Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Continuité du numérique à l’école : une priorité du Val d’Oise

    Continuité du numérique à l’école : une priorité du Val d’Oise

    Le Conseil Général, en partenariat avec l’Education Nationale et la Région Ile de France, joue, depuis une dizaine d’années, la carte du numérique et pas seulement dans ses collèges ; investir dans les écoles pour permettre une continuité numérique est aussi un des challenges que s’est lancé le département, au-delà de son champ de compétences.

    Continuité et partenariat sont les deux maîtres mots qui pilotent l’arrivée du numérique dans les collèges et les écoles du Val d’Oise.
     
    Cela se matérialise par la mise en place d’équipements numériques tels que les TNI, dans les classes de CM2 des écoles rattachées aux collèges concernés par le Plan Numérique des Collèges.De plus, l’accès aux ressources d’ANPER95 (une plateforme numérique proposant des contenus éducatifs) a été étendu aux élèves, enseignants et parents du primaire. Marie-Christine Cavecchi, Vice-Présidente du Conseil général en charge de l’Education et de l’enseignement supérieur et premier adjoint à la mairie de Franconville tient à souligner l’ambition du département de mettre en place cette continuité éducative.

    « Le département a équipé en tableaux numériques des classes de CM2 des écoles de Franconville qui envoyaient les enfants dans des collèges qui étaient déjà équipés en numérique afin qu’il y ait une liaison pour les enfants et que les enseignants puissent aussi travailler ensemble ».

    Elle ajoute que ce continuum a été rendu possible par les liens étroits que le département entretient avec les services de l’éducation nationale.

    L’ENT arrive, après un déploiement massif de différents équipements, comme un point d’honneur, « comme une cerise sur le gâteau », pourrait-on dire.

    70 collèges sont déjà équipés et parmi eux, le collège Lucie Aubrac d’Argenteuil, où le dynamisme de sa chef d’établissement, Mme Kerioui, et de son équipe, a rendu possible un développement permanent des usages.

    « L’environnement numérique de travail, ça change la vie », déclare t-elle « et cela nous permet de créer une véritable continuité éducative ».

    Continuité, il en est aussi question pour faire le lien entre l’école et la maison et c’est un des objectifs de l’ENT, comme le souligne Pascal Cotentin, Conseiller TICE auprès du Recteur de l’académie de Versailles, « l’ENT permet de faire sortir l’école de la classe et de l’établissement ».

    Remotiver les élèves par le numérique, c’est aussi un des enjeux de ce vaste plan car « face à la jeunesse la plus déprimée du monde, il faut bien redonner le goût à l’école », poursuit-il.

    Au collège Lucie Aubrac d’Argenteuil, les élèves que nous avons rencontré ont pris conscience des avantages du numérique dans leur classe notamment de l’ENT ; ils se comparent à certains collèges voisins  qui ne l’ont pas encore, comme le souligne Vincent, élève de 6ème, « au collège Ariane par exemple, ils n’ont pas d’ENT et lorsqu’un prof est absent, ils ne sont pas au courant à l’avance alors que nous, ça nous évite une heure de permanence ; en allant sur l’ENT, on sait quel prof ne sera pas là le lendemain ».

    On observe une dynamique de pratique, souvent insufflée par le chef d’établissement ; c’est le cas au collège Lucie Aubrac où Mme Kerioui a totalement adopté l’outil et ajoute même avoir dépassé le stade de l’utilisation de l’ENT comme outil de vie scolaire et « entrer maintenant dans une phase qu’elle décrit comme le cœur des ENT ».

    Il s’agit maintenant pour elle de travailler avec cet outil de manière pédagogique (enseigner à distance, utiliser des ressources…), pour entrer dans un temps de collaboration ; une collaboration à l’intérieur de son établissement, avec les parents mais aussi avec les équipes du primaire qui peuvent avoir accès à l’ENT et participer à des commissions, par exemple.

    A l’école Jules Ferry de Franconville, l’ENT arrive comme un  « jeune premier ». Installé depuis février 2013, les enseignants, déjà de gros consommateurs de numérique notamment par l’utilisation quotidienne du TNI, l’ont accueilli à bras ouverts.

    « Avec l’arrivée du TNI, nous avons constaté une réelle dynamique chez les enseignants », souligne Mickaël Prigent, le directeur de l’école. Il pointe du doigt le fait que les travaux des enseignants peuvent être partageables entre tous car le TNI laisse une trace ; une habitude qui pourra être d’autant plus facilitée avec l’ENT.

    Le numérique permet une discussion entre enseignants. « Il est vrai que le TNI, nous l’avons totalement approprié ; l’ENT, pas encore et il va faire l’objet de nombreuses conversations entre enseignants, élèves et parents ».

    Pour Mickaël Prigent, le contact que l’ENT va créer avec les parents lui semble un des atouts principaux.
    « Nous avons déjà des relations très étroites et apaisés avec les parents et nous pensons que l’ENT peut encore favoriser ces relations ».

    Des débuts prometteurs puisque dès les premiers jours, le directeur enregistrait un nombre de connexions important, « autour de 500 connexions sur les 3 premiers jours ».

    Reportage réalisé au cours d’un voyage de presse pendant les NetJournées d’ITOP éducation.

  • Démonstration de pratiques pédagogiques innovantes dans l’ENT

    Démonstration de pratiques pédagogiques innovantes dans l’ENT


    La pédagogie via l’ENT, c’est quoi ?

    Faire des évaluations individuelles en mode « collectif » et partager les résultats

    Didier Blanqui se sert de l’outil formulaire de l’ENT MIP, pour mettre en place des évaluations formatives en classe.

    L’outil formulaire de l’ENT, une manière rapide et fonctionnelle d’interroger les élèves

    Ce jour-là, il propose à ses élèves un questionnaire en deux parties, pour faire suite au cours précédent, pour voir si les connaissances ont été acquises.
    Un premier formulaire reprend une définition suivie de calculs, appliqués à cette définition. La deuxième partie reprend différentes étapes d’un protocole qu’il leur suffit de classer puis de terminer par un champ de texte, donc du rédactionnel, pour expliquer ce protocole.

    L’avantage de ces évaluations via le formulaire est que l’enseignant peut suivre en temps réel qui a répondu puis, en fin de cours, avoir accès au mode « sondage » pour obtenir des statistiques détaillées sur les réponses de ses élèves.

    L’outil formulaire « est relativement simple à utiliser pour l’enseignant » ; Didier Blanqui nous décrit les étapes de création ; il suffit de remplir des champs avec des types de question et le formulaire se crée automatiquement. Il enregistre ensuite son formulaire sous forme de « nouvel article » sur une page à laquelle les élèves auront accès dans l’ENT.imageart1

    Il avoue utiliser cet outil de manière plus intense, « depuis que chaque élève a un outil individuel pour répondre », à savoir ici la tablette iPad. Pour chaque chapitre, il crée une évaluation formative de ce type, de manière à s’assurer de la bonne compréhension du cours.

    Il propose également des évaluations diagnostiques à sa classe de seconde, lorsqu’il s’agit de contenus prenant le relais de ceux enseignés au collège, pour rappeler des notions fondamentales.

    L’outil formulaire est très intéressant pour l’enseignant, mais aussi pour les élèves. Ils apprécient de pouvoir visualiser au tableau les résultats vidéo-projetés. Cela leur permet de se positionner parmi leurs camarades.
    « Cela nous permet de nous comparer, de voir ce que la classe a répondu et de voir si on doit s’améliorer », souligne Laura Cazes, élève en seconde.

    Des élèves auteurs de leurs cours

    A la suite des Travaux Pratiques de physique-chimie, les élèves doivent rédiger par groupe un résumé de leçon qu’ils vont déposer sur un porte-documents, le portfolio, dans l’ENT. Cette mutualisation du travail leur plaît beaucoup et «c’est aussi beaucoup plus pratique et plus rapide qu’avant pour réviser ».

    Ce résumé, une fois validé par l’enseignant, va servir à toute la classe pour pouvoir revoir la leçon ; il est composé d’un lexique avec des définitions, d’une carte mentale, de « l’ouverture scientifique » … Il se nomme le « coin des élèves ».
    Les pratiquants nous confient qu’ils apprécient tout particulièrement de pouvoir revoir leur cours sur un document personnalisé plutôt que de devoir relire tout un chapitre sur un livre.

    Utiliser l’ENT pour favoriser l’autonomie rédactionnelle et la liberté d’expression

    Une autre fonctionnalité utilisée par cet enseignant en physique-chimie est d’avoir créer un blog  par élève dans l’ENT. Pour alimenter leur blog, les élèves ont comme consignes de retranscrire tous les travaux qu’ils effectuent en classe.

    Toute liberté leur est laissée pour rédiger ces compte-rendu, qui servent également de support à l’enseignant pour les évaluer, comme le décrit Kenza Elpsiri : « le professeur tire au hasard quelques-uns des compte-rendu pour vérifier qu’on suit bien et qu’on fait bien le travail (…) Il a accès facilement à nos travaux via l’ENT ; avant, par la messagerie, c’était plus compliqué ».

    L’élève peut laisser s’exprimer son imagination sur ces pages en y ajoutant des images, des vidéos… et l’organisation est libre également « certains font des catégories par leçons, d’autres par compte-rendu (…)», ajoute Kenza.

    Contrairement au « coin des élèves » qui est un espace partagé par toute la classe, le blog est propre à chaque élève ; seul l’enseignant peut y avoir accès.

    Didier Blanqui souligne que l’objectif, à terme, de ces blogs élève, est aussi qu’ils puissent montrer à leurs parents leurs travaux dans cette discipline. « En l’ouvrant aux parents avec leur compte ENT, ils auront également, comme moi, la possibilité de laisser un commentaire », ajoute t-il.
    C’est donc la création d’un échange à trois, enseignant, élève et parents, qui va pouvoir se créer via ce blog et via l’ENT.

    Que ce soit sur le travail de groupe dans le « coin des élèves » ou sur les missions du blog, Didier Blanqui constate de vrais progrès dans la manière de rédiger ; ses élèves apprennent la physique-chimie de manière ludique et « il y a une véritable émulation dans la classe », constate t-il, depuis qu’il les fait travailler ainsi sur l’ENT.

    Plus d’infos :
    Retrouvez toutes les solutions des ENT KOSMOS, ENTmip et K-d’école ici

  • Apprendre à utiliser le numérique en classe : une formation suffit-elle ?

    Apprendre à utiliser le numérique en classe : une formation suffit-elle ?

    Pour atteindre cet objectif, il semblerait qu’ils aient plusieurs étapes à franchir, avec, comme ingrédient principal de la recette, beaucoup d’investissement personnel.

    Les premiers pas, la découverte

    Avant de se lancer dans l’aventure, l’idéal serait d’assister à plusieurs cours de collègues utilisant déjà le numérique.
    C’est en tout cas ce que conseille Bernard Chabrerie, enseignant en mathématiques, pour que le professeur débutant se rende compte par lui-même des apports du numérique.

    « Il va s’apercevoir qu’il y a une convivialité, une efficacité et une richesse du cours qu’il va pouvoir développer grâce au numérique et seulement après, l’enseignant peut aller voir un formateur ou un autre professeur pour se lancer dans un processus de formation ».

    Suivre une formation spécifique à un outil numérique

    L’intérêt que portent les enseignants pour une demi-journée de formation est certain, car ils avouent découvrir à chaque fois de nouvelles fonctionnalités, « des trucs et astuces » qui leur permettent d’être plus à l’aise devant leurs élèves.
    « Tout ce qui est interactif permet de mieux capter leur attention », souligne Nicolas Giudicelli, enseignant en mathématiques.
    et Panpan Chen, enseignante en chinois poursuit « dès qu’on ajoute des petites étoiles, des smileys ou autres gadgets, ils adorent ».

    Pour Bernard, L’idéal serait d’avoir une session par trimestre, soit sur des outils généralistes, soit par matière pour aborder spécifiquement tel ou tel aspect pédagogique.

    Pourtant, ce type de sessions de formation ne constitue pour eux qu’une base de départ pour la maîtrise du TNI ; « après, il faut pratiquer tous les jours, sinon on oublie tout », nous confient-ils.

    De l’autoformation en continu 

    L’obstacle majeur à leur perfectionnement est le manque de temps.  « Entre le moment où le prof est en cours, où il prépare ses cours et où il corrige les copies, cela lui laisse très peu de latitude pour s’entraîner ».

    Pourtant, c’est indispensable, car comme le souligne Nicolas  « s’entraîner pendant les cours, ce n’est pas terrible ». Il utilise par contre beaucoup plus le TNI lorsqu’il donne des cours de soutien dans lesquels le groupe d’élèves est restreint.
    « Même tout seul, cela m’est déjà arrivé d’aller dans une salle pour faire des tests et tenter de découvrir des choses ».

    L’idéal pour Panpan serait d’avoir un genre de « tutoriel » avec les fonctionnalités par discipline, « car il y a des choses qu’on utilise tous les jours », souligne t-elle. Cela lui permettrait de gagner du temps et de ne pas avoir à chercher dans ses notes.

    L’aspect chronophage de ce perfectionnement personnel est aussi abordé par Bernard qui souligne qu’il a « mis un certain nombre d’heures et de jours à mettre en place certains outils ». Pour lui, l’apprentissage des outils numériques se fait vraiment en continu, « j’ai toujours besoin d’être encore plus performant », ajoute t-il.

    La mutualisation entre enseignants, une forme d’apprentissage peu pratiqué mais pourtant si efficace

    Entre la découverte, la formation et l’autoformation, que se passe t-il ?

    Aujourd’hui, il ne se passe pas grand-chose, ce que regrettent les enseignants que nous avons interrogés ; ils trouveraient par exemple très utile des rencontres entre professeurs pratiquants pour échanger sur leurs usages, toutes disciplines confondues. Ce manque de mutualisation est évident et pourtant, ce travail collaboratif est le meilleur complément à un programme de formation.

    « Quand je vois quelqu’un travailler et m’apporter un outil efficace et rapide, je perçois tout de suite ce que je vais pouvoir en faire, ce qui me permet d’optimiser car je n’ai pas le temps d’aller tout lire, faire des recherches… (…). Apprendre du savoir-faire des autres est essentiel », affirme Bernard.

    D’après lui, ce modèle ne peut se mettre en place à cause de certaines barrières qu’il décrit ainsi : « cela demande à chacun d’entre nous une humilité, se dire « oui, je peux apprendre des autres, ma façon d’enseigner n’est pas forcément la meilleure, je peux l’optimiser »(…). Je pense que dans le monde de l’enseignement, c’est une remise en question qui doit se faire continuellement ».

    Avoir une ouverture d’esprit, la clé pour réussir à apprivoiser le numérique ?

    La conclusion de Bernard résume bien l’état d’esprit dans lequel chaque enseignant devrait entrevoir sa formation au numérique.

    « Installer des tableaux interactifs parce que ça fait bien, ça montre qu’on est une école à la pointe, ça n’a aucun intérêt (…). Donc la formation est essentielle mais tout aussi bien que l’investissement des enseignants. De toute façon, nos jeunes sont dans un monde complétement numérique donc il faut que les enseignants se forment et arrêtent de dire « je ne sais pas faire » (…).
    Ils peuvent avoir des connaissances mais s’ils ne savent pas les transmettre par les outils d’aujourd’hui, je crois pas que cela ne va pas les aider à asseoir une autorité devant les élèves (…).
    Il faut également que les enseignants apprennent à avoir une autocritique sur eux-mêmes et sur l’utilisation de ces nouveaux outils pour aider les jeunes à les prendre en main et les utiliser efficacement
     ».

    Une remise en question pour chaque enseignant sur sa manière d’enseigner, sur ses relations au sein de l’établissement et avec ses collègues pour acquérir de solides compétences en numérique seraient la clé de la réussite ?

    Cela pourrait s’appliquer, d’ailleurs, à d’autres compétences que le numérique dans le monde de l’enseignement…

  • La ronde des mots sur tablette en classe de 6ème

    La ronde des mots sur tablette en classe de 6ème

    tablette en classeApprivoiser le matériel : un challenge remporté facilement par les élèves

    Après trois semaines d’utilisation de la tablette en classe, tout le monde semble déjà être très à l’aise avec la manipulation du matériel, aussi bien du côté des élèves que du côté de l’enseignante.

    Cette tablette offre la possibilité d’écrire en tactile avec ou sans stylet, mais aussi de manière plus «standard » avec un clavier et une souris. Les enfants ont le choix mais nous notons tout de suite que le tactile ne sort pas favori.

    C’est majoritairement en mode « classique », clavier accroché à l’écran, la souris à ses côtés, que les enfants répondent aux exercices de grammaire donnés par Jacqueline. Il faut dire que ces enfants sont encore jeunes, comme le fait remarquer David Arderiu, référent numérique de l’établissement.
    « Ce sont des élèves de 11 ans donc il faut se rappeler que la technique pour eux correspond à 11 ans de vie, même seulement 2-3 ans pour certains ».

    La tablette en classe, c’est donc tout nouveau pour ces élèves de 6ème qui sont encore des «apprentis du numérique » ; peut-être ont-ils déjà pris des habitudes d’utilisation avec un ordinateur, le clavier leur semble alors plus évident ?

    A ce sujet, notre enseignante en français nous répond que c’est aussi pour des raisons pratiques que les élèves utilisent plus facilement le clavier lorsqu’ils doivent rédiger quelque chose.

    « En début de cours,  je leur laisse le choix ; dès les premiers jours, c’est vrai qu’ils étaient attirés par le tactile avec le stylet ; mais comme en français, on est amené à beaucoup écrire, l’écriture stylet est complexe pour eux et quand ils font apparaître le clavier tactile, il ne demeure plus qu’une partie très étroite de l’écran (…) et ça leur pose problème. C’est pourquoi, ils ont vite adopté le clavier et ont même sorti la souris» !

    D’après Jacqueline, c’est donc pour un confort personnel de visibilité de l’écran que les élèves ont choisi seuls, le mode d’écriture « classique » au détriment du « moderne » tactile.

    Elle fait également remarquer que la classe choisie pour l’expérimentation regroupe un certain nombre d’élèves plus fragiles que d’autres, dyslexiques ou dyspraxiques, qui favorisent le mode clavier lorsqu’il s’agit d’exercices d’écriture ; le mode tactile n’est pas délaissé pour autant et est utilisé pour des recherches, par exemple.

    Les élèves se sont très bien accoutumés à jongler d’un mode à l’autre.

    Usages au quotidien de la tablette en classe : une vraie collaboration pour l’équipe d’enseignants

    L’expérimentation a démarré en plein milieu d’année scolaire. Conscients qu’ils ne pourraient tout révolutionner en un jour, les enseignants concernés se sont accordés en décidant de laisser les cours sur papier et de ne réaliser, avec la tablette en classe, que les exercices.
    « Cela demande un jonglage pour les élèves entre le papier et le numérique mais ils s’y sont fait sans grande difficulté», souligne Jacqueline.

    La tablette est entrée dans toutes les disciplines pour cette classe de 6ème et de petits dysfonctionnements au quotidien se sont vite fait remarquer.

    Adapter la tablette en classe à l’environnement existant  

    David évoque avec nous les détails qui restent à penser pour optimiser les usages de la tablette et il n’est pas seulement question de contenus.

    Le collège Jean Jaurès a investi dans des Vidéoprojecteurs Interactifs en WIFI, mais également dans des vidéoprojecteurs simples.

    L’intérêt de faire fonctionner ensemble la tablette et les vidéoprojecteurs est certain ; « Si l’enseignant veut projeter sa tablette au tableau, il prend sa télécommande et peut effectuer la manipulation (…) Mais dès que l’enseignant parle, la tablette se met en veille et cela coupe la connexion WIFI (…). Le temps de retrouver la liaison, cela peut être perturbant pour l’enseignant », explique David.

    La solution a été trouvée en augmentant la durée de mise en veille de la tablette en classe car « la technique ne doit pas être un facteur handicapant pour les enseignants », souligne David.

    Autre problème rencontré, cette fois avec les vidéoprojecteurs simples : comment projeter la tablette de l’enseignant ou de l’élève avec ce matériel en classe ?

    L’équipe est encore en phase de test de plusieurs logiciels qui permettront cette manipulation.

    C’est par ces exemples concrets que David souhaite pointer le fait que toute nouvelle arrivée de matériels nécessite une implication de toute l’équipe éducative et que ces réglages du quotidien peuvent être très chronophages.
    « On se retrouve, on discute (…) Le projet numérique, ça soude une équipe, on fonctionne tous en avant », conclut-il.

    Un cartable allégé mais plus volumineux

    Un des leitmotiv de ces dernières années, lorsqu’il s’agit de numérique à l’école est  de réduire le poids du cartable de nos collégiens. L’expérimentation au collège Jean Jaurès d’Albi va t-elle répondre à cette problématique ?

    Pour l’instant, les livres scolaires de la classe de 6ème sont tous numériques, mais cela ne suffit pas, comme l’explique David. « Nous nous sommes rendus compte en ajoutant la sacoche et la tablette à l’intérieur, que le cartable ne s’était pas alourdi en terme de poids mais avait pris du volume ! (…) Les élèves arrivaient en classe avec leur sac, la sacoche de la tablette et quand ils avaient EPS, le sac de sport ! ».

    L’équipe enseignante a donc opté pour un classeur unique dans lequel les élèves ont tous les cours, afin de répondre à un des principaux enjeux du produit.

    Au delà des difficultés liées aux prémices d’usages, beaucoup de positif !

    La collaboration entre enseignants qu’engendre un tel projet a déjà été soulignée par David et Jacqueline.
    Côté élèves, Jacqueline note « le dynamisme à faire le travail et à vouloir le faire bien ». Les élèves apprécient tout particulièrement de pouvoir rendre un résultat propre sans ratures.

    Elle ajoute qu’il faut rester vigilants sur le partage du temps entre la tablette en classe et les outils traditionnels ; les élèves ont vite fait de se laisser distraire, « ne serait-ce que de naviguer dans leur espace d’un endroit à l’autre, c’est leur tendance naturelle ».

    Mais pour autant, le jeu en vaut la chandelle et elle précise bien que le travail avec ce nouvel outil numérique ne lui prend pas plus de temps qu’avant, d’autant que « comme les élèves de 6ème sont particulièrement lents pour comprendre les consignes, la tablette en classe les aide peut-être un peu ».

  • L’ENT de circonscription, un outil de collaboration au quotidien

    L’ENT de circonscription, un outil de collaboration au quotidien

    Collaboration et partage, continuité et cohérence

    Il y a deux ans, Le Recteur de l’académie de Nice a donné pour mission de déployer les ENT dans les écoles primaires. Les consignes étaient claires : afin de ne pas multiplier les solutions et afin  d’assurer un continuum éducatif, l’idéal était de choisir le même ENT que les collèges, déjà équipés.
    C’est donc à titre expérimental que les 38 écoles ont vu naître l’ENT de circonscription, proposé par le Rectorat. Il est à noter que pour l’instant, aucune commune n’a la charge financière de ce nouveau dispositif.

    La société ITOP, déjà présente dans les établissements du second degré, a participé à mettre en place cette nouvelle structure, « qui demande toujours à être développée, nous réalisons des aménagements en continu (…). Nous demandons également à ITOP de nous développer certains domaines disciplinaires ou autres pour que nous puissions travailler dans des groupes de partage », explique JP Rouby.

    Pourquoi un ENT de circonscription ?

    « Développer des ENT d’établissements ou des ENT d’écoles, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant », affirme JP Rouby.
    Il indique que la circonscription représente le territoire de gestion de l’éducation nationale pour le premier degré ; il s’avérait donc légitime de mettre en place une structure cohérente pour faciliter cette gestion.

    « Un inspecteur de l’éducation nationale qui a en charge une circonscription ne peut pas administrer, à la fois administrativement et pédagogiquement, son territoire. Avec l’ENT de circonscription, le pilotage est rendu possible ».

    Au quotidien, ça marche comment ?

    Aujourd’hui, chacune des 38 écoles dispose de l’ENT qui est géré par le directeur d’école et son équipe, « sachant que dans chaque classe, l’enseignant gère aussi un « mini ENT » dans l’ENT de l’école », précise JP Rouby.

    Au niveau de la circonscription, c’est une équipe composée de l’inspecteur, des conseillers pédagogiques et des maitres-animateurs informatiques, qui s’occupe des projets communs, dissociant toujours les 2 volets, d’un côté administratif et de l’autre, le pédagogique.
    L’équipe peut faire remonter des projets mais aussi proposer ses propres projets ou encore gérer des enquêtes.

    Exemples concrets d’usages d’un ENT de circonscription

    « L’usage principal, partant de la circonscription, est la proposition de projets », décrit JP Rouby. Cela se concrétise par des projets d’écriture, d’arts plastiques, de défis mathématiques, etc.

    L’équipe propose aux enseignants des fiches pédagogiques ; « c’est un peu de la formation », souligne JP Rouby. Les enseignants vont ensuite faire travailler leurs élèves qui vont produire du contenu qui sera déposé dans des espaces de production.
    Ces contenus sont visibles par tous et peuvent être ensuite analysés et agrémentés.

    Les usages dans les écoles se font en fonction de chaque enseignant qui organise sa classe comme il le souhaite. « Il peut mettre à disposition des documents  sous forme de fiches de travail ou à destination des parents, il gère des projets dans sa classe (…) Dans l’école, de la même façon, un directeur peut initier des projets (..) ».

    Après deux ans de mise en place, les usages par projet sont majoritaires mais notre IEN précise que des usages « différenciés » commencent à voir le jour.

    Cela se caractérise de deux manières, que nous décrit JP Rouby : « d’une part, l’IEN a mis à disposition des outils numériques, type livres numériques, que l’enseignant va pouvoir utiliser dans sa classe en direct avec les élèves, de manière différenciée ; ou alors des enseignants proposent à leurs élèves des groupes de travail différenciés avec des fiches de travail différenciées ».

    L’ambition d’un ENT de circonscription : la mutualisation entre enseignants

    JP Rouby avoue qu’en premier lieu, les projets sont portés de manière descendante, partant de l’équipe de circonscription vers les enseignants ; mais l’objectif premier est bien d’inciter les enseignants à proposer leurs propres projets.
    « Le fait de proposer des projets va inciter les enseignants à en proposer aussi, à les améliorer, à agrémenter les fiches pédagogiques ou à en suggérer d’autres ».

    Pour JP Rouby, « un ENT ne peut pas être un simple ENT de classe ». Il insiste sur le fait que la collaboration entre enseignants est des fondements de l’ENT. Elle permet à l’enseignant « d’avoir moins de travail, de ne pas refaire tout le temps la même chose » et surtout, « profiter de la richesse des autres » et il conclut : « et en arrivant à cela au travers de l’ENT, c’est une grande réussite ».

    Alors que l’ENT de circonscription a été proposé de manière verticale par le Rectorat, il fonctionne désormais de plus en plus en « horizontal » car les enseignants se le sont appropriés et deviennent, à leur tour, force de proposition.

    La prochaine étape reste l’entrée des municipalités dans le processus, notamment avec une « brique » périscolaire. A l’heure des réflexions sur les rythmes scolaires, JP Rouby y voit un grand intérêt.

  • Mode d’emploi pour réussir son accompagnement au numérique

    Mode d’emploi pour réussir son accompagnement au numérique

    Réfléchir… mais à quoi ?
    Aux équipements qui ont le vent en poupe ? La plupart des décideurs ont bien compris que l’enjeu du numérique n’est plus là.
    S’intéresser au cœur du métier d’enseignants et à leurs pratiques quotidiennes, les interroger sur leurs besoins et leurs envies constituent désormais un enjeu pour réussir tout projet d’intégration du numérique en classe.

    En ce sens, Motiv’solutions, revendeur de tableaux numériques pour l’école et les entreprises, a décidé de s’intéresser à ceux qui sont à la source,  les enseignants, en leur proposant un accompagnement à l’utilisation de ces nouveaux outils.
    Mikaela Helfferich, formatrice chez Motiv’solutions et titulaire d’un Master en ingénierie pédagogique, nous explique en quoi consiste son travail, qui va bien plus loin que deux heures d’apprentissage pour savoir « allumer et éteindre » un TNI !
    Elle détaille ce que devraient être, pour elle, un bon accompagnement au numérique.

    « Nous proposons plusieurs types de formation au moment de la vente du produit (…) Car nous savons très bien, de par notre expérience, que si nous ne formons pas les enseignants, le produit ne sera pas du tout utilisé (…) ».

    La formation dispensée par Mikaela comprend l’utilisation du tableau numérique mais également celle du logiciel associée et tout ce qui concerne la préparation des cours en amont.

    En formant, on explique l’intérêt de l’outil numérique

    L’arrivée d’un TNI dans une classe risque de bouleverser les habitudes de l’enseignant ; il ne va pas se rendre compte par lui-même des avantages qu’il peut en tirer si ce n’est un encombrement dans sa classe. Aujourd’hui, soyons honnêtes, un enseignant qui n’est pas « branché » numérique, ne va pas accepter d’ajouter encore une «complication » à son quotidien !

    La première mission d’accompagnement de Mikaela consiste donc à faire passer un message pour « positiver » le numérique.

    Echanger avec les enseignants en amont, une étape incontournable pour le formateur

    En tant que formatrice, Mikaela ne se sent pas de démarrer un programme de formation sans appréhender le profil de chaque futur stagiaire. Pour cela, elle organise une rencontre de « pré-formation », « qui me permet de faire un état de lieux sur ce qu’ils savent faire en informatique, de voir s’ils utilisent déjà un ordinateur ou même une clé USB ».

    Un moment de discussion qui donne la parole à chacun pour exprimer ses besoins mais aussi ses appréhensions sur l’arrivée de ce nouvel outil.
    Elle peut ensuite élaborer sa stratégie de formation et proposer du « sur-mesure » à son public.

    Un programme de formation tout au long de l’année : un choix à privilégier

    Motiv’solutions propose plusieurs durées de formation ; la demi-journée, la « base » pourrait-on dire, consiste à expliquer comment fonctionne le TNI, à quoi il peut servir, quelles sont les différentes fonctionnalités…
    « Cette demi-journée permet aux enseignants de pouvoir se projeter dans ce nouvel outil », souligne Mikalea.

    Mais cette formule « demi-journée » s’avère souvent insuffisante, car elle met les enseignants en « appétit » en leur présentant l’outil mais laisse très peu de temps pour de la pratique.

    « Nous préconisons de programmer plusieurs formations sur une année car dès la première séance, les enseignants n’auront pas forcément de questions puisqu’ils découvrent l’outil et c’est en l’utilisant avec leurs élèves que les questions vont émerger », argumente Mikaela.

    D’après son expérience, elle conseillerait donc 3 journées de formation à étaler sur une année.

    Prendre du recul sur l’outil pour mieux comprendre les usages

    Après une première demi-journée de formation, les enseignants vont pouvoir débuter en classe avec ce nouvel outil. Cette phase de découverte va leur permettre d’être confrontés à de vrais problèmes qu’ils pourront, dès la session suivante, discuter et solutionner avec les autres stagiaires et la formatrice.

    Ces phases transitoires sont essentielles pour que chaque enseignant mûrisse sa réflexion qui l’aidera à construire lui-même ses propres usages de l’outil.

    Pas de cours magistral, de la formation « action »

    Manipuler l’outil et partager les problèmes rencontrés sont les deux objectifs des formations dispensées par Mikaela.
    « A chaque session de formation, je fais passer les enseignants plusieurs fois au tableau pour qu’ils manipulent et réalisent les exercices que j’ai conçu pour eux ; c’est pourquoi je limite aussi le nombre de participants à quinze personnes par session ».

    Former sur place, dans l’environnement de l’enseignant

    Ne perdant pas de vue d’être au plus proche des réalités, Mikaela a fait le choix de se déplacer dans les classes et de former les enseignants avec leur propre matériel.
    « Si j’utilise mon matériel, ils vont me dire : très bien, ça marche chez vous mais est-ce que ça fonctionnera comme ça chez nous ».

    Pour conclure, la formation à l’utilisation des matériels devrait aller de pair avec l’acquisition ; pour Mikaela, c’est indissociable !

    Malheureusement, on constate aujourd’hui que ce n’est pas toujours le cas, pour des raisons financières peut-être ou bien « parce que les décideurs ne comprennent pas tout de suite l’intérêt d’un programme de formation », précise Mikaela.
    Et elle ajoute que « souvent, plusieurs mois après, ils reviennent vers nous car ils se rendent compte que les matériels restent au placard (…) ».

  • Numérique en EPS, exercices d’équilibre pour enfants de 3 à 5 ans

    Numérique en EPS, exercices d’équilibre pour enfants de 3 à 5 ans


    Ils ont lancé l’été dernier un site actibloom-sport.com qui aborde le sport pour les enfants via des tutoriels vidéo de 2 à 5 mn, à destination des enseignants, éducateurs et parents qui présentent de petits exercices reproductibles en classe ou chez soi. Ludovia a décidé d’être un relais de ce travail numérique collaboratif.

    Ce tutoriel actibloom a été réalisé avec Cédric Strigiotti,(cedsportsante.fr) Professeur en Activités Physiques Adaptées et Santé (A.P.A.S.). Les exercices sont à destination des enfants de 3 à 5 ans (maternelle, cycle 1).

    L’objectif est d’apprendre à un enfant à marcher en équilibre sur une poutre. Nous avons présenté ces exercices de façon progressive et en trois étapes: les gestes de base au sol, les gestes de base avec la hauteur et enfin, les gestes de base avec la hauteur et des courbes.

    Première étape : les gestes de base au sol

    L’enfant commence simplement au sol. Pour débuter, il doit suivre une ligne seul et sans indication. Puis, nous lui montrons les gestes de base à reproduire. Enfin, il recommence l’exercice avec les indications apprises.
    Objectif, marcher le long d’une ligne droite tout en gardant son équilibre.

    Les indications données sont au nombre de 4.

    marcher un pieds devant l’autre, lever et écarter ses bras pour s’équilibrer, regarder où on pose ses pieds, lever la tête de temps en temps pour regarder devant soi.

    Deuxième étape : on prend de la hauteur

    En reprenant la méthode de base, nous introduisons la poutre. Les gestes appris lors de la 1er étape sont ici reproduit en hauteur sur une poutre droite. L’objectif est de montrer à l’élève l’importance des consignes apprises pour trouver et garder son équilibre. La difficulté est de marcher sur la poutre sans tomber.

    Troisième étape : on négocie des courbes

    Nous ajoutons un parcours de courbes en hauteur. Les gestes appris lors de la 1ère étape sont ici reproduits en hauteur avec des courbes. L’objectif est de travailler avec l’enfant, l’anticipation par le regard. La difficulté pour l’enfant est de marcher en levant de temps en temps la tête pour regarder devant lui.

    Ce dernier exercice est le plus difficile car, à cet âge, les enfants lèvent rarement la tête pour regarder devant eux.

    Merci à Cédric pour son aimable participation

    Plus d’infos :
    sur le site actibloom-sport.com
    www.facebook.com/actibloom.actibloom

  • Quand les écoliers participent au développement d’une appli tablettes et smartphones…

    Quand les écoliers participent au développement d’une appli tablettes et smartphones…

    14022013511d04686527eCes deux classes de 6e découvrent la Culture Numérique et apprennent des usages pertinents de l’ordinateur et de la tablette. C’est en tout cas l’un des objectifs de leurs professeurs. Cela a été possible grâce à l’opération Ordina13 du Conseil Général qui a doté l’an dernier le collège de Gréasque d’ordinateurs supplémentaires pour soutenir cette expérimentation et grâce au Pôle Tice du Rectorat qui va prêter quelques tablettes aux classes.

    Pour être efficaces, les élèves apprennent aussi à écrire au clavier avec un logiciel d’apprentissage en ligne. Certains parviennent déjà très bien à rédiger sans avoir besoin de regarder le clavier !

    Les élèves des classes Culture Numérique du Collège de Gréasque sont particulièrement enthousiastes et motivés par ce projet. Ils racontent :

    « Nous sommes en train de concevoir un parcours qui va de la nouvelle Ecole Primaire au Collège. Avec nos professeurs du Collège et du Primaire, nous avons repéré le circuit et choisi quelques étapes intéressantes (ancienne gare, fresque du passage dans le nouveau millénaire, mairie annexe, bibliothèque, mairie, bureau de poste, église, château, parc du château, nouvelle école et aire de battage). Mme Maurel et ses adjointes, Mme Reyes et Mme Caries nous ont accompagnés au cours du parcours et nous ont raconté l’histoire du village. Nous avons même visité le bureau de Mme Maurel !

    Nous avons aussi mesuré le parcours avec les professeurs de mathématiques. Les élèves de CM2 ont utilisé un décamètre, alors que ceux de 6e se sont servi d’une roue de mesure. Nous avons ensuite comparé nos résultats !

    Nous avons reçu Jacques Mariani, un non-voyant, qui nous a expliqué tout ce qu’impliquait son handicap et comment nous allions pouvoir le guider au mieux. Dominique Delaunay-Verneuil, responsable d’Integratice au CRDP l’avait accompagné.

    Quelques jours plus tard, nous avons reçu les élèves de CM2 pour leur présenter l’application Explora Genepi et leur faire un compte-rendu de ce que nous avait appris Jacques Mariani.

    Nous allons rédiger des descriptions des monuments, enregistrer des poésies, des lectures offertes, des chansons et allons présenter rapidement le parcours en anglais. Nous avons pris des photos et sommes en train de réaliser des plans pour les personnes qui n’ont pas de problèmes de vue.

    Nous allons enregistrer pour les non-voyants des informations pour se rendre d’un point du circuit à un autre. Toutes ces indications seront entrées dans une tablette ou un smartphone. Le parcours sera multimédia.
    Nous allons bientôt être invités par les CM2 pour un exposé sur l’aire de battage qui est au bout de notre parcours. Ils vont rencontrer un spécialiste des blés anciens.

    Au mois de mars, nous allons faire une vidéo en stop motion avec M. Mariotti notre professeurs d’Arts Plastiques ».

    Plus d’infos :
    Ces documents et ce parcours seront disponibles sur le site de Xavier Allart, le concepteur de l’application Explora Génépi.
    Il sera aussi en téléchargement gratuit pour tablettes et smartphone sur google play. Un lien sera créé sur le site du collège et sur celui de la Mairie de Gréasque.

    Le projet de l’Ecole et du Collège, est un projet fait en collaboration avec la Mairie, sera ensuite présenté aux habitants de Gréasque et aux parents des élèves. Une vidéo sera réalisée pour cette occasion. Une maquette de la Sainte Victoire sera proposée aux visiteurs malvoyants au cours du parcours, pour leur permettre de l’imaginer dans sa globalité.

    « Cheminer les yeux fermés » est un projet réalisé dans le cadre de l’expérimentation Culture Numérique du Pôle Tice de l’Académie Aix-Marseille, pilotée par Pascale Michels, coordinatrice culture numérique au Pôle Tice de l’Académie Aix-Marseille et Professeure de Lettres au collège de Gréasque. Il a été sélectionné pour être présenté aux Rencontres de l’Orme, avec IntegraTice (CRDP) au Parc Chanot à Marseille et il fait partie des 5 projets proposés par l’Académie Aix-marseille à la DEGESCO pour les Journées nationales de l’innovation à l’UNESCO.

  • Accompagnement et formation sur le devant de la scène en Afrique avec le modèle CERCO

    AntoineMian_01021341Le dernier né du réseau est l’Institut CERCO Côte d’Ivoire qui a ouvert ses portes le samedi 19 janvier 2013 à Abidjan dans la commune de Cocody. A l’occasion de cette ouverture, le groupe a donné de voir son modèle d’intégration des TIC dans l’enseignement supérieur.

    Les responsables du groupe CERCO ont très tôt compris que c’est en intégrant les TIC en éducation que l’on pourra doter les futurs citoyens africains de compétences leur permettant de travailler dans ce siècle du numérique. Ils ont dès lors fait de l’utilisation des TIC pour la formation leur cheval de bataille et leur marque déposée.

    Cette politique d’intégration des TIC semble se nourrir des résultats de la recherche en la matière. En effet, ces résultats suggèrent que l’intégration des TIC en éducation passe par l’équipement, le contenu éducatif, la formation des usagers et l’accompagnement ou le soutien technique dans la mise en en œuvre.

    En termes d’équipement, toutes les salles de cours de CERCO Côte d’Ivoire sont dotées d’un Tableau Blanc Interactif (TBI) et d’un système de caméra pour enregistrer des enseignements qui peuvent être mis à la disposition des apprenants. L’institut dispose aussi d’un système de visioconférence. En lieux et place d’une salle informatique, CERCO Côte d’Ivoire a décidé de doter chacun de ses étudiants d’un ordinateur portable de dernière génération de marque CERCO. Une couverture Wifi permet un accès à Internet sur tout le campus de CERCO Côte d’Ivoire, toute chose qui favorisera encore plus l’apprentissage mobile.

    Concernant le contenu éducatif, CERCO Côte d’Ivoire dispose d’un fond documentaire composé de supports de cours harmonisés à partir des contenus dispensés dans les autres instituts du réseau.  Ces supports de cours sont accessibles aussi bien en version numérique via une plateforme e-Learning qu’en version papier. En plus des supports de cours, CERCO Côte d’Ivoire est doté d’une bibliothèque numérique qui, en plus des abonnements à des bibliothèques numériques et base de données internationales, dispose de 50000 ouvrages de références consultables sur place.
    La gestion de la scolarité dans le canevas de la réforme LMD est rendu possible grâce au PGI Cocktail dont dispose CERCO Côte d’Ivoire.

    Pour favoriser un usage intelligent de tous ces équipements, CERCO Côte d’Ivoire a entrepris depuis plus d’un mois une série de formation à l’intention des étudiants et des formateurs. Ainsi, les étudiants ont été formés aux logiciels de bureautiques, à la prise en main de la plateforme e-Learning, de la bibliothèque numérique et à l’utilisation du TBI. Quant aux enseignants, ils ont commencé depuis une semaine une série de formation qui porte essentiellement sur le TBI et sur le logiciel de présentation PowerPoint. Les formations sur l’utilisation de la plateforme e-Learning pour la mise des cours en ligne suivront.

    Le volet de l’accompagnement et du soutien pour un usage efficient des équipements par les enseignants et les étudiants en situation d’enseignement/apprentissage  a aussi été pris en compte. Ainsi, dans chaque salle de classe de CERCO Côte d’Ivoire il y’aura un technicien dont la présence libérera les enseignants et les apprenants des éventuels soucis techniques afin qu’ils se concentrent sur les contenus d’enseignement/apprentissage.

    Au moment ou les Universités de la Côte d’Ivoire comme la plus part des Universités de l’Afrique de l’ouest se lancent sur le chantier de l’intégration des TIC, l’institut supérieur CERCO Côte d’Ivoire pourrait leur servir de modèle.

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