Catégorie : technologies éducatives

  • Un nouveau dispositif d’accompagnement scolaire par le jeu avec Nao

    Un nouveau dispositif d’accompagnement scolaire par le jeu avec Nao

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    Ce robot, conçu, développé et produit par Aldebaran Robotics, propose à l’enfant un parcours d’apprentissage initiatique portant sur les savoirs fondamentaux (savoir calculer, comparer, compter, etc.).

    A partir d’une analyse diagnostique du niveau de l’enfant et suivant des séquences pédagogiques prédéfinies, l’enfant et Nao vont confronter leurs compétences, échanger leurs savoirs pour résoudre ensemble des énigmes ou des activités. Les exercices mettent en scène, notamment sur une tablette numérique, des modalités variées et privilégient un apprentissage actif (learn by doing) doté d’une analyse fine des erreurs.

    Nao intègre des fonctionnalités d’interprétation du dialogue avec l’enfant via la reconnaissance vocale. Il peut également aller chercher et prendre des objets dans un environnement ou analyser la communication gestuelle de son interlocuteur. La reconnaissance faciale lui permet aussi de reconnaître l’enfant qui est face à lui.

    Le dispositif propose à un adulte prescripteur (enseignant, animateur, parent) de gérer des classes, des activités et le suivi personnalisé des élèves. Ces derniers ont accès à un carnet de bord pour suivre leur progression.

    RASPO est un projet labellisé par le Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, dans le cadre des appels à projets Serious Games initiés par Nathalie Kosciusko-Morizet en 2009.
    Pour garantir la pertinence scientifique et pédagogique du projet, Paraschool est accompagné par le laboratoire de recherche CHART / Le LUTIN de l’Université Paris VIII.

  • Le TNI, la «perle» de Joyeuse

    Une variété et une diversité de profils : voilà ce qui caractérise les élèves de Jean Marc. Pour certains, des échecs successifs à l’école ont profondément entaché leur confiance en eux ; à cela s’ajoute souvent un contexte familial difficile. L’arrivée du TNI dans la classe de Jean Marc n’a pas « révolutionné » sa manière d’enseigner mais sur certains aspects, « ça l’a changé ». Et pour ces enfants, le TNI a fait des merveilles.

    «Un des gros intérêt de l’outil informatique et donc du TNI est de pouvoir distancier le regard de l’adulte pour l’enfant», souligne Jean-Marc. L’élève peut recommencer autant de fois qu’il le souhaite, il peut réussir ou non, il n’y a pas de sanction.
    «Tous les enfants qui arrivent dans ma classe ont un manque évident de confiance en eux et le principal travail avant toute chose, c’est de restaurer leur estime de soi», poursuit Jean-Marc, pour nous faire comprendre que leur faire utiliser le TNI ne fait pas partie des priorités de départ. «La confiance en soi, elle revient grâce à l’outil numérique mais pas seulement ; l’ambiance de la classe est aussi très importante».

    Le TNI pour retrouver l’estime de soi

    «Avec le TNI, les enfants sont beaucoup plus concentrés car l’écran capte leur attention», explique Jean-Marc quand il détaille les atouts que le TNI procure pour l’apprentissage de ses élèves.
    Outre la concentration, le TNI offre à ces enfants une possibilité d’oublier leur handicap. Jean Marc nous donne l’exemple de Clémence, cette petite fille dyspraxique, que nous avons vu à l’œuvre sur un exercice de grammaire. Elle utilise l’outil «projecteur» pour centrer son attention sur la phrase, ce qui lui permet de travailler sur des phases plus longues alors qu’elle ne pouvait plus travailler sur papier ; ou encore la création d’objets géométriques sur le TNI qui lui a permis de montrer les possibilités et les connaissances qu’elle avait dans ce domaine, ce qui était impossible sur un autre support (elle ne parvient pas à tracer une figure géométrique, sans passer par cette interface…).

    Pour les élèves en difficulté et en perte d’estime de soi, le fait que le logiciel, qui possède une reconnaissance de caractères performante, parvienne à reconnaître les mots qu’ils écrivent avec le stylet (ou les doigts, ou… les autres instruments !), leur prouve qu’ils ne sont pas si mauvais scripteurs qu’ils le pensent. L’utilisation de l’encre numérique, lors des activités de graphie et d’écriture, possède aussi un énorme avantage. Les retours en arrière, l’utilisation de la gomme et le fait que « l’objet » ainsi créé puisse être manipulé amène les enfants au plaisir de cette création.

    Avec le TNI, le «tactile» est utilisé sous toutes ses formes

    Le côté tactile du TNI plaît énormément et facilite l’usage aux enfants. Ils ont même créé leurs propres instruments «très innovants» et ne se sont pas contentés du simple stylet. A l’origine, Jean Marc nous raconte que par une journée d’hiver où la classe était surchauffée, les enfants transpiraient beaucoup et le doigt ne glissait pas bien sur le tableau. Un d’eux a donc eu l’idée d’utiliser son ongle, puis a été fabriquée la «boule» (une boule de Noël dans une chaussette) et enfin «l’allumette», un bâton entouré de feutrine qui permet aux plus petits d’accéder en haut de l’écran. Eprouvant ce jour-là une certaine gêne à utiliser l’outil, les enfants se sont donc adaptés en créant eux-mêmes leurs propres instruments pour «leur TNI».
    «Ces élèves ont l’habitude de trouver des solutions face aux difficultés», nous confie Jean-Marc.

    Les «experts» à Joyeuse

    A l’école de Joyeuse, il n’y a pas de TNI dans toutes les classes ; seul Jean-Marc et un autre collègue bénéficient d’un TNI installé dans la classe. C’est pourquoi Jean-Marc a souhaité en faire profiter tous les enfants de l’école par la mise en place d’un tutorat dans les autres classes. Les élèves de la CLIS, en tant «qu’experts» ont en charge un travail de préparation (par exemple , la création de ressources) qu’ils vont ensuite exposer devant les autres élèves. Cette mission, très valorisante, les aide également dans l’objectif de Jean-Marc de leur faire retrouver la confiance.

    Ce rôle d’expert va au-delà des murs de l’école et est aussi très important aux yeux des familles. Confrontés à leurs limites, Jean-Marc nous explique que ces enfants ont souvent été surprotégés par leurs parents. Le fait de voir leurs enfants en tant «qu’experts» auprès des autres classes a eu des effets immédiats et même inattendus dans les familles. Pour exemple, certaines d’entre elles ont investi dans des ordinateurs pour que les enfants profitent, à la maison, des bénéfices que leur apporte le numérique.

    Le TNI, pas une mode, une utilité !

    «Dans chacune de mes préparations de classe, je positionne ou non le TNI ; et si je l’intègre, je me pose la question de savoir ce qu’il va m’apporter de plus que le reste. Je vais donc travailler sur le «plus» que l’outil va amener». Notre enseignant avoue avoir passé beaucoup de temps au début pour s’approprier l’outil et le logiciel. «Mais si je continue, c’est que je suis convaincu que c’est efficace»!

    Jean-Marc est proche de la retraite et il a vu passer toutes les nouveautés en terme d’outils informatiques. Mais pour lui, pas question de «mode». Avec le recul, il sait être lucide par rapport à l’utilisation du TNI et il ne le prévoit dans son cours que quand il le juge utile.
    En revanche, son utilisation n’est pas toujours «programmée». Il peut arriver d’en avoir besoin au cours d’une séance en classe pour rechercher quelque chose sur internet, par exemple. «C’est d’ailleurs les enfants qui vont instinctivement le demander», précise Jean-Marc.

    Après la phase d’appropriation, certes chronophage, l’outil donne entière satisfaction à Jean Marc : pour son plaisir d’enseigner, il lui apporte beaucoup de souplesse. Pour lui, la condition pour profiter pleinement de l’outil est de l’avoir dans sa classe et il croit peu à des solutions mobiles qui se baladent de classe en classe ou à une salle dédiée qu’il faudrait réserver, ce qui enlèverait tout le charme d’une utilisation spontanée.

    Une relation privilégiée existe entre le TNI et ces enfants ; nous avons compris que grâce à cet objet «affectif», leur apprentissage à l’école ne serait plus pareil… Ils apprennent mieux, plus vite et sont désormais en confiance. Et même s’il n’est pas le seul responsable de ce bien-être, le TNI semble y contribuer largement, au travers de la classe, de l’école et au-delà ; une belle expérience de vie à l’école de Joyeuse en faveur des outils numériques.

  • Utilisation de la réalité augmentée en CM1

    Dans un premier temps, il semble nécessaire d’expliquer ce qui se cache derrière le terme « réalité augmentée ». Sur le blog http://www.augmented-reality.fr la RA est ainsi définie : « La réalité augmentée est la superposition du virtuel au réel. Les scènes réelles sont capturées par un système de vision et elles sont mélangées à des images virtuelles. Elle offre la possibilité d’être immergé dans un environnement virtuel avec des perceptions aussi bien tactiles, auditives et pourquoi pas olfactives. Et bien sûr en temps réel ».

    Nous sommes déjà entourés par des applications en RA : essayer virtuellement des lunettes ou des vêtements, visiter des villes, trouver des lieux, comme cela peut être le cas avec l’application Wikitude. Dans l’éducation, seul Nathan avec son encyclopédie Dokéo+ a expérimenté la réalité augmentée.

    La RA nécessite donc un ordinateur, une webcam, des marqueurs et une connexion internet, suivant les applications utilisées.

    Une nouvelle approche
    La réalité augmentée permet donc d’apprendre différemment, c’est un outil pédagogique ludique qui vient en support aux formations traditionnelles. Après avoir travaillé sur des objets, des manuels, des photocopies, la réalité augmentée est une autre étape permettant un accès au réel avec une manipulation et une autonomie plus grande de l’enfant, encore plus acteur de son apprentissage. Ce nouveau média suscite un très grand engouement de la part des élèves et aussi une capacité à se concentrer sur un laps de temps plus important que d’habitude. Le statut de l’erreur est aussi changé puisque rien n’est gardé en mémoire.

    Pertinence pédagogique de la réalité augmentée
    Utilisant déjà les TICE dans ma pratique au quotidien, je souhaitais aller encore plus loin dans cette utilisation et la RA m’a semblée bien adapté. La réalité augmentée est connue des élèves par le biais de certaines consoles de jeux vidéo qui utilisent ce média.
    L’utilisation de la RA en classe s’est faite sur une courte période mais dans divers domaines d’enseignements, à savoir les sciences (1), la géographie pour associer un monument à une capitale européenne et ainsi le visualiser tout en utilisant google earth enfin avec une application « maison » de géométrie dans l’espace. Il s’agit ici donc des premières constations et d’une réflexion sur sa possible utilisation dans l’avenir.

    L’expérimentation
    Les élèves ont découvert la réalité augmentée lors d’un travail sur le système respiratoire. Après avoir schématisé puis confronté leurs premières hypothèses sur le trajet de l’air, ils ont pu les vérifier à l’aide de la réalité augmentée. Avec l’ordinateur, ils ont placé le marqueur face à la webcam et les organes se sont alors affichés sur l’écran. Ils ont ainsi pu voir nettement la place des organes, leurs délimitations, les liens entre chacun et ainsi vérifier leurs hypothèses.
    Grace à ce média, les organes s’affichent sous différents plans : de face, sur le côté, à plat permettant ainsi de mettre en évidence la place et les liens entre chacun.
    La Réalité Augmentée a pris tout son sens en géométrie dans l’espace pour visualiser les solides (cube, pavé, prisme, cylindre). Les élèves ont ainsi pu rédiger des descriptions très précises et complètes des différents solides, en s’appuyant sur des propriétés géométriques et non pas perceptives. La réalisation des patrons de ces solides a été facilitée par ce dispositif permettant une bonne vision des différentes faces et arêtes.

    Les écueils rencontrés
    Lors de la première utilisation, les enfants se sont beaucoup plus intéressés à la webcam que par ce qui était projeté, la nouveauté les distrait, mais dès la deuxième séance la webcam et l’ordinateur ont été oubliés au profit de ce qui leur a été présenté, permettant ainsi d’écarter les hypothèses erronées, de verbaliser plus facilement sur ce qu’il voyait. En bref, voir le réel grâce au virtuel.

    L’installation des applications est parfois laborieuse et nécessite donc une préparation très en amont, – la Ra est un média sensible, il faut donc manipuler les marqueurs lentement afin qu’ils soient détectés par la webcam, les affichages de la classe constituent parfois des obstacles à la visualisation, – de retour au plan en 2D, les difficultés reviennent notamment pour comptabiliser les faces et les arêtes cachées.

    Les questions pour l’avenir
    Il est certain que les autres médias ne doivent pas être abandonnés au profit de la RA, mais bien comme un complément au travail fait au préalable ou inversement. Lors de cette première expérience, la RA a semblé faciliter les acquisitions. Faut-il l’intégrer de manière plus systématique? Pour certains, ce média n’est-il pas simplement un jeu ?

    La RA a donc toute sa place dans l’enseignement, ce type de dispositif n’est absolument pas abstrait pour les enfants. Mais cette expérimentation ne peut pas s’arrêter là, c’est pour cela que je recherche d’autres applications ou des personnes ayant utilisé la RA à des fins pédagogiques.

    (1) avec le logiciel LearnAR http://learnar.org/bio_organs_demo.html
    (2) http://www.arsights.com/

  • La tablette tactile, le «doudou numérique» de la classe

    La tablette tactile, le «doudou numérique» de la classe

    La tablette a été choisie comme lien physique entre la classe et les parents. Plus qu’un blog, elle permet une meilleure consultation des travaux de la classe hors de l’école. Facilement transportable et peu encombrante, l’enfant la ramène chez lui avec fierté pour montrer ce qu’il fait à l’école, alors qu’il ne raconterait peut être rien sans l’aide de cet outil «magique».

    La tablette tactile, une composante pédagogique pour les apprentissages

    Philippe Guillem nous explique que l’idée de départ était d’amener la tablette dans la classe pour le travail de l’écrit. Au mois de mars, il constate déjà les progrès.

    «Des automatismes sont en place dans l’emploi des pronoms par exemple ou dans la précision du vocabulaire»(…). «Cet accompagnement permettra à la fin de l’année à chaque élève d’écrire de courts textes en français correct et de penser déjà à l’écrit», argumente Philippe.

    Le travail avec la tablette fait prendre conscience aux enfants qu’un texte écrit peut se transformer, qu’on peut changer les mots et les phrases. Grâce à cet apprentissage, ils seront déjà familiarisés avec l’écrit.
    Ce processus n’est pas nouveau ; habituellement, il est fait sur un cahier papier qui part dans les familles pour être consulté. Philippe a juste eu l’idée de le faire sous format numérique.

    Une autre utilisation de la tablette consiste à mettre en ligne les sorties effectuées par la classe avec des photos et des vidéos. On retrouve également quatre thématiques que sont danse, arts plastiques, poésie et musique qui permettent de stocker toutes les recherches effectuées en classe. Philippe nous montre l’exemple d’une vidéo sur la danse «du Menuet». C’est très pratique lorsqu’il veut apprendre cette danse aux enfants ; il la montre sur la tablette et leur fait ensuite pratiquer en salle de jeu. Une réalisation concrète de leur travail de recherche.

    La tablette tactile, une composante psychologique pour amener l’école dans la famille

    Ce qui est tout aussi important pour Philippe, l’enseignant, c’est que la tablette permet la communication vers la famille. La tablette fait le lien entre la classe, l’enfant et ses parents, c’est le cahier de vie de la classe.
    A cet âge-là, pas facile de raconter à la maison ce qu’on a fait pendant la journée. Philippe nous confie avoir reçu plusieurs parents «se plaignant que leur enfant ne raconte rien».

    Il explique que pour un enfant, il est très difficile de parler de sa journée car il ne sait pas quel détail choisir (doit-il parler de ce qu’il a fait en classe ou est-ce le moment de la journée où il a joué avec son copain qui est important à raconter ?). La tablette facilite la communication et le travail de sélection pour l’enfant. Il pourra donc raconter ce qui tourne autour des sujets retenus par la classe qui apparaissent sur la tablette.

    La tablette tactile, plusieurs atouts en un seul outil

    En dehors du cahier de vie de la classe que les enfants ramènent chez eux en guise de «trophée»,  ils sont amenés à manipuler la tablette pour des travaux de musique, pour des petits jeux le matin à l’accueil ou pour aller chercher des documents faits en classe. Elle a donc d’autres fonctionnalités intéressantes.
    «Ils utilisent la tablette avec une facilité déconcertante, il n’y a pas besoin de mode d’emploi», ajoute l’enseignant.

    C’est un outil technologique d’adulte que l’enfant amène à la maison. «Au départ, c’est l’enfant qui montre à ses parents comment manipuler cet outil (…) Au début de l’année, seuls 2 ou 3 foyers étaient équipés d’une tablette ; maintenant, ça se généralise».

    En termes de sécurité et protection des enfants contre toutes les informations qui circulent sur la toile, la tablette a aussi une mission. Philippe nous raconte qu’un grand frère avait utilisé la tablette pour aller sur internet, lire ses mails… et qu’une fois de retour en classe, Philippe avait accès à tous les sites consultés. Il a donc été nécessaire de clarifier les choses avec les parents et avec les frères et sœurs ! Dès que la tablette sort de l’école, une charte s’applique.

    Pour autant, l’enseignant ne veut pas «brider» l’usage de la tablette, en installant des systèmes de sécurité, car c’est aussi pour lui un moyen d’éduquer, parents et enfants, à l’utilisation d’internet.

    Entre les temps de mise à jour et les vacances, la tablette circule dans les familles 3 à 4 fois dans l’année scolaire, «l’équivalent d’un magazine qui paraît tous les deux mois», précise Philippe.

    Un cahier de liaison «papier» a été mis en place pour recueillir les impressions des parents. ; par les commentaires qu’on peut y lire, la tablette fait l’unanimité. Même les parents plutôt sceptiques face au numérique, voient un intérêt dans ce cahier de vie, car leurs enfants racontent enfin ce qu’ils font à l’école.

    Dans la classe de Philippe Guillem, le numérique est quotidien ; pour exemple, il fait travailler les élèves sur twitter sous forme d’ateliers d’écriture collective ou par deux, qui proposent ensuite un message à toute la classe ; messages qui permettent aussi aux parents, et parfois même aux grands-parents , de suivre, à distance, ce que fait la classe.

    Près de 85% des parents d’élèves de la classe de Philippe se sont inscrits sur ce média social et l’utilisent régulièrement pour suivre les activités réalisées.

    Les petits amènent souvent quelque chose à l’école qui leur permet de se rassurer, un «doudou» ; Philippe considère la tablette comme le «doudou numérique» des enfants.

    Et pour sûr, ils ne sont pas prêts de le lâcher si l’on en juge leur enthousiasme et celui de leurs parents !

  • Un tableau numérique interactif distrayant et collaboratif

    Un tableau numérique interactif distrayant et collaboratif

    180420124f8e6839f0c1aDans le cadre du partenariat conclu entre le pôle numérique de l’académie de Versailles et DYMO/Mimio, l’Ecole élémentaire Le Nôtre (78) a récemment mis en oeuvre un projet d’intégration des TICE (Technologie de l’Information de la communication pour l’enseignement) à travers la solution TNI de DYMO/Mimio.

    M. Messic, directeur de l’École élémentaire Le Nôtre et fer de lance de cette politique en faveur des nouvelles technologies pour l’enseignement, a donc décidé de mettre en place un nouvel outil de travail dans la classe de CE2 fondé sur le tableau numérique interactif. En adoptant cette technologie, M. Messic souhaite que ses élèves utilisent l’outil comme un moyen de découverte et d’apprentissage. L’intégration des TICE dans l’école élémentaire permet également aux enfants âgés de 7 à 10 ans de se familiariser avec des outils modernes et de pouvoir ainsi les préparer à leur utilisation en classes supérieures.

    «Au sein de l’école, nous nous passons la barre Mimio comme un témoin», déclare M. Messic. «En moins de 5 minutes, la barre est installée et prête à l’emploi». Utilisée quotidiennement, la barre MimioTeach aimantée, est appliquée sur le tableau blanc classique et communique à l’ordinateur via une liaison sans fil. Ce dernier est connecté à un vidéo projecteur qui affiche au tableau l’image du logiciel de pilotage. Enfin, le stylet agissant comme une souris, permet de cliquer, d’écrire et de dessiner directement sur le tableau blanc. «L’intérêt de cet outil réside principalement dans sa capacité à pouvoir facilement manipuler les commandes du logiciel», ajoute M. le directeur.

    Le système MimioTeach facilite l’interactivité dans la classe.

    «Cet outil permet d’avoir un véritable confort visuel que nous n’avons pas avec un livre ou une feuille. Les élèves interagissent plus facilement ou peuvent exposer leurs idées clairement à l’ensemble de la classe», précise M. Messic.

    Parmi les nombreux avantages liés à l’utilisation du TNI, on observe principalement une nette amélioration de la participation en classe des élèves. En effet, l’interactivité offerte par la solution DYMO/Mimio a un impact très positif sur la motivation des élèves qui se sentent davantage impliqués. Perçu par les élèves comme attrayant, l’outil a décuplé leur motivation et a renforcé leur intérêt pour le contenu pédagogique. De plus, pour les élèves qui rencontrent des difficultés de compréhension, la barre interactive leur permet de représenter et de matérialiser l’image.

    Enfin, la technologie MimioCapture permet d’enregistrer les notes et les dessins réalisés pendant le cours. «Tous les précieux contenus élaborés pendant la classe sont enregistrés et les élèves peuvent ainsi conserver une trace. À travers cette fonctionnalité, il est plus facile de mesurer le niveau de compréhension de l’élève : repérer ce qui a bien ou mal été acquis ; comprendre pourquoi et essayer d’améliorer l’approche de l’apprentissage», conclut M. Messic.

    Plus d’infos :
    En savoir plus sur DYMO/Mimio

    Voir également la vidéo réalisée par le CRDP de Versailles

  • Des usages variés des boîtiers de réponses

    Des usages variés des boîtiers de réponses

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    Au-delà de l’utilisation bien connue des boîtiers pour l’évaluation (par exemple des interrogations de type QCM), ces machines peuvent être utilisées à tout moment du cours, et de ce fait, permettent d’une part d’amener les élèves à exprimer rapidement et tous ensemble, une réponse à une question donnée, et d’autre part de transmettre immédiatement au professeur les réponses de façon synthétique.

    Le pilotage du logiciel de gestion des boîtiers peut se faire à partir d’une tablette sans fil, ce qui permet au professeur de circuler dans la classe et d’échanger avec les élèves.

    Plusieurs activités ont été proposées aux élèves :

    Interrogation de calcul mental

    Deux questions sont simultanément projetées au tableau (présentation type powerpoint), deux élèves voisins ne répondent pas à la même question. Ils donnent leurs réponses sous forme numérique sur les boîtiers. Les « diapos » sont ponctuées de bruitages, la première consigne est donnée oralement, puis les questions s’enchaînent. L’interrogation ne dure que quelques minutes, la concentration des élèves est maximale, notamment du fait qu’ils sont sollicités sur du calcul mental, et ont peu de temps pour répondre sur les boîtiers ; le boîtier et le tableau sont donc les deux pôles d’attention des élèves. C’est une très bonne activité de début de séance.

    Correction d’un exercice d’application d’une leçon, fait à la maison

    En très peu de temps, les élèves donnent -tous- leurs réponses aux questions, et au fur et à mesure de la correction, à l’aide des graphiques de synthèse des résultats donnés par le logiciel, le professeur peut savoir si la leçon a été comprise par l’ensemble de la classe, et/ou quels points sont à revoir.

    Exercice de recherche, donné sous forme de problème ouvert

    Le texte du problème est projeté au tableau. Il ne s’agit pas d’un exercice d’application du cours, il va falloir mettre en oeuvre une stratégie de recherche.

    Première étape, les élèves sont invités à chercher individuellement, avec tous les moyens à leur disposition : calculatrice, livre, cahier, opérations, schémas,… A la fin de cette période de recherche, ils ont une minute pour se déterminer, et exprimer leur réponse avec le boîtier. Les indécis peuvent être sollicités directement par le professeur, car l’ordinateur permet de savoir en temps réel qui n’a pas répondu.
    L’affichage des résultats permet une première discussion sur le sujet.

    Deuxième étape, les élèves reprennent leur recherche en binômes, puis sont de nouveau sollicités individuellement pour répondre avec les boîtiers.
    Une nouvelle discussion s’engage, qui aboutira à la résolution du problème.

    L’apport des boitiers est ici évident. Les élèves se sont nettement plus impliqués dans la démarche de recherche que lors d’un déroulement plus classique de ce type d’activité. Les élèves timides, ceux qui ne sont pas sûrs d’eux, qui craignent le regard des autres, ont tous répondu, par l’intermédiaire du boîtier, alors qu’ils n’auraient sans doute pas levé la main pour s’exprimer. Et du fait qu’ils étaient obligés de se déterminer, se sont également davantage investis dans la recherche proposée.

    Après une période d’adaptation au matériel (au début les élèves avaient tendance à jouer avec…), les boîtiers ont finalement trouvé leur place dans l’environnement de travail des élèves, comme la calculatrice, la trousse, les livres,…

    Cette expérimentation a été particulièrement appréciée des élèves, qui ont même revendiqué lorsque certaines séances de maths se déroulaient sans boîtiers !

    Témoignage d’Isabelle Perucho, professeure de mathématiques au collège Georges-Pompidou, Orgerus
    Matériel prêté dans le cadre de Créatice par la société eInstruction.

    Source : publié le lundi 2 avril 2012 par le CRDP de Versailles

    Plus d’infos :
    Retrouvez la totalité de l’article, la vidéo et les témoignages des élèves sur www.creatice.ac-versailles.fr

  • Dynamique de la classe interactive et complémentarité avec l’ENT

    Dynamique de la classe interactive et complémentarité avec l’ENT

    Ce témoignage fait suite à la publication récente des résultats d’une étude menée par le réseau d’enseignants T3 durant l’année scolaire 2010/2011 sur l’utilisation de la classe interactiveTI-Nspire Navigator au collège et au lycée général et professionnel.

    Parmi les principaux point abordés dans ce rapport (article sur ludovia magazine, voir encadré à droite)

    – le TI-Navigator est un système simple à utiliser et pratique pour les élèves.
    « Le problème d’une salle de classes est qu’il n’y a pas forcément d’ordinateurs.Là, la calculatrice se met sur le coin de la table, l’élève se connecte rapidement« , témoigne Sylvain Etienne.

    – Un plus grand intérêt des élèves pour les mathématiques,
    « les élèves vont essayer de refaire le travail initié en classe ; je note un peu plus de travail à la maison, ce qui est un véritable progrès« .

    – Un équipement mutualisable,
    « on peut visualiser les écrans des calculatrices des élèves et on peut montrer à toute la classe leur présentation sur un TNI, sur une activité géométrique, par exemple (…) ».

    Télécharger le rapport d’expérimentation (au format PDF)

  • Le TNI, une double entrée vers l’apprentissage

    Le TNI, une double entrée vers l’apprentissage

    Le TNI permet un travail étape par étape

    La séance de ce vendredi 09 mars va conduire notre enseignante à faire lire aux enfants un tableau à double entrée et à en comprendre son fonctionnement.  Elle part de l’affichage de formes diverses (ronds, triangles, carrés…) que les enfants doivent s’amuser à trier à leur guise. Les formes en question ont différentes couleurs. Avec ces éléments, le petit groupe de sept enfants arrive à la définition d’un critère de tri, certains enfants ayant trié par forme, d’autres par couleur.

    La maîtresse fait ensuite apparaître un tableau «piky», avec plusieurs animaux cette fois-ci, toujours de différentes couleurs. Une fois que les enfants ont assimilé le tri par animal et par couleur, Sophie introduit la notion de double entrée (une entrée «animal» et une entrée «couleur»).
    «D’un tri par forme et par couleur, nous sommes arrivés au tri à deux critères», explique t-elle.

    Mise en pratique du travail en classe en situation réelle

    Le travail sur le tableau à double entrée amène petit à petit les enfants vers un cas concret. Il va leur permettre de compléter à leur arrivée le matin, la grille de renseignements «cantine, garderie, sieste… », une tâche normalement effectuée par leurs parents.

    Au bout d’une séance de 20 minutes, les enfants sont fiers de pouvoir réaliser cette mission.

    Utilisation de ressources en interne

    Pour le travail avec le TNI, Sophie utilise principalement des ressources créées par les enfants (textes audio de leurs sorties de classe, photos…). Les tableaux «piky», utilisés dans la séance, sont aussi des photos.
    «J’utilise des ressources personnelles car, à la maternelle, il est important d’utiliser le vécu des enfants en fonction des travaux. C’est un choix personnel de pédagogie de classe», souligne notre enseignante.

    «Je préfère fonctionner sur tout ce qui a été mis en place avec les enfants pour pouvoir développer des situations adaptées à leur niveau. Pour l’instant je n’ai pas éprouvé le besoin d’aller chercher des ressources académiques ou autres».

    Le TNI, doublement intéressant, pour l’élève et pour l’enseignant

    Sophie explique avoir déjà mené ce type de séance sans le TNI mais elle avoue clairement ne pas avoir le temps d’utiliser autant de supports et d’exemples en 20 minutes. «La gestion matérielle est beaucoup plus difficile pour moi sans le TNI ; avec le TNI, j’ai tout dans un même outil».

    D’autre part, elle souligne que les enfants interagissent plus facilement avec le TNI. «Avant, certains n’osaient pas». Sophie émet l’hypothèse qu’avec l’écran, beaucoup plus grand, les enfants voient mieux. «C’est peut-être plus parlant (…). Les interactions sont plus spontanées et plus volontaires que face à une feuille».

    Une totale appropriation de l’outil

    Les enfants de la classe de moyenne section se sont très vite habitués à ce nouveau matériel, «c’est quelque chose qui vient naturellement».  Sophie explique que le fait de pouvoir effacer les rassure, ôte leurs angoisses. Devant le TNI, la place de l’erreur est vue différemment.

    Côté enseignants, Sophie avoue avoir manipulé les premières fois en même temps que les élèves. Les séances «à fabriquer» prennent du temps mais la plus-value au niveau de la pédagogie est telle «qu’au final, je gagne beaucoup».

    Une enseignante volontaire et dynamique

    Cela fait 3 ans que le TNI est dans l’école ; mais c’est surtout depuis cette année que Sophie l’utilise très régulièrement, …. depuis qu’elle en a un dans sa classe ! Selon elle, un tableau «partagé» entre plusieurs enseignants qui doivent tenir un planning de réservations, n’est pas la solution.
    Après seulement trois heures de formation, Sophie nous confie avoir passé quelques heures seule face à la machine, pour vraiment comprendre la «plus-value pédagogique» que le TNI peut apporter. Notons également que la démarche mise en place pour la construction du tableau à double entrée est issue d’une réflexion d’équipe notamment de M. Rapet et Mme Fréou de l’école maternelle Flornoy’.

    En conclusion, voilà l’exemple d’une classe de maternelle où le TNI n’est pas de trop ! Une fois adopté, on ne peut plus s’en passer ? C’est en tout cas l’impression que nous a laissé Sophie.

  • La tablette dans tous ses états à l’école maternelle de Flornoy

    La tablette dans tous ses états à l’école maternelle de Flornoy

    Des tablettes prises d’assaut

    L’expérimentation a été lancée à la rentrée 2011 par le rectorat qui a fourni quatre tablettes numériques iPads, à l’école maternelle de Flornoy. Tous les enseignants les utilisent et le matériel «tourne» entre les classes. De la petite section où l’on travaille sur des imagiers ou sur les instruments de musique à la grande section où l’on construit un abécédaire, ces nouveaux outils font l’objet d’une utilisation «intensive».

    Un outil de liaison entre les niveaux

    Dans la classe de Carole Lopez, les enfants produisent un abécédaire, ce qui les prépare au passage vers le CP. «C’est un outil créé par les enfants qui pourra être ensuite utilisé au cours élémentaire». En effet, dans cette école, il y a un TNI dans chaque classe du primaire ce qui permet à l’enseignante de CP, par exemple, d’assurer une continuité avec la maternelle en projetant le travail de Carole.

    Un travail en véritable autonomie

    Un groupe de six enfants s’est regroupé en binôme autour de Carole pour 20 minutes d’atelier sur les tablettes. Avec le logiciel «Bookcreator», tout est vraiment intuitif, souligne Carole. «Les élèves trouvent tout de suite les icônes correspondant au son, à l’image… ».

    «L’intérêt de la tablette numérique pour produire un abécédaire par rapport à l’outil papier est la possibilité pour les élèves d’intervenir sur la prise de photo, la prise de son et l’écriture, c’est un « tout en un« ».

    Chaque élève choisit une lettre en début de séance ; grâce à un code couleur, il repère facilement les lettres qu’il a déjà travaillées. Ensuite, il peut s’amuser à écrire en utilisant le mode tactile.

    Des enfants très appliqués à réussir leur « mission »

    L’élève cherche ensuite un mot commençant par sa lettre et va s’enregistrer en énonçant le mot sur sa tablette, de manière à permettre l’association du son à l’écrit. «L’intérêt est que les enfants peuvent recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent», ajoute Carole. Lors des enregistrements, tous les enfants font «statue», comme le présente la maîtresse, et sont très attentifs au camarade qui est en train de prononcer son mot sur «la machine».

    Pour les images, les enfants ont la possibilité d’aller dans une banque d’images mais peuvent aussi prendre eux-mêmes la photo de leur lettre. Ce jour-là, ils ont choisi de créer la forme de leur lettre à l’aide de petits objets. Une fois la photo prise, ils s’amusent à l’agrandir et à la déplacer sur la tablette, toujours grâce au mode tactile.

    «Avec la tablette, c’est vraiment l’enfant qui travaille et qui crée son abécédaire», nous fait remarquer Carole, allusion au travail qu’elle pouvait faire auparavant avec des ordinateurs où les enfants étaient plus spectateurs qu’acteurs.

    La tablette vue comme une «banque de données» du travail collectif

    Carole aimerait bien n’avoir des tablettes que pour sa classe car, en plus du travail au quotidien, elle voit ce matériel comme un outil collectif de la classe ; à tout moment, les élèves peuvent aller dessus pour revenir sur ce qu’ils ont accompli ou pour consulter les travaux de leurs camarades. Comme le matériel est partagé entre plusieurs enseignants, elle n’y a pas accès à tout moment, seulement sur les périodes réservées.

    «L’idéal serait d’en avoir au moins une par classe, pour pouvoir l’utiliser comme l’outil de référence qui fait le lien avec le passage en élémentaire».

    Par contre, elle ne voit pas l’intérêt d’une tablette par élève à son niveau. Le travail en binôme développe la coopération et les interactions entre élèves. «Rester seul sur sa tablette isole l’élève. A deux, cela permet de partager avec l’autre».

    «Nous visons une grande autonomie par cet outil», ajoute Carole.

    Et quand on évoque avec elle le sujet de la formation des enseignants face à ce nouvel outil, elle confie qu’elle trouve intéressant le fait de ne pas être trop formée, «car cela crée de la collaboration entre enseignants»

    et elle conclut «l’informatique nous enfermait chacun devant notre écran alors que la tablette est un outil d’ouverture, de discussion, et d’échange. Cet outil permet vraiment la mutualisation des pratiques d’enseignants».