthode qui s’appuie sur le principe de faire réaliser les tâches cognitives simples de manière autonome aux élèves et tout ce qui est plus « complexe, mieux vaut le faire à plusieurs » ; sous-entendu, en classe.

    Damien Scimeca n’a pas simplement adhéré à « l’effet de mode » ; il a plutôt adopté un nouveau fonctionnement qui l’a aidé à mettre en place des pédagogies actives.

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    Sa méthode de classe inversée

    « Il y a plusieurs classes inversées », souligne t-il.
    Concrètement, Damien réalise ses capsules vidéo en amont et demande aux élèves de les visionner avant le cours ; une fois cette première étape réalisée, les élèves se rendent sur la plateforme d’autoévaluation Socrative, sur laquelle ils répondent à un QCM sur les notions vues dans les vidéos.

    « Cela leur permet de voir s’ils ont compris les notions détaillées dans les vidéos ou pas ». Parallèlement à ces exercices, Damien met aussi en place un texte à trous que les élèves peuvent compléter avec l’aide du manuel scolaire.

    L’enseignant peut ensuite consulter les résultats avant son cours ce qui lui permet d’adapter celui-ci et de faire de la remédiation dans ses séances.

    Réactions et sentiments des élèves

    « Certains de mes élèves ont été perturbés et généralement ceux qui sont perturbés sont les très bons élèves, ceux qui sont très scolaires », souligne t-il.

    A l’inverse, les élèves plutôt moyens, ont trouvé un grand intérêt et « ont eu l’impression de mieux apprendre », de leurs propres mots.

    Damien Scimeca a également modulé son espace classe de manière différente ; le travail en îlots permet aux élèves, tous niveaux confondus, de s’entraider et de collaborer.
    « Mon but est aussi de m’occuper davantage de ceux qui sont en difficultés ; je pratique tout simplement la différenciation pédagogique ». « On peut tout à fait faire de la différenciation pédagogique sans la classe inversée mais, de mon avis, c’est plus difficile », ajoute Damien.

    Damien Scimeca l’avoue aussi : cela demande plus de temps de préparation de mettre en place la classe inversée par la réalisation du plan de travail, des vidéos etc.

    « Par contre, cela me donne plus de temps en classe pour m’occuper de mes élèves ; ma pédagogie et mon enseignement sont beaucoup plus efficaces ».

    Ce sera la phrase de conclusion et n’est ce pas ce qu’il faut retenir ?…

    Plus d’infos :
    suivre Damien Scimeca sur Twitter : @Damscimeca

     

     

     

  • Minecraft en classe : quand le jeu colle parfaitement aux objectifs pédagogiques

    Minecraft en classe : quand le jeu colle parfaitement aux objectifs pédagogiques

    David Plumel, professeur de technologie au collège « Les Allières » de Saint-Pierre-le-Moûtier (58), utilise Minecraft depuis deux ans en classe de 5ème et de 3ème ce qui lui permet de travailler autrement en classe et hors la classe et d’avoir des projets beaucoup plus aboutis.

    « Minecraft est un bac un sable dans lequel on peut construire à peu près tout ce qu’on veut. C’est l’ouverture complète d’un univers gigantesque où le professeur va pouvoir amener aussi ce qu’il veut ».

    David Plumel utilise Minecraft pour de la construction ce qui lui permet d’aller au-delà de ce qu’il pratiquait avant avec ses élèves.
    « Là où avant, on allait construire une maison avec quelques centaines de blocs, aujourd’hui, je peux envisager des projets à 600 000 blocs voir 1 million de blocs », argumente t-il.

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    Au-delà du travail collaboratif entre élèves que l’usage de Minecraft développe, David Plumel a étendu cette collaboration auprès d’autres enseignants (français, SVT, langues) et auprès d’autres établissements avec des élèves de différents niveaux.
    Il note d’ailleurs que les échanges fonctionnent surtout bien avec des enseignants qui pratiquent la classe inversée, « car ils scénarisent beaucoup plus leur cours donc comme ils ont déjà un scénario, cela facilite l’immersion dans le décors de Minecraft ».

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    Aujourd’hui, David Plumel ne travaille qu’en mode projet car « plus on est en pédagogie de projet, plus les élèves adhérent », explique t-il. Et c’est cet objectif que David poursuit : que ses élèves s’engagent, soient acteurs de leurs apprentissages.

    Lui même joueur invétéré, David Plumel a toujours eu envie de faire entrer le jeu dans sa salle de cours, « mais faire entrer du jeu pour faire entrer du jeu, cela n’a rien d’intéressant ».

    Minecraft est arrivé pour lui comme le bon support au bon moment et qui correspondait bien aux programmes et aux projets pédagogiques qu’il envisageait.

    Plus d’infos :
    Retrouvez David Plumel:

    Sur Twitter: @P7i7Plum3
    Sur YouTube:
    davidplumel_minecrafthp

     

  • Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Carole Chamoun est professeur de SVT au Liban. Elle fait partie des membres de la sphère francophone de l’association Inversons la classe ! Et témoigne au micro de ludomag de son expérience « d’inverseuse » depuis 2009.

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    Sept années que Carole expérimente ce mode de fonctionnement et l’idée lui est venue un jour, en 2009, parce qu’elle voulait trouver une solution pour ses élèves en difficultés.

    « J’ai commencé d’une manière très douce en classe de 6ème avec des outils vraiment rudimentaires », explique t-elle.

    Ensuite, avec le numérique, sa méthode a évolué ; En 2012-2013, avec les nouveaux programmes, elle a mis en place cette nouvelle manière d’enseigner avec ses terminales S (section scientifique).

    « J’ai osé »

    dit-elle, malgré l’échéance du baccalauréat à la fin de l’année et face à des collègues enseignants assez dubitatifs sur les méthodes de Carole.
    Jusqu’à Noël, certains élèves étaient encore sur leurs réserves ; après, ils la remerciaient !

    « Si je veux parler de cette inversion de classe, ce n’est pas la méthode magique mais elle a beaucoup de points positifs ! ».

    A l’échelle de l’élève, Carole parle d’apprentissage de l’autonomie, du travail en groupe. Mais elle ne s’oublie pas quand elle évoque les points positifs de cette nouvelle manière d’enseigner ; pour elle, c’est une remise en question en tant qu’enseignante qui lui a permis d’atteindre son objectif premier : aider les élèves en difficultés.

    Pourquoi le fait d’inverser la classe aiderait-il les élèves en difficultés ?

    D’après elle, ces élèves ont besoin de temps, d’un rythme différent de celui de la classe ; tout en leur laissant de l’autonomie, elle encadre leur travail par des QCM, par exemple.

    Aujourd’hui, elle souligne qu’elle parvient à faire adhérer des profs « qui n’ont jamais eu le courage de changer ».

    Retrouvez l’intégralité de son témoignage dans la vidéo ci-contre.

    Suivre Carole Chamoun sur Twitter sur @mamicoci

    Plus d’infos :
    sur l’association Inversons la classe ! : www.laclasseinversee.com

    La suivre sur Twitter : @Classe_Inversee

  • Classe inversée : s’engager, oui, mais avec des outils pédagogiques

    Classe inversée : s’engager, oui, mais avec des outils pédagogiques

    Yoni Dayan est membre de l’association Inversons la classe ! Il n’est pas enseignant mais entrepreneur dans l’edtech, teaching assistant pour Stanford et surtout, il expérimente sur des nouvelles manières d’apprendre adaptées au 21ème siècle.

    Il témoignait sur le salon Educatec-Educatice, de son expérience et de son engouement pour la classe inversée au micro de ludomag.

    « Pour moi, la classe inversée, c’est la base, le fer de lance, le support qui permet d’accompagner plein de transformations pédagogiques ».

    Yoni a fondé trois startups ; il est spécialisé depuis 5 ans dans les nouvelles manières d’apprendre car il est convaincu que le « Learning » est au cœur de notre civilisation et reste la clé pour répondre aux challenges économiques et sociaux du 21ème siècle.

    Il a rejoint l’association car il adhère complètement à sa philosophie qui est de tester de nouvelles manières d’apprendre et s’engage depuis plus d’un an en tant que membre du Conseil d’Administration, à faciliter l’émergence de cette pédagogie.

    Il fut d’ailleurs impressionné par le nombre d’enseignants dans l’association qu’il décrit comme des « teacherpreneurs« , des entrepreneurs de l’éducation, qui prennent des initiatives, testent des choses dans leur classe.

    « Alors que les enseignants n’ont pas forcément toujours le temps matériel et cérébral de se lancer dans le processus, à adopter une nouvelle solution technique… Car c’est vrai que la classe inversée, on peut s’y mettre pas à pas, mais il faut quand même des outils ».

    Depuis un an, Yoni et les membres de l’association ont analysé qu’il y avait un réel besoin d’une solution intégrale pour les enseignants qui veulent se mettre à la classe inversée et « afin d’éviter de se disperser dans des solutions de méga corporations où on ne sait pas vraiment ce qu’ils font des données ».

    A ce titre, Yoni est membre de l’équipe CLIP, Classe Inversée La Plateforme, qui est un outil d’accompagnement et de partage pour les enseignants souhaitant se mettre à la flipped classroom. Il développe cette plateforme avec l’Ecole 42.

    Suivre Yoni Dayan sur Twitter : @yonidayan_

    Plus d’infos :
    sur l’association Inversons la classe ! : www.laclasseinversee.com

    La suivre sur Twitter : @Classe_Inversee

     

  • L’inclusion dans la classe inversée

    L’inclusion dans la classe inversée

    Amélie Mariottat est enseignante en français à Piégut-Pluviers dans le Nord Dordogne, en Périgord vert, dans un collège en environnement rural. Elle était au micro de ludomag sur l’université de Ludovia#13, interviewée par Christophe Batier, dans laquelle elle parle de l’évolution de sa pratique de classe inversée.

    « Je me suis rendue compte qu’en français, il était assez difficile de donner toutes les notions en amont (sous la forme de capsules) donc j’ai un peu changé ce modèle et ce sont mes élèves qui sont devenus créateurs de capsules« .

    « Cette année, j’ai travaillé sur l’inclusion afin que tous les élèves soient pris en charge avec de la différentiation ».

    Elle explique la différence qu’elle fait entre l’intégration et l’inclusion pour laquelle elle met en oeuvre des processus pour tous les élèves qui fonctionnent pour la différence de chacun « alors que quand tu intègres un élève, tu fais quelque chose pour lui spécifiquement« .

     

    Découvrez le blog d’Amélie : http://f2epc.eklablog.com
    et suivez la sur Twitter @MariottatAmelie

     

  • Classe inversée, démarche de projet et parcours individuels

    Classe inversée, démarche de projet et parcours individuels

    Martial Gavaland, professeur de sciences physiques à Nantes croit beaucoup au numérique comme un élément du changement de pédagogie. Il nous décrit sa philosophie de pensée au micro de ludomag, interviewé par Michel Guillou à l’Université d’été de Ludovia#13.

    « Derrière cette technologie, se cache la pédagogie ; et si la technologie peut enfin faire émerger, modifier une posture ou en tout cas amener à une vraie prise de conscience, nous aurons peut-être atteint l’objectif ».

    Martial Gavaland fait également partie de l’association « Inversons la classe » ; il croit en ce dispositif pour « améliorer les temps où il y avait une totale opacité : que fait l’élève chez lui« , explique t-il.

    Point de vue et retours d’expérience à découvrir dans la vidéo ci-contre.

  • La mise en route d’un projet numérique dans votre discipline : les outils de base

    La mise en route d’un projet numérique dans votre discipline : les outils de base

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. David Claude présente «La mise en route d’un projet numérique dans votre discipline : les outils de base»

    Les élèves changent et évoluent depuis plusieurs années. Ils ne souhaitent plus être passifs mais pleinement acteurs du cours voire trouvent du plaisir à « enseigner » à leurs camarades quand ils fournissent un travail de qualité. Ces changements de posture remettent en question la place et le rôle de l’enseignant au sein de son propre cours : accompagner, guider, mener, encourager, valoriser, réguler, arbitrer. Les nouvelles fonctions ne manquent pas.

    Pour adapter ses méthodes de travail, l’enseignant a besoin d’outils simples, rapides, efficaces, fiables et participatifs. Le numérique peut lui apporter quelques réponses à ses besoins : répondre aux attentes des élèves et diversifier ses propositions pour s’adapter aux élèves.

    Mais quels sont ces logiciels, ces applications, ces outils qui peuvent lui permettre de changer sa posture et apporter un nouveau dynamisme à son cours sans que cela ne soit fastidieux et chronophage ?

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Le plan de travail en maîtrise de la langue lors des séances d’accompagnement personnalisé en 6e

    Le plan de travail en maîtrise de la langue lors des séances d’accompagnement personnalisé en 6e

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Valérie Boucher présente « Le plan de travail en maîtrise de la langue lors des séances d’accompagnement personnalisé en 6e » dans le second degré.

    Problématique pédagogique

    Au collège, l’élève de 6e est confronté à un nouvel environnement dans lequel il lui faut assimiler très vite de nombreuses informations. Cependant, il arrive également avec des lacunes, qui relèvent souvent de capacités ou d’attitudes non validées à la fin du palier 2.

    Comment travailler à la fois sur les nouveaux apprentissages spécifiques à la classe de 6e tout en remédiant aux lacunes antérieures ?

    L’équipe du collège Fernand Léger a fait le choix d’aligner les heures d’accompagnement personnalisé dans deux matières – français et mathématiques – dans le but de favoriser le travail par compétences. En effet, les groupes de besoins changent toutes les 7 semaines et enjoignent l’enseignant à modifier sa posture pour passer du cours magistral à l’accompagnement bienveillant.

    Apport du numérique

    En septembre, une évaluation diagnostique a été menée auprès de tous les entrants en 6e en français, anglais et mathématiques.

    A la lecture des résultats de français et de mathématiques, les élèves ont été répartis dans différents ateliers en groupe d’accompagnement personnalisé. Il s’agissait de compétences transversales liées au domaine 1 du Socle de connaissances et de compétences (compréhension écrite/ production écrite / maîtrise de la langue). Un dernier atelier concernait l’écriture longue et abordait la vie de collégien sous la forme d’un « journal intime » du collégien.

    En maîtrise de la langue, le travail s’est appuyé sur les évaluations diagnostiques et les éventuels Plan Personnalisés de Réussite Educative. A partir de ces documents, un plan de travail a été établi. Il s’agissait de recenser tous les points à travailler pour chacun des élèves sur une période de 6 semaines (donc 6 séances).

    A partir du plan de travail, des leçons papier, et des séries d’exercices sont donnés aux élèves, ainsi qu’une tablette, laquelle peut servir à divers usages :

    • exercices en auto-correction ;
    • consultations de leçons sur divers sites (ralentirtravaux, etc.) ;
    • consultations de capsules vidéos de cours en ligne réalisées par des élèves ou des enseignants.

    L’élève bénéficie d’une très grande liberté, il peut :

    • réaliser le travail demandé dans l’ordre qui lui convient ;
    • prolonger le travail à la maison s’il le souhaite ;
    • avoir recours à tous les supports (papier, numérique) ;
    • faire le nombre d’exercices qu’il souhaite jusqu’à une maîtrise suffisante de la notion.

    Pour s’évaluer, les élèves reçoivent une auto-évaluation. Celle-ci est réalisée lorsqu’ils se sentent prêts. Ils indiquent eux-mêmes sur leur plan de travail si la notion est ou non acquise. Une évaluation sommative leur est donnée lorsqu’ils le demandent. Celle-ci reprend en grande partie les exercices déjà effectués.

    Aucun élève ne travaille sur la même leçon mais tous sont engagés dans la tâche qui leur est propre. Nous n’avons pas jusque là rencontré de problèmes liés à la tricherie (des élèves qui regarderaient à l’avance les réponses avant de réaliser leurs exercices). Le fait d’avoir à disposition les exercices et leur correction suffit à les dissuader : leur but n’est plus « d’avoir bon » mais de valider une notion de maîtrise de la langue et atteindre l’étape de l’évaluation sommative. La motivation n’est plus extrinsèque mais intrinsèque, puisque personne n’oblige ces élèves à travailler. On note tout de même quelques réserves : ce dispositif ne serait peut-être pas si efficace au-delà de la 6e.

    Relation avec le thème de l’édition

    Le numérique ici sert à varier le support d’apprentissage mais également à faire le lien entre le collège (où l’élève utilise sa tablette), et la maison (où il peut prolonger à son rythme le travail fait en classe). Une expérimentation en cours en classe de 6e dans ce collège (voir infographie jointe) montre que les élèves passent beaucoup de temps sur les applications pédagogiques mises à leur disposition. La tablette se révèle être ici un vecteur de motivation dans le prolongement du travail en classe.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Les élèves se trouvent engagés dans le travail en classe par le simple fait de personnaliser le travail demandé. Son plan de travail lui étant propre, il n’est plus tenté de disperser son attention.

    La diversité des élèves, issus de toutes les classes de 6e, favorise également l’engagement des élèves en explosant le groupe classe au profit d’un travail individuel. Le groupe se définit alors par des difficultés communes auxquelles il va falloir remédier. L’usage de la tablette et la liberté totale laissée à l’élève sont un puissant levier de réussite.

    De nombreuses applications de maîtrise ayant été installées sur les tablettes, l’élève construit son propre parcours d’apprentissage, alternant les capsules vidéo, les leçons papier, les exercices en ligne et les exercices traditionnels. On remarque que les élèves ont tendance à prolonger le travail en classe puisque le travail à la maison est rendu facultatif. L’apport du numérique ici explique en grande partie cet engagement dans la réalisation du plan de travail.

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    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • En quoi classe inversée, démarche de projet et parcours individuels sont-ils favorisés par l’usage des plates formes numériques ?

    En quoi classe inversée, démarche de projet et parcours individuels sont-ils favorisés par l’usage des plates formes numériques ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Martial Gavaland présente « En quoi classe inversée, démarche de projet et parcours individuels sont-ils favorisés par l’usage des plates formes numériques »?

    visuelMartialGavaland2Problématique pédagogique

    La naissance du projet provient d’une question récurrente des enseignants

    Comment rendre efficace le travail personnel de chaque élève ?

    Ce constat m’est apparu devant le sentiment très répandu de « mal gérer » les corrections d’exercice en classe (exercices d’application à la maison)..et devant une fausse bonne réponse : mettre les corrections en ligne ! Attention à une externalisation abusive des savoirs et aux interactions essentiellement à distance.

    Il faut donc redonner son sens à cette nouvelle interaction distancielle élève-enseignant.

    L’enseignant doit planifier, préméditer, proposer, contrôler le triptyque « Informations – Activités – Productions » en alternant phase de régulation en classe et évaluation externe du travail personnel ou collaboratif.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

    L’amélioration des apprentissages est évidente car la combinaison d’une pédagogie active, autour d’un projet, allié à la facilité d’usages d’outils numériques, permet à chaque élève de répondre aux objectifs à son rythme.

    L’usage d’outils et d’une plate forme numérique institutionnelle (Kosmos e-lyco) est un support pour informer (ressources en ligne de divers types), diversifier les activités évaluatives (tableau, graphe, texte, vidéos, bande sons, exposés courtes, QCM), modalités de travail (seul, en groupe élèves, par Pad collaboratif, forum, modération enseignante, par les outils mis à disposition: outils sons, application téléchargées de Sciences Physiques, simulations, animations), diversifier les productions attendues (diapositives, exposés, récits imagés, récits vidéos, résultats de mesures d’applications smartphones, qcm en ligne formatifs et/ou sur smartphones…), faciliter les échanges, différencier et réguler les apprentissages de chaque élève (durée flexible, évaluations formatives, sommatives, validation finale).

    Notons que je garde toujours la volonté d’institutionnaliser au mieux Numérique et Légalité, Identité Numérique. Je m’efforce de n’utiliser que les plates formes académiques pour le stockage des ressources et productions….ce qui est parfois contraignant lorsque l’on voit la puissance de Socrative, EDpuzzle….. c’est un vrai problème qui devra être légiféré.

    Relation avec le thème de l’édition

     Il s’agit de passer d’une pédagogie de l’application à une pédagogie de l’implication par une planification lisible, souple mais rigoureuse pour chaque apprenant. L’outil numérique, démocratisé, accessible, est un facilitateur de cette pédagogie. Répondons au thème par cette nouvelle question :

    Comment engager les élèves, hors classe, à bâtir connaissances et compétences afin de les rendre attentif et efficient lors de phases de régulations à distance et en présence ?

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Mon analyse apporte des évidences convaincantes que les technologies de l’information peuvent augmenter l’apprentissage quand la pédagogie est de bonne qualité et quand il y a une bonne concordance entre les outils, les méthodes et les objectifs.

    Cette approche dynamique permet aux élèves d’explorer des problématiques du monde réel. Les intérêts sont nombreux : développement de la culture générale et de compétences importantes (communication, coopération, collaboration, réflexion, créativité…), plus grande motivation à apprendre, meilleure rétention d’informations, meilleure compréhension. Ce concept peut s’utiliser dans n’importe quelle configuration pédagogique, mais une classe inversée aura beaucoup plus de temps à consacrer à des projets qu’une classe traditionnelle.

    • Engagement efficace de chaque apprenant (phase d’appropriation)
    • Amélioration nette de la maîtrise des connaissances et capacités liées à la discipline
    • Un net gain dans l’autonomie, la prise d’initiative, l’engagement personnel
    • Une phase d’appropriation plus approfondie qui renforce la maîtrise du sujet.
    • Confiance en soi accrue
    • Nécessité d’une régulation de l’enseignant demandé par les élèves eux – mêmes, ce qui peut donner sens au rôle de l’enseignant

    Un questionnaire rempli par tous les élèves de Terminale S (34 élèves) permet de tirer quelques conclusions :

    85 % des élèves désirent refaire ce type d’apprentissage combinant classe inversée et outil numérique

    70 % des élèves pensent avoir un niveau supérieur à celui obtenu par une pédagogie plus classique. Pourquoi ce sentiment ? Peut être car l’élève a été le «maître-régulateur » de son propre apprentissage.

    30 % des élèves ont tenté plusieurs fois une re-validation pour obtenir un meilleur score.

    Ils mettent en avant la difficulté à trier les informations, l’extraire, la synthétiser, la choisir. Mais au final, ils mesurent l’importance de cette étape d’appropriation.

    Les élèves apprécient la diversité des ressources (dynamisme de l’image, du récit) ainsi que le choix des productions à réaliser (récit vidéo, d’images, de sons, exposés avec quelques diapositives), la possibilité de refaire (valider : s’auto évaluer – critiquer – remédier), de communiquer pour construire (travail en équipe, collaborer, s’écouter) en étant autonome dans son travail : savoir l’organiser, le planifier, l’anticiper, rechercher et sélectionner des informations utiles, développer l’initiative.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

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