Catégorie : technologies éducatives

  • Utilisation des boîtiers de réponses en classe

    Utilisation des boîtiers de réponses en classe

    200920114e78439693934À la suite d’une formation en circonscription  (en présence de l’équipe de l’école et de tous les ATICE du département), illustrant les usages possibles des boîtiers, Mme Marie Dufour s’est lancée dans l’expérimentation.

    Il ne s’agissait pas de se servir seulement des systèmes de réponse pour répondre à des QCM (Questions à Choix Multiples), mais aussi d’écrire de réelles réponses ou phrases courtes. Mme Dufour et M. Vautrot ont utilisé ces différentes possibilités offertes par les boîtiers Pulse pour travailler notamment sur la notion de fraction.

    La leçon sur les fractions a été préparée sur le tableau numérique interactif (TNI).
    Les boîtiers sont confiés aux élèves répartis par groupe de deux afin qu’ils puissent se concerter avant d’envoyer leur proposition. Les réponses demandées sont des réponses ouvertes. Les élèves prennent facilement les boîtiers en main et taper des réponses courtes est un exercice qui leur est majoritairement familier car similaire à l’écriture sur les téléphones portables.

    Les élèves répondent et leurs propositions s’affichent nominativement sur l’écran de la tablette, le Mobi, à l’attention de l’enseignant puis, à la fin du temps imparti, sur le TNI de manière anonyme. Les différentes propositions sont alors discutées par toute la classe car chaque élément de réponse est un outil de réflexion et un moyen d’éclaircir les réponses, mettant en évidence parfois une compréhension partielle de la leçon.

    Comme le souligne Francis Vautrot : «les hypothèses sont toujours considérées comme des marques de la réflexion et de l’apprentissage des élèves».

    Dans le déroulé de la séance, c’est vraiment la classe entière qui est sollicitée pour réagir aux différentes propositions de réponses, et c’est par l’ensemble des élèves que ces différentes propositions sont expliquées. Un enfant peut tout à fait expliquer la réponse d’un autre.

    Un des premiers éléments mis en évidence avec l’utilisation des boîtiers est l’aspect participatif.
    Tous les élèves participent et ils montrent plus d’intérêt et de motivation.

    Pour aider à dynamiser les activités, le logiciel de question Response permet d’afficher divers paramètres pour suivre l’évolution des réponses : le nombre d’élèves connectés, le nombre de réponses en temps réel, le décompte du temps et le compte à rebours des  dix dernières secondes.

    Le fait d’avoir immédiatement les résultats aide à la «prise de conscience et à la remise en cause des représentations initiales» (Francis Vautrot) des élèves. Ils réagissent en direct aux réponses des uns et des autres.
    Les systèmes de réponse changent le statut de l’erreur. L’élève qui s’est trompé n’est pas stigmatisé, sa réponse est anonyme, et son erreur sert de base à la réflexion de la classe.

    De plus, toutes les réponses sont enregistrées, ce qui permet à l’enseignant de les reprendre à la fin de la séance et de bâtir son prochain cours en fonction des besoins des élèves. Ainsi c’est à partir des réponses des élèves que se construit le cours, donc à partir des difficultés qui ont émergé des réponses données.

    Comme le précise Francis Vautrot : «La mémorisation des résultats autorise l’enseignant, à l’issue de la séance, à différencier son enseignement et à imaginer les remédiations envisageables».

    Plus d’infos :
    La séance de travail sur les fractions a fait l’objet d’un témoignage vidéo réalisé par l’Agence nationale des usages du CNDP et qui est visible ici : www.cndp.fr/agence-usages-tice.

    La séance de cette séance de travail et d’expérimentation s’inscrit dans le prolongement d’un parcours de formation à distance proposé sur Pairform@nce.

  • Utilisation de la 3D stéréoscopique en classe

    L’objet de cette étude est de vérifier l’intérêt de l’utilisation de la 3D à plusieurs niveaux :

    • sur l’attention des élèves
    • sur la compréhension des élèves
    • sur la mémorisation des élèves

      Explication de Guillaume Azéma, enseignant expérimentateur 3D : « Notre participation à cette étude européenne s’est traduite par l’utilisation de séquences 3D stéréoscopiques durant mes cours de SVT au collège Jean-Baptiste Clément de Dugny, et ce dans 4 classes du niveau 5ème« .

      Pour réaliser cette étude, les éditeurs Design Mate et Amazing Interactives ont fourni des banques de séquences 3D.

      Parmi ces séquences, certaines présentent une qualité technique et pédagogique intéressante comme par exemple la modélisation d’un coeur, d’un oeil, de poumons en activité avec un plan de coupe et d’autres fonctions permettant une interactivité propice à une meilleure compréhension chez l’élève.

      Le recueil des données s’est fait à partir des résultats des élèves à certaines évaluations mais également à partir de sondages simples, sur leur ressenti.

      « A l’heure actuelle, les premiers résultats sont assez positifs : le travail en collaboration avec les entreprises a permis de commencer à travailler sur la majorité des points techniques que nous avons trouvés problématiques : absence de pointeur 3D, amélioration des ressources sur le fond et sur la forme, ergonomie des lunettes« , nous confie Guillaume Azéma.

      Au niveau pédagogique quelques points positifs sont apparus lors de cette étude qui devrons être confirmés par la suite :

      • regain d’attention chez les élèves en principe peu attentifs
      • amélioration des résultats due à priori à une amélioration de la mémorisation

        Plus d’infos : Retrouvez le détail de cette expérimentation pendant l’Université d’été de Ludovia, renseignements et inscriptions www.ludovia.org/2011
  • Des tablettes pour les écoliers

    Des tablettes pour les écoliers

    040720114e12d9a924699Question qu’aujourd’hui tous les enseignants se posent et qui sera débattue lors de l’Université d’été de Ludovia.

    En matériel, 15 iPads, 1 ordinateur, 3 bornes WiFi et 1 réseau local (Ethernet et courant porteur) ont été nécessaire pour l’expérimentation.

    L’organisation pour l’usage du matériel s’est fait sous différentes formes : en classe entière (1 iPad pour 2), en petit groupe (1 iPad par élève), en aide personnalisée (1 iPad par élève), en autonomie (1 iPad pour 1 ou 2).

    Première constation : que d’utilisations pour un même outil !

    En effet, l’iPad peut être :
    •    un outil de vérification ou d’aide ponctuelle (Calculator, le conjuguiste ou le conjugueur)
    •    un accès pour consulter des documents (sur Internet grâce à Safari, à partir de liseuses type Ibooks, grâce au partage de fichiers avec Dropbox)
    •    un exerciseur (itooch Français CM2, Conjugation Nation French, AB math, itooch Maths CM2, Math Board, L’heure de la jungle, Les fractions de la jungle, iCardSort…)
    •    un outil de production (iCardSort, Pages)
    •    un lecteur multimédia (iPod VLC Ressources en ligne type Youtube)
    •    un enregistreur (Quick Voice)
    •    un outil tactile : (Mirror paint Tactilis)

    Petite synthèse plutôt positive de Pierre Tourette sur l’attitude des élèves face à l’iPad :

    –    un outil ludique et attractif
    –    une prise en main assez rapide
    –    une mise au travail rapide
    –    une utilisation possible en autonomie
    –    ergonomie de certaines applications

    Du côté des enseignants, malgré certaines étapes chronophages, cet outil offre un réel potentiel.

    La mise à disposition de documents en couleur, la possibilité de différenciation  et la mobilité du support en font des atouts incontestables.
    Par contre, la recherche, l’installation et la mise à jour des applications prennent beaucoup de temps, tandis que la manipulation des fichiers est impossible.

    Pierre Tourette, pour conclure brièvement, nous donne son point de vue : «L’iPad est plutôt un outil personnel. Il peut devenir « le couteau suisse » de l’élève : manuel, outil de vérification, exerciseur, outil de production (…)»

    et il ajoute : «Pour que cela devienne vrai, il y a la nécessité de voir arriver sur l’Appstore des applications exploitant les spécificités de l’iPad et proposant des contenus pédagogiques adaptés».

    Même si cela est possible doit-on tout faire avec une tablette numérique?

    Plus d’infos : rendez vous sur l’Université d’été de Ludovia pour débattre du sujet www.ludovia.org/2011

  • Usages pédagogiques des tableaux numériques eInstruction dans les écoles de Clichy

    Usages pédagogiques des tableaux numériques eInstruction dans les écoles de Clichy

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    La mairie de Clichy a équipé en trois ans les écoles élémentaires et maternelles de 80 TNI. L’Inspectrice et l’équipe de circonscription ont accompagné les enseignants dans les usages de cet outil par le biais d’actions de formation. Accompagnés par le CRDP de Versailles et le CDDP du 92, aidés aussi par la société eInstruction, les enseignants ont appris à utiliser le TNI et le logiciel Workspace.

    L’Inspection a impulsé un réseau d’enseignants-référents TNI qui sont réunis régulièrement par l’équipe de circonscription. Ces réunions sont l’occasion d’échanges de pratiques et de séquences, échanges qui se poursuivent ensuite grâce aux outils numériques.

    Onze enseignants se sont investis dans l’opération « Fête de l’école numérique » destinée à montrer les usages en cours et les valoriser en accueillant une classe invitée. Familles et partenaires ont été aussi conviés à assister aux séances. Ainsi, 25 parents et une douzaine d’institutionnels ont pu observer l’usage du TNI dans les écoles de Clichy.

    Un exemple d’usage – Vendredi 20 mai dans la classe de M. Romain DUPUIS, école Pasteur A
    Ce vendredi après-midi, R. Dupuis a d’abord fait classe à la moitié de ses élèves et a accueilli la moitié des élèves d’une classe d’une école voisine. Puis, à la fin de la séance, les deux autres demi-classes ont pris la place des premières. Par groupes de 4 à 8, les élèves ont abordé à travers différentes activités un chapitre de l’histoire des Gaulois, la bataille d’Alésia.

    Le groupe au TNI a été composé d’élèves qui ont l’habitude de manipuler ce matériel et d’autres qui n’y ont jamais touché. En quelques minutes les élèves des 2 écoles ont eu une connaissance et une utilisation égales du tableau interactif. Ils ont surligné en différentes couleurs les mots pour analyser le texte, distingué les armements des guerriers romains et gaulois, classé les images en les faisant glisser dans différentes cases, et enfin, légendé les dessins. Chacun leur tour, ils ont tenu le stylet en main et su changer la couleur, utiliser la gomme, changer de page extrêmement aisément.

    Les élèves aiment visiblement utiliser cet outil de travail qui comprend un aspect ludique et permet de les faire réfléchir et réagir en direct sur la leçon du jour.

    Clôture d – Vendredi 27 mai
    La clôture e la Fête de l’école numérique qui a réuni organisateurs, partenaires et participants a été l’occasion de faire la synthèse des différentes séquences réalisées pendant les 10 jours.

    Un des principaux points soulignés lors du bilan de cette Fête du Numérique et de l’utilisation du TNI en classe en général a été l’évolution de l’espace de la classe : avec un tableau noir, l’enseignant notait les consignes, l’organisation de la journée, tandis que le TNI est davantage employé pour utiliser des documents pédagogiques.

    Le TNI force l’attention des élèves, les élèves peuvent agir sur le tableau, l’enseignant comme l’élève y gagnent en autonomie. L’enseignant est plus libre de ce qu’il peut proposer à la classe et les élèves peuvent se tromper sans que cela ne soit trop stigmatisant. Tous les concepts sont visibles sous différentes facettes, les enfants ont des points d’accroche qui leur sont plus personnels. De plus, le TNI permet de faire facilement des sauvegardes, il change le statut de l’erreur. Il permet une aide personnalisée, et une différenciation pédagogique.

    «Le TNI est un outil pour une pédagogie créative, il permet la création de documents propres, puis le partage de ressources, de documents», précise Dominique Garcia, conseillère pédagogique de la 4ème circonscription de Clichy. La direction générale de l’éducation scolaire (DGESCO) parle d’un «outil de classe intégré comme un autre, dans une logique de complémentarité». Le TNI sert de «support de langage entre les enfants».

    Ces échanges ont permis aux uns de découvrir les usages du TNI chez les autres et il est déjà prévu comme perspective d’associer davantage les enseignants des classes invitées dans la préparation des séances des «classes numériques ouvertes» afin de tirer un meilleur profit de ces échanges tant pour les élèves que pour les professeurs.

    Pour plus d’infos :
    Pour mieux voir les usages faits des TNI dans les classes de Clichy, un blog a été créé par Dominique Garcia : blog.crdp-versailles.fr

    De plus, 2 vidéos ont été faites :
    DEGESCO / European Schoolnet : « Utiliser un tableau numérique et des tablettes pour apprendre les mathématiques » (Maternelle – Nathalie Kuhn)
    DEGESCO / European Schoolnet : « Utiliser un tableau numérique et des tablettes pour apprendre l’histoire » (CM1 – Mathieu Claure)

    Pour contacter eInstruction : emeamarketing@einstruction.com / www.einstruction.fr

  • Un salon numérique permanent pour aider à l’apprentissage des TICE

    Un salon numérique permanent pour aider à l’apprentissage des TICE

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    L’objectif du salon est de permettre la promotion des solutions et des ressources pédagogiques numériques. Le salon numérique permanent est le lien entre les innovations numériques proposées par les partenaires constructeurs et éditeurs avec les usagers de l’académie. Son expertise développée par les animateurs du pôle numérique est au service de toutes les maitrises d’ouvrage.

    L’ensemble des technologies numériques pédagogiques et éducatives sont présentées en relation avec des usages pédagogiques expérimentés dans l’académie. Le salon numérique propose de l’expertise au service des projets d’équipement ou d’usage. Il se projette en avance dans le temps sur les équipements et les formations.

    Il est à destination :
    – des enseignants
    – des formateurs
    – des personnels de direction
    – des corps d’inspection
    – des représentants des collectivités.

    Le salon numérique permanent est également un lieu de rencontre entre les usagers de ces technologies et les industriels pour mieux adapter les produits aux besoins pédagogiques. Il permet de partager les résultats des expériences et de lancer de nouvelles dynamiques. Il s’appuie sur des partenariats forts avec les constructeurs et les éditeurs numériques.

    Il est constitué de quatre espaces qui permettent de présenter les différentes technologies : nomadisme, baladodiffusion, livres numériques, espaces interactifs, 3D relief, simulation des espaces classe du futur.

    La médiathèque
    C’est l’espace de consultation et de travail, elle permet d’assurer la présentation et la consultation des applications éducatives et pédagogiques, des manuels numériques et des animations numériques. Dans cet espace, il sera possible d’associer ces contenus à des moyens modernes et innovants de consultation comme les liseuses et les tablettes numériques.

    La salle Darwin
    C’est un espace d’animation sur les matériels et les logiciels. Il permettra d’utiliser en situation les équipements. Les présentations pourront être réalisées par des animateurs ou des représentants des constructeurs et des éditeurs à la demande des équipes éducatives ou des collectivités.

    Le palier Éole
    C’est un espace en libre accès, il permettra aux visiteurs de manipuler les matériels comme s’ils étaient dans une salle de classe, équipée d’une classe mobile accompagnée d’un logiciel de supervision et d’un tableau numérique interactif. Il est en libre accès pour les visiteurs, qui ont donc la possibilité de manipuler les matériels.

    L’espace WEB
    c’est un espace d’information sur toutes les innovations technologiques, mais également un lieu d’échanges et de partage pour les usagers, les décideurs et les industriels du numérique pour l’école.

    Plus d’infos sur le salon numérique permanent : polenumerique.ac-creteil.fr
    ou rendez-vous sur l’Université d’été de Ludovia 11 : www.ludovia.org/2011

  • Apprentissage réussi des langues avec le « labo » tout numérique et la « balado »

    Apprentissage réussi des langues avec le « labo » tout numérique et la « balado »

    200620114dff0e0181603Avec l’enseignement de l’anglais obligatoire depuis 2005 dès le cycle 2, les enfants du premier degré sont censés acquérir les bases pour être au même niveau que leurs voisins et «rentrer dans le moule» du Cadre Européen commun de référence pour les langues. Dans les faits, des témoignages de parents d’élèves affirment que les heures attribuées à l’anglais à l’école primaire sont épisodiques : la machine n’est donc pas en marche partout de manière homogène. Et alors que Luc Châtel déclarait en janvier, vouloir «réinventer l’apprentissage de l’anglais», en suggérant un enseignement dès l’âge de trois ans, il va bien falloir trouver des moyens d’apprentissage novateurs pour faire apprendre les langues à nos bambins…

    Les Nouvelles Technologies peuvent-elles répondre à ce défi ? Quels sont les atouts du Laboratoire de langues tout numérique et de la baladodiffusion pour cet apprentissage « obligatoire« .

    Gain de temps et plus de pratique pour le laboratoire tout numérique

    Autrefois, il y avait le laboratoire de langues classique, les cassettes à bandes qui déroulaient et qu’on rembobinait ; maintenant le labo est tout numérique, le labo du futur, super moderne. Mais avec son nouveau look très «design», il  compte aussi dans sa valise un bon nombre d’atouts comme nous l’expliquent les enseignantes du collège du Sacré Cœur à Thonon les bains.

    La salle où enseigne Emily Yon, professeur d’anglais, comporte 32 ordinateurs en réseau sur lesquels est installé le laboratoire de langues tout numérique. Avec cet outil, elle passe des activités écrites aux activités orales en un seul clic. Cela lui permet de faire beaucoup plus d’exercices en une heure de cours. Le Labo classique était trop compliqué, trop archaïque et donc moins efficace. «Un exercice de présentation qui nécessitait quatre heures pour faire passer tous les élèves de la classe, ne prend plus que quinze minutes avec le logiciel», nous explique t-elle. Sa collègue, Viviana Michaux ajoute : «il nous est possible de réaliser une quantité impressionnante d’exercices, écouter des fichiers, les répéter, décrire des images, réaliser des chats, créer des podcasts, faire des dictées, utiliser des flashcards…».

    Le laboratoire de langues permet donc un gain de temps, dans la mesure où, sur la même heure, l’enseignant peut réaliser plusieurs choses.

    «Un laboratoire de langues permet à l’enseignant de superviser la salle de classe, de la gérer par groupe et/ou individuellement, de contrôler les accès internet, d’écouter et même d’apporter une aide individualisée. Il peut varier le type d’exercice en combinant texte, audio, vidéo sous des formes actuelles de communication comme « le chat » écrit, le sous-titrage, le doublage, les jeux de rôles ; évaluer les besoins de chacun et faire évoluer leurs scénarios pédagogiques et mesurer les progrès très rapidement. Une véritable immersion dans la langue enseignée est possible en respectant le rythme de tous», déclare Dominique Dupuy de Kallysta.

    Quand baladodiffusion rythme avec prolongation

    Prolongation, sous-entendu prolongement du travail de l’élève en dehors de la classe, car là est tout l’intérêt de la baladodiffusion.

    Au départ, nous retrouvons les mêmes méthodes de travail que «le labo de langues» : le professeur fournit à l’élève un document audio ou vidéo avec une activité à réaliser. Le matériel informatique «standard» peut suffire à utiliser la baladodiffusion (ordinateur + enceintes), mais il est judicieux de prévoir un baladeur numérique par élève pour parfaire l’équipement.

    Aniella Lebeau est professeur d’anglais au Collège d’Ancemont dans la Meuse, département dynamique pour l’apprentissage des langues vivantes où le Conseil Général a investi pour que tous les élèves entrant en 6ème soient équipés d’un baladeur MP4. Elle nous parle de son expérience en baladodiffusion : «nous travaillons de temps en temps avec les baladeurs en classe, mais le plus gros du travail se fait en dehors de la salle de classe. Certains écoutent leurs fichiers dans la cours de récréation, en salle de permanence, au CDI et à la maison bien sûr» ! «Le temps de parole, qui est quand même dérisoire en classe, est plus que doublé avec les baladeurs ; imaginez ce que cela change sur une scolarité» !

    Pour les deux usages : plus de motivation, moins de timidité

    Le baladeur ou le laboratoire de langues affichent les mêmes atouts en terme de travail : les élèves peuvent s’écouter, recommencer avant de soumettre leur travail au groupe ou à l’enseignant, comme en témoignent Douglas et Camille, élèves au collège de Thonon les bains : «on a le droit à l’erreur, on peut effacer et on peut recommencer jusqu’à l’instant où il faut rendre nos travaux au professeur. On a moins de stress de parler devant tout le monde comme en pleine classe. Si notre accent est mauvais, il n’y a que le prof qui l’entend (…)».

    Du côté des élèves, pas de doutes, ces nouvelles technologies font l’unanimité. Ils se l’approprient aisément car ce genre d’appareils les motive plus qu’un nouveau manuel scolaire, par exemple. Elles réduisent aussi le handicap d’expression orale qui peut exister entre les élèves. «L’utilisation du labo de langues lève la timidité de certains adolescents. Il débloque et désinhibe ceux qu’on n’entend pas habituellement en classe», nous confie Sylvie Kuhn, enseignante d’anglais au Collège de Thonon les bains.

    «J’ai des élèves que je n’entends pas en classe, non pas parce qu’ils ne sont pas attentifs, mais parce qu’ils n’osent pas. Avec les baladeurs, ces élèves là me rendent leurs exercices d’expression orale comme les autres et les réussissent», témoigne Aniella Lebeau.

    Meilleure expression orale, allongement de la durée d’exposition à la langue, motivation des élèves… suivis de meilleurs résultats ?

    Il n’y a pas de miracles, l’utilisation de ces outils dernières générations oblige quand même l’élève à travailler. Passé le cap de la nouveauté, les enseignants remarquent souvent une stagnation des progrès. «Le premier mois d’utilisation a été surprenant, les progrès ont été spectaculaires ; mais, durant les deux mois suivants, nous avons assisté à un palier, voire une mini régression», précise Emily Yon.

    Au professeur de maintenir les élèves en haleine, pour suivre la progression. Et pour cela, il doit organiser son temps de préparation et trouver des ressources variées et diversifiées. «Le laboratoire de langues, c’est une boîte vide qu’il faut remplir de médias. Heureusement, il y a de nombreuses ressources sur Internet et de plus en plus de contenus numérisés», nous confient les enseignantes du collège de Thonon les bains. Point de vue partagé par leur collègue de la Meuse «Internet représente un mine d’or ; le plus long, c’est de chercher des podcasts adaptés à la séquence étudiée».

    En dehors de la formation que l’enseignant a la possibilité de recevoir pour utiliser ces outils, il lui faut donc compter un temps de préparation important mais aussi un temps pour l’écoute et la correction des enregistrements des élèves, mais, pour ces enseignants «le jeu en vaut la chandelle». «Mes élèves sont plus confiants lors des évaluations orales, obtiennent des meilleurs résultats lors de ces évaluations et leur diction est meilleure», conclut Aniella Lebeau.

  • Le Tableau Blanc Interactif fixe n’est pas une option, c’est le quotidien !

    Le Tableau Blanc Interactif fixe n’est pas une option, c’est le quotidien !

    250520114dddf1c6f30feEn 2003, à Limoges, est né un projet d’équipement informatique de toutes les écoles : une classe mobile, composée de 16 ordinateurs portables, 1 imprimante, 1 scanner, 1 appareil photo numérique et 1 vidéoprojecteur, ont été installés dans chaque école élémentaire. En 2006, forte de son expérience en mobilité, la Ville de Limoges décide d’acquérir des TBI nomades. Chaque classe mobile sera donc complétée par un TBI à roulettes qui pourra circuler entre les classes.

    «Chaque enseignant qui souhaite donc utiliser ce matériel doit amener le tableau dans sa classe, installer le vidéoprojecteur comme il peut (en le surélevant avec des livres, plus ou moins en équilibre…) et ensuite doit calibrer le TBI afin que les repères soient fixés. L’utilisation en classe se complique énormément car ni le vidéoprojecteur, ni le tableau ne doivent bouger sinon il est nécessaire de re-calibrer le tout à chaque fois. Quand les élèves interviennent au tableau, il est aussi nécessaire de faire très attention à ne pas s’enchevêtrer les pieds dans les fils», nous explique Angélique Gorce.

    Résultat de cette expérience : des enseignants démotivés par l’outil, qui est vite relégué dans un coin de salle d’activités derrière des cartons, «un avant-goût plutôt médiocre de l’interactivité en classe».

    Néanmoins, comme le besoin en TBI se fait de plus en plus ressentir, la Ville de Limoges étudie à nouveau la question et décide d’équiper tous les enseignants de CP volontaires, en TBI fixes. «L’apprentissage de la lecture n’en est que plus attractif et motivant pour les élèves», nous a précisé une enseignante qui avait persisté à utiliser un TBI mobile. « L’arrivée du fixe dans sa classe est encore plus positive: pas de pré-installation avant l’arrivée des élèves, ni de calibrage intempestif tout au long de la séance« . “En plus, on peut adapter la hauteur du tableau à la taille de l’enfant”, souligne-t- elle.

    La Ville de Limoges, d’un commun accord avec l’Inspection Académique, décide de continuer les équipements de chaque enseignant, pour atteindre, au bout de 3 ans, 90% de classes équipées en élémentaire. «Avant de lancer cette expérimentation, nous, Ville de Limoges et Inspection Académique, avons rencontré plusieurs constructeurs de tableaux et testé leurs différents produits. Le logiciel associé au tableau Promethean répondait pleinement aux attentes de chacun, notamment en terme d’ergonomie et d’éventail de manipulations pédagogiquement intéressantes. Désormais, afin de respecter une certaine homogénéité, nos classes sont équipées avec la même marque de tableaux. Un enseignant, qui change de classe ou d’école, n’est pas dépaysé, ses contenus fabriqués les années précédentes peuvent être réutilisés. Il peut aussi exister une certaine mutualisation, l’échange de pratiques et de fichiers étant plus aisé grâce au site Promethean Planet».

    Une enseignante de CM2 précise que les élèves ont besoin de repère dans leur classe ; «un TBI fixe est présent toute la journée et est utilisé pour chaque matière ou activité. Il n’est pas question de dire : aujourd’hui, on fait TBI« ! « Nos classes sont équipées de manière homogène, le TBI est installé à la place du tableau noir, en devant de classe et de chaque côté on rajoute un tableau blanc à feutre qui permet à l’enseignant d’afficher plus longtemps les informations à retenir», ajoute Angélique Gorce.

    Autre point de vue, celui de Michelle Rouveyrolle, Enseignante en CP à l’école élémentaire La fontaine d’Annemasse et ATICE (formatrice informatique) à l’inspection de circonscription d’Annemasse 1, qui a testé le TBI mobile et qui utilise maintenant le TBI fixe :

    «J’ai utilisé plusieurs TBI dit «mobiles». Même si au départ, cela permet de rendre l’outil plus accessible et de le manipuler, les contraintes d’installation matérielle entrainent très vite une perte de motivation des enseignants. En effet, avant de commencer la classe, il est nécessaire d’installer 3 éléments : le TBI, le vidéoprojecteur et l’ordinateur.  Et comme le vidéoprojecteur est posé sur la table, il faut couvrir les fils qui le relient au TBI par un tapis afin que les élèves ne se prennent pas les pieds dedans. Un autre point, l’ombre projetée du vidéoprojecteur sur le TBI mobile ne permet pas une utilisation optimale. Les élèves doivent se contorsionner pour pouvoir écrire sans être gênés par leurs ombres».

    «Aujourd’hui, j’ai un TBI fixe Promethean dans ma classe, avec un vidéoprojecteur fixé au plafond. C’est un élève de service qui le met en route, le calibre et ouvre le travail de la journée. Je vais parfois dans les écoles, conseiller des collègues dans l’achat de matériel. Je les oriente toujours vers une solution fixe plutôt que mobile».

  • Une cabine d’essayage en Réalité augmentée

    La Réalité Augmentée, c’est ce qui se trouve entre la réalité et le monde virtuel. Il s’agit en fait de superposer en temps réel des informations graphiques ou textuelles aux images réelles qui nous parviennent d’une webcam ou d’une caméra.

    Cela permet de percevoir l’image autrement, elle devient interactive. La démarche vise à compléter notre perception du monde réel.

    Les élèves de BTS Modélisme du Lycée professionnel Gabril Péri de Toulouse ont initié un projet consistant à mettre en œuvre cette nouvelle technologie.  Ils ont travaillé seuls ou à plusieurs sur des créations vestimentaires en réalisant 15 chemises. Les modèles ont été  réalisés et photographiés. Ces photos ont ensuite été  traitées pour produire les aplats et les intégrer pour apparaître en Réalité Augmentée.

    Lors de la première présentation, qui a eu lieu le 23 mars 2011 à l’ensemble de la communauté éducative, étudiants, professeurs, représentants de l’académie, et aux partenaires, les élèves ont montré comment essayer virtuellement ces vêtements,  pour se voir les porter sans avoir eu à se dévêtir.

     

  • Politique de valorisation des TICE au lycée Pierre et Marie Curie de Menton

    De plus, l’établissement s’est doté depuis 3 ans d’un Environnement Numérique de Travail. Dans une démarche de continuité des pratiques du bassin Menton-Roya, le choix s’est porté sur l’outil de la société Itop que les élèves utilisent dès le collège.Plusieurs exemples d’utilisation des TICE au lycée Pierre et Marie Curie de Menton :

    Le programme «Assemb’live» sur l’académie de Nice, permet aux élus lycéens du Conseil de Vie Lycéenne (CVL) d’échanger lors de réunions entre élus par un système de vidéoconférence complétement virtuel : chaque élève choisit un avatar, il n’y a pas de caméra qui les filme en direct.

    «ce monde virtuel, comme dans les jeux vidéos, nous a plu tout de suite, car certains n’aiment pas leur image ou être filmés ; cela rend la communication plus facile», nous confie Sophie ROGER, élève en 1ère ES et élue CVL.

    «La timidité de certains élèves s’efface complétement, ça leur permet de s’extérioriser et cela rend le travail beaucoup plus efficace», ajoute le chef d’établissement, Hervé Beauvais.
    Par ce programme, les élèves du lycée Pierre et Marie Curie partagent leur expérience des TICE, car c’est là l’intérêt de ce dispositif : mutualiser les usages heureux de TICE faits par les lycéens des extrémités de l’académie.

    C’est donc un inter-cvl innovant, un réseau par webconférence qui se tisse par les usages numériques et pour les usages numériques, sous l’œil attentif des trois élus au Conseil Académique de Vie Lycéenne (CAVL), Sophie, Maverick et Fabien, qui veillent à ce que l’échange des projets profite à leur établissement d’accueil mais aussi à tous les autres lycées de l’académie en élaborant des tutoriels «lutte contre la fracture numérique» et «créer un espace web medias» qui seront rapidement mis en ligne sur le site académique .

    Expérience en ballado-diffusion par Jean Louis Blandino,  professeur certifié en anglais.
    Jean Louis Blandino utilise l’ENT du Lycée avec les groupes de travail pour chacune de ses classes et archive les cours créés avec ses élèves pour les mettre en libre service. L’utilisation des TICE au micro lycée (pour des élèves qui ont décroché à un moment donné et à qui on donne une deuxième chance d’intégrer le cursus scolaire), se fait sous forme de baladodiffusion avec des fichiers MP3.

    Il a mis en place une «Audio Drop Box» hébergée sur un site américain (magnétophone numérique ), sur chaque groupe de travail pour permettre aux élèves de laisser des productions orales qui n’alourdissent pas la messagerie en pièce jointes.

    Il témoigne : «Cela me permet d’évaluer individuellement les élèves à l’oral. Tous les enregistrements sont sauvegardés, ce qui donne la possibilité aux élèves de constater leur progression d’un mois sur l’autre. Le système de Dropbox, n’encombre pas ma messagerie avec des fichiers trop lourds».

    Combinaison d’une carte heuristique et du TBI en philosophie avec Sylvie Allouche, professeur de philosophie
    Sylvie Allouche recourt de façon variée aux NTIC, pour illustrer par exemple un cours sur l’art, afficher les textes d’étude ou garder trace des discussions maïeutiques conduites en classe. A court terme, elle compte tester l’intérêt pédagogique de l’usage combiné d’un logiciel de carte heuristique et du tableau numérique, ainsi que celui des discussions en ligne. Elle envisage aussi d’utiliser une tablette numérique pour certaines tâches remplies actuellement via le papier.