Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Nouvelle-Calédonie : le TNI en Grande Section, la formation des lettres

    Nouvelle-Calédonie : le TNI en Grande Section, la formation des lettres

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    À la fin de l’année scolaire néo-calédonienne, nous avons eu l’opportunité de nous rendre dans 2 écoles maternelle et primaire de Nouméa, pour y découvrir les usages des nouvelles technologies en classe.

    À la maternelle Les Pensées, c’est Marie-Françoise Vuduc qui nous a ouvert la porte de sa classe de Grande section en début de matinée, faisant travailler ses élèves sur des activités graphiques et d’écriture.

    La classe fait des activités différenciées, un groupe de 8 élèves travaille le passage de l’écriture capitale à cursive au TNI ; le reste de la classe fait des ateliers de couleurs sur leur cahier.

    Le TNI est utilisé pour des travaux d’écriture : il y a 6 lettres à écrire de capitale à attachée. Un lien hypertexte sur la lettre en capitale renvoie à un flash montrant comment former la lettre en attachée, pour que l’élève s’en inspire.

    L’élève s’approche du tableau, nomme la lettre puis l’écrit. On découpe la formation de la lettre. Il est amusant de constater que certains élèves du groupe qui travaille sur les couleurs ne peuvent s’empêcher de regarder ce qui se passe sur le TNI et interviennent quand il y a des questions.

    « Je vous ai mis les syllabes, maintenant c’est 2 lettres qu’il faut accrocher ».

    L’enseignante s’aide de l’outil calque pour faire découvrir la solution. Ah ! une fausse manipulation fait que ça ne fonctionne pas, qu’à cela ne tienne, un élève glisse : « ce n’est peut-être pas la bonne couche », ils ont l’habitude d’utiliser le TNI et en connaissent les différents outils.

    L’utilisation du TNI en groupe laisse les 16 autres élèves en totale autonomie, la différenciation des activités dans la classe ne semble pas être un problème pour l’enseignante qui a préparé ses activités ni pour les élèves qui y sont habitués.

    L’exercice continue au TNI, on s’applique à bien écrire lettres et syllabes. Lorsque le lien hypertexte fonctionne lentement, les élèves expliquent : « il est fatigué aussi le TBI, il a trop travaillé ».

    Marie-Françoise appartient à la première génération de ceux que l’on appelé les TBI-istes dans la Province Sud de la Nouvelle Calédonie.

    Elle a été une des premières à se voir doter d’un TBI, qui la suit si elle change de classe ou d’école, selon une politique d’attribution à l’enseignant. Et elle dit ne plus pouvoir s’en passer aujourd’hui. Elle l’utilise également beaucoup en remédiation.

    Elle souligne l’aspect « magie du geste » pour les enfants, qui conservent intact leur enthousiasme des premières manipulations. Elle dit s’en servir dans son cas davantage avec des travaux sur des images que des sons. Elle numérise des albums, prépare ensuite des exercices de déplacement d’images.

    Un exemple suit ses propos : dans un exercice qui insiste pour la distinction des sons « S » et « Ch ». Il s’agit de classer des images. Comme le précise l’enseignante, avant, elle se servait d’images papier, avec de la colle, ça ne fonctionnait jamais, les étiquettes ne collaient que rarement au tableau. Avec le TNI, tout est clair et lisible et on garde la trace de ce qu’on a fait. Elle l’utilise fréquemment pour des classifications (les ustensiles / les ingrédients ou encore les affaires de papa / celles de maman, etc.).

    Le fait de pouvoir mettre des élèves en autonomie dégage du temps à l’enseignante et elle pratique naturellement la différenciation pédagogique.

    Le TNI est également un formidable outil en arts plastiques : après une sortie au musée, on travaille les images de ce qu’on a vu en les recherchant sur internet.

    D’après l’enseignante, il y a une différence incroyable avec ce qu’elle faisait il y a 17 ans. L’appropriation se fait deux fois plus vite.

    Le découpage des phrases en mots par exemple, ne se fait pas forcément plus rapidement mais touche plus d’enfants par le côté visuel de la séparation au TNI et parce que les enfants sont très attentifs dès qu’il s’agit du TNI, ils sont motivés et enthousiastes. C’est plus ludique aussi, les enfants sont plus intéressés.

    Inclure le TBI dans sa pédagogie l’a amenée à changer ses habitudes, à repenser sa classe. De plus, lors de la formation, les enseignants ont mutualisé leurs connaissances et leurs compétences de l’outil TBI, leurs ressources et astuces aussi. Leur investissement a été important au début, mais aujourd’hui aucun d’eux ne se passerait de cet indispensable outil.

    FOCUS sur l’équipement Tice dans la Province Sud :

    L’équipe d’encadrement présente est particulièrement dynamique et innovante, avec une démarche d’équipement intéressante.

    En 2009, une première présentation du TBI devant 150 enseignants intéressés a été faite. A la suite de celle-ci, 60 candidatures ont été reçues émettant le souhait de travailler avec ce nouvel outil, sous le biais de dossiers et entretiens, avec présentation du projet de classe intégrant le TBI. Une sélection a permis d’équiper 24 enseignants, qui ont été accompagnés tout au long de l’année. Cette première génération de TBI-istes a été suivie d’une seconde, qui a doté une trentaine d’enseignants avec toujours le même succès et des vagues d’équipements successives. Les TBI sont attribués aux enseignants (si l’enseignant change de niveau, de classe, d’école, « son » TBI le suit). La 3ème année, le dossier est sélectionné en fonction des séquences proposées sur un an. Tous les candidats ont été vus 10 minutes. Il y a eu deux vagues d’appel, une centaine de candidatures et  48 retenus. Du coup, une liste complémentaire a été créée, pour l’an prochain, elle est pré alimentée. Les uns aidant les autres en échangeant des ressources et astuces. Il y a ainsi eu la création d’une plateforme d’échanges, avec un FAQ, les enseignants TBI-istes échangeant sur leurs pratiques et leurs fichiers, leurs découvertes et leurs difficultés. Aujourd’hui, près de 10% des enseignants ont un TBI dans la classe en premier degré dans la Province Sud, soit 120 TBI-istes sur 900 classes, répartis en 30 maternelles et 70 primaires dans une centaine d’écoles.

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    le blog
    Pearltree d’eInstruction

  • Le TNI et les boîtiers de réponse en CE2 : exercices de conjugaison

    Le TNI et les boîtiers de réponse en CE2 : exercices de conjugaison

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    C’est une école dite numérique expérimentale dont il est le directeur, qui comprend 5 classes, toutes équipées d’un Tableau Blanc Interactif et d’un jeu de boîtiers de réponse, ainsi que d’un PC.

    L’école devait fermer par manque d’élève mais a été transformée en une école pilote pour la Province Sud, qui a monté ce projet d’équipement complet avec des enseignants volontaires. Les enseignants ont tous été recrutés sur profil, ils sont tous issus de la 1ère / 2ème génération de TBI-istes. Ils maîtrisent la pédagogie et n’ont pas peur de la technique.

    En plus des équipements dans les salles de classe, une salle informatique avec un TNI et des mini Mac a vu le jour.

    Ce matin, il s’agit d’une séquence de conjugaison au TBI, utilisé conjointement aux boîtiers de réponse CPS Pulse, l’enseignant ayant entre les mains un tableau interactif mobile Mobi View lui permettant de piloter le TNI à distance et de se déplacer dans la classe, mais aussi de recevoir en temps réel les réponses des élèves qui utilisent les boîtiers.

    Un des premiers exercices demandé à ses 19 élèves porte sur la différenciation entre le futur proche, le futur simple, le présent et le passé composé. Il s’agit dans un premier temps de corriger les exercices faits à la maison.

    Avec utilisation de l’outil « gomme » pour faire apparaître la bonne réponse. L’enseignant maîtrise bien les outils du logiciel WorkSpace, ce qui lui permet de créer des animations pédagogiques techniquement abouties, comme la page où une sorte de boîte transforme les verbes de l’infinitif au futur quand on les passe de gauche à droite, par un jeu de couleur, les verbes apparaissent conjugués.

    « En quoi la boîte transforme-t-elle les verbes à l’infinitif ? » demande le maître, « En conjugaison ? » s’entend-il répondre. Non, « en futur proche ? » « Non, c’est une boîte à futur simple les enfants ».

    À l’issue de cet exercice, on rappelle les règles de conjugaison du futur simple et des principaux temps vus précédemment. À la suite de quoi l’enseignant a préparé un texte, en utilisant toujours le logiciel WorkSpace, sur lequel les élèves doivent reconnaître les verbes « être » et « avoir » et préciser à quel temps ils sont conjugués. Une forêt de mains enfantines se lève pour aller au tableau surligner les verbes.

    On passe à un rappel de leçon sur l’imparfait et l’enseignant distribue pour cela les boîtiers aux élèves. « Monsieur, moi je n’ai pas le bon numéro » ; « C’est normal, tu as changé de place ». Les boîtiers sont attribués à chaque enfant par numéro et ils conservent le même toute l’année. Ainsi l’enseignant peut, lors de la sauvegarde des résultats ou en temps réel avec le Mobi View, voir qui a répondu quoi.

    Quel est le temps de cette phrase ? « Bientôt, je vais aller me doucher ».

    1. Présent
    2. Futur simple
    3. Passé composé
    4. Futur proche
    5. Imparfait

    « Coralie, tu n’as pas répondu correctement ». Le maître indique qui a répondu ou non. Et lorsque les résultats des réponses s’affichent, on explique ensemble pourquoi il y a des disparités, et on tente de décrypter les différentes réponses.

    Mets cette phrase à l’imparfait : « Hier, tu [avoir] trop chaud. »

    1. Avais
    2. Avait
    3. Avions
    4. Aviez
    5. Avaient

    « Qui a trouvé et qui voudrait expliquer aux autres ? »

    Le fait de pouvoir sauvegarder les résultats de manière collective et individuelle permet un suivi personnalisé des progrès de l’élève, on peut alors voir qui a encore des difficultés et pour qui ce genre d’exercice est acquis.

    Les boîtiers sont pris en main sans difficulté par les élèves, pour taper des numéros comme du texte, il n’y a aucun souci.

    Et l’enseignant a préparé ses cours chez lui, il n’y aucune surprise pour ces élèves habitués depuis les classes précédentes à ces outils informatiques (TBI, boîtiers…).

    Un des nouveaux défis à relever pour cette équipe dynamique et innovante est l’implémentation d’une quinzaine d’ENT dans la Province Sud. Il y a déjà un blog pour l’école Emilie Pané, qui permet de correspondre avec les parents, mais la prochaine étape verra le jour à la rentrée de février 2013.

    FOCUS sur l’équipement Tice dans la Province Sud :

    L’équipe d’encadrement présente est particulièrement dynamique et innovante, avec une démarche d’équipement intéressante.

    En 2009, une première présentation du TBI devant 150 enseignants intéressés a été faite. A la suite de celle-ci, 60 candidatures ont été reçues émettant le souhait de travailler avec ce nouvel outil, sous le biais de dossiers et entretiens, avec présentation du projet de classe intégrant le TBI. Une sélection a permis d’équiper 24 enseignants, qui ont été accompagnés tout au long de l’année. Cette première génération de TBI-istes a été suivie d’une seconde, qui a doté une trentaine d’enseignants avec toujours le même succès et des vagues d’équipements successives. Les TBI sont attribués aux enseignants (si l’enseignant change de niveau, de classe, d’école, « son » TBI le suit). La 3ème année, le dossier est sélectionné en fonction des séquences proposées sur un an. Tous les candidats ont été vus 10 minutes. Il y a eu deux vagues d’appel, une centaine de candidatures et  48 retenus. Du coup, une liste complémentaire a été créée, pour l’an prochain, elle est pré alimentée. Les uns aidant les autres en échangeant des ressources et astuces. Il y a ainsi eu la création d’une plateforme d’échanges, avec un FAQ, les enseignants TBI-istes échangeant sur leurs pratiques et leurs fichiers, leurs découvertes et leurs difficultés. Aujourd’hui, près de 10% des enseignants ont un TBI dans la classe en premier degré dans la Province Sud, soit 120 TBI-istes sur 900 classes, répartis en 30 maternelles et 70 primaires dans une centaine d’écoles.

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  • Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    JulieHigounet_260413

    L’introduction des tablettes dans les classes a déjà permis d’ouvrir le champs des possibles et surtout de pousser les limites usuelles des apprentissages en apportant sens, complexité et inédits[1] dans le quotidien des classes. L’évaluation au combien décriée, stigmatisée et remise en question dans les systèmes éducatif français et internationaux, pourrait peut-être tirer partie de ce complexe inédit apporté par les tablettes.

    Comment ?
    Grâce aux applications permettant la réalisation de mind mapping (cartes heuristiques), les enseignants ont trouvé une porte innovante pour évaluer les élèves.

    Ils ont enfin tout le loisir de sortir du questionnaire fermé et passer à un degré d’analyse et de synthétisation bien plus élevé. La carte heuristique ou mentale est un schéma calqué sur le fonctionnement du cerveau[2] permettant de représenter visuellement le cheminement  associatif de la pensée. Cela permet de mettre en évidence les liens existants entre un concept, une idée et les informations y étant associées.

    Vers une évaluation plus exigeante

    A l’issu d’une notion vue, l’évaluation sous forme de carte heuristique portera sur la capacité des élèves à organiser et structurer l’ensemble des notions abordées. L’organisation du support devra permettre de définir par une mise en liens individualisée et personnelle, une indexation propre des connaissances.

    L’enseignant, en utilisant ce type de méthodologie d’évaluation, évite la décomposition en tâches isolées, et permet de centrer l’exercice sur une mise en activité des élèves rendant compte de ce qu’ils savent ou peuvent « faire » à l’issue du cours. C’est la restitution d’une notion dans son ensemble qui est visée et non des bribes à sortir aléatoirement d’un tiroir.

    Vers une évaluation plus équitable

    Cette évaluation plus équitable est également une évaluation où l’accès à la connaissance n’est plus enclenchée par une prioritarisation arbitraire de l’information par un questionnaire subjectif. Elle permet ainsi de prendre plus largement en compte les processus de mémorisation mis en œuvre par les élèves.

    Les mémoires qu’elles soient sémantiques, lexicales, épisodiques, sensorielles ou lexicales seront toutes mises à profil dans ce type de démarche. En effet, grâce au support numérique, ce système d’encodage de l’information va permettre de fait des associations multiples ( images, mots, vidéos ..) et donc ainsi ouvrir les portes d’accès à la connaissance de manière plus large.

    Des  études[3] ont montrées que seuls quelques mots-clés appelés « mots de rappel » permettent de mémoriser un texte. Ces mots ne représentent qu’environ 10% des mots employés dans ce texte. Il est donc ainsi globalement plus facile pour un élève de reconstruire en mettant au fur et à mesure de l’exercice les pièces du puzzle en commun.

    Par une vision d’ensemble progressivement construite les zones d’ombres vont plus rapidement et avec plus de sens trouver une réponse.

    A l’issue de cette mise en place, le niveau général de compréhension et de connaissance des élèves sur le long terme augmente. En effet, en évitant l’écueil de surcharge et d’empilement de données décrochées, on favorise là l’articulation des connaissances. La mise en liens se fait naturellement et procède automatiquement à une inscription durable du savoir en mémoire. L’attitude positive face à la tâche et les méthodologies de mémorisation s’en trouvrent également renforcées.

    Nous ne sommes aujourd’hui qu’aux prémices de mise en place de ces méthodologies de travail et d’autres portes semblent également s’ouvrir. La globalisation de la tâche ainsi générée permet aux élèves les plus en difficultés de s’ouvrir à une mise à distance des contenus d’apprentissage et à automatiser une certaine prise de recul sur les savoirs.

    Cette capacité de mise à distance au préalable majoritairement accessible par les “bons” élèves[4] semblerait améliorer la compréhension des situations problèmes. Le champs des possibles offerts par cet outil nous demande légitimement de revisiter nos approches de l’évaluation et ce, afin d’ouvrir la porte à un plus grand nombre d’élèves.

    A propos de l’auteure : Julie Higounet, après avoir été consécutivement conseiller pédagogique en France, sur la côte ouest des Etats Unis ainsi que directrice d’école en amérique du sud, est actuellement directrice pédagogique du Lycée International de Los Angeles et  travaille activement depuis 5 ans désormais pour une integration réfléchie des nouvelles technologies au sein de l’établissement.


    [1] Carette Vincent, 2009. “Et si on évaluait des compétences en classe ? A la recherche du «cadrage instruit» “. In Mottier Lopez Lucie & Crahay Marcel . Évaluations en tension. Bruxelles : De Boeck.

    [2] Tony Buzan, 1971. An encyclopedie of the brain and its use.

    [3] Farrand, Paul, Fearzana Hussain, and Enid Hennessy. 2002. The efficacy of the ‘mind map’ study technique. Medical Education, Vol 36 (Issue 5), 22 May, page 426-431.

    [4] Morlaix Sophie, 2009. Compétences des élèves et dynamique des apprentissages. Rennes: Presses universitaires de Rennes.

  • Journée académique des référents aux usages pédagogiques du numérique de l’académie de Nancy-Metz

    Journée académique des référents aux usages pédagogiques du numérique de l’académie de Nancy-Metz

    einstruction journee referentsnumeriques 040612 41La journée de ces référents alternait conférences, passage par des ateliers, rencontres avec des éditeurs, et finalement, un quiz qui permettait de gagner des lots. Comme l’an dernier le quiz a pu être passé à l’aide du logiciel Flow et des boîtiers de réponse CPS Pulse.

    Les référents ont pour mission d’accompagner les établissements dans leurs usages et pratiques d’outils numériques. Ils appuient les projets numériques et relaient les informations.

    Par la suite, les référents numériques se sont rendus dans les ateliers où ils ont pu découvrir différents usages pédagogiques de matériels et des présentations de ressources numériques. eInstruction, à la demande de Camif Collectivités, était présent pour  illustrer les usages des solutions telles que le tableau interactif mobile Mobi View, l’application pour tablette WorskSpace Connect, le logiciel d’évaluation Flow, et les boîtiers de réponse Pulse et virtuels (sur tablettes et Smartphones).

    À la fin de la journée un quiz récapitulatif d’une quinzaine de questions a été soumis aux référents. Avec 269 boîtiers Pulse connectés, la participation a été active et interactive ! Le questionnaire a été entièrement piloté à distance dans l’amphithéâtre grâce au Mobi View. Les participants étaient concentrés et l’amphithéâtre plein. La collecte rapide des réponses et l’exploitation des résultats ont aidé à déterminer les gagnants de la journée et à libérer tout le monde sans tarder.

    En savoir plus sur cette journée, CRDP de Nancy
    Le logiciel
    Flow est une solution eInstruction, www.einstruction.fr.

     

     

     

  • ITOP éducation, en route vers l’ENT primaire

    ITOP éducation, en route vers l’ENT primaire

    ITOP_Netcirco_220413ITOP éducation s’inscrit ainsi dans une démarche citoyenne et contribue à simplifier l’usage du numérique dans les écoles primaires.

    Développé en étroite collaboration avec la circonscription de Grasse depuis plus de 2 ans, NetCirco est devenu la plateforme numérique du pilotage administratif et pédagogique de la circonscription. Parce qu’un ENT ne peut pas être un simple ENT de classe, ITOP éducation permet à tous les Inspecteurs de l’Education Nationale d’utiliser gratuitement la plateforme NetCirco.

    NetCirco offre un bouquet de services numériques à l’inspecteur, lui permettant de simplifier et d’optimiser les écoles qu’il doit administrer : partage de documents, forum, messagerie, groupes de travail, agenda partagé, tableau d’affichage…

    Il permet aussi une meilleure collaboration entre enseignants en favorisant la mutualisation et le partage du travail par exemple.
    NetCirco se destine à tous les membres de la circonscription : inspecteurs, directeurs, professeurs des écoles, conseillers pédagogiques, secrétariat de circonscription…

    Plus d’infos : Voir aussi l’interview de JP Rouby sur l’ENT de circonscription ici.

    A propos d’ITOP éducation
    ITOP éducation est spécialisé dans la maîtrise des nouvelles technologies au service de solutions innovantes pour l’éducation. ITOP éducation conçoit, développe et édite des ENT (Environnement Numérique de Travail) pour les écoles, collèges et lycées. Leader sur le marché des ENT avec plus de 2 millions d’utilisateurs actifs, ITOP éducation est également éditeur de contenu pédagogique multimédia et propose des outils et ressources pédagogiques numériques. ITOP éducation consacre depuis sa création plus de 20 % de son chiffre d’affaires à la recherche et au développement.

  • Le championnat départemental d’orthographe à l’heure du numérique à Alençon

    Le championnat départemental d’orthographe à l’heure du numérique à Alençon

    eInstruction_orthographealencon_150413

    Rendez-vous est pris entre les élèves, l’équipe éducative des collèges de l’Orne, le CDDP d’Alençon et les différents partenaires (Ouest France, le Crédit Agricole, la librairie le Passage, l’université du 3èmeâge, l’AMOPA et eInstruction) depuis quelques années pour faire passer les dernières épreuves du concours départemental d’orthographe à une centaine d’élèves de 4ème et 3ème qui ont passé les quart et demi-finales dans leurs établissements.

    L’épreuve se déroule en 2 parties :
    –    Une dictée qui est immédiatement corrigée par des enseignants présents ;
    –    Et un quizz, qui pour la deuxième édition s’est passé avec des boîtiers de réponse et le logiciel Flow.

    La grande nouveauté de cette année était la présence de Daniel Picouly, qui a lu la dictée, issue de son dernier roman : La faute d’orthographe est ma langue maternelle.

    S’en est suivi un échange chaleureux avec les élèves, pour beaucoup d’entre eux, ils rencontraient un écrivain pour la première fois.

    Beaucoup de parents étaient venus accompagner leurs enfants pour cette après-midi studieuse.

    Sous la diction du texte de Daniel Picouly livrant le secret de l’écriture, les plumes remplissent les feuilles qui sont ramassées pour être corrigées dans une autre salle, pendant que démarre la correction sur l’écran.

    Après la présentation des quelques pièges de la dictée, les élèves concentrés écoutent les rapides explications de prise en main du boîtier de réponse.
    Chaque élève a reçu un boîtier de réponse CPS Pulse nominatif, rendant le quizz interactif.

    Le quizz peut commencer. 12 questions se succèdent portant à la fois sur l’orthographe et sur la langue et littérature françaises. Chaque question posée donne lieu à un choix d’une seule solution parmi les différentes réponses proposées. L’affichage des numéros des participants permet d’identifier les personnes qui tardent à répondre.

    Le questionnaire se termine et les élèves peuvent faire une pause avec un goûter servi hors de la salle, permettant à chacun de faire dédicacer son livre par Daniel Picouly.

    À la pause, quelques élèves livrent leurs impressions sur l’épreuve. Beaucoup ont, semble-t-il, trouvé que cela allait plus vite qu’en classe pour la dictée mais aucun ne l’a trouvée excessivement difficile. Les questions posées lors du quizz étaient pour la plupart en lien avec le programme de français suivi en classe et les questions n’ont pas parues poser trop de problème.

    Les élèves reviennent dans l’amphithéâtre et le championnat se termine avec une explication des réponses du quizz et une discussion avec Daniel Picouly, et enfin la remise des prix offerts par Ouest France, la librairie Le Passage et le Crédit Agricole.

    Félicitations à la gagnante Emilie Drouet, du collège Balzac d’Alençon, ainsi qu’aux autres gagnants et participants et aux organisateurs pour s’être lancés dans cette aventure, et rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

    Plus d’infos :
    Retrouvez la dictée et une vidéo du championnat dans 
    l’article de Ouest France
    Toutes les solutions eInstruction, boîtiers de réponse et le logiciel Flow! sur 
    eInstruction.fr

  • Gérer une classe de neige avec l’ENT

    Gérer une classe de neige avec l’ENT

    Corinne Vernezoul, principal du collège et Christian Berrone, référent numérique de l’établissement, nous raconte comment l’ENT a été mis à profit sous différentes formes pour ce voyage scolaire.

    Christian Berrone a notamment créé un blog pour la classe de neige afin de permettre aux élèves et aux enseignants d’avoir un espace spécifique dans l’ENT. Avant le départ par exemple, un fichier présentant la répartition des élèves dans les chambrées pouvait être téléchargé ;

    « une manière pour les parents d’avoir plus de détails sur le séjour ».

    Une fois sur place, les enseignants accompagnants, partis avec le matériel du collège, appareils photos, ordinateurs portables et téléphones portables, ont régulièrement mis en ligne des photos et des commentaires sur le blog « Monts d’Olmes ».
    Kosmos_classedeneige_150413
    Un espace « Forum » était à la disposition des parents qui pouvaient interagir avec leurs enfants au cours du séjour ; un échange à double sens a pu être établi.

    Tout au long du séjour, le contact a été permanent grâce à l’ENT.

    De son côté, Corinne Vernezoul explique comment elle a réussi à gérer la « crise » du retour de manière efficace et rapide via l’ENT.

    Les intempéries ayant repoussé l’horaire d’arrivée au collège du vendredi soir, la principale a utilisé le portail de l’ENT du collège en mode public pour afficher régulièrement l’évolution de la situation. Les parents ayant l’habitude de consulter l’ENT, Corinne Vernezoul pouvait être quasi assurée qu’ils seraient informés de cette modification de dernière minute, une manière pour elle « de ne pas avoir à téléphoner à tous les parents ».

    Plus d’infos :

    Retrouvez toutes les solutions des ENT KOSMOS, ENTmip et K-d’école ici

     

     

  • Quatre situations d’apprentissage conjuguées avec les nouvelles technologies

    Quatre situations d’apprentissage conjuguées avec les nouvelles technologies

    Patricia Dutertre, enseignante en maternelle, utilise TNI et tablettes et nous parle de comment « individualiser un travail qui a été au départ collectif avec le TNI ».

    Alexandra Vinon, enseignante à l’école primaire, utilise aussi le TNI et les tablettes ; elle nous donne son sentiment sur leur complémentarité, « le TNI propose quand même un travail en frontal, même s’il y a une certaine interactivité ; pour le travail différenciée, ce sont les tablettes qui vont prendre le relais« .

    Christophe Coadic, enseignant au collège en SVT « ne conçoit pas partir dans un établissement où il n’y aurait pas de TNI » et au lycée, on expérimente la visioconférence pour discuter avec des classes en Alsace.

  • Récit d’une création de manuels numériques en SVT

    Récit d’une création de manuels numériques en SVT

    Raynal_SVT150413Une motivation historique pour le numérique

    Bien qu’étant professeur de SVT, j’ai, à l’origine, une formation de chercheur. Tous mes travaux ont toujours été informatisés. Dès 1995, où j’ai commencé l’enseignement, mes cours ont été « numérisés ». En 1998, je les ai rendus disponibles sur un site, originellement destiné à permettre aux élèves de « rattraper» leurs absences et même, douces illusions, de « prendre de l’avance » pour certains.

    En mai 2008, mon établissement annonça que, faute de moyens, il ne pourrait pas renouveler les manuels de SVT de troisième. M’interrogeant depuis longtemps sur la pertinence des manuels existants, leur coût, et n’appréciant guère les options pédagogiques, ressenties comme obligatoires et indépassables, que l’on retrouve dans tous les manuels papier, j’ai décidé de créer mon propre manuel. Libre, et gratuit.

    Je savais que les élèves ne retrouvaient pas grand-chose dans les manuels (qui sont surtout des livres d’images qui ne présentent pas de façon structurée les connaissances) et que les parents ne pouvaient utiliser ces derniers pour aider leurs enfants.

    Particularité

    Les manuels papiers ne contiennent plus de cours : ce sont des documents au service du professeur, pas de l’élève. J’ai donc conçu un manuel différent, en prenant le pari d’un «cours», d’une progression détaillée et basée sur l’histoire réelle des sciences.
    Je ne me suis volontairement aidé d’aucun manuel existant, mais j’ai été puisé, grâce au Net, aux sources historiques des découvertes, quitte à traduire en français pour la première fois certains documents. J’ai incorporé aux manuels de nombreux schémas, suffisamment simples pour être appris et reproduits par les élèves en évaluation, ainsi que de très nombreux exercices, tous corrigés de façon détaillée. J’y ai aussi incorporé plusieurs digressions portant sur les dessous de la pratique scientifique, ses ombres, mais aussi ses éclatantes lumières.

    Conformément à ma façon d’enseigner, les sciences, j’y ai aussi incorporé une certaine dose d’humour. Les fantastiques ressources libres de Wikimedia, l’aide d’institutions américaines comme la NASA, le HHMI où l’ASCB et les autorisations que m’ont accordées plusieurs chercheurs m’ont été des plus précieuses. Par la suite, j’ai fourni à Wikimédia les schémas que j’avais personnellement réalisés pour illustrer le manuel (il me reste d’ailleurs à leur fournir un lot de schémas venant du dernier manuel).

    Histoire

    RAynal_graph2_150413En septembre 2008, ce premier manuel, pour les classes de troisième, était disponible sur forme de PDF.
    À ma connaissance, il a été le premier manuel scolaire de SVT libre & gratuit.

    Je destinais à l’origine en priorité ce manuel aux élèves, mais à une classe particulière d’élèves : ceux qui ont envie de travailler et d’apprendre (les seuls qui, avec des manuels classiques, cherchent à lire les rares textes…). Il constituait aussi un message de soutien pour certains collègues professeurs qui n’osent pas tenir tête aux émules de l’école postmoderne, qui dirige la pédagogie ; impose, aux éditeurs une façon de travailler et de présenter leurs ouvrages, et aux professeurs une façon unique de faire cours.

    Les voies de l’enseignement sont multiples ! C’est justement pour ne pas avoir à imposer une vision que le manuel se devait d’être libre, chacun pouvant y piocher seulement quelques exercices, un schéma ou au contraire tout utiliser.

    Ce manuel, pour les classes de troisième, a rencontré le succès auprès des élèves et des parents, ainsi que chez de nombreux professeurs. Il a été téléchargé, à ma grande surprise, dans le monde entier et même dans des pays non majoritairement francophones (30 % des téléchargements sont effectués dans des pays de langue officielle non française), m’obligeant à changer d’hébergement pour avoir davantage de bande passante.

    Les « fâcheux »

    Raynal_graph1_150413Quelques critiques ont été formulées, portant non sur le fond, mais sur le fait d’un auteur unique et d’une présentation s’écartant des figures connues. Je reçus toutefois le soutien de nombreux collègues professeurs de par le monde. D’autres interrogations, sur le « forum national » des SVT, ont porté sur le caractère « personnel » de l’ouvrage ainsi que de «l’importante question» de définir la frontière sémiologique et heuristique entre « cours » et « manuel »…

    Par contre, j’ai eu la joie de réaliser une version «allégée» en mémoire du manuel qui a été choisi par le projet OLPC pour être incorporé dans des ordinateurs fournis dans des écoles de Madagascar.

    En avant
    Devant ce succès, je décidais de réaliser, l’année suivante, sur les mêmes principes, le manuel de SVT pour la seconde. Cela me prit un an, mais c’est, à ce jour celui de mes manuels qui a eu le plus de succès.

    Alors vint l’IPAD

    Toutefois, il y avait un problème : mes 3 manuels de SVT étaient, même enrichis de liens hypertextes, des PDF. Au-delà des guéguerres picrocholines et autres contorsions jésuitiques sur le fait de savoir si un manuel est numérique ou numérisé, je rêvais de faire mieux.

    J’avais pensé à des sites web, mais outre qu’il en existe déjà d’excellents, la connectivité permanente est, dans l’éducation nationale, de la science-fiction : les ordinateurs, aussi massifs et immobiles que le ministère, sont encore regroupés dans d’archaïques «salles infos», et c’est une utilisation centralisée, souvent inefficace, qui s’est imposée, au détriment de solutions légères et mobiles. De plus, je pensais aussi à de nombreux utilisateurs étrangers ne bénéficiant pas d’une connectivité web permanente.

    Puis Apple a présenté ibook authors. Ce programme, gratuit, est exceptionnel de par sa facilité d’emploi. Je me suis familiarisé avec en réalisant un premier ebook gratuit sur Robert Hooke, scientifique anglais méconnu en France, dont j’avais traduit quelques extraits. Puis, après réflexion, je me suis lancé dans la révision et l’adaptation des trois manuels : leur mise en page a été revue, des erreurs corrigées, des illustrations améliorées, des vidéos ajoutées, rendant l’ensemble plus plaisant, interactif, maniable, et esthétique (du moins je l’espère).

    Les trois manuels 4, 3 et seconde, sont depuis quelques jours disponibles sur l’tune store.

    Je ne cache pas que le fait d’être «seulement» disponible sur iPad me gêne un peu, car cela me rend «dépendant» d’Apple, dont je ne connais que trop bien, en vieux client, les revirements imprévisibles.

    Toutefois, la solution ibooks author + iPad étant ce qui se fait de mieux pour le moment (les autres «solutions» étant des horreurs ergonomiques : je me limite à utiliser des programmes avec lesquels créer est un amusement, un plaisir et pas une quête initiatique), et les versions PDF restant disponibles pour toutes les autres plates formes, ce problème ne se pose pas… pour l’instant.

    Ailleurs & demain

    Dans le futur, je vais développer des manuels de niveau universitaire pour iPad, toujours libres et gratuits. Auparavant, un manuel d’histoire des sciences à l’intention des professeurs de sciences devrait être disponible sur iPad en septembre, la rédaction des manuels scolaires m’ayant montré combien ce sujet est mal traité dans nombre de manuels et d’approches.
    Ensuite, un traité sur la biologie des vertébrés pour la rentrée universitaire 2014. Ce n’est toutefois qu’en 2016 que je prévois la publication d’un traité complet de biologie moléculaire et cellulaire, toujours libre et gratuit. Les étudiants étant plus souvent équipés d’iPad, la dépendance à Apple me gêne moins, mais je cherche aussi d’autres solutions.
    À plus longue échéance, je pense réaliser un ouvrage bilan, toujours libre & gratuit, de l’exploration de Titan, satellite de Saturne.

    J’espère contribuer ainsi, à une échelle modeste, à la fois à la diffusion des connaissances, à la diversification des approches pédagogiques (en privilégiant l’approche historique) et à la promotion de l’utilisation du français, en rendant disponible dans cette langue, de façon gratuite, des contenus qui ne sont souvent accessibles qu’en anglais.

    Plus d’infos :
    Manuel SVT2 disponible ici
    Manuel SVT3 disponible ici
    Manuel SVT4 disponible ici
    Le site du Pr R Raynal www.exobiologie.info